30/09/2014 Economie et Technologie
Derrière leurs écrans, les experts opérationnels et techniques du ministère de la Défense font face quotidiennement aux cybermenaces. Issus du Centre d’analyse de lutte informatique défense (CALID), de la Direction générale de l’armement (DGA) ou encore membre du réseau cyberdéfense de la réserve citoyenne (RCC), nous allons vous présenter ou/ voici les différents acteurs de la cyberdéfense.
Chef de bataillon Arnaud, chef du pôle opérations du CALID.
Mon métier au sein du Centre d'analyse de lutte informatique défensive (CALID) est comparable à une opération extérieure. Cependant le théâtre d’action n’est pas limité géographiquement, c’est le monde entier. Le pôle opération est un petit état-major composé de plusieurs cellules : renseignement, opération, planification et retour d’expérience.
Nous avons ainsi toutes les composantes pour commander les opérations de lutte informatiques défensive (LID). Aujourd’hui le commandement de la LID est exactement comme le celui d’une opération militaire. Nous avons à faire à une menace offensive qu’il faut détecter et empêcher, comme les menaces offensives sur un théâtre d’opération. Nous avons également une mission d’anticipation des attaques, c'est-à-dire savoir qui pourrait nous attaquer et comment. Voilà pourquoi le renseignement guide notre cyberdéfense.
La première chose que je fais quand j’arrive le matin est de lire les notes d'informations de la cellule renseignement. Je m’imprègne de ce qu'il se passe sur le terrain pour suivre le combattant au plus près et faire en sorte que le système d’information, qui lui permet de mener à bien sa mission, soit fiable et sécurisé. Il ne peut pas y avoir de LID s’il n’y a pas de prise en compte des opérationnels sur le terrain et du fait que derrière des vies sont en jeu.
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