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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 20:45
photo APS

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05 Novembre 2014 Par Wahib AïT OUAKLI - lexpressiondz.com

 

«L'Algérie abritera la plate-forme technologique de fabrication des moteurs de ce type d'appareil à usage tactique innovant», a affirmé Hafid Aouragh.

 

Le Salon international sur les véhicules aériens, drones, a été clôturé dimanche. Chez les étudiants et les scientifiques un sentiment particulier: développer, vaille que vaille, cette nouvelle technologie que l'on ne voyait auparavant que dans les films de science-fiction. Le véhicule aérien, appelé communément drone, est ce petit appareil qui peut survoler des espaces entiers pour différents objectifs et dans des missions scientifiques, militaires et autres. En Algérie, l'utilisation du drone dans les différents domaines s'avère incontournable. D'autant qu'il permettra de rendre plus agissante toutes les opérations comme la lutte antiterroriste dans le Grand Sud et percer le confinement de certaines zones fortement boisées. Le drone permet d'assurer une bonne surveillance continue de l'ensemble des sites sensibles et des installations industrielles et pétrolières et de rationaliser les coûts de surveillance aérienne des autoroutes. «Avec le drone, on peut intervenir efficacement et à temps dans n'importe quel domaine comme lors de la sécurisation des unités industrielles», a affirmé Nadia Bennaceur du réseau des ingénieurs-consultants et experts franco-algériens. Militairement parlant, le drone peut assurer la possibilité d'intervenir au-delà des frontières et de manière à la fois forte et discrète. L'Algérie est-elle en train de négocier un virage décisif dans son élan de développement de son industrie aéronautique?

 

L'université pense drone

 

Ambitionnant de se mettre au diapason avec les nouvelles technologies, l'Algérie s'est mise en plein bain de construction de drone. Deux nouveaux drones de conception algérienne sont en cours de réalisation à l'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf d'Oran, Ustomb.

 

«L'expérimentation des deux modèles par simulation numérique a été accomplie avec succès et les prototypes seront bientôt réalisés», a précisé le professeur Bachir Imine, directeur du Laboratoire d'aéronautique et des systèmes propulsifs, LASP de l'Ustomb, ajoutant que «les deux drones présentent des performances aérodynamiques intéressantes pour divers domaines d'application civile comme la cartographie urbaine et la surveillance des forêts». Le laboratoire figure parmi les structures de recherche algériennes qui ont pris part au Salon international des UAV qui s'est tenu à Oran de vendredi à dimanche dernier. «Le premier drone, dit à «aile ventilée» est également appelé aussi «fanwing».

 

Il fait partie de la catégorie d'engins volants «capables de rester dans l'air sur une zone limitée et pour une période de temps prolongée», a expliqué le professeur tout en faisant valoir l'avantage de leur vitesse réduite permettant des prises de vue de grande netteté via l'appareil-photo embarqué. Le deuxième drone, dit «à silhouette d'hirondelle», présente quant à lui des performances liées à sa capacité à embarquer des systèmes plus lourds.

 

Le professeur a indiqué que «le Laboratoire a déjà à son actif la réalisation, en avril dernier, d'un drone à usage environnemental». Le tabou est donc brisé dès lors que l'université a pris les devants dans sa recherche. En effet, le premier drone supersonique africain verra le jour en 2016 en Algérie dans le cadre de la coopération scientifique avec l'Afrique du Sud. Une telle annonce a été faite par le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Hafid Aouragh qui a déclaré que «l'Algérie abritera la plate-forme technologique de fabrication des moteurs de ce type d'appareil à usage tactique innovant».

 

Pour ce faire, l'Institut d'aéronautique de l'université de Blida a été choisi à ce titre pour accueillir le site d'implantation de la plate-forme de production où la mise en place des équipes mixtes est prévue le 1er janvier 2015 pour un délai de réalisation de 18 mois. Cette opération sera concrétisée à la faveur de la mise en commun des compétences et des savoir-faire algériens et sud-africains. Une convention de coopération scientifique entre les deux pays a été signée vendredi dernier à Oran. Cet accord, conclu en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, met en partenariat l'université de Blida et le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (Csir) d'Afrique du Sud, pays invité d'honneur du Salon.

