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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 17:55
photo C. Lebertre / DICOD

photo C. Lebertre / DICOD


20/01/2016  DICOD

 

Le ministre de la Défense s’est rendu vendredi 15 janvier 2016 à Balard (Paris, 15e) afin de rencontrer le groupe utilisateurs et les équipes en charge du projet Source Solde, successeur du logiciel de paye Louvois. L’occasion pour Jean-Yves Le Drian de faire un point sur le déploiement du programme.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rencontré les membres du groupe utilisateurs (GU) et les équipes en charge du projet Source Solde, nouveau logiciel de solde interarmées,le vendredi 15 janvier 2016 à Balard (Paris 15e).

Créé à la demande du ministre en octobre 2012 dès le début de la crise Louvois, pour permettre à l’administration de mieux mesurer les difficultés des administrés et de les maintenir informés des mesures prises pour y répondre, le GU, présidé par le directeur des ressources humaines du ministère, est devenu  un lieu privilégié d’échanges entre des représentants de l’administration et des représentants  du personnel et des familles, ainsi qu'une source de propositions d’évolutions.
Le groupe utilisateurs a exprimé devant le ministre et  devant Anne-Sophie Avé, nouvelle directrice des ressources humaines du ministère,  les résultats positifs de la mobilisation de l’administration et des travaux menés en commun conduisant à des améliorations sensibles du fonctionnement de la solde avec Louvois. Le groupe a également fait part des difficultés encore rencontrées par les militaires et les familles. Le ministre  a renouvelé  sa volonté et son engagement à être très attentif à la situation de celles et ceux touchés par ces dysfonctionnements. Il a salué la mobilisation des armées, directions et services, ainsi que le travail collectif mené au sein du GU qui se verra présenter  très en détail le futur portail Source Solde  le 27 janvier prochain.

Le ministre a ensuite fait un point d’étape sur le déploiement de ce nouveau logiciel avec les équipes dédiées à ce projet et a assisté à une présentation du  portail. Se déclarant « particulièrement impressionné » par ce qui lui a été présenté, Jean-Yves Le Drian a jugé que « la solde semble devenir particulièrement lisible ; les usagers peuvent avoir accès très rapidement à l’ensemble de leurs données personnelles ; le dialogue administré/gestionnaire semble d’une efficacité redoutable, le système paraît nettement plus robuste ». A ce titre, il a jugé Source Solde « en très bonne voie », grâce« à la qualité des équipes de programme, au travail préalable effectué par les futurs utilisateurs, enfin à l’équipe industrielle qui, pour l’instant – mais elle sait que je serai particulièrement vigilant –, tient ses engagements ».

Choisi en avril 2015 à l’issue d’un appel d’offres mené par la Direction générale de l’armement, le nouveau logiciel de solde interarmées Source Solde est actuellement dans sa phase de réalisation. La phase de test débutera courant 2016 avant une première mise en service pour la Marine nationale prévue pour le second semestre 2017. Pour l’armée de Terre, la mise en service est prévue en 2018. Pour l’armée de l’Air et le service de santé des armées, elle aura lieu en 2019. Ce calendrier est très ambitieux, mais il est aussi réaliste et permet de prendre des précautions importantes.

 

La solde des militaires, un système complexe

Le calcul de la solde des militaires obéit à des règles particulières, nombreuses, parfois anciennes. Il  doit correspondre à la grande diversité des compétences, des situations personnelles et des missions confiées. Pour chaque militaire, il évolue donc selon des paramètres tels que l’ancienneté de service, les qualifications détenues, l’affectation, l’emploi tenu, les activités effectuées ou encore la situation familiale.

 

Discours MINDEF Source solde (format pdf, 396 kB).

Dossier de presse Source Solde (format pdf, 936 kB).

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 16:57
La Marine va tester le remplaçant du “logiciel fou” Louvois

 

18.01.2016 Acteurspublics.com

 

Le nouveau calculateur de la solde des militaires, Source Solde, élaboré après le fiasco du logiciel Louvois sera réellement mis en service au deuxième semestre 2017 pour la Marine, après une phase de test. Suivront l’armée de terre en 2018 et l’armée de l’air en 2019.

 

Un optimisme teinté de prudence.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affiché une sérénité contenue en présentant, le 15 janvier, sur le site parisien de Balard, un point d’étape sur le projet Source Solde, destiné à remplacer le calculateur de la solde des militaires Louvois, qui a engendré d’innombrables dysfonctionnements. Un logiciel fou comme l’appelle le ministre, dont il avait lui-même acté l’abandon en 2013. « D’ici la fin du premier trimestre, un système apte à calculer une solde sera présenté à la qualification, soit moins d’un an après la notification du marché [à la société Soprasteria, ndlr] », a promis Jean-Yves Le Drian, en référence au nouveau logiciel Source Solde, choisi en avril 2015 à l’issue d’un appel d’offres lancé par la direction générale de l’armement.

S’en suivra une phase dite de « solde à blanc » qui durera sept mois à partir de l’été et au  cours de laquelle le système calculera des soldes sur de vrais dossiers. Avant d’être branché au reste de l’écosystème de solde et en particulier au système d’information RH de la Marine, première armèe concernée. Débutera alors une phase de soldes en double, en parallèle de Louvois. Concrètement, la mise en service pour la Marine devrait intervenir au deuxième semestre 2017, en 2018 pour l’armée de terre et en 2019 pour l’armée de l’air. Un calendrier extrêmement ambitieux mais réaliste, a souligné le ministre.

 

Failles multiples

« La solde semble devenir particulièrement visible » a-t-il prudemment jugé. L’enjeu des ressources humaines pour le ministère est considérable: retisser un lien humain et de confiance avec ses soldats grâce à un dialogue de gestion de qualité. Mais d’ici là, il faut compter avec Louvois, générateur de beaucoup de dégâts. En arrivant à la tête du ministère en 2012, Jean-Yves Le Drian avait dû prendre en main la gestion de ce scandale, dont on commençait à peine à déceler l’ampleur. A l’époque, des épouses de militaires s’étaient même affichées sur Internet avec des inscriptions au feutre dans le dos pour dénoncer l’incapacité de la Défense à régler le problème.

« C’est bien l’ensemble d’une chaîne qui révélait ses failles, depuis les systèmes d’information de ressources humaines, les SIRH, jusqu’au calculateur Louvois lui-même, en passant par une organisation qui avait décidé trop vite la transformation » a analysé rétrospectivement le ministre. Cette affaire a notamment révélé un manque de vision ministérielle dans l’approche du sujet. Depuis, la direction des ressources humaines du ministère est dotée d’une autorité transversale et fonctionnelle sur les trois armées. La gouvernance de la fonction solde a également été renforcée avec un comité stratégique mensuel présidé personnellement par le directeur de cabinet du ministre, Cédric Lewandowski.

Depuis trois ans, une véritable politique de gestion de court terme a dû se mettre en place pour faire face au désordre généré par Louvois : un plan d’urgence (52 millions d’euros) destiné à rétablir les droits des militaires les plus lésés sous la forme d’avances, et l’instauration d’une mission d’assistance fiscale pour les militaires désorientés.

 

180 000 lettres pour recouvrer les trop-perçus

La cellule Solde assistance mise en place pour l’occasion a quant à elle vu le nombre d’appels passer de près de 500 par jour en 2012, au plus fort de la crise, à 50 par jour aujourd’hui. « Bien entendu, nous ne serons pleinement satisfaits que le jour où plus aucune difficulté ne sera rencontrée mais nous constatons aujourd’hui que les appels portent principalement sur des demandes de certificats administratifs rectifiant le montant des revenus imposables » s’est félicité le locataire de l’hôtel de Brienne.

Mais Louvois n’a pas généré que des retards ou des sous-versements. Le logiciel a aussi été à l’origine de trop-versés sur lesquels il est toujours très difficile de rependre socialement le dessus. 180 000 lettres ont été envoyées pour recouvrer des créances. Le ministère a par ailleurs tenté d’améliorer la gestion technique de court terme.

