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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 13:55
Défense : Valls et Sapin poussent Hollande à trahir ses engagements

 

14/05/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le président de la République avait sanctuarisé le budget de la défense. Michel Sapin et Manuel Valls reviennent sur cet engagement. Alors que Bercy demandaient de 2 à 2,5 milliards d'économies par an de 2015 à 2017 à la défense, Matignon a tranché entre 1 et 1,2 milliard.

 

Et Bercy a ressorti de ses cartons le fameux scénario Z... Ce que le ministère de l'Economie n'avait pas pu réussir lors de la préparation du Livre blanc au cœur de l'hiver 2013, va-t-il le réussir aujourd'hui alors que l'encre de la loi de programmation militaire (LPM) est à peine sèche ? Que voulait Bercy avec le scénario Z ? Mettre les armées à une diète féroce avec un budget à 29 milliards d'euros par an pendant six ans (2014-2019). Ce qui aurait entraîné des ruptures capacitaires et un changement de modèle. La manœuvre de Bercy, qui pourtant avait été bien appuyé par Matignon, avait échoué. François Hollande avait tranché et avait accordé à la défense 190 milliards d'euros, dont 6 milliards de recettes extrabudgétaires, pour l'actuelle LPM. Soit une moyenne de 31,6 milliards d'euros par an.

Aujourd'hui c'est le nouveau ministre des Finances Michel Sapin, réputé proche de François Hollande, à la manœuvre. Il a démenti les propos de Xavier Bertrand (UMP), qui avait accusé le gouvernement de préparer de nouvelles coupes budgétaires d'environ 2 milliards d'euros par an dans la défense pendant trois à quatre ans. Mais Michel Sapin a simplement démenti le montant. Ni plus ni moins. "Si je fais un bon calcul, cela veut dire aux alentours de six milliards en moins pour les crédits de la défense, par rapport à trente milliards le budget d'aujourd'hui soit une diminution de 20 %, il n'en est pas question Monsieur Bertrand. Vous employez des chiffres qui n'ont rien à voir avec la réalité", a-t-il répondu à Xavier Bertrand. Et de rajouter : "la France doit faire un effort en terme de maîtrise de ses dépenses publiques. Tous les ministères feront un effort mais le ministère de la Défense doit être à la hauteur des enjeux de la sécurité de la France".

Ce que Michel Sapin n'a pas dit, c'est qu'il avait bien demandé entre 2 et 2,5 milliards d'euros d'économies par an au ministère de la Défense de 2015 à 2017, selon nos informations. Il ne les a pas obtenu mais... Matignon a tranché pour une réduction du budget de la défense de 1 à 1,2 milliard. "On ne parle pas de n'importe quels crédits, et quand on parle de crédits de la défense on peut très rapidement faire peur, faire peur à ceux qui penseraient que parce que tel ou tel élément viendrait à diminuer, comme vous avez pu le faire par le passé, c'est la sécurité de la France qui diminuerait", a expliqué Michel Sapin. Et ce serait malheureusement bien le cas au moment où des soldats sont engagés au péril de leur vie sur des théâtres d'opérations extérieures difficiles. Jean-Yves Le Drian prononçait d'ailleurs mardi à Calvi l'éloge funèbre du sergent-chef Marcel Kalafut mort au Mali. Et le Premier ministre, Manuel Valls qui avait pourtant été soutenu par Jean-Yves Le Drian pour accéder à Matignon, a une bien curieuse façon de le remercier...

 

Paroles, paroles ?

Et le Président de la République ? Acclamé en février 2013 dans les rues de Tombouctou libéré, il avait souligné la veille du 14 juillet 2013, que "les crédits de la défense seront, à la différence de ceux de la plupart des ministères, préservés dans leur intégrité. C'est un effort que la nation fait, non pas pour les armées, mais pour sa propre sécurité". Oubliera-t-il son engagement devant les patrons d'une industrie 100 % "Made in France" ? Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait quant à lui affirmé au Parlement à l'automne dernier avec la LPM "nous avons atteint un équilibre tel que, si l'on enlevait une brique de l'édifice, il s'effondrerait". Et il avait affirmé en novembre dans une interview accordée à La Tribune que "l'ensemble du dispositif est solide. Blindé !" "La LPM repose sur certains paris. Ce qui veut dire que nous allons être extrêmement vigilants. Cette LPM est exigeante mais équilibrée à condition que tous les crédits affectés à cette programmation soient exécutés. Si une brique est absente, à ce moment-là, c'est l'ensemble de l'édifice qui tombe", avait-il expliqué à La Tribune.

Des propos qui avaient à l'époque rassuré. Aujourd'hui c'est plutôt l'inquiétude qui prévaut chez les militaires et les industriels, chez lesquels les hypothèses les plus folles circulent : réduction des têtes nucléaires, réduction des porteurs des têtes nucléaires, Rafale compris, réduction du nombre de sous-marins Barracuda et des frégates multi-missions FREMM, suppression de la Force aérienne stratégique... Des économies qui rendraient obsolètes la LPM et exigeraient sa réécriture. Et certains ne sont pas loin de penser que ces coupes, si elles étaient confirmées, pourraient entrainer le départ de Jean-Yves Le Drian, qui pourrait mettre le poids de sa démission dans la négociation entre Bercy et l'Hôtel de Brienne.

Des inquiétudes qui vont jusqu'au sein même de la majorité. "Je souhaite clairement que la Loi de Programmation Militaire 2014-2019 soit respectée dans son intégralité, a souligné le député de Lorient (SRC), Gwendal Rouillard. Comme chacun le sait, la corde budgétaire est déjà très tendue et la défense participe déjà fortement au redressement de nos comptes publics, notamment par la suppression d'environ 80.000 postes entre 2008 et 2020, dont 24.000 postes au titre de l'actuelle LPM". Une façon de reconnaître que la défense a déjà pris sa part dans le redressement des comptes de la France.

 

Une LPM déjà a minima

Telle qu'elle a été construite et votée, cette loi de programmation militaire (LPM) préserve a minima l'ensemble de l'outil militaire et industriel de la défense même si déjà il existe quelques trous dans la raquette capacitaire des trois armées. Car cette LPM a dû tenir compte d'un contexte budgétaire contraint marqué par le redressement des finances publiques. Un exercice difficile qui visait à conjuguer l'impossible : souveraineté stratégique et souveraineté budgétaire.

C'est pour cela que cette LPM doit être exécutée à l'euro près (190 milliards d'euros courants sur six ans) afin de sauvegarder le savoir-faire et les expertises développés depuis les années 60. Des compétences sur lesquelles la France a durablement investi pour rester un des rares pays ayant la capacité à intervenir n'importe où dans le monde pour préserver ses intérêts. Du coup, cette filière technologique emploie des ingénieurs de très haut niveau et exporte bon an, mal an plus de cinq milliards d'euros d'équipements militaires (commandes), souvent à des pays liés par des partenariats stratégiques. 

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 11:55
photo EMA

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13/05/2014 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

VIDÉO - L'effort exigé par l'exécutif a déjà été acté et voté dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM). Si un nouveau tour de vis budgétaire intervenait, la France devrait alors renoncer à plusieurs missions.

 

Cinq mois après avoir été voté, le budget de la Défense sera-t-il à nouveau siphonné par un gouvernement à la recherche de 50 milliards d'économies sur trois ans? Existe-t-il, comme l'a affirmé dimanche l'ex-ministre du Travail Xavier Bertrand, «un plan caché» de réduction de 1,5 à 2 milliards par an des crédits militaires? Invité dimanche soir sur TF1, Manuel Valls a réfuté l'existence d'un tel plan mais dit ensuite une chose et son contraire. «Nos armées qui se battent courageusement sur différents terrains, je pense notamment au Mali et en Centrafrique, doivent être préservées», a rassuré le premier ministre. Avant de préciser que «chacun doit faire un effort».

La polémique a rebondi lundi. Jean-François Copé a jugé «intenables» et «irresponsables» de nouvelles coupes dans le budget de la Défense. «La loi de programmation militaire (LPM), nous avions compris que c'était pour solde de tout compte puisque nous demandions déjà beaucoup d'efforts à nos armées. Or on a un président de la République (...) qui est en train de fermer les yeux sur des restrictions (...) à un moment où les menaces terroristes et géopolitiques sont présentes (...). C'est intenable», a ainsi martelé le président de l'UMP.

