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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 15:50
photo BND

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11 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Berlin - Les services secrets allemands ont espionné le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, affirme mercredi la radio publique allemande Berlin-Brandebourg (rbb), qui apporte de nouveaux détails dans l'affaire d'espionnage qui embarrasse depuis plusieurs mois la chancellerie allemande.

 

Laurent Fabius a été mis sur écoute par le BND, les services de renseignement extérieurs allemands, souligne la radio sans préciser ses sources. Elle cite également parmi les cibles des écoutes allemandes la Cour internationale de justice de la Haye, l'Unicef, l'organisation mondiale de la santé (OMS), le FBI, la radio financée par les Etats-Unis Voice of America ou encore de nombreuses d'entreprises européennes et américaines, dont l'entreprise d'armement Lockheed aux Etats-Unis.

 

D'autres médias allemands avaient déjà révélé ces derniers mois que les services de renseignement extérieurs allemands avaient espionné des pays alliés pour le compte de son équivalent aux Etats-Unis, la NSA, ainsi que pour son propre compte.

 

Le BND avait notamment été accusé d'avoir écouté pour le compte de l'agence de renseignement américaine NSA des responsables du ministère français des Affaires étrangères, de la présidence française et de la Commission européenne.

 

La radio berlinoise évoque une liste de 900 pages de sélecteurs (numéros de téléphone, emails, adresses IP) utilisés par le BND et à laquelle ont eu accès des députés allemands membres de la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les opérations de surveillance.

 

L'examen des sélecteurs du BND va encore durer des mois afin de clarifier pourquoi, quand et combien de temps étaient branchés les sélecteurs et qui a été dans le détail mis sur écoute, précise le média allemand.

 

A l'automne 2013, des informations sur la mise sur écoute d'un téléphone portable de la chancelière Angela Merkel avaient notamment provoqué de fortes tensions entre Berlin et Washington. L'espionnage entre amis, cela ne va pas du tout, avait alors déclaré Mme Merkel.

 

La chancellerie en Allemagne est chargée de contrôler les activités des services secrets, ce qui la place dans une position particulièrement inconfortable.

 

Le gouvernement allemand a promis fin octobre un contrôle renforcé de ses services de renseignement et de la coopération entre le BND et la NSA.

 

Il se refuse cependant systématiquement à communiquer sur les révélations de la presse en la matière, réservant ses réponses à une commission parlementaire créée à cet effet. La porte-parole du gouvernement Christiane Wurz a néanmoins promis qu'une enquête aurait lieu étant donné que l'espionnage de pays partenaires ne faisait pas partie des attributions du BND.

 

Martin Schaefer, porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, a indiqué lors d'un point presse régulier à Berlin mercredi qu'il ne croyait pas que ces révélations puissent porter un coup à la relation entre Laurent Fabius et son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

 

Les deux ministres, qui doivent se rencontrer vendredi à Paris se salueront très amicalement et aborderont ensemble, comme toujours, les défis du moment tels que la Syrie ou l'Ukraine, a-t-il précisé.

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:35
Rafale photo Livefist

Rafale photo Livefist

 

01.07.2014 JDD

 

Laurent Fabius s'est entretenue mardi avec Narendra Modi, le nouveau premier ministre indien. Pour vérifier les bonnes intentions de l'Inde sur de grands contrats prometteurs. 

 

"Tout est compliqué", c'est en trois mots le résumé du voyage du chef de la diplomatie française en Inde, le premier d'un ministre occidental auprès du nouveau gouvernement indien après les élections du printemps qui ont vu le BJP de Narendra Modi arriver au pouvoir.

Mais le premier constat positif de la délégation française est qu'au moins rien n'a été remis en cause. Et que tout espoir de finaliser ces contrats pour un montant pouvant dépasser les 25 milliards d'euros n'était pas perdu. Les nationalistes indiens qui ont succédé au Parti du Congrès n'entendent pas revoir ou redémarer à zéro les négociations sur les grands contrats en cours. Qu'il s'agisse de l'achat de plus d'une centaine d'avions Rafale, l'acquisition de deux centrales EPR ou l'achat d'hélicoptères de transport et de combat, un projet en attente depuis près de dix ans !

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 08:50
Et si l'Europe de la défense devenait enfin une réalité...

15/11/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, respectivement Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ont à nouveau tenté de réanimer jeudi l'Europe de la Défense. Ce concept est-il passé de la virtualité à la réalité?