« Au plus fort de la crise, fin 2012, début 2013, 20 000 procédures de contournement devaient être effectuées en sortie de Louvois, et malgré cela, malgré ce travail important, c’étaient près de 20 % des soldes qui étaient erronées, a rappelé Jean-Yves Le Drian. Nous en sommes aujourd’hui à moins de 20 % de soldes erronées. Mais au prix d’un nombre toujours élevé de contournements, soit près de 10 000 mensuels, ce qui traduit l’instabilité de ce logiciel. » On comprend mieux la prudence du ministre. Chat échaudé craignant l’eau froide.

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 16:55
photo DICoD

photo DICoD

Jean-Yves Le Drian a annoncé que la DGA notifiait à la société SOPRA le marché de réalisation du nouveau logiciel de paie des militaires

 

20/05/2015 Economie et technologie

 

Mercredi 22 avril, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que la direction générale de l’armement (DGA) notifiait à la société SOPRA le marché de réalisation du nouveau logiciel de paie des militaires. Destiné à remplacer le système actuel Louvois, le marché, d’un montant global de 128 millions d’euros, couvre la réalisation, la mise en service ainsi que la maintenance corrective et évolutive du système pendant dix ans.

 

En déplacement dans le centre d’expertise des ressources humaines (CERH) de la marine nationale à Toulon (Var), Jean-Yves Le Drian a annoncé que la direction générale de l’armement (DGA) avait notifié à la société SOPRA le marché de réalisation du logiciel de paie des militaires, Source Solde, destiné à remplacer Louvois. Le marché, d’un montant global de 128 millions d’euros, couvre la réalisation, la mise en service ainsi que la maintenance corrective et évolutive du nouveau système pendant dix ans. 

 

La marine nationale a été choisie pour mettre en service Source Solde à compter de 2017, après une période de tests s’échelonnant sur toute l’année 2016. À terme, lorsque ces tests auront établi que le nouveau système fonctionne parfaitement pour l’ensemble des armées et services, Source Solde remplacera totalement Louvois ainsi que le système Solde Air. Il gèrera la solde de 250 000 militaires.

 

L’attribution de ce marché fait suite à un dialogue compétitif initié en avril 2014. Pendant cette phase, la DGA, en partenariat avec la direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRH-MD), a notamment soumis à de nombreux tests les prototypes proposés par les trois sociétés en compétition. 

 

Le ministre de la défense a réaffirmé sa totale mobilisation et celle du ministère pour remplacer le système Louvois, installé en 2010.  Le 5 décembre dernier à Varces (Isère), le ministre de la défense avait pris l’engagement devant les armées que le successeur de l’actuel système de paie Louvois serait sélectionné au cours du premier semestre 2015. Grâce aux travaux conduits par la DGA et la DRH-MD, cet engagement est aujourd’hui tenu.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:55
Défense : Sopra choisi pour faire oublier le désastre Louvois

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a choisi Sopra pour réaliser le nouveau système de paie des armées (photo MinDefFr)

 

22/04/2015 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Sopra et sa filiale HR Access ont été sélectionnés par la direction générale de l'armement (DGA) pour réaliser le nouveau logiciel de paie des militaires, baptisé Source Solde, destiné à remplacer Louvois.

 

Les militaires retiennent leur souffle. Après l'échec du "logiciel fou" Louvois, le nouveau système de paie des armées, baptisé Source Solde, est "pleinement sur les rails", a rassuré ce mercredi à Toulon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Tous les jalons annoncés depuis le départ sont parfaitement tenus", a-t-il précisé lors d'une visite au Centre d'expertises des ressources humaines (CERH) de la Marine nationale à Toulon. Le ministre en a profité pour dévoiler le nom de l'entreprise qui va réaliser le logiciel de paie des militaires destiné à remplacer le tristement célèbre système de paie Louvois. C'est la direction générale de l'armement (DGA) qui a notifié le contrat à Sopra et sa filiale HR Access.

"L'enjeu, c'est que nos militaires soient payés convenablement, ce qui est bien la moindre des choses au moment où ils sont engagés sur de nombreux théâtres d'opérations tout en étant déployés, en permanence, au sein de vastes zones maritimes", a expliqué le ministre.

 

Un contrat de près de 130 millions d'euros

Ce contrat d'un montant global de 128 millions d'euros couvre la réalisation, la mise en service ainsi que la maintenance corrective et évolutive du nouveau système pendant dix ans. La Marine nationale a été choisie pour mettre en service Source Solde à compter de 2017, après une période de tests s'échelonnant sur toute l'année 2016. Un léger décalage dans le calendrier qui prévoyait initialement un premier déploiement du système en décembre 2015.

 

"C'est Sopra qui a donné les meilleures garanties de parvenir au résultat recherché, c'est-à-dire de calculer une solde juste et à temps, dans les meilleures conditions, a souligné Jean-Yves Le Drian. La solution proposée par SOPRA se base sur un progiciel qui aujourd'hui effectue le pré-calcul de la paie d'une grande partie des fonctionnaires. Ce logiciel traite aussi la gestion RH et la paie de la plupart des grandes entreprises françaises. (...) Je rappelle que la solution retenue est basée sur des logiciels éprouvés, sans développement spécifique. ".

Lorsque les tests "auront établi que le nouveau système fonctionnera parfaitement pour L'ensemble des armées et services, Source Solde remplacera totalement Louvois ainsi que le système Solde Air", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué publié ce mercredi. "Source Solde assurera de manière autonome la paie des soldes des militaires seulement lorsque nous aurons obtenu toutes les garanties de bon fonctionnement du système, a assuré le ministre. Cette phase qui avait été sacrifiée dans le cas du système précédent ne le sera pas cette fois". Ainsi, à terme, Source Solde gèrera la solde de 250.000 militaires.

La notification du contrat fait suite à un dialogue compétitif initié en avril 2014. Pendant cette phase, la DGA a notamment soumis à de nombreux tests les prototypes proposés par les trois sociétés en compétition : outre Sopra et sa filiale HR Access, l'américain Accenture associé au canadien CGI, le français Atos associé à Steria.

 

359 millions d'euros de trop-versés

"Mois après mois, Louvois continue de générer des milliers d'erreurs brutes, avec des soldes quasiment à zéro dans les situations les plus extrêmes, ou des soldes excessivement élevées", a rappelé mercredi le ministre. Pour autant, a-t-il souligné, "la situation s'est largement améliorée, et même si tout est loin d'être réglé, le système est dorénavant sous contrôle. A ce jour, le nombre de défauts graves qui nécessitent un traitement indépendamment de Louvois se stabilise aux alentours de 2.000 dossiers, sur un total de près de 180.000 soldes concernées".

D'ailleurs Louvois reste une catastrophe financière pour le ministère de la Défense. Et les chiffres sont consternants : 359 millions d'euros de trop-versés aux militaires entre 2011 et 2014. "Pour l'armée de terre, ces sommes représentent 78 millions d'euros sur 2011-2013 et 200 millions d'euros sur 2013-2014, avait détaillé fin octobre devant les sénateurs le secrétaire général pour l'administration, Jean-Paul Bodin. Pour la marine, ce sont respectivement 25 millions d'euros pour 2013 et 14 millions d'euros pour 2014, pour le service de santé des armées, 27 millions d'euros pour 2013 et 15 millions d'euros pour 2014".

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 10:55
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian veut un nouveau système de paie fiable

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian veut un nouveau système de paie fiable

 

04/12/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Au premier semestre 2015, le ministère de la Défense choisira le prestataire, qui développera le nouveau logiciel de paie des armées.

 

En tant que Breton, Jean-Yves Le Drian ne lâchera pas le dossier Louvois, le désastreux logiciel de paye de l'armée de terre, de la marine et du service de santé des armées, tant qu'il ne sera pas complètement remis au carré. C'est d'ailleurs l'objet de sa venue ce jeudi à la Direction générale de l'armement (DGA) à laquelle le ministre de la Défense a confié le projet d'un nouveau logiciel, baptisé pour le moment "Source Solde", qui sera hébergé à terme au sein de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, la Dirisi. Une façon de dire aux militaires, "je m'occupe de vous et de vos problèmes".

