27 Février 2015 Source : ambassade de France à Belgrade
Le 24 février s’est tenue dans le port de Bar au Monténégro une cérémonie organisée par l’ambassade de France au Monténégro et en présence des autorités locales en souvenir des 38 marins décédés lors du naufrage du contre-torpilleur Dague, le 24 février 1915. Le navire avait été touché par une mine ennemie alors qu’il accomplissait sa mission de protection d’un convoi de ravitaillement au profit du gouvernement monténégrin d’alors.
Le Dague était l’un des navires les plus rapides de son époque. Au début de la première guerre mondiale, il fut engagé en appui des convois maritimes d’approvisionnement de la ville de Bar (qui s’appelait alors Antivari). Le naufrage du contre-torpilleur Dague fut la première perte française en Adriatique et l’évènement eut un grand retentissement en France.
Dans la soirée du 24 février 1915, par temps couvert, le Dague, accompagné de son sister ship le Faulx, escortait le cargo britannique Whitebread, chargé de ravitailler en matériel le gouvernement monténégrin. Il venait de traverser les champs de mines à l’approche du port. En raison du vent qui soufflait ce soir-là, mais également pour parer à une éventuelle attaque aérienne, le Dague mouilla au large une fois le Whitebread amarré.
À 21h40, une explosion se fit entendre, suivie de soubresauts violents, puis de la dislocation du navire en deux parties. La proue disparut assez rapidement dans les flots, et la poupe se redressa presque à la verticale, ce qui empêcha de larguer les canots de sauvetage. Alors que certains membres de l’équipage nageaient vers la côte, d’autres attendirent, accrochés à l’accastillage, que le Faulx, qui s’était d’abord écarté pour prévenir l’attaque d’un sous-marin, revienne pour les évacuer. Vers 22h20, tout était terminé.
Selon le lieutenant de vaisseau Ernest Bouquet, commandant du navire, l’explosion a été causée par une mine dérivante. Trente-huit marins perdirent la vie dans le naufrage : des mécaniciens et des chauffeurs de quart, ainsi que les hommes qui se sont retrouvés coincés dans les postes d’équipage où ils étaient au repos et quelques marins qui se sont noyés, vaincus par la fatigue et le froid.
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