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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:50
Espionnage US: le Conseil fédéral ne veut pas d'une commission d'experts

 

21.11.2013 Romandie.com (AWP )

 

Berne (awp/ats) - La protection des données devrait être améliorée en Suisse, à l'aune notamment des révélations d'Edward Snowden. Pas question en revanche pour le Conseil fédéral d'instituer une commission d'experts ni de couper les ponts avec les services de renseignements américains.

 

L'idée de créer une commission interdisciplinaire chargée d'évaluer l'état actuel du traitement des données, son cadre juridique et son effet sur l'économie, la société et l'Etat émane du conseiller aux Etats Paul Rechsteiner (PS/SG). Sa motion est soutenue par 20 sénateurs PS, Verts, PLR et PDC.

 

Ces inquiétudes peuvent trouver réponse dans le cadre de la stratégie nationale de protection contre les cyberrisques, fait valoir le Conseil fédéral dans sa réponse publiée jeudi. Un tour de vis est également prévu au niveau législatif.

 

Le Département fédéral de la défense a été chargé d'élaborer un projet de loi sur la sécurité de l'information, qui sera mis en consultation au début de l'année prochaine. Le Département fédéral de la justice doit quant à lui plancher sur une révision de la législation sur la protection des données, qui s'impose selon le gouvernement.

 

SOUCI PARLEMENTAIRE

 

De nombreuses interventions parlementaires en lien avec l'espionnage américain ont été traitées par le Conseil fédéral. Dans ses réponses, il justifie sa retenue par le caractère confidentiel et secret de l'affaire et rappelle qu'il a chargé il y a une semaine divers départements d'approfondir l'examen des mesures à prendre.

 

Le gouvernement répète que le Service de renseignement de la Confédération (SRC) n'échange pas directement de données avec l'agence NSA et ne collabore pas avec elle. Mais il ne peut exclure que, parmi les demandes de renseignements des services des Etats-Unis, certaines se fondent sur des informations de la NSA.

 

POURSUIVRE LA COLLABORATION

 

Pas question pour autant de suspendre toute collaboration helvétique avec cette agence et toute organisation partenaire jusqu'à ce que la lumière ait été faite sur l'espionnage américain en Suisse, comme le demande une motion de la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL).

 

Ce ne serait "fondamentalement pas judicieux". Les bases légales en vigueur donnent aux autorités la marge de manoeuvre suffisante pour découvrir tout espionnage prohibé, prendre des mesures préventives ou déposer une plainte pénale. Là encore, des révisions de loi doivent permettre de combler certaines lacunes.

 

La nouvelle loi sur le renseignement, que le Conseil fédéral devrait présenter d'ici la fin de l'année devrait ainsi fournir aux agents suisses des compétences étendues en matière de surveillance. Elle pourrait aussi permettre au SRC d'intervenir pour protéger la place industrielle, économique et financière suisse, comme le souhaite le conseiller aux Etats Pirmin Bischof (PDC/SO).

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 12:20
La NSA a "continuellement" enfreint la loi pour collecter des données

 

19.11.2013 Le Monde.fr

 

Face aux révélations sur la surveillance des télécommunications égrénées depuis plusieurs mois sur la base des documents de l'ancien consultant du renseignement américain Edward Snowden, l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) se retranchait jusqu'alors derrière la légalité de ses programmes. Deux ordonnances non publiques de la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC), révélées mardi 19 novembre par The Guardian, permettent pourtant de mettre ses affirmations en doute.

La FISC, une "cour secrète" créée en 1978, est censée surveiller la légalité des activités de la NSA en lui délivrant des mandats. Or les deux documents non datés, rédigés par deux ancients présidents de la FISC, Colleen Kollar-Kotelly (2002-2006) et John Bates (2006-2013), dénoncent la violation "systématique" et "continuelle" par la NSA des limites légales fixées à ses programmes.

Les deux juges semblent faire référence au programme de collecte massive de métadonnées téléphoniques et internet, mis en place depuis au moins 2001 par la NSA sous le nom de code "Stellar Wind". Arrêté fin 2011, après que la FISC eut jugé ses méthodes anticonstitutionnelles, il semble avoir été remplacé par un programme très similaire : "EvilOlive".

 

Suite de l'article

 

Voir l'infographie interactive : Plongée dans la "pieuvre" de la cybersurveillance de la NSA

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 11:55
Le projet de la DGSE pour exploiter les données numériques

Le projet iMMENSE, lancé en 2013, vise à exploiter la quantité gigantesque de données recueillies par les grandes oreilles du renseignement

 

18/11/2013 Par Dominique Hermann - Le Point.fr

 

Jean Guisnel révèle dans la réédition de Guerres dans le cyberespace le projet qui fédère les efforts des entreprises françaises pour analyser nos données.

 

La découverte de l'organisation du pillage mondial des données numériques par la NSA (National Security Agency) américaine ne date pas des révélations du lanceur d'alertes Edward Snowden en juin 2013. Depuis le début des années 1980, les activités d'espionnage de ce service sont connues dans leurs grandes lignes, notamment par les travaux des journalistes James Bamford et Duncan Campbell. Naguère orientées vers le bloc soviétique, les écoutes des communication par câble sous-marin ou des ondes hertziennes émises sur la surface de la terre ou par les satellites ont été progressivement complétées par des interceptions sur l'Internet. Dès sa généralisation au début des années 1990, le réseau des réseaux a fait l'objet d'écoutes globales, légales ou illégales, mais bien réelles.

 

En France, notre confrère Jean Guisnel a été l'un des premiers à travailler sur ces questions. Dès 1995, il publiait aux éditions La Découverte un livre qui a fait date, Guerres dans le cyberespace, services secrets et Internet. Réédité en 1997 dans une nouvelle version, traduit notamment aux États-Unis et en Chine, ce livre qui n'a pris que peu de rides fait aujourd'hui l'objet d'une réédition. Dans son "jus" de l'époque, il permet de mettre en perspective les révélations de Snowden. Ses révélations illustrent, détaillent et documentent une entreprise de siphonnage numérique globale déjà connue.

 

Un iMMENSE projet

 

Dans sa postface inédite rédigée pour cette nouvelle édition, Jean Guisnel revient sur les efforts des services de renseignements français pour recueillir les informations numérisées, mais qu'il s'agit désormais d'exploiter. Car c'est là que le bât blesse, y compris pour la NSA. Notre collaborateur relève ainsi l'existence d'un programme mal connu, non clandestin, mais très discret, lancé au début de l'année 2013 par la DGSE. Sous couvert du ministère de la Défense, ce projet opportunément baptisé iMMENSE (sic) a été initié dans le cadre de l'Institut de recherche technologique SystemX, situé sur le campus de Saclay 13. Le communiqué de presse diffusé le 14 novembre 2012 à l'occasion de la naissance de ce centre de recherche précisait que sa vocation était de "développer des briques technologiques permettant de piloter les systèmes complexes dans de nombreux secteurs interactifs en termes d'innovation et en pleine révolution technologique : réseaux multimodaux de transport, réseaux intelligents d'énergie, systèmes de traitement de données pour la sécurité". Ce "traitement de données pour la sécurité" se situe désormais au coeur des efforts scientifiques de la communauté du renseignement et des entreprises qui travaillent à son profit. Et c'est au sein de ce pôle SystemX que se développe iMMENSE, depuis février 2013.

 

Pilotage par la DGSE

Il est piloté par un ingénieur du Commissariat à l'énergie atomique, Géraud Canet. Un autre cadre du CEA, détaché au service technique de la DGSE et dont l'identité (que nous connaissons) est à ce titre couverte par le "secret défense", est en réalité la cheville ouvrière du programme. Le "club des utilisateurs" de ce projet ne compte officiellement que deux membres : la Direction générale pour l'armement et le ministère de la Défense, tandis que les "partenaires" sont au nombre de dix, tous leaders français et parfois mondiaux dans leur domaine qui n'est autre, de près ou de loin, que le renseignement : EADS, Exalead (moteurs de recherche, filiale de Dassault Systèmes), AMI (veille stratégique), Vecsys (reconnaissance vocale, filiale de Bertin Technologies), Systran (traduction automatique), TEMIS (extraction d'informations structurées de bases de données massives), Vocapia (traitement du langage, passage de la voix au texte, identification du locuteur). Les partenaires d'État sont le Commissariat à l'énergie atomique, l'INRIA, le CNRS et le LNE (Laboratoire national d'essai).

Les défis à relever sont ainsi décrits par SystemX : "Développements, évaluations et mises en oeuvre dans le domaine de la sécurité d'applications dédiées à l'exploitation de données multimédias multilingues à large échelle". Le contexte vu par les chercheurs est le suivant : "Explosion de la quantité et de la diversité des supports de communication. Média (texte, image, vidéo, parole) ; environnements (réseaux sociaux, SMS, mails...) ; langues et dialectes". Les difficultés sont succinctement recensées : "Multimédia : traitement de documents hybrides (texte, image, parole, données...). Multilingue : panel de langues important, possibilité d'intégrer de nouvelles langues. Large échelle : traitement de masse important de données."

Les objectifs de ce projet sont clairs : "Faire progresser la qualité, la performance et la maturité des systèmes logiciels et modules existants dédiés à l'analyse des contenus multimédias et multilingues. Faire émerger de nouvelles approches algorithmiques d'analyse de contenus, en favoriser l'interopérabilité et l'évaluation." On le voit de façon limpide : tous les domaines évoqués sont ceux qui intéressent prodigieusement les services de renseignements !

 

 

Jean Guisnel, Guerres dans le cyberspace, services secrets et Internet, avec une postface inédite de l'auteur, La Découverte, 346 pages, 25 euros

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:50
NSA: Angela Merkel demande que "toute la lumière" soit faite

 

18.11.2013 Romandie.com (ats)

 

Le Bundestag allemand a consacré lundi une séance extraordinaire à l'espionnage américain en Allemagne. Plusieurs députés de l'opposition ont fustigé la mollesse de Berlin face à Washington et réclamé l'asile pour Edward Snowden. Angela Merkel s'est contentée de demander que "toute la lumière" soit faite sur cette affaire.

 

"Les reproches sont très graves", a relevé la chancelière devant les députés avant l'ouverture des débats à la chambre basse du Parlement allemand. Mme Merkel dont le portable aurait été écouté par les Américains a néanmoins réaffirmé que la relation transatlantique "demeurait d'une importance supérieure pour l'Allemagne et l'Europe".

 

"Les Américains doivent dire toute la vérité", a martelé un peu plus tard le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, à l'ouverture du débat sur l'espionnage.

 

Mais une partie de l'opposition a critiqué le choix du gouvernement de ne pas accueillir en Allemagne l'ancien consultant de l'agence de sécurité américaine NSA Edward Snowden, à l'origine des révélations.

 

"Mme Merkel, avez-vous songé un instant à remercier M. Snowden ? Grâce à lui, votre portable n'est plus écouté", a lancé le député Vert Hans-Christian Ströbele.

 

"Nous avons besoin de M. Snowden pour établir toute la vérité", a lancé M. Ströbele, qui avait rencontré fin octobre le fugitif américain dans un lieu tenu secret en Russie. "Il doit venir en Allemagne et témoigner devant la justice et une commission parlementaire".