La DGA va donc présenter au ministre des prototypes de logiciel de paie sur la base d'un panel de 600 militaires anonymisés, qui ont été fournis par trois groupements retenus sur les cinq présents au départ pour participer en février au dialogue compétitif : l'américain Accenture associé au canadien CGI, le français Atos associé à Steria et enfin Sopra et sa filiale HR Access, selon nos informations, que la DGA n'a pas souhaité commenter.

"Nous avons choisi de travailler avec une approche de petits pas", a expliqué la directrice du programme du futur logiciel de paie, l'ingénieur général de l'armement Caroline Gervais. "Cela signifie que nous allons construire étape après étape, avec les industriels, un démonstrateur qui sera le mieux adapté au besoin, étant de mieux en mieux affiné par des séquences consécutives d'amélioration et d'adaptation au besoin opérationnel", a précisé  l'officier du programme du futur logiciel de paie, le colonel Patrick Mérian.

 

Un nouveau système de paie à partir de 2016

Au premier semestre 2015, la DGA choisira le prestataire, qui développera leur solution pour une première mise en œuvre en 2016, a-t-elle précisé. Dans le contrat, le prestataire retenu s'engage à livrer dès 2015 une version pilote, qui devra être capable de dialoguer avec 18 systèmes d'informations du ministère de la Défense ainsi que quatre systèmes d'information RH (Ressources humaines Armée de terre, marine, Armée de l'air et Service de santé des armées). La phase de réalisation inclut le développement, les tests et évaluations (en autonomie puis avec les systèmes d'information en interface), le déploiement de la solution chez les utilisateurs, qui seront guidés dans leur appropriation de ce nouveau système par une formation, et un accompagnement de l'utilisation de ce système pendant les premières années.

Puis l'industriel devra livrer dès 2016 une première version du nouveau système, qui fonctionnera en parallèle avec Louvois, qui continue à dysfonctionner. "Un test grandeur nature", souligne Caroline Gervais. Source Solde devra être capable de gérer sans bug 250 critères de rémunération pour les 250.000 soldes des militaires, dont 50 % évoluent d'un mois sur l'autre. Ce qui représente une enveloppe budgétaire d'environ 12 milliards d'euros par an. Enfin, "le déploiement complet devrait être effectif en 2017", avait expliqué début octobre le secrétaire général pour l'administration (SGA), Jean-Paul Bodin.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 08:55
Le Drian revient à Varces pour parler de Louvois et de Scorpion

 

01/12/2014 Par Fabrice MARGAILLAN - ledauphine.com

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera en visite chez les troupes de montagne vendredi à Varces-Allières-et-Risset. Il devrait refaire le point sur le remplacement du logiciel Louvois mais aussi faire des annonces sur le programme d'armement Scorpion.

 

Concernant Louvois, du nom du logiciel unique de gestion des soldes, le ministre avait été interpellé en septembre 2012 à Varces par des militaires qui avaient témoigné de la difficulté de leur situation liées aux dysfonctionnements du système qui aboutissaient à des non verserments, ou des versement tronqués, de soldes.

 

Quatorze mois plus tard, en décembre 2013, il était revenu à Varces pour faire une annonce forte, celle du remplacement du logiciel dont des audits avaient démontré qu’il était instable te ne serait jamais maîtrisable. Dans l’auditorium, comble, il avait déclaré : « Aujourd’hui, je reviens à l’endroit où j’ai décidé de relever ce défi. Je le reconnais, depuis que j’ai pris mes fonctions de ministre, ce défi est sans doute l’un des plus difficiles dans lesquels je me suis engagé. C’est l’un de ceux qui m’a vu le plus déterminé aussi, parce que je n’ai pas accepté, je n’accepterai jamais, que le contrat moral qui lie la Nation à l’engagement de ses soldats soit ainsi mis à mal […]. Confusion, précipitation et aveuglement ont conduit au désastre Louvois. Aujourd’hui, c’est par la clarté, la détermination mais aussi la sécurité de notre démarche que nous voulons changer de système ».

 

Il avait aussi annoncé le lancement d’un dialogue compétitif « auprès de professionnels des systèmes d’information qui auront un an pour présenter un prototype et le tester. L’organisation de projet reposera sur une équipe de direction de programme intégrée, sur le modèle des programmes d’armement. L’objectif est de faire basculer une première armée dans le futur système de solde dès 2015. »

 

Par ailleurs, le ministre devrait évoquer le programme d'armement Scorpion. Dès 2016, 1000 véhicules blindés multirôles (VBMR) voués à remplacer l’actuel véhicule de l’avant blindé (VAB) devraient être livrés. Dès 2019, des engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) succéderont aux blindés légers AMX 10 RC et Sagaie, des blindés actuellement en service au 4e Régiment de chasseurs (pour ce qui concerne la 27e Brigade d’infanterie de montagne) et basé à Gap.

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 12:55
La Défense paie encore les errances de Louvois

 

24.10.2014 Par Guillaume Serries  - ZDNet.fr

 

Business : Retard de paie, versements indus, le ministère n'en a pas fini avec cet échec cinglant. 40 personnes travaillent sur le futur outil de remplacement, et trois candidats sont en lice.

 

L’affaire Louvois reste une épine dans le talon de l’armée, et ce dix mois après son abandon. Le versement de la solde des militaires reste toujours perturbé et le déploiement du nouveau système qui doit remplacer cet outil de paiement des salaires pourrait prendre du retard.

 

Auditionné le 8 octobre dernier par une commission de l'Assemblée nationale, Jean-Paul Bodin, secrétaire général pour l’administration, a fait le point sur cet échec et ses conséquences.
D'une part, un plan d’urgence a été décrété de manière à compenser au plus vite les errements de gestion entraînés par cet outil, qualifié de « fou » par beaucoup. « Au cours du mois de septembre, les dépenses au titre du plan d’urgence ont été plus faibles qu’antérieurement – 500.000 euros contre un million en début d’année » a expliqué Jean-Paul Bodin.

 

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 18:55
Le logiciel de paie des armées Louvois distille encore son poison

Le ministère de la Défense a envoyé 118.000 lettres pour réclamer les trop versés aux militaires en 2013 - photo MinDefFR

 

21/10/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le fameux système Louvois entraîne toujours des surcoûts pour le ministère de la Défense. Le ministre de la Défense attend le déploiement d'un nouveau système en décembre 2015.

 

Décidément le logiciel de paie des armées Louvois n'en finit toujours pas de distiller son poison... près d'un an après sa mise à mort par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Même si cela va toutefois un peu mieux. En septembre, les dépenses au titre du plan d'urgence lancé en septembre 2012 par le ministre pour assurer le versement des soldes des soldats sont en effet "plus faibles qu'antérieurement : 500.000 euros contre 1 million en début d'année", comme l'a révélé le secrétaire général pour l'administration (SGA) Jean-Paul Bodin, lors de son audition à l'Assemblée nationale du 8 octobre. Mais, force est de constater qu'elles se poursuivent à bon rythme alors que l'armée fait le plus gros effort en matière de réduction d'effectif au sein de l'État (80.000 suppressions de postes entre 2009 et 2019).

Déstabilisés par les coupes massives et entraînée dans des opérations extérieures de plus en plus nombreuses, les militaires et leur famille commencent à trouver le temps long, trop long pour stabiliser la paie comme en témoigne la lettre ouverte d'une femme de militaire adressée à Jean-Yves Le Drian.

En outre, selon Jean-Paul Bodin, la seconde partie de la campagne de régularisation "ne va pas sans difficulté puisque ce sont au moins 118.000 lettres qui ont dû être envoyées pour réclamer les indus de 2013. Lorsque les personnels ont quitté le ministère et sont à la recherche d'emplois, la marge de manœuvre du Trésor public s'avère très faible". Ce second volet est en cours depuis le début de l'année et se poursuivra en 2015, précise le SGA.

 

Régulariser chaque militaire

Ce n'est pas nouveau mais les anomalies de Louvois se traduisent encore "par d'importants indus de paye et de moins-verser aux administrés". Aussi, la seconde partie de la campagne de régularisation vise à traiter la totalité des dossiers et des anomalies : "il s'agit de calculer et de régulariser, pour chaque administré, le solde entre les paiements qui lui sont dus et les versements qui lui ont été effectués par ou hors Louvois, et de mettre ainsi ses droits à jour, a expliqué Jean-Paul Bodin. Cette campagne permettra non seulement de rétablir chaque administré dans ses droits, en lui versant ses dus, mais aussi de préserver les droits de l'État et le budget du ministère en recouvrant les sommes versées indûment".

