Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 18:55
crédits DCSSA

crédits DCSSA


21/11/2015 par DCSSA

 

Suite aux attentats du 13 novembre à Paris, les hôpitaux militaires ont mis en pratique leur savoir-faire dans le domaine de la médecine de guerre au profit des victimes.

 

Bégin, 22h30. L’hôpital décide d’activer le plan blanc suite aux attentats qui frappent la capitale. Les équipes soignantes sont appelées en renfort. Des médecins réservistes, mais aussi des soignants des hôpitaux de Paris qui habitent tout près se présentent spontanément pour prêter main forte. En 45 minutes, 48 médecins et 25 paramédicaux sont mobilisés, la salle des urgences est entièrement reconfigurée. La préparation et l’anticipation seront cruciales cette nuit-là.

Les premières victimes en urgence absolue arrivent à 23h50. Entre minuit et 1 heure, il y a 31 blessés balistiques enregistrés. Les équipes médico-chirurgicales de Bégin sont rôdées à la prise en charge de ces plaies complexes. Le plan MASCAL (massive casualties) mis en œuvre en opérations extérieures pour faire face à un afflux de blessés est appliqué : triage, catégorisation des blessés, examens, puis passage en chirurgie où est appliqué le damage control pour sauver un maximum de vies. « La catégorisation rapide et efficace des blessés a été la clé pour la régulation des urgences » explique le MCS Vincent, chirurgien viscéraliste. Cinq blocs opératoires tournent simultanément. Des gestes maintes fois répétés lors de formations spécifiques aux médecins militaires, puis en réalité lors des opérations extérieures, sont effectués.

Une équipe mobile de soutien psychologique est rapidement constituée. Elle se déplace dans les différents services auprès des blessés et des familles, pour leur apporter un réconfort, les rassurer, les écouter et les aider à mettre des mots sur les images d’horreur. L’équipe intervient aussi auprès du personnel soignant. L’objectif : le préserver. Outre les débriefings collectifs, chacun va bénéficier d’un suivi personnalisé dans les jours à venir.

Les opérations au bloc ont continué jusqu’ au samedi 23h. Bégin a pris en charge 41 victimes. L'hôpital Percy en a soigné dix-sept. « Faire face à la mort est le propre de l’urgentiste. L’expérience militaire permet dans ce cas de figure d’avoir des repères qui permettent de garder son sang-froid » explique le MC Eric, chef du service des urgences de l’HIA Bégin. « Malgré l’afflux de blessés sur une courte période, chacun savait précisément ce qu’il avait à faire. Tout s’est déroulé dans la sérénité. Tous les patients ont eu une chance » ajoute-t-il.

D’autres victimes, indirectes ou psychologiques, se sont présentées les jours suivants. Le personnel soignant répond encore présent. L’HIA s’est reconditionné, a complété ses stocks et se tient à nouveau prêt.  « C’est notre devoir à la fois de médecin et de militaire d’être présent pour la population française. Les Parisiens ont besoin de nous. Nous serons là H24 », conclut le MC Eric.

Le coeur de métier des médecins militaires est le soutien des soldats sur  le territoire national et en opérations extérieures. Ils sont déployés au plus près des combats et opèrent si nécessaires dans des antennes chirurgicales, installées sous tente, en environnement souvent hostile, comme en Afghanistan ou au Mali. La volonté du service de santé des armées est de toujours offrir aux blessés la meilleure chance de survie et de récupération fonctionnelle.

Le service de santé des armées en opérations extérieures : une chaîne de soins continue et permanente

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 07:25
FAG : Module d’accueil de santé

 

05/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Sans l’efficacité du service de santé en Guyane, les Forces armées en Guyane (FAG) ne seraient pas en mesure de remplir leurs missions. L’environnement équatorial de la Guyane impose une certaine adaptation aux militaires du Service de santé des armées (SSA) arrivant de métropole.

 

Les 24 et 25 septembre 2015, les auxiliaires sanitaires et infirmiers ainsi que le personnel récemment arrivé en Guyane ont participé au module d’accueil du centre médical interarmées de Kourou. Le but de cette formation est de leur permettre de remplir rapidement leurs fonctions pour les  FAG dans l’environnement particulièrement hostile de la Guyane.

