Cette semaine, les capacités de l’Armée de l’Air israélienne ont été renforcées par l’arrivée du tout dernier avion d’entraînement “Lavi”. Cet avion, à la pointe de la technologie, a été choisi afin de permettre aux pilotes de recevoir une meilleure formation et d’être plus rapidement opérationnels pour rejoindre les escadrilles de Tsahal. Le commandant A., commandant adjoint de l’unité responsable de la formation des pilotes sur “Lavi”, explique quels sont les atouts considérables que cet avion apporte avec lui.
L’Armée de l’Air israélienne vient de recevoir les trois premiers exemplaires de son nouvel avion d’entraînement, le “Lavi”. Cet avion est destiné à la formation des pilotes à la sortie de l’Académie de Pilotage, afin de faciliter leur conversion sur les avions de chasse F-16i ou F-15.
Comme le confie le commandant A., qui est commandant adjoint de l’escadrille d’entraînement sur “Lavi”, “cet avion est une révolution pour l’Armée de l’Air israélienne. Ses caractéristiques en vol sont très proches de celles du F-16i et du F-15. Nous allons pouvoir montrer aux élèves les manoeuvres possibles sur leur futur appareil, et raccourcir ainsi leur temps de formation et d’adaptation.”
Et c’est un sujet sur lequel le commandant A. est expert. Avant de prendre ses fonctions en tant que commandant adjoint de l’escadrille de formation sur “Lavi”, il a lui-même piloté sur F-16i pendant 10 ans.
“Un pilote doit être polyvalent, toujours prêt à affronter n’importe quel imprévu, car toute mission en comporte”, explique t-il.
“Mon rôle en tant qu’instructeur sur “Lavi” est simple : transmettre tout mon savoir de pilote à mon élève afin de le rendre prêt à affronter toutes les situations : combat aérien, bombardement, escorte. Le “Lavi” est l’avion le plus polyvalent pour m’aider à remplir ce rôle,” continue le commandant A.
“Avec le “Lavi”, le temps d’entraînement va être réduit de moitié, ce qui va nous permettre d’avoir des pilotes opérationnels beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Les capacités de cet avion font qu’aujourd’hui, l’Armée de l’Air se trouve en possession d’un des avions d’entraînements les plus avancés au monde. La qualité de nos pilotes qui sortiront de l’année de formation sur “Lavi” n’en sera qu’accrue,” conclue le commandant A.
Un simulateur sur mesure à la pointe de la technologie
Avec le “Lavi”, Tsahal a également reçu les nouveaux simulateurs de vol sur lesquels s’entraînent les pilotes. Les caractéristiques très poussées de l’avion ont mené à la création d’un simulateur unique en son genre.
Le sergent Liora, 20 ans, est instructrice sur simulateur du “Lavi”. Afin de pouvoir enseigner aux pilotes le fonctionnement de cet appareil, elle a choisi de servir 3 ans dans l’armée, au lieu des 2 ans obligatoires. “Notre travail exige une longue formation”, explique le sergent Liora. “Nous devons apprendre aux pilotes et à leurs instructeurs toutes les caractéristiques du Lavi : pendant 2 semaines,
les pilotes suivent différents cours sur les particularités du Lavi, après quoi ils passent aux épreuves sur simulateur.”
Le simulateur du “Lavi” utilise les toutes dernières technologies de pointe en matière de logiciel et de matériel afin de reproduire exactement la façon dont l’avion se comporte en vol, tout en reproduisant les bruits environnants, comme celui des réacteurs et du vent.
“L’épreuve sur simulateur est l’étape-clé de la formation théorique, car c’est là que les pilotes vont tester ce qu’ils ont appris avant de voler sur le “Lavi”. Piloter un avion demande d’être minutieux et de pouvoir enregistrer un grand nombre d’informations pour prendre la bonne décision. Si nous enseignons mal le fonctionnement de l’avion, les conséquences en vol peuvent être extrêmement graves”, explique le sergent Liora.
“Nous sommes six instructrices dans le centre. Nous avons toutes passé un an à apprendre le pilotage du Lavi sur simulateur, ainsi que ses différentes caractéristiques. Nous éprouvons une grande fierté de pouvoir travailler ainsi avec les pilotes, et d’enseigner aux élèves toutes les compétences qu’ils utiliseront par la suite dans le cadre de leur mission : défendre l’État d’Israël.”