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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 12:45
photo EMA / Archives

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28.12.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

La "Plateforme", qui se présente comme une coalition de formations loyalistes maliennes mais dont de nombreux cadres et membres sont d'anciens miliciens des groupes djihadistes, a affirmé, hier soir, avoir "récupéré ses morts" du 20 décembre, tués par des militaires français de l'opération Barkhane lors d'un raid visant le groupe Al-Mourabitoune.

Ce raid avait été annoncé par l'EMA français; dans son communiqué, l'EMA déclarait qu'"une dizaine de terroristes ont été neutralisés" (voir mon post ici).

Contacté par notre correspondant à Bamako, "le chef d'état-major des Ganda Koy" (l'une des milices de la Plateforme) a affirmé hier soir que "l'attaque a eu lieu à environ 65km de Ménaka, vers la frontière avec le Niger, dans la localité d'In Araban. Des éléments du MAA pro-Bamako et du GATIA étaient en mission de sensibilisation auprès des populations suite aux affrontements qui ont eu lieu dans cette zone entre communautés Dahoussak et Peulh. Une rencontre était même prévue le 8 janvier prochain pour régler ce conflit. Barkhane a frappé nos éléments avec des tirs d'hélicoptères puis avec des hommes à terre. Nous avions 4 véhicules et une dizaine de motos sur place."

Selon ce même Djibril Diallo, les troupes françaises "ont bloqué la zone pendant 3 ou 4 jours, puis nous avons pu y avoir accès pour récupérer les corps de nos hommes. Il y a 12 corps. D'autres ont été faits prisonniers. On ne sait pas combien ils sont, ni ce qu'ils sont devenus, ni où ils sont. Barkhane a aussi saisi de l'armement qui nous appartient, on veut le récupérer. On veut aussi que Barkhane reconnaisse avoir fait une erreur."

Barkhane s'en tient au communiqué de l'EMA et maintient que son attaque visait bien "un groupe terroriste" formé de "gens résolus (...) qui ont ouvert le feu les premiers". 

Pas de commentaire de l'EMA sur la récupération des corps mais on y affirme "une chose très claire: nous n'avons aucun doute sur les intentions des gens qui étaient en face de nous".

 

Djihadistes contre touaregs. Par ailleurs, des djihadistes d'Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), d'Ansar Dine et du Front de libération du Macina auraient tué 10 rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), lors de deux attaques séparées cette semaine dans le nord du Mali, près de la frontière algérienne.

L'un de ces raids a été revendiqué, samedi, par Ansar Dine. Il a visé la base de Telhandok, à la frontière entre le Mali et l'Algérie, et a fait "onze morts parmi les traitres à la solde de la France", affirme l'organisation jihadiste. Le MNLA (voir son communiqué ici) a fait état de six morts.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 08:55
Opération Barkhane : neutralisation de terroristes

 

11/12/2014 Sources : État-major des armées

 

Dans la nuit du 10 au 11 décembre, au Nord du Mali, dans la région de Gao, les forces françaises ont neutralisé plusieurs membres d’un groupe armé terroristes.

 

Cette opération, effectuée suite à un renseignement d’opportunité, a été conduite en coordination avec les autorités maliennes. Elle a permis la neutralisation d’une dizaine de membres d’un groupe armé terroriste.

 

Parmi ces personnes figure Ahmed El Tilemsi, membre fondateur du Mujao et émir d’Al Mourabitoune au Mali, ainsi que des proches combattants de ce chef terroriste.

 

Depuis plusieurs semaines les groupes armés terroristes organisent des attaques contre les forces de la MINUSMA et la population pour tenter de déstabiliser le Nord Mali. Connus pour disséminer des engins explosifs, ces terroristes préparaient de nouvelles attaques suicides.

 

Cette opération porte un coup dur aux activités d’Al Mourabitoune et aux terroristes qui agissent dans la BSS.

 

Elle s’inscrit dans le cadre des opérations que mène en permanence la force Barkhaneet dans la continuité des coups sévères qui ont été portés aux groupes terroristes depuis le lancement de cette opération, le 1eraoût 2014.

 

Pour mémoire, depuis cette date, c’est une cinquantaine de terroristes qui ont été neutralisés et plusieurs tonnes d’armements détruits.

