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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 11:25
Haïti - Sécurité : Atelier sur l'élaboration du Livre Blanc de Défense et de Sécurité nationale



15/09/2014  haitilibre.com

 

Le Ministère de la Défense d’Haïti, sous le leadership du Président Martelly, organise une série de quatre ateliers en vue d'élaborer le Livre Blanc de Défense et de Sécurité d'Haïti. Ces ateliers s’inscrivent dans le continuité du chantier sur la sécurité et la défense nationale, initié par le Chef de l'État le 7 février 2014, dans la perspective du retrait progressif de la Minustah et après la séance du 19 mai dernier à Washington D.C., avec l’équipe de la Junte Interaméricaine de Défense (JID), qui avait répondu positivement au projet d’un livre blanc, similaire à de nombreux livres blancs élaborés par des États européens et latino-américains.

Le Chancelier Duly Brutus avait souhaité à l'époque, que ce livre blanc « nous aide à concevoir un système de sécurité et de défense capable d’accompagner les efforts de développement économique et social du pays ; d’assurer la stabilité tout en rétablissant la confiance des citoyens dans les institutions régaliennes de l’État ; de renforcer la confiance des investisseurs internationaux qui pourront investir dans un environnement social pacifié. »

De son côté, l’ex-Major Lener Renauld, Ministre de la défense, avait souligné qu’ « un État qui se révèle incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et la défense de son territoire, est un État diminué. » Voilà pourquoi l’Administration Martelly-Lamothe entend travailler avec ses partenaires latino-américains, notamment avec la JID, pour replacer Haïti dans le concert des nations historiquement fières de leur pleine et entière souveraineté.

À cet effet, des experts de la JID, de l’Organisation des États Américains (OEA), la Commission d'élaboration du Livre Blanc, des professeurs d'université et membres de la Société Civile, se réuniront le 17 septembre et les 7, 8 et 28 Octobre 2014, à l'Hôtel Oasis, pour réfléchir sur le contenu de ce Livre Blanc, qui sera un document de référence qui renseigne sur ce que le Gouvernement entend mettre en œuvre afin de garantir la sécurité et la défense de l'espace haïtien, dans la perspective d'un développement économique et social durable.

Notez que dans le plan d’action actuel du Ministère de la Défense (2013-2016), 5 principaux axes stratégiques ont été définis en vue de constituer un « Bouclier de Défense Civile » capable d’apporter des réponses nationales efficaces par le contrôle du territoire et par la protection de la population contre toutes formes de menaces naturelles et/ou provoquées :
 

  • Défense de l’intégrité du territoire par le contrôle des frontières terrestre, maritime et aérienne ;
  • Lutte contre le Crime Transnational Organisé ;
  • Lutte contre le terrorisme et le cyber terrorisme ;
  • Protection de la population contre toutes sortes d’agression et de tous types d’aléas naturels et/ou provoquées ;
  • Protection de l’environnement contre toutes sortes de risques et menaces (par la surveillance des forêts, des zones réservées, des bassins versants, des mangroves et d’exploitations minières).


qui s’organise autour des 5 composantes prioritaires :
 

  • Corps de Génie ;
  • Service Civique Mixte Obligatoire ;
  • Garde Environnementale (Garde forestière) ;
  • Unité Médico-Sanitaire ;
  • Garde frontalière.


Téléchargez le Plan d’action du Ministère de la Défense (2013-2016) (PDF) :
http://www.haitilibre.com/images/plan-d-action-2013-2016.pdf

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 21:06
Le G2S analyse le Livre Blanc

23 septembre 2013 La Saint-Cyrienne

 

Le G2S, groupe de généraux en 2° section ayant exercé des responsabilités et poursuivant à titre bénévole l'étude et la présentation des enjeux de défense, a étudié avec recul le Livre Blanc.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 07:55
Le top départ du débat parlementaire sur la LPM

04.09.2013 Par Guillaume Belan (FOB)

 

Jean-Yves Le Drian s’est fait auditionné hier par la commission des affaires étrangères et des forces armées du Sénat, marquant le premier acte du débat parlementaire qui aboutira à un vote sur la LPM (présentée début août) prévu cet automne. Une séance qui s’est ouverte très en retard suite à une audition à huit clos sur la situation en Syrie.

 

Déclinaison du Livre Blanc, dans un cadre précis et annualisé, le ministre de la Défense a rappelé l’ambition du Président Hollande de soutenir l’effort de défense afin que la France puisse maintenir son rang stratégique et garantir la capacité d’intervention française, qu’il s’agisse simultanément des missions intérieures, de la dissuasion nucléaire ou des opérations extérieures (comme le Mali). Le Ministre a rappelé que le budget sera maintenu à son niveau actuel, c’est à dire à 30,4 milliards d’euros, pour ensuite augmenter à partir de 2016. Tout en rappelant que la Défense participe à l’effort de redressement des comptes publics, avec une diminution significative des effectifs. Outre les 10174 emplois qui restent à supprimer de la précédente réforme lancée sous l’ère Sarkozy, s’ajoute 3500 emplois. Un tiers de ces emplois sera supporté par les forces combattantes, tandis que côté encadrement, ce sont les officiers qui vont trinquer avec une perte de près de 6000 postes, soit 18% des effectifs. Chez les militaires, la pilule a du mal à passer, alors que les cadres civils (catégorie A) ne perdent que 2% de leurs effectifs. Une décision que Le Drian explique par « un souhait de rééquilibrage au profit du personnel civil dans les secteurs non opérationnels ». Une politique d’accompagnement (reconversion, mobilité, incitations…) est prévue avec un budget à hauteur de 933 millions d’euros.

 

Quant aux fermetures d’unités, le ministre souhaite « prendre son temps » pour le « dialogue et la concertation » et dévoilera les restructurations fin septembre/début octobre. D’ors et déjà, 150 millions sont prévus pour l’accompagnement des fermetures de sites à venir.

 

Le format des forces terrestres sera organisé en brigades, soit : deux brigades lourdes (équipées du char Leclerc…) ; deux brigades multirôles (VAB et VBMR) ; et deux brigades d’urgences

 

Pour le reste, Le Drian a détaillé les priorités de la LPM : Les opex (opérations extérieures) sont budgétées à hauteur de 450 millions par an (soit une baisse significatives de près de 200 millions), tandis qu’au-delà, un budget ad hoc interministériel assurera un éventuel surcoût. Un effort sera fait pour la préparation opérationnelle des forces, alors que celle-ci pèse de plus en plus lourdement sur les comptes (de nombreux vieux matériels coûtent chers à entretenir). Pour les deux années à venir, le budget dédié à cette « prépa-ops » est maintenu à son niveau actuel, pour augmenter à partir de 2016, gagnant 4,3% en valeur.

