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26/01/2016 Sources : Etat-major des armées
Dans la nuit du 25 au 26 janvier 2016, la force Chammal a frappé un site utilisé à des fins militaires par Daech à Mossoul en Irak.
Constituée de Mirage 2000 et de Rafale, la patrouille a délivré son armement contre un site occupé par l’organisation terroriste. Situés au nord de la ville de Mossoul, ces hangars et ces bâtiments abritaient un dépôt de munitions, des stocks d’armement ainsi qu’un centre de commandement de Daech.
Les aéronefs du raid ont été ravitaillés en vol par un MRTT britannique et un C-135 FR français. Cette mission illustre l’interopérabilité des capacités françaises avec les autres moyens engagés par nos alliés.
La coalition et la France mènent actuellement des campagnes aériennes de frappes planifiées ciblant des sites de commandement et de télécommunications de Daech dans la ville de Mossoul. La semaine dernière, deux raids ont été conduits contre l’organisation terroriste dans cette région – détruisant deux centres de commandement et de communication.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 3 500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie, en frappant l’organisation terroriste avec ses moyens aériens. Le dispositif de la force Chammal comprend également des militaires projetés à Bagdad et Erbil pour assurer la formation et le conseil des militaires irakiens. Les moyens aériens sont composés de 38 chasseurs (armée de l’Air et Marine nationale), ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Depuis le 23 novembre 2015, le groupe aéronaval (GAN) est intégré à la force Chammal. Il est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-mission (FREMM) Aquitaine, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, de la frégate allemande Augsburg. Le 18 janvier 2016, la frégate légère furtive (FLF) Surcouf a également rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif peut être soutenu par des moyens complémentaires de ravitaillement (C135-FR) et de contrôle aérien (E3F).
16 décembre 2015 Romandie.com (AFP)
Rome - L'Italie compte envoyer 450 militaires autour du barrage de Mossoul, près de la ville du nord de l'Irak occupée par l'organisation Etat islamique (EI), pour protéger le chantier de consolidation confié à une entreprise italienne, a annoncé le chef du gouvernement, Matteo Renzi.
Nous le ferons, si le Parlement donne son accord. Parce que l'Italie ne se défile pas devant ses responsabilités. Elle n'accepte pas de se détourner de la douleur du monde. Elle est présente, et forte, et solidaire, a expliqué M. Renzi mercredi matin devant la chambre des députés.
Malgré un contingent de 750 militaires déjà présents en Irak, l'Italie est restée en retrait de la coalition anti-EI en Irak et en Syrie, refusant de participer aux bombardements qu'elle considère contre-productifs en l'absence d'une stratégie à long terme.
L'Italie ne va pas bombarder à droite à gauche simplement parce qu'elle a besoin d'apparaître plus forte que ce que pensent les autres. Nous n'avons pas de complexe. Nous voulons aller résoudre les vraies questions qui concernent les femmes et les hommes de Mossoul, a insisté M. Renzi.
Deuxième ville d'Irak, Mossoul est occupée depuis juin 2014 par les jihadistes de l'EI. Les forces kurdes, appuyées par l'aviation américaine, avaient cependant repris deux mois plus tard ce barrage qui alimente plus d'un million de personnes en eau et en électricité.
Situé sur le Tigre, à 50 km en amont de Mossoul, l'immense édifice présente des risques évidents de rupture, et une entreprise italienne, Trevi Group, a été chargée de le consolider afin d'éviter une inondation dévastatrice.
L'appel d'offres a été remporté par une société italienne (...) et nous enverrons sur place 450 de nos hommes aux côtés des Américains afin d'aider à le protéger, a affirmé M. Renzi, précisant que les soldats italiens ne se retrouveraient pas dans une zone tenue par l'EI mais très près.
Ces 450 militaires seront chargés, au côté de militaires américains, d'éviter que le barrage puisse retomber aux mains de l'EI et d'assurer des conditions de sécurité suffisantes pour que les travaux puissent débuter.