Interrogé sur le coût de ces tâches administratives, le SGA a répondu qu'il "n'a pas été procédé à une analyse du coût de recouvrement de l'indu par euro récupéré, ne serait-ce que parce que nous sommes loin d'avoir tout récupéré, et qu'il est difficile d'évaluer les moyens que nous devrons mettre en œuvre pour cela. Ainsi, après avoir dû augmenter à plusieurs reprises les effectifs du centre expert des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy, nous examinons l'organisation à mettre en place pour mener à bien la campagne de recouvrement 2015-2016". Selon le député du Var, Philippe Vitel, co-auteur d'un rapport sur l'exécution du budget 2013, le ministère de la Défense a dû recruter 100 personnels civils au titre de la fiabilisation de Louvois au CHRS de Nancy.

 

Un nouveau logiciel de paie en décembre 2015

"Il est urgent de pouvoir disposer d'un nouvel outil", a estimé le SGA. Le calendrier du remplacement de Louvois est jalonné par deux rendez-vous important : présentation de prototypes de logiciel de paie en décembre 2014, fournis par les candidats au cours du dialogue compétitif, et premier déploiement en décembre 2015. "Le déploiement complet devrait être effectif en 2017", a expliqué Jean-Paul Bodin. Un calendrier qui semble très ambitieux, selon un observateur. Le ministre a confié à la direction générale de l'armement (DGA) le projet. Ainsi, le dispositif s'articule autour d'une équipe composée d'un binôme formé par le directeur de programme, appartenant à la DGA, et l'officier de programme, appartenant à la direction des ressources humaines du ministère (DRH-MD). L'équipe est actuellement composée de 12 personnes (17 en 2015) de la DGA et de 17 (23 en 2015) de la DRH-MD.

La procédure de passation de marché retenue, un dialogue compétitif, a débuté par la publication de l'avis d'appel public à candidatures le 1er février 2014. Le dossier de consultation des entreprises a été envoyé le 18 avril aux trois groupements sélectionnés :  l'américain Accenture associé au canadien CGI, le français Atos associé à Steria et enfin Sopra et sa filiale HR Access, selon nos informations. Le premier tour de dialogue a eu lieu du 13 juin au 24 juillet. Le suivant aura lieu au quatrième trimestre 2014 et les offres finales sont attendues début 2015, pour une notification au premier semestre 2015. Jean-Paul Bodin n'a pas communiqué les montants budgétés en raison de la compétition en cours. "Il va de soi qu'il y a une limite" en matière de coûts, a-t-il toutefois rappelé.

 

Les enseignements de ce flop

Après Louvois, le ministère "s'est efforcé de tirer le plus d'enseignements possible des difficultés rencontrées avec Louvois, en mettant en place, en début d'année, une procédure de revue régulière des devis et des projets", a expliqué le SGA. Ainsi, comme c'est déjà le cas pour les programmes d'armement, pour chaque étape à franchir, un audit doit être réalisé par une délégation aux Systèmes d'Information d'Administration et de Gestion (SIAG), mise en place en 2013 et dirigée par un ingénieur de l'armement.

 Référé de la Cour des Comptes sur le système de paye Louvois

Réunie tous les deux mois, une commission des SIAG "se voit remettre un point de situation sur les programmes, en particulier les plus critiques, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas dotés d'un responsable clairement identifié, ceux faisant l'objet d'une dérive en termes de délais ou de coûts ou encore ceux où surviennent des difficultés techniques". Ce dispositif a été étendu aux responsables des systèmes d'information et de communication (SIC) de l'ensemble des états-majors et services qui effectuent eux-mêmes une revue des dossiers avant de les présenter en commission SIAG. Un système de pilotage qui apparait enfin très serré.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 10:55
Logiciel de paie Louvois : la Cour des comptes sonne à nouveau la charge contre le ministère de la défense

 

 

7 mars 2014 comptes-publics.fr

 

Pour les sages de la rue Cambon, il était illusoire de penser qu’un système doté de contrôles automatiques puisse corriger des données insuffisamment précises ou incohérentes pour permettre le traitement correct de la solde.

 

Jeudi 6 mars 2014, la Cour des comptes a rendu public un référé sur le système de paye Louvois du ministère de la défense suite à un contrôle opéré pour les exercices 1996 à 2013. Les magistrats de la rue Cambon pointent du doigt les dysfonctionnements organisationnels, humains et techniques qui, chaque mois, ont affecté environ 10.000 personnes.

 

Un constat sévère

 

« Le développement et la mise en œuvre de Louvois ont manqué de professionnalisme, tant au niveau des décideurs que des techniciens, dont les effectifs étaient au demeurant insuffisants », assène la Cour. Avec un « facteur humain, notamment en ce qui concerne les compétences », qui a été « largement sous-estimé, voire négligé ».

 

Pour la haute juridiction, la forte pression à la réduction des effectifs a conduit à vouloir réaliser immédiatement les réductions de personnels qui devaient être à terme permises par l’automatisation renforcée des processus de paie.

 

La décision de fermeture des centres territoriaux d’administration et de comptabilité (CTAC) « était prématurée », estime la Cour. L’annonce même de cette décision « a incité leurs agents à rechercher d’autres postes, vidant de fait ces services d’une partie de leurs moyens expérimentés, avant même l’échéance prévue ». Sic !

 

De fait, insiste notamment Didier Migaud dans le référé, « il était illusoire de penser qu’un système doté de contrôles automatiques puisse corriger des données insuffisamment précises ou incohérentes pour permettre le traitement correct de la solde ».

 

D’autant que les quelque 200 contrôles intégrés au logiciel, qui risquaient d’avoir un effet bloquant, ont quasiment tous été neutralisés pour assurer une continuité de traitement. Et ce, « au lieu d’améliorer la fiabilité des saisies et des données des systèmes d’information de ressources humaines ».

 

Des erreurs identifiées dès 2011

 

En octobre 2013, la Cour des comptes avait déjà sonné la charge avec un rapport sur la rémunération des militaires, dans lequel elle insistait sur ce « calculateur de solde » qui, dès 2011, « a produit des erreurs dans les rémunérations » telles que certains militaires n’en ont reçu qu’une faible part, conduisant à des situations difficiles, tandis que d’autres recevaient des sommes supérieures à la solde attendue.

 

Les sages expliquaient déjà ces difficultés par la « désorganisation de la chaîne de paie, complexité du système de rémunération (…), contexte de réorganisation des armées ».

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 12:55
Le moral des troupes françaises au plus bas, selon l'état-major

 

31.01.2014 Par Nathalie Guibert – LeMonde.fr

 

Les diagnostics les plus divers convergent pour montrer que les Français doutent de l'avenir. Leurs soldats n'échappent pas à cette morosité. « Tous mes subordonnés me signalent une baisse sensible du moral », écrit le général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre, dans une lettre adressée au ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, le 20 janvier, un courrier à diffusion restreinte dont Le Monde a pris connaissance.

Les fuites de ce genre ne sont jamais désintéressées – la période est aux arbitrages sur la répartition des baisses d'effectifs prévues dans la défense. Reste que le sujet est une préoccupation majeure dans l'institution depuis des mois. A l'été 2012, le chef d'état-major des armées lui-même avait assuré que la situation était « au seuil d'alerte ».

Les traditionnels « rapports sur le moral » sont rédigés en ce début d'année. « Les travaux de dépouillement de nombreuses unités laissent présager que la synthèse que je vous adresserai dans quelques semaines traduira une dégradation des conditions de vie et de travail de nos soldats au cours de l'année 2013, ainsi qu'une forte inquiétude pour l'avenir », écrit le chef de l'armée de terre.

