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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 07:35
Afghanistan : dans la peau d’un opérateur artificier

 

06/10/2014 Sources : Etat-major des Armées

 

Depuis le mois de juillet 2014, le sergent Charlotte, 27 ans, est en mission au sein de l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal – Neutralisation de matériels explosifs) sur la partie militaire de l’aéroport international de Kaboul (KAIA), en Afghanistan.

 

Affectée sur la base aérienne 701 (BA 701) de Salon de Provence depuis 2012, elle occupe la fonction d’opérateur artificier-démineur au sein du GRIN, le Groupe d’Intervention NEDEx (Neutralisation, Enlèvement et Destruction des Explosifs). Le sergent Charlotte s’est engagée en 2009 au sein de l’armée de l’Air dans la spécialité « armurier-artificier ». Après avoir suivi sa formation militaire et de spécialité, elle a été affectée au sein de l’escadron de défense Sol-Air de Mont de Marsan pendant deux ans avant de suivre une formation de démineur et de rejoindre son affectation actuelle.

 

Elle effectue ainsi sa première opération extérieure. Déployée en Afghanistan pour une durée d’environ six mois, elle œuvre en tant qu’équipier EOD au sein du force protection group de KAIA. Dans cet environnement international, elle forme l’EOD Team avec six autres militaires français. Ces spécialistes en explosifs sont les seuls à intervenir sur la partie militaire de l’aéroport de Kaboul. Ils peuvent aussi se déplacer sur les autres camps se situant à proximité si nécessaire. « Nous sommes organisés en trois équipes de deux personnes afin qu’à chaque instant une équipe soit prête à intervenir sur la base.Chaque jour, nous avons une permanence différente : immédiate, 5 minutes et 15 minutes. ».

 

A KAIA, le quotidien du sergent Charlotte est de protéger 5 000 personnes d’une quarantaine de nationalités différentes se trouvant sur le site. Pour cela, elle intervient sur les engins explosifs, piégés ou non, et les munitions, tirées ou non, retrouvées sur le site. « Mes missions sont les mêmes qu’en France sauf que sur un théâtre comme celui-ci, il y a plus de chance pour qu’une alerte de colis piégé ou de véhicule suspect soit réelle. Le risque est beaucoup plus important notamment en cas d’intervention sur les roquettes. ».

 

Dès qu’une alerte est donnée par le centre des opérations de KAIA (KANOC), le sergent Charlotte et son équipier prennent les consignes, s’équipent rapidement et rejoignent l’ACTROS, camion équipé pour intervenir en tout lieu et sur tout objet suspect. Sur place, la zone potentiellement dangereuse est sécurisée par l’international military police et par les militaires jordaniens qui assurent la sécurité terrestre du camp. L’équipe IED analyse la situation et utilisent le moyen le plus adapté pour détruire l’élément dangereux. Dans le même temps l’équipe d’alerte arrive après 5 minutes pour prendre la permanence. « Nous pouvons intervenir dans chaque coin de la base mais le plus souvent nous sommes appelés aux portes d’accès à la base, lorsque que l’équipe EOD Dog a détecté une suspicion d’explosif dans un véhicule souhaitant accéder au site. ».

 

Quand le sergent n’est pas d’alerte immédiate, elle a en charge la destruction des engins explosifs et munitions retrouvées sur le site. Elle peut aussi participer à des exercices avec l’équipe EOD Dog et le groupe Force Protection de KAIA, et fouiller les lieux concernés par des visites d’autorités ou des événements afin de vérifier qu’il n’y a pas d’objets suspects.

 

Après « cette expérience enrichissante » de plusieurs mois, intégrée dans un milieu interarmées et international, le sergent Charlotte retournera dans son affectation pour intervenir et protéger la zone Sud-Est de la France dans son domaine de compétence.

Afghanistan : dans la peau d’un opérateur artificierAfghanistan : dans la peau d’un opérateur artificier
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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 11:35
Afghanistan : Focus sur le KANOC, centre des opérations de KAIA

 

18/09/2014 Sources : EMA

 

Parmi les 250 militaires français présents en Afghanistan et au Tadjikistan, huit travaillent au sein du KAIA North Operations Center (KANOC) qui regroupe des militaires de treize autres nationalités.

 

Le KANOC est le centre des opérations de la partie militaire de l’aéroport international de Kaboul (KAIA). Sa mission est d’assurer en permanence la protection des 5 000 personnes présentes sur KAIA, et de garantir le bon fonctionnement de l’aéroport international de Kaboul. Il est pour cela organisé en quatre pôles :

 

AIR OPS (opérations aériennes) qui assure la gestion du parking militaire des avions de la coalition et gère les situations d’urgence de l’ensemble de l’aéroport (civil et militaire). En 2013, ce dernier a pris en charge 7 000 mouvements par mois, dont 4 800 étaient des aéronefs de la coalition. Au total, AIR OPS a assuré l’accueil de 18 000 passagers et 5 600 tonnes de fret par mois sur la plate-forme aéronautique militaire.

 

GROUND OPS (opérations terrestres) qui a pour rôle d’assurer la protection des militaires sur le camp de KAIA et aux portes d’entrée du site. Ce pôle initie et coordonne les actions de sécurité. Par exemple, en cas de véhicule suspect, GROUND OPS fait intervenir l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal) et demande la mise en place d’une zone de sécurité par la police militaire internationale. Trois militaires français se relaient 24h/24 pour occuper, dans ce pôle, les fonctions de watchkeeper. Ils ont pour mission de gérer les demandes d’accès sur le camp et de suivre la main courante répertoriant l’ensemble des évènements d’une journée. En cas de danger, le watchkeeper lance l’alerte en activant la Giant Voice : ce système de hauts parleurs prévient l’ensemble du personnel sur le camp de la nature de l’incident et de la conduite à tenir afin que le personnel puisse se mettre à l’abri.

 

CCTV (Close Circuit TV) : les opérateurs CCTV assurent la surveillance vidéo du camp et de ses alentours à l’aide d’une quarantaine de caméras. Ainsi, en cas d’évènement suspect, les autorités présentes au KANOC peuvent suivre l’évolution des opérations et réagir au plus vite.

 

CRAM (Counter Rocket Artillery Motor) : ce système americain est capable de detecter et d’analyser des tirs de roquettes. L’alerte est alors donnée automatiquement à l’ensemble de KAIA. Les points d’origine et d’impacts des roquettes sont donnés à GROUND OPS pour qu’il puisse gérer l’attaque.

 

Le KANOC est dirigé par un officier supérieur français : le KANOC director. Son rôle est de coordonner les différents services de ce centre des opérations, de faire l’interface entre son équipe et les autorités de KAIA et de conseiller le commandement sur les mesures à prendre en cas d’attaque.

 

La France s’est engagée à assurer le commandement de KAIA jusqu’au 31 décembre 2014. Cette fonction consiste à assurer l’activité aérienne de l’aéroport civil et militaire, à garantir la protection de l’emprise de l’ISAF implantée sur l’aéroport international, et à fournir le soutien nécessaire aux 5 000 civils et militaires de la coalition stationnés sur cette emprise. Parallèlement, le commandant de KAIA concourt au transfert de responsabilité de l’aéroport civil aux autorités afghanes, dont l’échéance est elle aussi fixée au 31 décembre 2014.

 

Pour remplir sa mission, le général commandant l’aéroport dispose de près de 750 militaires et civils de 18 nationalités différentes, dont 75 militaires français.

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