09 décembre 2013 Romandie.com (AFP)
PEKIN - La Chine a exprimé lundi ses regrets concernant l'extension de la zone de défense aérienne sud-coréenne, annoncée la veille par Séoul, deux semaines après que Pékin eut de son côté instauré des nouvelles règles de contrôle aérien.
La Chine regrette la décision de la République de Corée d'élargir sa zone d'identification de la défense aérienne, a affirmé Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en utilisant le nom officiel de la Corée du Sud.
La Chine va rester en communication avec la République de Corée, en se fondant sur les principes d'égalité et de respect mutuel. Nous espérons que la République de Corée agira de même de son côté, a-t-il ajouté.
La nouvelle zone sud-coréenne chevauche la zone chinoise et couvre désormais un récif rocheux recouvert par la mer revendiqué et contrôlé par Séoul (qui l'appelle Ieodo), et par Pékin (qui le nomme Suyan), au sud des côtes sud-coréennes.
Suyan est un récif submergé. Ce n'est pas un territoire. La Chine et la République de Corée sont d'accord sur ce point. Le problème peut seulement être réglé par une négociation sur les démarcations maritimes, a dit M. Hong.
La presse officielle chinoise a pour sa part minimisé lundi les conséquences de l'extension de la zone de défense aérienne sud-coréenne.
La Chine ne va pas en faire toute une histoire, a assuré dans un éditorial le journal Global Times. La Chine respecte les intérêts coréens.
Le journal China Daily a de son côté fait également preuve de modération, après que la Corée du Sud a annoncé cette extension qui entrera en vigueur dimanche prochain.
Pékin et Séoul savent que ni l'annonce de la Chine, ni l'extension décidée par la Corée du Sud, ne sont des mesures agressives, a souligné le quotidien en citant un expert naval.
Depuis qu'elle a instauré unilatéralement le 23 novembre une zone d'identification de la défense aérienne sur une grande partie de la mer de Chine orientale, la Chine a répondu à la tempête diplomatique qu'elle a déclenchée en ayant surtout des déclarations dures visant le Japon.
Ce n'est pas la Chine qui a altéré le statu quo et aggravé les tensions dans la région. C'est au contraire le Japon, a ainsi affirmé la semaine dernière un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Washington, Tokyo et Séoul ont tour à tour dépêché des appareils militaires dans la zone chinoise controversée, envoyant ainsi le message qu'ils refusaient de se plier aux nouvelles règles.