 

UNE « PAUPÉRISATION », SELON LES OFFICIERS

En opérations extérieures, et durant les périodes de préparation, le moral demeure « élevé », convient le général Ract-Madoux. C'est une constante : les moyens vont prioritairement aux forces déployées. De fait, les jeunes soldats semblent moins perméables au pessimisme ambiant que les plus anciens. Mais dans les régiments, on rumine en raison du « manque de moyens persistant » qui pèse sur le quotidien, alors que les réformes des dernières années étaient censées l'améliorer.

 

Lire : Le budget français de la défense est-il en baisse depuis trente ans ?

 

Ainsi, la dégradation des infrastructures (logements, lieux de vie et de travail) est un « motif d'insatisfaction majeur ». Des officiers évoquent une véritable « paupérisation ». Les restrictions sur les budgets de fonctionnement pèsent aussi, note le chef d'état-major, avec la suppression des moyens de transport à disposition des régiments.

Enfin et surtout, le logiciel défectueux de gestion de la paie, Louvois, mis en place en 2011, a profondément entamé la confiance des soldats envers les chefs et l'institution. « Les dysfonctionnements que l'armée de terre endure depuis plus de deux ans maintenant sont de plus en plus mal vécus », rappelle le général.

 

Lire notre analyse : Paie des militaires : un retour à la normale dans deux ans

 

Un plan d'urgence ministériel a été mis en place et le logiciel doit être remplacé, mais pas avant deux ans. « Trous » dans la fiche de paie ou trop-perçus concernent toujours la moitié des 190 000 soldats de l'armée de terre. Depuis décembre 2012, le ministère a traité 77 000 cas de manque à gagner (68 millions d'euros) et 88 000 dossiers de trop-perçus (184 millions).

« Par effet de domino, les impôts et les prestations sociales du foyer » sont à présent touchés, souligne le général. De plus, en 2013, le ministère s'est lancé dans le recouvrement des trop-perçus. Or, « certaines sommes sont reprises alors que l'institution est encore débitrice ».

 

DES RÉFORMES TOUS AZIMUTS

Les armées se trouvent fragilisées par l'accumulation de réformes tous azimuts lancées depuis 2008 au nom d'une meilleure performance – RGPP, lois de programmation budgétaire, création des bases de défense, réorganisation de toutes les chaînes de décision. Les militaires jugent aujourd'hui leurs effets peu lisibles, voire contre-productifs.

Entre 2009 et 2019, la mission de défense de l'Etat sera passée de 315 000 à 236 000 personnes. Les nouvelles suppressions d'emplois civils et militaires (24 000 d'ici à 2019, s'ajoutant aux 54 000 déjà décidées), sont jugées comme « un défi colossal » par la haute hiérarchie militaire. Pour une institution qui doit continuer de recruter 18 000 jeunes chaque année pour se renouveler, le défi de l'attractivité se pose en de nouveaux termes.

L'armée de terre, riche en hommes mais jugée plus pauvre en technologie que la marine et l'armée de l'air, a le sentiment d'être sacrifiée dans les arbitrages, alors qu'elle assume le cœur des opérations extérieures, en Centrafrique ou au Mali. En mai 2013, le général Ract-Madoux avait déjà dénoncé le risque d'un « écart flagrant (…) entre des conditions de vie et d'entraînement dégradées au-delà du raisonnable et un discours global déconnecté des réalités quotidiennes ».

 

Lire : Un milliard d’euros pour moderniser le Rafale

 

Le ministre, qui a effectué trente visites dans les unités depuis le mois de septembre, dit ne pas constater d'effondrement du moral, mais sait qu'il doit faire œuvre de pédagogie sur le nouveau projet porté par le Livre blanc de la défense de 2013. Il vient d'entamer une série de tables rondes avec les personnels : après Paris le 29 janvier, il sera à Toulon, Metz puis Bordeaux d'ici au 13 février pour vendre « La défense ensemble 2020 ». Autrement dit par un haut gradé : « Il faut que les gens voient une lueur au bout du tunnel. »

Les préoccupations qui s'expriment dans ces réunions ont trait aux carrières, au quotidien et à l'avenir, confirme-t-on dans l'entourage du ministre. « Il y a un besoin considérable d'explication sur les questions de ressources humaines, mais cela ne relève pas d'une angoisse générale », assure cependant un conseiller. Une boîte ouverte sur l'intranet du ministère a déjà récolté 5 000 questions anonymes en deux semaines.

 

Lire : Français et Britanniques font de la défense le socle de leur entente

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:55
Louvois : des réservistes experts-fiscalistes au secours des militaires

 

 

11/12/2013 Asp Camille Martin

 

Alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a définitivement mis un terme au logiciel Louvois, un dispositif exceptionnel a été mis en place pour venir en aide aux militaires victimes, auprès de l’administration fiscale, du système de paiement défectueux.

 

Dommage collatéral des « trop-versés » de Louvois : les montants imposables transmis à l’administration fiscale sont erronés. Un dispositif exceptionnel  et dérogatoire a donc été mis en place, en accord avec les services fiscaux. Il permet aux militaires de déclarer les revenus qu’ils auraient théoriquement dû percevoir en 2012, s’ils n’avaient pas fait l’objet de versements anormalement hauts. Ce mécanisme prend en compte les éventuels remboursements et l’administration fiscale s’engage formellement à rembourser les sommes indûment perçues. Dans le même temps, les services fiscaux locaux ont reçu des directives de bienveillance en provenance de l’échelon central. Cependant, malgré ce dispositif certains militaires rencontrent des difficultés dans leurs relations avec leur centre des impôts.

 

Pour accueillir les demandes et aider les militaires dans leurs démarches, un groupe de réservistes experts-fiscalistes a rejoint la cellule « Allo solde » de Rambouillet. Mais souhaitant venir en aide aux militaires directement dans les régions, le ministre de la Défense a décidé de dépêcher, dès le 9 décembre, ces experts-fiscalistes dans les groupements de soutien des bases de défense. Ils pourront ainsi effectuer un accompagnement personnalisé, assurer la médiation avec l’administration fiscale locale et résoudre au cas par cas, sur le terrain, les difficultés liées aux défaillances du logiciel Louvois.

 

La mission itinérante d’accompagnement fiscal a ainsi débuté le 9 décembre à Varces et à Strasbourg. Cette première journée a été couronnée de succès, et de nombreux militaires en difficulté ont pu bénéficier des conseils des réservistes-fiscalistes. Ces derniers poursuivront la tournée des Bases de défense dans les semaines qui viennent.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:55
Le Drian: "Le chaos s'est installé en Centrafrique"

 

 

05 décembre 2013 par Didier Chalumeau- varmatin.com

 

Le ministre de la Défense est à Toulon aujourd’hui pour une visite à la Marine nationale. Il répond à nos questions sur les dossiers chauds du moment et notamment la République centrafricaine

 

En visite aujourd'hui sur la frégate Guépratte, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian fait en particulier le point sur la situation en Centrafrique, l'abandon du système de paye Louvois, les suppressions d'emploi, l'arrêt technique majeur du Charles-de-Gaulle.

 

Que venez-vous faire et dire à Toulon aujourd'hui ?

 

Chaque semaine, je rends visite à nos militaires sur le terrain. Je souhaite autant que possible m'immerger dans leur quotidien et dialoguer librement avec eux pour mieux comprendre leurs projets et leurs attentes. J'ai besoin de voir, d'écouter et de parler à celles et ceux qui font vivre notre Défense, en France comme dans le reste du monde. Aujourd'hui, c'est au tour des marins qui m'accueillent à bord du Guépratte. Je vais visiter leurs lieux de vie et de travail, dialoguer avec eux à l'occasion de plusieurs tables rondes et déjeuner en leur compagnie. Je vais aussi leur passer quelques messages. Leur dire que la Défense a un projet et un avenir. Mardi, les députés ont adopté la programmation militaire qui prépare nos armées aux menaces des années 2020. La France aura besoin de ses marins pour maintenir la libre circulation maritime, protéger nos côtes, assurer des missions de sécurité ou de lutte contre les trafics.

 

Pouvez-vous détailler les 34 000 suppressions d'emplois découlant de la loi de programmation militaire ? Et le Var sera-t-il impacté ?