L'ouvrage, projet prestigieux de l'ancien président irakien Saddam Hussein, souffre d'un problème structurel qui lui a valu d'être désigné comme le barrage le plus dangereux du monde par des ingénieurs de l'armée américaine (ACE) dans un rapport d'inspection de 2007.
De hauts responsables américains ont mis en garde contre un risque de catastrophe majeure si le barrage s'effondrait, évoquant une vague de 20 mètres qui pourrait déferler sur Mossoul.
05.12.2015 Romandie.com (ats)
L'Irak a appelé samedi la Turquie à retirer "immédiatement" ses troupes de son territoire après le déploiement de soldats turcs dans les environs de Mossoul (nord). Quelque 150 soldats turcs sont arrivés vendredi dans cette zone.
Le déploiement turc est considéré comme "une sérieuse violation de la souveraineté irakienne", indique le communiqué officiel diffusé par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Selon l'agence de presse progouvernementale turque Anatolie, quelque 150 soldats turcs sont arrivés vendredi dans les environs de Mossoul, deuxième ville d'Irak occupée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), dans le cadre d'une mission d'entraînement des troupes kurdes irakiennes.
Ce contingent turc, soutenu par 20 à 25 chars, s'est déployé dans la région de Bashika, a ajouté Anatolie. Des soldats turcs sont présents depuis deux ans et demi dans le nord de l'Irak dans le cadre d'un accord de coopération destiné à l'entraînement des "peshmergas", les troupes de la région autonome du Kurdistan irakien.
"Nous avons la confirmation que la Turquie a envoyé en territoire irakien des troupes estimées à près d'un régiment blindé, accompagnées de chars et d'artillerie prétendument pour entraîner des groupes armés, et cela sans la demande ou l'aval des autorités fédérales irakiennes", a protesté le communiqué officiel irakien.
Le mouvement militaire opéré vendredi l'a été dans le cadre d'une rotation des effectifs affectés à cette mission, selon l'agence Anatolie.
05 décembre 2015 Romandie.com (AFP)
Ankara - Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a démenti samedi que le déploiement de soldats turcs dans les environs de la ville de Mossoul (nord) constituait le préalable à une opération militaire en Irak, après les critiques de Bagdad appelant Ankara à les retirer immédiatement.
Le camp de Bashika, à 30 km au nord de Mossoul, est un camp d'entraînement établi en soutien des volontaires qui combattent le terrorisme, a déclaré M. Davutoglu lors d'un discours télévisé.
Selon l'agence progouvernementale turque Anatolie, quelque 150 soldats turcs, soutenus par 20 à 25 chars, sont arrivés vendredi dans les environs de Mossoul, deuxième ville d'Irak occupée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), dans le cadre d'une mission de formation.
Des soldats turcs sont présents depuis deux ans et demi dans le nord de l'Irak dans le cadre d'un accord de coopération signé avec les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien.
Ce n'est pas un nouveau camp, a-t-il ajouté, en rappelant que ses troupes y avaient déjà formé plus de 2.000 Irakiens. Le chef du gouvernement a qualifié le nouveau déploiement de rotation normale et de renfort pour faire face à des risques de sécurité.
Toute autre interprétation de ce mouvement de troupes ne saurait être qu'une provocation, a-t-il insisté.
Nous avons déjà formé et nous allons continuer à former nos frères irakiens qui combattent Daech (l'acronyme arabe du de l'EI) à Bashika et ailleurs, a poursuivi M. Davutoglu, nous allons continuer à renforcer notre coopération avec la République irakienne dans tous les domaines.
Nous n'avons aucune prétention sur aucun territoire. Le combat de la Turquie vise les organisations terroristes, a-t-il conclu.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a dénoncé samedi dans un communiqué une sérieuse violation de la souveraineté irakienne et appelé la Turquie à se retirer immédiatement du territoire irakien.
