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14/12/2015 Sources : Etat-major des armées
Le 26 novembre 2015 à Rome, s’est tenue la première réunion Shared awareness and de-confliction in the Mediterranean (SHADE MED) sous la présidence d’EUNAVFOR MED, rassemblant les principaux acteurs de la Méditerranée centrale.
Qu’est-ce que le SHADE ?
Le SHADE est une assemblée basée sur le volontariat des acteurs d’une zone pour mieux échanger sur les actions respectives et se coordonner afin d’augmenter l’efficacité globale. Né dans l’Océan Indien fin 2008, co-présidé à tour de rôle par EUNAVFOR Atalanta, l’OTAN et la coalition Combined maritime forces (CMF), cette formule a prouvé son utilité. EUNAVFOR MED a donc mis en place une consultation identique en Méditerranée où autant d’acteurs se côtoient sur une plus petite zone.
Les acteurs en Méditerranée.
Au cours de cette première édition dont le thème était les flux migratoires par voie maritime, l’agence européenne FRONTEX a partagé son expérience sur le contrôle des trois grandes zones migratoires (entre le Maroc et l’Espagne ; entre la Libye et l’Italie et entre la Turquie et la Grèce). Les Italiens ont détaillé Mare Sicuro, opération italienne de protection de leurs intérêts au large de la Libye. Les représentants d’armateurs ont évoqué les problèmes économiques, sécuritaires et logistiques rencontrés par leurs navires à très faible équipage à recueillir des migrants.
Quel avenir ?
En conclusion de cette session, le contre-amiral Bléjean, vice-commandant de l’opération EUNAVFOR MED a insisté sur la vocation de SHADE à devenir un lieu d’échanges pratiques au niveau tactique pour confronter les expériences de chacun dans tous les domaines maritimes - contrôle des flux migratoires, lutte contre les trafics illicites et sécurité maritime.
11/12/2015 CNE Périer - DICOD
Mercredi 9 et jeudi 10 décembre 2015, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, a participé à la 11e réunion des ministres de la Défense des États membres de l’initiative « 5+5 Défense » qui se tenait à Tunis (Tunisie).
Mercredi 9 et jeudi 10 décembre 2015, Jean-Marc Todeschini a participé à Tunis à la 11e réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’initiative « 5+5 Défense ». Il représentait à cette occasion le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Enceinte de dialogue informel entre pays de la Méditerranée occidentale, créée en 1990, le Dialogue 5+5 regroupe la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, Malte ainsi que l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Dans ce cadre, l’Initiative « 5+5 Défense », créée en 2004, s’articule autour de quatre domaines de coopération : la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la formation/recherche, et la contribution des forces armées à la protection civile en cas de catastrophe majeure.
A l’occasion de ce déplacement, le secrétaire d’État a rappelé que le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée était capital dans la lutte contre Daesh et que la priorité en Libye était d’accompagner la formation d’un gouvernement d’union nationale. La coopération de défense franco-tunisienne reste par ailleurs essentielle dans la lutte contre le terrorisme. À la demande du président de la République, François Hollande, et afin de faire face aux menaces d’attentats, deux priorités majeures dans la coopération de défense ont été identifiées par une lettre d’intention signée en octobre 2015 : la coopération des forces spéciales dans le domaine de la formation, des exercices, de la préparation et de la manière de conduire des opérations ; la coopération renforcée dans le domaine du renseignement. Afin de renforcer ces deux axes, la France s’est engagée à hauteur de 20 millions d’euros sur deux ans.
« Notre mission est de démanteler les réseaux criminels fondés sur le désespoir des migrants et d’enrayer ainsi les pertes de vies humaines en mer. »
02/12/2015 Sources : Etat-major des armées
Le contre-amiral Bléjean est l’adjoint du commandant de l’opération EUNAVFOR MED Sophia. Inséré depuis le mois de juin 2015 au sein de l’état-major européen de niveau opératif à Rome, il a répondu à nos questions après cinq mois d’opérations.
Amiral, en quoi consiste l’opération EUNAVFOR MED Sophia ?
EUNAVFOR MED est une opération européenne qui a été lancée le 22 juin 2015 suite à la noyade en Méditerranée de 700 migrants le 18 avril 2015 au large de l’île de Lampedusa. Cette année encore, près de 150 000 migrants, en majorité Africains, ont rejoint l’Italie par la Méditerranée centrale dans des conditions périlleuses. 2 800 hommes, femmes et enfants y ont perdu la vie depuis le mois de janvier 2015. Cette vague migratoire, principalement au départ de Libye, est organisée par des réseaux criminels. Notre mission est de démanteler ces réseaux fondés sur le désespoir des migrants et d’enrayer ainsi les pertes de vies humaines en mer. Elle participe aussi indirectement à l’effort global de lutte contre le terrorisme en le privant d’un apport financier illégal dont il profite.
Pouvez-vous nous parler des différentes phases de cette opération ?
L’entrée sur le théâtre en phase 1 s’est faite par le recueil de renseignements, notamment auprès des migrants recueillis en haute mer. Depuis le 9 octobre 2015, la phase 2 permet en haute mer, la visite et la fouille des moyens utilisés par les réseaux criminels ainsi que l’appréhension des présumés passeurs. Une résolution du conseil de sécurité des Nations Unies a été votée en appui de cette phase active. Les phases suivantes, lorsque les conditions juridiques seront réunies, nous permettront d’agir au plus près des réseaux criminels, dans les eaux territoriales puis sur la bande côtière. Elles nécessiteront un accord et une coopération étroite avec les autorités libyennes et régionales ainsi qu’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Quels sont les moyens français impliqués dans cette opération et quel est son bilan à ce jour ?