 

Cette action vient rappeler que les forces françaises exercent une pression permanente sur leurs adversaires dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 21:45
Mali: recherches en cours des auteurs de l'attaque contre la Minusma

 

04 octobre 2014 Romandie.com (AFP)

 

Bamako - L'armée malienne et la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) poursuivaient samedi leurs recherches pour retrouver les auteurs d'une attaque ayant fait la veille au moins neuf morts parmi des Casques bleus nigériens, a indiqué à l'AFP à Bamako un haut responsable militaire malien.

 

Suite à l'attaque du convoi nigérien, les forces armées maliennes ont renforcé leur dispositif de lutte contre le terrorisme sur le terrain. Nos partenaires de la Minusma ont également envoyé des patrouilles sur le terrain, a déclaré ce haut responsable joint par téléphone.

 

L'attaque a ciblé un convoi du contingent nigérien de la Minusma vendredi matin alors qu'il se déplaçait vers Indelimane, sur l'axe Ménaka-Ansongo, dans la région de Gao (nord-est), selon la Minusma.

 

Un bilan provisoire fait état de 9 morts, avait-elle indiqué vendredi, soulignant qu'il s'agit de l'attaque la plus meurtrière perpétrée contre des Casques bleus depuis le début du déploiement de la mission en juillet 2013. Elle n'avait fourni aucune indication sur les assaillants.

 

Le responsable militaire malien joint samedi par l'AFP a parlé de deux motocyclistes ayant participé à l'attaque et qui étaient en fuite.

 

Nous continuons à (les) rechercher. (...) Les jihadistes utilisent des motos pour contourner les dispositifs en place. Ils s'infiltrent aussi par le canal des groupes armés en présence dans la zone, a ajouté le même responsable, sans citer de nom.

 

Jusqu'à samedi soir, aucune source n'avait pu être au sein de la Minusma.

 

Vendredi, une source militaire nigérienne jointe à Niamey avait indiqué que l'attaque a visé une patrouille de ravitaillement d'un contingent de l'armée nigérienne et a été lancée par des hommes circulant à moto.

 

D'après un officier nigérien de la Minusma, il s'agissait d'une embuscade tendue par les islamistes du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).

 

Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an, entre 2012 et 2013. Ils en ont ensuite été chassés, pour la plupart, par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours.

 

Dans un communiqué reçu samedi par l'AFP, le gouvernement malien a dénoncé l'attaque contre la Minusma, parlant d'une embuscade lâche et criminelle.

 

Le gouvernement du Mali reste déterminé à oeuvrer avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Il prendra toutes les mesures en rapport avec les partenaires pour poursuivre et traduire en justice les auteurs et les complices de ces crimes ignobles, a-t-il affirmé dans ce texte daté de vendredi.

 

De même source, en plus des neuf Casques bleus tués, l'attaque a également fait plusieurs blessés dans les rangs du contingent nigérien.

 

Vendredi, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait assuré qu'en dépit de l'attaque, les forces de sécurité de son pays n'allaient pas reculer au Mali dans le combat contre le terrorisme.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'en était déclaré scandalisé par ces évènements, les qualifiant de grave violation des lois internationales tandis que le Conseil de sécurité avait évoqué un crime de guerre au regard des lois internationales.

 

La semaine dernière, l'ONU s'était inquiétée de la résurgence incontestable des jihadistes dans le nord du Mali, où plusieurs Casques bleus ont été tués - au moins 30 - depuis juillet 2013, dont dix Tchadiens dans une série d'attaques en septembre.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 06:45
IUCTS March 2013

IUCTS March 2013

 

14 avril 2014 Romandie.com (AFP)

 

DAKAR - Une présence en Libye du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, dont un groupe a occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, serait une menace pour la paix, a estimé lundi à Dakar le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Dimanche, des sources sécuritaires jointes par l'AFP depuis Bamako avaient affirmé que Belmokhtar, ancien d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et qui a créé son propre mouvement, Les Signataires par le sang, s'est retiré en Libye d'où il entend désormais contrôler tout le Sahel.

 

Si cela était vrai, il est évident que ce serait une menace. Je crois que c'est un personnage assez connu et pas de la plus belle des façons, a indiqué M. Keïta, interrogé sur ce sujet, lors d'une conférence de presse avec le président sénégalais Macky Sall.

