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15/11/2013 International
Drawsko. Pologne. Du 28 octobre au 10 novembre s’est déroulé l’exercice Steadfast jazz, dans le cadre de l’OTAN. A la hauteur de cet exercice, la logistique joue un rôle important. Restauration, hébergement, moyens généraux et services de santé en assurent le bon fonctionnement. Une manœuvre à grande échelle pour cet exercice qui fait participer 1300 militaires de ce contingent multinational.. Objectif ? s’entraîner dans les conditions les plus proches de la réalité. Zoom sur les coulisses du Steadfast Jazz 2013
19/07/2013 Sources : EMA
Du 10 au 15 juillet 2013, un convoi en partance de Bamako, composé d’une centaine de véhicules – dont une quarantaine de véhicules civils pour le transport des vivres – et 175 militaires, a traversé une grande partie du Mali pour se rendre à Gao afin d’y acheminer des vivres, du carburant et des pièces mécaniques de maintenance aux détachements de liaison et d’appui (DLA) français insérés au sein des bataillons africains de la MINUSMA.
Ce convoi, le plus volumineux depuis le début de l’opération Serval, a été armé par le bataillon logistique de la force Serval implanté à Bamako. Il répondait à deux objectifs principaux : le premier, était de permettre le ravitaillement en nourriture, en eau, en carburant et en pièces mécaniques de maintenance, des DLA français insérés au sein des bataillons africains de la MINUSMA déployés sur les villes de Douentza, Tombouctou et Gao. Le second consistait à acheminer vers la plateforme de Gao des vivres et une trentaine de véhicules dont 5 AMX 10 RC transportés sur porte engins blindés (PEB).
Après une journée de route, le convoi fait sa première halte aux abords de la ville de San, située à près de 600 km de Gao, sa destination finale. Pour passer la nuit en sûreté, un système défensif sommaire a été mis en place pour sécuriser les hommes, les véhicules et le matériel qu’ils transportent.
Le lendemain, le convoi fait un arrêt au niveau de l’aéroport de Sévaré / Mopti où 25 000 litres de gasoil ont été distribués aux différents véhicules pour leur permettre de reprendre leur route vers Gao. La dégradation du réseau routier était de plus en plus palpable, ce qui n’a cependant pas empêché le convoi d’arriver – à la nuit – aux portes de la ville de Douentza. A peine arrivés, les 15 véhicules qui doivent rejoindre Tombouctou se dirigent rapidement vers les citernes pour refaire le plein de leurs réservoirs. Le lendemain ils iront acheminer les vivres, l’eau et les pièces mécaniques pour ce DLA.
Tôt le lendemain matin, les 15 véhicules s’élancent sur la portion la plus incertaine du trajet. En effet depuis le début de la saison des pluies aucun convoi n’est passé par là et personne ne connaît l’état de la route sur les 200 km restant à parcourir. Une tempête de sable, tant redoutée dans le désert, s’est ensuite abattue sur le convoi, qui a dû très rapidement s’immobiliser pour la laisser passer. Peu après, le convoi a essuyé un déluge de pluie.
A l’approche de Tombouctou, la traversée du fleuve Niger s’est effectuée sans encombre en empruntant les barges utilisées par la population locale. Le convoi est enfin arrivé à l’aéroport de Tombouctou, là où le camp du bataillon burkinabé de la MINUSMA est abrité, et au sein duquel 24 militaires français insérés composent le DLA burkinabé.
Le retour vers Douentza s’est fait sans encombre le lendemain, où le convoi devait arriver avant le 14 juillet pour célébrer la fête nationale.
Après trois jours passés à Douentza, le convoi a repris sa route le lundi 15 juillet 2013 en direction de Gao à 400 km, dernière portion de l’itinéraire. Le trajet s’est bien déroulé. Les 16 et 17 juillet, l’ensemble de la cargaison a été déchargée. Le convoi a ensuite repris le chemin du retour pour une arrivée à Bamako le 20 juillet dans la soirée.
Au bilan, ce défi logistique a été relevé avec succès : il a permis l’acheminement de près de 800 tonnes de fret, 175 militaires et une centaine de véhicules sur plus de 1650 km en 6 jours et a consommé plus de 60 000 litres de carburant.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MINUSMA.
An Oshkosh M-ATV Mine Resistant, Ambush Protected vehicle, or MRAP, drives onto a C-5M Super Galaxy to be chained down and flown out. (U.S. Army photo - 1st Lt. Henry Chan)
19/07 LesEchos.fr (AFP)
L'exigence par les douanes afghanes du paiement d'amendes s'élevant à des millions de dollars complique le retrait du matériel militaire d'Afghanistan, forçant le Pentagone à recourir au transport aérien plus onéreux, selon des responsables américains de la Défense.
Faute de documents douaniers valides selon les autorités de Kaboul, les camions américains s'apprêtant à quitter le pays chargés de conteneurs de matériel sont bloqués à la frontière et doivent payer 1.000 dollars d'amende par camion.
Le gouvernement afghan estime que Washington lui doit ainsi 70 millions de dollars d'amendes, selon un responsable américain s'exprimant sous couvert de l'anonymat, confirmant une information du Washington Post.
Pour contourner ces exigences, les Américains, dont les effectifs en Afghanistan doivent passer de 66.000 hommes à 34.000 d'ici février, recourent de plus en plus au transport aérien pour rapatrier leur matériel.
"Le coût est de cinq à sept fois plus" par avion que par voie terrestre via le Pakistan, selon ce responsable.
Les forces américaines et de l'Otan "doivent passer en douane selon les lois de l'Afghanistan", a justifié à l'AFP Abdul Qadir Jelani, porte-parole du ministère afghan des Finances.
Le Pentagone reconnaît des "difficultés". La querelle "est typiquement focalisée sur l'interprétation des procédures douanières afghanes", précise le lieutenant-colonel Bill Speaks dans un communiqué.
Les discussions entre les responsables de la coalition internationale et Kaboul se poursuivent et "nous sommes confiants que le situation trouvera rapidement une solution", ajoute-t-il.
Dans un rapport publié en mai, l'Inspection générale spéciale pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar), chargée de contrôler comment les fonds gouvernementaux américains sont dépensés, avait déjà pointé du doigt la taxation "illégitime" des entreprises travaillant pour le compte de l'armée et du gouvernement américain en Afghanistan.
Depuis 2008, l'Etat afghan a prélevé 921 millions de dollars d'impôts et taxes sur des entreprises travaillant pour le compte de l'USAID ou le Pentagone. Environ 10% de cette somme correspond à un impôt sur les sociétés, une taxe dont les prestataires de services du gouvernement américain sont censés être exemptés, selon le SIGAR, qui dénonçait également le blocage de camions de ravitaillement et de carburant destiné aux forces américaines.
Exercice OTAN - Crédits : SIRPA Terre
17/07/2013 Laura Bataille – sources LCL P. Augereau - Armée de Terre
Du 08 au 23 juin 2013, la France a participé à l’exercice « Capable logistician 2013 » (CL 13) organisé en Slovaquie par le « multinational logistics coordination center » (MLCC). Il s’agissait du premier exercice logistique de l’OTAN depuis « Common effort » en 2004.
Durant deux semaines, cet exercice a réuni 1800 militaires et observateurs civils appartenant à 35 nations différentes. La France a pu démontrer, avec ses 108 militaires déployés, le savoir-faire de ses armées dans le domaine du soutien logistique de théâtre. L’armée de Terre a été le contributeur principal du détachement français et a pleinement participé aux objectifs de l’exercice qui consistaient à améliorer : la coordination multinationale des moyens engagés ; la capacité à déployer, au niveau tactique, un état-major interallié de soutien interarmées ; l’interopérabilité des procédures et des moyens engagés par les alliés.