La France participe à tous les niveaux et de façon importante à cette opération interarmées en déployant des militaires dans les états-majors opératifs et de force, ainsi qu’en mettant à disposition aéronefs et navires. Elle se situe également au deuxième rang pour la fourniture de renseignements opérationnels. Un Falcon 50 réalise des vols réguliers de surveillance et de recueil de renseignement en mer et le long des zones habituelles de départ des migrants. La frégate légère furtive Courbe ta été intégrée pendant sept semaines, en octobre et novembre 2015, dans la force Sophia. Elle y a démontré brillamment les capacités et les savoir-faire français. Depuis son lancement, l’opération a permis de sauver directement près de 6 000 migrants et de transmettre aux autorités italiennes une quarantaine de présumés passeurs ; le Courbet a pris part à ces actions.
Cet article est reposté depuis Le portail des forces navales de la Fédération de Russie.
Une seconde base aérienne russe en Syrie
La base aérienne de Sha'irat, près de Homs (Google Earth)
Alors que les relations entre Ankara et Moscou se détériorent depuis la destruction d'un Su-24M par l'aviation turque, la Russie accélèrerait les préparatifs pour rendre opérationnelle une seconde base aérienne dans la région de Homs. Selon le journal koweïtien Al-Raï, la Russie se préparerait à ouvrir une seconde base aérien
http://www.rusnavyintelligence.com/2015/12/une-seconde-base-aerienne-russe-en-syrie.html
20/11/2015 Armée de l'air
Le 11 novembre 2015 la Tunisie a accueilli l’exercice international de défense aérienne.
Pour cette édition 2015, la Tunisie a conduit l’exercice international de défense aérienne « Circaète » depuis la base aérienne « El Aouina » (Tunis). Cet exercice de sûreté aérienne de l’Initiative 5+5 de défense (voir encadré) a pour objectif de coordonner les actions contre une menace aérienne non militaire de type « Renegade » dans l’espace de la Méditerranée occidentale. Pour ce faire, les pays de l’initiative mènent des interceptions de l’avion classifié « Renegade » dans leurs espaces aériens respectifs ; les nations européennes, quant à elles, mettent en application leurs accords transfrontaliers.
Scénario
Un C130 tunisien a joué le rôle de plastron. Les patrouilles opérationnelles des différents pays survolés (Tunisie, Algérie, France, et Italie) se sont ainsi entraînées à son interception. Lors du survol de la France, la permanence opérationnelle de la base aérienne 115 d’Orange a fait décoller un Mirage 2000. Le chasseur français a été relevé par un Eurofighter italien au-dessus de l’Italie.
L’exercice « Circaète » a, une fois de plus, permis de conforter la confiance mutuelle entre les pays participants et de démontrer l’existence d’un réseau pérenne de surveillance et d’alerte avancée en Méditerranée.
L’initiative 5+5 de Défense késaco ?
L’initiative 5+5 de Défense, créée en 2004 par les ministres de la Défense de cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et de cinq pays de l’Union européenne (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal), vise à renforcer le dialogue, la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidentale.
L’exercice « Circaète » est la concrétisation de cette initiative et met plus particulièrement en œuvre les coordinations et les procédures en matière de lutte contre une menace aérienne terroriste.
Quelques évolutions
Cet exercice multinational a été mis en place en 2007 sous le nom de « AIR 2007 ». Il porte aujourd’hui le nom de « Circaète ». Organisé pour la première fois par la France en 2007, il est reconduit annuellement par un des dix pays de l’initiative selon un calendrier prédéfini.
18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)
PARIS (France) - Le porte-avions français Charles de Gaulle sera sur zone en Méditerranée orientale, prêt à engager ses avions en Syrie, à la fin de la semaine, a annoncé mercredi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Le groupe aéronaval dans son ensemble (porte-avions et bâtiments de soutien) a appareillé ce matin (de Toulon, sud de la France), il sera sur zone à la fin de la semaine, a-t-il dit à l'Assemblée nationale.
L'armée française disposera alors dans la région des 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions - 18 Rafale et huit Super Etendard - plus des douze appareils stationnés aux Emirats arabes unis (six Rafale) et en Jordanie (six Mirage 2000).
Le porte-avions va donc tripler la capacité de frappes françaises au moment où Paris a décidé d'intensifier ses opérations en Syrie, en riposte aux pires attentats commis vendredi sur son territoire (129 morts, plus de 350 blessés), revendiqués par l'organisation de l'Etat islamique (EI).
Depuis dimanche, les chasseurs français ont largué une soixantaine de bombes sur le centre névralgique (de l'EI) à Raqa, dans le nord de la Syrie, a précisé le ministre. Cette intensification se poursuivra jusqu'à ce que nous puissions anéantir Daech (acronyme de l'EI en arabe), a-t-il martelé.
M. Le Drian a aussi salué une inflexion des Etats-Unis qui, depuis les attentats, ouvrent beaucoup plus largement qu'auparavant leurs capacités de renseignement à l'aviation française pour le choix des cibles.
Le Charles-de-Gaulle, qui opèrera dans un premier temps en Méditerranée, près du théâtre syrien, pourrait ensuite rallier le Golfe arabo-persique, a indiqué l'amiral René-Jean Crignola, commandant du groupe aéronoval, avant l'appareillage.
Le porte-avions est accompagné des frégates de défense aérienne Chevalier Paul et anti sous-marine La Motte Piquet ainsi que des frégates anti-aérienne britannique HMS Defender et belge Léopold Ier. Outre les chasseurs, il embarque deux avions de guet aérien avancé de type Hawkeye et trois hélicoptères.
18 Novembre 2015 à 14:42 Sources : Etat-major des armées / Marine Nationale
Le 18 novembre 2015, le Groupe aéronaval (GAN) a appareillé pour la Méditerranée orientale. Il prendra part rapidement aux opérations de la Coalition contre Daech et complètera ainsi le dispositif de l’armée de l’Air déjà engagé au Levant. Le GAN permettra de multiplier par trois le potentiel miliaire des moyens français engagés au Levant contre Daech.
Au cours de son déploiement, il participera également à des manœuvres conjointes dans un cadre multinational et interalliés, ainsi qu’à des manœuvres bilatérales avec les pays de la région. Dans le golfe Arabo-Persique, le GAN assurera durant plusieurs semaines le commandement de la Task Force 50.
Cette mission du GAN est baptisée Arromanches 2.
Constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, le groupe aéronaval a pris le nom de Task Force 473 (TF 473). La TF 473 est placée sous le commandement tactique du contre-amiral René-Jean Crignola. Le GAN sera placé successivement sous le contrôle opérationnel de commandant de la zone maritime en Méditerranée et du commandant de la composante navale de la coalition dès son entrée en Océan Indien et jusqu’à sa sortie du golfe Arabo-Persique, puis du commandant de la zone maritime de l’Océan Indien jusqu’au franchissement du canal de Suez.
Le GAN est composé :
- Du porte-avions Charles de Gaulle, du groupe aérien embarqué (18 Rafale Marine, 8 Super étendard modernisés, 2 Hawkeye, 2 Dauphin et 1 Alouette III) et de l’état-major du GAN ;
- D’une frégate de défense aérienne Chevalier Paul (+ 1 Caïman Marine) ;
- D’une frégate anti sous-marine La Motte Piquet (+ Lynx) jusqu’à mi-janvier 2016 ;
- D’une frégate multimission (FREMM) Aquitaine (+ 1 Caïman Marine) à partir de mi-janvier 2016 ;
-D’un bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne (+ Alouette III) ;
- D’une frégate anti-aérienne britannique HMS Defender (+ Lynx et Merlin) ;
- D’une frégate belge Léopold Ier (+ Alouette III) du 18 novembre 2015 au 4 janvier 2016 ;
Il pourra être renforcé par la FREMM Provence (+ 1 Caïman Marine) lors de son déploiement de longue durée, et ponctuellement de moyens américains navals et aériens.
Des bâtiments de d’autres nations alliées pourront être intégrés au GAN.
L’interopérabilité des moyens français avec ceux des Marines alliées est l’assurance pour la Coalition de pouvoir agir avec une très grande réactivité au Levant.
La présence du GAN dans le golfe Arabo-Persique augmente ainsi les opportunités de coopération avec nos partenaires régionaux. Elle est le signe concret de l’intérêt que la France porte à cette zone.
17.11.2015 45eNord.ca (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d’entrer en « contact direct » avec le porte-avions Charles de Gaulle et de « coopérer avec les alliés » français.
« Un détachement naval français mené par un porte-avions arrivera bientôt dans votre secteur. Il faut établir un contact direct avec les Français et travailler avec eux comme avec des alliés », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion de l’état-major de l’armée russe consacrée aux opérations militaires en Syrie.
Le président russe s’est par ailleurs entretenu par téléphone avec son homologue français François Hollande, avant une rencontre prévue le 26 novembre. Les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord pour une « coordination plus étroite » de leurs agences de renseignement sur le conflit syrien après les attentats vendredi à Paris, a indiqué le Kremlin.
Comme la France après ces attentats, la Russie a décidé mardi d’intensifier ses frappes en Russie en raison du crash de l’Airbus russe en Egypte, désormais considéré comme un attentat par Moscou.
Des bombardiers stratégiques russes ont pour la première fois frappé des positions de l’organisation État islamique (EI) en Syrie, où Moscou mène depuis le 30 septembre une campagne de frappes aériennes, a indiqué le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors de la réunion de l’état major.
Jusqu’à présent, la Russie n’utilisait en Syrie que des bombardiers tactiques et des avions d’appui au sol. L’utilisation de bombardiers stratégiques à long rayon d’action, plus puissants et décollant depuis la Russie, constitue une nouvelle étape dans la démonstration de force militaire russe dans le pays.
Des bombardiers Tu-22 ont frappé mardi matin des cibles de l’EI dans les provinces de Raqa (nord-est) et de Deir Ezzor (est), tandis que des Tu-160 et des Tu-95MC ont bombardé les provinces d’Alep (nord-ouest) et d’Idleb (nord-ouest), selon M. Choïgou.
Selon le chef d’état-major russe Valeri Guerassimov, l’aviation de Moscou a frappé en 48 jours d’intervention 4.111 cibles en Syrie pour un total de 2.299 sorties, détruisant 562 postes de commandement, 64 camps d’entraînement et 54 ateliers de fabrication de munitions et de matériel.
« Le nombre de sorties a doublé, ce qui permet de mener des frappes puissantes et précises sur les combattants de l’EI sur tout le territoire de la Syrie », s’est félicité le ministre de la Défense.
L’armée russe a en outre annoncé qu’elle allait renforcer son contingent aérien en Syrie de 37 avions, dont huit Su-34 et 4 Su-27.
Le président français François Hollande a annoncé lundi que le porte-avion Charles-de-Gaulle allait être déployé en Méditerranée orientale pour prendre part aux opérations en Syrie. Il va quitter Toulon, dans le sud de la France, jeudi.
La France a promis d' »intensifier ses opérations en Syrie » après les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris, revendiqués par les jihadistes de l’EI. Dimanche soir, l’aviation française a massivement bombardé Raqa, capitale de facto du groupe dans le nord de la Syrie.
NATO Secretary General Jens Stoltenberg accompanied by the President of Portugal, Anibal Cavaco Silva and General Artur Neves Pina Monteiro, Chief of Defence of Portugal - photo Nato
05 novembre 2015 Romandie.com (AFP)
Lisbon - L'Otan doit contrecarrer le renforcement de la puissance militaire russe à Kaliningrad, dans la mer Noire et dans l'est de la Méditerranée, qui pourrait donner à Moscou le contrôle de zones clés, a estimé jeudi le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg.
Enclave stratégique de la Russie au sein de l'Union européenne, Kaliningrad se situe au sud-ouest des pays baltes déjà inquiets du soutien de Moscou aux séparatistes ukrainiens. Moscou a aussi renforcé sa présence en Syrie en y déployant des avions et des navires pour soutenir le président Bachar al-Assad, un allié de longue date.
M. Stoltenberg a averti que cette stratégie permettait à la Russie de contrôler des points stratégiques.
Ce renforcement militaire permet aux Russes d'obtenir des capacités d'interdiction d'accès à certaines zones, a-t-il déclaré aux journalistes dans la base navale portugaise de Troia, au sud de Lisbonne, après avoir assisté à des manoeuvres dans le cadre de l'exercice Trident Juncture, le plus important mené par l'Otan depuis plus de 10 ans.
La question est à présent de savoir comment gérer ces capacités accrues de la Russie dans les pays baltes, la mer Noire et, maintenant, en Méditerranée, a-t-il précisé, ajoutant que l'Alliance atlantique devrait renforcer ses forces en permanence.
Jens Stoltenberg était interrogé sur l'attitude à adopter par l'Otan pour répondre aux inquiétudes des Etats d'Europe de l'est, qui ont suggéré que l'Alliance atlantique installe des bases permanentes sur leurs territoires.
L'Otan a déjà mis en place six centres de commandement sur son flanc oriental, en Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie.
Nous avons déjà renforcé notre présence, et nous réfléchissons à la possibilité de l'augmenter davantage, a assuré M. Stoltenberg, précisant que cette question serait à l'agenda du prochain sommet de l'Otan, en juillet à Varsovie.
L'exercice Trident Juncture, d'une ampleur inédite depuis 2002, rassemble près de 36.000 soldats en Italie, en Espagne et au Portugal et se déroule sur cinq semaines.
Il était prévu de longue date, mais son ampleur vient conforter la politique de renforcement des manoeuvres décidée par l'Alliance de l'Atlantique nord lors d'un sommet au Pays de Galles en septembre 2014, en raison de la crise en Ukraine.
29 Octobre 2015 Capitaine de vaisseau Didier Piaton - Cols Bleus
Les marines riveraines de la Méditerranée maintiennent un niveau d’activité important. Si cette activité est bien entendue adaptée aux aléas de la situation économique et à l’ambition stratégique de leur pays, certaines, comme la Marine égyptienne qui vient de faire l’acquisition auprès de la France d’une frégate ultra-moderne et de deux porte-hélicoptères d’intervention[1], sont en plein renouveau. De son côté, la VIème flotte américaine est toujours bien présente auprès des forces navales de l’OTAN.
Aux côtés de ces acteurs traditionnels, la Méditerranée voit désormais arriver ou revenir de nouveaux visages : en cette année 2015, des manœuvres navales ont réuni, dans une configuration inédite, près de dix bâtiments de guerre russes et chinois en Méditerranée orientale.
L’intérêt stratégique de cette mer ne se dément pas depuis que l’empire Romain, comme pour tenter d’établir une continuité physique, l’a baptisé « mare nostrum ». L’actualité récente est dominée par ce théâtre. La crise migratoire qui puise ses sources dans les conflits qui prospèrent aux confins de l’espace méditerranéen, est le dernier et triste témoignage de son instabilité.
La Marine, qui dispose à Toulon du premier port militaire d’Europe, connaît bien l’espace méditerranéen. Elle y œuvre en permanence dans des missions très variées : déploiement continu depuis plus d’un an de frégates en Méditerranée orientale (frégates Montcalm puis La Fayette) ; lutte contre les trafics illicites, comme les trafics d’êtres humains, mission dans laquelle la frégate Courbet est déployée dans le cadre de l’opération européenne désormais baptisée EUNAVFOR SOPHIA ; protection de nos approches maritimes et défense maritime du territoire ; sécurisation des voies maritimes, artères vitales de l’économie mondiale ; entretien d’une connaissance de l’environnement essentielle à notre autonomie stratégique ; préservation d’un environnement marin fragilisé par la pollution et la surpêche ; sauvetage de vies humaines.
Afin de donner à la protection du territoire national une indispensable profondeur, le commandant de la zone maritime Méditerranée entretient d’étroits partenariats avec les pays riverains. De tels échanges apportent une contribution essentielle à la sécurité globale et à la prévention des conflits.
Dans cet environnement complexe, riche et stimulant, nos marins incarnent quotidiennement les valeurs de combativité et de solidarité de la marine. Les actions déterminantes conduites par nos frégates, par nos sous-marins d’attaque, par nos avions de patrouille et de surveillance maritime ainsi que par les patrouilleurs de haute mer (Commandant Birot et Commandant Bouan lors des sauvetages de naufragés en mission Frontex), l’illustrent parfaitement.
[1] Il convient de rajouter la commande de 4 corvettes de type go-wind
29 Octobre 2015 EV1 Pauline Franco et l’ASP Paguiel Kohler - Marine Nationale
La Méditerranée est un espace maritime complexe où s’enchevêtrent de nombreux flux, légaux ou illégaux, et des intérêts privés ou étatiques, sources de tensions. Pour assurer la pérennité des flux commerciaux et accompagner la stabilité des nations riveraines aux situations politiques variées, une coopération entre les pays est essentielle. En y déployant la Marine, la France garantit la sécurité des flux maritimes, lutte contre les trafics d’êtres humains, intercepte les trafiquants et protège un éco-système maritime riche mais fragile. Grâce à sa capacité autonome d’appréciation de situation, elle assure la sécurité de ses ressortissants et de ses intérêts.
Rencontre
Un espace complexe et muticrises
Espace névralgique
Prévenir et sécuriser
Espace de clivages et de tensions
Se prépositionner et agir
Espace d’échanges
Coopérer et intervenir
Le F930 Léopold I rejoint le porte-avions italien ITS Cavour, navire état-major de la flotte européenne dans la Méditerranée
27/10/2015 Texte & photos : F930 Leopold I
Après une période de préparation réussie, le F930 Léopold I a rejoint le porte-avions italien ITS Cavour, navire état-major de la flotte européenne dans la Méditerranée. Il s’est rendu ensuite vers les zones de l’opération Sophia afin d’y mener ses premières patrouilles.
Depuis une semaine, le Léopold I fait donc partie de l’escadre EUNAVFOR MED, patrouillant dans les eaux internationales au large de la Lybie. Le navire dispose d’atouts bien particuliers pour l’exécution d’une telle mission. L’hélicoptère, les radars à longue portée et autres senseurs performants sont des outils indispensables à la surveillance d’une zone d’opération d’une telle ampleur et à la détection de potentiels passeurs de migrants. Ces moyens, partagés à l’échelle de l’escadre, permettent à la flotte de se faire une idée de la situation en mer.
Le capitaine de frégate Luc De Maesshalck et le personnel clé du Léopold I ont été invités à bord du Cavour pour un briefing de coordination. Les plans et les aspects de la mission y ont été présentés, couvrant différents domaines d’importance. Après une visite du commandant de l’escadre à bord de la frégate, le personnel du Léopold I a pu déjà faire montre de professionnalisme, coordonnant hélicoptère et équipes d’abordage lors d’une simulation d’interception d’un navire de passeurs.
Dès son arrivée effective dans la zone, le Léopold I a effectué un exercice de sauvetage de migrants en compagnie du patrouilleur britannique HMS Enterprise. Ceci, pour familiariser l’équipage aux procédures de recensement, de fouille, d’interrogatoire, d’aides médicale et psychologique, tout en profitant de l’expérience du patrouilleur.
Le ravitailleur allemand, FGS Berlin, contribue régulièrement à l’ininterruption des activités de toute l’escadre sur la zone d’opération par des réapprovisionnements en carburant. Discipline et concentration sont exigées afin de mener ces manœuvres délicates dans une mer pouvant être houleuse.
La flexibilité du Léopold I exige, en effet, un maintien du niveau opérationnel dans tous ces domaines en vue d’effectuer n’importe quelle mission. Ses heures de patrouille sont ponctuées par des exercices quotidiens allant des manœuvres de récupération d’hommes à la mer, en passant par la lutte contre les incendies et le contrôle des dommages lors de combats, aux exercices de tir au canon ou à l’arme légère.
Dans les prochains jours, la frégate fera escale afin que le personnel puisse se reposer et se réapprovisionner. Cette première période aura permis à l'équipage de se familiariser avec la zone d’opération, l’escadre et ses procédures. En y réaffirmant sa présence, le Léopold I restera en alerte, pouvant intervenir dès que nécessaire.
23 Octobre 2015 Source : Marine nationale
Du 30 septembre au 15 octobre 2015, l’Aconit a participé à la 21e édition de l’exercice franco-marocain Chébec 2015. Cet exercice est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable pour les deux marines.
L’Aconit a participé pour la deuxième année consécutive à cet exercice avec une frégate moderne de la marine royale marocaine, le Sultan Moulay Ismaïl, mise en service en 2012, et qui avait déjà participé à cette activité de coopération opérationnelle en 2013. Dans les airs, un hélicoptère de la flottille 22S a rejoint l’Aconit le 7 octobre, tandis qu’un Panther accompagnait la frégate marocaine.
L’entraînement est allé crescendo jusqu’à l’appareillage le 7 octobre. A ce stade, le capitaine de frégate (CF) Jean-Pierre Helluy, commandant l’Aconit a pris la tête du Task Group Chébec. Les deux bâtiments ont alors entamé un entraînement dense et progressif : aviation (crossdecks), sécurité (ASSISTANEX), déploiement de commandos par corde lisse, visites de bâtiments...
Après quatre jours de mer et d’entraînement intensif, le CF Helluy a transmis au capitaine de vaisseau Noureddine El Hafdi le commandement tactique des deux bâtiments. Une nouvelle phase s’est alors engagée. Une équipe d’animation franco-marocaine basée à Casablanca a envoyé des éléments sur un scénario que les équipages ont progressivement découvert. Ils ont notamment simulé une opération de lutte contre le trafic de drogue. Les navires suspects ont vite été arraisonnés et déroutés.
L’édition 2015 s’est achevée par un exercice de recherche et de sauvetage en mer mené en coopération par les deux bâtiments et leurs hélicoptères embarqués. Cette édition a prouvé la capacité des deux marines à coopérer en situation de crise et à faire progresser les échanges bilatéraux.
Cet exercice a également été l’occasion d’un VIP Day où l’Inspecteur de la marine royale marocaine a reçu le vice-amiral d’escadre Yves Joly, commandant de la zone maritime Méditerranée, à Casablanca confirmant ainsi les excellentes relations entre la marine française et la marine royale marocaine.
09/10/2015 Actu Marine Nationale
Les 1er et 2 octobre 2015, la préfecture maritime de la Méditerranée, en partenariat avec le centre d’expertise pratique de lutte antipollution (CEPPOL) de la Marine nationale, a organisé un stage de formation au profit d’une vingtaine d’officiers de l’arrondissement maritime Méditerranée composant les équipes d’évaluation et d’intervention sur navire en difficulté (EEI).
Les équipes d’évaluation, envoyées sur place par hélitreuillage dès lors qu’un navire se signale en avarie grave au large des côtes françaises, sont « les yeux et les oreilles » du préfet maritime (PREMAR). Elles sont chargées de fournir une expertise indépendante sur la situation rencontrée par le navire en difficulté. Elle peuvent être amenées à notifier au capitaine du navire une mise en demeure, prise par le PREMAR sur le fondement du droit international et du code de l’environnement, de faire cesser le danger que la situation du navire représente pour l’environnement.
Si le préfet maritime décide une action d’office, l’équipe prend alors le nom d’équipe d’intervention. Elle peut être renforcée, notamment, par des experts dans tous les domaines requis : manœuvre des navires, lutte contre les incendies et les voies d’eau, risques technologiques et sanitaires. L’action peut déboucher sur un remorquage imposé, réalisé par le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Flandre.
Intervenant le plus tôt possible en amont de la survenance d’un accident, les EEI font partie du dispositif de prévention des atteintes environnementales aux côtes françaises et aux eaux maritimes que pourrait occasionner le naufrage ou l’échouement d’un navire.
Le porte-aéronefs italien Cavour, qui participe à l’opération Euro Navfor Med, qui peut aussi compter sur 2 navires allemands et 1 britannique, ainsi que sur 5 aéronefs, 1 avion français, 1 luxembourgeois, 2 italiens, et 1 hélicoptère britannique. photo EUNAVFOR MED
09.10.2015 45eNord.ca (AFP)
Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son aval vendredi à l’Union européenne pour arraisonner en haute mer des navires de migrants venant de Libye qui tentent de gagner l’Europe, dans le but de résoudre sa plus grave crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale.
Cette résolution a été adoptée par 14 voix pour et une abstention (le Venezuela) parmi les 15 membres du Conseil.
Les Européens ont étendu mercredi leur opération militaire navale pour lutter contre les passeurs dans les eaux internationales au large de la Libye.
L’opération, baptisée Sophia du nom d’une fillette recueillie en mer, était cantonnée jusqu’ici à la surveillance des réseaux de passeurs.
Six bâtiments de guerre européens, italien, français, allemands, britannique et espagnol, peuvent désormais arraisonner par la force, inspecter, saisir et détruire les navires utilisés par les trafiquants.
La résolution d’origine britannique, qui était en discussion depuis plusieurs semaines, donne une légitimité internationale accrue à cette opération qui vise à endiguer le flot ininterrompu de centaines de milliers de migrants et de réfugiés.
« Cette résolution n’est qu’une petite partie de la solution à un immense défi », a reconnu l’ambassadeur britannique Matthew Rycroft.
L’Union européenne s’efforce aussi, à grand peine, de se répartir les réfugiés et d’aider les pays proches de la Syrie qui accueillent l’essentiel des quatre millions de Syriens ayant fui la guerre.
L’ambassadeur vénézuélien Rafael Ramirez a estimé que le plan anti-passeurs européen « était disproportionné et établissait un précédent dangereux ». « Ce n’est pas en bâtissant des murs ou par une action militaire qu’on résoudra ce grave problème », a-t-il dit.
La résolution autorise les Européens à « inspecter en haute mer au-delà des côtes de la Libye des navires qu’ils soupçonneraient sérieusement d’être utilisés » par les passeurs pour acheminer des migrants depuis la Libye.
Ils devront cependant s’efforcer d’obtenir au préalable le consentement des pays dont les navires battent pavillon.
Si les soupçons sont confirmés, les navires pourront être « saisis » et ensuite être rendus inutilisables ou détruits.
Les migrants trouvés sur les navires arraisonnés seront secourus et transportés en Italie pour que leurs demandes d’asile puissent être examinées, et les passeurs interpellés seront jugés.
La résolution demande aux pays membres de l’ONU de coopérer avec la Libye et de poursuivre systématiquement en justice les trafiquants. Elle souligne que les migrants « doivent être traités avec humanité et dignité », dans le respect de leurs droits.
L’autorisation sera valable pour une période d’un an et ne s’appliquera qu’au trafic de migrants dans les eaux internationales au large de la Libye.
La résolution est placées sous le chapitre 7 de la Charte de l’ONU qui prévoit de recourir à la force pour assurer la paix et la sécurité internationales.
Plus de 500.000 migrants et réfugiés, notamment syriens, ont gagné l’Europe depuis le début de l’année. Plus de 3.000 se sont noyés en tentant de traverser la Méditerranée en direction de l’Italie ou de la Grèce.
L’adoption de ce texte dont l’objectif premier est de « sauver les vies des migrants menacées », avait été retardée plusieurs fois par des objections de la Russie, puis des trois pays africains du Conseil (Angola, Nigeria, Tchad) et du Venezuela.
Ces pays membres du Conseil invoquaient le respect de la souveraineté nationale ou une réticence à autoriser l’usage de la force de façon trop large.
Selon des diplomates, la Russie a été convaincue par les limites mises à une intervention militaire. Et les pays africains par une lettre des autorités libyennes internationalement reconnues qui soutenaient le texte.
Pour l’instant, l’opération militaire européenne contre les passeurs ne peut pas s’étendre aux côtes de la Libye, faute d’un accord de la part d’un gouvernement libyen unifié.
La Libye est encore divisée entre deux gouvernements et deux parlements rivaux malgré les efforts de l’ONU.
Celle-ci a proposé vendredi les noms des membres du futur gouvernement d’union nationale, qui doivent encore être examinées par les deux parlements.
Rome, October 7 2015 EUNAVFOR MED
Today, as agreed by the EU Ambassadors within the Political and Security Committee on September 28, the EU naval operation against human smugglers and traffickers in the Mediterranean, "EUNAVFOR MED - OPERATION SOPHIA ”, moved to phase 2 in International Waters.
After having achieved all the objectives of the first phase in terms of intelligence gathering, training and deployment, the Operation Commander, Admiral Enrico Credendino , stated the Force’s readiness for next stage.
During the second phase, the EUNAVFOR MED - OPERATION SOPHIA assets will conduct boarding, search, seizure and diversion, on the high seas, of vessels suspected of being used for human smuggling or trafficking.
In order to accomplish this highly operative part of the mission, the member States agreed to enhance the Force by deploying more assets at sea.
At the moment EUNAVFOR MED - OPERATION SOPHIA can count on 6 naval units (the Italian flagship “Cavour”, 2 German, 1 UK, 1 French and 1 Spanish warships) and 7 air assets among planes and Helicopters. 3 more vessels will join the naval Force in the Area of Operation in few weeks.
In its first phase, launched on 22 June 2015, EUNAVFOR MED - OPERATION SOPHIA patrolled on the high seas gathering information detecting and monitoring the smuggling networks. Nevertheless, the ships contributed to save more than 3000 migrant’s lives performing several rescues at sea and, Following our activities, 16 suspected smugglers and traffickers have been arrested by the Italian authorities.
EUNAVFOR MED, established on 18 May 2015, is part of a wider EU’s comprehensive approach to migration, tackling both current symptoms and root causes such as conflict, poverty, climate change and persecution.
07.10.2015 BBC Africa
The EU is beginning a new operation in the southern Mediterranean to intercept boats smuggling migrants.
Under Operation Sophia, naval vessels will be able to board, search, seize and divert vessels suspected of being used for people smuggling. Until now, the EU has focused on surveillance and rescue operations. So far this year, more than 130,000 migrants and refugees have crossed to Europe from the north African coast. More than 2,700 have drowned. However, many more migrants and refugees - mainly Syrians fleeing the country's civil war - are taking a different route. They are crossing overland into Turkey, before a short journey by sea to European Union member Greece and onwards to central and northern European countries, with Germany the preferred destination. The migrant crisis was one of the issues raised by French President Francois Hollande and German Chancellor Angela Merkel in a rare joint address to the European Parliament in Strasbourg on Wednesday.
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23/09/2015 Sources : Marine nationale
Du 14 au 18 septembre 2015, le troisième entraînement Gabian de l’année 2015 a réuni 12 bâtiments au large de Toulon, et mobilisé plus de 1500 marins. Organisé une fois par trimestre en Méditerranée, Gabian rassemble toutes les unités de la force d’action navale non déployées et disponibles afin d’entretenir et maintenir leur niveau de qualification opérationnelle.
La présence simultanée de plusieurs types de bâtiments permet la conduite d’exercices très variés, coordonnés pour cette édition par la frégate de défense aérienne Forbin. Dès le premier jour, les bâtiments ont fait face à une succession de menaces et de scénarii élaborés pour optimiser cet entraînement mutuel. Les exercices se sont enchaînés: défense aérienne avec le concours des aéronefs de l’aéronavale et de l’armée de l’Air ; transit sous menace mines pour les frégates La Fayette et Aconit avec le concours des chasseurs de mines dont le CMT Capricorne.
Tout au long de la semaine, le centre support Cyber Défense, crée en septembre a également mis à l’épreuve les réflexes des équipages : de jour comme de nuit, des attaques très réalistes ont été lancées sur les réseaux depuis la terre, en parallèle des exercices de guerre électronique (effectués grâce au brouillage des radars et communications) via des scenarii tactiques.
Le concours des BCR Marne et Var a également permis la réalisation de nombreux ravitaillements à la mer (RAM), essentiels à la capacité à durer à la mer : RAM « double » entre le Var, le Forbin et le Jacoubet, RAM de nuit pour le patrouilleur de haute mer Commandant Ducuing avec la Marne, préparation au RAM pour l’Orion.
Les exercices ont reflété les opérations conduites par la marine nationale au quotidien : le La Fayette a ainsi conduit, avec le BPC Tonnerre, un RESEVAC très réaliste, tandis qu’une visite de navire suspecté de trafic de drogue joué par un bâtiment plastron était effectuée par les marins de la brigade de protection.
Les 3 bâtiments de projection et de commandement ont également été à la mer, côte à côte et simultanément.
Cette édition de Gabian, particulièrement relevée, a permis aux unités, dont la plupart ont renouvelé plus de 30 % de leur équipage cet été, de remonter en puissance et assurer très prochainement la relève des bâtiments déployés en opérations.
28/09/2015 EU Council - Press release 678/15
Following the political guidance provided by the defence and foreign affairs ministers at their informal meetings on 3 and 5 September, EU Ambassadors within the Political and Security Committee agreed to start the first step of the second phase of the operation as of 7 October 2015 and approved the corresponding rules of engagement.
The EU naval operation against human smugglers in the Mediterranean will be able to board, search, seize and divert vessels suspected of being used for human smuggling or trafficking on the high seas, in line with international law.
The Political and Security Committee also agreed that EUNAVFOR Med should be renamed "Sophia" after the name given to the baby born on the ship of the operation which rescued her mother on 22 August 2015 off the coast of Libya.
"Today's decision takes the EU naval operation from its intelligence-gathering phase to its operational and active phase against human smugglers on the high seas. The European Union has proven its capacity to act in a swift and united manner. We are also united in our diplomatic efforts to find both a political solution to the crises in Syria and Libya, and, in partnership with the countries of origin and transit of the migration flows, to support the economic and social development of these countries." - Federica Mogherini, High Representative for Foreign Affairs and Security Policy
16 September 2015 Ministry of Defence and The Rt Hon Michael Fallon MP
HMS Richmond has been offered to boost the EU mission to tackle people smuggling in the Mediterranean, the Defence Secretary has announced.
The frigate is set to join HMS Enterprise in the EU mission off Libya which is close to moving to its second phase, aimed at going after the criminal gangs responsible.
Enterprise has been essential in the efforts to move the mission to its next stage. Richmond will support the operational commander in the next phase which aims to conduct operations to board and seize vessels in the southern Mediterranean.
The ship will bring added surveillance and reconnaissance – including her Scan Eagle unmanned aerial system which can cover vast areas.
Defence Secretary Michael Fallon said:
The vital work of HMS Bulwark, HMS Enterprise and our Merlin helicopters shows the UK’s commitment to tackling the refugee crisis at source.
The Royal Navy has rescued thousands of people from peril but we’ve been clear we have to tackle the gangs behind this, which is why it’s important the mission moves to the next phase.
We will not stand by and let this smuggling trade escalate; we will confront this criminal activity which risks the lives of innocent people every day.