 

Autre priorité, l’équipement et la recherche, (« l’industrie de défense est au cœur de la LPM ») avec un effort sur la R&D (plus de 730 millions d’euros par an) ; le renseignement (satellites Ceres, drones, dont les deux premiers Reaper qui rentreront en service cette année depuis Niamey…) ; la cyberdéfense et la judiciarisation des opérations : « Le droit pénal ne prend pas suffisamment en compte la réalité des conflits ; il est en décalage, voire franchement inadapté »

 

Nouveauté, un dispositif de suivi et d’actualisation sera mis en place, afin que le conseil de défense, présidé par le Président de la République, puisse suivre l’exécution de la LPM : un rapport annuel d’exécution sera établi. Et la grande nouveauté réside dans cette clause de sauvegarde qui sera  incluse dans la LPM afin de pouvoir mobiliser d’autres ressources (interministérielles) si nécessaire afin de financer les surcouts d’opex.

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 10:55
Le livre blanc sur la défense 2013 : consolidation et contradiction (3/3)

27/08/2013 François Charles Economiste, Conseil en stratégie et management

 

LE CERCLE. Suite et fin Le livre blanc sur la défense est sorti. La loi de programmation militaire désormais aussi et qui en suit comme prévu les grandes lignes en annonçant la réduction des forces et confirmant les orientations d’investissement sur le renseignement et la protection contre les cyberattaques Dommage qu’il n’y ait pas eu de logique de segmentation européenne confirmant ces choix.

 

VIII – industrie de défense et de sécurité

 

La partie sur les entreprises est bien présente  mais aurait pu aussi faire partie des réalités initiales plutôt que finales pour voir les choses autrement. N’oublions pas que le ministère de la défense assure la tutelle de l’industrie de défense, dont certaines PME jugées  stratégique en la mettant sous la coupe de la Direction Générale de l’Armement (DGA) qui tente de détecter et maintenir les entreprises innovantes et doit en permanence prouver qu’elle ne représente pas un surcout en veillant aux bonnes options prises, à la meilleure adéquation et l’interdépendance entre le besoin exprimé par les forces et le besoin spécifique, mesurable, accessible, réaliste, réalisable  et déterminé dans le temps (GROW et SMART) en fonction de multiples réalités, laissant ainsi aux Etats-Majors le soin de faire la guerre mais aussi de s’occuper d’entretenir le soutien après un exercice de gestion de configuration amont.

 

Même si les choix de défense sont des choix politiques, la défense c’est aussi de l’économie. Il est fait état de 4 000 entreprises pour 15 G€ et 150 000 personnes. Souvenons-nous qu’en 1993, déjà pour un chiffre d’affaires voisin, il s’agissait directement de 238 000 personnes, 192 000 en 1995 et 166 000 en 2002 (chiffres DGA). La productivité, la technicité et peut-être d’autres réalités sont passées par là.

 

Je lis qu’il « faut conduire une analyse des activités de maintenance pour séparer le maintien pris en charge par l’industrie » mais sans dire vraiment que nous tâtonnons encore entre plusieurs modèles. Nos premières réflexions et actions structurelles datent de 2002 et n’ont toujours pas apparemment conduit à des décisions efficaces sur le modèle économique de la face immergée de l’iceberg qui est vite oublié en temps de crise où il faut « mettre le paquet » en misant sur une guerre rapide sous peine d’asphyxie de surcout, de manque d’approvisionnement et de remontée des problèmes quotidiens. Sommes-nous disposés à travailler à « livres ouverts », à « couts objectifs » et à « bonus et malus » pour un objectif commun ?  Les industriels le sont sans doute davantage que l’Etat comme je l’avais fait remarquer il y a quelques années. La thèse sur le modèle de maintenance aéronautique militaire européen poursuit son chemin et est plus que jamais attendue. A-t-on valorisé que le soutien européen au Mali s’est fait par la logistique et que les personnels sont largement dépendants du matériel ? Et donc ne conviendrait-il pas de donner désormais une place stratégique au Maintien en Condition Opérationnelle ?  La maintenance a aussi besoin d’ingénierie et d’identité et les salons en Aquitaine en 2012 ou le symposium en Bourgogne en 2013 ont été des vecteurs de valorisation et de prise de conscience qu’il convient d’entretenir au-delà des clivages. Selon un des gestionnaires de crises de l’A400M, le dossier a été bouclé en trouvant le meilleur compromis. Je rajouterais « parcellaire ». La face cachée de ce bel avion devient une vraie problématique, comme pour le NH-90. Ils sont pourtant des vecteurs d’intégration européens. Mais tenons-nous vraiment à en sortir quand les propositions de chaire de recherche en maintenance ne sont pas considérées ? Enfin, la sempiternelle vraie question reste le risque humain et économique de  l’implication ou non de civils au plus près des combats et qui perturbe l’unicité d’un modèle économique.

 

Les nouveaux passages sur l’AED et l’OCCAR ne sont pas reliés à la maintenance alors que l’on sait que la réussite passera dans le maintien de la gestion de configuration et du parc de maintenance. Mais le plus gros effort sera sans doute mental pour certains militaires : celui d’accepter de se servir d’un moteur ou d’une pièce quelque soit son origine du moment où elle a été revalidée, comme dans le civil.

 

Une nouvelle incohérence avec d’autres paragraphes, mais plaisante cette fois, est le rôle économique et stratégique donné désormais à l’OTAN. Il est sous-entendu le rôle croissant de la  NSPA (Nato Support & Procurement Agency, ex NAMSA) où, une fois n’est pas coutume, l’acquisition rejoint le soutien, tel un modèle, enfin, nouveau.

 

Puis vient un paragraphe sur les exportations avec une  demande de « simplifier et hiérarchiser les procédures, notamment afin de réduire les délais de traitement des demandes. Les contrôles des transferts entre les pays européens engagés dans des programmes de coopération devront être abolis » en notant que les transferts intracommunautaires ne représentent plus vraiment de risque majeur pour la sécurité nationale, comme l'illustre le très faible nombre de refus de licences. Notons que la France a été à l'origine, en 1998, avec le Royaume-Uni, de l'adoption d'un code de conduite européen en matière d'exportation d'armements transformé en décembre 2008 en une « position commune » du Conseil de l'Union européenne. Donc élan européen mais hélas consolidation et contradiction quand le livre, puis d’ailleurs ensuite le Sénat, se félicitent que la délivrance des autorisations restera sous le contrôle de chaque État membre et quand on souligne que la directive ne s'accompagne pas d'un transfert de compétence au niveau européen du contrôle des exportations d'armements, comme si la France ne voulait céder son pouvoir d’arbitrage ni accéder au consensus. Il est souhaitable qu’elle conduise à des interventions « européennes » et au Buy European Act plutôt qu’à des contrôles de ce que fait tel ou tel Etat, tout en reprenant « l’interdiction sauf » à la française.