 

Le module débute par deux matinées d’information sur les principales pathologies rencontrées en Guyane, ainsi que sur les particularités du soutien santé opérationnel en forêt équatoriale (délais et procédure d’évacuation sanitaire, travail en configuration isolée et en environnement hostile, comme dans le cadre de l’opération Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal).

 

Les stagiaires ont ensuite été mis en conditions réelles pendant une demi-journée d’épreuves en forêt, au cours de laquelle ils ont mis en application les techniques de secourisme de combat des niveaux 1 à 3. Ils ont été confrontés à trois cas concrets et un MASCAL [1] ce qui leur a permis de mesurer les difficultés et les exigences du soutien en forêt équatoriale qui impose parfois de poursuivre la mission en autonomie, malgré les blessés et l’isolement. Dans de telles conditions, les hommes et les femmes du service de santé doivent démontrer d’excellentes capacités d’orientation et de résistance physiques et poursuivre leur tâche quoiqu’il advienne à l’aide d’un matériel réduit au strict minimum.

 

A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’État dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent sur un territoire rendu exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.

 

[1]MASCAL : massiv casualties – plan d’urgence avec prise en charge massive de victimes

Partager cet article
Repost0
26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 07:30
photo EMA

photo EMA

 

04/08/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 28 juillet 2015, la Force Commander Reserve (FCR) a simulé dans l’enceinte du camp de Dayr Kifa un exercice MASCAL, mettant en scène l’explosion d’un missile Milan à l’intérieur d’un véhicule blindé léger (VBL). Les blessés fictifs ont été pris en charge par les différentes équipes médicales arrivées sur zone avec l’appui d’une équipe d’alerte comprenant les prévôts et les pompiers.

 

Le plan MASCAL (Mass Casualties) est une procédure déclenchée pour faire face à un afflux massif de blessés sur un théâtre d’opération extérieure. Un incident est qualifié de MASCAL dès que le nombre de blessés dépasse les capacités de prise en charge du poste médical concerné. La mise en œuvre de cet exercice consistait à entraîner le poste médical de l’unité, le centre opérations, la cellule de crise et tous les acteurs du contingent français. Les équipes ont coordonné leurs efforts pour secourir les victimes fictives et organiser leur évacuation vers les hôpitaux libanais les plus proches. Les plus gravement touchés ont été évacués par hélicoptère.

 

Suite de l’article

photo EMA
photo EMA
photo EMA

photo EMA

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 17:50
Kosovo : exercice MASCAL à Novo Selo

 

 

29/11/2013 Sources : EMA

 

Le 27 novembre 2013, les équipes médicales française, américaine et marocaine déployées sur le camp Maréchal de Lattre de Tassigny à Novo Selo ont mené un exercice de sauvetage et d’évacuation MASCAL (Mass Casualities).

 

L’exercice a simulé des tirs ennemis effectués depuis l’extérieur du camp blessant trois soldats, un Américain, un Français et un Marocain. Appuyés par la garde danoise, les militaires français ont sécurisé la zone et armé les différents postes de combats. Les équipes médicales ont ensuite assuré l’assistance et demandé un renfort aérien.

 

Un incident est qualifié de MASCAL dès que le nombre de blessé dépasse les capacités de prise en charge du poste médical concerné. Le plan MASCAL est alors activé par la KFOR pour permettre le renforcement des moyens médicaux par les autres unités de la force. Il commence avec le déclenchement d’une alerte et l’évaluation des moyens nécessaires par la première équipe médicale intervenant sur place. Pendant cette phase, le poste médical est transformé pour accueillir un grand nombre de victimes, et l’ensemble de la chaîne médicale de la KFOR est pré-alertée. Les blessés sont pris en charge par les différentes équipes médicales arrivées sur zone, avec l’appui d’une équipe d’alerte comprenant du personnel de l’élément de soutien national, les prévôts et les pompiers. Ils sont ensuite évacués vers le rôle 1 (poste médical avancé) pour être pris en charge. Les plus gravement touchés seront évacués par hélicoptère vers l’hôpital médicochirurgical (rôle 3) de la KFOR, à Prizren.