 

Si cet individu (...) dont on nous avait (annoncé) la disparition que personne n'a regrettée, resurgissait quelque part, ce ne serait pas pour la paix, hélas, a dit le chef de l'Etat malien, en visite d'Etat au Sénégal de dimanche à mardi.

 

On ne souhaite jamais la mort d'un homme mais il en est qui ne sont pas de compagnie tout à fait souhaitable, a-t-il affirmé.

 

Appelé Belawar (le borgne en arabe) ou Khaled Abou al-Abbas, Belmokhtar avait été donné pour mort, tué par l'armée tchadienne au Mali le 2 mars 2013, une information ensuite démentie par Al-Qaïda.

 

Ancien combattant en Afghanistan contre les troupes soviétiques, Belmokhtar a ensuite intégré les rangs des islamistes algériens avant de devenir un chef d'Aqmi.

 

Il avait en 2012 fait scission d'avec Aqmi et créé Les Signataires par le sang, groupe avec lequel il a mené la prise d'otages sanglante d'In Amenas, en Algérie, en janvier 2013.

 

Cette attaque, au cours de laquelle 38 otages et 29 assaillants ont été tués, avait eu un retentissement planétaire en raison de la présence de nombreux étrangers parmi les otages.

 

Le 3 juin 2013, la tête de Belmokhtar, recherché par plusieurs pays, a été mise à prix par les Etats-Unis pour cinq millions de dollars.

 

En août 2013, Les Signataires par le sang a fusionné avec une partie du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) - un des groupes qui avaient occupé le nord du Mali en 2012 - sous le nom de Al-Mourabitoune.

 

Interrogé au sujet de l'ancien président malien Amadou Toumani Touré, réfugié au Sénégal depuis deux ans et menacé de poursuites au Mali, M. Keïta a affirmé: C'est une question d'ordre judiciaire. Je n'ai pas de commentaire sur les affaires judiciaires en cours dans mon pays.

 

Général à la retraite élu président du Mali en 2002, puis réélu en 2007, M. Touré avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l'accusaient d'incurie dans la lutte contre les groupes armés menant alors une offensive dans le nord du pays.

 

M. Touré est menacé d'un procès pour haute trahison par le régime du président Keïta, qui a pris ses fonctions en septembre 2013. Fin décembre 2013, le gouvernement malien l'a notamment mis en cause pour avoir, pendant son mandat, laissé le Nord tomber aux mains de groupes armés.

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 20:05
Mali: tirs de roquettes sur Kidal

 

07.04.2014 par RFI
 

Au nord du Mali, Kidal a été une nouvelle fois la cible de tirs. Plusieurs roquettes sont tombées dans la ville. Après cette attaque, les islamistes sont montrés du doigt.

Ce lundi, des habitants de la ville de Kidal se sont réveillés un peu brutalement. Au moins trois roquettes ont été tirées sur la ville. Les camps militaires malien et français, ainsi qu’une école, étaient semble-t-il visés. Il n’y a pas eu de victime.

Selon une source sécuritaire locale, les roquettes ont été lancées de l’extérieur vers l’intérieur de la ville par les islamistes d’Aqmi, du Mujao, explique cette même source. Les experts soupçonnent les groupes islamistes du Nord d’être en phase de test dans la manipulation de ces roquettes.

Il se pourrait même que des jihadistes de nationalité étrangère notamment des Egyptiens, spécialisés dans le maniement des armes, soient à la manœuvre. « Une fois qu’ils auront réussi leurs essais, ils pourraient déclencher de manière simultanée de nombreuses attaques dans le Nord, explique un interlocuteur de la mission de l’ONU au Mali, qui ajoute : c’est pourquoi, nous devons redoubler de vigilance ».

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 17:45
Mali detains commander of Islamist group MUJWA

 

17 March 2014 defenceWeb (Reuters)

 

Malian authorities are holding one of the country's most wanted Islamist fighters after he surrendered to French troops, a military source and French radio said on Sunday.

 

France had been pursuing Abu Dar Dar, a leader of the al Qaeda-linked Movement for Unity and Jihad in West Africa (MUJWA), since Paris launched a military offensive in January 2013 to drive out Islamists who had seized control of northern Mali.