 

On parle enfin de la Directive « marché interne » 2009/81/CE alors que c’est cette dernière qui pourra faire évoluer les coutumes et mentalités au sein de l’Union pour être plus forts à l’extérieur en cassant les protectionnismes de certaines nations qui seront bientôt portés à la connaissance des instances européennes pour ne pas décourager nos entreprises.

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 18:25
Jean-Yves Le Drian présente la nouvelle loi de programmation militaire 2014-2019

05/08/2013 CNE Laetitia Périer - Economie et technologie

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a présenté vendredi 2 août le projet de loi relatif à la programmation militaire (LPM) pour les années 2014-2019. Dans un contexte marqué par une situation financière difficile, un environnement stratégique incertain et la nécessité de la modernisation des équipements, la France fait avec ce projet de loi le choix de maintenir un niveau d’ambition et de responsabilités élevées sur la scène internationale, tout en garantissant la protection de sa population.

 

Jean-Yves Le Drian a présenté lors du conseil des ministres du 2 août le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2014-2019. Ce projet de loi met en œuvre les orientations de la politique de défense française pour les six prochaines années, à la suite du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié le 29 avril 2013.

 

La loi de programmation militaire fixe sur un horizon de six ans les priorités opérationnelles et les choix majeurs en matière d’équipements et d’effectifs. Elle traduit dans la durée l’engagement de la Nation en faveur de sa défense.

 

Dans ce cadre, de nombreux objectifs ont été identifiés parmi lesquels :

  • une sanctuarisation du budget de la Défense : le président de la République a décidé de le maintenir à son niveau actuel durant trois ans, soit 31,4 Md€, avant qu’il n’augmente légèrement en deuxième période. Avec ces ressources, la France restera l’un des rares pays dans le monde à pouvoir assumer simultanément les trois missions fondamentales que sont la protection du territoire et de la population, la dissuasion nucléaire, appuyé sur deux composantes distinctes et complémentaires, et l’intervention sur des théâtres extérieurs, tout en s’appuyant sur une industrie parmi les premières dans le monde ;
  • cette industrie de défense, qui concourt à l’autonomie stratégique de la France, sera l’objet d’investissements dans neuf grands secteurs (sous-marins, hélicoptères, aéronautique de combat…) ;
  • un renouvellement des équipements (MRTT, A400M, missiles de croisière…) ;
  • un effort sur la préparation opérationnelle ;
  • une déflation des effectifs de la défense, militaires et civils, pour atteindre 242 779 personnes en 2019, et que viendront compléter des mesures d’accompagnement, dans un esprit de concertation, d’écoute et d’analyse. Ces mêmes principes s’appliqueront aux restructurations qui seront mises en œuvre sur le territoire et annoncées fin septembre ;
  • le renseignement, les grands équipements de l’avenir (programme Scorpion, standard F3R du Rafale…), la cyberdéfense et l’Europe de la défense seront également privilégiés.

 

A l’occasion de la conférence de presse qui s’est tenue dans l’après-midi, Jean-Yves Le Drian a estimé que ce projet de loi était « résolument tourné vers la préparation de l’avenir » et qu’il le défendrait «  cet automne au Parlement, dans l’intérêt de notre défense et le respect de celles et ceux qui la servent ».

 

Téléchargez le dossier thématique

Téléchargez la LPM en chiffres (infographie)

LPM : discours du ministre de la Défense (vidéo)

LPM 2014-2019 - Texte de loi (format pdf, 304 kB).

LPM 2014-2019 - Rapport annexé (format pdf, 366 kB)

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 13:50
Organisation des industries de défense en Europe source ead-minerve.fr

Organisation des industries de défense en Europe source ead-minerve.fr

21/06/2013 Par Pascal Pincemin, Guillaume Martinez* - LeFigaro.fr

 

TRIBUNE - Pascal Pincemin*, associé membre du comité exécutif, et Guillaume Martinez*, associé M & A transaction services chez Deloitte, estiment que l'Europe devra prendre des initiatives sur les procédures d'achats publics pour permettre l'émergence d'un marché européen de la défense.

 

Le livre blanc de la défense 2013 a poursuivi un objectif: mettre en cohérence les objectifs stratégiques, les capacités opérationnelles et les contraintes budgétaires de la France.

 

Si les propositions concernant les forces armées sont désormais clarifiées et consistent pour l'essentiel en un transfert à budget constant (au niveau du budget 2013: 31 milliards d'euros soit 1,76% du PIB) d'effectifs et de moyens vers trois axes prioritaires - les deux premiers déjà identifiées en 2008 - que sont la cyberdéfense, le renseignement et les forces spéciales, qu'en est-il de l'industrie de défense française? Quels enjeux, quelles conséquences, quelles difficultés de mise en œuvre pour un secteur qui regroupe plus de 4000 entreprises en France?

 

À court terme: augmenter les ventes!

 

Alors que les situations de crise se multiplient et que l'éventail de menaces s'élargit, les industries européennes sont prises en tenaille entre la baisse tendancielle des budgets et des commandes d'État, et l'agressivité commerciale des firmes américaines et des acteurs issus des pays émergents. Pour autant, le contexte d'un marché européen atone contraint les acteurs du secteur de la défense à considérer les exportations comme un élément central de leurs modèles commerciaux. La priorité immédiate des industriels est simple: vendre… vendre sur les marchés en croissance, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine.

 

Continuer à renforcer la performance opérationnelle pour maintenir ses capacités d'innovation

 

Les industriels n'ont d'autres choix que de proposer de nouveaux produits répondant aux besoins des différentes armées (interarmées et intégrables) et exportables. Ils doivent aussi réduire les coûts de développement et de production, notamment en simplifiant les spécifications, allongeant les séries et développant les accords de coopération aux niveaux français et européen. Ils doivent également faire évoluer leurs offres vers plus de services intégrés, comme le maintien en condition opérationnelle, et se tourner vers les marchés les plus porteurs, que sont notamment la protection des voies maritimes, les systèmes intégrés de commandement et de contrôle, et la cybersécurité, autant d'axes prioritaires mis en avant dans le livre blanc 2013.