21-02-2015 Par Jean-Louis Pourtet correspondant à Washington, RFI
Washington vient d’annoncer que l’armée irakienne allait tenter de reprendre Mossoul au groupe Etat islamique lors d’une offensive qui devrait être déclenchée au printemps. Cette annonce du Pentagone a fait froncer quelques sourcils aux Etats-Unis.
L’offensive devrait être lancée fin avril ou en mai, avant le Ramadan, avec la participation de 20 000 à 25 000 soldats irakiens. Si la reprise de Mossoul serait un revers pour l’organisation Etat islamique, nombreux sont ceux qui doutent que l’armée irakienne soit prête pour une telle opération. Personne n’a oublié la débandade des forces irakiennes lors de l’arrivée des combattants islamistes à Mossoul en juin dernier. Le Pentagone déclare que les Irakiens sont maintenant mieux entraînés et qu’ils bénéficieront de l’aide des peshmergas kurdes irakiens et des raids aériens de la coalition.
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10.02.2015 Le Monde.fr (AFP)
L'organisation Etat islamique (EI) a perdu plusieurs positions autour de la ville clé de Mossoul, en Irak, aux mains des djihadistes depuis le 10 juin 2014, a indiqué l'armée américaine, lundi 9 février.
Les combattants kurdes soutenus par la coalition internationale conduite par les Etats-Unis ont repris du terrain aux djihadistes et « se sont emparés de trois postes avancés sur la rive gauche du Tigre au nord de Mossoul », précise le commandement américain interarmées qui dirige les raids contre l'EI (CJTF-OIR). L'assaut kurde a été soutenu par quatre raids de la coalition entre vendredi et dimanche, a-t-il ajouté. Des conseillers militaires de la coalition ont aussi fourni aux Kurdes « une aide en matière de renseignements ».
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Des CF-18 Hornet de la force opérationnelle aérienne en Irak, lors d'une mission de combat, le 7 décembre 2014. (MDN)
18 décembre 2014 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca
Le colonel Dan Constable, commandant de la force opérationnelle canadienne en Irak, a affirmé mercredi 18, qu’il «y a des signes que l’État islamique s’est trop étendu» et est devenu plus faible.
Le commandant canadien a précisé, lors d’une téléconférence avec des journalistes, que deux CF-18 ont mené des frappes le 17 décembre, alors qu’ils prenaient part à des missions de la coalition en soutien aux opérations terrestres des forces de sécurité irakiennes menées à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Mossoul. Les avions de combat canadiens ont frappé «deux positions de combat du groupe EIIL à l’aide de munitions à guidage de précision».
Ces frappes des cibles ennemies se sont faites en avant des forces Peshmergas kurdes qui poussent pour briser le siège au Mont Sinjar.
«[Les djihadistes de l’EI] ont érigé des positions de combat défensives et des refuges, des lieux où ils peuvent se replier pour ré-attaquer, a dit le colonel Constable. Et ainsi à la demande des forces irakiennes, nous avons été chargés de prendre ces positions défensives».
Selon les Forces armées canadiennes, «les frappes contre les positions de combat d’EIIL diminuent ses capacités de combat, l’empêchent d’avoir accès à des refuges pour mener leurs opérations et aident les forces de sécurité irakiennes à lutter contre la menace immédiate que représente le groupe dans la région».
Depuis le début de la mission fin octobre, les CF-18 ont effectué 130 sorties, l’aéronef de ravitaillement CC-150 a effectué 36 sorties et a acheminé près de deux millions de livres de carburant et les aéronefs de patrouille CP-140 ont mené 40 missions de reconnaissance.
Des membres des forces spéciales canadiennes sont aussi présents dans la région du Kurdistan irakien et donnent de l’entraînement militaire comme le tir, le mouvement, les communications et la planification de mission, ainsi que la façon d’utiliser efficacement leurs différents systèmes d’armes pour se défendre contre l’EI. Selon nos informations, il est d’ores et déjà acquis que cette mission, d’une durée de six mois, sera renouvelée pour un autre six mois à son terme supposé, soit en avril 2015.