 

Cette mise en scène a permis de coordonner les moyens d’action et de communication entre forces alliées. Le plan MASCAL a été l’occasion de contrôler les délais réels d’intervention et de coordonner le travail des équipes évoluant dans un environnement multinational.

 

La KFOR participe au maintien d’un environnement sûr et sécurisé au profit de l’ensemble de la population du Kosovo, en coopération avec la Mission des Nations unies au Kosovo (MINUK) et la mission de l’Union européenne (EULEX). Environ 320 militaires français sont engagés dans l’opération TRIDENT, nom de la participation française à la KFOR, avec une unité de manœuvre (l’EEI) et un élément de soutien national.

Kosovo : exercice MASCAL à Novo Selo
Kosovo : exercice MASCAL à Novo Selo
Kosovo : exercice MASCAL à Novo Selo
Kosovo : exercice MASCAL à Novo Selo
Partager cet article
Repost0
29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:35
Afghanistan : exercice MASCAL pour le Rôle 3 de KAIA

25/10/2013 Sources : EMA

 

Le 11 octobre 2013, la nouvelle équipe médicale du Rôle 3 de l’hôpital militaire de l’aéroport international de Kaboul (KAIA) se sont exercées à la mise en œuvre du plan Mascal (Mass Casualty).

 

Le plan MASCAL est une procédure déclenchée pour faire face à un afflux massif ou saturant de blessés. Sa mise en œuvre relève de la responsabilité du médecin-chef du Rôle (2 ou 3). Il prend en compte non seulement le nombre de victimes annoncé, mais également la gravité ou la catégorisation des blessés.

 

17h30 - l’exercice a été déclenché par le médecin-chef du Rôle 3. Quatre blessés dont deux graves sont attendus de façons imminentes. L’ensemble des quatre-vingt dix membres de l’hôpital militaire est mobilisé.

17h40 - briefing. Le médecin chef informe le médecin urgentiste et les brancardiers des cas attendus.

17h48 - arrivée des blessés. Ceux dont le pronostic vital n’est pas en jeu sont immédiatement orientés dans un box, afin de libérer la place.

Dès l’arrivée des blessés graves, le médecin urgentiste prend connaissance des informations inscrites sur la fiche médicale rédigé par le groupe médical de l’avant. Après une analyse rapide, les deux blessés sont orientés vers un box d’urgence.

 

17h53 - les radiographies sont faites. Un premier blessé, pris en charge par une équipe constituée de personnels Tchèques, Hongrois et des Bulgares part au bloc à 18h05.

18h08 - le pronostic vital du deuxième blessé est en jeu. Avant le départ au bloc, le patient est transféré vers le scanner.

18h09 - Le transfert sur la paillasse est une action délicate. Tout en prenant en compte les multiples lésions du patient, l’équipe doit apporter une attention particulière aux tubulures de perfusions et aux câbles du monitoring cardiaque.

18h15 - « Fin d’exercice ». Il faut reconditionner au plus vite le matériel pour être prêt, cette fois-ci, à faire face à une situation réelle.

 

Durant tout le déroulement de l’exercice, bloc-notes à la main et  un œil sur sa montre, un chirurgien-dentiste du Rôle 3 a tenu la « main courante » afin d’établir un compte rendu. Cette tâche est généralement remplie par un personnel de l’équipe, mais à l’occasion de cet exercice le dentiste, qui n’est pas sollicité dans sa spécialité, a permis à l’équipe de se concentrer sur les gestes et non sur la procédure.

 

Debriefing d’exercice - l’appréciation de situation est revenue au médecin-chef et aux différents chefs d’équipe qui évaluent la réactivité de l’équipe et les éventuels points perfectibles. Au final, l’ensemble des victimes a été pris en charge de manière adaptée et le bilan est positif. L’avis du médecin chef est bon : « L’ensemble du personnel a été très réactif, et même si quelques détails ont été revus à la fin de l’exercice, chacun a su trouver sa place et connaissait son rôle. Le déclenchement d’un tel plan n’est évidemment pas à souhaiter, mais nous sommes prêts si cela devait arriver ».