 

La capacité de projection des entreprises hors du marché d'attache se heurte néanmoins à deux difficultés que sont la fragmentation de l'industrie française, et les demandes des pays émergents de transfert de technologies. Sur ce dernier point, l'absence de nouveaux programmes de développement domestiques signifie moins d'argent engagé en recherche et développement, et donc un risque de perte progressive de l'avance technologique qui permet justement de composer avec les exigences de compensation.

 

Quelles incidences sur le marché européen?

 

On pourrait croire que la diminution des ressources au niveau des États aurait favorisé des rapprochements et la recherche de plus de partage entre industriels et entre pays. Il n'en est rien pour le moment.

 

Pour autant, l'Europe devra prendre des initiatives sur les procédures d'achats publics pour permettre l'émergence d'un marché européen de la défense et éviter entre autres que les concurrents américains, protégés par le «buy american act» sur leur territoire, se trouvent en situation d'égalité avec les industriels européens en Europe.

 

La consolidation des principaux acteurs de l'industrie européenne aura-t-elle lieu? Aux États-Unis, la consolidation des maîtres d'œuvre s'est effectuée au pas de charge dans les années 1990, avec l'encouragement et le soutien du gouvernement américain. Ce sont ainsi plus de cinquante groupes qui ont fusionné pour aboutir à cinq maîtres d'œuvre: Boeing, Lockheed Martin, Northrop Grumman, General Dynamics et Raytheon. L'Europe, dont les budgets réunis sont nettement inférieurs, compte toujours un certain nombre de grands maîtres d'œuvre. L'État français qui est présent, directement ou indirectement, au capital de la majorité des grands acteurs français de défense doit en effet composer avec trois objectifs contradictoires: développer la concurrence pour obtenir les meilleurs prix, construire des champions industriels nationaux et garder le contrôle de son industrie pour sécuriser l'approvisionnement en équipements critiques.

 

La consolidation des acteurs européens reste une question ouverte. Aux États-Unis, les fusions entre les grands maîtres d'œuvre se sont accompagnées de sorties d'activités massives, lesquelles ont généré, avec l'aide de fonds d'investissement, l'émergence de nouveaux fournisseurs (L-3, Transdigm) centrés sur les technologies clés indispensables aux 5 grands maîtres d'œuvre. Avec le recul, cette dynamique a été fondamentalement vertueuse pour les sociétés ainsi regroupées: elles se sont retrouvées en première ligne face à des clients multiples plutôt que cantonnées à des rôles de sous-traitant captif.

 

Dans ce contexte, il est important de rappeler que l'appui du monde financier est nécessaire pour accompagner ce type de consolidation sectorielle. Certains fonds spécialisés existent déjà en France (Aerofund en est un exemple), d'autres sont attendus.

 

* Pascal Pincemin, associé membre du comité exécutif chez Deloitte, est responsable mondial programmes clients industries stratégiques; Guillaume Martinez, associé M & A transaction services chez Deloitte, est spécialiste aérospace & défense

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 11:55
Du livre blanc au Conseil européen de décembre: comment relancer l'Europe de la Défense ?

23.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense



(Encore) une (autre) conférence parlementaire intitulée "Du livre blanc au Conseil européen de décembre: comment relancer l'Europe de la Défense ?" se tiendra le jeudi 11 juillet, de 9h à 16h30, à la Maison de la chimie, 28 rue Saint-Dominique à Paris.

 

Organisée en collaboration avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques et en amont de la LPM, cette conférence réunira le 11 juillet prochain des députés (dont Jacques Gautier sénateur des Hauts-de-Seine, Vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Elisabeth Guigou députée de la Seine-Saint-Denis, présidente de la Commission des affaires étrangères et Gwendal Rouillard député du Morbihan, secrétaire de la Commission de la défense nationale et des forces armées), le chef d'état-major des armées, des analystes, des représentants militaires et d'autres acteurs de la défense, ainsi que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

 

Cette conférence abordera trois axes :
- L'Europe face aux crises futures,
- Quelles capacités militaires pour des opérations européennes ?, avec une question impertinente: "Quels abandons de souveraineté faut-il consentir ?" (la réponse, je le parie, le sera beaucoup moins...),
- Comment conserver une industrie de défense en Europe ? etc...

 

Programme complet en cliquant ici.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 12:56
Le ministre de la Défense présente le nouveau Livre blanc aux aviateurs

14/06/2013 CNE Karim DJEMAI

 

M. Jean Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu, jeudi 13 juin 2013, sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute Marne), afin de présenter aux aviateurs le nouveau Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale.

 

«Le 29 avril 2013, je dévoilais officiellement le Livre blanc aux grands responsables du ministère de la Défense, a déclaré M. Le Drian lors d’un discours devant le personnel de la base. En venant aujourd’hui sur cette base dont je connais l’excellence de longue date, j’ai souhaité, à travers vous, m’adresser à l’ensemble de l’armée de l’air.»

 

Comment maintenir et adapter l’outil de Défense dans un contexte marqué par des contraintes économiques et financières sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale ? C’est la principale problématique à laquelle a dû répondre le nouveau Livre blanc.

 

«Nous nous sommes engagés à un niveau maintenu, a détaillé le ministre de la Défense. L’effort budgétaire est important, à hauteur de 1,76% du PIB. Ce nouveau projet de Défense est ambitieux. La France ne baissera pas la garde. Certes, il y aura des efforts, mais il s’agit d’un projet cohérent, stimulant et porteur.»

 

Après une présentation des principales évolutions concernant l’ensemble des armées, M. Le Drian est revenu sur les volets portant directement sur l’armée de l’air. Son nouveau format sera ainsi articulé autour de 225 avions de chasse, d’une cinquantaine d’avions de transport, de quatre avions de surveillance aérienne, de huit systèmes sol-air moyenne portée (SAMP), d’environ douze avions ravitailleurs multirôles et autant de drones de surveillance. La modernisation des capacités aériennes militaires sera également maintenue, avec la poursuite de la montée en puissance de la flotte Rafale et de la rénovation des Mirage 2000D. L’arrivée prochaine de l’A400M doit également faire évoluer en profondeur le transport aérien militaire.