 
 

Format 2025 caduc

Silence radio du côté du ministère de la Défense. Droit dans ses bottes, Jean-Yves Le Drian sait que les faits parlent en sa faveur: les armées ont en quelque sorte précédé la demande. L'effort exigé par l'exécutif a déjà été acté et voté dans le cadre de la LPM. Elle est donc le bon cadrage, accepté par la nation, et consacre les nouveaux efforts des armées: suppression de 34.500 postes (après 55.000 depuis 2008) et, avec un budget de 179,2 milliards sur six ans, une «perte de pouvoir d'achat» (selon l'expression d'un observateur) de 500 millions par an. Un équilibre précaire qui repose sur des paris en termes de recettes exceptionnelles par définition aléatoires, des contrats exports ainsi qu'un étalement des livraisons négocié avec les industriels afin de ne pas casser l'outil industriel ni l'emploi. L'exécuter à l'euro près, comme le veut le ministre de la Défense, apparaît comme une «mission impossible». Ce budget a été sanctuarisé par François Hollande. Le président en a pris l'engagement public par trois fois, notamment lors de ses vœux aux armées le 8 janvier.

Si la Défense devait encore remettre au pot, la LPM s'effondrerait alors tel un château de cartes avec des conséquences en cascade dans de nombreux bassins d'emplois. La Défense injecte en effet 16 milliards par an en moyenne dans l'industrie pour équiper ses armées. Un marché vital pour les 165.000 salariés de la filière et plus de 4000 PME. Si un nouveau tour de vis budgétaire intervenait, la France devrait alors renoncer à plusieurs missions.

Le format 2025 des armées serait alors caduc. «Si ce que dit Xavier Bertrand est vrai, on n'est pas dans l'épaisseur du trait: ce sont des missions supprimées avec des conséquences sur la dissuasion, le naval, dans le spatial…», avertit un spécialiste. L'explication de texte avec Bercy s'annonce virile mais le seul arbitre sera au final le chef des armées: François Hollande.

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 07:55
Cérémonie d'hommage funèbre au SCH Marcel Kalafut

Crédits R. Pellegrino/ECPAD

Le 13 mai, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présidé dans la matinée, la cérémonie d'hommage funèbre au sergent-chef Marcel Kalafut, au 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) de Calvi.


Le sergent-chef Kalafut a été tué le 8 mai lors d'une mission d'infiltration dans le nord-est du Mali. Le véhicule léger dans lequel il se trouvait a sauté sur un engin explosif à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tessalit, le blessant ainsi que deux autres militaires. Le sergent-chef Kalafut n'a pas survécu à ses blessures.


Le sergent-chef Kalafut est le 8e soldat français tué au Mali depuis le déclenchement de l'opération Serval.
 

Cérémonie d'hommage funèbre au SCH Marcel Kalafut

 

Texte de l'éloge funèbre prononcé par le ministre >> http://bit.ly/1jY1MfM

 

Reportage photos

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 20:55
Coupes budgétaires : Valls veut mettre Le Drian en slip

 

13/05/2014 Jean Guisnel Défense ouverte / Le Point.fr

 

La tension monte dans les armées, dont le budget est une nouvelle fois visé par l'axe Matignon-Bercy. Pourquoi Hollande, chef des armées, reste-t-il silencieux ?


 

De démentis vagues en déclarations ambiguës, Matignon et Bercy ont donné du corps et de la véracité aux déclarations faites dimanche à la télévision par le député UMP de l'Aisne Xavier Bertrand. Ce dernier n'a pas voulu faire état de ses sources, mais ses accusations se baseraient sur une note ayant fuité du SGDSN (Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale), un service dépendant du Premier ministre. Selon les déclarations de Xavier Bertrand, la défense pourrait perdre 1,5 à 2 milliards d'euros chaque année durant trois ans. Selon certains cadres militaires, ce chiffre pourrait être le "bas de la fourchette", mais les rumeurs sont une spécialité des armées.

Toujours est-il que "radio popote" prétend que Bercy réclame effectivement ces sommes, qui seraient donc cumulatives. Le budget annuel sanctuarisé par la loi de programmation militaire votée en décembre 2013, soit 31,5 milliards d'euros, perdrait donc 1,5 milliard en 2015, 3 milliards en 2016 et 4,5 milliards en 2017. Soit neuf milliards en trois ans. Est-ce réaliste ? Non. En revanche, le quotidien économique Les Échos a publié mardi matin une évaluation qui a du sens : "Bercy est décidé à couper dans les crédits de l'armée : plusieurs scénarios sont à l'étude, qui pourraient aller jusqu'à 2,3 milliards d'euros d'ici à 2017."

 

Sanctuarisation du budget militaire

À ce stade, selon nos informations, les services de la défense n'ont reçu aucune information venant de Bercy qui concernerait une éventuelle remise en cause des promesses du chef des armées. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui joue politiquement très gros sur cette affaire, n'en démord pas : non seulement la sanctuarisation du budget militaire se trouve inscrite dans la loi, mais elle a été maintes fois réitérée par François Hollande. On n'en sortira pas : sauf à se renier publiquement, le chef de l'État est le garant d'un budget préservé sur toute la durée du quinquennat, après, il est vrai, de sérieux coups de rabot.

Lors d'une intervention dimanche soir sur TF1, Manuel Valls a cependant confirmé que les promesses de François Hollande ne l'engageaient pas. Si les mots ont un sens, les siens sont parfaitement ambigus : "Tout le monde doit participer à la réduction des déficits. Et nos armées, qui se battent courageusement sur différents terrains (...), doivent être préservées. Chacun doit faire un effort." Comment veut-il "préserver" les armées en leur demandant des "efforts" ? La suite le dira...

 

Le silence de Hollande

Mardi après-midi, lors des questions au gouvernement, Michel Sapin n'a nullement démenti les inquiétudes de Xavier Bertrand en déclarant : "Une loi de programmation a été votée. C'est dans le cadre de cette loi de programmation que toute réflexion sur l'avenir des crédits de la défense nationale doit s'inscrire." Langage technocratique codé dont nous proposons à nos lecteurs une traduction qui vaut ce qu'elle vaut : Bercy entendrait effectivement rogner le budget sur les trois prochaines années, mais en s'engageant à réaffecter ces crédits avant 2019, date de la fin de la loi, dont la dotation de 190 milliards ne serait donc pas écornée... Qui crierait à ce scénario ?

Quoi qu'il en soit, depuis dimanche, les armées sont sur des charbons ardents. Un seul homme peut jeter de l'eau sur les braises : François Hollande. Or, depuis le début de la semaine, s'il a souvent parlé à des journalistes, il n'a apporté aucune réponse aux questions sur le budget militaire. Mais pourquoi donc ?

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 20:55
Cérémonie d'hommage funèbre au sergent-chef Marcel Kalafut à Calvi

 

13/05/2014 Laetitia Périer

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a présidé ce matin, mardi 13 mai, la cérémonie d'hommage funèbre au sergent-chef Marcel Kalafut, du 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP), mort pour la France jeudi 8 mai au Mali.

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a présidé mardi 13 mai dans la matinée la cérémonie d'hommage funèbre au sergent-chef Marcel Kalafut, au camp Raffalli (Calvi) où est basé le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP).

 

Le sergent-chef Kalafut a été tué le 8 mai lors d'une mission d'infiltration dans le nord-est du Mali. Le véhicule léger dans lequel il se trouvait a sauté sur un engin explosif à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tessalit, le blessant ainsi que deux autres militaires. Le sergent-chef Kalafut n'a pas survécu à ses blessures.

 

Lundi, les honneurs militaires lui ont été rendus. Le cortège allant aux Invalides est passé par le pont Alexandre III où de nombreuses personnes sont venues rendre hommage au légionnaire de 27 ans mort pour la France et manifester ainsi leur soutien à ses proches.

 

Le sergent-chef Kalafut est le 8e soldat français tué au Mali depuis le déclenchement de l'opération Serval.

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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 16:45
photo EMA

photo EMA

09.05.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.