Mossoul bombardée, un leader de l’EI meurt
L’EI aurait perdu trois de ses hauts dirigeants ces dernières semaines dans des frappes aériennes dans le nord de l’Irak. C’est du moins ce qu’avance le général Martin Dempsey, chef d’état-major des forces armées américaines, dans une interview publiée jeudi par le Wall Street Journal.
Le général américain ne donne cependant pas de détails sur l’identité de ces chefs.
Plusieurs sources locales, dont le chef du Parti démocratique du Kurdistan irakien, à Mossoul, Esmat Rajab, font état de la mort d’un haut responsable de l’EI dans des bombardements.
Le défunt, identifié comme étant Abu Saad al-Lahini, était en charge de la sécurité dans la ville et aurait été tué alors qu’il conduisait sa voiture dans le quartier d’al-Muthanna de Mossoul.
21/10/2014 Sources : État-major des armées
Le 21 octobre 2014, la force Chammal a appuyé une opération terrestre conduite par l’armée irakienne dans la région de Mossoul.
Les avions français, en contact permanent avec le centre opérationnel aérien (CAOC), ont porté durant près de trois heures leur effort sur la région de Mossoul, où l’armée irakienne est engagée contre les terroristes du groupe autoproclamé Daech.
Au cours de ce vol, une cible d’opportunité s’est dévoilée. Après sa prise en compte par les Rafale, elle a été détruite vers 14h (heure de Paris) par un tir de GBU 12. Il s’agissait d’un véhicule 4x4 militaire blindé de type Humvee, utilisé par des terroristes.
A l’instar des missions réalisées quotidiennement par les équipages de la force Chammal, cette mission de reconnaissance armée visait à appuyer l’action des forces armées irakiennes engagées au combat contre Daech.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Depuis le 5 octobre, suite au renforcement du dispositif, les forces françaises s’appuient sur neuf avions Rafale, 1 avion de ravitaillement C135, et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. En entrant dans le golfe arabo-persique (GAP), la frégate anti-aérienne Jean Bart, va compléter ce dispositif afin de participer, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des moyens présents sur zone.
08 août 2014 Romandie.com (AFP)
Bagdad - Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ne sont pas aussi nombreux que le laissent penser l'ampleur et la rapidité de leurs conquêtes dans le nord de l'Irak, estiment des experts, qui identifient cinq facteurs pouvant expliquer leur avancée fulgurante.
En deux mois d'offensive, les jihadistes se sont emparés de vastes pans du territoire irakien. Et, au cours de la semaine passée, ils ont pris aux Kurdes plusieurs villes dans la région de Mossoul (nord) ainsi que le barrage de Mossoul, réputé le plus grand du pays.
Les Etats-Unis ont bombardé vendredi une pièce d'artillerie mobile des jihadistes, ce qui pourrait stopper leur progression, mais l'EI reste un ennemi puissant.
Pourtant, selon des experts, ces jihadistes, que personne ne semble pour l'instant pouvoir réellement arrêter, ne seraient que quelques milliers. Ce n'est donc pas le nombre qui fait leur force, mais d'autres raisons:
Des armes récemment acquises
L'EI dispose de chars, humvees, missiles et autres armements lourds pris à ses ennemis lors de son offensive.
Ce matériel, souvent de fabrication américaine, et notamment abandonné par l'armée irakienne lors de son retrait face aux insurgés aux premiers jours de leur offensive, a transformé les capacités militaires de l'EI.
Ils ont engrangé des quantités significatives d'équipements dont ils avaient le plus besoin, selon Anthony Cordesman, du Centre pour les études stratégiques et internationales de Washington.
L'aviation américaine sera probablement plus apte à détruire cet équipement que les vieux Sukhoi de l'armée irakienne.