 

L'Europe de la Défense... Un très beau sujet, qui s'est malheureusement transformé au fil des ans en un véritable serpent de mer, réanimé périodiquement par la France, le seul pays à croire à ce concept d'Europe de la Défense. Quitte même à vendre certains de ses actifs (Aerospatiale) pour séduire des partenaires européens parfois dédaigneux et surtout jusqu'ici très satisfaits du parapluie américain, via l'OTAN. En dépit des échecs successifs, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, respectivement Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ont à nouveau tenté de réanimer l'Europe de la Défense. Et ont trouvé pour une fois un certain écho bien qu'il faille rester prudent. Paris a convaincu les huit ministres des Affaires étrangères et de la Défene de l'Allemagne, la Pologne, l'Italie et l'Espagne dans le cadre du format "Weimar Plus". Dans la déclaration commune, les dix ministres ont annoncé qu'ils étaient "réunis ce jour à Paris pour confirmer [leur] volonté de promouvoir une politique européenne ambitieuse dans le domaine de la sécurité et de la défense". L'ambition "de construire une Europe de la défense intégrée n'est pas facile", a reconnu le ministre de la Défense espagnol, Pedro Morenes Eulate.

 

Faut-il y croire aujourd'hui ?

 

Pour le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, il y a aujourd'hui quatre bonnes raisons de croire à cette nouvelle volonté des cinq pays réunis à Paris. Il estime qu'il existe une "volonté politique d'aller davantage vers une Europe de la défense". C'est "l'une des conséquences de la crise de l'endettement", qui entraîne une contrainte budgétaire dans les budgets de la défense "de plus en plus limités". Pour le ministre allemand, avec moins de moyens, il est désormais "judicieux" de créer des synergies entre pays européens pour maintenir un bon niveau de sécurité des citoyens européens. Troisième raison, le retrait significatif des Etats-Unis, le partenaire le plus important de l'Alliance, d'Europe au profit d'une réorientation vers la zone Asie-Pacifique. "L'Europe doit garantir sa propre sécurité, c'est la conclusion des Etats-Unis", a estimé Guido Westerwelle, tout en devenant "plus responsble de notre politique de sécurité et des affaires étrangères". Enfin, dernier point, il a estimé qu'auparavant, il y avait des "divergences entre les grands objectifs et les réalités concrètes". Notre politique est "moins ambitieuse" mais "plus pragmatique". Le ministre des Affaires italien, Giuliomaria Terzi di Sant'Agata, confirme que "les conditions politiques" pour un nouvel "élan" de l'Europe de la défense sont "aujourd'hui réunis".

 

Quelles actions concrètes ?

 

Pour Giuliomaria Terzi di Sant'Agata, qui souligne que cette réunion est "une première pierre", il faut aller jusqu'à "un marché commun de la défense plus intégré". "Une meilleure coordination entre les processus nationaux de planification optimiserait les ressources disponibles et la coopération entre États membres", selon le communiqué publié à la fin de la réunion. "Les États membres de l'Union européenne devraient continuer à renforcer les vecteurs et multiplicateurs de forces qui assurent la capacité de déployer et de soutenir des opérations militaires sur des théâtres lointains et de longues périodes et à mieux équilibrer le partage du fardeau au sein de la communauté transatlantique. Ce serait un grand pas vers une approche intelligente et partagée des réductions des dépenses militaires", est-il noté également. Ou comment faire avec moins mais mieux... Ce qui n'est jamais une bonne approche comme le souligne le ministre de la Défense polonais, Tomasz Siemoniak : "Il faut un objectif ambitieux dans le budget de l'Union européenne". Afin de renforcer cette coopération, "les efforts associant, de façon pragmatique, au moins deux pays européens, notamment sur des capacités à forte valeur ajoutée (par exemple l'espace, la défense antimissile balistique, les drones, le ravitaillement en vol, les capacités de transport aérien, le soutien médical aux opérations, la radio logicielle) resteront primordiaux", estiment les ministres.

 

Sur le volet opérationnel, les ministres ont rappelé leur engagement sur une aide à une intervention armée des pays africains au Mali. D'une façon plus générale, l'Union européenne doit être capable "de résoudre des crises complexes, pluridimensionnelles et impliquant plusieurs acteurs, tout en renforçant l'efficacité de ses missions et opérations", ont expliqué les ministres. Pour cela, la réforme en cours des procédures de gestion des crises et la prochaine revue du Service européen d'action extérieure devraient "permettre à l'Union européenne d'agir rapidement et efficacement sur tout le spectre des mesures de gestion des crises, en étroite coopération avec les organisations internationales et régionales ainsi qu'avec les pays partenaires".

 

Et la Grande-Bretagne ?

 

Une Europe de la Défense sans la Grande-Bretagne, le pays européen qui dépense le plus pour sa défense, est-elle crédible ? La déclaration commune des ministres est "ouverte à tous les autres pays, y compris à la Grande-Bretagne, a rappelé Laurent Fabius. Dès lors qu'elle veut nous rejoindre, elle est la bienvenue". Weimar Plus n'est "pas alternatif" mais "cumulatif" avec nos accords signés avec la Grande-Bretagne, a estimé le ministre des Affaires étrangères.

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