 

Crainte d'éventuelles pressions

 

Berlin exclut de l'accueillir, craignant de se retrouver alors sous pression des Etats-Unis pour l'extrader. Les autorités étudient cependant la possibilité de le faire auditionner à Moscou.

 

Le président du groupe parlementaire de la gauche radicale, Gregor Gysi, a tiré à boulets rouges sur la chancelière et sa gestion de la relation transatlantique. "Ce n'est pas en ayant une attitude timorée de poule mouillée que l'on forge une amitié", a-t-il lancé.

 

Selon un récent sondage, les Allemands sont partagés sur l'opportunité d'accorder l'asile politique à Edward Snowden : 46% sont pour et 48% contre. Cependant, la majorité d'entre eux estime que l'ex-consultant du renseignement américain est plutôt un héros (60%), contre 14% qui voient en lui un criminel.

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:50
Programme de surveillance de la NSA: rencontre constructive UE-USA

 

18 novembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - La vice-présidente de la commission européenne Viviane Reding s'est félicitée d'une rencontre positive et constructive lundi avec le ministre américain de la Justice, sur l'interception de communications en Europe par les services d'espionnage américains.

 

Nous nous sommes engagés à avancer rapidement dans les négociations sur un accord de protection des données qui soit significatif et cohérent, a-t-elle déclaré à la presse, à l'issue de cette rencontre à Washington.

 

La commissaire européenne en charge des affaires judiciaires a parlé d'un signal très fort pour restaurer la confiance entre les deux continents, qui s'était évanouie au cours des derniers mois avec les révélations sur l'interception de communications de citoyens européens par l'Agence de sécurité nationale américaine(NSA).

 

Dans un communiqué commun, publié à l'issue de cette réunion bi-annuelle, les ministres américains de la Justice et de la Sécurité intérieure Eric Holder et Rand Beers ont reconnu que cette affaire avait conduit à des tensions regrettables dans la relation transatlantique que nous cherchons à apaiser.

 

Mme Reding a précisé que c'était la première fois que le ministre américain de la Justice Eric Holder avait admis qu'il y avait des problèmes en Europe à la suite de ces révélations.

 

Elle a précisé que M. Holder avait promis une solution satisfaisante (...) très rapidement s'agissant de protection des données personnelles des citoyens américains et européens. Mais cette bonne volonté doit être suivie d'actions concrètes, et rapidement, a-t-elle mis en garde.

 

Les négociations sur la protection des données doivent aboutir au printemps 2014, a-t-elle estimé. Elle a ajouté qu'un accord mutuel d'assistance légale devait permettre aux citoyens européens d'obtenir réparation devant les tribunaux américains.

 

C'est la première fois en trois ans que je vois du mouvement, s'est-elle encore félicitée, au sortir de cette réunion.

 

Participaient également à cette rencontre Cecilia Malmström, commissaire européenne en charge des affaires intérieures, les ministres lituaniens Juozas Bernatonis et Elvinas Jankevicius, dont le pays préside le Conseil de l'UE, et le ministre grec de la Justice Charalampos Athanasiou, représentant la future présidence grecque de l'Europe.

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 12:25
Le Brésil veut des explications sur un espionnage du FMI par les États-Unis

 

14/11/2013 45eNord.ca (AFP)           ,

 

Le Brésil a convoqué mercredi une réunion informelle des États-membres du FMI pour obtenir des explications sur des soupçons d’espionnage de l’institution par les États-Unis, a indiqué à l’AFP son représentant au Fonds.
 

«Une réunion a eu lieu à ma demande [...]. Je cherche à avoir des explications» , a indiqué Paulo Nogueira Batista, représentant brésilien au conseil d’administration du Fonds monétaire international.

Selon des informations de presse parues fin octobre, l’administration Obama aurait demandé à son agence nationale de sécurité (NSA) de mettre fin à l’espionnage des quartiers généraux du FMI et de la Banque mondiale, tous deux situés à Washington.

Les deux organisations de Bretton Woods, dont les États-Unis sont les premiers actionnaires, n’ont jusque-là pas souhaité faire de commentaires sur cette affaire.

«Nous avons pris connaissance des informations de presse mais nous n’avons pas de commentaires pour le moment», a répété mercredi une porte-parole du FMI dans un courriel à l‘AFP.

De fait, la réunion mercredi à Washington du conseil d’administration du Fonds, l’instance représentant ses 188 États-membres, ne relève pas de l’institution elle-même mais de l’initiative personnelle du représentant brésilien.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde n’y a pas assisté, selon M. Nogueira Batista.

«C’est le droit de chaque administrateur [représentant d'un pays, ndlr] de demander une réunion du conseil d’administration», a expliqué le représentant brésilien, qui fait souvent entendre une voix critique au sein de l’institution.

Prié de dire si d’autres États-membres du Fonds partageaient son inquiétude sur un éventuel espionnage américain, le responsable s’est refusé à tout commentaire, se retranchant derrière son devoir de «confidentialité» des discussions au sein du conseil.

 

 

Nourries par l’ex-analyste de la NSA Edward Snowden, les révélations sur l’espionnage américain ont provoqué une série de tempêtes diplomatiques, notamment quand ont été révélées la possible mise sur écoute de la chancelière allemande Angela Merkel et la collecte massive de données en France ou en Espagne.

D’autres organisations internationales auraient figuré parmi les cibles de la NSA. Fin août, l’ONU avait annoncé qu’elle allait demander des explications aux États-Unis sur des révélations affirmant que l’agence avait espionné son système de vidéo-conférence interne.

Les bureaux de l’Union européenne à Washington auraient également été espionnés par les États-Unis.

Le Brésil s’est également retrouvé en première ligne. Mi-septembre, la présidente du pays Dilma Rousseff a annulé une visite d’État à Washington après des révélations selon lesquelles la NSA aurait espionné ses communications ainsi que les données du géant pétrolier brésilien Petrobras.

Fin octobre, le secrétaire d’État américain John Kerry avait reconnu pour la première fois que les États-Unis étaient parfois allés «trop loin». Le président Barack Obama a lui a annoncé un réexamen des méthodes américaines d’espionnage.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 12:50
NSA Scandal Warning: Are US Facilities in Germany at Greater Risk?

 

November 11, 2013 spiegel.de

 

Germany's domestic intelligence agency has warned American sites in the country could be at risk of attack from people angry about the NSA spying scandal. The message has worried officials in Rhineland-Palatinate, where the Rammstein air base is located.

 

Following recent revelations about NSA spying, SPIEGEL has learned that Germany's Federal Office for the Protection of the Constitution recently issued a security warning to authorities in the country's 16 states.

 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 12:50
Oil Espionage: How the NSA and GCHQ Spied on OPEC

 

November 11, 2013 By SPIEGEL Staff

 

America's NSA and Britain's GCHQ are both spying on the OPEC oil cartel, documents from whistleblower Edward Snowden reveal. The security of the global energy supply is one of the most important issues for the intelligence agencies.

 

Documents disclosed by whistleblower Edward Snowden reveal that both America's National Security Agency (NSA) and Britain's Government Communications Headquarters (GCHQ) have infiltrated the computer network of the the Organization of the Petroleum Exporting Countries (OPEC).

 

In January 2008, the NSA department in charge of energy issues reported it had accomplished its mission. Intelligence information about individual petroleum-exporting countries had existed before then, but now the NSA had managed, for the first time, to infiltrate OPEC in its entirety.

 

OPEC, founded in 1960, has its headquarters in a box-like building in Vienna. Its main objective is to control the global oil market, and to keep prices high. The 12 member states include Saudi Arabia, Venezuela, Iran and Iraq.

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 12:50
Les Etats-Unis finançaient la plus grosse agence de renseignement britannique

 

09 novembre 2013 Par RFI

 

De nouveaux détails jettent une lumière crue sur la « relation spéciale » américano-britannique en matière d'espionnage. Plusieurs journaux, notamment britanniques, ont enquêté sur les révélations d'Edward Snowden, l'ancien consultant américain réfugié en Russie. Ils affirment notamment que la NSA a financé largement la GCHQ, la plus importante agence de renseignement britannique.

 

Une discrétion absolue est la règle d'or de l'agence britannique Governement Communications Headquarters (GCHQ). Avec plus de 6 000 employés, elle est la plus importante agence de renseignement britannique. Elle travaille main dans la main avec la National Security Agency (NSA) américaine, qui l'aurait même financé à près de 120 millions d'euros au cours des trois dernières années.

 

→ A (RE)LIRE : Etats-Unis: la NSA et l’alliance des «Five eyes»

 

Le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, Eric Dénécé, a déclaré à l'Agence France-Presse que la GCHQ est en gros « dix fois plus petite » que la NSA.

 

Tempora

 

Pourtant, Edward Snowden juge qu'en matière d'espionnage de données privées, l'agence britannique a fait pire que les Américains. Elle aurait obtenu un accès à plus de 200 câbles transatlantiques de communication par fibre optique, ce qui pourrait lui permettre de traiter jusqu'à 600 millions de données chaque jour.

 

→ A (RE)LIRE : Affaire Snowden: Glenn Greenwald, le journaliste qui en savait trop

 

Selon les documents fournis par Snowden, le Royaume-Uni aurait mis en place une vaste opération de surveillance baptisée Tempora, avec un budget de plus d'un milliard d'euros et plusieurs bases secrètes à travers le monde, dont une au Moyen-Orient. Il y aurait un véritable « partage des tâches » : « l'interception des bandes passantes et d'écoutes satellitaires » pour les Américains, les « écoutes au sol et l'interception d'ordinateurs pour les Britanniques ».

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 08:50
Contre-attaque des maîtres espions anglais

 

07/11/2013 Par Florentin Collomp – LeFigaro.fr

 

Les patrons du MI5, du MI6 et du GCHQ, interrogés pour la première fois en public par une commission parlementaire, jugent « très dommageables » les révélations de l'ex-agent américain Edward Snowden et justifient leurs méthodes.

 

Depuis les révélations d'Edward Snowden sur l'espionnage à grande échelle par les services secrets américains et britanniques, al-Qaida est «enchantée» et «nos adversaires se frottent les mains de joie», affirme le patron du MI6, John Sawers.

 

Son homologue du service de renseignement électronique GCHQ (Government Communications Headquarters) dit même avoir entendu des terroristes, au Moyen-Orient et en Afghanistan, discuter de ces fuites et de nouvelles méthodes pour échapper à la surveillance occidentale. «La couverture médiatique de ces fuites a rendu notre travail beaucoup plus difficile», s'alarme son directeur, Iain Lobban.

 

L'audition jeudi après-midi des trois chefs du renseignement britannique par une commission parlementaire était historique par nature. Elle était retransmise à la télévision avec un décalage de deux minutes, au cas où une information confidentielle leur aurait échappé. Précaution inutile, tant les maîtres espions avaient rodé leurs arguments. Au lieu d'un interrogatoire en règle sur la surveillance généralisée des citoyens, la séance d'une heure et demie s'est transformée en plate-forme leur permettant de contre-attaquer pour défendre le bien-fondé de leur action. Aidés, il est vrai, par les questions complaisantes des membres de la commission du renseignement, dont la légitimité est elle-même contestée puisqu'ils ont été nommés par le premier ministre.

 

Andrew Parker, patron du MI5, l'a martelé à plusieurs reprises: «Nous travaillons dans le cadre de la loi.» Les trois directeurs ont souligné combien leur convenait le cadre légal actuel, pourtant jugé obsolète car datant, pour l'essentiel, du XXe siècle. «C'est aux politiciens d'en décider. Si le Parlement veut changer la loi, très bien», affirme Iain Lobban, tout en admettant être «inquiet» de la réflexion entamée en la matière par les États-Unis. «Si on diminue notre capacité d'utiliser les technologies, on va réduire notre avantage», plaide John Sawers, du MI6.

 

Le patron du très secret GCHQ tente de justifier la généralisation des interceptions électroniques à l'aide d'une métaphore: «Quand on cherche une aiguille dans une botte de foin, on doit ramasser énormément de foin, mais on met de côté tout le foin qui n'est pas néces­saire», promet Lobban. Autrement dit, «si vous êtes un terroriste ou un délinquant, il y a des chances que vos conversations soient écoutées, mais si vous ne l'êtes pas ou n'êtes pas en contact avec eux, vous n'êtes pas écoutés».

 

Les patrons du renseignement balayent les critiques sur leurs échecs à anticiper les attentats ou le printemps arabe. Selon le directeur du MI5, depuis les attentats de 2005, 34 complots terroristes au Royaume-Uni, «dont un ou deux majeurs chaque année» ont été déjoués. Pour le MI5 et le MI6, la menace ne cesse d'augmenter et de se diversifier. Leurs chefs soulignent notamment leur inquiétude face aux «centaines» de Britanniques qui combattent en ce moment en Syrie.

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 08:49
L'agence de surveillance GCHQ, cette petite sœur britannique choyée par la NSA

Le quartier général de la GCHQ,  près de Cheltenham, dans l'ouest  de l'Angleterre, est surnommé le «doughnut».

 

07/11/2013 Par Florentin Collomp – LeFigaro.fr

 

Le Government Communications Headquarters, la plus importante agence de renseignement britannique avec 6 130 employés, est aussi la plus méconnue.

 

Quand on appelle le standard du GCHQ, on est tout de suite mis dans l'ambiance: «Merci pour votre appel qui peut être enregistré pour des raisons légales». Au service de presse, pas la moindre opération de relations publiques. «Nous ne commentons pas les allégations récentes parues dans les journaux», répond-on sèchement. Le très discret chef du service de renseignement britannique, Iain Lobban, ne s'en cache pas sur le site Internet de l'agence: «Nous sommes une organisation secrète. Nous ne pouvons pas rendre public tout ce que nous faisons.»

 

Le MI6 a James Bond. Le MI5 a sa série télé (Spooks, MI5 en VF). Le Government Communications Headquarters (GCHQ), troisième et plus importante agence de renseignement britannique, est aussi la plus méconnue. Jusqu'à ce que les révélations d'Edward Snowden dans le Guardian montrent l'ampleur des interceptions pratiquées à grande échelle, main dans la main avec la National Security Agency (NSA) américaine. Des découvertes qui ont provoqué un choc international et auraient surpris jusqu'au plus haut niveau de l'État britannique. Selon l'ancien ministre Chris Huhne, le gouvernement et le Conseil national de sécurité n'étaient pas au courant de toutes ces pratiques.

 

Dans son siège près de Cheltenham, dans l'ouest de l'Angleterre, surnommé le «doughnut» pour sa forme circulaire, et ses deux annexes de Cornouailles et du Yorkshire, les 6 130 employés du GCHQ sont des espions des temps modernes, assis derrière des ordinateurs. Officiellement, ils assurent la sécurité numérique de l'État et des services britanniques, déchiffrent les communications ennemies et mènent des opérations contre la cybercriminalité.

 

Le GCHQ recrute des cracks des maths et parfois des pirates informatiques sélectionnés lors de concours en ligne pour décrypter des énigmes complexes. L'agence est associée à la NSA dans le programme d'interceptions des communications électroniques Echelon. Depuis les révélations de Snowden, on sait aussi qu'elle est un maillon important du dispositif Prism qui enregistre les données des utilisateurs de Google, Facebook ou Yahoo. Et que, à travers le système Tempora lancé en 2011, elle détourne tous les échanges (téléphoniques, mails, données Internet) transitant par les câbles transatlantiques sous-marins qui débouchent, commodément, au pied de son antenne de Cornouailles, pour les stocker dans ses serveurs jusqu'à 30 jours.

 

Rien n'échappe à ses grandes oreilles. «Les utilisateurs lambda se croyaient protégés par l'immensité des volumes de données échangées sur Internet. Or on a vu que ce n'était pas un problème pour la NSA et le GCHQ, qui depuis cinq ans, ont complètement rattrapé leur retard pour contrôler l'intégralité d'Internet», explique Richard Aldrich, auteur d'un livre sur le GCHQ.

 

Il y a encore vingt-cinq ans, l'organisation n'était tout simplement pas censée exister. «La règle était que si le gouvernement était interrogé sur l'agence, il ne répondait jamais», raconte Arthur Bonsall, ex-directeur du GCHQ dans les années 1970. À la retraite depuis trente ans, il n'a que récemment révélé à sa famille ses anciennes fonctions. Le GCHQ est l'hériter du service de cryptographie de Bletchley Park qui a percé le code nazi Enigma pendant la guerre - un exploit qui n'a lui-même été rendu public que trente ans plus tard.

 

Son action est mentionnée dans les médias au début des années 1980 à l'occasion du scandale d'un agent double britannique retourné par les Russes. Mais le GCHQ n'est doté d'une existence légale qu'en 1994 par l'Intelligence Services Act. C'est cette loi, votée alors qu'Internet en était à ses balbutiements, qui encadre aujourd'hui ses activités. Une législation tellement floue que certains parlementaires se demandent si elle n'a pas été conçue exprès pour laisser une totale liberté au service. Ainsi, des mandats judiciaires automatiquement renouvelés tous les six mois autorisent les interceptions de données par le GCHQ.

 

Cette flexibilité juridique est mise à profit dans la répartition des tâches avec la NSA soumise, elle, à davantage de garde-fous légaux. «C'est parfois difficile de faire la distinction entre les deux agences», note Ian Brown, du Cyber Security Centre d'Oxford. Les États-Unis ont même accordé des dizaines de millions de dollars de financement à des programmes développés par le GCHQ, dont le budget annuel (secret) est évalué par les spécialistes à un milliard de livres (1,2 milliard d'euros environ). «Nous avons des cerveaux, ils ont de l'argent. C'est une collaboration dont nous pouvons être fiers», a commenté jeudi David Omand, ancien patron du GCHQ.

 

Des notes internes du GCHQ révélées par le Guardian s'inquiétaient récemment des risques «d'un débat public préjudiciable qui pourrait conduire à une contestation judiciaire du régime actuel». Trois associations de protection des libertés publiques britanniques (Big Brother Watch, The Open Rights Group et English Pen) ont déposé plainte contre lui devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. «La supervision politique du renseignement a été mise à mal et doit être revue. En jetant la pierre à Snowden et au Guardian pour violation de secrets d'État, certains politiciens tentent en réalité de masquer leur embarras face à leur ignorance du sujet», critique le député conservateur Dominic Raab, rare voix discordante dans ce débat.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 18:50
Espionnage: l'UE pourrait se doter d'un service de renseignement

 

BRUXELLES, 5 novembre - RIA Novosti

 

L'Union européenne doit se doter de son propre service de renseignement, estime la commissaire européenne à la justice Viviane Reding.

 

"Il faut former un contrepoids à l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA). C'est pourquoi je propose de créer un Service européen de renseignement à l'horizon 2020",  a déclaré Mme Reding dans une interview accordée au journal grec Naftemporiki.

 

Ces déclarations interviennent sur fond du vaste scandale provoqué par la publication en octobre de données fournies par l'ex-agent de la NSA et de la CIA Edward Snowden, selon lequel le renseignement américain aurait massivement intercepté les communications téléphoniques de citoyens européens, et placé sur écoute les chefs d'Etat d'au moins 35 pays, notamment la chancelière allemande Angela Merkel.

 

Plusieurs personnalités politiques européennes ont qualifié ces activités des services secrets US d'inadmissibles, inamicales et susceptibles d'entraver la conclusion de l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 18:50
Espionnage: Berlin convoque l'ambassadeur britannique

 

BERLIN, 5 novembre - RIA Novosti

 

L'ambassadeur de Grande-Bretagne en Allemagne Simon McDonald a été convoqué mardi au ministère allemand des Affaires étrangères pour s'expliquer sur les allégations des médias selon lesquelles les services secrets britanniques utilisent l'ambassade du Royaume-Uni à Berlin à des fins d'espionnage, affirme la diplomatie allemande dans un communiqué.

 

"A l'initiative du chef de la diplomatie Guido Westerwelle, l'ambassadeur britannique a été convoqué au ministère des Affaires étrangères. Le directeur du département européen lui a demandé de s'expliquer au sujet des récentes affirmations des médias britanniques" concernant les écoutes de communications depuis la mission diplomatique de Grande-Bretagne à Berlin. Le responsable allemand a également fait savoir à l'ambassadeur qu'il s'agissait d'une "démarche allant à l'encontre du droit international".

 

Le quotidien britannique Independent a rapporté mardi, citant des documents fournis par l'ex-conseiller de la CIA Edward Snowden et des photographies aériennes, que les services secrets britanniques et américains utilisaient l'ambassade du Royaume-Uni située au centre de Berlin pour procéder à des écoutes téléphoniques.

 

Les médias allemands ont auparavant indiqué que la surveillance des communications électroniques dans le quartier gouvernemental de Berlin était également pratiquée depuis l'ambassade américaine. Le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel aurait pu faire l'objet de telles écoutes.

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 17:50
Espionnage: Europe et États-Unis s’accusent mutuellement

31/10/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Accusations d’espionnage, démentis et ripostes, appels à la discussion: Européens et Américains se sont à nouveau livrés mercredi à une partie de ping-pong autour de la question des interceptions de communications par la NSA qui empoisonne leurs relations.

 

Sur le front de la collecte d’informations auprès des fournisseurs d’accès à internet, la NSA a fait les frais de nouvelles révélations du Washington Post. Selon le quotidien, elle intercepte les données des serveurs de Yahoo! ou Google depuis l’étranger, contournant ainsi l’obligation qui lui est faite d’obtenir des injonctions de la justice américaine. Des informations qualifiées de «fausses» par le directeur de la NSA, le général Keith Alexander.

Mercredi, lors d’une conférence à Washington, le puissant patron de l’agence chargée des interceptions de communications a une nouvelle fois démenti avoir intercepté des dizaines de millions de communications de citoyens européens.

«La perception que la NSA a intercepté 70 millions d’appels téléphoniques en France, en Espagne ou en Italie est factuellement incorrecte. Ce n’est pas nous», a-t-il asséné.

Ces interceptions, réalisées selon lui par les services européens puis fournies à la NSA, concernaient des «opérations militaires» dans des pays hors d’Europe. Ces alliés de l’Otan travaillent avec les États-Unis, a-t-il ajouté sans plus de précision

«Cela n’a rien à voir avec des interceptions visant l’Europe, point», a-t-il lancé.

Cette ligne de défense n’a pas semblé convaincre les Européens. À Paris, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkcacem, a jugé «peu vraisemblables» les propos du général américain et appelé à «davantage de clarté sur les pratiques des services secrets américains».

De son côté, Berlin a démenti les affirmations américaines selon lesquelles l’Allemagne espionnerait les États-Unis chez eux.

 

 

Le Vatican visé par les écoutes ?

 

Le responsable du renseignement extérieur (BND), Gerhard Schindler, a assuré dans l’hebdomadaire Die Zeit qu’il n’y avait «pas d’opérations de surveillance de télécommunications menées depuis l’ambassade allemande à Washington».

Dans ce contexte électrique, le patron de la NSA a appelé à «s’asseoir» avec les Européens afin de mieux coopérer en matière de cybersécurité et d’antiterrorisme. «Ce partenariat avec l’Europe est absolument important. Mais cela doit s’effectuer avec tout le monde autour de la table en mettant de côté tout sensationnalisme», a-t-il plaidé.

À la suite de la révélation de l’écoute présumée d’un téléphone portable d’Angela Merkel, deux hauts fonctionnaires allemands de la chancellerie se sont déjà rendus mercredi à la Maison Blanche pour rencontrer la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice et le directeur national du renseignement James Clapper, a confirmé Josh Earnest, un porte-parole de la présidence américaine.

Dans les prochains jours, ce sera au tour des présidents des services secrets (BND) et des renseignement intérieurs allemands d’être reçus dans la capitale américaine.

Washington a également garanti aux Nations unies qu’il n’interceptait pas les communications de l’organisation, a annoncé le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky.

«Les autorités américaines ont assuré que les communications des Nations unies n’étaient pas écoutées et ne le seraient pas à l’avenir», a-t-il déclaré, refusant de dire si les États-Unis avaient espionné les communications de l’ONU dans le passé.

Mais en dépit des efforts pour gérer les dégâts et de l’annonce par la Maison Blanche qu’elle révisait ses pratiques en matière d’espionnage de dirigeants étrangers, les révélations sur l’ampleur de l’espionnage américain ont continué à déferler: les écoutes téléphoniques américaines auraient même visé le Vatican et le pape, affirme l’hebdomadaire italien Panorama à paraître jeudi.

L’hebdomadaire allemand Stern à paraître jeudi affirme quant à lui qu’une trentaine d’entreprises américaines font de d’espionnage en Allemagne, aidant notamment à l’analyse d’écoutes ou à la coordination de missions d’agents secrets.

Et selon le magazine, elles participent probablement à la coordination de missions de drones de combat en Afrique, à partir de la ville de Stuttgart (sud-ouest), où se trouve le siège du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM).

Sur le plan intérieur, la révélation du Washington Post selon laquelle la NSA a intercepté des données de centaines de millions d’utilisateurs de Google et Yahoo!, pourrait s’avérer embarrassante pour l’administration Obama puisqu’elle concernerait également des citoyens américains.

Ce programme baptisé «MUSCULAR», et opéré avec l’homologue britannique de la NSA, permet depuis l’étranger aux deux agences de renseignement de récupérer des données depuis les fibres optiques utilisées par les géants d’internet, selon des documents obtenus auprès de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden.

Agir en dehors des États-Unis permettrait à la NSA d’avoir plus de latitude que dans le pays, où des décisions de justice seraient nécessaires pour ces actions, précisément pour s’assurer que les citoyens américains ne sont pas visés, selon le quotidien.

Des interceptions, réalisées selon lui par les services européens puis fournies à la NSA, concernaient des «opérations militaires» dans des pays hors d’Europe (Vidéo: Euronews)

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 08:20
Espionnage : la NSA assure que Paris lui a fourni des informations

 

30/10/2013 Par Anne-Laure Frémont – LeFigaro.fr (AFP, AP, Reuters Agences)

 

Les Etats-Unis ont catégoriquement rejeté mardi de récentes accusations sur l'interception de communications en Europe par leurs services d'espionnage, affirmant que ces données leur avaient été fournies par des agences de renseignement européennes.

 

Attaquée de toute part, l'agence de sécurité nationale (NSA) américaine renvoie la balle aux Européens. Auditionné par la commission du renseignement de la Chambre des représentants, le chef de la NSA, Keith Alexander, a catégoriquement rejeté mardi les accusations en cascade sur l'interception de communications en Europe par ses services d'espionnage. Les révélations des quotidiens français Le Monde, espagnol El Mundo et italien L'Espresso sont «complètement fausses», a affirmé le général, ajoutant même: «Pour être parfaitement clair, nous n'avons pas recueilli ces informations sur les citoyens européens», il s'agissait de «données fournies à la NSA» par des partenaires européens. Une déclaration sous serment qui risque d'empoisonner encore davantage les relations entre Washington et les pays concernés par ces affaires d'écoutes.

Le général Keith Alexander n'est pas le seul à insinuer que les services de renseignements européens ont leur part de responsabilité dans ce scandale. Dans un article publié quelques heures plus tôt, le quotidien The Wall Street Journal , qui cite des responsables américains, assure de son côté que les interceptions téléphoniques pratiquées en France et en Espagne ont en fait été réalisées par les services secrets français et espagnols qui les ont eux-mêmes partagé avec la NSA. Selon le quotidien économique, «des responsables américains affirment que les documents fournis par Snowden ont été mal interprétés et évoquent en fait des interceptions téléphoniques réalisées par les services de renseignement français et espagnol et ensuite partagés avec la NSA». Une information confirmée par le directeur de la NSA: «Ils n'ont, comme la personne qui a volé les données classifiées, pas compris ce qu'ils avaient devant les yeux», a-t-il assuré mardi au Congrès.

 

Une collaboration étroite avec les Etats-Unis?

Toutefois, les responsables américains cités par le WSJ expliquent aussi que ces interceptions n'ont pas été réalisées depuis le territoire français mais depuis l'étranger. «Les données ne montrent pas que les Français ont espionné leurs citoyens en France», affirme le quotidien. Une information elle aussi corroborée par le général Keith Alexander: selon lui, les interceptions concernaient des opérations dans des états où les pays de l'Otan sont impliqués. «Cela correspond à des renseignements que nous et nos alliés de l'Otan avons recueillis pour défendre nos pays et soutenir nos opérations militaires», a-t-il précisé.

Volonté de brouiller les pistes? De protéger un système planétaire complexe? Quoi qu'il en soit, ces déclarations ajoutent à la confusion générale. La semaine dernière déjà, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ) évoquait le rôle ambigu de la France dans le cadre des activités de surveillance, affirmant que sous le nom de code «Lustre», les services de renseignement français auraient passé un accord secret avec ceux des «Five Eyes», autrement dit des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, acteur d‘unprogramme d'espionnage planétaire baptisé «Echelon». Selon le quotidien, les services français transféreraient ainsi régulièrement des informations à ces pays.

Depuis plusieurs jours, les révélations s'amoncellent et cette affaire d'espionnage prend des proportions encore difficiles à mesurer. Le Monde en France et El Mundo en Espagne ont rapporté, sur la base de documents fournis par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, que l'agence américaine avait espionné plus de 70 millions de communications téléphoniques en France et 60 millions en Espagne en l'espace d'un mois. Egalement auditionné mardi, le directeur national du renseignement, James Clapper, qui supervise les 16 agences de renseignement américaines dont la NSA, a dénoncé «un torrent de révélations préjudiciables» pour le travail de ses services.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 13:50
USA: une puissante commission du Sénat s’oppose à l’espionnage de dirigeants amis

29/10/2013 45eNord.ca (AFP)

 

La responsable de la puissante commission du Renseignement du Sénat américain a indiqué lundi être farouchement opposée à l’espionnage de dirigeants alliés des États-Unis et va lancer un réexamen majeur des opérations américaines d’espionnage.

 

«Il m’apparaît clairement que certaines activités de surveillance ont été menées pendant plus de 10 ans sans que la commission sénatoriale sur le Renseignement n’en soit informée de manière satisfaisante», a déclaré la démocrate Dianne Feinstein. «Le Congrès a besoin de savoir exactement ce que notre communauté du renseignement fait», a-t-elle ajouté. «À ce titre, la commission va lancer un réexamen majeur de tous les programmes d’espionnage.»

 

«En ce qui concerne la collecte de renseignement sur les dirigeants des alliés des États-Unis –dont la France, l’Espagne, le Mexique et l’Allemagne– je le dis sans équivoque: j’y suis farouchement opposée.»

 

«À moins que les États-Unis ne soient engagés dans un conflit avec un pays ou qu’il y ait un besoin urgent pour ce type de surveillance, je ne pense pas que les États-Unis devraient recueillir des données sur les appels téléphoniques ou les emails de présidents ou de Premiers ministres amis», a poursuivi l’influente sénatrice démocrate.

 

«D’après les éléments dont je dispose, le président Obama n’était pas informé du fait que les communications de la chancelière Angela Merkel étaient recueillies depuis 2002», «C’est un gros problème», a-t-elle ajouté.

 

La tempête provoquée par une cascade de révélations sur les écoutes de l’Agence nationale de sécurité (NSA) en Europe n’avait pas faibli lundi en Espagne, où selon le quotidien espagnol El Mundo, plus de 60 millions d’appels téléphoniques ont été espionnés en un mois, mais aussi en Allemagne, où les révélations sur l’espionnage présumé d’un téléphone portable de la chancelière ont créé un choc.

 

La Maison Blanche, réagissant aux déclarations de Mme Feinstein, a souligné qu’elle était en contact régulier avec elle.

 

Mais la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden, a dit refuser de rentrer dans les détails de discussions privées ou de commenter des affirmations dans le communiqué de la sénatrice sur des activités américaines de renseignement à l’étranger.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:50
Espionnage américain: Di Rupo interdit les GSM lors des réunions secrètes

29 octobre 2013 dhnet.be (Belga )

 

Belgique  - A la Défense, on va plus loin que le simple entreposage des téléphones quand on va discuter d'informations sensibles.

 

Alors qu'en France et aux Pays-Bas les ministres reçoivent l'ordre d'acheter des téléphones mobiles onéreux mais codés pour éviter d'être écoutés, la mesure belge se limite à remettre son téléphone. Lors d'une réunion secrète, Elio Di Rupo demande à ses ministres de déposer leurs smartphones dans une petite pièce attenante, indiquent mardi Het Nieuwsblad et De Standaard.

 

"Quand on discute d'informations sensibles, il arrive effectivement que le Premier ministre demande à tout le monde de remettre son téléphone portable", confirme un porte-parole du Premier ministre Elio Di Rupo. Même si "remettre" est peut-être un terme trop fort. "Ils laissent leurs téléphones dans la pièce d'à côté." Le cabinet Di Rupo ne souhaite pas préciser, pour des raisons de sécurité, quelles autres mesures de sécurité le gouvernement prend pour éviter d'être mis sur écoute.