Un test grandeur nature pour le nouveau matériel
L’armée de Terre a déployé des hommes et du matériel provenant notamment du 3e régiment du génie (3eRG), du 516e régiment du train (516eRT), du 501e régiment de char de combat (RCC) et du régiment de soutien du combattant (RSC). Cet exercice était aussi l’occasion pour la section technique de l’armée de terre (STAT) de déployer certains de ses nouveaux matériels, dont un exemplaire de présérie du porteur polyvalent logistique avec dispositif de protection (PPLOG DP) et un exemplaire du porteur polyvalent lourd de dépannage avec dispositif de protection (PPLD DP). Cela a notamment permis de démontrer leur interopérabilité avec les autres moyens engagés par les alliés et d’apprécier la capacité d’emport de plateaux et de containers étrangers par le PPLOG DP. Avec les démonstrations du char lourd de dépannage, ces deux équipements ont fait forte impression.
Les conclusions de cette évaluation seront intégrées dans le processus d’optimisation des règles d’engagement capacitaires de l’OTAN.
11/07/2013 Par lefigaro.fr (AFP)
Fret SNCF, la branche transport de marchandises de la compagnie publique, a signé un contrat de quatre ans avec le ministère de la Défense, pour prendre en charge l'ensemble de son trafic ferroviaire, selon la SNCF.
Ce contrat renouvelé court "de juillet 2013 à juin 2017" et "concerne plus de 105 sites militaires", précise la SNCF. Dans le cadre de l'accord, Fret SNCF transportera le matériel du ministère de la Défense mais aussi des militaires, grâce à la mise à disposition de 18 voitures Corail rénovées. Les armées pourront également s'appuyer sur des trafics de proximité entre sites militaires et auront recours à des wagons porte-conteneurs.
La coopération a déjà commencé, note la SNCF dans son communiqué. La compagnie ferroviaire a mobilisé 200 wagons pour transporter divers matériels des armées en vue du défilé du 14 juillet.
Fret SNCF appartient à SNCF Geodis, la branche logistique et transports de marchandises de la SNCF.
02.07.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Lues dans le JO du 2 juillet une question de François Cornut-Gentille et la réponse du ministre de la Défense sur le coût des escales des navires français dans des ports étrangers et sur l'externalisation de la gestion de ces escales.
Le coût:
Pour 2013, le montant maximal des dépenses prévues pour les escales à l'étranger sur le budget opérationnel de programme (BOP) "marine" a été fixé à 9,8 M€.
L'externalisation:
Ainsi que le répond le ministre, "afin d'assurer l'accueil logistique de ses bâtiments en escale dans les ports étrangers, la marine nationale s'appuie sur le réseau des missions militaires françaises à l'étranger placées sous la responsabilité d'attachés de défense et d'attachés navals qui externalisent déjà plus de 90 % de la fonction auprès des fournisseurs portuaires locaux."
Aller plus loin? Le ministère estime, sur la base d'une étude de 2008, "d'une part, que l'hypothèse d'une externalisation de cette activité par recours à un agent maritime régional risquait d'aboutir à de nombreux surcoûts, d'autre part, que les approvisionnements en combustibles (service des essences des armées) et en devises (autorités consulaires) devaient stratégiquement demeurer hors marché.
Par conséquent, à l'aune de la complexité que pourrait revêtir la mise en oeuvre de ce type de marché et des risques de déboucher sur une prestation insatisfaisante, l'état-major de la marine n'a pas donné suite à ce projet en considérant que ses bâtiments devaient conserver une marge d'initiative quant au choix de ses prestataires parmi l'ensemble des offres disponibles, incluant celles des fournisseurs locaux."
"Néanmoins, poursuit le ministre, ce projet de marché pourrait éventuellement être relancé dans l'hypothèse où le système actuel ne donnerait plus satisfaction."
Pour lire l'intégralité de la réponse, cliquer ici.
19.06.2013 Par Guillaume Belan (FOB)
Appel d’offres remporté par Renault Trucks Défense (RTD) fin 2011 pour le Service des Essences des Armées (SEA), l’industriel a livré les deux premiers camions citernes polyvalent tactique aérotransportables (CCPTA), qui ont débuté leurs essais de qualification. Basé sur le Sherpa Medium 6X6, ces camions destinés a assurer le ravitaillement des hélicoptères (et drones) en zones difficiles subiront leurs essais jusqu’à la fin de l’année, pour des livraisons prévue en 2014. Le contrat prévoit la livraison de 30 CCPTA plus 20 en tranche conditionnelle. Doté d’un moteur de 350 chevaux, le châssis est celui du Caesar doté de suspension renforcée, offrant une forte mobilité. Le véhicule est actuellement présenté au salon du Bourget sur le stand du constructeur.
Par ailleurs, toujours pour le SEA, RTD a livré en juin les dernier la livraison des 30 tracteurs citerne Kerax, achetés en 2008a, avec des cabines blindées. Point faible des forces de la coalition en Afghanistan, les convois logistiques étaient des cibles faciles car peu ou pas protégés. Le blindage (protection balistique et anti-mines) des cabines des camions citernes (30 000 litres ) du constructeur français avait fait l’objet d’un crash programme lancé en 2010. A noter que ces camions Kerax ont été déployés au Mali.
17/06/2013 Sources : EMA
Le 17 juin 2013, sur l’aéroport de Gao, a eu lieu le transfert d’autorité du bataillon logistique (BATLOG) de la force Serval. Lors d’une cérémonie, présidée par le général Laurent Kolodziedj commandant de la brigade Serval, le colonel Christophe Barbe du 515e Régiment du Train (515eRT) de La Braconne a succédé au colonel Jean-Louis Velut du 511eRégiment du Train (511eRT) d’Auxonne.
Déployé au Mali depuis le 21 janvier 2013, le BATLOG est composé d’environ 600 militaires. Il est réparti en deux escadrons logistiques, un sous groupement du matériel, un détachement de munitions, un détachement du service essence des armées (SEA) et un détachement du soutien du combattant. Le bataillon est armé par le 515e RT, par le 8eRégiment du Matériel (8eRT) de Mourmelon et par le Régiment de Soutien du Combattant (RSC) de Toulouse.
Depuis son arrivée sur le théâtre, le BATLOG a parcouru près de 2 millions de kilomètres, livré plus de 2 millions de litres de carburants ou encore transporté plus d’un millier de containers. Au total, il a acheminé près de 85 % du matériel déployé sur les différentes emprises de la force Serval.
Pour le colonel Velut, le principal défi a été de s’affranchir des distances : « entre Bamako et Tessalit il y a 2000 km soit à peu près 2 fois la France. Le premier obstacle était donc kilométrique et le fait de parcourir en convoi de telles distances de manière totalement autonome a été un challenge permanent ».
Conscient des résultats obtenus par son prédécesseur, le colonel Barbe souhaite humblement « reconduire l’excellent travail réalisé par le BATLOG du premier mandat à savoir soutenir la force Serval du mieux possible avec rigueur, professionnalisme et ce malgré des moyens comptés ».
Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.
20/06/2013 19:13 Sources : EMA
Du 14 au 16 juin 2013, un convoi logistique composé d’une trentaine de véhicules s’est rendu de Gao à Kidal.
Ce convoi avait pour objectif de ravitailler les quelques 200 militaires présents à Kidal en équipements permettant d’améliorer les infrastructures (groupes électrogènes, tentes climatisées...), en vivres et en pièces de rechange.
Le 14 juin, après le briefing, le convoi a pris la route dans un ordre précis, les véhicules de transport étant accompagnés par les véhicules d'escorte. Le trajet de plus de 400 kilomètres s’est effectué sur une piste difficilement praticable et sous de fortes chaleurs. Arrivé à Kidal, les éléments du bataillon logistique (BATLOG) ont effectué le déchargement des équipements. Le lendemain, le convoi a repris la route vers Gao. Une longue route ponctuée par un bivouac de nuit près d’Anéfis. Le 16 juin, le convoi a regagné la base de Gao.
Le BATLOG effectue régulièrement des convois logistiques vers différentes destinations au Mali (Tessalit, Bourem, Menaka) afin de ravitailler la force Serval.
Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.
19.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Le soutien logistique des quelque 12 000 Casques bleus de la MINUSMA suscite déjà bien des envies. Qui va se charger de transporter, faire communiquer, nourrir, loger, soigner etc les soldats de la Paix déployés au Mali? Les prestataires de service sont déjà sur les dents/rangs pour un futur contrat d'une valeur de 300 millions de dollars.
PAE (ex-filiale de Lockheed Martin et désormais contrôlé par Lindsay Goldberg), qui assure le soutien de la MONUSCO en RDC, est bien sûr candidat. L'entreprise US travaille aussi pour le compte de la MISMA, la force ouest-africaine au Mali (cliquer ici pour lire un article sur ce sujet) et semble donc bien placée pour assurer cette même mission dans un cadre plus large. Au Mali, PAE opère en partenariat avec Global Sourcing & Supply (GSS).
Face à PAE (et d'autres candidats qui répondront au futur appel d'offres onusien), les Français semblent s'être mis en ordre de bataille. On aurait pu penser que ce genre de projet irait à (feu?) Global X (lancé en grande pompe en avril 2011).
C'est plutôt un groupement ad hoc rassemblant, dans le sillage de Thales, plusieurs prestataires (dont Sodexo, peut-être Bolloré, Geos et quelques autres dit-on) qui va se positionner pour décrocher le soutien de la MINUSMA. Et qui espère bien l'emporter. Mais que l'on ne pense surtout pas que ce serait une façon élégante de récompenser Paris pour son effort militaire; la reconstruction en Libye (et ailleurs) a prouvé que la bonne volonté militaire n'est pas synonyme de bonnes affaires.
3 juin 2013, par Gilles Solard - strategieslogistique.com
Le prestataire logistique du froid a ouvert à Nemours une base unique pour fournir l’équivalent de 45 millions de repas par an.
En 2005, STEF et Geodis s’étaient associés dans un GIE pour répondre au marché de l’Economat des Armées. Sept ans plus tard, le GIE s’est vu reconduire la prestation de distribution logistique des vivres en métropole. Racheté auprès de Picard en 2011 et réhabilité, l’entrepôt de Nemours a permis de réunir sur un seul site toutes les opérations de stockage, de préparation de commandes et d’expédition réalisées jusque là sur les sites de Stef Bondoufle (91) et Stef Salon de Provence (13). L’Economat des Armées propose dans son catalogue 1924 références de produits, répartis sous 6 familles : épicerie, boissons, surgelés, beurre-oeuf-fromage, produits carnés frais et 5e gamme.
Après passation de commandes via un portail informatisé, les marchandises sont livrées depuis le site Stef Nemours par le GIE Stef/Geodis pour la région parisienne et via 14 hubs régionaux Stef répartis sur le territoire pour le reste de la France. Plus de 395 points de livraison sont gérés dans ce dispositif : bases militaires des trois armées, services de santé des armées et points de restauration comme l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Agriculture ou l’Ecole Polytechnique. Sachant que Geodis assure le transport aval dédié, le transport amont ambiant, le contrôle de gestion et le pilotage du transport alors que Stef réalise l’approvisionnement, l’administration des ventes, l’entreposage, le transport aval non dédié et le transport amont des surgelés.
Une équipe pluridisciplinaire du GIE assure la gestion administrative et le suivi du plan d’amélioration continue pour améliore la prestation. "Nous sommes très fiers de ce partenariat public-privé exemplaire qui assure un taux de service aux destinataires finaux comparable, voire même supérieur aux standards du marché de la logistique", affirme Jean-Pierre Sancier, directeur général de STEF. Le site de 7000 m2 en tri-températures dispose d’un volume d’entreposage de 62 000 m3 avec une capacité de stockage de 8 500 palettes pour 50 collaborateurs.
30/05/2013 Sources : EMA
Le 29 mai 2013, sur le camp de Warehouse, le général Philippe Adam commandant les forces françaises en Afghanistan a procédé à la dissolution du bataillon logistique de la force Pamir et à la création du détachement logistique multifonctions.
Le dispositif logistique est réorganisé du fait de l’avancement du désengagement des matériels du théâtre afghan et de la diminution des besoins de soutien spécifique. Le bataillon logistique laisse donc la place au détachement logistique multifonctions dont l’effectif est d’environ 130 militaires.
Le bataillon Voie Sacrée commandé par le colonel Eric Vincendet, engagé sur le théâtre afghan le 31 mars dernier, a poursuivi la mission de désengagement du contingent français. Il totalise la mise sur pied de près de 80 convois regroupant près de 600 containers et véhicules, soit plus de 6400 tonnes de fret. Il a également participé à la transmission des savoir-faire spécifiques aux spécialistes afghans, en vue du prochain transfert du camp de Warehouse aux autorités afghanes, avec l’appui de l’état-major de la National Contingent Command (NCC), du 31ème régiment du génie (31ème RG) et des économats des armées.
Moins de 1 000 militaires français restent engagés en Afghanistan où ils assurent la poursuite du désengagement logistique des forces françaises, le commandement de l’aéroport de KAIA, le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical à Kaboul et des missions de formation au profit de l’armée nationale afghane.
30/05/2013 Sud-OUest
Des véhicules blindés légers et des poids lourds par dizaines ont été déchargés, en début de semaine, au Grand Port maritime de La Rochelle.
Ces équipements, employés notamment par le 1er Régiment d’infanterie de marine d’Angoulême (RIMa), ont été rapatriés du Mali, où ils avaient été déployés dans le cadre de l’opération Serval.
Le « MN Pelican », le navire roulier de l’armement Maritime Nantaise qu’affrète le ministère de la Défense et qui a transporté cette centaine de véhicules, avait appareillé, mi-mai, du port sénégalais de Dakar.
Le matériel militaire y avait été dirigé depuis le Mali, par convoi (1 200 kilomètres), depuis Bamako.
À La Rochelle, l’agence Fast, consignataire, a géré la relation entre l’autorité portuaire et l’armement, pour orchestrer ce déchargement qui n’est pas passé inaperçu.
29.05.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Serval continue de prendre la route du sud et la direction d'Abidjan. Samedi dernier, une longue colonne de 80 véhicules français a quitté Bamako pour la Côte d'Ivoire. Ces véhicules, du RICM et du 92e RI, seront embarqués début juin sur le roulier Ark Forwarder qui arrive jeudi à Toulon en provenance de l'océan Indien et qui reprendra la mer en direction de l'Atlantique et des côtes de l'afrique de l'Ouest.
Ce roulier chargera du matériel roulant et des équipements à Abidjan avant de repartir vers Dakar et Toulon où il est attendu fin juin/début juillet.
26.05.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Le roulier MN Pélican qui a chargé une centaine de véhicules (dont des AMX-10RC et des VBCI) et deux fois plus de conteneurs à Abidjan, la semaine dernière, est attendu à La Pallice (port de La Rochelle). La cargaison du roulier y sera réceptionnée par les hommes du détachement local du 519e GTM (Groupe de Transit Maritime, basé à Toulon) dont une section avait été projetée à Abidjan.
25 May 2013 BBC Africa
France has begun a key stage of its military withdrawal from Mali, four months after sending troops to push Islamist rebels out the north.
A convoy of dozens of lorries left a base outside the capital, Bamako, on its way south to Ivory Coast.
France began withdrawing some of its 4,000 troops from the country in April.
They plan to gradually hand over to the Malian army and a UN peacekeeping force, which will deploy in July ahead of planned nationwide elections.
Saturday's withdrawal comes just two days after Islamist rebels targeted an army barracks and French-run uranium mine in neighbouring Niger, killing 21 people. French special forces helped Nigerien soldiers end a hostage siege at the barracks on Friday.
It is not known if the attacks will affect French troop deployments.
'Surplus to requirements'
The French intervention in Mali in January was prompted by Islamist rebels' increasing control of the north and their advance further south towards Bamako.
The militants had taken advantage of weak central government after a coup in March 2012 and the inability of Malian forces to secure territory. Major towns such as Gao, Kidal and Timbuktu fell, and a strict form of Islamic law was imposed.
Within weeks of launching their offensive, French and Malian soldiers, backed by fighter jets and helicopters, forced the rebels out of urban areas. However, some fighters retreated to hideouts in the mountains and desert, from where they have launched isolated attacks.
The BBC's Alex Duval Smith in Bamako says the French intervention has been immensely popular, and most Malians have dreaded the beginning of the withdrawal.
The convoy leaving Bamako for Abidjan is impressive in its size, but the French insist it is simply carrying equipment and vehicles that are surplus to requirements, our correspondent adds.
Tanks and most heavy patrol vehicles will remain in northern Mali for now.
France still has 3,800 troops in its former colony. It says their number will be down to 2,000 by September and 1,000 by the end of the year.
The United Nations' Multidimensional Integrated Stabilisation Mission in Mali (Minusma) is to be composed of 11,200 soldiers and 1,440 police officers. The force says it will be deployed to help establish stability and to rebuild the Malian armed forces.
Last week, more than $4bn (£2.6bn) was pledged at an international donor conference in Brussels to fund the Malian government's plan for a "total relaunch of the country".
It includes rebuilding government institutions, repairing damaged infrastructure, organising presidential elections, holding dialogue with rebel groups in the north and stimulating the economy.
Des centaines de conteneurs de matériels militaire canadiens sont toujours coincés en Afghanistan (Photo: Archives/Nicolas Laffont/45eNord.ca)
20/05/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca
Souvenez-vous, 45eNord.ca vous avait raconté en juin, juillet et décembre dernier comment près de 400 conteneurs de matériels militaire canadien sont coincés sur une base en Afghanistan. On apprend aujourd’hui qu’une équipe de 15 soldats canadiens a été envoyé à Kandahar pour une mission d’un mois afin de déterminer si ces conteneurs sont encore assez bon état pour être ramené par mer à la maison.
Même si la mission de combat dans la province de Kandahar est finie depuis juillet 2011 et que les derniers soldats ont quitté les lieux depuis décembre 2011, près de 400 conteneurs conteneurs remplis de fournitures militaires sont en effet bloqués à l’aérodrome de Kandahar.
En décembre dernier, le ministère de la Défense nationale indiquait que le matériel est de faible priorité et que tout l’équipement sensible et de haute valeur a déjà été retourné au Canada. Environ 1 800 conteneurs ont été expédiés vers le Canada entre juillet et décembre 2011.
Selon le lieutenant-général Stuart Beare, commandant du Commandement des Opérations Interarmées du Canada, la valeur de l’équipement laissé à Kandahar fait qu’il vaut toutefois la peine de le récupérer.
Il a également précisé que ne pas avoir ce matériel, qui comprend entre autres des pneus, des tentes, des barbelés, des chariots élévateurs à fourche, de l’équipement d’ingénierie et des pièces de rechange non essentielles, n’empêche pas la régénération de l’armée.
Si la Défense envoie maintenant une équipe pour évaluer l’état de ces conteneurs, c’est que la certification nécessaire pour les transporter est expirée et que si les 400 conteneurs ne satisfont plus les normes internationales des compagnies maritimes, la Défense devra trouver un autre moyen, c’est à dire trouver une façon pour s’en débarrasser. Les États-Unis prévoient quant à eux de laisser quelques 628 000 pièces d’équipement d’une valeur de 6 milliards $ sur le sol afghan.
La CBC avait annoncé avoir découvert début juillet 2012, un vol de conteneurs, une fois ceux-ci arrivés à Montréal. Le contenu avait été remplacé par des roches et de sable.
Le ministère de la Défense nationale avait confirmé cette information, soulignant cependant qu’il n’y avait pas d’armes, de munitions ou d’uniformes dans les conteneurs volés. La présidente de la société embauchée pour rapatrier les conteneurs, A. J. Maritime, Alda Rodrigues, avait d’ailleurs déclaré à la CBC que le pillage est un problème très répandu dans les opérations de transport maritime.
21/05/2013 Sources : EMA
Les 16 et 17 mai 2013, les premiers véhicules et matériels désengagés de l’opération Serval via Abidjan, en Côte d’Ivoire, ont embarqué à bord du navire affrété Pelican, après leur prise en charge par les militaires de la force Licorne.
Sous la conduite du pôle soutien de la force Licorne, renforcé par des éléments de Serval, une première vague d’une centaine de matériels roulants et de près de 200 conteneurs a donc embarqué dans le navire roulier, après avoir été acheminée en trois convois sur les 1200 km séparant Bamako d’Abidjan.
Pour assurer cette opération, le Centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements (CCITTM) de Licorne a été renforcé par une section du 519ème Groupe de Transit maritime (GTM). Arrivés quelques jours avant le Pelican, les militaires du GTM avaient au préalable procédé aux différentes opérations d’empotage et de décontamination précédant l’embarquement des matériels par voie maritime.
Des éléments du 2ème Régiment de Dragons qui arment le peloton blindé de la Force Licorne, sont également venus en renfort. Ils ont déployé deux de leurs véhicules légers de reconnaissance et d’appui (VLRA) spécifiquement configurés pour les opérations de décontamination, afin d’accélérer le traitement chimique des véhicules et des conteneurs.
En amont des ces opérations de pré-embarquement, les centres opérationnels (CO) des forces Licorne et Serval avaient planifié et coordonné l’acheminement routier des différents convois de véhicules. De la définition de l’itinéraire et des points de bivouacs à la mise en alerte d’une équipe de dépannage en passant par le pré-positionnement d’un hélicoptère Fennec en configuration sanitaire, les CO auront assuré la sécurité et la conduite des rames de véhicules de leur départ de Bamako dès leur entrée sur le sol ivoirien et ce jusqu’à leur arrivée au camp de Port Bouët.
Après avoir apporté une contribution opérationnelle et logistique dès les premières heures de l’opération Serval, puis après avoir participé à la formation des éléments ivoiriens du bataillon logistique de la MISMA, la force Licorne assure ainsi depuis le mois de mars un rôle capital dans les opérations de désengagement des forces françaises au Mali, tout en poursuivant les missions qui lui sont normalement dévolues.
La force Licorne comprend 450 hommes qui accompagnent la réforme de l’armée ivoirienne, en soutien de l’ONUCI. Elle organise notamment des formations pour les militaires ivoiriens, des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, ainsi que des actions civilo-militaires.
21/05/2013 Sources : EMA
Le 19 mai 2013, une délégation de l’ONU conduite par madame Haq, secrétaire générale adjointe à l’appui aux missions, s’est rendue à Gao pour préparer le déploiement de la Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (MINUSMA) à compter de l’été 2013.
Cette visite avait pour but d’appréhender les réalités concrètes du théâtre malien en rencontrant le personnel de l’ONU déjà présent au Mali en vue de la création d’un poste de commandement de la MINUSMA.
L’adjointe du secrétaire générale de l’ONU, qui est chargée des affaires logistiques, a ainsi pu rencontrer tous les futurs interlocuteurs des équipes qui assureront l’implantation des bataillons de la MINUSMA dans la région de Gao : le gouverneur, les artisans, les commerçants, les habitants et plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales. Elle a également pris contact avec la brigade Serval en rendant visite au général Kolodziej sur l’aéroport avant de repartir vers Bamako où elle s’est entretenue avec le général de Saint Quentin, commandant de la force Serval (COMANFOR).
L'adoption de la résolution 2100 permettant la transformation de la MISMA en MINUSMA par le Conseil de sécurité de l’ONU le 25 avril confirme le soutien unanime de la communauté internationale à la stabilisation du Mali ainsi qu'à l’intervention de la France et des États de la région.
Opération Serval, Mali : installation des équipement de couchage sur le camp de transit à Bamako - Crédits : J-R. Drahi/SIRPA Terre
16/05/2013 CNE C. Brunetaud/TIM Armée de Terre
Épisode 1/3 : l’expédition. Qui prend la décision de projeter équipements et matériel ? Comment se déroulent leur perception en France, leur acheminement et leur distribution une fois arrivés à destination ? Éléments de réponse avec l’ouverture du théâtre malien.
11 janvier 2013 : déclenchement de l’opération Serval au Mali. Des raids aériens sont menés par l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) et l’armée de l’Air. Le lendemain, 200 soldats atterrissent à Bamako. Le 14 janvier, le centre d’expertise du soutien du combattant et des forces (CESCOF) ouvre un centre opérations, prêt à organiser l’acheminement de matériel, d’équipements et de vivres.
Dans cette ouverture de théâtre, la chaîne du soutien « a paré au plus urgent », explique le commissaire en chef de première classe Éric Neumann, chef de la division opérations au CESCOF. Il s’agissait d’assurer en urgence les besoins vitaux des unités. « Le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) souhaitait que les combattants arrivent le plus rapidement possible sur zone. Ils ont été projetés avec la dotation minimale prévue. Le CESCOF a ensuite procédé à un premier envoi massif de rations de combat, de compléments de paquetage et d’effets de protection balistique ; en gros ce qu’il faut pour se battre, s’alimenter et s’hydrater. Nous allons mettre en place le train logistique à présent pour livrer des quantités plus importantes et nous inscrire dans la durée. »
7 000 rations de combat, 21 modules 150, 4 000 gilets pare-balles
« Le CESCOF et les établissements logistiques du commissariat (ÉLOCA) ont fait preuve d'une disponibilité remarquable. Au 21 janvier, 77 000 rations de combat, 21 modules 150, 4 000 gilets pare-balles, entre autres, avaient été livrés pour soutenir nos forces projetées », souligne le commissaire général hors classe Jean-Marc Coffin, directeur central du SCA. Le recensement des besoins opérationnels des unités projetées parvient dans un premier temps au centre interarmées de coordination de la logistique opérationnelle (CICLO). Si les demandes du théâtre sont validées, elles sont traitées par le CESCOF qui débloque des matériels stockés dans les entrepôts des ÉLOCA.
Plus de 100 commandes et 3 000 m3 en 3 semaines
Les ÉLOCA (composés de 85% de civils) ont été mis en alerte à 2h pour conditionner des conteneurs de matériel. « Nous avons immédiatement activé notre "cellule de réaction rapide", composée de civils et militaires d’astreinte », explique le lieutenant-colonel Joël Mousset, directeur de l’ÉLOCA de Brétigny-sur-Orge. Ici, on assure le soutien des théâtres d’opérations, de toutes les bases de Défense de métropole et des DOM-COM en habillement, campement collectif, effets techniques de protection, matériel de vie en campagne et vivres de combat. « Durant trois semaines, les préparations se sont enchaînées, de jour comme de nuit, 7j/7. Plus d’une centaine de commandes ont été honorées, soit un volume représentant 3 000 m3 », ajoute-t-il. Les ressources sont acheminées par voie routière et ferrée tout d’abord vers la base aérienne 105 d’Évreux et la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas.
Mai 2013 – Le point de vue de StratAdviser Ltd
Le contexte
Le livre Blanc de la Defense Nationale vient d’être remis au Chef de l’État. Quatre priorités stratégiques sont définies :
la spirale Caucase/Proche-Orient/Méditerranée
l’Afrique
l’océan Indien
les DOM-TOM
– auxquels il convient d’ajouter les enjeux stratégiques de « l’arctique » dont la France ne pourra pas s’exclure – qui conditionnent la répartition de l’enveloppe de quelque 30 milliards d’euros entre nos trois armées (Terre, Air et Marine) par la prochaine Loi de programmation militaire (LPM).
La combinaison de prétentions stratégiques ambitieuses avec une dotation contrainte de moyens impose, pour maintenir une fonction souveraine de défense cohérente, 3 changements de paradigmes :
repenser les états-majors existants en créant des structures de commandement sur mesure de type « Groupes Interarmes » ;
abandonner la « logique régimentaire » pour faire place à la formation de nouvelles unités tactiques, modulables et redimensionnables en fonction des nécessités propres à chaque mission (Afghanistan : 3 500 ; Mali : 3 000 ; …) ;
renforcer le recours à une sous-traitance compétente, hyperspécialisée, parfaitement au clair avec les enjeux stratégiques et leurs déclinaisons tactiques, s’intégrant « naturellement », de manière « transparente » dans les dispositifs.
Les récentes opérations menées en Lybie et au Mali démontrent la nécessité pour les entreprises spécialisées dans le soutien et la logistique militaires de s’intégrer dans une logique de mutualisation et du partage de l’effort de défense tout en développant leur capacité d’adaptation des matériels et services de soutien (transports, logistique, restauration, santé …) à des opérations non prévues, menées pour une période indéterminée sur des théâtres peu ou mal connus, dont les deux caractéristiques clés sont « l’étirement » et « l’instabilité ».
Cette opportunité de développement pour les entreprises spécialisées dans le soutien et la logistique de défense va aller croissant. Des initiatives comme le SOFINS (Special Operation Forces Innovations Network Seminary) organisé par le Commandement des Opérations Spéciales (COS) – premier rassemblement en Europe des responsables et acteurs des forces spéciales avec une centaine de PME françaises – démontre l’importance croissante de cette sous-traitance compétente, hyperspécialisée destinée à s’intégrer de manière « transparente » dans les dispositifs.
L’impact sur la médecine militaire
Au delà de l’aptitude à identifier les appels d’offre, à déchiffrer le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et le cahier des clauses techniques particulières (CCTP), à constituer, le cas échéant, le groupement momentané d’entreprises (GME) – étapes qui constituent un prérequis incontournable souvent maitrisé – la différentiation se fera désormais sur la démonstration de 2 capacités essentielles :
la capacité à rassurer le représentant du pouvoir adjudicateur (RPA) sur l’adaptabilité des matériels et services de la PME ou du GME aux deux caractéristiques clés que sont « l’étirement » et « l’instabilité » des théâtres à venir d’une part, à intégrer les contraintes « santé » au sens large d’autre part ;
la capacité à rassurer les futurs expatriés impliqués dans la garantie de bonne fin de l’exécution du contrat sur le fait qu’ils bénéficieront d’une sécurité individuelle optimale et d’une prise en charge médicale de premier plan quel que soit le théâtre concerné.
Démontrer ces deux capacités essentielles ne s’improvise pas. Il convient de faire valider les matériels et services proposés par des experts et consultants maitrisant toutes les dimensions de la médecine militaire en opération (réglementation, y compris STANAG ; prévention des risques, y compris environnementaux et NRBC ; hygiène et amélioration des conditions de travail, y compris ergonomie et ambiance tactiques ; soutien de proximité ; évacuation tactiques ou stratégiques ; …). Il convient aussi, de mettre en place, au profit de vos expatriés, une chaîne logistique santé adaptée à la mission que vous leur confierez et au théâtre où ils seront déployés.
*** StratAdviser Ltd, grâce à ses consultants et à son réseau de plus de 150 experts, vous apporte une évaluation et des conseils d’amélioration des aspects « santé » de vos appels d’offres à destination du ministère de la défense ou des industriels majeurs comme, par exemple, le Groupement des Industries Françaises de Défense Terrestre (GICAT), et au-delà, des acteurs européens de la défense.
StratAdviser Ltd à travers DI2M (sa Division Internationale Médecine Militaire) et MEDCO (sa direction dédiée aux conseils « santé » à destination des entreprises) est à votre disposition pour étudier les solutions à même d’assurer le soutien santé optimal de vos expatriés.
N’hésitez pas à nous contacter : contact@stratadviser.com pour aller plus loin.
StratAdviser Ltd
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02/05/2013 SEA
Le Service des essences des armées et le GILEP (groupement interprofessionnel de logistique et d’équipements pétroliers) ont conjointement organisé le 18 avril 2013 une journée internationale de présentations et de démonstrations des équipements pétroliers militaires français.
Cette journée, à destination des attachés de défense militaire, du personnel du ministère de la Défense et des industriels pétroliers, s’est déroulée au centre de soutien logistique (CSL) du SEA, à Montereau (77).
Après la présentation en salle des deux organismes, les invités ont pu assisté à une démonstration dynamique des véhicules et matériels du SEA. Les industriels les ont ensuite accueilli sur leur stand, leur présentant ainsi le savoir-faire français.
C’était une première ! Cette journée a été un vrai succès et marque ainsi le début d’une série de rencontres internationales entre le secteur public et privé.
02/05/2013 Sources : EMA
Les 23 et 25 avril 2013, les premiers matériels désengagés du théâtre afghan par la voie nord sont arrivés en France.
La France désengageait jusqu’à présent ses matériels d’Afghanistan par deux voies logistiques majeures. La première, directe ou dite « de bout en bout », relie l’Afghanistan à la France par voie aérienne (affrètement d’avions gros porteurs de type Antonov 124, Boing 747 ou iliouchine 76). Une seconde, dite « mixte », utilise un vecteur aérien à partir de l’Afghanistan vers un pays du Golfe, puis un vecteur maritime partant de ce même pays vers la France.
Le train est désormais inscrit dans la liste des vecteurs pouvant assurer le désengagement. La voie ferroviaire, sensiblement moins onéreuse que les deux autres, offre plus de souplesse et de fluidité pour le cadencement des rapatriements.
En janvier 2013, après une demande des autorités politiques françaises, les autorités Ouzbèkes et Kazakhes ont autorisé le passage de convois afin de permettre le transit de matériel en empruntant les infrastructures de ces deux pays. Ces premiers convois, réalisés par un prestataire de service privé, ont donné satisfaction et sont arrivés en France les 23 et 25 avril 2013. Ils permettront de désengager une partie de nos matériels dans les mois qui viennent.
En parallèle, les autorités pakistanaises ont de nouveau autorisé le passage des convois de l’ISAF par la voie sud. Le convoi réalisé permet à la France d’envisager favorablement cette option pour le désengagement de ses matériels. La diversité des voies logistiques de désengagement permet en outre de fluidifier le trafic et faire face à toute éventuelle difficulté sur les voies actuelles.
© Inconnu. Les navires de l'opération Myrrhe : le porte-avions Foch, bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme, la frégate (ou croiseur léger) Duquesne et le navire-atelier Jules Verne. Un SNA pourrait certainement être partie intégrante de cette escadre.
23.09.2012 Le Fauteuil de Colbert
La logistique navale n'est que trop rarement mise en avant alors qu'elle est parfaitement essentielle. Par exemple, pendant la seconde guerre mondiale, les allemands s'appuyaient intelligemment sur des pétroliers pour allonger le rayon d'action des raiders (les cuirassés de poche par exemple), des croiseurs auxiliaires et des sous-marins. Les alliés eurent bien des difficultés à enlever à l'Allemagne ce bras logistique qui démultipliait le rayon d'action de ses navires. Autre exemple, et plus près de nous, pendant la guerre des Malouines, la capacité de la Royal Navy à durer à la mer ne tenait qu'en sa capacité à ravitailler son escadre combattant en Atlantique Sud depuis la métropole. Si les Argentins avaient visé en priorité les navires logistiques anglais, la fin de cette guerre aurait pu être tout autre (comme dans le cas où les Argentins auraient réussi à se procurer quelques missiles Exocet de plus).
Globalement, il est impossible d'envisager l'action lointaine et durable d'une force navale sans qu'elle puisse s'appuyer sur un train logistique hauturier apte à ravitailler les navires en munitions, combustibles, nourritures et pièces de rechanges. Pour peser sur une crise, les outils militaires adéquats sont appelés à durer. En mer, il est donc nécessaire que le groupe naval puisse durer en face des côtes de la crise. Toutes les fois où la puissance aéronavale française a été engagée, les porte-avions durèrent à la mer, sans s'éloigner de l'épicentre de la crise -ce qui revient à dire que le lien doit être fait entre la base avancée et l'escadre. Mais cette nécessité de durer à la mer concerne aussi le groupe amphibie (voir la présence du Tonnerre pendant la crise présidentielle ivoirienne) et le groupe de la guerre des mines (voir son action durable (un peu plus de 4 mois) et bénéfique dans la dépollution des eaux koweïtiennes (quand l'Irak avait interdit l'accès de cet Etat à l'US Marines Corps).
Pour satisfaire aux besoins de la logistique navale, il faut, généralement, des pétrolier-ravitailleurs et des navires-ateliers. Ainsi, la Flotte des porte-avions Clemenceau et Foch étaient, à ses débuts, accompagnée par des pétroliers-ravitailleurs, des transports-ravitailleurs et des bâtiments de soutien logistique. Les derniers servaient plutôt au soutien de différentes divisions navales, grâce à leurs ateliers, dans des lieux éloignés des arsenaux ou directement à la mer. Cette flotte logistique était alors constituée d'unités très spécialisées. Par la suite, au cours des années qui suivirent (de 1970 vers 2000), la flotte logistique se resserra autour d'unités de plus fort tonnage et plus polyvalentes. Il faut dire aussi que, après la mise à la retraite des unités logistiques des années 60, il n'y eu pas vraiment de nouvelles entrées en service de navires logistiques. Outre le pétrolier-ravitailleur Durance et les Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Meuse, Var, Marne et Somme (ils sont issus de la même classe, sauf que la tête de série n'a pas de moyens de commandement), il n'y a pas eu d'autres constructions de navires logistiques. Par ailleurs, passé l'an 2010, il ne reste plus que les quatre BCR. Le dernier bâtiment se soutien logistique affecté à la guerre des mines, le Loire, a quitté le service en 2009. Le dernier navire-atelier affecté au reste de la Flotte, le Jules Verne, a été désarmé, lui aussi, en 2009.
Les buts de la guerre navale française ont changé et l'évolution du visage de la flotte logistique l'atteste.
Par exemple, la flotte logistique qui existe en 1960 semble très bien adaptée à la flotte issue de la IVe République qui était très équilibrée et très pyramidale. Les trois types d'unités logistiques navales d'alors -pétroliers, transporteurs et navires-ateliers- devaient, manifestement, permettre de soutenir en de nombreux points de la planète bleue les escorteurs et les sous-marins classiques. Il s'agissait de diffuser la flotte en différentes escadres légère pour combattre là où les adversaires se concentreraient, certainement près des points vitaux du trafic maritime. Les porte-avions ne constituent pas encore le centre névralgique du ravitaillement.
Mais la montée en puissance de la force aéronavale française semble bouleverser la flotte logistique toute entière. Les buts de la guerre navale changèrent aussi. La permanence aéronavale française, matérialisée par la navigation quasi-permanente d'un porte-avions, devient la finalité de la flotte logistique. Qui plus est, la guerre navale change car la puissance navale française, tout du moins, se fait au soutien d'opérations de moins en moins hauturières et de plus en plus côtières. Si les Clemenceau et Foch quittent Toulon et la Méditerranée en 1966, sur décision du général De Gaulle, après le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN, c'est pour la retrouver le 18 décembre 1974 par la décision présidentielle de Giscard d'Estaing. Dès lors, nos deux porte-avions ne cessèrent de projeter la puissance aérienne française de la mer vers la terre afin de peser sur les différentes crises qui apparaîtront.
Il y eu des années 60 à 1974 un passage de témoins entre une guerre navale qui se concevait dans l'optique d'une guerre des communications et de batailles de rencontre dans l'Atlantique entre les deux blocs à des missions d'intervention dans le cadre des conflits périphériques et au plus près des côtes. Dès lors, il ne s'agissait plus de soutenir des escadres et des divisions qui combattraient à travers le monde. Mais il s'agit bien désormais d'appuyer l'action d'un groupe aéronaval qui doit durer face à des côtes pour peser politiquement sur le règlement d'une crise. Il y a eu concentration de la logistique navale sur une escadre en particulier. A cette formation, il est possible d'adjoindre deux autres groupes tout aussi essentiel : le groupe amphibie et celui de la guerre des mines. La Marine doit pouvoir escorter le groupe amphibie, indépendamment du groupe aéronaval, nous dit le livre blanc de 2008. D'un autre côté, il est bien difficile d'imaginer l'engagement dissocié des trois groupes navals -et donc un soutien logistique naval à assurer en trois points différents du globe. Mais cela est encore arrivé, récemment : le Tonnerre participait donc à la résolution de la crise ivoirienne alors que le porte-avions était en mission Agapanthe.