L'expérience syrienne
Si le groupe est né en Irak -- en 2004 sous un autre nom -- c'est son implication dans le conflit syrien qui lui a permis de devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Les combats en Syrie ont offert à l'EI un entraînement et des opportunités d'apprentissage hors-pair, souligne le groupe américain Soufan, spécialisé dans le renseignement.
Ils utilisent des tactiques de combat auxquelles les Irakiens ne sont pas habitués, estime Anthony Cordesman.
Ces jihadistes, présents depuis 2013 en Syrie, où ils combattent le régime mais aussi les rebelles, se sont taillé une réputation de groupe sanguinaire, avec des combattants qui ne craignent pas de mourir au combat.
Des batailles bien choisies
Pour ses combats, l'EI privilégie les zones sunnites où il peut trouver des soutiens, des infrastructures stratégiques ou des endroits faiblement défendus, évitant ainsi des pertes superflues pour maintenir son élan et son unité interne.
Ils ont parcouru une distance considérable au cours des derniers jours, mais il s'agissait de zones très peu peuplées et ils ont rencontré très peu de résistance, selon John Drake, du groupe AKE.
L'EI est très doué pour faire fuir ses opposants quand ceux-ci sont déjà affaiblis, explique Michael Knights, expert au Washington Institue.
Une propagande efficace
Partout, l'EI est précédé de sa réputation d'extrême brutalité. Et cela lui a permis de s'emparer de villes entières sans rencontrer de résistance.
Maîtrisant internet et les réseaux sociaux, le groupe diffuse notamment des photos d'ennemis décapités.
Les jihadistes diffusent une image de cruauté presque surhumaine, selon Patrick Skinner, du groupe Soufan. A Sinjar (nord), les civils paniqués ont ainsi abandonné la ville dimanche quand l'EI a annoncé son entrée imminente.
L'intimidation est une tactique importante pour l'EI, selon M. Drake. Qu'ils utilisent ou non toutes les armes dont ils s'emparent, ils les photographient à des fins de propagande.
Des opposants faibles
Ce qui fait la force de l'EI est avant tout la faiblesse de ses opposants.
Les peshmergas (forces kurdes irakiennes) sont assez bons (...) (par rapport aux autres forces irakiennes), mais ils sont vraiment légers en termes d'infanterie. Ceux qui ont l'expérience d'avoir combattu Saddam Hussein ne sont plus là, explique M. Cordesman.
Ils pâtissent également des problèmes de trésorerie du Kurdistan.
Quant à l'armée irakienne, qui a tenté de se ressaisir après la débandade des premiers jours de l'offensive, elle ne rencontre pas de réels succès.
L'EI a révélé des lacunes navrantes chez ses opposants, et pour commencer le spectacle réellement lamentable de l'armée irakienne, relève Soufan.
Si, sur le long terme, un meilleur entraînement et de nouveaux équipements sont nécessaires, les frappes américaines pourraient temporairement équilibrer les forces.
Elles pourraient également affaiblir des positions de l'EI, et rendre plus facile une contre-offensive, estime John Drake.
06.08.2014 Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des combattants kurdes d'Irak, de Syrie et de Turquie ont lancé mercredi 6 août une offensive contre des djihadistes dans la région de Mossoul, dans le nord de l'Irak, a annoncé un responsable politique.
Les hommes du PKK turc et du PYD syrien mènent des opérations contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) dans la région de Sinjar, ville tombée aux mains de l'EI le 3 août, tandis que les peshmergas, les combattants kurdes d'Irak, tentent de sécuriser des zones situées au nord et à l'est de Mossoul.
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MOSCOU, 11 juillet - RIA Novosti
Les rebelles irakiens ont mis la main sur 40 kg de composants à base d'uranium stockés dans les laboratoires de l'université de Mossoul, écrit vendredi le quotidien Kommersant.
