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07 octobre 2015 par Jacques Marouani - electroniques.biz
Une nouvelle organisation, baptisée Alliance Silicon Europe, aura pour but de soutenir l’industrie européenne de la microélectronique et du numérique pour renforcer sa position à l’échelle mondiale, en lien avec l’ambition fixée par la Commission Européenne. Deux pôles de compétitivité français, Minalogic et SCS, en font partie.
Une nouvelle organisation européenne, l’Alliance Silicon Europe, qui regroupe 12 clusters européens du numérique couvrant toute la chaîne de la valeur de la micro-électronique, et rassemblant 2000 acteurs de l’industrie et de la recherche, vient d'être lancée à l'occasion du salon Semicon Europa. Un plan d’actions commun a été annoncé, visant à générer de nouveaux partenariats d'affaires et de R&D à l’échelle européenne, et à assurer la visibilité d’une industrie européenne clé pour les secteurs applicatifs.
Les six pôles européens fondateurs sont Silicon Saxony (Allemagne), Minalogic (France / Rhône-Alpes), High-Tech NL et BCS NL (Pays-Bas), DSP Valley (Belgique) et Me2c (Autriche). Ils ont été rejoints par 6 nouveaux clusters : NMI (Royaume-Uni), MIDAS (Irlande), mi-Cluster (Grèce), SCS (France / Provence-Alpes-Côte-d’Azur), GAIA (Espagne) et la Fondation Distretto Green and Hi-Tech of Monza Brianza (Italie). Peter Simkens, directeur du cluster DSP Valley, et Isabelle Guillaume, déléguée générale de Minalogic, ont été élus respectivement président et vice-présidente de l’Alliance Silicon Europe.
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23 juin 2014 - Catherine Magueur - LeTelegramme
De petites puces électroniques compliquent la signature d'un gros contrat portant sur la vente de deux satellites espions à Abou Dhabi en raison d'un veto américain au titre du contrôle des exportations sensibles (Itar). Il aura fallu le feu vert d'Obama pour débloquer le dossier mais trop tard pour que la commande des Emirats arabes unis puisse être bouclée. La France est tragiquement dépendante en microélectronique de pointe, dangereusement affaiblie ces dernières années. Le secteur est mal en point. Il pourrait s'en sortir si Matignon et l'Elysée le veulent réellement. Explications.
Pas de pitié dans le monde de l'armement. C'est pire encore à l'export où les contrats font l'objet de très âpres et interminables tractations. De l'intox, du rocambolesque parfois, pour un travail qui se fait dans l'ombre sur ces dossiers sensibles que sont ceux de la Défense. Des millions, des milliards d'euros ou de dollars à la clé. Du lourd. Rappelons que notre industrie aérospatiale a un besoin vital d'exporter pour faire vivre ses bureaux d'études et ses 350.000 salariés. Rappelons aussi que l'espace français s'exporte à 100 %. Alors, on a du mal à comprendre comment de toutes petites choses, des semi-conducteurs, des « puces », peuvent gripper la machine. Pourtant, c'est bien le cas aujourd'hui.
Un terrible concurrent américain
Flash-back. Juillet 2013. Le contrat « Falcon Eye » (oeil de faucon) est signé à Abou Dhabi. À la clé, plus de 700 millions d'euros. Il porte sur la vente de deux satellites d'observation ou espions de très haute définition, construits par Airbus Defence and Space, ex-EADS, et Thales Alenia Space (Tas). Les industriels français ont réussi à arracher l'affaire de haute lutte avec, en face, un terrible et puissant concurrent, l'américain Lockheed-Martin. Un contrat sur lequel ont soufflé des vents contraires. La France n'avait rien signé dans les Émirats arabes unis depuis des années. L'enjeu était de taille. Un homme n'a pas hésité à mouiller le maillot dans cette affaire : le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Aux Émirats arabes unis, rien ne se décide sans la bénédiction du prince héritier, cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nathyan, le patron de la Défense. Jean-Yves Le Drian a réussi à nouer avec lui des relations de confiance. Ça a payé. Tout le monde ne pouvait que se féliciter. C'était signé. Et pourtant... rien n'était réglé, bien au contraire.
Le feu vert des États-Unis indispensable pour pouvoir exporter
L'administration américaine surveille son industrie, et notamment d'armement, comme le lait sur le feu. Elle ne fait pas de cadeaux. « Business is business ». Elle a sorti son arme fatale : la réglementation Itar (International Traffic in Arms Regulations). Il y a des composants américains dans les satellites. Il faut donc le feu vert des États-Unis pour pouvoir exporter. D'aucuns ont soupçonné les Américains d'avoir fait traîner les choses pendant des mois. Tant et si bien que le contrat a capoté. Les délais de validation du contrat ont été dépassés ! François Hollande en a parlé à Barack Obama lors de son voyage aux États-Unis en février dernier ! Tout cela à cause des composants électroniques qui, dit-on, n'étaient pas tous sensibles. Si c'est la guerre, elle est commerciale, explique un ancien d'EADS. Avec Itar, les Américains font la loi. Leur loi. De quoi s'arracher les cheveux pour les industriels français. « Comme par hasard, les listes Itar changent ou les composants changent de catégorie ! », souligne un industriel, partie prenante dans le dossier. C'est comme cela que la France, qui a vendu auparavant des satellites de télécommunications civiles à la Chine, ne peut plus le faire sans autorisation américaine. Ce qui est lourd de conséquences pour l'industrie d'armement française et européenne.
En jeu, la souveraineté industrielle de la France
Pourquoi accepter une telle dépendance qui touche aussi l'innovation dans notre pays ? Pourquoi ne pas faire avec des semi-conducteurs et autres puces « made in France », s'interroge le béotien ? C'est tout le problème. Le secteur de la microélectronique va mal en France et en Europe. Les concurrents américains et asiatiques lui dament le pion. Que peut faire un nain face à des géants ? C'est pourtant la souveraineté industrielle de la France qui est en jeu. C'est vrai sur le plan militaire. C'est vrai aussi pour le civil. Le destin de la puce est politique.
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05/6/2013 Jacques Marouani, ElectroniqueS
Les pouvoirs publics encouragent aussi les industriels à travailler sur un nouveau programme qui devrait prendre la suite de Catrene au-delà de 2015.
Les pouvoirs publics des pays européens prenant part au programme Catrene, dédié à la micro et nanoélectronique dans le cadre de l'initiative Eureka, ont donné leur feu vert pour la poursuite de ce programme jusqu'en 2015. Ils encouragent aussi les industriels à travailler sur un nouveau programme qui devrait prendre la suite de Catrene au-delà de 2015.
Ce feu vert a été donné à la suite de la publication du rapport final d'évaluation de ce programme.
L'évaluation à mi-parcours du programme Catrene, lancé en Octobre 2012 par les pouvoirs publics, notamment à l'initiative de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas, a permis de faire un bilan des résultats obtenus jusqu'ici (en termes d'avancées technologiques et d'impacts économique et sociétal) et d'envisager les possibilités de façonner un nouvel instrument au sein d'Eureka pour la micro- et la nanoélectronique.
Le 26 avril dernier, le rapport final d'évaluation a été remis et discuté lors d'une réunion commune à Stockholm et a été approuvé par les autorités publiques sans y apporter de modification.
"Les recommandations formulées dans le rapport nous fournissent les outils nécessaires qui nous permettront de progresser. Elles soulignent les zones où le programme Catrene est fort et les zones où il a besoin d'être amélioré", a déclaré Enrico Villa, président de Catrene.
Un premier rapport conjoint des groupes de travail sur la façon de mettre en œuvre les recommandations qui découlent de cette évaluation sera préparé d'ici novembre 2013.
Les ressources de Catrene sont d'environ 2 500 personnes par an, équivalant à environ 4 milliards d'euros pour le programme complet.