 

Notre armée aura les moyens d'assurer, demain, ses trois missions : protéger le pays, intervenir à l'extérieur, dissuader toute agression ennemie par l'arme nucléaire. C'est le choix qu'a fait le président de la République en sanctuarisant le budget de nos armées. En 2020, la France aura la première armée d'Europe, y compris en effectifs. Notre Défense comptera 242.000 personnels, dont 187.000 militaires. Pour assurer un niveau d'équipement et d'entraînement de haut niveau à nos militaires, pour assurer toutes nos missions et pour acquérir de nouvelles capacités (des drones, des avions de transport ultramodernes ou des avions ravitailleurs), nous devons faire un effort sur les effectifs. D'ici 2020, il est prévu une réduction de 23 500 postes en priorité dans l'administration, le soutien et les états-majors. Nos forces opérationnelles ne doivent subir qu'un tiers de cette réduction d'effectifs pour maintenir notre niveau d'excellence et d'intervention. Je travaillerai chaque année de manière pragmatique pour préserver la cohérence de nos armées et je ne donnerai de détails sur nos décisions qu'au fur et à mesure.

 

Vous avez annoncé la fin de Louvois mardi à Varces dans l'Isère. Que souhaitez-vous dire aux militaires du Var et à leurs familles à ce sujet ? Seront-ils payés normalement ? Avez-vous des précisions quant au nouveau système qui sera choisi ?

 

Ce que j'ai dit à Varces mardi vaut pour tous les militaires de notre pays. Louvois, ce système de paie des militaires décidé en 2010, correspond à ce qu'il ne faut pas faire dans un système aussi complexe que celui de nos armées. Sa mise en place a été précipitée, confuse, et n'a pas été pilotée correctement. Face au chaos qu'il a généré, j'ai mis en place un dispositif d'urgence pour réparer le tort qui est fait aux militaires qui subissent ces dysfonctionnements : un centre d'appel pour qu'ils signalent leurs problèmes de paie et l'embauche d'experts de la solde. Nous avons audité le système Louvois : il n'est pas réparable. Nous devrons le remplacer et doter nos armées d'un nouveau système de paie. Mais nous prendrons toutes les précautions nécessaires pour trouver le bon système informatique, pour le développer et l'expérimenter. Un appel d'offres robuste sera lancé. Ce projet sera géré comme un programme d'armement tel que le Rafale. Cela sera long, mais il est de ma responsabilité de trouver une solution à cette crise sans nom. C'est bien le moins que nous devons aux hommes et aux femmes de la Défense : qu'ils soient payés, correctement, et à temps.

 

La présence de l'armée française en Centrafrique se renforce. Se dirige-t-on vers une intervention ? Et si oui, de quel type?

 

Le chaos s'est installé en Centrafrique. Les populations civiles en sont les victimes et les exactions nombreuses prennent désormais une forme confessionnelle, entre chrétiens et musulmans. Cette crise menace de dégénérer. Les Africains, soutenus par la France, doivent tout tenter pour l'empêcher. L'autre risque, c'est celui de l'instabilité régionale. Si la Centrafrique s'effondre, et que la sécurité minimale n'est pas assurée, c'est une « zone grise » qui s'installera au cœur du continent, propice aux réseaux et aux trafiquants divers. Partout où le désordre règne, le terrorisme peut s'installer et prendre de l'ampleur. C'est pourquoi la communauté internationale doit aider les États africains à se protéger. Le président de la République a souhaité que la communauté internationale se saisisse de la question. Que ferons-nous lorsque les Nations Unies en donneront le mandat aux Africains, soutenus par la France ? Nous rétablirons une sécurité minimale en Centrafrique pour enrayer la spirale d'exactions et la dérive confessionnelle et permettre le retour des humanitaires et des structures étatiques de base. Et nous favoriserons la montée en puissance rapide des forces africaines afin qu'elles assurent le contrôle sécuritaire de la situation et facilitent la transition politique.

 

Vous avez annoncé que le porte-avions Charles-de-Gaulle allait connaître un arrêt technique majeur (ATM). À quelle date ? Le chiffre d'1,3 milliard pour la prochaine révision complète du bâtiment est avancé. Est-il juste ? Combien d'emplois cela représente-t-il au niveau de ce chantier ?

 

À échéance régulière, les navires doivent être entretenus au cours de carénages parfois appelés arrêts techniques. Pour le cas particulier du Charles-de-Gaulle, le deuxième «arrêt technique majeur» est programmé à partir de septembre 2016 pour une durée de 15 à 18 mois. La vie opérationnelle prévue pour le Charles-de-Gaulle est supérieure à 40 ans. Les coûts sont budgétés et votre information est exacte. Pour maintenir disponible plus de 40 ans cette capacité militaire, pour l'heure unique en Europe et n'ayant d'équivalent qu'aux États-Unis, il faut l'entretenir convenablement et régulièrement.

 

Cette opération industrielle d'ampleur est prévue dans un peu moins de 3 ans ; il est donc un peu prématuré de la traduire en nombre emplois. Le premier chantier de cette ampleur, en 2007, avait représenté 2,5 millions d'heures de travail.

 

Concernant l'entretien des futurs sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), à l'horizon 2025), la balance penche-t-elle actuellement en faveur de Toulon ou Brest ?

 

La Marine recevra le premier SNA type Suffren, pour essais, en 2016. La réflexion sur la localisation de leur entretien est une question toujours à l'étude et nous avons un peu de temps pour résoudre cette équation. Elle prend en compte les aspects techniques et industriels, les disponibilités de bassins, les travaux d'infrastructure nécessaires, et naturellement les impacts opérationnels et humains. Je prendrai ma décision en tenant compte de l'ensemble des paramètres dans les prochains mois.

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 11:55
Le Drian enterre Louvois, reste la facture

 

03/12/2013 Jean Guisnel / Défense ouverte - Le Point.fr

 

Dans l'Isère, le ministre de la Défense officialise la fin du logiciel Louvois. Mais ne prend-il pas un risque en annonçant un nouveau système pour 2015 ?


 

C'est à Varces (Isère), au 93e régiment d'artillerie de montagne, que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a présidé aux funérailles du logiciel maudit de paiement des militaires, baptisé Louvois (logiciel unique à vocation interarmées de la solde). Fini, terminé, il ne veut plus en entendre parler ! Les termes employés sont à la mesure d'une colère qui n'a jamais baissé depuis que, voici plus d'un an et à Varces justement, le ministre avait pris conscience de l'ampleur de la catastrophe logicielle.

 

LIRE l'article "Jean-Yves Le Drian se débarrasse du logiciel Louvois"

 

Les mots choisis pour ce discours d'enterrement sont clairs et nets : "absurdité", "contrat moral mis à mal", "logiciel en perdition", "folie de Louvois", "bateau [courant] à sa perte", "dysfonctionnements majeurs", "situations inextricables", "erreurs à répétition", "ministère dépassé" et pour finir : "confusion, précipitation et aveuglement ont conduit au désastre". La catastrophe vient des 174 primes et indemnités - qui changent parfois chaque mois pour chaque militaire - que le logiciel doit gérer. Résultat : 76 849 dossiers de traitement de soldes en opérations extérieures sont bloqués depuis décembre 2012 ; 87 732 dossiers de soldes trop perçues pour un montant total de 184,22 millions d'euros pour la seule année 2013 sont en souffrance : les armées doivent aujourd'hui récupérer ces sommes alors que 25 000 bénéficiaires ont aujourd'hui retrouvé la vie civile... Sur les 18 076 dossiers ouverts à ce jour, 15 586 sont déjà soldés.

 

Ni responsable ni coupable

Après une telle diatribe, on s'attendrait logiquement à ce que des têtes tombent symboliquement. Mais non ! "J'ai entendu le souhait de beaucoup d'identifier des responsables de la folie de Louvois. Ce souhait, je l'ai partagé longtemps. Mais je me suis rendu compte qu'il n'était pas possible d'identifier des individus responsables, sauf à désigner des boucs émissaires, tant l'organisation de Louvois a dilué les responsabilités." Le Drian se résigne : "Il n'y avait pas de capitaine à la barre. L'échec est donc collectif, et tous en portent une part de responsabilité."