Bien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait assuré que la matière volée ne représentait aucune menace, elle craint tout de même l'absence de contrôle de la substance nucléaire. Les experts interprètent les nouvelles de Mossoul comme une preuve de l'échec de la mission fixée par les Américains avant l'invasion de l'Irak en 2003 – exclure la possibilité d'utilisation d'une arme de destruction massive par les extrémistes.
Ce vol de 40 kg d'uranium a été révélé dans une lettre adressée par les autorités irakiennes au secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. D'après son auteur Mohamed Ali Alhakim, ambassadeur d'Irak à l'Onu, ces substances, pourraient "servir à fabriquer une arme de destruction massive".
L'AIEA a appelé hier à ne pas céder à la panique: selon les experts de l'agence, il s'agit d'une matière faiblement enrichie qui ne représente pas de danger substantiel pour la sécurité ou le régime de non-prolifération. Toutefois, l'AIEA met en garde: "Toute perte de contrôle de matériaux radioactifs par le régulateur suscite des craintes". Par exemple, les terroristes pourraient utiliser l'uranium volé pour fabriquer une "bombe sale", dont l'explosion contaminerait le sol et les eaux par ses radiations.
La nouvelle du vol d'uranium a été annoncée quelques jours après l'adhésion de l'Irak à la convention de l'AIEA sur la protection physique des matières nucléaires. Les pays signataires s'engagent à chercher ensemble les substances volées et empêcher les éventuelles provocations impliquant leur utilisation. Toutefois, on ignore comment appliquer cet accord en Irak, où une grande partie du territoire n'est plus contrôlée par les autorités.
Les rebelles qui contrôlent un territoire situé entre Alep - au nord de la Syrie - jusqu'à la province de Diyala - dans l'est - ont également saisi une usine de production d'armes chimiques située à 70 km au nord-ouest de Bagdad. Elle n'est plus en service depuis longtemps mais ses entrepôts abritent 2 500 missiles désactivés contenant du gaz neuroparalytique (sarin et ypérite). Ces missiles ont été fabriqués pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988.
Les experts rappellent qu'en lançant les opérations militaires en Irak en 2003 les États-Unis avaient pour objectif d'anéantir les armes de destruction massive, ainsi que les matières premières et l'infrastructure nécessaires à leur fabrication. Selon Evgueni Satanovski, directeur de l'Institut du Proche-Orient, les événements en Irak "font s'effondrer toute l'idée de sécurité régionale avancée par les anciennes administrations américaines". "On ignore pourquoi il a fallu lancer une campagne pour qu'au final des terroristes largement plus dangereux que Saddam Hussein mettent la main sur l'infrastructure permettant de travailler avec l'uranium et les composants d'uranium", s'interroge l'expert.
11.06.2014 par RFI
L’une des plus importantes régions d’Irak est tombée mardi aux mains de l’Etat islamique en Irak et au Levant, des jihadistes qui combattent aux côtés de rebelles sunnites. Des centaines de combattants sont parvenus à prendre Mossoul et la province de Ninive, une région riche en pétrole. Un revers sérieux pour le gouvernement Maliki, qui tente de reprendre la main.
Il semble que l’armée et la police irakiennes n’ont pas combattu, face à la spectaculaire offensive des jihadistes de l'EIIL, ce mardi. Les photos font le tour du net. Des uniformes de l’armée ou de la police, abandonnés à même le sol. Des voitures blindées en feu. Beaucoup de soldats, mais aussi d’officiers, ont tout simplement pris la fuite. Les rebelles contrôlent la plus importante ville du nord du pays. Ils contrôlent les banques, les bâtiments officiels, la télévision régionale. Mardi, on a vu le gouverneur fuir Mossoul et demander l’aide des peshmergas kurdes et des Américains. Des milliers d’habitants fuient sur les routes, mais les Kurdes ont fermé la frontière de leur région autonome, plus au Nord.
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