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Lancement effectué en février 2014 de deux nanosatellites (Cubesats 3U) à partir du rack spécialement installé dans le sas du module JEM/Kibo, manipulé à l'extérieur de la Station grâce au bras robotisé du module japonais
Crédits : JAXA/NASA
9/05/2014 BE Japon 689
Deux annonces successives d'acteurs majeurs du spatial nippon laissent entrevoir d'importants changements dans le marché des microsatellites au Japon. Tout d'abord IHI Aerospace, par l'intermédiaire de sa filiale Meisei Denki (Meisei Electric Co.), a confirmé fin avril sa volonté d'entrer sur le marché des microsatellites d'observation de la Terre (voir BE Japon numéro 669). La JAXA vient également d'annoncer que les lancements en charge auxiliaire de microsatellites de 10 cm à 50 cm de côté, qu'elle effectuait jusqu'à présent gratuitement et exclusivement pour des acteurs académiques japonais ou via des partenariats spécifiques seraient dorénavant ouverts contre rémunération aux acteurs privés.
Le Japon est un pays très actif dans le domaine de l'ingénierie spatiale, particulièrement dans la conception de micro et nano satellites. Il possède en effet un nombre important de laboratoires universitaires spécialisés dans la recherche et le développement pour le spatial pour qui les microsatellites constituent à la fois un champ de recherche technologique (conception et exploitation des satellites) et scientifique (compréhension et utilisation des données recueillies). Ils y voient aussi un moyen efficace de former des étudiants aux disciplines du spatial. L'organisation de ces laboratoires via des réseaux nationaux tels que l'UNISEC permet, notamment via des colloques organisés régulièrement (voir BE Japon numéro 671), de donner une visibilité à la thématique et d'obtenir des fonds de recherche spécifiques.
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11 septembre 2013
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11.09.2013 Maxime Perez (TJ) - israelvalley.com
L’Etat hébreu dispose aujourd’hui de trois satellites de reconnaissance militaire : Ofek-5, Ofek-7 et Tack SAR, tous conçus par l’IAI (Israel Aerospace Industries) et d’envergure classique. Lancés respectivement en 2002 et 2007, Ofek 5 et Ofek 7 présentent la particularité d’être placés en orbite rétrograde, de sorte que leurs débris, en cas d’échec, ne puissent retomber en territoire hostile et révéler des secrets de fabrication. Véritable chef-d’œuvre technologique, Ofek 7 est doté de caméras d’une résolution inférieure à 50 centimètres. A cette panoplie s’ajoute le Tack SAR, placé sur orbite en 2008 depuis le centre spatial de Sriheikkota en Inde. Pesant tout juste 300 kilos, ce satellite est supposé surveiller l’évolution des installations nucléaires iraniennes.
Au cours de cette même période, Israël a enregistré le lancement de plusieurs satellites de télécommunication couvrant tout le Moyen-Orient et utilisables aussi bien à des fins civiles que militaires. En 1996, le premier d’entre eux, AMOS-1, est placé en orbite géosynchrone à 36 000 kilomètres d’altitude. AMOS-2 le rejoint en 2003, suivi par AMOS-3, le 28 avril 2008. L’industrie spatiale israélienne développe enfin EROS, une nouvelle série de satellite d’observation à très haute définition. Lancé en 2006, EROS-B est stationné à 480 kilomètres de la Terre. Son positionnement sur une orbite synchrone par rapport au soleil en fait un excellent instrument de veille stratégique.
Cette dynamique spatiale devrait activement se poursuivre au cours des prochaines années. Depuis janvier 2010, l’armée de l’air israélienne a choisi de concentrer ses efforts sur les microsatellites dont le lancement s’effectue à partir d’avions. A la fois légers et de petite dimension, ces engins ont la capacité de pouvoir recueillir des informations dans un laps de temps très court et sur des cibles extrêmement précises. Outre l’avantage opérationnel qu’ils présentent en étant déployés à une distance plus rapprochée de la terre (300 km), les microsatellites consolident un peu plus l’expertise israélienne en matière de technologie spatiale. L’entreprise Rafael, qui développe actuellement plusieurs gammes de satellites pesant moins de 120 kilos, a été désignée pour mener à bien ce projet militaire qui doit aboutir en 2015.