 

"I confirm that Abu Dar Dar has handed himself into Serval troops," said a Malian military source in the northern city of Gao, using the name of the French military mission.

 

"He was then turned over to our troops and transferred immediately to Bamako since yesterday evening."

 

Several fighters in the region go by the name Abu Dar Dar and the source did not specify which one had been detained. Radio France International identified the captured Islamist as the MUJWA leader, without citing a source.

 

French armed forces could not immediately be reached for comment.

 

MUJWA was one of two militant groups that attacked French nuclear company Areva's uranium mine in northern Niger in May 2013.

 

The detention comes days after French troops killed Oumar Ould Hamaha, a jihadist known as 'Red Beard' with a $3 million U.S. government bounty on his head.

 

The French-led military offensive has broken the grip of the al Qaeda-linked militants across northern Mali but pockets of fighters still operate from desert and mountain bases.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 22:45
Mali: l’islamiste Abou Dardar aux mains des forces maliennes

 

 

16-03-2014 par RFI

 

Abou Dardar, un islamiste connu du nord du Mali à l'époque de l'occupation, s'est rendu aux troupes françaises, qui l'ont remis, hier samedi 15 mars, aux forces de sécurités maliennes. Itinéraire de l'homme qui régnait entre les localités maliennes de Douenza et de Tombouctou.

 

Il est tantôt présenté comme un Malien, tantôt comme un Mauritanien. A l’époque de l’occupation du nord du Mali, il ne se déplaçait jamais sans deux choses : une ceinture d’explosifs autour de la taille et des roquettes dans son véhicule.

 

Abou Dardar, qui portait un moment l’étiquette du Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, a régné d’abord sur la localité malienne de Douenza. A l’époque, pour les jihadistes, Douenza était une ville stratégique.

 

Cadre islamiste

 

Lorsqu’il quittait Tombouctou pour Gao et vice versa, il passait généralement par cette localité. De Douenza, Abou Dardar ravitaillait Tomboctou en armes et en munitions, une ville où il a également vécu lorsque les jihadistes contrôlaient le nord du Mali.

 

Sur place là-bas on se souvient d’un homme qui faisait partie de la crème des dirigeants islamistes locaux. Après l’intervention militaire française de janvier 2013, Abou Dardar s’était réfugié dans la région de Gao.

 

Mine d'informations

 

Finalement, récemment il s’est rendu aux troupes françaises, qui après l’avoir brièvement interrogé, l’ont remis aux forces maliennes. Une mine d’informations en perspective.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:45
Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

 

11/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

Alors que les violences ont repris de plus belle dans le Nord du Mali à peine un mois et demi après l’élection présidentielle qui devait mener à la réconciliation nationale, la présence des forces françaises au Mali se révèle plus pertinente que jamais.

 

Quelques jours avant cette soudaine dégradation de la situation sécuritaire, le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, affirmait à l’ONU que son pays s’engageait dans la voie de la réconciliation et qu’il était sur le point de retrouver sa place dans le concert des nations.

Mais soudain, tout dégénère!

Le 28 septembre, 16 soldats maliens perdent la vie dans un attentat suicide d’AQMI mené par deux kamikazes à Tombouctou.

Du 28 au 30 septembre, des combats opposent soldats maliens et rebelles touareg à Kidal et ne prennent fin qu’après l’intervention des Casques bleus de l’ONU.

Et les islamistes armés du nord du Mali continuent de plus belle en octobre: mardi 8 octobre, ils dynamitent un pont près de la frontière nigérienne, lundi 7 octobre à l’arme lourde sur Gao.

La présence des Casques bleus et, surtout, l’appui des 3.200 soldats de l’opération française Serval, toujours active, empêchent la situation de dégénérer… pour l’instant.

 

 

Cette escalade de violences dans le Nord suscite pourtant bien des questions sur les capacités de l’armée à faire face aux menaces djihadistes et aux velléités autonomistes touareg, après la débâcle subie en 2012 par les militaires maliens face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal à Tombouctou et à Gao.

Le général français Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron de l’opération Serval qui a libéré le Nord malien du joug des extrémistes liés à Al-Qaïda, déclarait en juillet dernier que le Mali n’est pas «complètement stabilisé» malgré «une dynamique de succès militaires répétés» et, en juillet aussi, le général François Lecointre, commandant de la mission européenne chargée de la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), a estimé qu’il faudrait au moins un an de plus pour mener sa tâche à son terme.