 

A la Défense, on va plus loin que le simple entreposage des téléphones quand on va discuter d'informations sensibles. Le ministre de la Défense Pieter De Crem a ainsi reçu lors de son entrée en fonction tout un briefing de l'armée sur la façon dont il peut et doit communiquer en toute sécurité.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 08:50
Merkel écoutée : l'Allemagne ne décolère pas contre les États-Unis

28/10/2013 Par Nicolas Barotte, correspondant à Berlin – LeFigaro.fr
 

Les relations entre les deux alliés ne cessent de se refroidir depuis les révélations sur les écoutes de l'agence américaine.

 

La confiance s'est brisée. Entre l'Allemagne et les États-Unis, l'affaire du téléphone d'Angela Merkel, le «Handygate», résume le journal Bild, marquera un tournant. Depuis 2002, son téléphone figure sur la liste des numéros sous surveillance des services de renseignement américains, a révélé la presse allemande. Elle n'était pas encore chancelière.

 

Selon le Wall Street Journal, cette surveillance ne se serait arrêtée qu'à l'été 2013, après que la Maison-Blanche en a eu connaissance. Mais, pour les Allemands, c'est trop, de toute façon. Et, cerise sur le gâteau, les écoutes étaient pilotées depuis l'ambassade américaine à Berlin, qui se situe en face de la porte de Brandebourg, à quelque 850 mètres de la Chancellerie et du Bundestag. Pour les observateurs, les relations entre les deux pays amis seraient en train d'entrer dans une ère glaciaire. Les Allemands ont découvert dans les États-Unis «de faux amis», résume par exemple le magazine Focus.

Le 18 novembre prochain, le Bundestag se réunira pour discuter des conséquences politiques de cette affaire. La CDU/CSU laisse même la porte ouverte à une éventuelle commission d'enquête, réclamée par les deux petits partis d'opposition: Die Linke et les Verts. Certains responsables politiques ont demandé l'audition de l'ancien collaborateur de la NSA, Edward Snowden, par qui le scandale a commencé, mais le gouvernement a écarté cette idée.

Les critiques envers les États-Unis ont toutefois franchi les barrières politiques. Après les sociaux-démocrates, certains conservateurs commencent aussi à demander une suspension des négociations de libre-échange tant que des éclaircissements sur l'ampleur de l'espionnage n'auront pas été apportés. Lundi, le Parlement européen a dépêché une délégation d'élus à Washington pour recueillir toutes les réponses de l'Administration américaine. À l'Assemblée générale des Nations unies, l'Allemagne et le Brésil préparent ensemble une résolution contre l'espionnage électronique. L'idée était en préparation depuis plusieurs semaines, dit-on, mais elle prend un autre sens dans le contexte actuel.

 

Merkel aussi sous pression

Sur le plan intérieur aussi, Angela Merkel cherche le ton juste. En pleine négociation de coalition, la CDU et le SPD doivent désormais bâtir une réponse commune face au scandale. Le sujet sera au menu de la rencontre prévue cette semaine. Pendant la campagne électorale, les deux camps s'étaient pourtant durement affrontés à propos du scandale des écoutes de la NSA. Pour le SPD, la chancelière aurait dû réagir plus tôt.

La semaine dernière, le président des sociaux-démocrates Sigmar Gabriel s'en est pris au directeur de la Chancellerie, Ronald Pofalla, l'homme de confiance d'Angela Merkel. Il avait assuré en août que l'affaire était «terminée». «Il ne faut pas refaire ces erreurs», a critiqué Gabriel. Politiquement, Angela Merkel n'a pas encore fait le bilan du scandale. Mais elle aussi est sous pression. Pourquoi son téléphone n'était-il pas davantage sécurisé? A-t-elle manqué de réactivité?

Lors du dernier sommet européen, la chancelière allemande a par ailleurs freiné l'initiative de la France, de l'Italie et de la Pologne, notamment, de renforcer la protection des données en Europe: au lieu de devoir aboutir l'année prochaine, la réflexion sur cette proposition devra «se poursuivre», ont conclu les pays de l'Union européenne. Si Angela Merkel était furieuse contre les États-Unis, elle est aussi en grande partie impuissante. Les «réalistes» dans son entourage savent bien que l'espionnage, même entre pays alliés, est une réalité.


Madrid convoque l'ambassadeur américain

À chaque jour son lot de révélations dans l'affaire des écoutes présumées de la NSA. Selon un document présenté comme émanant de l'ex-analyste Edward Snowden, reproduit lundi par le quotidien espagnol El Mundo, l'agence américaine de renseignements a surveillé 60,5 millions d'appels en Espagne en moins d'un mois, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013. Madrid a aussitôt convoqué l'ambassadeur américain. Le secrétaire d'État espagnol pour l'Union européenne en a profité pour «sommer les autorités des États-Unis de fournir toutes les informations nécessaires sur les supposées écoutes réalisées en Espagne».

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 08:50
Merkel écoutée : l'Allemagne ne décolère pas contre les États-Unis

28/10/2013 Par Nicolas Barotte, correspondant à Berlin – LeFigaro.fr
 

Les relations entre les deux alliés ne cessent de se refroidir depuis les révélations sur les écoutes de l'agence américaine.

 

La confiance s'est brisée. Entre l'Allemagne et les États-Unis, l'affaire du téléphone d'Angela Merkel, le «Handygate», résume le journal Bild, marquera un tournant. Depuis 2002, son téléphone figure sur la liste des numéros sous surveillance des services de renseignement américains, a révélé la presse allemande. Elle n'était pas encore chancelière.

 

Selon le Wall Street Journal, cette surveillance ne se serait arrêtée qu'à l'été 2013, après que la Maison-Blanche en a eu connaissance. Mais, pour les Allemands, c'est trop, de toute façon. Et, cerise sur le gâteau, les écoutes étaient pilotées depuis l'ambassade américaine à Berlin, qui se situe en face de la porte de Brandebourg, à quelque 850 mètres de la Chancellerie et du Bundestag. Pour les observateurs, les relations entre les deux pays amis seraient en train d'entrer dans une ère glaciaire. Les Allemands ont découvert dans les États-Unis «de faux amis», résume par exemple le magazine Focus.

Le 18 novembre prochain, le Bundestag se réunira pour discuter des conséquences politiques de cette affaire. La CDU/CSU laisse même la porte ouverte à une éventuelle commission d'enquête, réclamée par les deux petits partis d'opposition: Die Linke et les Verts. Certains responsables politiques ont demandé l'audition de l'ancien collaborateur de la NSA, Edward Snowden, par qui le scandale a commencé, mais le gouvernement a écarté cette idée.

Les critiques envers les États-Unis ont toutefois franchi les barrières politiques. Après les sociaux-démocrates, certains conservateurs commencent aussi à demander une suspension des négociations de libre-échange tant que des éclaircissements sur l'ampleur de l'espionnage n'auront pas été apportés. Lundi, le Parlement européen a dépêché une délégation d'élus à Washington pour recueillir toutes les réponses de l'Administration américaine. À l'Assemblée générale des Nations unies, l'Allemagne et le Brésil préparent ensemble une résolution contre l'espionnage électronique. L'idée était en préparation depuis plusieurs semaines, dit-on, mais elle prend un autre sens dans le contexte actuel.

 

Merkel aussi sous pression

Sur le plan intérieur aussi, Angela Merkel cherche le ton juste. En pleine négociation de coalition, la CDU et le SPD doivent désormais bâtir une réponse commune face au scandale. Le sujet sera au menu de la rencontre prévue cette semaine. Pendant la campagne électorale, les deux camps s'étaient pourtant durement affrontés à propos du scandale des écoutes de la NSA. Pour le SPD, la chancelière aurait dû réagir plus tôt.

La semaine dernière, le président des sociaux-démocrates Sigmar Gabriel s'en est pris au directeur de la Chancellerie, Ronald Pofalla, l'homme de confiance d'Angela Merkel. Il avait assuré en août que l'affaire était «terminée». «Il ne faut pas refaire ces erreurs», a critiqué Gabriel. Politiquement, Angela Merkel n'a pas encore fait le bilan du scandale. Mais elle aussi est sous pression. Pourquoi son téléphone n'était-il pas davantage sécurisé? A-t-elle manqué de réactivité?

Lors du dernier sommet européen, la chancelière allemande a par ailleurs freiné l'initiative de la France, de l'Italie et de la Pologne, notamment, de renforcer la protection des données en Europe: au lieu de devoir aboutir l'année prochaine, la réflexion sur cette proposition devra «se poursuivre», ont conclu les pays de l'Union européenne. Si Angela Merkel était furieuse contre les États-Unis, elle est aussi en grande partie impuissante. Les «réalistes» dans son entourage savent bien que l'espionnage, même entre pays alliés, est une réalité.


Madrid convoque l'ambassadeur américain

À chaque jour son lot de révélations dans l'affaire des écoutes présumées de la NSA. Selon un document présenté comme émanant de l'ex-analyste Edward Snowden, reproduit lundi par le quotidien espagnol El Mundo, l'agence américaine de renseignements a surveillé 60,5 millions d'appels en Espagne en moins d'un mois, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013. Madrid a aussitôt convoqué l'ambassadeur américain. Le secrétaire d'État espagnol pour l'Union européenne en a profité pour «sommer les autorités des États-Unis de fournir toutes les informations nécessaires sur les supposées écoutes réalisées en Espagne».

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 07:55
Priorité à la cyber-défense

26.10.2013 wat.tv

 

L’Europe peut-elle aller plus loin pour se protéger de la surveillance de la NSA ? Les explications de Michel Scott.

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 06:55
NSA : comment bien sécuriser le smartphone de Jean-Marc Ayrault ?

26/10/13 Par Paul Laubacher - http://obsession.nouvelobs.com

 

Le Premier ministre l'assure : il a "tout l'équipement qu'il faut" pour éviter de se faire espionner par la NSA.

 

Les téléphones portables des membres du gouvernement français sont-ils bien sécurisés ? Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault assure, vendredi 25 octobre, avoir lui-même "tout l'équipement qu'il faut" pour que la sécurité nationale ne souffre pas d'un éventuel espionnage par des autorités étrangères.

Toutefois, "Le Monde" a révélé, grâce aux documents de Snowden, que l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) avait effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français sur une période de 30 jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Massif.

Tout autant inquiétantes sont les informations de "Der Spiegel" sur l'espionnage du téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel par la NSA. Et tout aussi surprenante est l'enquête du "Guardian" sur la mise sur écoute de 35 "leaders internationaux" par l'agence de surveillance américaine.

 

Le "smartphone du commerce" interdit

 

Avant même ces révélations, Matignon avait pris les devants et rappelé dans une lettre les dispositifs essentiels, développé par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi), pour que les personnages importants de l'Etat protègent efficacement leur smartphone. Dans la foulée, l'Anssi a décidé de rendre publique ses "recommandations de sécurité relatives aux ordiphones (sic)".

Pour sécuriser ses communications, l'Etat français distingue trois niveaux de classification : "confidentiel-défense", "secret-défense" et "très secret-défense". Pour la communication de données et d'information jusqu'au niveau "secret-défense", il existe Teorem, des téléphones cryptés développé par la société Thales. Selon "L'Express", Près de 2.300 appareils de ce type équipent déjà les ministères de la Défense, de la Justice, de l'Intérieur, des Finances et des Affaires étrangères.

Dans la lettre de Christophe Chantepy, directeur du cabinet de Jean-Marc Ayrault, il est écrit que l'usage de "smartphone du commerce, sans dispositif de sécurité agrégé par l'Anssi, est à proscrire". Mieux, "s'agissant des communications téléphoniques, l'utilisation d'un téléphone fixe plutôt qu'un téléphone mobile doit être privilégiée" et "l'échange d'informations sensibles par SMS est à proscrire". En ce qui concerne le dernier point, toutes nos pensées sont tournées vers François Hollande, le président de la République étant un véritable adepte des textos...

 

20 petits conseils face aux "attaques triviales"

 

A force de proscrire, on oublie de conseiller. Dans ce document mis à disposition du public, l'Anssi déroule ses petits conseils pour que notre smartphone, ou "ordiphone", soit protégé efficacement. Toutefois, l'agence française estime qu'il est "illusoire d’espérer atteindre un haut niveau de sécurité avec un ordiphone ou une tablette ordinaire, quel que soit le soin consacré à son paramétrage". Comprendre : si la NSA veut vraiment hacké un smartphone, rien ne l'empêcherait vraiment.

 

L'Anssi ne veut pas désespérer et propose 20 recommandations qui "ont simplement pour objectif de protéger au mieux possible les données contenues dans le terminal contre les attaques triviales". "Le Nouvel Observateur" en a sélectionné 11  :

  1. Configurer une durée d’expiration du mot de passe de 3 mois maximum
  2. Configurer le verrouillage automatique de terminal au bout de 5 minutes maximum
  3. Si le terminal contient des informations sensibles, il est recommandé d’exiger un mot de passe fort en remplacement des méthodes de déverrouillage par défaut. Dans tout autre cas, l’utilisation d’un code PIN sera suffisant dès lors que la recommandation numéro 4 est strictement respectée
  4. Limiter le nombre de tentatives de déverrouillage, puis configurer un temps de blocage de plus en plus long ainsi qu’un effacement automatique après une dizaine de tentatives ayant échoué.
  5. Ne pas laisser le terminal sans surveillance. Un accès très temporaire à un terminal mobile peut suffire à sa compromission sans que l’utilisateur en ait conscience même lorsqu’il est verrouillé
  6. Ne pas brancher le terminal à un poste de travail non maîtrisé ou à un quelconque périphérique qui ne soit pas de confiance, lesquels établiront une connexion directe non contrôlée
  7. Interdire l’utilisation du magasin d’applications par défaut, ainsi que l’installation d’applications non explicitement autorisées par l’entreprise. Cette recommandation vaut également pour les applications pré-installées
  8. Les applications installées doivent avoir fait l’objet d’une étude de réputation avant toute autorisation de déploiement. Cette recommandation vaut encore une fois pour les applications pré-installées qui doivent être désinstallées si nécessaire
  9. L’accès au service de géolocalisation doit être interdit aux applications dont les fonctions liées à la position géographique ne sont pas utilisées. Si cette option n’est pas disponible sur le terminal considéré, il convient d’éteindre le service de géolocalisation lorsqu’il n’est pas utilisé
  10. Les interfaces sans-fil (Bluetooth et WiFi) ou sans contact (NFC par exemple) doivent être désactivées lorsqu'elles ne sont pas utilisées
  11. Désactiver systématiquement l’association automatique aux points d’accès WiFi configurés dans le terminal afin de garder le contrôle sur l’activation de la connexion sans-fil.
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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 11:20
Vie privée : Votre carnet d'adresses n'a pas de secret pour la NSA !

15/10/2013 Le Point.fr

 

L'agence collecte des centaines de millions de listes de contacts numériques d'Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées.

 

L'agence américaine de renseignement NSA collecte des centaines de millions de listes de contacts numériques d'Américains via leurs courriels ou leurs messageries instantanées, indique lundi le Washington Post, citant des documents de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden.

 

En une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444 743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo!, 82 857 de comptes Facebook, 33 697 de comptes Gmail, et 22 881 d'autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée par le journal américain. Extrapolés sur une année, ces chiffres correspondraient à la collecte de 250 millions de listes de contacts courriels par an. Ce qui voudrait dire que des millions, voire des dizaines de millions d'Américains sont concernés par cette collecte, ont indiqué au journal deux hauts responsables du renseignement américain.

 

"Partout dans le monde"

 

Ces listes contiennent davantage d'informations que les métadonnées téléphoniques, car, dans ces contacts courriels (d'e-mails), il y a aussi des numéros de téléphone, des adresses physiques, des informations économiques ou familiales, et parfois les premières lignes d'un message.

 

La NSA intercepte ces listes "au vol", quand elles se retrouvent dans des échanges internet, plutôt qu'"au repos", dans les serveurs des ordinateurs. Et de ce fait, la NSA n'a pas besoin de le notifier aux groupes internet qui abritent ces informations, comme Yahoo!, Google ou Facebook.

 

L'agence les intercepte à partir de points d'accès situés "partout dans le monde" mais pas aux États-Unis, ont précisé les responsables du renseignement. Ce qui permet à la NSA de contourner l'interdiction qui lui est faite d'intercepter des informations sur des Américains à partir du territoire américain, expliquent-ils.

 

Mi-août, le président américain Barack Obama avait promis de revoir les programmes américains de surveillance, après les débats provoqués par les révélations d'Edward Snowden, qui avait fait état de vastes et secrets programmes de collecte de données téléphoniques mais aussi numériques.

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 10:55
Espionnage américain: Greenwald va divulguer des documents sur la France

10/10/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Le journaliste Glenn Greenwald qui a dénoncé l’espionnage cybernétique américain au Brésil, a déclaré mercredi qu’il travaillait maintenant sur des documents traitant de la France et de l’Espagne, parmi tous ceux que lui a remis l’ex-informaticien américain Edward Snowden.

 

«Nous faisons du journalisme à haut risque [..] Je vais continuer à faire ce type de journalisme jusqu’à la publication du dernier document», a déclaré devant une commission du Parlement à Brasilia le journaliste américain du Guardian, qui vit à Rio de Janeiro.

 

«Tout ce que j’ai eu sur l’espionnage au Brésil et maintenant sur la France, je travaille avec des journaux de France et d’Espagne, je le publie», a dit M. Greenwald sans donner plus de détails devant cette commission brésilienne qui enquête sur les accusations d’espionnage de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) au Brésil.

 

Alors qu’on lui demandait s’il avait encore des documents en main et pourquoi les informations sortaient au compte-gouttes, étant donné que M.Snowden lui avait remis les documents depuis des mois, M.Greenwald a répondu : «Cela prend du temps de comprendre tous les documents. Dès que je trouve un document que je juge intéressant à publier, je commence immédiatement à travailler dessus pour informer le public le plus vite possible».

 

Il a souligné qu’il maintenait un contact permanent et presque quotidien avec M. Snowden, actuellement réfugié en Russie et fugitif de la justice américaine qui l’accuse d’espionnage.

 

Au cours des dernières semaines, la presse brésilienne a publié, grâce à M. Greenwald, des documents des services secrets américains révélant l’espionnage exercé sur les communications de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, de ses collaborateurs proches et de millions d’autres Brésiliens, mais aussi d’entreprises telles que le géant public pétrolier Petrobras.

 

Le ministère français des Affaires étrangères a également été espionné avait dit M.Greenwald à l’époque.

 

En septembre, devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Mme Rousseff a proposé un contrôle multilatéral de l’utilisation d’Internet, face à la forte dépendance d’entreprises situées aux États-Unis.

 

Mercredi elle a annoncé une réunion internationale sur la gouvernance de l’Internet en avril 2014 à Rio de Janeiro, à l’issue d’une rencontre à Brasilia avec M. Fadi Chehadé, chef de l’autorité de régulation de l’Internet, connue sous le sigle ICANN.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 11:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

L'affaire Snowden pourrait relancer les chances du Rafale au Brésil.

 

07-10-2013 Jean-Michel Guhl à Brasilia, pour Challenges.fr

 

ENQUETE Les relations entre Brasilia et Washington sont devenues glaciales. Ce qui relance (un peu) l’espoir d’une commande de Rafale.

 

Quand une annulation crée "l'effet dominos"...  La présidente du Brésil, Dilma Roussef, devait faire au mois d'octobre une visite d’Etat aux États-Unis. Mais, suite aux révélations d'espionnage des conversations téléphoniques du gouvernement brésilien par les organismes de sécurité nationale US, cette visite a été annulée. Ce qui vient de faire capoter à la chaîne tout une série d'accords (tant commerciaux que technologiques) et de contrats importants que le président Barack Obama espérait signer avec le nouveau géant économique latino-américain.

 

A la veille d'une année électorale clé, l'annulation de cette visite arrange plutôt le Palácio do Planalto (siège du gouvernement brésilien) qui s'accommode en fait assez mal des pressions de Washington pour que le Brésil, toujours très protectionniste, ouvre largement ses portes aux productions américaines.

 

C’est aussi le cas sur le plan militaire, afin que la Força Aérea Brasileira (Forces armées brésiliennes) mette un point final à son interminable programme F-X2 en faisant enfin l'acquisition de chasseurs F-18 Super Hornet chez Boeing — une affaire en cours — afin de remplacer les Mirage 2000 français, qui seront retirés du service à la fin de cette année.

 

Brasilia en froid avec Washington

 

Ces pressions permanentes du gouvernement américain et de ses lobbies (présents au Brésil à travers de nombreuses sociétés et institutions très actives) irritent beaucoup le gouvernement brésilien qui sait, malgré tout, qu'il doit absolument relancer ses relations commerciales avec Washington sous peine de se trouver sans bailleurs de fonds pour accompagner son développement, notamment celui de ses infrastructures, absolument inadéquates pour "la cinquième économie du monde". Ceci alors même que la croissance brésilienne ralentit.

 

Autre enjeu de taille, Dilma Rousseff va devoir s'impliquer à fond dans la campagne pour sa réélection en décembre 2014, tout ceci sur les décombres d'innombrables affaires de corruption et de népotisme frappant son parti politique (le Partido dos Trabalhadores - PT - de l'ex-président Lula).

 

Les écoutes de la NSA ont outré Brasilia

 

Ceci juste après l'épreuve-test de relations publiques internationales que sera l'organisation de la Coupe du Monde de Football de la FIFA 2014. La réalité du Brésil actuel, largement ignorée par l'étranger, se trouve bien loin des plages de Copacabana ou d'Ipanema. Plus grand que l'Europe et avec la moitié de sa population, le Brésil en présente aussi toutes les diversités. Pays développé d'un côté, au sud, et tiers-monde de l'autre, au nord. Mais heureusement sans les niveaux d'endettement public que connaissent des pays comme le Portugal, la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou encore la France.

