13/01/2016 Armée de l'air
Sous la présidence du général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Hervé Rameau, directeur de la sécurité aéronautique d’État, en présence du général Patrick Lefèbvre, directeur de la navigabilité, a officiellement remis les agréments de « l’organisme de gestion du maintien de la navigabilité air » au général Philippe Adam, major général de l’armée de l’air (MGAA), et de « l’organisme de formation à la maintenance CFA » au général Serge Soulet, commandant les forces aériennes (CFA).
Ces remises d’agréments closent la première phase de déploiement de la navigabilité au sein de l’armée de l’air, initiée en août 2008. Elles récompensent les efforts des aviateurs des bases aériennes et des états-majors dans la recherche constante de qualité et de performance de la sécurité aéronautique, dans un contexte opérationnel toujours plus exigeant.
Il convient désormais de maintenir ce haut niveau de performance grâce à une chaîne « qualité » de surveillance interne robuste, et de préparer les deux autres échéances à venir : l’attribution d’un certificat de navigabilité à chaque aéronef dès le 31 décembre 2016 et la certification des organismes d’entretien un an plus tard.
L’intégration des flottes d’aéronefs de l’armée de l’air dans un environnement contrôlé de navigabilité ancre la crédibilité de l’institution dans les paysages national et européen de la sécurité aéronautique. Cet environnement assure à l’armée de l’air un cadre juridique aussi robuste et performant que celui applicable à l’aviation civile, tout en répondant aux besoins spécifiques des armées. En particulier, il permet aux autorités militaires d’assumer des prises de risques conscientes, par l’emploi d’appareils s’écartant, en toute connaissance de cause, du cadre de conformité fixé, lorsque l’enjeu des missions à accomplir le justifie. Appliquée conjointement et selon une réglementation commune aux partenaires étrangers qui exploitent des types d’appareils identiques, la navigabilité permet également de réduire les coûts de maintien en condition opérationnelle, et de mutualiser certaines des opérations de maintenance. C’est notamment le cas sur l’A400M Atlas, au travers du contrat de soutien franco-britannique qui permet de disposer d’un stock commun de pièces de rechange, et au travers de l’école franco-allemande de formation des techniciens de Wunstorf, qui offre la possibilité d’employer indifféremment des mécaniciens allemands ou français. L’extension de ces principes aux autres nations dotées d’A400M ou à d’autres types d’appareils, tels que l’A330 MRTT ou encore les hélicoptères NH90 et Tigre, a d’ores et déjà conduit l’Australie et la Nouvelle-Zélande à adopter la même réglementation, et Singapour et la Malaisie à s’y intéresser.
C’est à cette nouvelle dimension de l’aéronautique militaire internationale que l’armée de l’air prend part au travers de son engagement dans la navigabilité, dans l’esprit novateur et précurseur qui la caractérise.
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