Reprenant à son compte le vieil adage des armées qui ne fonctionnent, c'est bien connu, que lorsqu'elles ont "un chef, une mission, des moyens", Le Drian avait commencé voici quelques mois par confier le dossier à... deux chefs : le directeur des ressources humaines du ministère de la Défense, Jacques Feytis, et le commissaire général Jean-Marc Coffin, patron du SCA (Service du commissariat des armées). Mais ces deux responsables n'ont pu que constater l'ampleur inextricable des problèmes générés par Louvois, et ils ont dû monter des équipes de plusieurs dizaines de spécialistes de la solde, qui jouent les pompiers depuis des mois. D'où le nouveau coup de gueule du ministre devant le coût de l'opération : "À cause de l'absurdité d'un système de rémunération mal conçu et d'un logiciel qui dysfonctionne, il y a aussi une catastrophe budgétaire. Les dysfonctionnements de Louvois coûtent à la Défense entre 150 et 200 millions d'euros par an, c'est-à-dire l'équivalent des économies permises par les réductions d'effectifs !"

 

Et maintenant ?

Sur les décombres de Louvois dont Jean-Yves Le Drian a officialisé l'arrêt, il faut maintenant reconstruire un système de paye efficace et fiable. Après avoir beaucoup consulté, le ministre a opté pour une solution classique : il confie la réalisation du nouveau logiciel de paye à la Direction générale de l'armement. Selon nos confrères des Échos, c'est l'ingénieur général Caroline Gervais qui se verra confier ce pilotage. Avec pour mission de choisir un "simulateur" qui sera testé "grandeur nature".

L'objectif très ambitieux fixé par Jean-Yves Le Drian est ainsi énoncé : "L'objectif est que, dès 2015, une première armée bascule dans ce nouveau dispositif, mais là encore, on se gardera des errements du passé, en maintenant une double commande jusqu'à ce que le nouveau système ait fait ses preuves." 2015, c'est précisément le terme que Jean-Yves Le Drian fixe actuellement à ses fonctions à la défense, afin de pouvoir reconquérir la présidence de la région Bretagne. S'il veut que l'histoire de ce logiciel détestable soit derrière lui dans moins de dix-huit mois, il aurait grand intérêt à garder l'oeil dessus !

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 17:55
Devant les militaires du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces (Isère), Jean-Yves Le Drian annonce le remplacement du système de solde Louvois

 

03/12/2013 Ministère de la Défense

 

Devant les militaires du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces (Isère), Jean-Yves Le Drian annonce le remplacement du système de solde Louvois et précise la démarche qui sera conduite sur le modèle d’un programme d’armement

 

Face aux dysfonctionnements réguliers du système de solde militaire Louvois et à l’impossibilité de le réparer, le ministre de la Défense,Jean-Yves Le Drian, a pris la décision de le remplacer. Lors de ses premières visites dans les forces, et notamment à Varces en septembre 2012, le ministre avait recueilli de nombreux témoignages de militaires victimes de Louvois. Jugeant que les difficultés étaient inacceptables pour les militaires et leur famille, le ministre avait pris une série de décisions pour parer à l’urgence. Depuis un an, un dispositif exceptionnel, humain et financier, a permis de restituer aux militaires les sommes qui leur étaient dues depuis l’installation de Louvois en mars 2011, et d’évaluer les sommes trop perçues : plateforme d’appels regroupant 30 spécialistes, installée à Rambouillet et joignable par numéro vert ; renforcement des effectifs des Centres d'expertise des ressources humaines et de la solde (CERHS) ;installation d’un groupe d’utilisateurs ; inventaire des dossiers en attente de régularisation et contrôle permanent permettant une remontée des incidents.

Les audits conduits depuis ont démontré que le logiciel, instable, ne sera jamais maîtrisable. Devant ce constat sans appel, Jean-Yves Le Drian annonce sa décision de remplacer Louvois au terme d’une démarche pragmatique, structurée et transparente. Un dialogue compétitif sera lancé auprès de professionnels des systèmes d’information qui auront un an pour présenter un prototype et le tester. L’organisation de projet reposera sur une équipe de direction de programme intégrée, sur le modèle des programmes d’armement. L’objectif est de faire basculer une première armée dans le futur système de solde dès 2015.

La gouvernance de la solde a également été clarifiée. La responsabilité des systèmes d’information ressources humaines est confiée à la DRH du ministère de la Défense. Celle du paiement de la solde relève désormais du Service du Commissariat des Armées(SCA).

Accompagné de ses trois grands subordonnés, le chef d’état-major des armées, le secrétaire général pour l’administration et le délégué général pour l ’armement, le ministre s’est adressé aux militaires du 93èRAM : « Aujourd’hui, je reviens à l’endroit où j’ai décidé de relever ce défi. Je le reconnais, depuis que j’ai pris mes fonctions de ministre, ce défi est sans doute l’un des plus difficiles dans lesquels je me suis engagé. C’est l’un de ceux qui m’a vu le plus déterminé aussi, parce que je n’ai pas accepté, je n’accepterai jamais, que le contrat moral qui lie la Nation à l’engagement de ses soldats soit ainsi mis à mal […]. Confusion, précipitation et aveuglement ont conduit au désastre Louvois. Aujourd’hui, c’est par la clarté, la détermination mais aussi la sécurité de notre démarche que nous voulons changer de système ».

  Le plan d’urgence restera actif jusqu’au basculement des armées vers le nouveau système de solde. Il a déjà permis de traiter :

-        76 849 dossiers concernés par 68,1 millions d’euros d’avances de soldes, versées dans le cadre de projections en opérations extérieures, dont la reprise automatique est gelée depuis décembre 2012.

-        87 732 dossiers concernés par des trop-perçus potentiels pour un montant de 184,22 millions d’euros, depuis le 1er janvier 2013.

-        79 666 appels et courriels grâce au numéro vert du centre d’appel(ou de la cellule d’assistance solde) et de traiter 18 076 dossiers dont15 586 sont d’ores et déjà clos.

 Les militaires seront régulièrement tenus informés des avancées de la démarche initiée aujourd’hui par le ministre grâce au Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), au groupe d’utilisateurs et aux outils d’information interne . Le ministre a promis de revenir en 2014 au régiment de Varces pour présenter aux militaires le prototype sélectionné.Saluant le dévouement et la disponibilité des équipes du ministère en charge de la solde militaire, Jean-Yves Le Drian a appelé à la mobilisation générale pour assurer le succès de cette nouvelle démarche.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:55
Paye des militaires : la DGA chargée de l’après Louvois

 

28/11 Par Alain Ruello  - LesEchos.fr

 

Après avoir décidé l’abandon du calamiteux logiciel Louvois, Jean-Yves Le Drian a décidé mercredi de confier le projet à la DGA.

 

Jean-Yves Le Drian ne traîne pas. Après avoir décidé d’abandonner le calamiteux logiciel Louvois de paye des militaires, le ministre de la Défense a confié à la DGA le soin de bâtir son remplaçant. « La DGA s’est vue confiée le projet », confirme-t-on de source proche du dossier.

 

A première vue, la décision peut surprendre étant donné que la DGA n’est pas naturellement reconnue pour son expertise en matière de système d’information de ressources humaines. Il est pourtant logique : ce qui a sans doute le plus pêché avec Louvois, c’est le fait que la conception du logiciel n’ait pas été menée en mode projet avec des responsabilités et des objectifs clairement identifiés. Concepteur des grands programmes d’armement français d’une très grande complexité comme la dissuasion nucléaire, le Rafale ou encore les Frégates, la DGA peut à juste titre mettre en avant son expertise en la matière.

 

La lourde responsabilité de concevoir l’après Louvois incombe à Caroline Gervais, ingénieur de l’armement qui travaillait jusque là à la direction des programmes hélicoptères, toujours selon nos informations. A noter que la DGA a échappé aux affres de Louvois.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 17:55
Jean-Yves Le Drian a "décidé d'abandonner le système Louvois", un "désastre"

 

26/11/2013 latribune.fr

 

Le ministre de la Défense a déclaré sur Europe 1 que ce système informatique de paiement des soldes, cause de nombreux dysfonctionnements depuis sa mise en service en 2011, "est un désastre" et qu'il s'agit d'une "vraie catastrophe, indigne d'un pays comme le nôtre."