La physionomie des escorteurs a également été bouleversé. Premièrement, l'Amiral Nomy expliquait que l'introduction des engins (premier nom des missiles) dans la Marine était l'occasion de concevoir de grands escorteurs : il n'était plus question dans son esprit d'escorteurs spécialisés (anti-aérien et anti-sous-marin) mais bien de frégates polyvalentes car il valait mieux "les construire plus gros et plus cher". L'aboutissement de ce processus là, sous l'influence américaine, était le croiseur à propulsion nucléaire. De l'autre côté, c'est bien l'évolution de la guerre navale française qui réduit les objets à protéger et concentre les missions de protection sur la FOST (Force Océanique Stratégique) et sur le GAn (Groupe Aéronaval). Le passage d'une guerre navale à l'autre entraîne aussi des besoins différents : s'il n'est plus tellement question de lutter contre une marine mondiale comme la flotte rouge, alors il s'agit de réussir à peser sur une succession de crises régionales. Le besoin en escorteurs est moins grands (même s'il y a des paliers à ne pas franchir pour pouvoir continuer à avoir une présence mondiale) mais l'endurance qui leur est demandée l'est beaucoup plus, d'où une croiseurisation des frégates, ce qui amène à disposer de FREMM de 6000 tonnes en charge.
Il y a encore une chose qui a poussé la logistique navale vers la concentration : la propulsion nucléaire. Quid de l'intérêt de posséder un train naval dédié au soutien des sous-marins quand ceux-ci sont devenus les navires les plus libres de la planète grâce à leurs réacteurs nucléaires ? L'adoption de cette propulsion par le porte-avions n'a fait que pousser le processus à son paroxysme.
La Royale dispose donc d'un train de logistique navale très concentré, ce qui a entraîné une croissance en tonnage des plateformes et une réduction du nombre de navires. L'expression des besoins de la Marine a conduit DCNS a proposé les BRAVE pour le programme de remplacement des BCR. Ce programme de renouvellement devrait être notifié dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire (et serait même nécessaire pour sauvegarder l'avenir des Chantiers de l'Atlantique, arsenal devenu indispensable pour la Marine). Il y a une confirmation, par cette matérialisation de la pensée actuelle de l'état-major, du processus entamé depuis les années 70 : quatre unités sont espérées. Il y a donc confirmation d'une flotte (logistique) avec de grandes unités polyvalentes. Le processus de concentration s'accompagnerait, tout de même, d'une certaine croissance car le tonnage unitaire grimperait de 18 000 tonnes (BCR) à 30 000 tonnes (BRAVE). Ce surplus consisterait en la prise en compte qu'il manque quelques capacités opérationnelles depuis le retrait du service des navires-ateliers (Loire (guerre des mines) et Jules Verne). Tout aussi intéressant, il faut noter que les volumes supplémentaires des BRAVE serviront pour transporter hommes et matériels au soutien d'une opération amphibie.
Le problème d'une logique qui est portée à son paroxysme, c'est qu'elle crée des déséquilibres propres à déstabiliser tout le système. Cela a été vu avec l' US Navy qui souffre d'une logique mahanienne qui réduit son nombre de navires et donc sa présence mondiale. Dans le cas de la logistique navale française, la concentration observée, constatée, permet, effectivement, de soutenir le groupe aéronaval et ses branches que sont le groupe amphibie et celui de la guerre des mines. Mais c'est un mouvement qui ampute la Marine nationale des capacités nécessaires pour intervenir dans d'autres endroits de la planète quand la nécessité se fait impérieuse. Il y a des choses qui corrigent naturellement les déséquilibres :
Néanmoins, les hypothèses actuelles d'emploi dissocié du groupe aéronaval et de l'un des deux autres groupes ne sont pas si minces. Dans le cadre de la crise syro-iranienne, il ne serait pas étonnant que le porte-avions soit employé dans le bassin oriental de la Méditerranée quand au large de l'Arabie Saoudite Washington demandera l'aide du groupe de guerre des mines français (car la marine américaine n'a presque plus de capacités dans ce domaine et que le groupe de guerre des mines de l'OTAN, s'il a le mérite d'exister, est relativement restreint).
Corriger les déséquilibres constatés ne serait pas simple quand le budget (éternellement, il faut le dire) est contraint. Néanmoins, c'est peut être possible.
Première possibilité, c'est le BPC. Le navire est constitué de grands volumes, vides, pour permettre l'embarquement d'un groupe aéromobile (constitué de voilures tournantes) et et d'un SGTIA (Sous-Groupement Tactique InterArmes) de l'Armée de Terre pouvant être à dominante blindée (il est peut être imaginable qu'un BPC embarque deux SGTIA pour de "courte durée", mais c'est une autre affaire). La proposition se retrouve en bas des billets de blog : pourquoi ne pas utiliser, ponctuellement, un BPC comme navire-atelier ? Cela supposerait que les ateliers soient modulaires et déplaçable pour ne pas faire d'un BPC un navire définitivement spécialisé après installation de tels équipements. Le monde est bien fait puisque à bord des BRAVE "sur l'arrière, une zone modulable peut servir au stockage de matériel, abriter des ateliers de réparation ou accueillir des troupes et des véhicules". Les hangars à véhicules et hélicoptères des BPC devraient bien pouvoir embarquer de telles installations. La plateforme aurait même de belles qualités nautiques puisque ses grandes dimensions et son fort tonnage lui assure une grande stabilité, caractéristique essentielle pour un navire-atelier où peut se dérouler de la micro-électronique (par exemple).
De cette première possibilité, il découle deux directions différentes, mais complémentaires :
Dans le cas d'un BPC navire-atelier, il pourrait soutenir le porte-avions, ses frégates, son SNA et de ses aéronefs. Il pourrait s'approcher de chacune des unités pendant une opération pour livrer des pièces de rechange, des équipements réparés et faire des ravitaillements complémentaires à ceux opérés par les BCR et les futurs BRAVE. Par la suite, le navire s'éloigne rapidement de l'escadre pour se protéger et se ravitailler lui-même au près d'un port amical ou d'une base avancée.
Dans ce cadre là, l'hélicoptère est le moyen incontournable pour faire rapidement le lien pour opérer les échanges entre les navires logistiques et les unités soutenues. Mais est-ce le seul moyen ? Un BPC logistique pourrait se servir de deux EDA-R pour ravitailler plus rapidement les navires de l'escadre et donc écourté une manœuvre qui demeure risqué dans une zone de guerre.
De là, il faudrait peut être proposer un échange de services entre le porte-avions et l'unité logistique. Clément Ader disait que les aéronefs devaient être entretenus et réparés à bord. Mais dans le cadre d'un BPC-atelier qui ferait le lien entre le porte-avions et la terre, il pourrait fluidifier l'entretien des voilures fixes et tournantes. A quoi bon garder à bord un chasseur qui serait bon pour plusieurs semaines de réparations ? Pourquoi ne pas permettre à un BPC qui ferait la rotation entre une base avancée et le porte-avions d'en apporter un directement depuis la France qui serait entièrement disponible et d'enlever la machine indisponible et qui ne pourrait plus quitter le bord par elle-même ? Le porte-avions pourrait délocaliser les opérations lourdes d'entretien vers le BPC et la terre. Ce nouveau partage des tâches allégerait le bateau porte-avions (et peut être son coût - est-ce que le déplacement des moyens de commandement vers un BPC serait de nature à en faire de même pour le PA2 ?). Mais cela permettrait, aussi, de maintenir un groupe aérien embarqué avec des machines en permanence disponible. Mais un tel changement suppose de disposer d'un hélicoptère lourd apte à réaliser de tels mouvements...
Imaginez une autre hypothèse : le soutien d'un BPC-atelier aux opérations offensives du porte-avions. Grâce à l'aide d'hélicoptères lourds, il serait donc possible de transporter des Rafale du pont d'un BPC vers le porte-avions. Ce dernier envoie tout ses Rafale. A ce moment là, pourquoi ne pas concevoir que les Rafale stockés à bord du BPC soient déplacés sur le porte-avions. La suite de l'idée consisterait à les conditionnés pour constituer la seconde vague de l'attaque et donc, à être catapultés. La première vague, à son retour, pourrait être transvasée du porte-avions au BPC et y serait reconditionnée quand la seconde le serait à bord du porte-avions. Dans cette optique, le BPC devient un considérable multiplicateur de forces. L'idée peut être séduisante car elle offre la possibilité de ne plus se laisser limiter aux 32 aéronefs du Charles de Gaulle (dont 24 Rafale) : le poids opérationnel du GAn face à un groupe aéronaval américain serait beaucoup plus relatif.
© Marine nationale. BCR Var entouré de l'Andromède et du Croix du Sud.