 

Rien de bien neuf pour ceux qui suivent ces affaires ou lisent régulièrement ce blog mais voici mon papier de synthèse sur la réorganisation en cours, paru [le 9 mai] dans La Voix du Nord...

 

Le déploiement français évolue actuellement dans toute la bande sahélo-saharienne, de la Mauritanie au Tchad, en passant par le Mali et le Niger. On ne parlera plus cet été des Serval, Épervier ou Sabre mais d’une seule opération, d’un commandement unique depuis N’Djamena pour trois mille militaires français, engagés dans une mission globale et régionale de contre-terrorisme (appellation d'origine contrôlée Jean-Yves Le Drian).

Les frontières immenses, désertiques et poreuses, les connexions entre les différents groupes armés terroristes, radicaux religieux et/ou trafiquants, la fragilité même des États africains concernés par la menace (ajoutons la Libye voire la Tunisie au tableau général) commandent cette adaptation.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait semble-t-il pris de court ses grands muets de militaires en décrivant la future réorganisation, dès le 24 janvier lors d’une visite à Washington.

L’opération sera commandée depuis N’Djamena avec des bases opérationnelles de réaction rapide à Gao au Mali (forces terrestres), au Tchad (forces terrestres, détachement air, ex-Épervier), à Niamey au Niger (drones, renseignement) et à Ouagadougou au Burkina Faso (forces spéciales, ex-Sabre). Ces derniers, plusieurs centaines du 1er RPIMa (parachutiste infanterie de marine), du 13e RDP (dragons parachutistes), des fusiliers-commandos de la marine et des commandos de l’air, n’entrant probablement pas dans le décompte des trois mille soldats car comme il est de rigueur à l’état-major des armées, « les forces spéciales, on n’en parle pas ».

 

Un dispositif de réaction rapide exigeant

Il faut ajouter des postes avancés à Atar en Mauritanie, à Tessalit au Mali, à Agadez et Arlit au Niger, à Faya-Largeau et Abéché au Tchad.

Ce dispositif exigeant s’appuiera sur deux bases arrières à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Djibouti, deux « réservoirs » de forces pour officier dans la durée et servant l’indispensable logistique. Ces deux ports permettent aussi de mener les missions de sûreté maritime et de lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée et dans celui d’Aden.

Deux pôles de coopération, c’est-à-dire de conseil et de formation des armées africaines, seront installés à Dakar au Sénégal et à Libreville au Gabon. Ceci concrétise les conclusions du sommet France–Afrique de l’Élysée en décembre 2013 qui promet de former 20000 soldats africains par an et d’aider à constituer une capacité africaine de réaction immédiate aux crises (CARIC).

Selon Jean-Yves Le Drian, les militaires français resteront « le temps qu’il faudra », sans date limite, dans la bande sahélo-saharienne.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 15:55
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, mardi au 2e REP de Calvi

 

11 Mai 2014 par Jean-Paul-Lottier - corsenetinfos.fr

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, effectuera un déplacement au 2e REP de Calvi pour y rencontrer et apporter son soutien aux hommes de ce régiment qui vient de perdre l’un des siens en mission au Nord du Mali

 

C’est officiel, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense sera en visite ce mardi 13 mai, au camp Raffali de Calvi pour y rencontrer le colonel Benoît Desmeulles, chef de corps du 2e REP de Calvi et son Etat-major ainsi que l’ensemble des légionnaires du régiment.

 

Cette visite intervient après la mort du sergent Marcel Kalafut, membre du groupe commando parachutiste (GCP) du 2e REP de Calvi, dans la nuit du 7 au 8 mai dernier au Nord-Est du Mali.

 

Rappelons les faits.

 

Au  cours d’une opération  contre les groupes armés terroristes, dans le massif du Tigharghar, un véhicule léger d’une unité de la force Serval a sauté sur un engin explosif à une vingtaine de kilomètres à l’est de Tessalit. Les militaires français étaient engagés dans une mission d’infiltration. Cette explosion n’a pas été suivie de combat au sol.

 

Trois soldats français ont été blessés. Ils ont immédiatement été transportés vers Tessalit par hélicoptère, pour être pris en charge par une équipe médicale française présente sur ce site. L’un d’entre eux est mort de ses blessures. Son corps, ainsi que les deux blessés plus légers ont été transportés vers Gao en fin de nuit.

 

Le militaire français tué au cours de cette mission  on l’a  dit est un légionnaire, sous-officier du 2ème Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi, le sergent Marcel Kalafut, 27 ans, 7 ans de service, membre du groupe commandos du régiment.

 

Le sergent Kalafut est le 8ème soldat français tué au Mali au cours de l’opération Serval.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 11:45
Insécurité au Sahel: Dakar, pôle de coopération et stratégique du dispositif français (ministre)

 

 

2014-05-11 aps.sn

 

Dakar, 11 mai (APS) – La France a jeté son dévolu sur la capitale sénégalaise qui va abriter le pôle de la coopération française et la stratégie du commandement d’anticipation dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, a indiqué dimanche le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian.

 

‘’Nous souhaitons que ce soit à partir d’ici (Dakar) et à partir de Libreville (Gabon) que se fasse la stratégie du commandement d’anticipation pour le contrôle du périmètre régional. C’est à partir d’ici que se fait la coopération et c’est également à partir de Dakar que se préparent sur l’ensemble de la région les interventions si nécessaire’’, a dit M. Le Drian au sortir d’une audience avec son homologue Sénégalais Augustin Tine.

 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, était en visite au Sénégal ce dimanche, dans le cadre d’un déplacement en Afrique de l’Ouest qui le conduira en Côte d’Ivoire et en Mauritanie. A l’issue d’un entretien avec le ministre des Forces armées du Sénégal, Jean-Yves Le Drian a insisté sur la coopération entre Dakar et Paris en matière de défense.

 

‘’Notre présence à Dakar est historique, elle est maintenue et même renforcée qualitativement dans le nouveau schéma d’organisation des forces françaises en Afrique. Nous avons décidé que ce nouveau schéma donne un rôle stratégique aux Eléments français au Sénégal (EFS)’’, a-t-il expliqué.

 

Depuis avril 2012, Dakar et Paris sont liés par un nouvel accord de coopération militaire qui institue les Eléments Français au Sénégal et remplace celui de 1974. Les 1200 militaires qui composaient les anciennes Forces françaises du Cap-Vert ont fait place aux EFS avec un effectif de 350 hommes.

 

Interrogé par les journalistes, il a souligné que son déplacement à Dakar entre dans le cadre ‘’d’une affirmation de la bonne coopération’’ entre Paris et Dakar, surtout en matière de défense. ‘’S’il y a des risques aussi (lié au terrorisme notamment) c’est à partir de Dakar que se préparent les opérations de prévention. Nous pouvons dire que c’est la pérennité de notre présence à Dakar’’, a-t-il insisté.

 

A Dakar Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

 

Il a ensuite rencontré les personnels des Eléments français au Sénégal pour une présentation du dispositif de coopération militaire français dans la sous-région.

 

La nouvelle convention entre Paris et Dakar ne prévoit plus que la France intervienne pour aider le Sénégal en cas d’agression extérieure ou de crise armée interne. Elle se base sur une relation d’échange d’information concernant les menaces à la sécurité dans la sous-région et au plan international. Il intègre également un volet formation des soldats sénégalais par les militaires français présents au Sénégal.

 

Pour mieux lutter contre les groupes djihadistes actifs dans la zone sahélienne, Jean-Yves Le Drian a dévoilé, jeudi dernier, le nouveau dispositif militaire français. Il est articulé autour de quatre pôles dans la région du Sahel: N’Djamena (Tchad), Niamey (Niger), Gao (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso).

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 11:45
Le ministre francais de la Défense en visite lundi en Mauritanie

 

11/05/2014 mauritanie-web.com

 

Nouakchott, Mauritanie (PANA) - Le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian, est attendu lundi à Nouakchott , la capitale mauritanienne, dernière étape d’une tournée sous-régionale en Afrique de l’Ouest, qui l’a déjà conduit en Côte d'Ivoire et au Sénégal, a appris dimanche la PANA.