 

«Le maintien de l’activité opérationnelle est une priorité à mes yeux, a détaillé le ministre. Les capacités de l’armée de l’air seront maintenues, comme par exemple la faculté remarquable de basculer instantanément du temps de paix au temps de guerre. Vous l’avez démontré lors des raids aériens lancés vers le Mali depuis votre base, dans la nuit du 12 au 13 janvier. L’ensemble du personnel a œuvré pour ce résultat, du pilote au personnel du groupement de soutien de la base de Défense (GSBDD).»

 

Au cours de son déplacement, M. Le Drian a pu s’entretenir avec une grande partie du personnel civil et militaire de la base. Le ministre a également visité les installations de l’escadron de soutien technique aéronautique (ESTA) 15/007 «Haute-Marne».

 

«Nous sommes sur une base emblématique de la modernisation de l’armée de l’air, a estimé le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, présent aux côtés de M. Le Drian durant cette journée. Cette année, le terrain sur lequel est installé la base aérienne fête ses 100 ans. C’est une base historique qui a continué à évoluer. Elle est aujourd’hui équipée de bâtiments ultra-modernes, coïncidant avec l’évolution des systèmes Rafale, des systèmes de défense sol-air Mamba, ou encore la rénovation de la tour de contrôle. À cette image, le nouveau projet de Défense doit entraîner une modernisation des capacités aériennes.»

 

En savoir plus: cliquez-ici

 

Télécharger  le Livre blanc 2013.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 19:55
Défense : impossible de supprimer 24 000 postes sans fermer de bases militaires

11 juin 2013 Par Jean-Baptiste Le Roux - economiematin.fr

 

Il s'agit là du dilemme cornélien de François Hollande. Il voudrait supprimer des postes au sein des armées françaises, mais sans dissoudre aucun régiment ni base aérienne. Une impossibilité mathématique, voire un vrai casse-tête pour le chef des armées.

 

Le Livre blanc et la suppression de 24 000 postes

 

Ainsi l'armée verra 24 000 de ses effectifs être supprimés entre 2016 et 2019. C'est ce qu'a indiqué François Hollande lors de son discours devant les autorités de l'IHEDN, l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale. La conséquence d'un livre blanc fort décrié dans le monde militaire, et pour cause.

 

François Hollande ne veut pas fermer de sites militaires

 

Cependant François Hollande a également affirmé, au cours de ce même discours, que ces suppressions de postes se feraient sans fermer aucun site militaire. Il est vrai que les autorités militaires, et les observateurs de la chose militaire n'ont en revanche pas bien compris. Il ne s'agit en aucun cas d'une manoeuvre politicienne, ni d'une improvisation du chef de l'Etat. Tout cela était bien écrit dans son discours.

 

Une équation impossible à résoudre pour le ministère de la Défense

 

Le problème c'est que personne aujourd'hui ne voit comment supprimer 24 000 postes sans fermer les portes de certaines bases. Evidemment, il faut analyser le discours du président de la République à travers le prisme des municipales de 2014. C'est d'ailleurs pour cela que les projets de fermeture de certains régiments pressentis ont été remis au grenier par le ministère de la Défense. Des noms : Charleville-Mézières, Bitche, Gap, Valence, Luxeuil, Orange, Dijon, Rochefort ou Saintes.

 

On a beau retourner le problème dans tous les sens au ministère de la Défense, on ne trouve pas la solution. On pourrait pourtant supprimer des effectifs sans fermer de sites militaires, mais cela reviendrait à effacer une compagnie par ci, une division par là, et on taperait forcément dans les forces opérationnelles sans élaguer les unités de soutien comme prévu initialement. François Hollande doit prendre une décision car on ne peut faire d'omelettes sans casser d'oeufs...

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 07:55
Livre blanc : Le chef d'état-major de la Marine donne sa vision aux marins

03/05/2013 Marine Nationale

 

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a été rendu public par le président de la République le lundi 29 avril 2013. Ce document fixe les orientations stratégiques des quinze prochaines années et servira de socle à la future loi de programmation militaire (2014-2019).

 

L’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine, a livré aux marins son analyse sur ce document et ses implications pour la Marine.

 

Retrouvez aussi l’ensemble des documents en téléchargement

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 19:46
Chine : Livre Blanc sur la Défense entre ambiguïté et transparence

 

24 avril 2013 par François Danjou - questionchine.net

 

Le 16 avril dernier Pékin a publié son 8e Livre Blanc sur la défense. En Chine comme ailleurs l’exercice est ambigu. Tandis que le titre appelle à la transparence, le contenu ne l’est qu’en partie. Où qu’ils soient, les pouvoirs politiques n’entendent pas présenter la vérité objective de leur système de défense, avec leurs forces et leurs faiblesses, et encore moins dévoiler leurs secrets les plus sensibles. En réalité, les Livres Blancs sur la défense proposent toujours une image policée conforme à celle que les États entendent donner de leurs forces armées, à l’intérieur comme à l’extérieur.

 

Leur publication, avant tout politique, vise à affirmer la légitimité, la cohérence et l’efficacité des systèmes militaires destinés à mettre en œuvre la violence d’Etat face aux menaces identifiées, ainsi que les conditions et les modalités de son déclenchement. L’extrême sensibilité de leur objet induit nécessairement une part d’ombre plus ou moins vaste.

 

En Chine, où la culture militaire est enracinée dans les préceptes de Sun Zi, qui prônent l’ambiguïté, la déception et les approches obliques, les réticences à la transparence sont encore plus fortes qu’ailleurs. Elles sont renforcées par la persistance de faiblesses tactiques et technologiques, dont Deng Xiaoping disait lui-même qu’elles fondaient l’essentiel de l’opacité du système de défense chinois peu désireux de dévoiler ses lacunes.

 

Mais l’exigence de transparence est en Chine comme ailleurs le nouveau mantra du pouvoir soucieux de donner des gages de bonne gouvernance. C’est un fait, et l’APL a sacrifié à cette mode. Mais elle n’y consent qu’avec mesure et sans aller trop loin dans l’abandon des ambiguïtés. Ses révélations sont soigneusement calibrées, soit qu’elles concernent des informations déjà connues des experts, soit qu’elles viennent en appui d’une stratégie de long terme visant à réaffirmer le rôle crucial de sa dissuasion nucléaire et à contrôler complètement sa zone d’intérêt stratrégique immédiate.

 

Pour la première fois en effet le Livre Blanc communique la structure des forces stationnées dans les sept régions militaires, révèle les effectifs de l’armée de terre (850 000 h), de la marine (235 000 h, organisée en trois flottes du Nord, de l’Est et du Sud), de l’armée de l’air (398 000 h, implantés dans chaque région militaire), sans oublier la Seconde Artillerie.

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:55
Défense : le livre blanc sera rendu public lundi prochain

23/04/2013 latribune.fr

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

 

 Le Livre blanc, qui définit les orientations de la politique de la France en matière de défense et de sécurité pour les années à venir, sera publié lundi prochain, a déclaré mardi le ministre de la Défense. Ce document, qui établira des objectifs et une stratégie mais ne donnera aucun élément chiffré sur l'enveloppe budgétaire affectée à l'effort de défense ni sur le format futur des armées, sera suivi à l'automne de la loi de programmation militaire 2014-2019. Ce dernier texte, budget pluriannuel de la défense, fait craindre aux militaires et aux industriels des coupes dans un contexte d'économies tous azimuts. Certains programmes pourraient ainsi être supprimés et d'autres étalés dans le temps.

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré le ministre de la Défense lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Le budget pour l'année 2014 sera le même que celui de 2013, a déjà fait savoir François Hollande, ce qui devrait se traduire par une légère diminution en termes réels.

 

Budget 2015 inchangé

 

Le budget 2015 sera lui aussi inchangé, a assuré mardi Jean-Yves Le Drian. Le niveau actuel du budget annuel de la défense est légèrement supérieur à 30 milliards d'euros, soit environ 1,5 % du PIB. Jean-Yves Le Drian a rappelé mardi le contexte de crise et le fait que l'objectif d'économies prévu par la loi de programmation actuelle devrait être manqué de plus de quatre milliards d'euros fin 2013, selon les estimations de la Cour des comptes. "Je suis obligé de gérer avec cela, avec le souci d'avoir un outil de défense cohérent et efficace, que le Livre blanc affichera et que la loi de programmation militaire confortera", a dit le ministre de la Défense.

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:55
Le Mirage 2000D est le fleuron de la BA 133 de Nancy-Ochey

Le Mirage 2000D est le fleuron de la BA 133 de Nancy-Ochey

21/04/2013 Lionel MADELLA - .vosgesmatin.fr

 

Deux escadrons de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey seraient menacés de fermeture dans le futur livre blanc.

 

NANCY - Le futur « livre blanc » de la Défense nationale augure-t-il déjà quelques pages sombres à tourner pour la base aérienne 133 de Nancy-Ochey ? Selon certaines sources proches du dossier, les 60 Mirage 2000D de la base seraient, en tout cas, dans la ligne de mire.

 

Bien sûr, les conclusions de ce livre ne sont pas encore rendues publiques, mais il n’est visiblement un secret pour personne que des coupes budgétaires, orchestrées par Bercy, viseront directement ce secteur hautement stratégique pour notre pays. Et pour cause, le difficile contexte économique actuel, pousserait l’État à réduire grandement la voilure du côté de la Défense en passant de 1,56 % du PIB en 2011 à environ 1,1 % en 2025.

 

Chasseur bombardier

 

L’aviation de combat tricolore serait directement impactée en passant à 225 avions (air/marine) contre 300 exemplaires dans le dernier livre blanc, avec, in fine, une grande majorité de Rafale et une large minorité (50 unités) de Mirage 2000D. Or ces aéronefs sont l’apanage exclusif de la base de Nancy-Ochey qui recense actuellement trois escadrons de chasse volant sur Mirage 2000D : 1/3 Navarre, 2/3 Champagne, 3/3 Ardennes. En outre, un quatrième escadron de « Transformation Mirage 2000D », 2/7 Argonne est positionné sur la base.

 

Le livre blanc pourrait donc clouer définitivement au sol un des trois escadrons de chasse volant, mais aussi le quatrième escadron de transformation du Mirage 2000D. La modernisation complète de ce chasseur bombardier (de nuit comme de jour), lancé dans les années 80, n’étant visiblement plus vraiment à l’ordre du jour.

 

Remplacé par le Rafale

 

Et pourtant, celui-ci a maintes fois fait ses preuves au cours des derniers mois sur différents théâtres opération extérieures en Afghanistan, en Libye ou encore plus récemment au Mali. Avion de pénétration et d’attaque au sol tout temps, devenu la véritable force de frappe éclair de l’armée de l’air, le Mirage 2000D est malheureusement amené à laisser sa place d’ici 2025 au Rafale de Dassault, dont les commandes par l’État français avoisinent annuellement la dizaine d’unités.

 

Contacté hier après-midi, le commandant de la base, le colonel Louis Pena, s’est pour sa part refusé à tout commentaire sur le fond de ce dossier. Impossible à l’heure actuelle de mesurer l’impact direct en terme d’effectifs de la fermeture potentielle de deux des quatre escadrons de la BA 133 de Nancy-Ochey qui compte à ce jour plus d’un millier de militaires.

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:19

Mindef

 

18/02/2013 Michel Cabirol, à Abu Dhabi – LaTribune.fr

 

Nouveau retard de quelques semaines du livre blanc qui est désormais attendu vers la fin mars, début avril. C'est en ce moment que les décisions sont prises sur l'avenir des armées. Mais les dépenses de défense vont passer sous la barre des 1,3 % du PIB, selon nos informations.

 

En sport, quand on dit qu'on est dans le "money time", il s'agit en général des dernières minutes de jeu où chaque possession de ballon devient cruciale et où les joueurs clés sont censés s'exprimer. Aujourd'hui, on est exactement là pour le nouveau livre blanc sur la défense, qui devrait avoir un nouveau (léger ?) retard et est attendu désormais fin mars, début avril, selon des sources concordantes, en dépit du récent coup de gueule de François Hollande qui attend le plus rapidement possible cet ouvrage censé décaper toute la doctrine française en matière de défense... sous la contrainte financière. Car c'est le paramètre central de ce nouvel ouvrage, n'en déplaise à ceux qui disent le contraire. "Nous avons un outil opérationnel performant et jalousé même si nos armées ont bien sûr des lacunes, une industrie de l'armement parmi les meilleures au monde, qui emploie des salariés non délocalisables et nous allons vraisemblablement tout casser", regrette un général interrogé par "La Tribune".

 

Un tsunami pour les militaires

 

Le diplomate Jean-Marie Guéhenno, spécialiste des opérations de maintien de la paix à l'ONU jusqu'en 2008, est en train de terminer une deuxième version du livre blanc. Le conseiller spécial du ministre de la Défense, Jean-Claude Mallet, le rival de Jean-Marie Guéheno depuis le lancement de la rénovation de la doctrine française en matière de défense par François Hollande, va de son côté compléter la partie de Jean-Marie Guéhenno, qui s'est principalement intéressé à la partie générale, notamment tout ce qui concerne la géopolitique, explique-t-on à La Tribune. Jean-Claude Mallet, qui lui connait toutes les arcanes et les ficelles de ce grand ministère, s'attaquera aux contrats des armées. Le coeur du sujet pour les militaires, très inquiets sur leur avenir et sur leurs futures missions.