 

Le ROLE 3 de Kaboul est une structure multinationale sous direction française. Elle se compose de 111 personnes : 93 militaires français, 11 Tchèques, 5 Bulgares et 2 Hongrois. Cet hôpital médico-chirurgical est capable de déployer simultanément trois équipes chirurgicales. Ses missions sont en priorité le soutien aux forces de la FIAS (Force Internationale d’Assistance et de Sécurité). Il peut également  prendre en charge des  personnels des forces armées et de la police afghane. Il assure également le soutien aux différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que par tradition du service de santé des armées (SSA), l’aide à la population locale.

Afghanistan : exercice MASCAL pour le Rôle 3 de KAIAAfghanistan : exercice MASCAL pour le Rôle 3 de KAIA
Afghanistan : exercice MASCAL pour le Rôle 3 de KAIAAfghanistan : exercice MASCAL pour le Rôle 3 de KAIA
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 22:47
Afghanistan : déclenchement du plan MASCAL

20/09/2013 Sources : EMA

 

Le 10 septembre 2013, en fin d’après-midi, les équipes médicales de l’hôpital militaire de l’aéroport international de Kaboul (Rôle 3 KAIA) ont déclenché le plan MASCAL (mass casualties) suite à l’explosion d’un IED (improvised explosive device) au passage d’un bus faisant plusieurs victimes civiles.

 

Le médecin-chef du Rôle 3 de KAIA a été prévenu de l’arrivée imminente de blessés civils suite à une demande de coopération émanant du Rôle 2 américain situé près de Ghazni, au Sud-Ouest de Kaboul, où la prise en charge a débuté.

 

Rapidement, l’équipe médicale a été informée du nombre de victimes, du degré de gravité des blessures ainsi que des soins qui ont déjà été administrés par le Rôle 2 américain. Après concertation avec l’anesthésiste-réanimateur de garde, le médecin-chef de l’hôpital a décidé de déclencher le plan MASCAL qui prévoit le rappel de tout le personnel de l’hôpital pour faire face à un afflux saturant de blessés.

 

Très rapidement, le personnel médical a regagné son poste, préparant et vérifiant son matériel. Peu de temps après, deux hélicoptères Black Hawks transportant chacun trois blessés se sont posés sur l’aéroport, à moins de 200 mètres de l’entrée des urgences où le chirurgien viscéral et le réanimateur ont effectué, ce que les médecins appellent, le triage des blessés. Les différentes équipes médicales (française, tchèque, américaine et allemande) ont ensuite rapidement évalué la gravité des blessures des différents patients et par conséquent l’ordre de passage au bloc opératoire. Une heure et demie plus tard, deux patients étaient opérés au bloc chirurgical, un autre était placé en réanimation pour être opéré dès que possible et deux autres étaient hospitalisés. Le sixième est décédé peu de temps après son arrivée au Rôle 3.

 

Le plan MASCAL est une procédure mise en application pour faire face à un afflux massif ou saturant de blessés. Son déclenchement relève de la responsabilité du médecin-chef du Rôle (2 ou 3). Il prend en compte non seulement le nombre de victimes annoncé mais également la gravité ou la catégorisation des blessés.

 

Le Rôle 3 de Kaboul est une structure multinationale sous commandement français qui se compose d’une centaine de personnes. Environ 90 militaires français arment cet hôpital, la majorité appartenant au Service de santé des armées (SSA). Cet  hôpital médico-chirurgical est capable de déployer simultanément 3 équipes chirurgicales. Ses missions sont en priorité le soutien aux forces de la FIAS (Force Internationale d’Assistance et de Sécurité), mais il peut également  accueillir du personnel des forces armées et de la police afghane. Il assure également le soutien aux différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que l’aide à la population locale.

 

500 militaires sont chargés de poursuivre l’engagement français jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014, à travers notamment le commandement de l’aéroport de KAIA, le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical militaire français de KAIA, des missions de formation au profit de l’armée nationale afghane, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’ISAF et le commandement du laboratoire européen contre-IED.

Afghanistan : déclenchement du plan MASCAL
Afghanistan : déclenchement du plan MASCAL
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories