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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 16:40
Destroyer Vice-amiral Koulakov Classe Udaloy project 1155

Destroyer Vice-amiral Koulakov Classe Udaloy project 1155

Vice-amiral Koulakov

 

MOSCOU, 6 juin - RIA Novosti

 

Deux convois de navires de la Flotte russe du Nord effectueront dans la partie occidentale de la Méditerranée des exercices de sauvetage de naufragés, a annoncé jeudi aux journalistes le porte-parole de la Flotte, le capitaine de vaisseau Vadim Sergua.

 

"Aujourd'hui, deux convois de navires de la Flotte russe du Nord, dirigés par les grands navires de lutte anti-sous-marine "Severomorsk" et "Vice-amiral Koulakov" se sont rejoints dans la partie ouest de la Méditerranée. Ils se sont mis en rade, au cours de laquelle les équipages procèderont à des exercices de sauvetage de naufragés", a indiqué le porte-parole.

 

Il a précisé qu'une fois les exercices terminés, le convoi dirigé par le grand bâtiment anti-sous-marin "Severomorsk" mettrait le cap vers le port espagnol de Ceuta pour y arriver le 7 juin.

 

"Le grand bâtiment anti-sous-marin "Vice-amiral Koulakov" continuera sa navigation en Méditerranée afin de rejoindre, au bout de quelques jours, l'escadre russe présente en permanence dans la région", a ajouté le militaire.

Destroyer Severomorsk Classe Udaloy project 1155

Destroyer Severomorsk Classe Udaloy project 1155

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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 12:55
Squale 2013 en Méditerranée : entraînement qualifiant à la lutte anti-sous-marine

30/05/2013 Actu Marine

 

L’exercice majeur annuel de lutte sous la mer Squalea eu lieu du 22 au 29 mai 2013 en Méditerranée. L’édition 2013 de cet entraînement avancé, précédée d’une phase de préparation opérationnelle à quai, a rassemblé une force aéronavale à la mer composée des frégates anti-sous-marines Jean de Vienne et Dupleix, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et de l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet  avec le concours de moyens de l’aéronautique navale: avions de patrouille maritime Atlantique 2 et un hélicoptère anti-sous-marin Lynx. Le sous-marin d’attaque Améthyste a pris part à Squale en exerçant une opposition permanente aux actions de la force navale tandis que son alter ego britannique, le HMS Talent, a alterné les rôles de sous-marin ami ou hostile selon la nature des phases tactiques planifiées ainsi que des objectifs de qualification poursuivis. 

 

La frégate de défense aérienne (FDA) Forbin et le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude se sont joints au dispositif lors d’une phase tactique mêlant menace et protection sous-marine pendant que se déroulaient des opérations amphibies. Le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne a pris part  aux trois derniers jours de manœuvre tactique à la mer. 

Marqué par des conditions météorologiques très variées, Squale 2013  démontré la capacité d’adaptation des équipages et la très bonne maîtrise des savoir-faire. La contribution active du sous-marin britannique HMS Talent a permis d’élever le niveau de coopération interalliée.  Cet entraînement majeur a également permis de mener un certain nombre d’expérimentations pratiques pour les forces: cette année, des tirs ont été réalisés ainsi que des actions participant au renforcement des capacités de l’hélicoptère Caïman.         

Témoignages

 

Commandant la frégate Jean de Vienne et son équipage, le capitaine de vaisseau Pierre-Yves Grente occupait pour la durée de l’entraînement  les fonctions de commandant tactique à la mer (OTC: Officer in Tactical Command). Pour lui, «Squale permet d’expérimenter des tactiques nouvelles et de valider «en vrai grandeur» certains scénarios exploitables en opérations ou lors de périodes d’entraînement à la mer. Parmi les phases importantes deSquale, je retiens celle de la protection du Dixmude contre la menace sous-marine. Cela a constitué un véritable défi que nous avons relevé avec succès et qui confirme la prépondérance de la frégate anti-sous-marine Jean de Viennedans sa fonction de protection d’unité précieuse et de force amphibie déployée».

 

Pour le CC Anthony Jupin, entraîneur «lutte sous la mer» à l’état-major de la force d’action navale et planificateur de Squale: «ce rassemblement de moyens, une fois par an et par façade, permet d’atteindre des objectifs d’entraînement et de qualification supérieurs au gré d’un scénario tactique très réaliste. Squale est aussi l’occasion d’attribuer des qualifications spécifiques à chacune des trois composantes représentées: La force d’action navale (ALFAN) qualifie ses équipages de bateaux, la force océanique stratégique (ALFOST) entraîne ses SNA en même temps qu’il  procède en «live» à la sélection du COURCO (cours de commandement destiné aux futurs commandants de sous-marin nucléaire d’attaque)et la force de l’aéronautique navale ALAVIA aguerrit ses équipages d’hélicoptères et d’avions de patrouille maritime fraîchement qualifiés».

 

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 07:40
Quelle activité navale russe en Méditerranée?

20 mai 2013 rusnavyintelligence.com

 

L'activité navale russe suscite depuis quelques jours de nombreux commentaires, toutefois, elle s'inscrit dans une dynamique plus globale de réinvestissement des eaux méditerranéennes par la Russie, et reste très limitée par rapport à ce que fut l'activité de la 5e escadre opérationnelle soviétique au cours de la Guerre froide.

 

Les informations concernant l'activité navale russe en Méditerranée se sont multipliées ces derniers jours et ont très souvent été directement rattachées à d'autres informations du Wall Street Journal selon lesquelles la Russie entendait livrer des systèmes anti-missiles et anti-aériens S-300 à la Syrie. Toujours selon la même source, le détachement de navires russes en Méditerranée compterait désormais une douzaine de bâtiments qui patrouilleraient au large de la Syrie.

 

Le détachement naval russe en Méditerranée est à ce jour composé des navires suivants :

  • Le grand navire de lutte ASM Amiral Panteleïev (Projet 1155, flotte du Pacifique)
  • Le grand navire de lutte ASM Severomorsk (Projet 1155, flotte du Pacifique)
  • La frégate Yaroslav Mudriy (Projet 11540, flotte de la Baltique)
  • Le grand navire de débarquement Peresvet (Projet 775III, flotte du Pacifique)
  • Le grand navire de débarquement Amiral Nevelski (Projet 775II, flotte du Pacifique)
  • Le grand navire de débarquement Azov (Projet 775III , flotte de la mer Noire), qui a franchi les Détroits turcs le 19 mai dernier
  • Le grand navire de débarquement Nikolaï Filtchenkov (Projet 1171, flotte de la mer Noire), qui devrait quitter sa base navale pontique prochainement
  • Les navires de support logistique Altaï, SB-921 et Fotiy Krilov
  • Les ravitailleurs Lena, Dubna et Petchenga

Soit, si l'on considère les grands navires de lutte ASM, la frégate et les navires amphibies, 7 bâtiments principaux, pour un tonnage d'environ 36 200 tonnes, et un âge moyen de 23,7 années. Ces valeurs ne prennent pas en compte le probable sous-marin nucléaire qui pourrait éventuellement être déployé pour protéger cette escadre, comme cela a été le cas lors des grandes manoeuvre interflottes réalisées fin janvier 2013. Pour comparaison, au maximum de son activité au cours des années 1970 - début des années 1980, la 5e escadre opérationnelle soviétique comportait entre 50 et 60 bâtiments, ainsi que des sous-marins nucléaires. Aussi, le déploiement de navires russes ne prétend pas contrer une hypothètique opération occidentale en Syrie, mais possède plus une valeur dissuasive.

 

L'activité navale russe devrait cependant s'accroître dans les années à venir. Si l'on en croit le commandant en chef de la marine, l'un des deux Mistrals achetés par la Russie et en cours de construction en France, pourrait constituer le navire amiral de l'escadre méditerranéenne que la Russie entend déployer en permanence à compter de 2015. Plus précisément, il s'agirait du Sébastopol.

 

Concernant les livraisons d'armements, si la question des S-300 occupe depuis quelques jours les devants de l'actualité, il ne faut pas oublier que d'autres systèmes anti-aériens ont déjà été livrés où sont en cours de livraisons, dans le cadre de la réalisation de contrats signés entre Rosoboronexport (agence fédérale russe pour les exportations et les importations de matériels militaires), et Damas, dont (source SIPRI):

  • 36 à 50 systèmes mobiles anti-aériens Pantsir-S1 (courte et moyenne portée), dont la livraison doit s'achever d'ici la fin de l'année 2013
  • 8 systèmes anti-aériens mobiles polyvalents 9K40 Buk dont la livraison s'est étalée sur 2010-2012
  • 2 batteries de défense cotière Bastion dont la livraison a été réalisée en 2010-2011 avec la livraison de 72 missiles anti-navires Yakhont (SS-N-26)

Si la commande des S-300 n'apparaît pas dans les registres du SIPRI, celles des missiles anti-navires apparaît bien et la livraison aurait déjà été réalisée, rendant le système opérationnel dès la fin 2011, notamment pour protéger Tartous où se trouve un point naval de support logistique russe.

 

Sources : SIPRI; RIA Novosti; Flotprom; Turkish Navy.net

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 12:40
L'escadre russe de la Méditerranée participera à la lutte contre les pirates

BRUXELLES, 15 mai - RIA Novosti

 

La future escadre russe de la Méditerranée coopérera probablement avec l'OTAN dans la lutte contre les pirates, a déclaré mercredi à Bruxelles le chef-adjoint de l'Etat-major général des Forces armées russes Alexandre Postnikov-Streltsov.

 

"Nos partenaires otaniens nous ont demandé d'intensifier la coopération dans le cadre de l'opération antiterroriste Active Endeavour que l'OTAN mène en Méditerranée. Nous avons répondu que si notre coopération repose sur les mêmes principes que ceux appliqués pour combattre les pirates dans le golfe d'Aden, nous aurons des résultats positifs", a indiqué le général.

 

"La Russie crée une escadre en Méditerranée, cela lui permettra de coopérer avec l'Alliance dans la lutte contre les pirates et les terroristes, si c'est nécessaire, ou même dans le règlement de crises et la réalisation de missions conjointes plus complexes", a-t-il ajouté.

 

Selon le général, la coopération militaire entre la Russie et l'OTAN évolue de manière positive.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:40
L'escadre russe en Méditerranée pourrait comprendre des Mistrals

MOSCOU, 12 mai - RIA Novosti

 

Les futurs porte-hélicoptères russes de type Mistral pourraient faire partie de l'escadre russe en Méditerranée, a annoncé dimanche à RIA Novosti le commandant en chef de la Marine russe, l'amiral Viktor Tchirkov.

 

"Oui, c'est possible, pourquoi pas? Mais il s'agit d'une perspective assez lointaine, car le premier navre de ce type n'équipera la Marine russe qu'en 2015 au plus tôt", a indiqué l'amiral interrogé sur l'éventuelle utilisation de ces navires au sein de l'escadre russe en Méditerranée.

 

Auparavant, le ministre russe de la Défense a annoncé qu'il fallait créer en Méditerranée un groupe de navires de guerre afin d'assurer en permanence la protection des intérêts russes dans cette région.

 

"Il faut créer un nouveau département pour le groupement opérationnel de la Marine qui défendra les intérêts nationaux de la Russie dans la région de la Méditerranée et garantira la présence permanente de navires russes dans ce secteur", a indiqué le ministre lors d'une réunion élargie du collège du ministère de la Défense.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 11:43
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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 12:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-sur-toulon/2156061-1-fre-FR/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-sur-toulon.jpg

 

29/01/2013 Sources Marine nationale

 

Le 28 janvier 2013, la Frégate Européenne Multi-Missions (FREMM) Aquitaine est arrivée à Toulon pour une dizaine de jours d’essais à la mer dans le cadre de la Vérification de ses Capacités Militaires. L’équipage commandé par le capitaine de vaisseau Rouvière a été accueilli par le vice-amiral d’escadre Yann Tainguy, commandant la zone maritime Méditerranée et par le vice-amiral d’escadre Magne, commandant la force d’action navale. Première d’une série de onze frégates, l’Aquitaine effectue la toute première escale en Méditerranée d’un bâtiment de ce type.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-sur-toulon2/2156056-1-fre-FR/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-sur-toulon.jpg

 

«Le premier exemplaire de la FREMM qui sera affecté à Toulon sera la Provence, attendue en 2015» précise l’amiral Tainguy. «D’ici là, les travaux de dragage du port ainsi que l’aménagement des quais avec toute l’infrastructure nécessaire au soutien de l’équipage seront achevés».

 

«Armée par seulement 94 marins contre les 250 des frégates anti-sous-marines d’ancienne génération, la FREMM Aquitaine marque une nouvelle ère dans la définition des équipages des bâtiments de combat» ajoute l’amiral Magne. «Le bond technologique opéré sur ce bâtiment dans le domaine la lutte sous la mer est extraordinaire, de même que la capacité future de la FREMM à mettre en œuvre le Missile De Croisière Naval (MDCN). Ce dernier atout fait de  ce bateau un outil révolutionnaire qui apportera un complément à la mission de projection de puissance de la Marinenationale».

 

En prélude à son prochain Déploiement de Longue Durée (DLD) en Atlantique (période d’endurance à la mer au cours de laquelle le bâtiment et son équipage vont être mis à l’épreuve pendant plusieurs mois), la FREMM Aquitaine va mettre à profit sa présence au large de Toulon en testant son système de combat et ses sonars de lutte anti-sous-marine dans les eaux hivernales de la Méditerranée. 

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-a-toulon/2156066-1-fre-FR/arrivee-de-la-fremm-aquitaine-a-toulon.jpg

Arrivée de la FREMM Aquitaine à Toulon

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 17:10

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/exercice-amphibie/2034740-1-fre-FR/exercice-amphibie.jpg

Exercice amphibie

Crédits : ADJ G.Gesquière

 

16/10/2012 armée de Terre - Opérations

 

Du 16 au 26 octobre 2012 aura lieu l’exercice Corsican Lion en Méditerranée qui vise à regrouper les forces françaises et britanniques et auquel participera la 9e brigade blindée de marine (BLBMa), brigade faisant partie du Commandement des forces terrestres (CFT).

 

Les marines française et britannique ont planifié un exercice conjoint durant le déploiement du Response Force Task Group (RTFG) en mer Méditerranée, au large de la Corse, qui se déroulera du 16 au 26 octobre 2012 : Corsican Lion. Il permet d’établir le développement de la coopération technique et tactique avec les forces britanniques dans le cadre d’activités amphibies.

 

Cet exercice, basé sur un scénario élaboré par la partie britannique, fera participer la 9e BLBMa, force terrestre spécialisée dans le combat amphibie, à bord des bâtiments MISTRAL et HMS BULWARK (UK). A dominante marine, il fait valoir la collaboration entre un groupe amphibie sous commandement britannique et un groupe aéronaval sous commandement français. Il comprend notamment des menaces terrestre et maritime, l’interdiction des approches maritimes et l’évacuation de ressortissants.

 

Les objectifs principaux pour le côté français sont de développer un modèle de Commandement des forces terrestres binational, d’entraîner un Groupement Tactique Embarqué (GTE) et un Sous-Groupement AéroMobile (SGAM)à opérer au sein d’une force franco-britannique.

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 07:40
« Boat people » en Méditerranée: l’OTAN dément, les pays se renvoient la balle

 

Avr 12, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Face à la tragique errance du bateau de migrants africains, parti de Libye en mars 2011, qui s’était finalement soldée par la mort de presque la totalité de ses passagers  (63 sur 72 embarqués), les responsables semblent se défiler.

La députée néerlandaise Tineke Strik (membre de GroenLinks et également docteur en droit international de la migration), qui a rédigé le rapport pour le Conseil de l’Europe, a reconstitué le trajet précis des migrants (lire ici) et ses conclusions sont formelles. Il y a bien eu non assistance à personne en danger.

 

Durant cette errance – qui a duré une dizaine de jours, avant de revenir quasiment au point de départ – les migrants de diverses origines africaines ont croisé d’abord un avion (peut-être français), puis un hélicoptère (de nationalité inconnue, peut-être britannique) et un navire militaire (de nationalité inconnue) et deux bateaux de pêche (l’un peut-être italien, l’autre peut-être tunisien). A aucun moment ils n’ont cependant été secourus et mis à l’abri. Pour Tineke Strik, il y a clairement une responsabilité des forces présentes dans la zone, qu’elles soient civiles ou militaires, sous commandement de l’OTAN ou national.

 

Une faute sinon juridique (*) au moins morale de n’avoir pas réagi aux signaux de détresse relayés par le centre de coordination du sauvetage italien (Maritime Rescue Coordination Centre Rome – MRCC). Le rapport affirme ainsi que « au moins deux navires participant aux opérations de l’OTAN se trouvaient dans les parages« : la frégate espagnole Mendez Nunez (F-104) qui était à 11 miles et le patrouilleur italien ITS Borsini (P-491) qui était à 37 miles. Soit à moins d’une ou deux heures de route… Mais aucun des Etats et organisations interrogées n’a reconnu de responsabilité.

L’OTAN et les Etats se renvoient toute responsabilité

L’OTAN dément cependant avoir manqué à son devoir. Dans une lettre adressée à la rapporteure (le 27 mars), l’Alliance atlantique rejette la responsabilité sur le centre italien de secours. « La requête pour information contenue dans le fax envoyé par le MRCC (…) n’était pas une requête formelle d’assistance ou un « appel de détresse » (et était) imprécise » explique Stephen Evans, le secrétaire général adjoint aux opérations (NB : on peut avoir quelques doutes sur cette interprétation, voir § suivant). « Malgré cela (…) elle a été transférée aux unités de la Task Force de l’OTAN qui étaient sous son contrôle opérationnel » (OpCon) précise-t-il.

 

Il détaille également que des trois navires italiens engagés, un seul se trouvait à proximité, l’ITS Borsini à 37 miles. Une position non démentie par les autorités italiennes qui affirment que leurs navires n’ont jamais repéré l’embarcation. Deux autres navires italiens étaient sous commandement de l’OTAN : l’ITS Etna qui a effectué une opération de Search and Rescue le 26 mars, sauvant 243 réfugiés. Et se trouvait le 27 mars à 155 miles de la position mentionnée par le MRCC. « L’hélicoptère du bord n’a jamais établi de contact avec des navires en difficultés et n’a jamais distribué de la nourriture ou du matériel aux bateaux avec de telles personnes à bord » précise-t-il. L’autre navire italien opérant dans la zone était l’ITS Garibaldi qui se situait à 120 / 150 miles nautiques de la position mentionnée.

 

L’OTAN dément également toute imprévision. L’organisation mentionne des contacts réguliers entre le SHAPE (le quartier général de l’OTAN à Mons) et les différentes agences en charge du sauvetage maritime, en particulier l’Organisation Internationale pour les Migrations et le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies. Il rappelle que durant l’opération Unified Protector, environ 600 migrants en détresse en mer ont été sauvés par l’OTAN, et « beaucoup plus indirectement« . « Dans tous les cas, les navires militaires de l’OTAN ont fait tout ce qu’ils ont pu pour répondre aux appels de détresse et fournir de l’assistance quand nécessaire » explique-t-il.

 

Coté espagnol, on nie avoir reçu l’appel de détresse de la part ni des Italiens ni de l’OTAN, selon les autorités espagnoles, qui rappellent que tous les vaisseaux espagnols sont bien au courant de leurs obligations et qu’ils ont participé à plusieurs reprises à des opérations de recherche et secours (dont deux le 26 et 27 mars)… « Si l’OTAN dit qu’il y a eu un message, alors ils devraient pouvoir le prouver » a déclaré le ministre de la défense espagnol à ce sujet. De plus, dans une réponse directe à Me Strik du 6 mars 2012, le ministre de la défense espagnol nie le fait que le Mendez Nunez ait jamais été à 11 miles du bateau en détresse.

Plusieurs messages d’alerte

On peut avoir quelques doutes sur l’interprétation du secrétaire général adjoint de l’OTAN au vu des documents fournis par le MRCC italien.

 

Alerté par le prêtre érythréen Zerai qui a eu au téléphone satellitaire les réfugiés, depuis leur bateau, les Italiens rappellent sur ce numéro, puis la communication étant coupée demandent à l’opération satellitaire de localiser le bateau. Une fois cette localisation faite, ils lancent un appel qualifié « détresse » sur le réseau Immarsat-C

 

 

Ils alertent également par fax le MRCC de Malte, le QG de l’opération Frontex et  le commandement de l’OTAN à Naples. Ce fax est effectivement moins explicite. Mais il est à mettre au regard des autres messages envoyés, avant et après.

 

 

Le lendemain (28 mars), ils lancent un nouveau message d’alerte « Hydrolant » sans équivoque, évoquant un « besoin d’assistance ».

 

 

Nb : Il faut aussi rappeler que la journée des 26 et 27 mars a été une journée « horribilis » pour les forces de secours italiennes.  Entre le 26 et le 28 mars, les autorités italiennes ont fait face « à des incidents impliquant quelque 4300 personnes – dont plus de 2200 ont été assistées en mer, et environ 2000 sauvées en situation de détresse ». « Durant la période en question, les unités travaillaient 24 heures sur 24, enregistrant sur une seule journée entre 20 et 25 incidents nécessitant une intervention » précise le MRCC de Rome. Et la « priorité allait au grand nombre d’incidents survenant dans la zone SAR de l’Italie plutôt qu’à ceux se produisant ailleurs ».

Le Charles de Gaulle impliqué ? Démenti des français

 Deux faits sont particulièrement inquiétants et restent inexpliqués: « un point particulièrement troublant (…) est l’absence inquiétante d’intervention de la part d’un hélicoptère militaire et d’un gros bâtiment de la marine pour secourir le bateau après que ces unités l’aient croisé et soient entrées en contact avec lui. » En effet, les survivants s’accordent pour dire que « ils ont dérivé tout près d’un très grand navire militaire – peut-être un porte-avions ou tout au moins un vaisseau équipé d’installations pour hélicoptères« . The Guardian avait évoqué le porte-avions français Charles De Gaulle dès son premier article, qui avait révélé toute l’affaire en mai 2011. Une plainte contre X a d’ailleurs été déposée, le 11 avril, devant le Tribunal de grande instance de Paris, dans sa formation spécialisée en matière militaire, par des groupements de défense des immigrés dont le Gisti en France (lire icitélécharger le texte de la plainte) « pour omission de porter secours à personnes en péril ». « Il appartiendra à la justice française de faire la lumière sur la responsabilité de l’armée française qui, engagée en Libye pour protéger les populations civiles, a omis de se porter au secours de ces exilés » explique l’ONG.

 

Cette hypothèse a tout de suite été démentie par les Français: « Le Charles-de-Gaulle ne s’est jamais trouvé à moins de 200 kilomètres de Tripoli, alors qu’ils annoncent ce bateau à 60 milles nautiques, soit 110 km, de Tripoli » avait expliqué un porte-parole de l’armée française. Dans sa réponse à Mme Strik du 5 mars 2012, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, déclare que le seul navire français à avoir croisé un bateau de migrants au moment donné ait été le Meuse, un ravitailleur. Mais la position ne correspondait pas à celle donnée par le MRCC italien et le bateau en question « n’était pas en difficulté « .

 

En outre, un hélicoptère militaire serait venu à la rencontre des réfugiés et leur aurait envoyé des biscuits et de l’eau, puis serait reparti pour ne jamais revenir. Il pourrait s’agir d’un Lynx de l’Army britannique, d’après un rapport indépendant (demandé par les ONG qui s’apprêtent à porter plainte) réalisé par des chercheurs de l’Université de Londres.  Pas de réponse du ministère de la défense britannique pour l’instant.

L’UE botte en touche, le Royaume-Uni et Etats-Unis aux abonnés absents

L’enquête n’est pas terminée, « des informations supplémentaires sont également demandées à l’OTAN et aux Etats membres impliqués« , notamment sur la question du navire et de l’hélicoptère « fantômes ». Un certain nombre d’Etats (Canada, France, Grèce, Italie, Roumanie et Turquie) ont répondu à la rapportrice, « indiquant ne pas avoir eu de navire militaire dans le secteur durant la période spécifique en question ». Le ministère italien a renvoyé sur l’OTAN. « Le Royaume-Uni et les Etats-Unis n’ont pas encore répondu ». Plutôt étonnant pour un pays qui a sans doute fait fuité l’information (fausse ?) sur le Charles de Gaulle.

 

Quant à l’Union européenne, elle a été interrogée par le biais de l’Agence Frontex et sur les données satellitaires. Mais elle botte en touche… Le directeur de Frontex, Ilkka Laitinen, considère qu’il est « difficile de fournir les « positions exactes des navires entre le 22 ars et le 10 avril car ils bougeaient tout le temps » ; ce faisant il ne dément qu’ils auraient pu être dans la zone. Il préfère rappeler que durant l’opération EPN Hermès 2011, 23.192 migrants en détresse ont été sauvés lors de 241 actions de recherche et secours. En ce qui concerne le Centre satellitaire européen (EUSC), « il n’a aucune donnée disponible car l’EUSC était occupé à recueillir des informations sur la situation humanitaire aux frontières avec la Tunisie et l’Egypte et autour des ports de Janzour et Tripoli » a répondu Catherine Ashton, la Haute représentante dans une lettre datée du 19 mars 2012. Elle conseille d’ailleurs de se tourner vers l’OTAN car « toute la zone à moins de 130 km des cotes libyennes était durant cette période (couverte) par l’opération « Unified protector » de l’OTAN ».

 

(*) Le bateau se trouvait en grande partie apparemment dans la zone de secours et recherche (SAR) libyenne et, selon le droit maritime, c’était au centre libyen de coordonner les secours. Quant à la résolution de l’ONU, elle ne proclame pas sur mer une zone d’exclusion maritime – sous contrôle international – contrairement au niveau aérien. La mer restait donc sous contrôle libyen et non international.

 

A suivre : la trajectoire du navire maudit – quelques leçons à tirer…

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 13:00
Un aviso va participer en Méditerranée orientale à la lutte contre le terrorisme

 

14 novembre 2011 Par Rédacteur en chef. PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Des périodes imprévisibles et intenses d’opérations maritimes en Méditerranée sont un des outils utilisés par l’OTAN pour contrer toute tentative des terroristes. Baptisées “Deterrent Surges”, ces opérations mettent en œuvre des moyens de l’OTAN convergeant vers des zones définies pour une période prédéfinie. Elles permettent non seulement de lutter contre le terrorisme, mais aussi de construire et de renforcer la connaissance de la situation maritime de la zone par l’Alliance Atlantique.

 

A partir du 12 novembre, l’OTAN a commencé à concentrer des moyens en Méditerranée orientale pour plus d’une semaine de patrouilles intensives.

 

« Le socle de cette opération Deterrent Surges est le groupe “Standing NATO Maritime Group 2” et la reconnaissance aéro-maritime. Pour cela, nous avons ajouté des bâtiments libérés spécifiquement pour cette opération, » explique le capitaine de vaisseau Olivier Bodhuin, chef des opérations au Headquarters Maritime Command de Naples. « La France et la Roumanie apportent une contribution importante à cette opération, montrant que les nations donnent une grande importance à l’opération Active Endeavour, plus de 10 ans après son lancement. L’aviso Commandant Birot a récemment quitté l’opération Unified Protector, au large de la Libye, et, en tant que Français, je suis très satisfait de voir le Birot participer à l’opération Deterrent Surges en soutien direct aux opérations, » a déclaré le commandant Bodhuin.

 

Selon le contre-amiral Javier Gonzalez-Huix, adjoint Opérations, l’opération Active Endeavour n’a jamais cessé un instant, malgré les opérations au large de la Libye. « Il est clair que les demandes de bâtiments étaient importantes pour la Libye, mais l’attention portée à Active Endeavour n’a jamais disparu de cet état-major. Souvenez-vous que cette opération n’est pas seulement des bâtiments en mer. Il y a un réseau de renseignement qui la soutient et des technologies sophistiquées qui fonctionnent toute la journée, tous les jours. »

 

Référence :OTAN

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