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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:45
Opération Serval convoi logistique entre Gao et Kidal (photo EMA)

Opération Serval convoi logistique entre Gao et Kidal (photo EMA)

 

6 décembre, 2013 Frédéric Lert

 

« La logistique était un élastique tendu au maximum avec des rustines. On se disait pourvu que ça ne casse pas…  ». Parmi les différents aspects de Serval évoqué lors du colloque organisé à l’Assemblée nationale (voir la première partie), la logistique a occupé une place importante. On a beaucoup évoqué à propos de l’opération au Mali les élongations considérables entre le France et le Mali, puis au cœur même du pays entre Bamako et Gao, Tombouctou et finalement Kidal et Tessalit. L’image de l’élastique, donnée par le général Barrera et que nous rapportons en introduction, résume finalement bien l’affaire. Le général Barrera qui a eu également l’occasion de rappeler que « le soutien de l’homme était très sommaire. Mais aucune impasse n’avait été faite sur le soutien santé. Le maillage des postes était pensé systématiquement avant chaque opération et on n’a perdu aucun homme arrivé dans un PC santé. On était guidé, portés presque, par un sentiment de victoire. Les hommes se sont donnés à fond : les interventions mécaniques se faisaient la nuit (…)  ».

 

Le général Brethous, commandant le CPCO, a rappelé quant à lui en quelques chiffres l’effort logistique consenti, au moment même où la France poursuivait une autre action majeure avec son désengagement  de l’opération Pamir en Afghanistan :

 

« Serval, cela a été 360 rotations de gros porteurs et quatre navires pour transporter tous les hommes et 20.000 tonnes de fret. En cinq semaines, nous avons envoyé au Mali 11.000 tonnes de fret, l’équivalent de ce qui avait été retiré d’Afghanistan en un an. Un quart de ce transport stratégique a été fourni par nos alliés ».

 

La logistique a d’ailleurs fait l’objet d’arbitrages constants : des citernes de 30m3 ont ainsi été chargées en priorités sur le Dixmude, avant des VBCI qui ont du attendre le navire suivant. « La log a su faire des miracles et s’adapter sans cesse au terrain et à la situation » a rappelé un autre intervenant. « Dans les Adrars, le service des essences est parfois tombé à seulement 24 heures de stocks pour les unités engagées. On était en flux très tendu… Et nous n’étions pas toujours très tranquilles avec les convois de ravitaillement de 50 camions qui partaient de Bamako pour remonter vers le nord, protégés simplement par un peloton de 10RC… »

 

Le général Capsar-Fille-Lambie, commandant la défense aérienne et les opérations aériennes rappelait quant à lui que le soutien des opérations dans les Adrars nécessitait onze rotations d’avions de transport tactique par jour, dont deux pour approvisionner les troupes en eau (à raison de 10 litres d’eau par homme et par jour). Environ la moitié de ce travail logistique était assuré par les alliés. Le regret en la matière étant bien entendu l’absence de l’A400M, qui aurait permis de relier directement la France au nord du Mali. Au lieu de quoi les avions stratégiques devaient se poser à Tombouctou et passer le relai aux avions tactiques chargés du « brouettage » vers le nord du pays (13000 tonnes de fret transportées ainsi dans le premier mois des opérations).

 

Gageons que toutes ces considérations sont dans les esprits des planificateurs de l’opération Sangaris qui débute en Centrafrique. Avec toujours la même équation pour réussir la manœuvre logistique : mobilisation des moyens militaires aériens et navals, contrats d’affrètement auprès de sociétés civiles, mais aussi (pour ceux qui avaient pu en douter et en douteraient encore…) rôle essentiel du prépositionnement des forces en Afrique même. Ce qui aura permis à certains, au Mali hier comme en Centrafrique aujourd’hui, de relier le théâtre des opérations par la route.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:45
Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

Patrouille de la mission Boali en RCA le 4 décembre (crédits: EMA/ECPAD)

 

6 décembre, 2013 Guillaume Belanb (FOB)

 

Le feu vert de l’ONU (Résolution 2127) vient d’être donné pour une intervention armée française en République Centrafricaine (RCA). Les effectifs français (mission Boali), déjà présents sur place vont bientôt monter à 1200 en Centrafrique.

 

Quelle mission ?

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ne sont pas claires. Oui le mandat de l’ONU l’est : la France soutiendra les forces africaines, la MISCA. Le ministre de la défense qualifie l’opération de « ponctuelle et ciblée », parlant même d’opération « coup de poing », de 6 mois maximum.

 

Mais est-ce réaliste ?

 

Un absent étonne : aucun plan de stabilisation du pays à long terme ne semble être prévu. Pour mémoire, tous les derniers engagements militaires dans des états faillis en disposaient. Que l’on pense à l’Afghanistan, où la machine otanienne formait police et militaires tout en finançant nombre de projets de reconstruction. Pour le Mali, le projet EUTM (formation de l’armée malienne) était en préparation bien avant le lancement de l’opération Serval, qui l’a accéléré et viabilisé. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’opération Licorne a au final permis une normalisation de la vie politique et du fonctionnement de l’Etat ivoirien. Mais en Côte d’Ivoire, les institutions, même imparfaites, existaient. En RCA, rien de tout cela, tout est à reconstruire. L’État centrafricain est quasi-inexistant. Même une mission de formation des forces de sécurité de RCA serait un coup d’épée dans l’eau tant les attributs et fonctionnements d’un état sont défaillants.

 

Combien de temps ?

 

Les 6 mois d’ « opération coup de poing » (« hit and run ») font sourire… Les Français, au sein de la mission Boali sont déjà là depuis 2002, soit plus de 10 ans. Une décennie, c’est également le temps du déploiement français en Afghanistan, 10 ans qu’il aurait fallu multiplier par trois pour donner à Kaboul l’espoir d’un semblant de stabilité. Au Mali, le retrait est systématiquement repoussé. Au final, tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaitre que la présence de 400 soldats français sera insuffisante. Le bilan de Serval c’est aussi ça, l’installation d’une nouvelle force prépositionnée, soit un GTIA (800 soldats minimum et ses soutiens) sur le long terme.

 

Une décennie, c’est également la durée de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, lancée en 2002. La France y dispose encore d’un état-major et deux unités de combat et leurs soutiens, soit près de 500 soldats. Quant au Tchad, la mission Épervier a été mise en place en… 1986!

 

Alors que la RCA s’annonce être l’État le plus failli dans lequel la France va intervenir, comment les politiques français peuvent-ils apparaître aussi naïfs sur la durée et la nature de l’engagement ? Le temps politique n’est visiblement pas le même pour tous… Le succès de l’étoffe de chef de guerre, qui va si bien au Président de la République, se définirait-il par la seule fulgurance de l’action militaire ?

 

La raison pourrait revenir aux Parlementaires, qui doivent êtres consultés, au bout de 4 mois d’engagement.

 

L’engagement militaire

 

Bonne nouvelle, le théâtre de la RCA ressemble à celui du Mali, au moins dans ses conditions d’engagement. Sous chapitre 7 (recours à la force), la France est seule aux manettes, libre de ses décisions et de ses mouvements, à la différence d’un scénario afghan proche de l’immobilisme. Bonne nouvelle encore, les soldats français sont surentraînés avec de multiples opex au compteur (Afghanistan, Mali, Côte d’Ivoire…) et décomplexés de l’engagement du feu.

 

Oui, l’ennemi ne sera pas le même : après le djihadiste illuminé, les militaires vont là lutter contre des bandits de grands chemins très légèrement armés… Ce qui va poser d’autres difficultés : l’identifier pour le combattre. Car, à n’en pas douter, les coupeurs de routes vont vite détaler dès l’arrivée des premiers blindés et perpétrer des actions loin des regards français. Sans parler de l’implication compliquée mais inévitable entre milices pro-régime (Séléka) et anti-balaka.

 

L’opération Sangaris devrait au final se transformer en mission de police intérieure, bien loin d’un véritable engagement armé.

 

Et si dans un premier temps, les soldats français vont sécuriser la capitale et les grands axes, il faudra bien venir au secours de la population qui sera, à n’en pas douter, prise à partie dans les endroits plus reculés. C’est là une mission de contrôle de zone dans un pays plus grand que la France. 1200 soldats apparaîtront vite insuffisants. Problème, nos ressources militaires sont maintenant limitées, LPM successives et autre RGPP y ont veillées. La multiplication des opérations risque par ailleurs de faire surchauffer des armées déjà très sollicitées.

 

Autre constat : il est bien loin le Livre Blanc de 2008 qui remettait en question les forces pré-positionnées françaises en Afrique! Aujourd’hui encore, on se réjouit de la richesse de ce dispositif. Le général français Soriano, qui commande l’opération Sangaris arrive du commandement des forces françaises au Gabon (FFG) avec des parachutistes. Les appuis français en Afrique (Gabon, Tchad…) sont déjà mis à contribution.

 

Les forces africaines

 

On ne peut que se réjouir de la prise de conscience des pays africains à vouloir assurer leur propre sécurité. Reste que la force d’Afrique Centrale (FOMAC), qui va devenir la mission africaine pour la sécurisation de la Centrafrique (MISCA) et qui devrait se muer en force de maintien de la paix, est notoirement insuffisante, sous-équipée et sous financée, comme le reconnaît le secrétaire de l’ONU, Ban Ki-moon lui même. On peut tout de même saluer l’implication des forces tchadiennes qui ont montré leur efficacité durant l’opération Serval. Et surtout celle du Maroc, Rabat vient d’annoncer qu’il envoyait un contingent des FAR (Forces armées royales). L’objectif de déployer 6000 casques bleus est plus que louable et nécessaire. On peut cependant douter de son réalisme quand l’on constate que la MISCA n’arrive pas aujourd’hui à remplir son quota de 4000 soldats…

 

La France seule en Afrique

 

Côte d’Ivoire, Mali, maintenant RCA, la France se retrouve contrainte d’assumer un rôle qu’elle fuit pourtant, celui de gendarme de l’Afrique. Pire, c’est un rôle que l’ensemble de la communauté internationale, Afrique comprise, ne conteste pas mais conforte.

 

L’Union Européenne, qui aurait là une nouvelle occasion de manifester sa solidarité, brille une de fois de plus par son absence. Au mieux, une aide financière sera apportée. Même nos alliés les plus solides, à savoir les Britanniques ou les Américains, comptent bien rester à bonne distance de sécurité. Londres a même  annoncé qu’elle n’enverrait aucun soldat, tout au mieux un C-17 pour la logistique… A croire que tous considèrent qu’il s’agit d’une affaire franco-française ! Mais où sont les Battle Group (GT1500) que l’Europe salue haut et fort comme une réussite ?

 

Plus que d’indépendance stratégique, c’est plutôt dans une grande solitude stratégique que la France, aujourd’hui, se retrouve!

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 18:45
Christophe Guilloteau à Kidal au cours de son enquête parlementaire.

Christophe Guilloteau à Kidal au cours de son enquête parlementaire.

 

9 décembre, 2013 Frédéric Lert (FOB)

 

Le colloque qui s’est tenu la semaine dernière à l’assemblée nationale est l’occasion pour FOB de revenir  sur l’opération Serval avec le député Christophe Guilloteau (UMP, Rhône), animateur de l’une des tables rondes. Avec son collègue Philippe Nauche (PS, Corrèze), Christophe Guilloteau a également été le co-rapporteur du rapport parlementaire sur l’engagement de la France au Mali.

 

Dans quel contexte a été réalisé votre rapport sur l’opération Serval ?

 

Mon collègue Philippe Nauche et moi-même appartenons à la commission de la Défense nationale. Et parmi nos prérogatives de parlementaires, outre la rédaction de textes de lois, figure le contrôle sur titre et sur pièces des opérations en cours. Les rapports que nous publions font partie intégrante de ce travail de contrôle.

 

Comment vous êtes-vous organisés pour ce travail ?

 

Patricia Adam, la présidente de la commission de la Défense nationale, a souhaité la rédaction de ce rapport dès le 15 janvier, dans les toutes premières heures de l’opération donc. A la suite de ça, nous avons essayé d’évaluer ce qu’avait représenté cet engagement pour la France, mais aussi pour nos partenaires européens ou les pays appartenant à la MISMa. Nous avons fait un bilan des bonnes et des moins bonnes choses. Symboliquement, nous nous étions fixé la date du 14 juillet pour sa remise.

 

Avez-vous obtenu des réponses à toutes vos questions ?

 

Nous avons rédigé ce rapport alors que les forces françaises étaient encore très engagées. Il n’empêche : Jean-Yves Le Drian venait toutes les semaines témoigner auprès de la commission de la Défense nationale avec ses cartes et ses réponses ouvertes. On arrêtait les micros quand il nous le demandait, quand on touchait à des domaines trop confidentiels. Nous avons ensuite passé une soirée au CPCO et une journée au CNAO de Lyon Mont Verdun, nous avons enquêté auprès de tous nos partenaires européens, nous avons rencontré les chefs d’état-major français, mais aussi la Dicod pour traiter du volet « information » de l’opération. Nous avons également pu nous rendre sur place au Mali, mais aussi en Côte d’Ivoire au Ghana et au Togo, ce dernier ayant été le premier pays africain à s’engager sur le terrain.

 

Quels enseignements majeurs retirez-vous de cette opération ?

 

Nous avons vu que dans un délai relativement court, la France pouvait déployer loin de ses bases un volume de force appréciable, au moment même où elle terminait son désengagement de l’Afghanistan. Bien entendu, cela s’est fait grâce à l’affrètement d’avions civils, l’utilisation des appareils de nos partenaires et grâce aussi au prépositionnement de nos forces en Afrique. Un prépositionnement que certains voulaient abandonner, ce qui n’a pas été fait heureusement… L’autre point que je voudrais souligner, c’est la faculté d’adaptation des soldats français. On était en janvier en France et les hommes qui ont débarqué au Mali ont subi des températures de 45°C, ou même jusqu’à 60°C dans les Ifoghas. Pendant deux mois, ceux qui étaient dans le nord du Mali ont vécu dans des conditions extrêmement dures. Même en Afghanistan il ne faisait pas aussi chaud. Il leur fallait deux choses de première nécessité : de l’eau et des munitions et la logistique de théâtre a joué un rôle essentiel.

 

Quel parallèle faites-vous avec l’opération Sangaris en cours en RCA ?

 

Pour Sangaris, nous avions des troupes déjà en place dans le pays. Les navires se sont mis en route plusieurs jours avant le lancement de l’opération, il y a eu la mise en place d’une opération logistique dès avant la signature de la résolution de l’ONU. Une fois cette résolution acquise, l’entrée dans le pays a pu se faire en masse. Mais contrairement à ce que nous avons connu au Mali, la capitale Bangui n’est pas une zone sûre, la situation y est chaotique. Il va falloir assurer nos arrières tout en montant dans le nord pour en assurer également la protection…

 

La Commission de la Défense va-t-elle travailler sur Sangaris comme elle l’a fait sur Serval ?

 

Ça ne me paraîtrait pas anormal qu’on le fasse. Si l’opération dure plus de quatre mois, il faudra que le parlement donne l’autorisation au président de la République de maintenir la troupe sur place. Il y aura après-demain (mercredi 11 décembre) une information au parlement, avec l’audition de Jean-Yves Le Drian devant la commission des affaires étrangères et de la Défense et l’opération Sangaris viendra bien évidemment sur le tapis…

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 22:45
Serval : point de situation du 5 décembre 2013

 

 

06/12/2013 18:57 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 28 novembre 18h00 jusqu’au jeudi 5 décembre, 18h00.

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 90 sorties, dont une cinquantaine effectuée par les avions de chasse. Une trentaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

Samedi 30 novembre, vers 23h, une tentative d’infiltration terroriste a été décelée par les militaires français du détachement de liaison et d’appui (DLA) en appui du bataillon nigérien de la MINUSMA, stationné dans un camp de la MINUSMA à Ménaka, à l’Est de Gao. Après avoir été détecté, un suicide bomber a explosé à plus de 300 mètres au Sud-Ouest de l’entrée du camp alors que les autres individus qui constituaient le groupe se sont enfuis suite à la mise en œuvre d’artifices éclairants par le DLA. Le bataillon nigérien a déployé deux pick-ups en surveillance du camp, tandis que le DLA restait en appui dans la zone. Cet incident n’a fait aucune victime en dehors du suicide bomber.

 

Depuis le 1er décembre, le GTIA Korrigan poursuit ses patrouilles dans la région de Gao à la fois à l’est et à l’ouest du fleuve Niger, ainsi que dans la région de Kidal.

 

Le 3 décembre 2013, la force Serval a inauguré le marché de Gadeye dans le cœur historique de Gao. Placée sous la responsabilité des spécialistes des actions civilo-militaires du groupement Korrigan, la rénovation du marché annonce un retour à la vie normale et devrait favoriser la reprise des échanges commerciaux et les bonnes relations entre habitants.

 

Du 1er au 5 décembre, Monsieur Bied-Charreton, directeur administratif et financier (DAF) du ministère de la Défense, a rendu visite aux différents détachements français engagés au Mali. Il a rencontré les militaires de la force Serval à Bamako et Gao ainsi que ceux de la mission EUTM à Koulikoro. A Bamako, il s’est entretenu avec le général de division Foucaud commandant la force Serval et avec le commandant de la mission EUTM, le général de brigade Guibert. A Gao, après un passage au marché de Gadaye, il a visité deux projets de reconstruction en cours auxquels contribue la force Serval, les rénovations du palais de justice et de l’institut de formation des maîtres (IFM).

 

Environs 2800 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval : point de situation du 5 décembre 2013Serval : point de situation du 5 décembre 2013
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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 13:45
Le Woodstock du terrorisme (première partie).

 

 

5 décembre, 2013 Frédéric Lert - FOB

 

L’assemblée nationale accueillait hier le colloque de doctrine de l’armée de Terre sur l’opération Serval et les enseignements pouvant en être tirés. En voici quelques morceaux choisis, la palme de la bonne formule revenant au général Barrera, qui commandait la brigade Serval en début d’année :

 

« On a découvert un Woodstock terroriste » a-t-il expliqué à propos des caches découvertes pendant l’opérations dans l’Adrar des Ifoghas. « Il y avait de tout… des garages, des ateliers, des centres de formation… Il était temps que l’on y aille et que l’on démonte tout ça… »

 

L’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, a rappelé en ouverture du colloque que si l’opération Serval est une référence, elle n’est aujourd’hui qu’une référence parmi d’autres. Rappelant l’excellente connaissance que possédait la France du théâtre d’opération, l’amiral Guillaud a détaillé les quatre facteurs opérationnels ayant permis selon lui le succès de l’opération : la faculté d’adaptation du soldat français, sa capacité à conjuguer rusticité et technologie, la pratique de l’interarmées jusqu’au niveau le plus bas de la hiérarchie. Et enfin, last but not least, la maîtrise de la force qui a débouché sur l’absence de dommages collatéraux. Plusieurs intervenants ont également rappelé l’impact qu’a pu avoir l’emploi de matériels modernes tels que le Tigre, le VBCI ou le Caesar. « Des matériels qui ont fait la différence et ont épargné la vie de nos soldats ». Des matériels également engagé dans une manœuvre qui a surpris et bousculé l’ennemi par sa rapidité. Sortant de dix ans d’engagement quasi statique en Afghanistan, l’armée de Terre a donc réussi une remise en question dans la planification et la conduite des opérations qui a été saluée par tous. Les faiblesses n’ont pas été oubliées au cours du colloque, avec en particulier les fragilités capacitaires en matière renseignement et de logistique. FOB reviendra sur ce dernier thème, mais on peut d’ores et déjà rappeler qu’un peu plus de la moitié du fret transporté et des besoins en ravitaillement en vol ont été assurés par les moyens aériens des alliés de la France.

 

« Cette opération n’a pas été gagnée par des génies militaires » a également lancé le général Barrera avec un humour bien senti. « Mes parents m’ont appelé Bernard, pas Bonaparte. On a simplement respecté les doctrines d’emploi, les principes tactiques, les règles simples. Centralisation dans la conception, décentralisation dans l’exécution. (…) Culture de la prise de risque judicieuse. On a combattu dans un climat de confiance permanente. Le commandement de la force terrestre nous a fait confiance, les chefs de corps étaient de grande valeur et nous avons aussi eu de la chance… »

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 12:45
Exercie final pour le 3e bataillon Sigui

 

6 décembre 2013 EUTM Mali

 

Du 2 au 4 décembre a eu lieu l’exercice final pour le bataillon « Sigui » des Forces armées maliennes. Cet exercice était la dernière étape avant la fin de leurs 10 semaines de formation dispensée par la mission de l’Union européenne pour le Mali (EUTM Mali). Durant cette formation, l’unité malienne a amélioré ses savoir-faire de combat de même que sa capacité à planifier et conduire des opérations dans un cadre tactique réaliste, auquel ils pourront être confrontés après leur déploiement.

 

L’exercice a été conduit dans la région du nord de Koulikoro où des forces ennemies s’étaient emparées de la ville de Banamba, à partir de laquelle ils étaient en mesure  de lancer des  raids, menaçant ainsi la ville de Koulikoro.

 

Pendant les manœuvres, des officiers maliens, commandant directement leurs unités, ont dû faire face à de nombreux incidents : des embuscades, des harcèlements ou des attaques d’IED, objectif : éprouver l’efficacité des troupes et leurs capacités de commandement. Au final, l’exercice a été un succès, le bataillon Sigui a prouvé sa capacité à conduire une manœuvre coordonnée autonome de niveau de groupe tactique interarmes (GTIA), dans le cadre d’une offensive menée par des éléments armés. Deux Mirage 2000, avions de chasse de la force française Serval, ont pris part à l’exercice, dans le cadre de l’évaluation des équipes TACP du bataillon (patrouille de contrôle aérien tactique).