 

Révélées par la chaîne nationale brésilienne TV Globo le 1er septembre dernier, à partir de documents secrets rendus publics par l'informaticien rebelle Edward Snowden, les écoutes téléphoniques illégales des échanges de la présidence brésilienne avec ses ministres et conseillers, réalisées par l'US National Security Agency, a véritablement outré Brasilia.

 

Mais le clou a été enfoncé plus encore le 8 septembre quand TV  Globo a rapporté que la NSA avait écouté les conversations téléphoniques de la compagnie pétrolière nationale Petrobras.

 

Las, ce qui aurait pu être la première visite officielle d'un chef d'Etat brésilien aux Etats-Unis depuis deux décennies — la dernière visite du président libéral Fernando-Henrique Cardoso à Washington remonte à avril 1995 — n'aura donc pas lieu et cela contribue largement à arroser de vinaigre des relations bilatérales déjà distendues, la perte de confiance en plus.

 

Les dommages politiques causés par cette affaire vont être importants et auront un coût certain pour les États-Unis — l'un des principaux partenaires économiques du Brésil (le second après la Chine) — dont la balance commerciale bilatérale s'orne d'un déficit passé à plus de 160% pour le premier semestre de 2013 (soit 6 milliards de dollars en moins par rapport à 2012) alors que le Brésil a réalisé dans le même temps, 5,4 milliards d'excédents commerciaux avec la Chine, son premier partenaire économique.

 

"On ne badine pas avec le Brésil"

 

"On ne badine pas avec le Brésil quand il s'agit de respecter les règles du jeu internationales" aime-t-on à répéter à Brasilia. Curieusement, le Brésil aura été l’un des rares pays cités par Edward Snowden à traiter immédiatement les conséquences des opérations d'espionnage des États-Unis à son encontre. Sans augmenter d'ailleurs l'embarras de Washington pris la main dans le sac, ce qui attise encore plus de courroux de Brasilia.

 

Le contrat des chasseurs toujours d’actualité

 

Tout récemment, surfant sur le dernier Livre blanc de la défense brésilien qui prévoit un "trou" dans la défense aérienne du pays, le sénateur Ricardo de Rezende Ferraço, ne s'est pas privé de souligner que le gouvernement fédéral brésilien a depuis longtemps été trop négligent en laissant à ses successeurs le soin de faire l'acquisition de 36 avions de chasse pour la Força Aérea Brasileira, laquelle devait choisir entre les fournitures de trois pays: les États-Unis, la France et la Suède.

 

"Le gouvernement a été indolent et a traîné des pieds sur ce dossier" a-t-il déclaré devant la presse étrangère "alors que celui-ci a depuis longtemps tous les éléments en main pour conclure un accord avant la fin de cette année". Homme politique, originaire d'un petit État du littoral brésilien, pourvu d’un sens remarqué de la mesure et toujours à la recherche d'économies structurelles — il a notamment critiqué Dilma Rousseff sur le quasi doublement du nombre de portefeuilles ministériels créé par le PT — Ricardo Ferraço ne se prive pas de rappeler que ce projet d'achat d'avions de chasse a été lancé il y a maintenant près de 20 ans, exactement en 1995 sous le nom de projet F-X (la France proposant alors le Mirage 2000-5 alias Mirage 2000 BR). Il a été repoussé, d'abord par le président Luiz Inácio Lula da Silva, à 1998, puis à 2003 et 2010 puis ensuite en 2011 à nouveau, toujours pour des motifs budgétaires en devenant dans un second temps projet F-X2 et en réduisant sa fourchette à trois avions : le Boeing F-18 Super Hornet, le Dassault Rafale F3 et le Saab JAS 39 Gripen NG. Et le successeur de Lula, Dilma Rousseff, s'est bien gardée de prendre position sur ce dossier, fort aidée en cela par le très silencieux général Juniti Saito, chef d'état-major de la FAB depuis 2007, qui fêtera bientôt ses 72 ans et dont le remplacement n'est toujours pas à l'ordre du jour provoquant ainsi un tel embouteillage de carrières que plusieurs généraux en place en ont appelé à la plus haute juridiction du pays, le Supremo Tribunal Federal, pour demander sa mise à la retraite d'office! Du jamais vu.

 

La modernisation des forces aériennes brésiliennes a 18 ans de retard

 

Sénateur à peine quinquagénaire, Ricardo Ferraço, rappelle avec lucidité "que cela fait 18 ans maintenant que les gouvernements brésiliens ont évité de se prononcer sur ce projet de modernisation de la FAB, alors même que des pays moins riches comme le Venezuela et le Chili  ont eux modernisé et renforcé leurs forces aériennes".

 

Il ajoute, enfonçant le clou, "que si aucune décision n'est prise sur ce sujet critique, les problèmes du pays iront en augmentant, notamment en ce qui concerne le trafic de drogue, dont tout le monde sait ici que 50% de la drogue consommée dans le pays passe par la frontière bolivienne" [soit quelque 3 000 km de frontières passoires dans des zones impossibles à surveiller en totalité et utilisées quasi quotidiennement par des avions légers chargés de cocaïne ou autre poudre festive revendues pour une fortune au Brésil].

 

Ricardo Ferraço insiste et affirme : "Que cette acquisition de nouveaux avions de chasse est un projet d'État ("projeto de Estado") qui en est arrivé "à la limite des limites" puisque les douze Mirage 2000 de la Força Aérea ne pourront plus être utilisés après le mois de décembre prochain et qu'ils seront remplacés par des chasseurs F-5, encore plus anciens et en fin de vie utile", une véritable plaisanterie selon lui. Ce qui n'est pas loin d'être une triste vérité, sachant que les derniers chasseurs de type Northrop F-5E/F acquis de seconde-main par la FAB, l'ont été auprès de la Royal Jordanian Air Force qui les avait elle-même reçu des Etats-Unis au titre de l’aide militaire au petit royaume hachémite… Dans l'état des plans actuels, dès le mois de janvier 2014, c'est un détachement de deux F-5M mis en œuvre par quatre pilotes du 1°/14° Grupo de Aviaçao venu de Canoas, près de Porto Alegre (Rio Grande do Sul), qui devrait normalement assurer la protection aérienne et la police du ciel H24 autour de Brasilia depuis la base aérienne d'Anápolis.

 

Une peau de banane sur le chemin de la Présidente

 

Il est vrai qu'en décidant de retirer du service, le 31 décembre 2013, les douze Mirage 2000 du 1° Grupo de Defesa Aérea, basé à Anápolis, non loin de la capitale — plus pour des raisons de coût d'utilisation opérationnelle que de vétusté se dit-il, mais surtout par manque de potentiel moteur restant — le très discret général Saito — et même si la FAB se refuse à l'admettre ouvertement — a placé une belle peau de banane sur le chemin de Dilma Rousseff, en l'obligeant à devoir trancher rapidement et à vif sur un sujet dont elle s'est toujours désintéressée politiquement.

 

Au contraire des questions sociales et d'équipements publics — plus fédératrices de voix pour son parti politique, le PT, à un an d'une élection présidentielle cruciale pour sa survie sachant qu'il est aussi un parti de gauche non majoritaire. C'est donc à Celso Amorim, actuel ministre de la défense et diplomate de haut niveau toujours très écouté de Dilma Rousseff, que va échoir le mistigri et la responsabilité de trouver une solution rapide susceptible de servir à la fois les intérêts politiques à court terme de la présidence, les intérêts immédiats de la FAB et aussi ceux à moyen terme de l'industrie aéronautique brésilienne, partie prenante obligée du programme F-X2 évalué actuellement à 15 milliards de réaux (soit environ 6,5 milliards de dollars), pour commencer.

 

Pour l'heure, il est encore question du programme F-X2 mais déjà à Brasilia a été soulevée parmi les parlementaires avisés la question éventuelle d'un programme F-X3, plus ouvert et intégrant les progrès réalisés depuis le lancement de F-X2 ! Les pilotes de chasse brésiliens, pour leur part, rêvent encore du Sukhoi 35 qui avait leur très nette préférence… Ce chasseur, rappelons-le, était encore présenté en vol au dernier salon du Bourget, en juin, où il assurait quasi quotidiennement le spectacle aérien le plus impressionnant du moment.

 

Quelles sont les chances du Rafale ?

 

La probable non signature avec Boeing, ne fait toutefois pas pour autant pencher la balance du côté du Rafale : un retour en grâce du Super Hornet est toujours possible, à une date ultérieure. Surtout sachant que l'avionneur national brésilien Embraer — qui participera à la construction des chasseurs choisis au final par Brasilia — s'est ouvertement déclaré en faveur de Boeing, société US avec laquelle il a signé en juin dernier un accord pour la commercialisation (et aussi sans doute la finalisation) de son futur biréacteur de transport tactique et de ravitaillement KC-390.

 

De surcroît, l'actuel ministre de la défense brésilien, Celso Amorim, quoique parlant tout aussi bien le français, n'a pas la francophilie assumée de son prédécesseur Nelson Jobim qui s'était déclaré ouvertement en faveur du Rafale au point de faire croire au président Sarkozy en 2009, par la voix de Lula, que l'affaire était dans le sac pour la France et pour Dassault Aviation.

 

Hélas, Dilma Rousseff ne partageait pas et ne partage toujours pas cet enthousiasme. Question prix d'abord, l'avion français étant pour ses conseillers le plus cher des trois chasseurs retenus. Nonobstant cela, le ministre de la défense brésilien suit avec la plus grande attention le déroulé des négociations autour du Rafale entre Dassault et l'Inde. Et ceci également importe car l'achat d'un nouveau chasseur par le Brésil doit impérativement se plier à deux volets : celui du prix d'abord mais aussi à celui des contreparties industrielles; avec la certitude que l'industrie brésilienne sera bien capable d'absorber la totalité du transfert de technologie demandé par Brasilia.

 

Des doutes subsistent en Inde avec HAL. Entre prétentions et ambitions industrielles, un fossé existe. Ainsi absolument rien ne dit aujourd'hui que le Rafale ait épuisé ses chances au Brésil. De plus, les girouettes politiques y abondent aussi et cela même si la France, avec sa politique étrangère actuelle totalement alignée sur celles des USA, n'y a vraiment plus la cote d'antan. Le partenariat stratégique voulu avec Paris du temps de Lula ne répondrait ainsi plus aussi bien aux ambitions et préoccupations du Brésil, toujours soucieux aussi de pouvoir garantir sa souveraineté nationale,  au besoin par les armes, non seulement sur son vaste territoire, et en particulier sur l'Amazonie, mais aussi sur les gigantesques gisements pétroliers de Tupi découverts il y a peu au large des côtes de l'Etat de Rio.

 

Il est intéressant de noter que parmi les neuf utilisateurs actuels du Mirage 2000 (France, EAU, Egypte, Grèce, Inde, Pérou, Qatar, Taïwan) les Brésiliens seront les premiers à se défaire de ce type de chasseur. En service au sein du 1° Grupo de Defesa Aérea, implanté non loin de Brasilia, depuis l'automne de 2006, le Mirage 2000 — baptisé localement F-2000 — a toujours été considéré comme un chasseur intérimaire dans la FAB et il n'a jamais été envisagé de le moderniser comme d'autres pays l'ont déjà fait (EAU, Grèce et Inde).