 

Les drones supersoniques se distinguent des autres types de véhicules aériens autonomes par leurs turbo-réacteurs qui leur permettent d'atteindre une vitesse importante.

 

La conception et la fabrication des autres catégories de drones est déjà parfaitement maîtrisée en Algérie. Une autre convention de coopération avait été également signée, à l'inauguration du Salon, entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'Agence allemande d'aéronautique et du spatial. L'accord algéro-allemand a pour objectif de consolider la formation dans un large spectre de domaines technologiques dont l'aéronautique, le spatial, la robotique et les énergies renouvelables. Les organisateurs, dont le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, se sont félicités de l'engouement qu'a suscité le Salon dédié aux UAV chez le public. Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a mis en évidence «l'importance du réservoir des compétences algériennes à même de contribuer à la mise en place de la stratégie nationale axée sur la sécurité et souveraineté du pays». Le Salon international des UAV a été organisé avec la participation des universités, des centres de recherche algériens et des institutions nationales telles que le ministère de la Défense nationale et la Compagnie nationale Air Algérie. Ont également pris part à cette rencontre des universités et des établissements scientifiques étrangers spécialisés dans le domaine de l'aéronautique, représentant plusieurs pays comme l'Allemagne, le Brésil, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Tunisie.

 

L'histoire du drone avec l'Algérie est récente lorsque des essais inauguraux du drone algérien, baptisé Amel, ont été entamés le mois de juin de 2013 par l'équipe d'ingénieurs du Centre de recherche en soudage et de contrôle (CSC) de Bou Ismaïl. Les essais ont été effectués dans l'aérodrome de l'ex-Alat, à l'est de la ville de Sidi Bel Abbès. Malgré un petit contretemps, les chercheurs du CSC n'ont été nullement affectés puisque effectuant des essais de roulage au sol (accélérations et freinages) après une mise en marche du drone doté d'un moteur à deux temps et deux cylindres. Selon ses concepteurs, le drone aura une autonomie de vol de 6 heures sur une distance de 200 km et une altitude de 3500 m à partir de son point de guidage et de contrôle terrestre. Les essais se feront en plusieurs phases et devront durer plusieurs semaines.

 

Rétrospective

 

«Notre objectif est atteint, en ce sens que nous avons pu mettre en place une équipe pluridisciplinaire formée de compétences nationales pour la concrétisation de ce projet», a affirmé le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique.

Ce prototype d'avion sans pilote dont la construction a débuté au mois d'octobre 2010, pour un échéancier de réalisation de 36 mois, comporte des composantes embarquées, électroniques et informatiques, de conception entièrement algérienne. L'idée de ce prototype d'avion sans pilote a été lancée en 2010, lors de la visite du président de la République à l'université de Ouargla. Elle s'est ensuite poursuivie par la réalisation des divers matériaux et équipements au niveau du Centre de soudage et contrôle de Bou Ismaïl.

 

3 drones confisqués à l’aéroport de Carthage

 

«Nous avons essuyé un refus catégorique de la part de la douane tunisienne quant à transporter notre matériel en vue de prendre part au Salon international du drone qui se tient à Oran», a déploré le gérant de la boîte tunisienne Pixel Drone Technologies, Zoubeir Bensassi. Dans son argument, explique le gérant de Pixel Drone, les douaniers de laéroport de Carthage nont trouvé rien de mieux à dire que de nous signifier que « nous ne sommes pas en droit de voyager avec un tel matériel sans passer par le service fret». «Cet acte nhonore nullement les Tunisiens ni encore moins la Tunisie dautant que notre participation à Oran porte dans ses dimensions la représentation de la Tunisie vu les enjeux économiques», a déploré Bensassi Zoubeir.

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