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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 08:45
Le Maghreb en quête d’une stratégie face à l’expansion de Daesh en Libye

 

5 mars 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Les pays du Maghreb semblent surpris par l’expansion du groupe État islamique (EI) en Libye mais commencent à se mobiliser pour éviter un naufrage complet de ce pays, craignant qu’il ne serve de tremplin régional aux djihadistes.

 

Le Maroc doit accueillir jeudi une réunion entre les deux Parlements rivaux libyens, tandis que des responsables politiques des différentes parties du conflit ont été invités la semaine prochaine en Algérie, selon la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul).

Cette activité diplomatique illustre la prise de conscience de la récente aggravation de la crise libyenne, qui s’est internationalisée avec l’entrée en jeu des djihadistes de l’EI combattant déjà en Syrie et en Irak.

 « La proximité géographique augmente évidemment les risques » pour la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, relève Jamil Sayah, président de l’Observatoire tunisien de la sécurité globale.

Il est donc nécessaire que ces pays définissent « une stratégie commune pour étouffer l’EI dans les frontières libyennes », selon lui.

L’Algérie, en général muette sur ces questions, semble la « mieux armée » pour définir un cap « car elle a déjà connu une guerre de cette nature » en combattant les groupes djihadistes dans les années 1990, précise l’expert.

Chez ses voisins, la priorité jusqu’à présent semble avoir été de juguler le flux de combattants en partance pour la Syrie, l’Irak et la Libye: quelque 2.000 à 3.000 Tunisiens et 1.500 Marocains seraient ainsi partis, selon Tunis et Rabat.

Le ministère marocain de l’Intérieur a d’ailleurs constaté « clairement » le danger, alors que l’EI « ne cesse de proclamer son intention de s’étendre dans les pays du Maghreb arabe via la Libye ». Le royaume a dès lors renforcé à l’été 2014 les contrôles des voyageurs soupçonnés de vouloir rejoindre les rangs jihadistes.

 

Confusion

La Tunisie assure aussi avoir empêché des milliers de départs et surveiller constamment ses 500 ressortissants rentrés au pays.

Mais la porosité de sa frontière avec la Libye rend la lutte en la matière extrêmement difficile. Un Tunisien a d’ailleurs participé, selon l’EI, à l’assaut contre l’hôtel Corinthia à Tripoli qui a fait 9 morts en janvier, et un autre a mené un attentat-suicide à Benghazi.

Des Tunisiens combattant avec l’EI ont par ailleurs menacé leur patrie ces derniers mois.

La situation est d’autant plus complexe que l’enjeu est aussi socio-économique, le Sud tunisien vivant largement depuis des décennies de trafics en tous genres avec la Libye. Le dilemme est donc de taille pour Tunis qui risque l’explosion sociale si la frontière devait être fermée ou si les contrôles devenaient trop minutieux.

Mais les autorités ne semblent pas suivre de ligne claire.

 « Le terrorisme se nourrit de la contrebande et la contrebande cohabite avec le terrorisme », a martelé cette semaine le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli. « Cela doit prendre fin ».

À l’inverse, le ministère de la Défense jugeait quelques jours plus tôt que « ce n’est pas la peine de s’inquiéter » parce que « les différentes parties (libyennes) se combattent les unes les autres. La Tunisie, pour elles, n’est pas une priorité ».

Néanmoins, avec l’ouverture de deux consulats, Tunis tente de reprendre pied en Libye en s’orientant vers l’établissement de liens directs avec le cabinet installé par les milices de Fajr Libya à Tripoli, outre ses relations avec le gouvernement reconnu par la communauté internationale installé dans l’est libyen.

« On n’a pas l’impression qu’il y ait une stratégie claire, plutôt des tâtonnements », résume M. Sayah.

 

‘Déradicalisation’

L’approche essentiellement sécuritaire adoptée par les États du Maghreb ne peut apporter de solution définitive car « les facteurs qui produisent ce phénomène sont toujours présents », souligne Mohammed Masbah, chercheur au centre Carnegie, en citant « la vulnérabilité économique, sociale mais aussi émotionnelle des jeunes ».