HMS Bulwark and Royal Navy Merlin helicopters played a key part in the rescue mission earlier this summer. Thousands of people were rescued from small boats operated by the gangs between North Africa and Europe. The EU mission is part of a wider comprehensive approach to tackling the migration crisis at the source countries in the region.
HMS Richmond, which has been on operations east of Suez, will be offered at an EU force generation conference today.
While it would not be her primary role HMS Richmond would be able to support Search and Rescue operations.
FS PERLE ROUGE and FS JEAN DE VIENNE during Dynamic Manta exercise- 13 SEP 2015 - Photo by WO ARTIGUES (HQ MARCOM)
15 septembre 2015 Portail des Sous-Marins
L’OTAN a lancé le 11 septembre au large de la Sicile l’exercice Dynamic Manta 2015. Des sous-marins français, grecs, italiens, espagnols, turcs, britanniques et américains participent à cet exercice. L’exercice se déroule au centre de la Méditerranée jusqu’au 23 septembre.
Les frégates française Jean de Vienne, allemande Hamburg, italienne Grecale, américaine USS Porter et turque Yildrim, participeront à l’exercice.
Des hélicoptères HH-101A Caesar italiens, des avions de patrouille maritime Atlantique 2, CN235-100M turcs, CP140 Aurora canadiens et P-3C Orion américains représenteront le caractère multi-menace. Ils seront basés sur la base de Sigonella.
Note Portail des Sous-Marins : Sur sa page facebook, le NATO Maritime Command précise que le sous-marin Perle (équipage rouge) participe à cet exercice.
Référence : Info Defensa (Espagne)
14/09/2015 European Council - Press release 643/15
The Council adopted a positive assessment that the conditions to move to the first step of phase two on the high seas of EUNAVFOR MED have been met, the naval operation having fulfilled all military objectives related to phase 1 focusing upon the collection and analysis of information and intelligence.
This assessment is part of the formal steps required in the process of transitioning the operation to phase 2 on the high seas and will be followed soon by a force generation conference and approval of rules of engagement for phase 2 on the high seas. Once these rules are agreed and the Operation Commander indicates that he has the required assets, the EU Ambassadors within the Political and Security Committee will decide when to launch the first step of phase 2.
This important transition will enable the EU naval operation against human smugglers and traffickers in the Mediterranean to conduct boarding, search, seizure and diversion on the high seas of vessels suspected of being used for human smuggling or trafficking, within international law.
13/09/2015 Par Jean Guisnel - Le Point.fr
Grâce aux écoutes et aux satellites, le renseignement militaire français connaît exactement la situation des migrants parqués en Libye.
« De 800 000 à un million de migrants sont prêts à partir de l'autre rive de la Méditerranée » pour gagner l'Europe. Cette assertion ne vient pas de quelque source obscure ou invérifiable, mais bien de l'un des hommes chargés de renseigner au jour le jour les autorités militaires et civiles françaises : le général de corps d'armée (quatre étoiles) Christophe Gomart, patron de la DRM (Direction du renseignement militaire) chargée de recueillir toutes les informations imaginables susceptibles d'aider la France à prendre ses décisions d'ordre militaire.
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05/09/2015 Sources : Marine nationale
A la demande du centre de commandement international de l’agence FRONTEX (*) à Rome, Le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan de la Marine nationale, qui a intégré le 2 septembre le dispositif naval et aérien de l’opération Triton (*), a procédé ce matin au sauvetage décisif de 327 naufragés en détresse à 400 nautiques (740 km) dans le sud-est des côtes italiennes.
Sous la coordination du centre de secours de Malte, l’équipage du bâtiment de la Marine nationale a débuté ses premières actions de sauvetage à 06h35, dans des conditions de mer et matérielles contraignantes, à bord d’un navire de pêche saturé par un volume important d’hommes, de femmes et d’enfants de différentes nationalités, notamment iranienne, érythréenne, syrienne, somalienne, soudanaise, égyptienne et libyenne. Ce navire transportait au total 327 personnes, dont 195 hommes (dont 1 personne âgée), 100 femmes (dont 4 enceintes) et 32 enfants (dont 1 nourrisson). Il était tombé en panne dans le sud-ouest de la Crète faute de combustible de propulsion. Les opérations de mise en sécurité ont été particulièrement délicates du fait de la configuration du navire (important franc bord), de son immobilisation et de l’état de la mer.
Tous les naufragés ont été provisoirement mis en sécurité à bord du patrouilleur de la Marine. Des soins ont été pratiqués sur une dizaine de personnes par le personnel du service de santé des armées à bord, des vivres et de l’eau ont été mis à la disposition de toutes les personnes sauvées traitées avec dignité, respect et humanité. Certains naufragés n’avaient pas mangé depuis 6 jours. Le patrouilleur de la Marine fait actuellement route vers l’Italie pour y débarquer les naufragés dans un port qui lui sera précisé ultérieurement.
Pour mémoire : Face à un flux migratoire intense et à une situation humanitaire dégradée en Méditerranée centrale et dans le canal de Sicile, la France a répondu à l’appel du conseil européen du 23 avril 2015, visant à renforcer la présence de l’UE en mer. Du 27 avril au 21 mai, le patrouilleur de Haute mer Commandant Birot a été mis à disposition de Frontex et engagé dans l’opération Triton (sauvetage de plus de 500 naufragés). Les remorqueurs de haute mer Malabar et Tenace avait été respectivement engagés en septembre 2014 et juillet 2015 dans l’opération Indalo entre l’Espagne et le Maroc. Face aux situations de détresse en mer, la marine, avec ses équipages formés et entraînés, apporte des réponses opérationnelles, efficaces et concrètes.
(*)Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union-européenne.
(*) Triton est le nom de l’opération dédiée à la surveillance et au sauvetage en mer entre le sud de l’Italie et le sud de Malte.