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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 16:55
Il y a dix ans : dernier vol du Mirage IV

 

29/06/2015 Armée de l'air

 

Le 23 juin 2005, le Mirage IV P n°59 de l’escadron de renseignement stratégique (ERS) 1/91 « Gascogne », se posait pour la dernière fois sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, pour son retrait de service.

 

Lancé le 28 novembre 1956 par la société Dassault, le programme Mirage IV s’est concrétisé par le vol d’un premier prototype de chasseur bombardier bimoteur baptisé Mirage IV 01, le 17 juin 1969.

Deux ans plus tard, le 12 octobre 1961, le premier Mirage IV A prenait les airs, ouvrant une lignée de 4 prototypes et de 62 appareils de série.

En 1995, il fait partie des cinq avions maintenus en état de vol pour effectuer des missions de reconnaissance à longue distance et de guerre électronique. L’appareil, de 33 tonnes au décollage, vole à deux fois la vitesse du son à 18 000 mètres d’altitude, la capacité de ravitaillement en vol l’amenant à la portée de tous ses objectifs.

 

Le commandant Eric Pintat, aux commandes de l’appareil et chef des opérations de l’escadron « Gascogne »,  le lieutenant-colonel René Dupré, commandant en second de l’unité, et tout l’équipage, comptaient plus de 5500 heures de vol sur cet appareil.

Désormais exposé sur la base aérienne 110 de Creil, le Mirage IV P n°59 rappelle à tous les aviateurs son rôle essentiel dans la transfiguration de l’armée de l’air dans les années 1960. Fruit de la volonté affirmée des plus hautes instances de l’Etat, il marque l’accession de la France au rang de puissance nucléaire. 

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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 12:55
Mirage IV N°28 remis en état par EALC a effectué son premier vol le 12 mars 1982. Il a été retiré du service actif en 1997 - photo EALC

Mirage IV N°28 remis en état par EALC a effectué son premier vol le 12 mars 1982. Il a été retiré du service actif en 1997 - photo EALC

 

8 avril Aerobuzz.fr

 

Le Mirage IV de l’association EALC (Espace Aéro Lyon Corbas) vient d’être classé monument historique. Cet avion mythique a rejoint l’impressionnante collection présentée sur l’aérodrome de Lyon-Corbas en juillet 2010. Il a fait l’objet d’une méticuleuse restauration menée par un groupe de 5 mécaniciens dirigé par Remy Bourdon. Bernard Trible, le président fondateur d’EALC, estime à 6.500 heures de travail, la restauration qui s’est terminée en juin 2013. Le train d’atterrissage, l’éclairage et les commandes de vol fonctionnent. L’idée est de pouvoir réaliser un spectacle son et lumière pour mettre en valeur le bombardier stratégique de Dassault.

 

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 16:54
Naissance des Forces aériennes stratégiques 1964

« S’il faut que la France ait une épée, il faut que ce soit la sienne » - Charles de Gaulle, 1950

 

Source Forces Aériennes Stratégiques

 

14 janvier 1964 : création des Forces Aériennes Stratégiques

 

Quatre années à peine après l’opération Gerboise Bleue, l’explosion de la première bombe atomique française, le 13 février 1960 à 7 heures, à Regganne, dans le désert du Sahara, première démonstration de la maîtrise française de la puissance nucléaire, le décret n°64-46 signé par le président de la République Charles de Gaulle créait, le 14 janvier 1964, le Commandement des Forces Aériennes Stratégiques (CFAS).

Ce court document de huit articles, pris en Conseil des ministres, attribue au président de la République en sa qualité de chef de l’Etat le pouvoir d’engager les forces nucléaires mais également de pouvoir définir les objectifs de ces dernières en sa qualité de président du conseil de défense et de chef des armées. Concrétisation d’un long cheminement entrepris depuis mai 1939 pour doter la France d’une arme atomique, il officialise le vœu présidentiel d’une indépendance nationale au travers de sa force de frappe afin de redonner à la France « le rang qui est le sien ».

« Il nous faut faire comme Tintin, ce personnage célèbre dans le monde entier et qui m’est particulièrement sympathique parce que c’est un petit qui ne se laisse pas faire par les gros … », dit alors l’homme de l’appel du 18 juin à André Malraux.

Pour la plupart des commentateurs, c’est avec ce décret que le rôle prépondérant du président de la République dans la direction de la défense nationale est officiellement reconnu. Le général commandant les Forces Aériennes Stratégiques relève directement du président de la République, chef de l’Etat. C’est de lui qu’il reçoit les ordres de mise en posture et c’est de lui qu’il pourrait recevoir, si les circonstances l’exigeaient, l’ordre d’engagement pour l’ensemble des forces nucléaires. Inversement, c’est directement au Chef de l’Etat que le général commandant les FAS rend compte de l’état et de la disponibilité des forces et c’est également à lui qu’il rendrait compte de l’exécution de l’ordre d’engagement.

Ce décret transfigure l’Armée de l’Air, donnant naissance à une force moderne, voulue indépendante de toute source d’approvisionnement étranger par les instances politiques, libérée du jeu des alliances militaires et mettant en ligne le meilleur matériel de l’époque. Réduisant la chaîne de transmission des ordres au strict minimum, elle assoit sa capacité décisionnelle sur la décision d’emploi d’un seul homme : le président de la République. Grâce à la volonté affirmée de Charles de Gaulle qui leur confie la mise en œuvre exclusive de la première arme nucléaire conçue et expérimentée par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA, qu’il a également créé dès le 18 octobre 1945), les FAS, première composante de la dissuasion nucléaire, deviennent les garantes de la sécurité militaire de la France.

Un binôme indissociable va incarner cette « dissuasion à la française » : le Mirage IVA, appareil d’une haute technologie « made in France », et le Boeing C 135 F ravitailleur, appareil permettant de fournir l’allonge suffisante pour atteindre les objectifs les plus éloignés.

Ainsi dotées, les FAS sont alors prêtes, selon la formule d’Hervé Beaumont, à « redonner un destin à la France … »

 

 

Pour en savoir plus :

 

- Jean-Michel Guhl, dans « Forces Aériennes Stratégiques » d’Alexandre Paringaux, Zéphyr Editions, 1997 ;

- David Cumin, « L’arme nucléaire française devant le droit international et le droit constitutionnel », Université Jean Moulin, Lyon III, 2000-2005 ;

- Hervé Beaumont, « Mirage IV, le bombardier stratégique », Docavia, 2003 ;

- Serge Gadal, « Forces Aériennes Stratégiques », Economica, 2009.

Naissance des Forces aériennes stratégiques 1964
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