 

Cette visite intervient dans un contexte marqué par un regain des activités des groupuscules terroristes au Mali, frontalier de la Mauritanie sur environ 2000 km, notent les observateurs.

 

Ainsi, on évoque un redéploiement des forces françaises de l’opération "Serval" qui avait permis, à partir de janvier 2013, la libération du Nord-Mali occupé par des mouvements djihadistes issus de la nébuleuse Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).

 

Dans cette perspective, la Mauritanie, à l’instar de quelques autres pays de la sous-région du Sahel, devrait être sollicitée, croient savoir les observateurs.

 

La Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, rappelle-t-on, forment le G5 du Sahel, considéré comme la ligne de front de la lutte contre le terrorisme islamiste.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:55
Le budget de la Défense amputé de 2 milliards?

 

12/05/2014 Par LEXPRESS.fr

 

Xavier Bertrand a assuré dimanche que le gouvernement comptait pratiquer de sévères coupes sur le budget de la Défense, malgré une promesse de sanctuarisation. Manuel Valls a démenti l'existence d'un "plan caché".

 

C'est la bombinette du dimanche. Invité du Grand rendez-vous Europe1/i-Télé/Le Monde, , l'ancien ministre UMP du Travail Xavier Bertrand a assuré, sans citer ses sources, que le gouvernement préparait 1,5 à 2 milliards d'économies sur le budget de la Défense. "Ce qui est prévu, le monde de la Défense nationale le sait précisément, ce qui a été demandé, c'est de prévoir des coupes budgétaires de 1,5 à 2 milliards d'euros par an pendant trois ou quatre ans, de façon à pouvoir espérer atteindre les 50 milliards d'euros", a assuré l'ancien ministre UMP.

L'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réagi auprès de l'AFP en soulignant que "le ministère n'a pas été informé de la suppression de crédits budgétaires depuis le vote de la loi de programmation militaire 2014-2019 en décembre dernier". 

"Pour des calculs de comptables, on est en train de sacrifier notre défense. C'est une remise en cause sans pareille de notre sécurité et de notre défense", a de son côté dénoncé l'ancien ministre du Travail. 

En juillet 2013, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait affirmé, sur Europe 1, que "le budget de la Défense en 2014, en 2015, en 2016 serait sanctuarisé". 

Manuel Valls dément l'existence d'un "plan caché"

Cette déclaration est intervenue alors que le Premier ministre Manuel Valls devait s'exprimer ce dimanche soir sur TF1, ce que n'a pas manqué de relever Corinne Lhaïk, chef du service politique de L'Express. 

 

Lors de son intervention, Manuel Valls a assuré qu'il n'existait pas de "plan caché" de réduction des crédits de la Défense. "Nos armées doivent être préservées mais chacun doit faire des efforts" dans la réduction des dépenses publiques, a-t-il déclaré, ce qui ne dissipe pas les doutes.

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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:45
Jean-Yves Le Drian préconise un renforcement des efforts visant à combattre le terrorisme en Afrique

Jean-Yves Le Drian préconise un renforcement des efforts visant à combattre le terrorisme en Afrique

 

11 mai, 2014 – BBC Afrique

 

Jean-Yves Le Drian, qui a rencontré le président sénégalais Macky Sall, dimanche à Dakar, estime qu’"il peut y avoir des risques de contagion" du groupe islamiste présent au Nigeria vers d’autres pays africains.

 

"S’il y a quelque part un vide sécuritaire, les terroristes peuvent y trouver" l’occasion de dérouler leurs activités, a-t-il averti.

 

L’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria par Boko Haram "a provoqué l’indignation de la communauté internationale", a-t-il fait remarquer Le Drian, soulignant "la nécessité d’agir" contre le terrorisme en Afrique.

 

"Le terrorisme en Afrique est une menace globale. Ce qui se passe au Nigeria, avec Boko Haram, est horrible. C’est le retour de l’esclavage assumé", a ajouté le ministre français.

 

En parlant d’esclavage, il a fait allusion à la décision du chef du groupe islamiste armé, Abubakar Shekau, de "vendre" les filles enlevées depuis le 14 avril dernier comme "des esclaves".

 

Jean-Yves Le Drian effectue, depuis plusieurs jours, une tournée africaine. Il est déjà allé en Côte d’Ivoire. Après le Sénégal, il se rendra en Mauritanie.

 

La France a positionné des troupes dans plusieurs pays africains, où elle dit vouloir combattre le terrorisme.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 11:50
source http://www.the70th-normandy.com

source http://www.the70th-normandy.com

 

08 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a jugé jeudi dans l'ordre des choses que le président russe Vladimir Poutine participe le 6 juin à la commémoration du Débarquement allié en Normandie, il y a 70 ans, en dépit de la crise ukrainienne.

 

Je ne vois pas pourquoi on interdirait au président du peuple russe, qui a laissé 9 millions des siens dans la bataille contre le nazisme, de participer à cette commémoration en France, a ajouté le ministre.

 

Selon M. Le Drian, le peuple russe a fait preuve d'un courage, d'une abnégation tels, que je pense que c'est dans l'ordre des choses qu'il vienne, ce serait une insulte à tous ces morts qu'il ne puisse pas le faire.

 

La bataille de Normandie n'aurait pas abouti s'il n'y avait pas eu de l'autre côté le front de l'Est, a souligné M. Le Drian. Dans ces moments de commémoration, il importe que tous les combattants soient là, a conclu le ministre de la Défense.

 

Le Kremlin a indiqué mardi que le président russe n'excluait pas de se rendre aux célébrations du 70e anniversaire du Débarquement allié. Selon une source au Kremlin cité par un quotidien russe, la visite de M. Poutine en France est pour l'heure prévue et on envisage des rencontres bilatérales lors des célébrations auxquelles doivent assister notamment le président Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel.

 

Le président français François Hollande avait précisé en mars qu'il maintenait l'invitation de Vladimir Poutine aux célébrations.

 

Les pays occidentaux avaient toutefois annulé au même moment un sommet du G8 avec M. Poutine prévu en juin à Sotchi (Russie), remplacé par une réunion du G7 les 4 et 5 juin à Bruxelles, sanctionnant Moscou après le rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée. Une insurrection prorusse a ensuite gagné les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, que les Occidentaux accusent Moscou d'attiser voire d'orchestrer directement.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 09:45
Crédits JD Merchet - Jan 2014

Crédits JD Merchet - Jan 2014

 

08 mai 2014 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a indiqué jeudi que 3.000 soldats français allaient être mobilisés dans la bande sahélo-saharienne, sans date limite, dans le cadre d'une réorganisation du dispositif militaire au Mali.

 

Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme, a expliqué le ministre sur BFM TV et la radio RMC, précisant que 1.000 soldats français allaient être concentrés près de Gao (nord-est du Mali) et 3.000 autres sur la bande sahélo-saharienne. Le ministre avait déjà annoncé à plusieurs reprises que la France laisserait au Mali un millier d'hommes pour lutter contre le terrorisme.

 

Selon le ministre, l'opération militaire française Serval est en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale. En janvier 2013, la France avait déclenché cette opération au Mali, prenant la tête d'une intervention de plusieurs troupes africaines, pour stopper les islamistes qui avaient entrepris de progresser vers le Sud.

 

Selon M. Le Drian, il restait au Nord la volonté d'un certain nombre de groupes de jihadistes de se reconstituer, ils sont beaucoup moins nombreux mais ils n'ont rien à perdre, ils laissent leur vie et donc il faut lutter de manière extrêmement précise contre toute forme de regroupement, de recrudescence des groupes jihadistes dans cette partie du Mali, bien au Nord et dans l'Adrar des Ifoghas.

 

On est dans une autre phase (...) sur le Mali, les forces des Nations unies sont là et l'armée malienne se reconstitue, a-t-il souligné, précisant: Notre rôle à nous est de poursuivre le contre-terrorisme au Nord-Mali, au nord du Niger, au Tchad.

 

Nous sommes en train de réorganiser notre dispositif pour que 3.000 militaires français soient dans cette zone, a dit le ministre, en évoquant le Nord du Mali, qui est selon lui une zone de danger, de trafics en tout genre et là, nous resterons le temps qu'il faudra, il n'y a pas de date limite.

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 08:50
Le ministre de la Défense rencontre le détachement air français de Malbork

 

 

30/04/2014 Sources : EMA

 

Mardi 29 avril 2014, accompagné du chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA) et du général commandant les opérations aériennes et la défense aérienne (CDAOA), le Ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, a rendu visite au détachement de l’armée de l’air déployé à Malbork en Pologne.

 

En présence du président de la République et du ministre de la défense polonais, il a participé à une cérémonie organisée à l’occasion du départ de deux chasseurs polonais de type MIG 29, qui seront chargés d’assurer la mission de surveillance de l’espace aérien et de police du ciel des pays Baltes (Baltic), à partir de la base de Sïauliaï en Lituanie.

 

A l’issue de cette cérémonie, à laquelle était associé le détachement air français, le ministre de la défense s’est adressé aux quelques soixante-dix militaires déployés à Malbork.

 

Leur rappelant que leur présence s’inscrit dans le cadre des mesures de réassurance visant à marquer le soutien et la solidarité apportés à la Pologne dans la crise que traverse actuellement l’Europe, il est revenu en détail sur les missions qui seront confiées au détachement commandé par le lieutenant-colonel Yann Malard.

 

M. Jean-Yves Le Drian a souligné que ces missions s’inscrivent dans un esprit de fermeté et de responsabilité. Fermeté au travers des sanctions internationales pouvant être prises à l’encontre de la Russie ; responsabilité au travers de la présence militaire française et le souhait de la France de contribuer à la désescalade des tensions dans l’Est de l’Europe.

Le ministre de la défense rencontre le détachement air français de Malbork

 

A ce titre, le détachement air français de Malbork conduira une double mission :

    réaliser des missions d’entraînement à la NATO AIR POLICING aux côtés des équipages polonais ;

    participer, sur demande de l’OTAN, à la mission de surveillance de l’espace aérien de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie, afin de garantir l’intégrité de leur espace aérien.

 

Depuis le 1er avril 2014, les armées françaises renforcent la surveillance des espaces aériens d’Europe orientale et baltique dans le cadre de l’OTAN, pour marquer la solidarité de la France à l’égard de ses alliés. Depuis cette date, des Awacs français réalisent ainsi des missions dans l’espace polonais et roumain, avec un vol tous les trois jours à partir de la base aérienne d’Avord. Le 16 avril, l’OTAN a de nouveau sollicité la France pour engager les capacités aériennes complémentaires qu’elle avait proposées. Avec l’accord du gouvernement polonais, 4 Rafale sont ainsi déployés sur la base de Malbork au nord de la Pologne.

Le ministre de la Défense rencontre le détachement air français de MalborkLe ministre de la Défense rencontre le détachement air français de Malbork
Le ministre de la Défense rencontre le détachement air français de Malbork
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 12:51
Des Rafales français en position dans le nord de la Pologne

Vue de quatre chasseurs Rafale de l'armée de l'air française sur le tarmac de l'aérodrome de Malbork dans le nord de la Pologne, le 28 avril 2014. photo EMA

 

29-04-2014 par Olivier Fourt – RFI

 

Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, se rend ce mardi sur la base aérienne de Malbork dans le nord de la Pologne. Depuis lundi, quatre avions de combat français Rafale ont été déployés sur ce site dans le cadre des mesures dites de « réassurance » de l'Otan.

 

Les quatre avions de combat français positionnés en Pologne devront notamment effectuer des missions de police de ciel. L'objectif est d'assurer le respect de l'espace aérien des pays baltes alors que la crise ukrainienne inquiète les pays d'Europe orientale.

 

Les 4 Rafales se sont posés, lundi 28 avril, en fin de matinée sur la piste de la base aérienne 22 de l’armée de l’air polonaise. Le pool Rafale est constitué d’avions venus de Mont-de-Marsan et de Saint-Dizier. Ils sont équipés des missiles air-air bons de guerre, fixés sous les ailes des appareils.

 

Réponse française

 

Il ne s’agit pas d’un exercice. L’armée de l’air a envoyé ce qu’elle a de mieux en matière d’avion de combat. C’est la réponse de la France à la demande formulée par l’Alliance atlantique, pour ouvrir un créneau de quatre mois de mission de police du ciel depuis la base de Malbork.

 

Il s'agit donc de se tenir prêt à intercepter tout avion qui violerait l’espace aérien des pays baltes, ou qui aurait une attitude suspecte au-dessus de la mer Baltique. Sur cette zone, il n’est pas rare d’y croiser des avions russes ces derniers temps, ou des avions de renseignement, ou même des bombardiers.

 

L'arrivée des Rafales sur cette base va permettre au Mig-29 polonais d'aller se déployer en Lituanie, là encore sur la demande de l'Otan pour la mission Air Baltique. Enfin, la France et la Pologne vont approfondir leur relation en matière de défense, à travers des entraînements axés principalement sur les missions de défense aérienne.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 11:56
Le dispositif Pacte Défense PME 18 mois après son lancement - Mardi 20 mai

 

source Association des entreprises partenaires de la Défense

 

L’Association des entreprises partenaires de la Défense organise une soirée destinée à faire le point sur le dispositif Pacte Défense PME :

 

mardi 20 mai 2014 de 18 heures 30 à 20 heures 30

à l'Ecole militaire à Paris

 

Pacte Défense PME décline en 40 actions la stratégie globale du ministère de la Défense en faveur du développement des PME et ETI de tous les secteurs d’activité : armement, soutien des matériels et achats courants (infrastructures, fournitures, services...).

 

Destinée aux dirigeants et responsables de PME et ETI, cette soirée permettra notamment de présenter les engagements du Pacte et les conditions de mise en œuvre associées.

 

Elle sera ouverte par le député Gwendal Rouillard, secrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale.

 

L’inscription est gratuite, mais obligatoire, avant le 15 mai. Vous recevrez deux messages de confirmation, dont un quelques jours avant la manifestation.

Contact : contact@entreprisespartenairesdeladefense.fr

 

 

L’instruction ministérielle Pacte Défense PME

L’interview d’Arnaud Marois, délégué aux PME et PMI auprès du ministre de la Défense, dans Entreprises & Défense, la Lettre de l’Association des entreprises partenaires de la Défense

 

 

Association Loi 1901, l’Association des entreprises partenaires du de la Défense a pour objet le développement des relations entre les entreprises et la Défense. Elle organise de nombreuses activités et est à l’origine du « Prix de la reconversion des militaires » prix annuel placé sous le Haut patronage du ministre de la Défense. Tous les collaborateurs de l’Association sont bénévoles. Les seules ressources sont les cotisations versées par les entreprises adhérentes.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 07:25
Le Pérou s'offre un satellite espion fabriqué par Airbus Space Systems

Après le Chili, le Pérou s'offre un satellite d'observation français.

 

24/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Lima achète un satellite d'observation de haute résolution dual à la France. Un contrat qui doit beaucoup à l'Etat français, qui s'est beaucoup investi.

 

C'est une très jolie commande pour Airbus Space Systems. Elle était attendue depuis plusieurs semaines. Le contrat, estimé à environ 200 millions de dollars a été signé ce matin vers 10h00 à Lima (17h00 heure française). Après le Chili en Amérique du Sud, c'est donc au tour du Pérou de s'offrir un satellite d'observation de haute résolution dual fabriqué par Airbus Space Systems, qui avait été sélectionné à la fin 2013. Un succès qui vient après celui du Maroc, qui a acheté à la France (Thales Alenia Space et Airbus Space Systems) deux satellites espions en 2013, et bientôt celui des Emirats Arabes Unis (EAU).

Les négociations étaient terminées depuis plusieurs semaines mais l'accord inter-gouvernemental entre la France et le Pérou devait être encore affiné et finalisé. Lima tenait beaucoup à un tel accord afin d'obtenir la garantie de la France. Ce qui est désormais le cas et ouvre ainsi la voie à une signature. Les visites du secrétaire d'Etat à la défense, Kader Arif, puis celle du ministre, Jean-Yves Le Drian, en novembre 2013, ont permis de faire avancer un dossier difficile. A l'occasion de la venue de Jean-Yves Le Drian, plusieurs accords en matière de sécurité et de défense ont d'ailleurs été signés entre la France et le Pérou. 