Un VAB du peloton de soutien du 1er escadron du 1er REC franchit un oued à pleine vitesse. Le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA (EMA/Armée de terre)

 

Sans l’opération Serval, que certains avaient peut-être un peu oubliée, l’armée malienne, même aidée par les Casques bleus de la MINUSMA, ne parviendrait pas à contenir le MUJAO et AQMI, les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali, y commettant de nombreuses exactions avant l’intervention armée initiée par la France en janvier.

Les opérations aériennes de Servalse se sont poursuivies en ce début d’octobre avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

Au sol, la force Serval agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.

En outre, le bataillon logistique poursuit ses opérations de soutien de la force .Par exemple, le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao, avec du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.

 

Serval aujourd’hui en trois exemples

S’il fallait une illustration de la pertinence de Serval au Mali, la neutralisation le 1er octobre à Douaya d’une dizaine de terroristes pourrait être exemple éloquent.

Le 1er octobre, quand des renseignements «population» font état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou, Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure.

Après relocalisation d’un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures et de termine par la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

Autre exemple, le 7 octobre, lorsque 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao, des équipes spécialisées en déminage EOD («Explosive Ordnance Disposal») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée.

De plus, une unité en alerte, la «quick response force, QRF» s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée et un militaire malien, victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.

Dernière illustration du travail de Serval au Mali, le 8 octobre, lors de l’ explosion qui a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger, les missions de renseignement aériennes conduites par Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont.

Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert alors deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée et c’est l’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.

 

Pour les djihadistes, l’ennemi, c’est la France

Environ 3.200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA, rappelle le ministère français de la Défense dans un point qu’il fait de la situation.

Parlant des forces maliennes, le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, avait déclaré lors d’une visite ce mois-ci à Tombouctou: «Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître, mais [...] nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée.»

Mais les djihadistes, eux, ne se trompent pas: pour eux, l’ennemi, c’est la France!

«Les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer», a déclaré Abou Walid Sahraoui, un porte-parole du MUJAO.

«Notre ennemi est la France qui travaille avec l’armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans», et « tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis», a-t-il ajouté.

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 07:45
Mali: le Mujao revendique les attaques

8 octobre, 2013 - 16:09 GMT BBC Afrique

 

Un groupe islamiste a revendiqué les tirs à l'arme lourde sur Gao, et le dynamitage d'un pont à Bentia.

 

Dans un message envoyé à l'AFP, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) menace de mener d'autres actions au Mali, en France et dans d'autres pays d’Afrique de l'Ouest qui interviennent au Mali.

 

Le pont de petite dimension sur un bras du fleuve Niger a été dynamité mardi à Bentia, à une centaine de km au sud de Gao.

 

Lundi, la ville de Gao a été secouée par des tirs à l'arme lourde qui ont blessé un soldat malien.

 

Ces attaques interviennent après un attentat suicide à Tombouctou qui, le 28 septembre, avait fait 6 victimes dont les quatre kamikazes et blessé sept soldats maliens.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:45
Reward! 23 millions de dollars de récompense pour les chefs des djihadistes du Sahel

04.06.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Les Etats-Unis ont annoncé lundi soir qu'ils offrent 23 millions de dollars de récompense au total pour toute information conduisant à la capture du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, du chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram et d'autres responsables du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 

Ce programme du département d'Etat, baptisé "récompenses pour la justice", offre depuis 1984 des sommes d'argent à tout informateur permettant l'arrestation ou l'élimination d'individus qui menacent les intérêts des Etats-Unis. Le site en français avec les bios des suspects est accessible ici.

7. La plus grosse récompense, sept millions de dollars, est réservée au n°1 présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui combat actuellement l'armée du Nigeria dans le nord-est du pays.

5. cinq millions de dollars sont également offerts à quiconque apportera des renseignements décisifs concernant l'Algérien Belmokhtar, un ancien chef d'Aqmi qui a monté son propre groupe fin 2012. Donné pour mort par le Tchad en avril, il a menacé il y a dix jours de lancer de nouvelles attaques au Niger après les attentats suicide de la fin mai. Son groupe avait mené une prise d'otages d'envergure en janvier dans un complexe gazier en Algérie.

5. Cinq millions de dollars sont également promis pour la tête de Yahya Abou Al-Hammam, un dirigeant algérien d'Aqmi accusé d'être impliqué dans le meurtre d'un otage français en 2010.

3. Malik Abou Abdelkarim, commandant d'Aqmi, et Oumar Ould Hamahathe porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste chassé du Mali en janvier, sont également la cible de Washington, avec trois millions chacun de récompenses.

 

 

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 23:21

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/repertoire-images/eod/eod_kosovo_2/339017-1-fre-FR/eod_kosovo_2.jpg

archives - photo AdT

 

13/02/2013 Par Thierry Oberlé Envoyé spécial à Gao – LeFigaro.fr

 

Des équipes de démineurs de l'armée française ont été déployés tôt mercredi matin pour neutraliser un impressionnant stock d'explosifs prêts à l'emploi, dans une propriété où a séjourné un des chefs du Mujao.

 

Au Mali, l'armée française est intervenue mercredi au lever du jour à Gao après la découverte d'un arsenal appartenant au Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

 

Un dispositif d'une cinquantaine d'hommes appartenant à une section de déminage et à une section de protection a été déployé dans le quartier de l'hôtel Askias où sont installés les journalistes étrangers. Les soldats ont trouvé à l'intérieur d'une propriété, dernière résidence connue d'Abdoul Hakim, l'un des chefs du Mujao, un stock impressionnant de bombes. Ils ont démonté quatre fûts de 200 kilos de TATP, un explosif artisanal à base de nitrate. Les fûts étaient reliés par un cordon à des détonateurs. Scellés et isolés, les engins étaient prêts à l'emploi. Seuls manquaient les déclencheurs. Dix autres fûts vides, mais équipés du même dispositif, étaient entreposés dans la cour. Des obus et des munitions étaient conservés à l'intérieur de la maison.

 

La crainte d'attaques kamikazes

 

Omar, un voisin qui n'était séparé de la maison des islamistes que par un mur de la hauteur d'un homme n'osait pas passer la tête pour voir ce qui se tramait. «Ils pointaient leurs kalachnikov sur moi à la moindre occasion. Ils étaient très méchants», dit-il. Hama, la voisine d'en face vivait dans la peur. «On craignait les «peaux blancs» car ils nous chicotaient à la moindre occasion. On voyait entrer et sortir les 4/4 et on les entendait parler arabe», raconte-t-elle.

 

Les djihadistes avaient, semble-t-il, prévu d'utiliser les explosifs pour faire sauter un pont à l'entrée de la ville voici un mois au début de l'opération Serval. Surpris par la rapidité de l'avancée des troupes françaises, ils n'ont pas eu le temps de passer à l'action et ont préféré prendre la fuite.

 

Le dépôt aurait pu servir de réserve pour monter des attaques terroristes. Les infiltrations de djihadistes font en effet craindre des attaques kamikazes d'envergure dans le cadre d'une stratégie de guérilla urbaine. Deux islamistes armés se sont fait sauter le week-end dernier sur des barrages. Dimanche, des combats ont opposé pendant plus de quatre heures les forces malienne et française à des groupes armés dans le centre-ville.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 21:12

zone sahélo-saharienne par el-annabi

 

16.01.2013 Le Monde.fr avec AFP

 

La France a déclaré la "guerre contre le terrorisme", en lançant vendredi 11 janvier une intervention armée au Mali. La décision d'intervenir a été prise à la suite d'une offensive coordonnée des islamistes armés alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur Konna, verrou entre le nord et le sud malien. Le nord du Mali, région en majorité désertique, est depuis fin juin sous contrôle total de ces groupes armés, qui prônent une application rigoriste de la charia (loi islamique) au nom de laquelle ils commettent diverses exactions. Ils avaient profité d'un coup d'Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars, pour conquérir la région et évincer leurs ex-alliés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). La guerre est désormais engagée contre un ennemi hétéroclite, composé de plusieurs groupes aux intérêts mouvants.

 

 UNE COALITION DE GROUPES ISLAMISTES

 

Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), émanation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, est un groupe se réclamant d'Al-Qaida, qui a fait allégeance à son fondateur Oussama Ben Laden en 2006 et opère dans une grande partie du Sahel. Il dispose de bases dans le Nord malien depuis 2007, d'où il mène régulièrement des attaques et enlèvements d'Occidentaux dans plusieurs pays du Sahel, dont notamment la prise d'otages à Arlit, au Niger, en 2010. AQMI est dirigée par des Algériens, dont Abdelhamid Abou Zeid, qui réside à Tombouctou, devenu fief de l'organisation. En octobre 2012, le chef d'AQMI, basé en Algérie, Abdelmalek Droukdel dit Abou Moussaab Abdelouadoud, a nommé Yahya Abou El Hamame "émir (chef) du Sahara et du Sahel" et destitué Mokhtar Belmokhtar, surnommé "Le Borgne", de la katiba qu'il dirigeait dans le nord du Mali.

 

Ansar Eddine ("défenseur de l'islam"), est un groupe islamiste touareg basé au nord du Mali, qui souhaite imposer la charia par la lutte armée. Il aurait été créé par un ancien militaire et une figure des rébellions touareg des années 1990, Iyad ag Ghaly. Le groupe est renforcé par des combattants qui étaient membres actifs de la branche maghrébine d'Al-Qaida. Son fief est Kidal et sa région. "Ansar Dine comporte une branche modérée et une aile radicale incarnée par Iyad ag Ghaly", estime l'universitaire Pierre Boilley, spécialiste des mouvements touareg.

 

Le Mouvement unicité et djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), longtemps présenté comme une dissidence d'AQMI, est devenu l'un des maîtres du nord du Mali. Il est composé essentiellement de Mauritaniens et de Maliens. Il est apparu au grand jour en décembre 2011 et s'est illustré par des prises d'otages. Il a revendiqué des enlèvements au Mali, mais aussi en Algérie, où il a revendiqué des attentats contre des forces algériennes. Fondé par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Ghoum-Ghoum, le Mujao s'est rendu maître de Gao en évinçant le Mouvement national de libération de l'Azawad — MNLA, fin juin, à l'issue de violents combats. Le mouvement a été inscrit sur l'une des listes d'organisations terroristes par le département d'Etat américain, le 7 décembre.

 

"UN ENNEMI INSAISISSABLE"

 

Le spécialiste des mouvements touareg, Pierre Boilley, confiait au Monde dans son édition du 16 janvier que "les troupes islamistes ne sont pas toutes des salafistes acharnés. Il existe différents courants mais ils restent minoritaires. Par ailleurs, beaucoup de combattants ont rejoint ces rangs pour des raisons financières. AQMI a de l'argent grâce aux otages, les caisses d'Ansar Eddine sont en partie remplies par Alger et le Mujao reçoit des fonds manifestement par l'intermédiaire du Croissant-Rouge qatari et des réseaux saoudiens. La fidélité des soldats islamistes n'est pas que religieuse et peut donc vite s'évanouir".

 

Les chercheurs s'accordent à dire que ces groupes sont loin d'être homogènes et d'avoir les mêmes agendas. "Il y a de vrais jihadistes, des touareg indépendantistes qui luttent depuis la fin des années 1970 contre l'Etat central, des trafiquants de drogue et d'armes, beaucoup de jeunes qui n'ont pas de perspectives d'emploi, des groupes qui remettent en cause les chefferies traditionnelles maliennes...", énumère Jean-Yves Moisseron, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement — IRD. "Parmi cet agglomérat, tous ne sont pas forcément terroristes et leur fantasme n'est pas nécessairement d'instaurer la charia au Mali. Ils ont des intérêts divers", souligne-t-il. "Au sein même de ces groupes, les alliances sont fragiles. Tout ça est très mouvant et très fragile, et constitue un ennemi extrêmement difficile et insaisissable", selon M. Moisseron.

 

 ENTRE 2 000 ET 3 000 COMBATTANTS

 

Le nombre de combattants reste très imprécis, les chiffres les plus communément admis étant d'environ un millier de djihadistes aguerris et 5 000 à 6 000 combattants au total, comprenant supplétifs et récentes recrues. Selon l'envoyé spécial du Monde au Mali, Jean-Philippe Rémy, "les différents groupes, même écornés par les premières frappes, compteraient 2 000 à 3 000 hommes". Un responsable politique lui a précédemment confié que les groupes armés disposeraient de 150 à 200 pick-up.

 

 DES ARMES LÉGÈRES D'INFANTERIE

 

Les combattants islamistes du nord du Mali disposent surtout d'armes légères d'infanterie, provenant des arsenaux libyens ou achetées à des trafiquants d'armes grâce aux revenus tirés de trafics et de rançons d'otages. Selon Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), les djihadistes disposent de fusils d'assaut kalachnikov, de fusils de précision, de mitrailleuses légères de 7,62 mm et de mitrailleuses lourdes de 12,7 et de 14,45 mm. Ces dernières peuvent être montées sur la plate-forme des pick-up tout comme les bi-tubes antiaériens de 14,5 mm ou de 23 mm (ZSU de conception soviétique) qui portent jusqu'a 2 500 mètres. Ces armes, conçues pour tirer sur des avions ou des hélicoptères volant à basse altitude, sont utilisées par les combattants du désert en tir tendu contre d'autres véhicules terrestres, explique-t-il.

 

Les combattants détiennent probablement aussi quelques obusiers de 105 mm et quelques missiles sol-air SAM7. Eric Denécé assure que ces missiles ne représentent pas une "menace significative" en raison des conditions drastiques de conservation et de maintenance indispensables pour leur fonctionnement. Un ex-responsable d'un service de renseignements français s'exprimant sous le couvert de l'anonymat ajoute que les islamistes ont sans doute quelques Milan (missile antichar filoguidé, de fabrication française vendu par la France à Kadhafi).

 

Les islamistes se sont procuré leurs armes, selon Eric Denécé, lors d'opérations militaires contre les armées algérienne ou mauritanienne et dans les arsenaux de l'ex-armée libyenne du colonel Kadhafi. Il ajoute qu'ils disposent également d'armes livrées en 2011 par la France aux rebelles libyens du Djebel Néfoussa à la frontière tunisienne. Selon l'ancien responsable du renseignement, le marché international clandestin constitue également une source d'approvisionnement.

 

 "UNE COORDINATION RAPIDE, EFFICACE"

 

Jean-Philippe Rémy rapportait dimanche 12 janvier, que les trois groupes armés "ont, en un temps record, opéré une concentration de forces. (...) Première constatation : la coordination entre ces trois groupes a été rapide, efficace." Selon notre journaliste, "dans les mois écoulés, les combattants de la coalition réunie autour d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont eu le temps pour penser et préparer une guerre de mouvement et d'esquive, sur un terrain immense et peu peuplé qui s'y prête". Les dépôts d'armes ont été enterrés et les stocks d'armes disséminés dans des zones reculées. L'intervention française soudaine, note notre envoyé spécial, "ne perturbe pas, à ce stade, la stratégie que de nombreux observateurs prêtaient à AQMI et ses alliés : ne tenir aucune position, apparaître et disparaître, profiter du relief, et frapper par surprise sur un territoire difficile à surveiller".

 

Ils étaient regroupés, jusqu'à dimanche, "le long d'un axe Bambara-Maoundé Douentza, soit au sud de Tombouctou". Les combattants d'AQMI, tout comme leur chef Abou Zeid, ont disparu de la ville et sont partis au front. Lundi 14 janvier, précise Jean-Philippe Rémy, "les groupes armés islamistes ont évacué trois villes du nord du Mali, opérant ce que le porte-parole d'Ansar Eddine, Sanda ould Boumama, qualifie de 'retrait tactique'". Douentza, Tombouctou et Gao ont été vidées de leurs habitants dans la journée. Un connaisseur du milieu insurrectionnel islamiste, à Bamako, a confié à notre envoyé spécial que "ces frappes cassent la chaîne de communication. Mais il est loin d'être garanti que cela suffise. Ils bénéficient de nombreux relais pour s'approvisionner. Ce terrain, c'est le leur. Leurs troupes sont en grande partie composées de gens de cette région". Une grande partie de leur dispositif est désormais en mouvement. 

 

Lire aussi (en édition abonnés) : 

 

"La guerre d'évitement des djihadistes au Mali" 

 

"Au Mali, les islamistes passent à l'offensive"

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