 

C'est ce tandem (Guéhenno-Mallet), qui a été vendu à François Hollande. En tant que chef des armées, le validera-t-il ? Lui qui a connu son heure de gloire dans les rues de Tombouctou acclamé par des milliers de Maliens libérés du joug des islamistes. Car ce qui se prépare est un tsunami grandeur nature pour l'armée et, par ricochet, pour les industriels de la défense. Pourtant, "là où il y a une volonté, il y a un chemin" avait expliqué Lénine. Car comme le rappelle très justement l'ancien chef d'état-major des armées (2006-2010), le général Jean-Louis Georgelin : "la dépense publique, en France, représente 56 % du PIB. Quand on enlève 1,5 % pour la défense, il reste 54,5 %. Sans doute y a-t-il, dans cette masse, des marges de manoeuvre à explorer". Mais l'armée "n'est pas un enjeu électoral et n'apporte aucune voix lors des élections", regrette un autre général.

 

La trajectoire Y, l'arme fatale ?

 

Selon la trajectoire Y (nom de code du futur montant global des crédits ventilés lors de la prochaine loi de programmation militaire, qui va mettre en musique les orientations du Livre blanc), les dépenses de défense vont passer sous la barre des 1,3 % du PIB, selon une source proche du dossier. A l'origine, il y avait trois hypothèses de trajectoire et deux d'entre elles ont fusionné. D'où la trajectoire Y. La Loi de programmation militaire (LPM) extrêmement dure est bien pire que ce qu'avait imaginé cet automne le chef des armées, l'amiral Edouard Guillaud. "En 2012, il est de 1,55 %. A l'horizon de 2015, il dépassera à peine 1,3 %". la direction générale de l'armement (DGA) travaille elle aussi sur une trajectoire permettant de ne pas casser l'outil, explique-t-on à La Tribune. En utilisant les méthodes très classiques plutôt qu'une rupture : étalements des programmes et réduction des cibles, notamment. Pour les militaires, cela va être cataclysmique, estime-t-on dans les armées, qui se réjouissent de la démonstration du succès opérationnel de l'opération Serval au Mali, qui a mis end éroute les terroristes islamistes.

 

Le Mali aura-t-il un impact sur le Livre blanc ?

 

Une telle opération aura-t-elle un impact sur la rédaction du Livre blanc ? A la marge oui. Elle a notamment permis de faire taire (une bonne fois pour toute ?) les partisans de la suppression de tout ou partie de l'armée de terre (remplacée par des forces spéciales) et des forces prépositionnées, qui ont été lors de cette opération cruciales pour la réussite de Serval basée sur la rapidité d'intervention. "La manoeuvre aéroterrestre, dans un cadre d'une opération interarmée, est au coeur de la victoire, rappelle un collectif d'officiers à La Tribune. Cette victoire mérite d'autant plus d'être soulignée qu'à l'annonce du retrait d'Aghanistan, d'aucuns - entonnant les couplets éculés de la guerre à distance ou de la guerre zéro mort - chantaient un peu rapidement la fin des interventions terrestres". Et de préciser que Serval "ce sont des Rafale et plusieurs milliers de soldats engagés à terre à bord de plus de 200 engins de combat, de l'hélicoptère Tigre au char AMX 10 RC, en passant par toute la gamme des équipements blindés à roues".

 

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8 février 2013, le SGTIA 31 se dirige vers Tessalit. - Crédit : EMA / ECPAD

 

Serval a également permis de rappeler à certains que "l'opération au Sahel nous rappelle - s'il fallait - que l'espace méditerranéen reste dangereux : les explosions de violence s'y multiplient sans que leur caractère contagieux soit aisément prévisible". Enfin, l'opération au Mali sera-t-elle la dernière fois que les militaires français entrent en premier sur un théâtre d'opération ? Certains le souhaitaient. "Si d'aucuns, à l'occasion des travaux de préparation du nouveau livre blanc, n'hésitaient pas à s'interroger sur la nécessité de cosnerver les capacités d'entrée en premier et d'être nation cadre, les événements ont répondu à leurs questions", estiment ces officiers. Et de préciser que "l'opération Serval a confirmé l'aptitude à ouvrir un nouveau théâtre, dans l'urgence, avec une entrée en premier et dans unc adre pour l'instant presque strictement national. Condition de l'excellence, l'entrée en premier est un gage de crédibilité vis-à-vis de nos alliés, la reconnaissance explicite qu'il faut toujours compter avec la puissance française".

 

Et maintenant ?

 

Les quatre chefs d'état-major vont maintenant rapidement négocier les futurs contrats des armées. Ces derniers préciseront les missions qui seront affectées aux trois armées. Que vont-ils faire ? Faire une coalition pour ensemble gagner des marges de manoeuvres, comme le souhaitent les militaires, ou continuer à jouer "perso" pour favoriser leur arme. Que va faire l'amiral Guillaud, très fragilisé par le pouvoir en place (Elysée et Hôtel de Brienne) ? Mis à l'écart des briefings tenus à haut niveau pour l'opération Serval et exclu des travaux du Livre blanc, va-t-il être tenté par une sortie par le haut en ne souhaitant pas assumer la responsabilité d'une paupérisation des armées ? On est en plein dans le "money time"...

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 12:55

Rafale assembly line in Merignac

 

18 décembre 2012 Info-Aviation

 

Le 4 décembre, le Président de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, a été auditionné  par la commission de la défense à l’Assemblée Nationale dans le cadre du Livre blanc sur la défense.

 

Dans l’esprit collectif, Dassault Aviation évoque les activités de défense à travers les programmes Mirage III, Mirage 2000, Rafale, et nEUROn. Mais celles-ci ne représentent que 25% des activités du groupe contre 75% pour l’aéronautique civile avec les programmes Falcon 900, 2000, 7X et le futur SMS. Autre idée reçue : le Rafale est trop cher à l’exportation. Qu’en est-il vraiment ?

 

Selon le président de Dassault, le Rafale a d’abord permis de maîtriser les coûts de la défense. Alors que les forces aériennes françaises comptaient près de 690 avions en 1995 (armée de l’air et marine confondues), il est aujourd’hui prévu de remplir les mêmes missions avec 286 avions pour un coût global de 90,3 millions d’euros hors taxes, moyennant une dérive de 4,7%.

