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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 17:20
Chiffrement : la NSA plaide pour un cadre légal d’accès aux communications

 

25 février 2015 Jacques Cheminat - silicon.fr

 

Mike Rogers, directeur de la NSA, rejoint la plainte de son homologue du FBI contre la décision de chiffrer les communications de bout en bout par les géants de l’IT. Sans parler de backdoor, il plaide pour la mise en place d’un cadre légal.

 

C’est toujours un exercice difficile de parler devant un public qui n’est pas acquis à votre cause. Mike Rogers, directeur de la NSA et en charge du cyber commandement américain s’est donc plié à cet exercice lors de la conférence Cybersecurity for a new America à Washington. Dès le début de son entretien, il plaide pour la création d’un cadre légal en dehors du contrôle de la NSA et du FBI pour fixer les règles en matière de renseignement aux Etats-Unis et en dehors. Un outillage juridique rendu nécessaire par l’augmentation des risques et des menaces. « Chaque année nous perdons entre 100 et 400 milliards de dollars par le vol de propriété intellectuelle avec un intérêt particulier pour le département de la Défense », précise le dirigeant. Aujourd’hui, il avoue que la cyberdéfense américaine n’est pas mature sans ce corpus législatif qui encadre les renseignements, la dissuasion et les niveaux de ripostes.

Dans son intervention, il est revenu sur un problème récurrent qui crispe les agences de renseignements, le chiffrement des communications. Avec l’affaire Snowden, de plus en plus d’acteurs de l’IT, Google, Apple, Facebook ou Yahoo ont mis en place des solutions pour chiffrer les échanges de leurs clients. James Comey, directeur du FBI, s’est fâché récemment contre cette stratégie et a demandé la mise en place de portes dérobées légales pour mener à bien les écoutes. Mike Rogers est plus diplomate sur le sujet.

 

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 17:20
NSA - capture d’écran (Der Spiegel)

NSA - capture d’écran (Der Spiegel)

 

24.02.2015 nextinpact.com

 

Alors que l’on s’approche doucement des deux ans des premières révélations d’Edward Snowden, le gouvernement américain a bien du mal à défendre sa ligne de conduite dans la cyberdéfense du territoire. Mike Rogers, directeur de la NSA, a tenté hier de faire le point sur ce qui était attendu des grandes entreprises de l’informatique, tout en reconnaissant qu’il existait un risque d’impact financier.

 

Un assortiment juridique et technologique d’armes et de protections

Quelques mois après les grandes révélations sur le programme Prism, la commissaire européenne Viviane Reding avait prévenu les États-Unis : cette surveillance massive devait être sérieusement revue et corrigée, sous peine que les entreprises concernées n’aient à subir un revers financier. Elle prévoyait une crise de confiance et le risque que les clients européens notamment ne se tournent vers des solutions beaucoup plus locales. Mais, comme on a pu le voir dans le cas de l’Allemagne par exemple, les réactions protectionnistes ont également été politiques.

Hier, lors d’une conférence réunissant notamment des journalistes et des responsables techniques d’entreprises, le directeur de la NSA a tenté de présenter une vision unifiée de la cyberdéfense américaine. Bientôt deux ans après les premières révélations sur Prism, la « sécurocratie » américaine a du mal à convaincre, surtout quand il s’agit d’expliquer l’importance et le bien-fondé des backdoors, ou portes dérobées, dans les produits commercialisés.

Mais pour Mike Rogers, il ne fait aucun doute que les États-Unis doivent s’armer. Il reprend ainsi l’attaque de Sony Pictures par la Corée du Nord et explique : « Si vous examinez la topologie de l’attaque […], elle rebondit littéralement à travers toute la planète avant d’arriver en Californie. Une infrastructure répartie sur de multiples continents, dans de multiples zones géographiques ».

Les États-Unis ont donc besoin de posséder un assortiment juridique et technologique d’armes et de protections. Les plus efficaces sont manifestement les trous dans les technologies de chiffrement selon Mike Rogers, d’où les actuels pourparlers avec les entreprises pour négocier des portes dérobées, même si le directeur n’aime pas ce terme : « Ce n’est pas le mot que j’emploierais, parce que quand je l’entends, je me dis : « Tiens, ça parait louche, pourquoi ne passeront-on par l’entrée principale, de manière publique ? ». Nous pouvons créer une infrastructure juridique pour tout cela ». Rogers aimerait donc être plus proactif sur ce qui a aujourd’hui des relents d’illégalité.

 

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