 

Airbus Space Systems face... à sa filiale SSTL

Pour remporter cette commande, Airbus Space Systems a dû affronter les israéliens d'Israel Aircraft Industries (IAI) et... sa filiale britannique Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL). Détenue à 99 % par Airbus Space Systems, SSTL a été autorisé à faire une offre concurrente, ces offres étant souvent complémentaires à celles de sa maison mère. "On laisse SSTL vivre sa vie", explique-t-on dans le groupe.

La visite de Jean-Yves Le Drian avait été jugée "très positive", explique-t-on du côté des industriels, d'autant qu'elle coïncidait avec la remise des offres définitives. Airbus Space Systems avait ainsi réactualisé son offre. A l'image de Thales Alenia Space, le constructeur européen est également en piste en Colombie et en Bolivie, qui souhaitent également s'équiper de satellites d'observation.

Pourquoi le Pérou a besoin d'un satellite espion ?

Le Pérou, qui partage ses frontières avec cinq pays (Colombie, Équateur, Brésil, Bolivie et Chili) a besoin d'un satellite d'observation pour mieux surveiller l'intégrité de son territoire. Dans son collimateur : l'Équateur, avec lequel un conflit a éclaté en 1995 dans la haute vallée de la Cenepa, et le Chili, avec qui il a quelques litiges.

Ce satellite permettra également de surveiller des zones difficilement accessibles comme la Cordillère des Andes et la forêt amazonienne où des orpailleurs illégaux pullulent. La France a dit qu'elle apporterait son soutien au Pérou dans le cadre de la lutte contre les exploitations minières sauvages.

Enfin, ce satellite permettra de mieux combattre les narcotrafiquants, qui entretiennent des plantations de coca au Pérou, devenu le premier producteur mondial de cocaïne devant la Colombie, et enfin de mieux lutter contre le terrorisme du Sentier Lumineux.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 19:55
SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo  Alain Monot Marine nationale

SNLE dans la rade de L'ile Longue – photo Alain Monot Marine nationale

 

PARIS, 15 avr 2014 marine-oceans.com  (AFP)

 

La marine française a décidé l'affectation à titre expérimental de trois femmes officiers à bord d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), une première qui pourrait conduire à terme à l'ouverture pérenne de la filière sous-marine au personnel féminin.

 

La formation débutera en 2015 pour ces trois officiers, qui devraient pouvoir embarquer en 2017 à bord d'un SNLE, a annoncé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les femmes n'étaient jusqu'ici pas autorisées dans les équipages des sous-marins.

 

M. Le Drian s'exprimait à l'occasion de la remise du rapport sur la prévention des risques de harcèlement sexuel et moral dans les armées, après des cas dénoncés dans un livre-enquête paru fin février.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 11:45
Coopération franco-germanique sur la politique de sécurité en Afrique

 

11/04/2014 Kassandra Chérubin -  International

 

A l’occasion du sommet Union européenne - Afrique à Bruxelles, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et son homologue allemand, Ursula von der Leyen, se sont exprimés le mardi 2 avril sur la convergence de la politique de sécurité des deux nations en Afrique.

 

Face à la grande fragilité de certains Etats africains et aux nombreuses crises qui ont éclaté ces deux dernières années au Mali et en République Centrafricaine (RCA), les ministres français et allemand de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Ursula von der Leyen, ont partagé leur souhait commun de placer la sécurité au cœur des discussions et décisions du sommet Union européenne – Afrique du 2 avril.

 

Les deux ministres ont mis en lumière l’importance d’une approche globale encadrée par des solutions politiques alliant sécurité et développement « permettant d’agir sur l’ensemble du spectre, en amont des crises ». « L’Union européenne (UE) doit aujourd’hui proposer des mesures durables et pertinentes pour accompagner les Africains dans le renforcement de leurs capacités propres de prévention et de réponse aux crises. »

 

Jean-Yves Le Drian et Ursula von der Leyen ont notamment proposé de mettre en place un transfert de compétences des membres de l’UE aux Etats africaines pour amener les pays en difficulté à pouvoir regagner et exercer leur souveraineté. C’est dans cet esprit là que la mission militaire de formation européenne (EUTM) a été lancée au Mali en 2013. La Brigade franco-allemande (BFA) y sera d’ailleurs projetée à compter du mois d’avril, resserrant ainsi la coopération de la France et de l’Allemagne sur la politique de sécurité en Afrique.

 

« Nous pensons que le modèle de mission type EUTM, qui combine effort de formation militaire mais aussi apprentissage des principes de l’Etat de droit, doit être étendu à d’autres théâtres et enrichi en le complétant d’un volet équipement quand cela est nécessaire, » ont expliqué Jean-Yves Le Drian et Ursula von der Leyen.

 

Le ministre et son homologue ont conclu leur tribune en rappelant la vision collaborative franco-germanique sur les rapports coresponsables que doivent entretenir les voisins européens et africains dans le domaine de la sécurité et du développement.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 10:45
photo EMA

photo EMA

 

11/04/2014 Ministère de la Défense

 

Message aux armées de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

 

Le 6 avril 1994, un drame, parmi les plus terribles que le vingtième siècle ait connus, commençait au Rwanda. Ce drame appartient à notre mémoire collective, celle de nos soldats qui se sont engagés dans ce pays pour tenter de mettre fin à l’horreur du génocide.

 

Vingt ans après, la France contribue au devoir de mémoire, dans le respect de la dignité du peuple rwandais, le souvenir des victimes et des récits, terribles pour la conscience humaine, des rescapés du génocide.

 

Ce respect que nous devons au Rwanda et aux indicibles souffrances que ce pays a traversées, c’est aussi celui de la vérité. A cet égard, les mots ont un sens et, dans ces circonstances, certaines accusations ne peuvent rester sans réponse.

 

L’honneur de la France et de ses armées, c’est d’avoir, avant d’autres, réagi au drame qui se déroulait sous le regard d’une communauté internationale paralysée.

 

Elle l’a fait dès le mois de mai 1994, en étant la première, par la voix courageuse d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, à reconnaître dans ces tueries un génocide et à réclamer un sursaut de la communauté internationale.

 

Elle l’a également fait en incarnant elle-même ce sursaut. Au terme d’un intense combat diplomatique et d’un défi logistique considérable, l’armée française était déployée à Goma, aux portes du Rwanda, pour déclencher l’opération Turquoise dans le cadre d’un mandat des Nations unies. Cette opération, conçue dès l’origine pour une durée limitée à deux mois,  répondait à un but et un seul, celui de créer sur une partie du territoire rwandais, une zone humanitaire sûre, qui allait permettre de sauver des dizaines de milliers de vies humaines. Tel était l’ordre d’opération de Turquoise et telle fut la mission exécutée.

 

En demandant puis en portant ce mandat, la France, à l’initiative du Président François Mitterrand et  à travers son armée, a assumé un risque qu’aucun autre pays ne souhaitait alors prendre. Sauver un maximum de vies sans prendre parti dans la lutte pour le pouvoir qui était alors engagée : c’est le défi que beaucoup jugeaient impossible et  que les troupes françaises de Turquoise ont pourtant relevé. Cette action, au milieu d’événements tragiques, est à porter au crédit de la France.

 

Vingt ans après, nous assumons pleinement cette Histoire. Nous l’assumons d’autant mieux que la France ne s’est pas dérobée à son devoir d’introspection critique. La mission d’information sur le Rwanda de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, présidée par le député Paul Quilès, a questionné sans tabou, en 1998, les motivations et la réalité de l’engagement français au Rwanda. Les conclusions de la mission, indépendante et pluraliste, ne laissent aucune place aux accusations inacceptables qui ont été proférées à l’encontre de l’armée française ces derniers jours. En outre, depuis lors, le ministère de la Défense a fait preuve d’une transparence exemplaire lors des procédures judiciaires engagées à la suite du génocide : au total, ce sont plus de 1100 documents qui ont été déclassifiés.

 

Notre devoir de mémoire trouve aujourd’hui ses prolongements dans l’action, face au risque que l’Histoire se répète. L’armée qui est courageusement intervenue il y a vingt ans, c’est celle-là même qui a délivré le peuple malien de la violence terroriste, et qui s’engage aujourd’hui, aux côtés des Africains, et notamment de soldats rwandais, pour prévenir une nouvelle tragédie en Centrafrique.