 

En comparaison, l’Eurofighter d’EADS affiche un coût unitaire global de 147 millions d’euros pour 160 avions et un dérapage des coûts de 75% (source : National Audit Office).

 

Quant au F-22 de Lockheed Martin, il a vu ses coûts exploser avec un coût unitaire chiffré à 282,3 millions d’euros pour 700 avions initiaux et une dérive budgétaire de 386%. Enfin, le F-35 Joint Strike Fighter qui devait être initialement produit à 2856 exemplaires pour les 3 corps d’armée US (Navy, USAF et Marines), est aujourd’hui ramené à 2443 avions pour un coût unitaire global de 98,4 millions d’euros et un dérapage de 77%, sachant que son développement n’est pas terminé.

 

Du côté des ventes, le Rafale a été mis en service dans l’armée de l’air française en 2006. L’Inde l’a sélectionné dans son appel d’offres en 2012 et des négociations exclusives sont en cours. Le Mirage 2000, dont 50% de la production a été exportée, enregistre lui aussi un beau succès en Inde avec la modernisation de 51 avions de l’Indian Air Force.

Charles Edelstenne rappelle que l’influence des USA est écrasante sur le marché des avions de combat : « La Corée a cru brièvement qu’elle pourrait acheter des avions français sans l’accord des États-Unis et Singapour est un porte-avions américain. »

 

Il ajoute avec une pointe d’ironie qu’au Maroc « l’efficacité du système français a réussi un tour de force : malgré une demande du roi adressée au Président de la République pour l’achat d’avions français, le royaume a fini par acheter américain. ».

 

Charles Edelstenne évoque aussi le lien politique étroit qui encadre la vente d’un avion de combat. « Certains pays seraient prêts à acheter un fer à repasser au prix d’un avion de combat pour acheter avec lui la protection du parapluie américain – réelle ou illusoire ». Une allusion à peine dissimulée au choix du Japon pour le F-35.

Quant à l’appel d’offres en Suisse, M. Edelstenne impute l’échec du Rafale « aux déclarations politiques critiquant son système bancaire et fiscal formulées au moment même de la phase finale des négociations ont orienté ce pays vers l’achat du Gripen », précisant toutefois que « l’histoire n’est pas encore terminée. »

Le président de Dassault a évoqué la force du dollar dans les appels d’offres.

« Pour la négociation du marché brésilien, nous avons l’avantage de la compétence, mais le prix du Rafale, initialement inférieur à celui de son concurrent américain (F/A-18), est finalement supérieur en raison de l’incidence des taux de change ».

 

Charles Edelstenne a également souligné l’importance de distinguer les rôles.

 

« On a assisté dans le passé à un mélange des genres : les politiques et l’administration ont fait du commerce, ce qui est une catastrophe. Les politiques doivent donc créer l’environnement permettant une bonne relation avec les clients potentiels, et nous devons quant à nous [les industriels] défendre notre produit et négocier nos prix. Le Président de la République et le ministre de la défense semblent partager ce point de vue. »

Le maintien des compétences

Le transfert des compétences des ingénieurs est un point crucial d’après Charles Edelstenne pour développer de nouveaux programmes en 2035-2040 et maintenir le Rafale opérationnel durant 30 ans.

« Quatre générations d’ingénieurs ont ainsi travaillé sur le Rafale et le nEUROn, ce qui a permis un transfert de compétences correspondant à une capitalisation permanente de savoir-faire depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La question est maintenant de savoir comment transmettre ce savoir-faire aux générations suivantes. »

L’objectif de Dassault est aussi de garantir une avance technologique à la France notamment face aux pays clients du Rafale qui bénéficieront d’un transfert de technologie comme l’Inde et peut-être le Brésil.

Le nEUROn en voie d’apparition

Le coût du programme nEUROn est de 400 millions d’euros, dont 50% ont été financé par la France. Il s’agit du premier avion de combat furtif sans pilote en Europe dont le premier vol eut lieu en décembre.

M. Edelstenne rappelle qu’il n’est pas question que Dassault finance un quart de son développement comme pour le Rafale : « Le nEUROn est d’abord un démonstrateur technologique qui n’a pas de débouché civil à terme sur lequel nous pourrions récupérer cet investissement. »

 

NEURON assemblage-60ea9 Photo Dassault

 

Le développement d’un drone de combat (UCAV) avec le Royaume-Uni pourra peut-être financer un nEUROn II mêlant l’expérience du nEUROn et celle du TARANIS britannique.

 

Sources :

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 21:26

A Danjean

 

27 septembre 2012 creusot-infos.com

 

L’élu de la Bresse a abordé les questions de défense européenne.

 

Député européen, le Bressan Arnaud Danjean a été auditionné mercredi matin par la commission du Livre Blanc de la défense nationale, au titre de ses fonctions de président de la sous-commission Défense du Parlement Européen. Il a planché sur la politique de défense européenne avec le Général Bentegeat, ancien chef d'état major de l'armée française et Pierre Vimont n° 2 du Service d'action extérieure de l'Union Européenne.

 

La commission doit élaborer le nouveau livre blanc sur la Défense Nationale d'ici à la fin de l'année. Arnaud Danjean a défendu - à l'instar de ses 2 collègues intervenants - le maintien d'une ambition forte, mais pragmatique, pour la politique européenne de Défense de la part de la France. En regrettant d'ailleurs que la communication actuelle du Président de la république France Hollande et de son gouvernement, parlent trop souvent d'une "relance" de la politique européenne de défense, «comme si on repartait de zéro. Alors même que les rares avancées de cette politique européenne ces dernières années furent toutes d'initiatives françaises et portées par l'ancien gouvernement, je pense ainsi à la mission anti-piraterie en Somalie qui est un grand succès, ou à celle en Géorgie après la guerre russo-géorgienne».

 

Les trois intervenants ont souligné que la réintégration de la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN, voulu par Sarkozy, a été «bénéfique vis-à-vis de nos partenaires européens, qui nous avaient toujours soupçonnés de bâtir l'Europe de la défense pour concurrencer l'OTAN, alors que c'est un rapport de complémentarité et de coopération qui doit prévaloir».

 

A l’issue des travaux, Arnaud Danjean a jugé les échanges intéressants. Il est vrai qu’à la commission siègent tous les chefs d'état major - marine, armée de terre, armée de l'air, chef d'état major des armées..., les haut cadres du ministère de la défense, les présidents des commissions parlementaires...

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