 

La formation du bataillon Sigui, par la mission EUTM, prendra officiellement fin samedi 7 décembre au cours d’une cérémonie au cours de laquelle les militaires maliens seront brevetés

 

End of training exercise for the “Sigui” battalion.

 

From the 2nd to the 4th of December took place the final exercise for “Sigui” battalion of the Malian Armed Forces. It has been the last step before completion of their 10 weeks training period provided by the European Union training mission for Mali (EUTM Mali). During this time, the Malian unit has improved his individual and group combat skills, and has largely increased its ability to plan and conduct operations in a framework likely to be faced in the near future.

 

The exercise was conducted in the northern region of Koulikoro. The scenario assumed that enemy forces had seized the town of Banamba, from which they were launching now deep raids alongside the route and threatening thus the city of Koulikoro.

 

During the maneuvers, Malian officers, directly commanding their units, had to face numerous incidents, like ambushes, harassments or IED attacks that continuously challenged the operability and readiness of their troops, and his command ability. Eventually, the exercise was successfully completed, and Sigui battalion proved its capability to conduct an autonomous coordinated maneuver at combined arms battle group level, in the frame of an offensive led by armed elements. Two Mirage 2000 fighter aircrafts of the French force Serval were also involved in the exercise, as part of the evaluation of battalion’s TACP teams (tactical air control patrol).

 

Sigui battalion will have its end of training ceremony next Saturday, when the Malian military will be officially accredited by EUTM Mali mission.

 

Reportage photos

Exercice final du bataillon Sigui, GRAD 2M

Exercice final du bataillon Sigui, GRAD 2M

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 17:45
135 Casques bleus chinois sont arrivés à Bamako


05.12.2013 par P. CHAPLEAU lignes de défense
 

L'ambassadeur de Chine au Mali, Cao Zhongming, a accueilli mercredi soir 135 militaires chinois qui ont été dirigés vers l'hôtel Olympe. Leur arrivée n'est pas anecdotique et elle méritait bien d'être signalée alors que l'attention se tourne en ce moment davantage vers Bangui et la RCA. Ce groupe rassemble 35 sapeurs, 65 membres du service de santé et 35 autres militaires. 

chinse.jpg

Une grande partie de ce contingent va être déployé à Gao (lire mon dernier post à ce sujet en cliquant ici). 

Plus de photos (crédit:Xinhua/Diop) en cliquant ici et encore ici.

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 17:45
EUTM Mali : visite du sous-chef opérations de l’EMA

 

04/12/2013 Sources : EMA

 

Le 21 novembre 2013, le général de corps d’armée Didier Castres, sous-chef opérations de l’état-major des armées (EMA) s’est rendu auprès des militaires français participant à la mission européenne d’entrainement des forces armées maliennes (EUTM), sur le camp de Koulikoro.

 

Accueilli par le général Bruno Guibert, commandant la mission EUTM, le sous-chef opération a assisté à un exercice de contrôle de zone mené par les soldats maliens du bataillon « Sigui », troisième bataillon malien à être formé par les instructeurs d’EUTM.

 

Cet entraînement s’inscrivait dans un exercice se déroulant sur trois jours. Il avait pour objectif de mettre en pratique les savoir-faire acquis au cours de sept semaines de formation. Il s’agissait de confronter les militaires à des situations auxquelles ils pourront avoir à faire face après leur déploiement et de valider l'intégration et la coopération entre les différentes unités du groupement tactique interarmes (GTIA). C’est une des dernières étapes de la formation de bataillon "Sigui" avant l'exercice final et l'achèvement de l’instruction dispensée sous la responsabilité d’EUTM Mali.

 

Différents incidents ont ponctué les trois jours d’exercice : IED, attaques du point de contrôle par des rebelles ou infiltrations de nuit. Des situations mettant en application les cours de droit international humanitaire dispensés tout au long de leur entrainement ont également été simulées. Ces incidents spécifiques avaient pour objectif d’apprendre aux militaires maliens à gérer des situations imprévues, tout en menant leur action principale.

 

EUTM Mali a pour mission de former les unités combattantes des forces armées maliennes sur le camp d’entraînement de Koulikoro. Elle a également un mandat d’expertise et de conseil, assuré par le détachement de liaison et d’expertise (ALTF), destiné à appuyer la réorganisation de l’armée malienne.

 

Commandée par le général français Bruno Guibert, la mission européenne d’entraînement au Mali regroupe 550 militaires européens, de 23 nationalités différentes, dont 110 militaires français. Les militaires français sont  principalement issus de l’état-major de la 1re Brigade mécanisée de Chalons en Champagne et du 1er Régiment d’infanterie de Sarrebourg.

EUTM Mali : visite du sous-chef opérations de l’EMA
EUTM Mali : visite du sous-chef opérations de l’EMA
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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 21:55
Cérémonie de dissolution de la Brigade interarmes SERVAL 2

2 déc. 2013 Armée de Terre

 

Le 27 novembre 2013 s'est déroulée sur la place d'armes du 2e régiment étranger d'infanterie à Nimes la cérémonie de dissolution de la Brigade Interarmes SERVAL 2* présidée par le général d'armée Bertrand RACT MADOUX, chef d'état-major de l'armée de Terre.
Après la lecture de l'ordre du jour le général d'armée Bertrand RACT MADOUX et le général de corps d'armée Bertrand CLEMENT-BOLEE commandant des Forces Terrestres ont effectué une remise de plusieurs récompenses pour des actions effectuées au Mali.

 

* 2e REI, 3e Rama, 1er REC, 1er et 3eme RHC et du 1er TIR

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 20:50
Engagée au Mali et en Centrafrique, la France retire ses militaires du Kosovo

 

03.12.2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca (AFP)

 

La France a décidé de retirer ses derniers militaires, environ 300, qui participent à la force de l’Otan au Kosovo, la KFOR, en mettant en avant les impératifs de ses autres opérations, en particulier au Mali et en Centrafrique, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques, rapporte aujourd’hui l’AFP.

 

Le retrait de la France de la Kfor, se fera progressivement jusqu’en juin 2014 dans le cadre du processus régulier de renouvellement des effectifs de cette mission qui compte encore environ 5.000 hommes.

«Nous savons tous que la France a de nombreux engagements sur d’autres théâtres d’opération», a réagi à l’annonce du retrait de la France le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance à Bruxelles.

Elle «a contribué de manière significative à la Kfor» et «je crois que, sur la base du principe de solidarité, nous serons en mesure de combler le départ» des soldats français, a-t-il ajouté.

Alors que le Kosovo avait accédé à la pleine souveraineté, le 10 septembre 2012, la Kfor déployée par l’Otan en 1999 était alors passée en force de dissuasion, afin de pérenniser la stabilité et la sécurité de ce pays situé aux portes de l’Union européenne.

La KFOR participe au maintien d’un environnement sûr et sécurisé au profit de l’ensemble de la population du Kosovo, en coopération avec la Mission des Nations unies au Kosovo (MINUK) et la mission de l’Union européenne (EULEX), compétente, elle, dans les domaines de la police, de la justice et des douanes.

Présente dès le début de l’intervention menée par l’Otan, à partir de 1999, la France était toujours activement investie au Kosovo aux côtés de ses alliés.

 

Du 30 septembre au 3 octobre 2013, une délégation de l’inspection des armées (IDA), conduite par le général de division Pinel, adjoint au général inspecteur des armées, s’est rendue au Kosovo pour inspecter le contingent français de la KFO (Archives/EMA/Armée de terre française)

 

Cinquième contributrice de la Kfor, sur un total de trente nations, plus de 300 soldats français étaient aujourd’hui déployés sur ce théâtre, principalement au nord, ainsi que certains éléments insérés à l’état-major.

Les forces françaises avaient plus spécifiquement la responsabilité de la sécurité à des postes administratifs et frontaliers particulièrement sensibles, qu’ils soient officiels ou sauvages, de démanteler les barrages routiers, de monter des points de contrôle des véhicules, ainsi que d’effectuer des patrouilles.

Les forces françaises participaient ainsi à la lutte contre le terrorisme, en empêchant l’approvisionnement en armement et en explosifs des groupes extrémistes installés dans le nord du pays par la Serbie qui n’a jamais accepté l’indépendance du Kosovo jusqu’à la conclusion en avril 2013 d’un accord de normalisation par lequel la Serbie ne reconnaît toutefois pas formellement l’indépendance de ce qui reste, pour elle, une province serbe.

Paris a justifié son retrait par son implication au Mali, et prochainement en Centrafrique, qui sollicitent d’importants moyens en terme d’hommes et de matériel.

La France continuera cependant à participer à l’état-major de la Kfor, et sera prête à envoyer des renforts si la situation sécuritaire l’exigeait au Kosovo.

Certains pays, dont l’Allemagne, premier contributeur à la Kfor avec près de 700 militaires, mettent en garde contre un désengagement trop rapide alors que la situation reste «tendue» dans le nord du Kosovo, malgré la signature de l’accord de normalisation.

M. Rasmussen a donc insisté mardi sur la nécessité de maintenir «un niveau suffisant» de soldats de la Kfor «pour assurer le succès de l’accord entre Belgrade et Pristina».

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 17:45
Les Mécanos du Désert

Les Mécanos du Désert . Crédits ADC Gilles GESQUIERE

 

03/12/2013 Armée de Terre

 

Suivez le troisième mandat de l’opération Serval par l’intermédiaire de ceux qui la vivent de l’intérieur. Mécanos, pompiers, contrôleurs aériens…, rejoignez ceux qui soutiennent la force. Aujourd’hui, les mécaniciens du groupement tactique interarmes Korrigan sont à pied d’œuvre ! Les marsouins du 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa) composent la section de maintenance et de réparation, qui assure les interventions techniques de premier niveau.

 

Le voyant rouge de la direction vient de s’allumer. C’est mauvais signe. Le véhicule blindé léger doit retarder son départ en patrouille pour raison technique. Aux ateliers, un marsouin fait le tour du véhicule, vérifie les niveaux et rajoute du liquide de direction. « Avec ce mandat, nous faisons beaucoup de patrouilles et de reconnaissances. Le parc de véhicules fait l’objet d’une solide maintenance pour faire durer le matériel. Les unités ont pris l’habitude de venir nous voir systématiquement, même pour une petite panne. Nous traitons toujours leurs demandes pour éviter que le problème ne s’aggrave une fois sur le terrain », explique l’adjudant-chef François H.

 

Les fortes chaleurs du nord Mali sont un paramètre important dans l’organisation du travail. À près de 45°C, la tôle devient brûlante et il est impossible de travailler sur les véhicules. « Les roches sont coupantes comme des rasoirs et les fortes chaleurs constituent des conditions extrêmes pour les véhicules. Entre la rocaille et le sable, il y a énormément de crevaisons et de casse. Si les camions passent bien, c’est plus difficile pour les engins lourds, comme les blindés. Pourtant, ils sont indispensables sur ce théâtre d’opération. Nous avons donc une consommation énorme de pneus. Et nos prédécesseurs ont fait le même constat », ajoute l’adjudant-chef. Au Mali, trois jours de patrouilles dans le désert, en véhicules, se soldent par au moins deux crevaisons.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:56
La doctrine se penche sur l’opération Serval


02.12.2013 FOB
 

Le colloque de doctrine annuel de l’armée de Terre se tiendra ce mercredi 4 décembre  après-midi, à l’Assemblée nationale. Il traitera cette année de l’opération Serval: « Le retour de la manœuvre aéroterrestre dans la profondeur ». Une première table ronde retracera le succès de l’opération Serval et ses raisons, autours des acteurs importants de Serval: le Général Bertrand Clément-Bollée, commandant les Forces terrestres (CFT); le Général Bernard Barrera, ancien commandant de la 3e Brigade mécanisée (3e BM) et de la Brigade Serval ou du Général Didier Brousse, ancien commandant le la BFST (Brigade des Forces Spéciales Terre). La seconde partie se veut plus prospective et abordera les défis futurs, autours du Général Patrick Brethous, commandant le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) ou du Général Thierry Caspar Fille-Lambie, commandant la défense aérienne et les opérations aériennes (COMDAOA).

Organisé par le CDEF (Centre de Doctrine et d’Emploi des Forces) en partenariat avec la CEIS, ce colloque est placé sous le haut patronage du Président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone. Le général Ract Madoux, CEMAT (Chef d’État Major de l’Armée de Terre) y fera également une allocution.

Toutes les informations ici.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:45
Serval : Relève d’Etat-Major à Bamako

 

28 novembre, 2013 Guillaume Belan - FOB

 

L’Etat Major de Force 3 (EMF3) de Marseille va débuter en cette fin de semaine la relève de l’Etat Major de l’opération Serval au Mali (EMF1). Les personnels de l’EMF 3 formeront tout au long de l’année 2014 le cœur de l’état-major de Serval, assurant sa propre relève, à mi-mandat, soit dans 6 mois. 40 personnels de l’EMF de Marseille qui se sont entrainés depuis juin / juillet dernier, assureront le fonctionnement de l’Etat major qui a été redimensionné suite à la baisse de la présence française. L’Etat-Major de Serval est dorénavant de niveau tactico-opératif et regroupé à Bamako, avec une émanation à Gao. Arrivé le 30 novembre, l’EMF prendra la relève officiellement le 4 décembre. Les marseillais devront prendre le train en route des opérations qui continuent sur place et assurer la déflation d’effectifs tout en assurant la les synergies avec les 5000 soldats de la MINUSMA et l’armée malienne. La présence française doit passer de 2800 soldats présents aujourd’hui à 1000 soldats début 2014, tout en conservant la cohérence de son dispositif.