 

Voilà l’honneur de la France et de ses armées que je continuerai à défendre.

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 18:56
Rwanda : Jean-Yves Le Drian défend «l'honneur» de l'armée française

 

10/04/2014 Par Philippe Gelie - LeFigaro.fr



Dans un message interne adressé aux militaires, le ministre de la Défense répond aux «accusations inacceptables» de complicité de génocide.

 

Réagissant aux polémiques qui ont entouré les commémorations du vingtième anniversaire du génocide au Rwanda, dont la France a été absente, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a adressé jeudi soir, via la messagerie interne des armées, une lettre aux personnels militaires dont Le Figaroa eu copie. L'objectif principal de ce «message aux armées» est de défendre «l'honneur de la France et de ses armées» en «assumant pleinement» le rôle tenu par les forces françaises durant «l'horreur du génocide» qui fit quelque 800.000 morts, Tutsis et Hutus modérés, en 1994. «Le respect que nous devons au Rwanda et aux indicibles souffrances que ce pays a traversées, souligne-t-il, c'est aussi celui de la vérité.»

Jean-Yves Le Drian dénonce ainsi «certaines accusations (qui) ne peuvent rester sans réponse», sans toutefois les préciser ni les réfuter en détail. Il fait à l'évidence référence aux propos du président rwandais, Paul Kagame, selon lequel les militaires français auraient «participé activement»à l'un des pires drames humains du XXe siècle. En 2008, une commission d'enquête rwandaise avait déjà accusé la France d'avoir formé les milices interahamwe (extrémistes hutus), fer de lance du génocide.

 

«Des dizaines de milliers de vies sauvées»

Pour le ministre de la Défense, ce débat a été clos en 1998 par la mission d'information parlementaire française présidée par Paul Quilès, qui a «questionné sans tabou les motivations et la réalité de l'engagement français» au pays des Mille-Collines. Ses conclusions «ne laissent aucune place aux accusations inacceptables proférées ces derniers jours», tranche-t-il. La mission Quilès avait alors reconnu «des erreurs d'appréciation» et un soutien au régime hutu du président Juvénal Habyarimana «à la limite de l'engagement direct».

Tout au contraire, estime M. Le Drian, le fait que la France ait «réagi, avant d'autres, au drame qui se déroulait sous le regard d'une communauté internationale paralysée», et le «défi, que beaucoup jugeaient impossible», posé à l'opération Turquoise de «sauver un maximum de vies sans prendre parti», sont à porter «au crédit de la France». Il fait valoir que l'armée française a «incarné le sursaut» en installant à la frontière de l'ancien Zaïre «une zone humanitaire sûre qui allait permettre de sauver des dizaines de milliers de vies humaines». Pour lui, «tel était l'ordre d'opération», conforme au «mandat des Nations unies», et «telle fut la mission exécutée».

Le ministre de la Défense ajoute que Paris «ne s'est pas dérobé à son devoir d'introspection critique», ce qui lui permet «d'assumer pleinement cette Histoire». Et il conclut: «Notre devoir de ­mémoire trouve aujourd'hui ses prolongements dans l'action» menée au Mali et en Centrafrique, «face au risque que l'Histoire se répète.»

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 12:50
L’Otan prépare ses futurs défis

 

10/04/2014 Kassandra Chérubin – Ministère de la Défense

 

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) a organisé le mardi 8 avril à Paris un séminaire sur sa transformation en vue de son prochain sommet au pays de Galles en septembre. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé aux côtés du secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, et du Commandant suprême allié transformation (SACT), le général français Jean-Paul Paloméros. Le ministre et ses deux interlocuteurs ont notamment souligné le besoin impératif d’une transformation continuelle pour une défense interopérable et collective.

 

Lors du séminaire sur la transformation de l’Otan, Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense, s’est exprimé aux cotés de Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan et du général Jean-Paul Paloméros, Commandant suprême allié transformation (SACT). Ils ont partagé une vision commune sur les nécessaires transformations rapides de l’Otan. Sur la route du sommet de l’Otan en septembre prochain, les trois interlocuteurs ont insisté sur la nécessité de s’adapter aux nouveaux modes opératoires toujours plus élaborés, afin d’assurer au mieux la sécurité globale. Chaque crise régionale a aujourd’hui des répercussions internationales. « Un seul objectif préside à ces travaux : nous permettre de réagir avec des capacités nationales sans cesse plus interopérables, et adaptées aux missions collectives comme aux ressources qui sont les nôtres », explique Jean-Yves Le Drian.

 

Ce séminaire, qui s’est déroulé dans un contexte de crise, a été l’occasion pour les trois interlocuteurs de mettre en lumière le rôle prépondérant de l’Otan dans la gestion de crise, de la défense collective et de la sécurité coopérative.   Ces trois missions, socle de l’accord transatlantique, pertinentes et étroitement liées, se sont notamment manifestées par l’interopérabilité des armées de l’Otan lors des conflits en Afghanistan (2001), en Lybie (2011) et au Mali (2013).

 

« La solidarité reste bien le ciment de l’Alliance, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de faire respecter notre souveraineté, la souveraineté de chacun des membres de notre Alliance », a déclaré le ministre. « C’est au titre de ce principe de solidarité que le président de la République, François Hollande, a décidé de marquer la volonté de la France d’agir en cette période de crise. »

 

Le secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, a conforté cette déclaration et a appuyé la politique de défense française en appelant à la mise en place d’un plan d’action « réactivité », incitant les pays membres de l’Otan à renforcer les efforts capacitaires et « réinvestir dans notre défense ».  « La France a maintenu ses dépenses de défense proches de l’objectif Otan agréé des 2% du produit intérieur brut, […] donnant un excellent exemple de la façon dont les Alliés européens peuvent choisir d’investir les ressources voulues dans les capacités voulues. »

 

Le Commandant suprême allié transformation (SACT), le général Paloméros, s’est également exprimé sur le lien important qui existe entre l’Otan et l’UE, « véritable ligne de force de notre Alliance depuis 65 ans, et il nous appartient de l’entretenir, de la conforter ».

 

 « L’Alliance doit poursuivre les efforts qu’elle a entrepris, lors des sommets précédents, pour se moderniser et conforter ses principes fondateurs, qui ont fait tout son intérêt pour notre sécurité et celles des Nations qui partagent nos valeurs  », a conclu Jean-Yves Le Drian.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 16:45
source JD Merchet

source JD Merchet

 

08/04/2014 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique



Un dispositif plus resserré et plus efficace pour les forces françaises en Afrique. C’est le redoutable chantier que le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian mène depuis fin 2013. « L’idée est de passer d’une organisation héritée de l’ère coloniale à un système qui permet de mener au mieux les opérations , explique-t-on au ministère de la défense. Les forces françaises au Mali, au Niger, au Burkina-Faso et au Tchad seront placées sous l’autorité d’un seul commandement régional. » L’objectif est aussi de pouvoir répondre au défi de la zone grise du sud libyen, où de nombreux combattants djihadistes se sont retranchés après l’opération Serval au Mali.

 

En gros, le dispositif français s’articule sur quatre grands pôles spécialisés : un pôle renseignement au Niger, avec notamment les drones Reaper et Harfang ; un pôle chasse à N’Djamena (Tchad), avec des Mirage 2000 et des ravitailleurs C-135 ; un pôle avancé à Gao (Mali), doté notamment d’hélicoptères d’attaque Tigre ; et un pôle forces spéciales à Ouagadougou (Burkina-Faso), où le COS est déjà présent depuis plusieurs années. Ces pôles seront complétés par des bases avancées au plus près des zones chaudes, comme Tessalit, au nord du Mali, ou Faya-Largeau, au nord du Tchad. Cet aéroport, idéalement situé à 350 km de la frontière libyenne, peut être utilisé par l’aviation de chasse et les gros porteurs français.
 