 

Achetés d'occasion à la France pour 80 millions d'euros, aux termes d'un contrat signé de gré à gré entre les présidents Lula et Chirac, et pris sur les stocks de l'Armée de l'Air, les douze avions (dix monoplaces et deux biplaces, ainsi qu'un bon stock de moteurs M53-5 usagés) ont toutefois permis aux aviateurs brésiliens de se familiariser avec un intercepteur doté de commandes de vol électriques et d'un véritable système d'arme bâti autour du radar Doppler Thales RDI et du missile Super 530D de MBDA. Pour le major Eric Brevigleri, commandant actuel du 1° GDA, l'expérience du F-2000 aura été certes bénéfique, mais elle eut été bien plus profitable pour la FAB si elle avait débouché sur l'acquisition d'un avion polyvalent comme le Mirage 2000-5.

 

Mais comme ce chasseur n'est plus construit par Dassault, l'affaire est désormais entendue. Il reste que le taux de sécurité des vols du F-2000 s'est révélé excellent puisque, à ce jour, aucun avion n'a connu d'accident au cours de plus de 10 000 heures de vol accumulées depuis septembre 2006. Ce ne fut pas le cas, loin de là, avec le Mirage III EBR, resté en service 33 ans après avoir été modernisé à mi-vie, dont la moitié de la flotte a fini au tapis (14 avions sur un total de 32).

 

Le dernière campagne de tir du 1° GDA a eu lieu début septembre depuis l'aérodrome de Santa Maria, base aérienne située à 1500 km en ligne droite au sud d'Anápolis dans l'état de Rio Grande do Sul. Elle a permis à quatre F-2000C déployés, dans cet état limitrophe de l'Argentine, de tirer les dernières caisses d'obus de 30 mm ainsi que les derniers missiles Super 530D et Magic 2, sachant que sur les douze avions livrés seuls six sont encore en état de vol, les autres ayant tous atteints leur fatidique butée moteur.

 

Disposant d'une allocation de 1 600 heures de vol pour l'année, ces six avions dotés de moteurs Snecma M53-5 et mis en oeuvre par dix pilotes seulement, vont terminer leur carrière par une ultime participation, courant novembre, à l'exercice Cruzex qui se tiendra sur la base aérienne de Natal, dans l'état de Rio Grande do Norte, en présence de participants venus d'Argentine, du Canada, du Chili, de Colombie, de l'Equateur, de l'Uruguay, du Venezuela et des USA. Pour la première fois, la France n'a pas confirmé sa présence à Cruzex, ce qui laisse à penser que Paris était déjà au courant du fait que les Brésiliens allaient faire une croix sur l'acquisition de chasseurs Rafale en 2013…

 

Il est vrai que, depuis le départ de Lula et la démission de Nelson Jobim (l'ancien ministre de la défense de Lula), le Rafale n'a plus autant de soutiens forts et visibles au Brésil. Ce n'est pas le chasseur favori de la FAB, pas plus que celui de l'industriel national — Embraer — qui serait amené à le produire sous licence. Pourquoi ? Allez savoir…

 

Et cela est d'autant plus injuste et contraire à l'argument de souveraineté, leitmotiv généralement avancé par le gouvernement brésilien, que le dossier technique de l'avion français, serait de loin le plus complet, de l’avis des membres de la Comisão de Relações Exteriores e Defesa Nacional (CRE) interrogés, et certainement le seul à assurer au gouvernement brésilien la quasi certitude d'un transfert sans intermédaire et sans le risque de se heurter à un éventuel refus nord-américain en matière de transfert de technologies critiques (on pense ici au radar, aux missiles et aux systèmes de contre-mesures électroniques)…

 

La presse aéronautique brésilienne, pour sa part, gavée de publicité suédoise, ne jure que par le Gripen de Saab. Mais l’avion, monoréacteur et au rayon d’action réduit, ne convient vraiment pas au théâtre d’opération national brésilien explique un général bien placé au Comgar, le commandement des opérations aériennes de la FAB. Le Brésil, pays continent, n’est pas la Suisse ou la Tchéquie.

 

Si le précédent gouvernement brésilien considérait le partenariat stratégique, signé avec la France en 2008 (entre les présidents Lula et Sarkozy) comme un tout pouvant comprendre sous-marins, hélicoptères et chasseurs, ce n'est absolument pas le cas de l'actuel qui, au contraire, préférerait diversifier ses sources de matériels militaires afin d'accroître plus encore son indépendance et sa sacro-sainte souveraineté et, surtout, équilibrer ses échanges commerciaux avec ses partenaires et fournisseurs d'armement qui sont aujourd'hui essentiellement l'Allemagne, la France, Israël, l'Italie, le Royaume-Uni, la Russie et les Etats-Unis. Il se dit aussi à Brasilia, que n'étant par ailleurs pas pleinement satisfait des conditions dans lesquelles se déroule le programme de construction au Brésil des nouveaux sous-marins Scorpène de DCNS, réalisés avec le concours d’Odebrecht pour la Marinha do Brasil, le gouvernement brésilien aurait choisi d'acheter US… juste pour changer et affirmer son autonomie.

 

Pour Brasilia, il est indéniable que le choix du F-18 Super Hornet Block III serait ainsi une décision idéale à la fois sur les plans diplomatique, pour calmer le jeu avec les Etats-Unis ; écomique, pour rééquilibrer les échanges commerciaux avec Washington; et opérationnel, le général Saito étant très en faveur du chasseur américain et des facilités d'entraînement offertes en Californie par l'US Navy, principal utilisateur du F-18.

 

Et rien ne dit aujourd'hui que cet affaire ne se fera pas plus tard et à un moment plus opportun pour le gouvernement brésilien. Le grand pays lusophone n'ayant aucun ennemi, il reste urgent d'attendre et de laisser traîner les choses. Une manière bien brésilienne de traiter les affaires, surtout les plus importantes. Au Brésil, la patience est une vertu nécessaire. Un retour en grâce du Super Hornet est toujours possible, à une date ultérieure. Il demeure le favori des aviateurs ici.

 

De façon latérale, il reste que la FAB ne se sent nullement  aujourd'hui concernée par les besoins futurs de l'aéronavale brésilienne et un éventuel remplacement des chasseurs A-4KU Skyhawk — désignés AF-1 localement  — embarqués sur le porte-avions NAé São Paulo (ex-Foch) n'est même pas envisagé pour l'heure.

 

D'autant plus que 12 des 23 exemplaires rachetés d'occasion au Koweït en 2000 (pour 70 millions dollars) sont en cours de modernisation chez Embraer afin de prolonger leur vie opérationnelle au-delà de 2025. L'opération va coûter à la Marinha do Brasil quelque 140 millions de dollars au total. Et il y a fort à parier que dans 20 ans ces avions seront les derniers Skyhawk à voler au monde, connaissant la dextérité avec laquelle les ingénieurs brésiliens savent faire durer les matériels.

 

Déjà fortement engagée dans un processus de modernisation de sa flotte sous-marine et de surface, qui absorbe la totalité de son budget d'équipement, la Marinha do Brasil n'a actuellement aucunement les moyens d'envisager le remplacement de ses Skyhawk par des Rafale M, voire d'hypothétiques Gripen navalisés.

 

Ni aujourd'hui, ni demain. D'autant plus qu'en 2030, l'ex-porte-avions Foch -- mis sur cale en 1957 et revendu au Brésil en 2000 -- aura alors presque 70 ans ! Beaucoup de ce qui a pu se dire ou s'écrire sur la question du remplacement de ces avions embarqués par une version navalisée du chasseur qui sera retenu au final par la FAB dans le cadre du programme F-X2 n'est que spéculation.

 

De surcroît, le Brésil n’aspire nullement à conduire les affaires du monde, il est déjà assez occupé chez lui. Reste cependant que s’il veut véritablement être « l’autre puissance américaine » qu’il aspire à devenir, il lui faudra bien augmenter son budget militaire, au moins au niveau de celui d’une puissance économique comparable…

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 11:20
Projet de loi pour "limiter" mais "préserver" les programmes de la NSA

27.09.2013 Le Monde.fr (AFP)

 

La commission du renseignement du Sénat américain prépare un projet de loi visant à mettre des "limites" à la surveillance des données téléphoniques mais à "préserver" ce programme de la NSA critiqué depuis l'affaire Snowden, a annoncé jeudi 26 septembre une sénatrice.

 

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein, présidente de la commission, et le républicain Saxby Chambliss travaillent à un projet bipartite visant à prendre en compte le besoin accru de transparence sur les programmes de surveillance de la NSA, révélés par son ancien consultant Edward Snowden.

 

La collecte systématique des "métadonnées" téléphoniques aux Etats-Unis est "constitutionnelle" et "légale", a martelé la sénatrice Feinstein tout en reconnaissant que les révélations de Snowden avaient conduit à "un malheureux mais bien réel scepticisme de l'opinion" sur les intrusions de la NSA dans la vie privée des Américains.

 

Lire : "Le patron de la NSA défend la 'mission noble' de son agence"

 

L'élue a évoqué son projet lors d'une nouvelle audition, devant la commission, du directeur national du renseignement (DNI) James Clapper et du patron de l'agence nationale de sécurité (NSA), le général Keith Alexander.

 

ACCÈS AUX DONNÉES TÉLÉPHONIQUES LIMITÉ

 

"Notre projet de loi limite strictement l'accès aux données téléphoniques (...), interdira expressément la collecte du contenu des appels téléphoniques", a-t-elle annoncé. Le projet codifie également l'exigence selon laquelle un analyste doit avoir une "suspicion récente et étayée qu'un numéro téléphonique est associé au terrorisme pour pouvoir utiliser la base de données", a-t-elle détaillé.

Parmi les autres mesures envisagées, la sénatrice a évoqué la réalisation de rapports annuels d'activité concernant la collecte des métadonnées téléphoniques, qui comprendront les numéros, heures et durées de tous les appels passés via les opérateurs américains, mais pas le contenu des conversations.

Le sénateur Chambliss, coauteur du projet, a toutefois précisé qu'il avait de "fortes objections" à ce que le contrôle du programme de métadonnées ne soit plus dans les mains de la NSA.

 

Lire : "Du discours de l'ancien directeur de la CIA et de la NSA sur la surveillance américaine"

 

Au cours de l'audition et dans une déclaration écrite, les responsables du renseignement ainsi que le numéro deux du département de la justice, James Cole, ont réservé bon accueil à ces modifications. "Nous sommes ouverts à un certain nombre d'idées, affirment-ils. Il y a quelques changements dont nous pensons qu'ils peuvent permettre d'accroître le respect de la vie privée, des libertés publiques ainsi que la confiance du public tout en respectant les besoins de la sécurité nationale."

 

 

Lire : "Plongée dans la 'pieuvre' de la cybersurveillance de la NSA"

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