 

Des EMF hautement employés

 

Peu connus, les Etats-Majors de Force sont pourtant un pion fondamental des capacités C2 (Commandement et Contrôle) militaires françaises. Dotés de capacités globales bien supérieures à celles des états majors de brigade; conçus pour mener des opérations de niveau division (plusieurs brigades), les EMF offrent des fonctions cohérentes et développées, immédiatement projetables, comme la planification et la conduite des opérations interarmées ou multinationales, des capacités de renseignement ou d’appréhension de l’environnement particulièrement poussées (opérations d’influence…). Bref, des fonctions dont ne sont pas dotées les états-majors organiques. « L’EMF a un aspect couteau suisse, adaptable à toutes les guerres et répond au contrat opérationnel du Livre Blanc » expliquait le commandant de l’EMF3, le général Philippe Pontiès à une délégation de journaliste ce lundi. Ce qui explique que ces EMF soient très sollicités: pour les opérations (Liban, Afghanistan, Mali…) ou pour les exercices : Guibert, Gulf Falcon au Qatar ou encore Iron Triangle avec les britanniques dès la semaine prochaine, qui verra la projection de 60 personnes de l’EMF3 en Cornouailles…, voire des activités d’animation et de certification d’autres Etats-Majors. 2014 sera donc une année de projection pour l’EMF3, qui, à tour de rôle avec l’EMF1 de Besançon, assure une année de préparation et d’alerte et une année de projection. Même l’année dernière où l’EMF3 était en préparation opérationnelle, 30% de ses effectifs étaient projetés. Ils vont passer à plus de 80% l’année prochaine, alors que l’EMF de Besançon va lui passer en année de préparation et d’alerte.

 

Or, la préparation opérationnelle est primordiale : « 90 jours d’entrainement par an et par homme constitue le seuil en deçà duquel on ne peut pas aller sans remettre en cause la qualité » assure le général Pontiès. Des EMF en surchauffe ? Constitué de 350 personnels, le fort taux de projection (pas loin de 30% en année de préparation alors que ce taux doit-être de 20%) est compensé par un recours important à la réserve « un moyen d’assurer la permanence de l’Etat-Major » explique le commandant de l’EMF3. 70 officiers réservistes assurent des mandats de trois mois à l’EMF3.

 

Ce sur-engagement des EMF s’explique aussi par la dissolution de deux EMF sur les quatre que comptait l’armée française il y a quelques années. Et même si le cœur des compétences et certains personnels des EMF dissouts ont été reversés dans les EMF restants, reste aujourd’hui que les deux EMF de Marseille et Besançon, jouant en alternance, sont hautement employés.

 

« Ce système à deux temps des EMF fonctionne bien, mais nous n’avons plus de gras, que du muscles et des os. Aujourd’hui, on ne peut pas tailler dans ce muscle sans revoir à la baisse nos ambitions » prévient le général commandant l’EMF3. L’armée britannique, qui a complètement abandonné son système état-major de niveau Division après l’Irak s’en mord aujourd’hui les doigts, ayant perdu de nombreuses compétences sur des fonctions transverses (logistique, renseignement…) et vient aujourd’hui taper à la porte des français pour tenter de les récupérer…

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:45
20 novembre 2013 - GTIA Korrigan

 

20.11.2013 Crédit : EMA / armée de Terre

20 novembre 2013, 9h33, dans la région d’Amakouladji, à 40 km au nord-est de Gao, un sapeur du GTIA Korrigan fouille une cavité à la recherche de munitions et d’armes cachées par des groupes terroristes.
Entre le 20 et le 23 novembre, au cours d’une opération de fouille la compagnie VBCI du GTIA Korrigan a découvert près de 80 fusées de roquettes et une soixantaine d’obus.
Environ 2800 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leur mission visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en accompagnant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:45
Nord du Mali: un kamikaze se fait exploser près d'une position de l'ONU

 

02 décembre 2013 13h32 Romandie.com (AFP)

 

BAMAKO - Un kamikaze s'est fait exploser dans la nuit de samedi à dimanche près d'une position de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, à Ménaka (nord-est), sans faire d'autre victime, a-t-on appris de sources militaires.

 

Selon le porte-parole de l'état-major de l'armée française, Gilles Jaron, l'attaque visait un bataillon nigérien de la Minusma de quelque 500 à 700 hommes, dans lequel figure uniquement un détachement de liaison et d'appui de 24 soldats français.

 

Un haut responsable de l'armée malienne avait auparavant affirmé à l'AFP que le kamikaze visait une position de l'armée française, dans la ville de Ménaka. Les troupes françaises ont détecté sa présence et dans la précipitation, l'homme a actionné sa ceinture (d'explosifs), se tuant mais sans faire d'autre victime, avait-il ajouté.

 

La ville de Ménaka est située à environ 300 km à l'est de Gao, la plus grande ville du nord du Mali.

 

Au moins deux autres kamikazes, complices de celui qui a été tué et qui apparemment devaient prendre part à l'attaque, ont pris la fuite, a ajouté la source militaire malienne.

 

Deux habitants de Ménaka, interrogés par l'AFP, ont affirmé avoir vu dimanche un hélicoptère de l'armée française qui volait dans le ciel de cette ville, par mesure de sécurité.

 

Les jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui ont occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, en ont été en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine qui a débuté le 11 janvier et est toujours en cours.

 

Toutefois, des groupes résiduels parviennent à y mener de manière régulière des actions contre les armées malienne et étrangères présentes dans la région.

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 12:55
Défense : ce que vont coûter les interventions extérieures de la France en 2013

Les surcoûts de l'opération Serval au Mali sont estimés à 647 millions d'euros pour 2013.

 

02/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

1,25 milliard d'euros, ce sont les surcoûts des opérations extérieures (Mali, Afghanistan...) qui vont peser sur le budget en 2013.
 

C'est un record depuis dix ans. Même au plus fort des opérations en Afghanistan en 2011 (1,24 milliard d'euros), la France n'avait jamais autant dépensé pour les opérations extérieures (OPEX) décidées par les autorités politiques : 1,25 milliard d'euros (contre 817 millions en 2012), selon le rapport sur les crédits du budget de l'Etat ouverts par décret d'avance de la Cour des Comptes, qui a critiqué la budgétisation des OPEX. Des chiffres communiqués à la Cour par la direction des affaires financières du ministère de la Défense. Un montant qui se situe bien au dessus de la moyenne des dix dernières années, dont les surcoûts s'élèvent autour de 800 millions d'euros.

Et encore, les sages de la rue Cambon s'inquiétaient lors de la rédaction du rapport d'une possible intervention en Centrafrique. "La situation en Centrafrique soulève des interrogations", écrivent-ils. Ils avaient bien raison. Car la France, qui dispose déjà d'un contingent de 410 hommes sur place, va renforcer son dispositif à Bangui en augmentant d'au moins un millier de militaires. Ce qui va alourdir d'autant la facture pour 2013.

 

650 millions pour le Mali

Les surcoûts de l'opération Serval au Mali sont estimés à 647 millions d'euros pour 2013. Cette opération "devrait se poursuivre dans un format supérieur à celui prévu initialement", explique la Cour des Comptes. Elle constate que le retrait d'Afghanistan continue à se traduire par des coûts élevés (259 millions d'euros en 2013).

De ce fait, les montants budgétés dans le projet de loi de finances 2014 "pourraient être dépassés", estime la Cour des Comptes. Le ministère de la Défense a provisionné 450 millions d'euros l'année prochaine (contre 630 millions ces trois dernières années). Il est à prévoir que fin 2014 un décret d'avance ouvrira à nouveau des crédits pour financer les OPEX de 2014. Ce qui donnera encore une belle empoignade entre Bercy et l'hôtel de Brienne.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 23:45
Mali: attentat-suicide près d'une position française, aucune victime sauf le kamikaze (1er Déc)

 

01 décembre 2013 19h42 Romandie.com (AFP)

 

BAMAKO - Un kamikaze s'est fait exploser dans la nuit de samedi à dimanche près d'une position de l'armée française à Ménaka, dans le nord du Mali, sans faire d'autre victime, ont indiqué des sources militaires malienne et française.