 

"J'ai décidé d'abandonner le système Louvois". C'est ce qu'a affirmé Jean-Yves Le Drian ce mardi sur Europe 1. Ce système informatique de paiement des soldes a été la cause de nombreux dysfonctionnements depuis sa mise en service en 2011.

 

"C'est un désastre"

Le ministre de la Défense a aussi ajouté :

C'est un désastre, je n'hésite pas à dire le mot. Une vraie catastrophe, indigne d'un pays comme le nôtre (...) C'est un dispositif qui a été mis en oeuvre dans la précipitation, dans la confusion, alors que l'on a supprimé l'ancien dispositif sans vérifier que le nouveau marchait, ce qui a abouti à des situations extrêmement pénibles.

 

"Remettre en palce un dispositif plus robuste"

Jean-Yves le Drian doit expliquer sa décision aux militaires début décembre lors d'un déplacement à Vars (Haute-Alpes). En attendant, le ministre de la Défense a d'ores et déjà annoncé que ses services allaient  "remettre en place un dispositif plus robuste, qui va être préparé avec beaucoup de vigilance, qui va être expérimenté, et qui va se mettre en place dans les mois qui viennent (...) il faudra un gros travail de préparation "

 

"Je ne veux pas ajouter de la polémique à la catastrophe, j'assume l'héritage, même s'il est difficile"

"Je n'ai pas l'intention de recommencer la très mauvaise expérience que je viens de vivre. Je ne veux pas ajouter de la polémique à la catastrophe, j'assume l'héritage, même s'il est difficile", a conclu le ministre de la Défense.

Louvois, auquel a participé la société Steria, fournisseur du logiciel, a été mis en application en 2011. Steria a précisé à l'AFP qu'elle n'avait "pas développé le calculateur de soldes qui fait problème", ce système ayant été, selon elle, "développé par la Défense"

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:55
Louvois devrait être abandonné mais les militaires n'en seront pas débarrassés avant longtemps


21.11.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale


Mardi 3 décembre à Varces, au 7e bataillon de chasseurs alpins, là où il avait découvert le 17 septembre 2012 l'ampleur du désastre (photo ministère de la Défense), le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian devrait annoncer l'arrêt du désastreux logiciel de paie Louvois qui torpille les soldes et le moral des militaires de l'armée de terre et dans une moindre mesure, ceux de la marine nationale et du service de santé des armées.

Une information du Figaro affirme qu'un audit commandé par le ministère aurait abouti à la conclusion que le système ne peut être remis définitivement d'aplomb. Ce qui ne veut pas dire que Louvois va disparaître rapidement... On s'explique.

 

Nous avons déjà beaucoup écrit sur le douloureux et scandaleux sujet. Malgré les efforts du Centre d'expertise des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy, les renforts dans les bases de défense, on " réduit " aujourd'hui les problèmes à " 1 500 à 2 000 chaque mois ", selon les mots de Jean-Paul Bodin, le secrétaire général à l'administration (SGA).

Louvois va donc disparaître. Il n'est décidément pas viable et génère chaque mois de nouvelles anomalies. Mais les militaires sont loin d'en avoir terminé avec le logiciel maudit. Des appels d'offre à la mise en œuvre, il faudra au minimum deux ans (sans doute plus). Ce qu'expliquait très bien le SGA en audition devant le Sénat en octobre...

 

Remise à plat des primes et de la fonction RH

" Il y a néanmoins un préalable avant de basculer sur un autre système qui est la remise en ordre du système des primes, ce que nous demande d'ailleurs la Cour des comptes. Nous avons identifié 174 régimes d'indemnités dont environ 150 sont actifs, avec des interprétations différentes d'une armée à l'autre sur l'attribution des mêmes primes. Il nous faut aussi revoir le système des primes et des avances pour les militaires en OPEX.

Pour vous faire sourire en cette période de déprime, il existe toujours une prime spécifique pour les maréchaux de France...

Pour le choix de Louvois, entre les marchés passés à Steria pour l'architecture (mai 2007) et l'intégration du calculateur au système d'information de gestion des ressources humaines (mai 2008), à EuroGroup et MC2I pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage (février 2008), il s'était passé un an. Mais le projet avait été relancé en 2003 (après un premier essai lancé en 1996). Soit cinq ans.

Au-delà des primes, le ministère devra revoir la gouvernance et l'organisation RH de la Défense et du service de commissariat des armées, les systèmes d'information, les référentiels métier... Pour avoir posé la question à Jean-Yves Le Drian en octobre, le ministre avait froncé les sourcils et reconnu qu'il faudrait " plusieurs années " pour reprendre en main la fonction ressources humaines : " C'est un énorme chantier. "

Le ministère aurait dû rejoindre l'Opérateur national de paye (ONP) en 2017. Il faudra différer.

" Si on décidait de le faire (stopper Louvois), disait encore en octobre Jean-Paul Bodin, on ne pourrait pas avoir de nouveau système avant deux ou trois ans, ce qui nécessiterait pendant la période intermédiaire de continuer à utiliser le système actuel. De plus, cela aurait de lourdes conséquences en termes financiers et d'organisation. "

Ainsi, le décalage actuel  du raccordement de l'Armée de l'air à Louvois entraîne une dépense supplémentaire de 1,5 million d'euros par an. Au moins sont-ils payés correctement...

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 16:55
Défense : le chef d'état-major des armées veut la peau du système Louvois

26/09/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'amiral Edouard Guillaud ne veut plus travailler avec le système informatisé de paiement des soldes. Fin août, Louvois dépassait encore 50 % d'erreurs, selon le chef d'état-major des armées.

 

Quel gâchis... Plus de deux ans après sa mise en place, le système informatisé de paiement des soldes Louvois n'est toujours pas opérationnel, explique le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud. Et loin de là. "Fin août, on a dépassé 50 % d'erreurs !", a-t-il explosé devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. Et d'expliquer : "nous sommes sûrs que le calculateur lui-même - cœur du système - est déficient. Il y a un an, c'était encore une querelle d'experts. Maintenant, tout le monde est d'accord". Fermer le ban.

 

Et c'est donc sans surprise que l'amiral Guillaud recommande l'abandon pur et simple de Louvois, qui aura un énorme bug pour le ministère de la Défense. "Il faut faire quelque chose. Louvois coûte cher : on dépasse largement les 100 millions d'euros d'indus ! Un nouveau calculateur coûte plusieurs dizaines de millions d'euros, non budgétés", a-t-il estimé. Et d'affirmer que que l'acquisition d'un nouveau système se fera donc "sous enveloppe". C'est-à-dire au détriment d'autres programmes. Pour le coup, le ministère de la Défense est reparti pour une période de trois ans pour développer un nouveau système. "Je ne suis donc vraiment pas enthousiaste !", a-t-il expliqué.

 

Le secrétaire général pour l'administration est contre

 

En avril dernier, le secrétaire général pour l'administration (SGA), Jean-Paul Bodin, était contre quand les députés lui avaient posé la question sur un éventuel abandon du système Louvois. "Si on décidait de le faire, on ne pourrait pas avoir de nouveau système avant deux ou trois ans, ce qui nécessiterait, pendant la période intermédiaire, de continuer à utiliser le système actuel. De plus, cela aurait de lourdes conséquences en termes financiers et d'organisation : il faut donc par tous les moyens essayer de corriger le système actuel. S'il peut être consolidé, ce que la Direction générale des systèmes d'information et de communication pense possible, nous pourrons le conserver. Nous nous sommes donné encore quelques semaines pour prendre une décision sur ce point".

 

Entre 2010 et 2012, le ministère de la Défense a dépensé environ 40 millions d'euros, avant le plan d'intervention de 2012, en cours de mise en œuvre. "Ces dépenses sont prises en charge sur le budget opérationnel de programme (BOP) « systèmes d'information, d'administration et de gestion » au sein du programme 212, géré par le SGA", avait expliqué le SGA. Depuis le BOP rencontre actuellement "de grosses difficultés financières".

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