Si le BPC pouvait devenir navire-atelier, ponctuellement, alors il pourrait servir de navire-base au groupe de guerre des mines. Bien que les futurs chasseurs de mines seront plus hauturiers que les actuels, il n'en demeure pas moins qu'ils auront besoin d'un soutien logistique pour renouveler "leurs munitions" nécessaires à la chasse aux mines (constatations de l'opération menée dans le Golfe Persique en 1991). Le BCR Var a d'ores et déjà expérimenté une telle formule lors d'un exercice en 2011. Est-ce qu'un BPC pourrait servir dans une telle mission ? Cela permettrait, en tout cas, de délester les futurs BRAVE de missions qui n'emploieraient pas l'intégralité de leur potentiel et où un BPC démultiplierait la force d'une opération de guerre des mines. La protection du groupe pourrait passer, par exemple, par l'embarquement d'hélicoptères Tigre à bord du porte-hélicoptères. Il serait envisageable, à nombre de chasseurs de mines égale, d'embarquer plusieurs équipages afin de travailler presque nuit et jour (grâce aussi aux ateliers et à l'embarquement de consommables). Surtout que, un BPC, avec son radier, pourra emporter deux drones porte-drones (du programme SLAMF) en plus de ceux des futurs chasseurs de mines. Ce ne serait pas un mince avantage quand l'économie mondiale peut être menacé par le minage d'un détroit.
Enfin, il y a le cas où BRAVE et BPC pourraient être au soutien d'une mission aéroamphibie. Il y a clairement la volonté d'utiliser les BRAVE pour renouveler les équipages lors d'une opération qui dure, mais, et peut être aussi, pour soutenir une opération amphibie. Ce serait une option prise sur le Sea basing : le BPC servirait de porte d'entrée sur un théâtre et le BRAVE transporterait les troupes à injecter sur ce théâtre.
Dans une autre mesure, il y aurait le cas où le BPC dépasse le cas du navire-atelier pour devenir presque un navire-usine. Il est alors engagé dans une mission qui dure et il a besoin de se faire durer, mais aussi de soutenir des moyens qui lui sont rattachés (comme des aéronefs) ou adjoints (d'autres navires qui ne pourraient pas durer aussi longtemps). Ce serait tout l'avantage de coupler les capacités aéroamphibies d'un BPC avec celles d'un navire-atelier. Une telle utilisation du BPC en Somalie permettrait de se passer de quelques frégates dans un contexte où il est difficile d'obtenir les précieuses frégates de la part des Etats engagés dans l'opération Atalante.
Il y a une toute dernière option. La guerre navale à la française permet de se concentrer avec de grands moyens sur chaque crise internationale qui se présente. Cette manière de faire empêcherait d'être ponctuellement présent en d'autres endroits du globe, avec, certes, des moyens moins important. Mais être présent, c'est le minimum pour pouvoir pesé, et c'est le propre d'une marine à vocation mondiale. Les Russes reconstruisent leur puissance hauturière avec des remorqueurs comme navire logistique. Ces auxiliaires de haute mer font rarement partie intégrante d'une escadre. Et pourtant, ils servent très souvent dans la marine russe à appuyer un déploiement de deux ou trois frégates ou destroyers, notamment au large de la Corne de l'Afrique ou dans le bassin oriental de la Méditerranée.
Le cas du groupe de guerre des mines de l'OTAN a été évoqué : lors de son dernier passage à Brest, le SNMCMG1, était composé de quatre chasseurs de mines et d'un navire de soutien polonais, le Kontradm. Z. Czernick. Ce dernier jauge à peine plus qu'un chasseur de mines (6 ou 700 tonnes). Sa présence demeure un puissant moyen pour faire durer la formation à la mer.
Ce ne serait peut être pas une solution à négliger en France que de constituer une seconde ceinture logistique autour de petites unités, comme des remorqueurs de haute mer polyvalent. Dans cette optique, il y a les programmes BSAH et BMM qui pourraient fournir les unités nécessaires. Les BSAH semblent étudiés pour. Mais pourquoi donc ne pas saisir l'opportunité de fusionner, au moins, ces deux programmes pour avoir ce second rideau logistique ? A l'heure où les relations en Asie se tendent, il faudrait peut être plutôt miser sur le déploiement d'une FREMM (avec commandos, MdCN et Exocet block III (donc MdCN aussi) avec l'appui d'un navire de soutien en Asie du Sud-Est pour faire sentir la présence de la France, sans se couper de la présence du GAn en Méditerranée.
En tout dernier lieu, il y a le cas des EDA-R (Engin de Débarquement Amphibie Rapide). Ils pourraient constituer le troisième niveau du soutien logistique naval. Ils sont de faible tonnage, ce qui fait leur force le jour où il sera possible de remonter des fleuves dans le cadre d'une opération terrestre. Une version agrandie de ces chalands -soit la taille d'un EDIC- avec une plus puissante motorisation pourrait servir de navire logistique et amphibie rapide. Prépositionné, il pourrait faire le lien entre BRAVE, BPC et la base avancée la plus proche. Hors opération, il pourrait bien servir de patrouilleur hauturier : l'EDA-R demeure un catamaran -ce qui est une formule architecturale assez économique- et il n'est pas impératif qu'il navigue à sa vitesse maximale, mais bien à sa vitesse de croisière économique.
Ce ne sont là que quelques pistes qui sont jetées comme sur un brouillon. Le format se réduira à quatre unités logistiques : les futurs BRAVE. Ceux-ci devraient permettre de remplacer une partie des capacités qui étaient offertes par les navires-ateliers et de soutien. C'est le premier rang du soutien logistique naval. Il n'en demeure pas moins que 4 navires est un format bien léger : il faut considérer que le format en SNA à six unités est insuffisant pour protéger la FOST et soutenir le GAn en Libye, face à Toulon. Donc, il y a ces pistes pour combattre les déséquilibres créés par le système : se servir des BPC comme navire logistique auxiliaire, voire comme navire-atelier. La logique pourrait même être poussé pour en faire des porte-aéronefs auxiliaires afin de participer au soutien des aéronefs du GAn, et pourquoi pas d'augmenter le nombre d'avions pouvant être catapultés par le porte-avions. C'est le deuxième rang du soutien logistique naval. En outre, il ne faudrait pas négliger les "nouvelles" capacités de projections (celles des années 60, aujourd'hui perdues, en réalité) qui pourraient être offertes par l'utilisation de navires dédiés initialement à l'Action de l'Etat en Mer comme d'une flotte logistique. C'est le troisième rang. Parfois, il suffit d'une frégate multi-missions et d'un navire de soutien pour participer à une crise à l'autre bout du monde. Enfin, les nouveaux chalands de débarquement, les EDA-R, et une éventuelle version agrandie, les EDA-R XL, pourraient servir d'unités logistiques de bases pour accélérer la manœuvre logistique lors du ravitaillement d'une escadre ou faire la liaison entre la terre et l'escadre. La version agrandie du nouveau chaland de la Marine servirait de moyen prépositionné pour des transports entre théâtres et de patrouilleur en dehors du service aux escadres. C'est le quatrième rang.
Qu'est-ce que ces propositions représentent sur le plan budgétaire ? Les quatre unités logistiques (BRAVE) sont d'ores et déjà programmé : ne pas les commander, c'est une économie comptable et la perte du statut de marine à vocation mondiale. Il y a d'ores et déjà trois BPC, et dans le cadre des propositions, ce ne serait pas un luxe que de monter à 5 unités, sachant qu'une telle commande en lot offrirait des navires moins coûteux (300 millions l'unité) qu'une commande isolée (400 millions l'unité) -soit dit en passant qu'une commande en série et en lot de 5 BPC aurait coûté autant que la méthode actuelle pour en acquérir quatre unités. En attendant, le quatrième BPC est programmé pour la prochaine loi de programmation militaire. Tout comme les programmes BSAH et BMM qui concerneront des unités de 2 à 3000 tonnes. Enfin, il est prévu de percevoir deux EDA-R par BPC. Et la version agrandie n'a pas quitté le brouillon. Donc, au final, il n'est question que d'un BPC de plus et d'EDA-R XL.