02.03.2014 Par V.A.
Terrorisme. De la Syrie et l’Irak à l’Europe, une nouvelle génération de combattants se prépare. Avec des profils inédits et des capacités décuplées. Nos services ont classé la menace en trois cercles.
Les nouvelles menaces djihadistes contre les grands centres commerciaux occidentaux obligent les services antiterroristes à renforcer leur vigilance. Ils savent que de nouvelles actions se préparent, au-delà de celles menées à Paris les 7, 8 et 9 janvier ou à Copenhague, le 14 février. Convaincus que les tueurs qui ont agi en France et au Danemark sont presque une avant-garde, ils discernent une relève plus redoutable, avec des capacités supérieures. Ils répartissent ces nouveaux djihadistes en trois cercles.
Les plus dangereux sont les infiltrés. C’est la génération Khorasan, du nom d’un groupe islamiste jeune (son chef a 33 ans), dont l’ambition est de réussir un attentat spectaculaire en Occident. Bénéficiant des savoir-faire de membres “historiques” d’Al-Qaïda, Khorasan regroupe des volontaires bien formés, parfois même des spécialistes “pointus” comme le Français David Drugeon. Artificier de Khorasan en Syrie, Drugeon a échappé aux salves de missiles américains Tomahawk tirés dans la nuit du 22 au 23 septembre 2014 dans la région d’Alep.
Khorasan recrute en priorité des Occidentaux, pour mieux les réinfiltrer dans leur pays d’origine. Sa technicité inquiète. Ce groupe mène des reconnaissances discrètes et précises, dans la durée, sur des objectifs à haute valeur (l’Élysée, la tour Eiffel, un grand magasin, un lieu très touristique). Il sait infiltrer des opérationnels en utilisant de faux documents d’identité. Il dispose de lieux sûrs et discrets pour préparer ses attentats, avec les informations de dernière minute, comme la présence d’une cible particulièrement visée ou l’heure de densité maximale d’une foule...Lire la suite...
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