N’Djamena sera le siège de cet « Africom à la française », en référence au nom du commandement unifié des forces américaines en Afrique, qui devrait intégrer environ 3.000 hommes. Les effectifs français devraient ainsi y passer à 1.200 hommes, contre 950 il y a quelques mois. Le « point d’entrée logistique » est Abidjan, port ivoirien qui est aussi un nœud ferroviaire et routier appréciable. Abidjan et Djibouti serviront aussi de bases opérationnelles avancées (BAO), aptes à fournir des réserves d’hommes et de matériels pour les opérations, comme l’avait expliqué le blog Lignes de défense en janvier. La France compte aussi instaurer deux pôles, à Dakar et Libreville, pour les missions de coopération avec les pays de la région.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 16:45
Interview du général Lafourcade : l’opération Turquoise au Rwanda

 

07/04/2014  Propos recueillis par le lieutenant-colonel Dupas, rédacteur en chef d’Armées d’Aujourd’hui

 

Ancien chef de l’opération Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade s’est entretenu le 31 mars avec le ministre de la Défense. Lors d’une interview exclusive accordée à Armées d’Aujourd’hui, il revient sur l’opération qu’il a commandée entre juin et août 1994 au Rwanda.

 

Pour le général Lafourcade, l’opération Turquoise est intervenue dans un nouveau contexte de crises et conflits, caractérisé par des conflits ethniques et religieux où il est difficile pour une force d’intervention d’identifier l’adversaire. Une mission d’autant plus difficile lorsque la France se retrouve seule à assumer ses responsabilités internationales face à des crises humanitaires majeures.

 

 

Interview du général Lafourcade : l’opération Turquoise au Rwanda

La France était-elle légitime pour intervenir en 1994 au Rwanda ?

Dans le cadre des accords d’assistance militaire avec le Rwanda, l’armée française  avait apporté sa coopération pendant trois ans aux Forces armées rwandaises (FAR) face à l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR) venant d’Ouganda. S’étant retirée du Rwanda fin 1993, conformément aux accords d’Arusha qui prévoyaient un partage du pouvoir entre les deux parties, elle était donc mal placée pour intervenir. Mais elle l’a fait malgré les risques, et c’est tout son honneur : face à  la passivité de la communauté internationale  devant le  génocide – que la France a été la première à dénoncer – déclenché par l’attentat qui a coûté la vie au président Habyarimana le 6 avril 1994, la France décide en juin d’intervenir. Elle obtient un mandat des Nations unies qui lui donne mission, pour une durée de deux mois, d’arrêter les massacres en cours et de protéger les populations, en toute impartialité. 

 

Comment parler d’impartialité alors que se produisait un génocide ?

Le respect de l’impartialité de la Force Turquoise a constitué une difficulté majeure. En effet, tout en protégeant les populations et en arrêtant les massacres, il n’était pas question  de s’opposer au FPR qui poursuivait sa progression à l’intérieur du Rwanda et qui affichait son hostilité, ni d’apporter un soutien aux FAR que nous avions assistés pendant trois ans et qui nous demandaient de l’aide. Par ailleurs, la population hutu  accueillait la force avec liesse, convaincue qu’on venait à son seul secours. Il a fallu une grande rigueur et une grande discipline aux soldats sur le terrain pour respecter cette impartialité et je rends hommage à leur intelligence de la situation et à leur professionnalisme, car ils ont sauvé des milliers de vies sans prendre parti, ce qui n’était pas évident. D’autant que la crédibilité de la France était en jeu car l’intervention se déroulait sous le regard de plus de 200 journalistes du monde entier et de nombreuses organisations humanitaires, tous convaincus que la France venait prêter main-forte aux Hutus contre le FPR.

 

Mais pourquoi les Français étaient-ils seuls à ce moment-là ?

Inexplicablement, le Conseil de sécurité de l’ONU, huit jours après le début du génocide, avait retiré 2000 soldats de la force de l’ONU appelée Minuar chargée de contrôler la mise en œuvre des accords d’Arusha. Il restait donc sur place 200  soldats sous les ordres du général canadien Roméo Dallaire, qui avaient assisté impuissants au déroulement du génocide car leur mandat était resté  sous chapitre VI de la charte des Nations unies. Lors de la planification de l’opération à Paris, compte tenu des expériences précédentes, nous avons réclamé et obtenu que l’intervention soit placée sous chapitre VII avec autorisation du recours à la force. Par ailleurs, suite à l’expérience malheureuse des Américains en Somalie, nous avons constitué une force robuste capable de faire face à toute éventualité, même pour une opération à but humanitaire. J’avais donc les moyens de remplir cette mission mais il fallait maîtriser l’emploi de la force, ce qu’ont admirablement fait nos soldats.

 

Comment se passait la coopération avec ces Casques bleus ?

Nous étions en contact permanent avec la Minuar pour coordonner notre action, mais en fait les relations  ne furent pas bonnes car le général Dallaire a fait preuve de parti pris et s’est montré très peu  coopératif avec les Français. Mais cela n’a pas eu d’incidence sur le déroulement de l’opération Turquoise qui avait son propre mandat en prise directe avec Paris et New York.

 

Mais de ce fait, la France a concentré les critiques…

La France a été accusée d’avoir pris parti pour les Hutus contre les Tutsis. En réalité, il nous a fallu un certain temps pour que la majeure partie de la force acheminée exclusivement par voie aérienne au Zaïre soit engagée au Rwanda. J’ai ainsi dû attendre de rassembler les moyens suffisants pour pouvoir intervenir sur des massacres en cours dans les collines de Bisesero sachant que le FPR, à proximité, affichait son hostilité. On nous a plus tard accusés d’avoir refusé d’intervenir afin de laisser massacrer les Tutsis, ce qui n’a aucun sens.

Un autre  reproche fait à Turquoise est celui d’avoir protégé les génocidaires dans la zone de sécurité installée par mandat de l’ONU dans le sud ouest du Rwanda et de les avoir incités à fuir au Zaïre. Les principaux responsables du génocide n’avaient pas attendu l’arrivée des soldats français pour quitter le Rwanda. Il ne restait que des « seconds couteaux », contre lesquels les gendarmes de la force ont établi des dossiers judiciaires qui ont été transmis à l’ONU. Mais j’en profite pour souligner le principal succès de l’intervention française : Turquoise a permis de maintenir à l’intérieur du Rwanda plus de 4 millions de personnes qui auraient fui au Zaïre devant l’avancée du FPR et les exactions des deux camps. Cet exode, inévitable si les soldats français n’avaient été déployés, aurait provoqué la plus grande catastrophe humanitaire de tous les temps. Rien que pour cela, l’action de la France devrait être saluée.

 

Pour vous Turquoise a donc été une opération positive ?

A la fin de la mission en août 1994, l’ensemble de la communauté internationale et les médias du monde entier ont salué le bilan positif de l’opération Turquoise. Mes soldats sont rentrés éprouvés par les horreurs des massacres et du génocide mais fiers d’avoir sauvé des vies et d’avoir amélioré le sort des populations. Les critiques contre leur action sont indignes, surtout que toutes les autres grandes puissances ont failli et portent finalement une grande part de responsabilité dans le drame rwandais. L’opération Turquoise s’est inscrite dans une nouvelle forme de crises et conflits, caractérisée par la faillite des États, des guerres civiles internes, des conflits ethniques et religieux où il est difficile pour une force d’intervention d’identifier l’adversaire. Plus que jamais nos soldats doivent faire preuve d’intelligence de situation, de maîtrise de soi et de professionnalisme. C’est bien ce que nous avons prouvé avec l’opération Turquoise.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 11:55
L’Otan se transforme

 

07/04/2014 K. Chérubin  -  DICoD

 

Suivez en direct le séminaire consacré à la transformation de l’Otan le mardi 8 avril de 9h à 11h sur le site du ministère de la Défense.

 

Le séminaire se déroule à l’hôtel InterContinental de Paris en présence du secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian ainsi que du Commandant suprême allié transformation (SACT), le général Jean-Paul Paloméros.

 

Le séminaire est l’occasion pour les représentants permanents au Conseil de l’Atlantique Nord et au Comité militaire, ainsi que pour les responsables des différents états-majors de l’Otan de réfléchir aux futurs défis auxquels l’Alliance doit se préparer avant de se retrouver en septembre prochain au pays de Galles, lors du sommet de l’organisation.

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