 

Le kamikaze visait une position de l'armée française, dans la ville de Ménaka. Les troupes françaises ont détecté sa présence et dans la précipitation, l'homme a actionné sa ceinture (d'explosifs), se tuant mais sans faire d'autre victime, a déclaré à l'AFP un haut responsable de l'armée malienne, joint au téléphone dans le nord du Mali.

 

L'information a été confirmée par le service de communication de l'opération Serval, la force militaire française dans le nord du Mali, mais partiellement démentie dans la soirée par le ministère français de la Défense, selon qui l'attaque visait un bataillon nigérien de la force de l'ONU au Mali.

 

La ville de Ménaka est située à environ 300 km à l'est de Gao, la plus grande ville du nord du Mali.

 

Au moins deux autres kamikazes, complices de celui qui a été tué et qui apparemment devaient prendre part à l'attaque contre les troupes françaises, ont pris la fuite, a ajouté la source militaire malienne.

 

Le kamikaze s'est fait exploser à distance d'une position française à Ménaka. Nous ne comptons aucune (perte) dans nos rangs, a affirmé la source militaire française de Serval, qui a précisé que l'auteur de l'attentat-suicide avait été détecté à l'avance.

 

Peut-être que le kamikaze avait d'autres complices qui ont pu s'échapper, a ajouté la même source.

 

Dimanche dans la soirée, le ministère français de la Défense a fourni une version différente des faits.

 

Selon le porte-parole de l'état-major français Gilles Jaron, l'attaque visait un bataillon nigérien de la Minusma (Force de l'ONU au Mali) de quelque 500 à 700 hommes, dans lequel figure uniquement un détachement de liaison et d'appui de 24 soldats français.

 

Deux habitants de Ménaka, interrogés par l'AFP, ont affirmé avoir vu dimanche un hélicoptère de l'armée française qui volait dans le ciel de cette ville, par mesure de sécurité.

 

Les jihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique, qui ont occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, en ont été en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine qui a débuté le 11 janvier et est toujours en cours.

 

Toutefois, des groupes résiduels parviennent à y mener de manière régulière des actions contre les armées malienne et étrangères présentes dans la région.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 23:45
A Gao, la Chine et les Pays-Bas vont déployer des blindés, des drones et des hélicoptères Apache

 

01.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Le contingent chinois de la Minusma (395 hommes), dont l'arrivée à Bamako ne devrait pus tarder, gagnera Gao (est) où il assurera, entre autres missions, la protection des troupes (370 militaires), des drones (Raven ou/et ScanEagle) et des hélicoptères Apache que les Pays-Bas vont déployer en début d'année. C'est en tout cas ce qu'ont annoncé plusieurs élus hollandais (dont le ministre des Affaires étrangères. Cliquer ici pour écouter son interview) au cours des derniers jours.

Le déploiement hollandais doit commencer en tout début d'année prochaine.

Selon le ministère de la Défense des Pays-Bas, 90 soldats des forces spéciales seront déployés, ainsi que 30 policiers, 60 militaires chargés de la mise en œuvres des 4 Apache, 128 soldats pour le soutien et 70 spécialistes du renseignement et de la guerre électronique.

Ces derniers soldats seront équipés de drones de type ScanEagle ou Raven (une demande de l'Onu) et assureront une veille aéroportée, comme l'a confirmé la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert.

Ce déploiement confirme l'évolution de la posture onusienne, évolution déjà notée au Kivu où la capacité offensive de la force locale est désormais évidente (artillerie, hélicoptères de combat, drones). Au Mali, les petits contingents chinois ou néerlandais affichent des moyens égaux à ceux de leurs camarades sud-africains ou tanzaniens de RDC. Il ne faudrait pas, cependant, que ces moyens ne servent qu'à assurer la "force protection" des casques bleus, une protection robuste mais qui ne peut pas être sans effet positif sur la sécurisation de l'environnement civil.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 17:45
AH-64D de la force aérienne hollandaise engagé dans l’exercice CJPRSC à Cazaux, le mois dernier photo F. Lert FOB

AH-64D de la force aérienne hollandaise engagé dans l’exercice CJPRSC à Cazaux, le mois dernier photo F. Lert FOB

 

1 decembre 2013 news.abamako.com (ouest-France)

 

A Gao, Chinois et Néerlandais vont déployer des blindés, des drones et des hélicoptères Apache. Le contingent chinois de la Minusma (395 hommes), dont l’arrivée à Bamako ne devrait pus tarder, gagnera Gao (est) où il assurera, entre autres missions, la protection des troupes (370 militaires), des drones (Raven ou/et ScanEagle) et des hélicoptères Apache que les Pays-Bas vont déployer en début d’année. C’est en tout cas ce qu’ont annoncé plusieurs élus hollandais (dont le ministre des Affaires étrangères. Cliquer ici pour écouter son interview) au cours des derniers jours. Le déploiement hollandais doit commencer en tout début d’année prochaine (cliquer sur l’image ci-dessous pour l’agrandir).

 

Selon le ministère de la Défense des Pays-Bas, 90 soldats des forces spéciales seront déployés, ainsi que 30 policiers, 60 militaires chargés de la mise en œuvres des 4 Apache, 128 soldats pour le soutien et 70 spécialistes du renseignement et de la guerre électronique.

Ces derniers soldats seront équipés de drones de type ScanEagle ou Raven (une demande de l’Onu) et assureront une veille aéroportée, comme l’a confirmé la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert.

 

Ce déploiement confirme l’évolution de la posture onusienne, évolution déjà notée au Kivu où la capacité offensive de la force locale est désormais évidente (artillerie, hélicoptères de combat, drones). Au Mali, les petits contingents chinois ou néerlandais affichent des moyens égaux à ceux de leurs camarades sud-africains ou tanzaniens de RDC. Il ne faudrait pas, cependant, que ces moyens ne servent qu’à assurer la "force protection" des casques bleus, une protection robuste mais qui ne peut pas être sans effet positif sur la sécurisation de l’environnement civil.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 12:45
Mali: le MNLA reprend la “guerre”

 

29 novembre, 2013 – BBC Afrique

 

La rébellion touareg a annoncé qu'elle reprenait la guerre contre l'armée malienne, en riposte aux incidents de la veille à l'aéroport de Kidal, dans le nord du Mali.

 

"Là où on trouvera l'armée malienne, on lancera l'assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées", a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA.

 

"Ce qui s'est passée est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre", a affirmé M. Maïga.

 

Jeudi, quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l'aéroport de Kidal, poussant le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, qui devait s'y poser, à faire demi-tour.

 

D'après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux.

 

Selon le MNLA, les tirs "à balles réelles", "sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement", ont fait un mort et cinq blessés .

 

Pour le gouvernement malien, ses troupes, "prises à partie par des éléments incontrôlés", ont procédé à des "tirs de sommation" après avoir essuyé "des jets de pierre et des tirs d'armes".

 

La MINUSMA appelle à la retenue

 

La MINUSMA, la force de l’ONU au Mali, a invité vendredi à la retenue et à la reprise des discussions entre Bamako et la rébellion.

 

Mais le MNLA accuse les autorités maliennes de "violer les accords de Ouagadougou”.