« L’État doit repenser le développement régional, mettre le paquet dans les régions en souffrance », plaide cet expert des mouvements islamistes.

La question de la « déradicalisation » est un autre défi de taille pour ces pays. M. Masbah suggère « une approche d’intégration » qui donne l’opportunité à ceux allant faire le djihad « de revenir vers la société en gardant leurs idées radicales, sans les appliquer par la violence ».

L’Algérie a récemment proposé d’accueillir un atelier sur la déradicalisation en arguant de « son expérience avérée dans ce domaine ».

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 12:45
AQIM network - source criticalthreats-org March 2014

AQIM network - source criticalthreats-org March 2014

 

06/07/2014 Par Mireille Duteil - Le Point.fr

 

Les djihadistes partisans du "grand" Maghreb seraient sur le point de se réunir en conclave pour élire leur émir, sur le modèle irakien ou syrien.

 

Les djihadistes maghrébins s'apprêteraient-ils, comme leurs "frères" d'Irak et de Syrie, à lancer l'organisation de l'État islamique du Maghreb el-Aqsa sur le modèle de l'État islamique en Irak et au Levant ? C'est du moins ce que croit savoir un des plus grands journaux marocains en arabe, Assabah. Des représentants des djihadistes du "grand" Maghreb (du Maroc à l'Égypte) et du Sahel (du Soudan au Mali, via le Tchad, le Niger, le nord du Nigeria) s'apprêteraient à se réunir en "conclave" pour élire leur émir. Le lieu de cette réunion serait encore secret et mettrait les services de sécurité de la région sur les dents, selon le site marocain Kiosque-360.

 

Suite de l’article

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 17:51
Morocco, Spain break up militant cell sending fighters abroad

 

 

18 March 2014 defenceWeb (Reuters)

 

Morocco and Spain made seven arrests and dismantled an Islamist militant cell led by a Spanish citizen that sent fighters to "hotbeds of tension" such as Syria, officials from both countries said on Friday.

 

Hundreds of fighters from Morocco and other Maghreb states like Tunisia and Algeria have joined Islamist-dominated rebel forces in Syria's civil war and North African governments fear they will pose security threats once they return home.

 

Spain's interior ministry said the group's leader, Mustafa Maya Amaya, a nationalized Spaniard born in Belgium, was arrested in Melilla along with two French citizens. Melilla is a Spanish enclave on the Mediterranean, surrounded by Morocco.

 

Also arrested was a Tunisian man based in Malaga, Spain and three Moroccans arrested in their own country.

 

Spanish Interior Minister Interior Jorge Fernandez said it was the biggest group in Europe recruiting jihadists for Syria. Some of its members had returned to Spain from conflict zones where they were involved with al Qaeda-linked organizations.

 

He said the cell was now completely broken up because all of its elements, including document forgers, logistics organizers and jihadists had been arrested.

 

"The cell was dismantled in coordination with Spanish security forces," the Moroccan interior ministry said in a statement carried by official news agency MAP.

 

"Three Moroccans were arrested at the same time as the (Spanish) head of the cell and his acolytes have been arrested by the Spanish security services," it said.

 

The Moroccan statement said Amaya, the Spanish head of the cell just broken up, had had close ties with another cell that was linked to al Qaeda's North African wing, known as AQIM. That cell was dismantled last year as it planned to send militants to fight in Mali and Syria.

 

Spain said Maya Amaya used the internet to recruit jihadists and helped them join movements such as the Al Qaeda splinter group Islamic State in Iraq and the Levant (IDIL), al Qaeda's Nusra Front branch in Syria, and AQIM.

 

Morocco, a Western ally against Islamist militancy, often says it has broken up radical cells accused of plotting inside and outside the kingdom.

 

It has suffered numerous bomb attacks by suspected Islamist guerrillas, most recently in 2011 in Marrakesh, but militant groups have so far failed to gain any foothold in the kingdom.

 

Tuesday was the tenth anniversary of the Atocha train bombing in Spain, carried out by an Islamist cell, in which 191 people died.

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