 

Les mouvements rebelles touareg avaient signé en juin à Ouagadougou un accord de paix avec Bamako visant à permettre l'organisation de la présidentielle de juillet à Kidal, ville sous contrôle des groupes armés touareg.

 

Les relations entre les deux parties se sont envenimées ces dernières semaines, malgré la tenue le week-end dernier du premier tour des élections législatives, qui se sont convenablement déroulées dans le nord du Mali.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 17:36
Serval : point de situation du 27 novembre 2013

 

29/11/2013 16:25 Sources EMA

 

Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 21 novembre 18h00 jusqu’au jeudi 28 novembre, 18h00.

 

Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec environ 90 sorties, dont environ 45 effectuées par les avions de chasse. Une trentaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport et une quinzaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

 

Depuis le 22 novembre, la force Serval poursuit les opérations contre les groupes armés terroristes (GAT) principalement dans le grand Gao.

 

Le premier tour des élections législatives s’est déroulé le 24 novembre dans tout le pays. Ce scrutin s’est déroulé avec succès sans incidents majeurs. Il a mobilisé l’ensemble des forces de sécurité maliennes ainsi que les bataillons de la MINUSMA.

 

En poursuivant ses missions de lutte contre les GAT, la force Serval a indirectement contribué au bon déroulement de ces élections dans lesquelles elle s’est plus spécifiquement impliquée grâce à son dispositif de DLA et DAO qui s’est tenu en appui des unités de la MINUSMA et des FAMA. Deux sections de la force Serval se sont tenues en soutien plus direct des forces de sécurité maliennes, dans les villes de Abeibara et Tinessako.

 

Environs 2800 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

 

Serval : point de situation du 27 novembre 2013
Serval : point de situation du 27 novembre 2013
Serval : point de situation du 27 novembre 2013
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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:45
Malian fugitive 'Cheibani' recaptured by French troops

 

28 November 2013 BBC Africa

 

A Malian man who escaped from prison in Niger where he was serving a sentence for killing four Saudi tourists, and allegedly assassinated a US diplomat has been recaptured, officials say.

 

French soldiers arrested Alhassane Ould Mohamed, also known as "Cheibani", in northern Mali on Tuesday.

 

He was among 22 prisoners who escaped from jail in June during an attack by suspected Islamist militants.

 

Following the mass breakout, the US unsealed an indictment for his arrest.

 

It said he was wanted for the murder of US diplomat William Bultemeier who was shot in Niger's capital, Niamey, as he left a restaurant with colleagues in December 2000.

 

A reward of $20,000 (£12,235) was also announced in September for information leading to his capture.

 

He was serving a 20-year sentence in Niger for the murder of four Saudi citizens who were travelling with a Saudi prince on a hunting trip in 2009.

 

Mali's chief prosecutor Daniel Tessougue said that Cheibani, sometimes also called Cheibane Ould Hama, was arrested with three other people, the Associated Press news agency reports.

 

According to the Reuters news agency, Niger's Justice Minister Marou Mohamed said Cheibani was captured in a hideout between the towns of Gao and Kidal following a tip-off from Niger security officials.

 

French forces, along with troops from West Africa, helped oust al-Qaeda in the Islamic Maghreb militants and their allies from northern Mali earlier this year.

 

They had occupied the vast desert area in the wake of the chaos that followed a coup in March 2012.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 21:45
Arrestation du Malien Chébani par des soldats français au Nord-Mali

 

28 novembre, 2013 – BBC Afrique

 

Le Niger a confirmé l’arrestation cette semaine par les soldats français d’Alassane Ould Mohamed, alias Chébani, dans le nord du Mali.

 

Ce Malien avait été condamné pour assassinats de quatre Saoudiens et d’un Américain, et s’était évadé en juin dernier d’une prison de Niamey, avec d’autres prisonniers, dont des membres de Boko Haram.

 

Le ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou, a confirmé jeudi son arrestations par les forces françaises.

 

Le procureur général de la Cour d’appel de Bamako, Daniel Tessougé, a également confirmé l’arrestation, quelque part entre Gao et Kidal au Mali.

 

Chébani, un membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, a été condamné pour plusieurs assassinats.

 

Il est accusé d'avoir, fin décembre 2000, tué William Bultemeier, l'attaché de défense américain au Niger qui sortait d'un restaurant de Niamey.

 

Il est également accusé d'avoir en 2009 participé à l'attaque d'un convoi d'un prince saoudien, du côté nigérien de la frontière avec le Mali, au cours de laquelle quatre accompagnateurs du Saoudien ont été tués.

 

Il sera ensuite arrêté à Gao, et quelques mois plus tard, livré au Niger, condamné par la justice nigérienne à 20 ans de prison en mars 2012, avant de s'évader de la prison civile de Niamey en 1er juin.

 

Il est egalement recherché par les Etats-Uni, qui lancé un mandat d’arret à son encontre en septembre.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 21:45
Coopération militaire : Les Pays-Bas au chevet du Mali

 

28 nov 2013 Mali-Actu

 

Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, a reçu cet après-midi à Koulouba une délégation ministérielle de haut niveau du Royaume des Pays-Bas. La délégation comprenait le ministre des Affaires Etrangères et son collègue de la Défense, respectivement SEM Frans TIMMERMANS et M. Jeanine HENNIS-PLASCHAERT.

 

D’autres personnalités néerlandaises étaient aussi du déplacement à Koulouba dont Maarten BROUWER, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, et le Général Tom MIDDENDORP, Chef de la défense néerlandais.

 

Les compatriotes de Bert Koenders, le patron de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’engagent à déployer environ 400 hommes au Mali pour appuyer les forces internationales.

 

Le Royaume des Pays-Bas a aussi décidé de mettre à la disposition de la MINUSMA 4 hélicoptères dédiés à la recherche du renseignement.

 

Ces annonces ont été saluées par le Chef de l’Etat qui a exprimé sa profonde gratitude au gouvernement et au peuple néerlandais.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 12:45
Mali : 200 bombes larguées depuis janvier

 

27/11/2013 Par Guillaume Steuer – Air & Cosmos

 

Plus de 200 bombes ont été larguées au-dessus du Mali par les avions de combat français depuis le lancement de l'opération Serval en janvier dernier, a indiqué cet après-midi un officier de l'armée de l'Air à l'occasion de la conférence "Delivering Precision Effects in a Complex Environment", organisée par la 3AF du 27 au 29 novembre, à Paris.

 

Le lieutenant-colonel Viaud a par ailleurs souligné que plus de 6.000 heures de vol avaient été accumulées par les chasseurs-bombardiers français sur ce théâtre d'opérations. Pour l'heure, trois Mirage 2000D restent encore déployés à Bamako, tandis que six Rafale B/C sont en place à N'Djamena, au Tchad, pour agir sur le Mali en cas de besoin. Aucun tir de bombe n'aurait toutefois été nécessaire sur ce théâtre depuis le début du mois de septembre.

 

 

photo ADC O. Dubois Armée de Terre

photo ADC O. Dubois Armée de Terre

Parallèlement, le lieutenant-colonel Beutter a livré le bilan de l'Aviation légère de l'armée de Terre (Alat) pour cette même opération. D'après l'officier, les hélicoptères de l'armée de Terre auraient tiré 3.330 obus, 22 missiles antichar HOT (mis en oeuvre par les Gazelle) ainsi que 180 roquettes.

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