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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 12:35
Snowden: le renseignement US piratait des ordinateurs en Chine (journal)

MOSCOU, 14 juin - RIA Novosti

 

L'ex-employé de la CIA Edward Snowden, auteur des fuites sur l'affaire d'espionnage de données privées Prism, a fourni des documents indiquant que l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) piratait des ordinateurs à Hong Kong et en Chine, écrit vendredi le South China Morning Post.

 

Auparavant, le journal américain Foreign Policy, citant des sources au sein du NSA, a affirmé l'existence au sein de l'Agence d'un Bureau d'accès spécialisé (Tailored Access Operations, TAO), qui aurait espionné dessystèmes informatiques et de communication chinois pendant 15 ans.

 

Selon le South China Morning Post, Snowden aurait fourni une liste d'adresses-IP hébergées à Hong Kong et en Chine continentale soumises à des attaques du NSA depuis 2009.

 

L'ancien employé de la CIA a indiqué que ces informations concernaient uniquement des particuliers et ne contenaient pas de données miliaires.

 

Le Washington Post et The Guardian ont révélé la semaine dernière l'existence d'un réseau mondial de surveillance des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux qui impose aux sociétés du secteur américaines, et même étrangères, un accès à leurs serveurs, archives et données d'utilisateurs.

 

Ce programme baptisé Prism permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors Etats-Unis via neuf géants de l'Internet, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, et Yahoo.

 

Le président US Barack Obama a justifié les mesures de surveillance des communications par téléphone et internet qui, selon lui, ne violent "en rien" la Constitution américaine et permettent de protéger la sécurité nationale.

 

Edward Snowden, actuellement réfugié à Hong-Kong, a reconnu avoir transmis les données confidentielles aux journalistes. Il a justifié son geste par un souci de justice et son refus des intrusions dans la vie privée des citoyens américains.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 07:20
Sen. Chambliss: No Intel Reform Likely After NSA Leak Scandal

Jun. 13, 2013 By JOHN T. BENNETT – Defense News

 

WASHINGTON — Congress is unlikely to overhaul the US intelligence community after a Booz Allen Hamilton employee disclosed several highly classified national security programs, says one key senator.

 

Asked Thursday morning by Defense News whether Congress should overhaul the intel community to limit the number of private-sector contractors with access to key anti-terrorism programs, Sen. Saxby Chambliss of Georgia, the top Republican on the Senate Intelligence Committee, replied: “I don’t think so.”

 

“Not right now,” Chambliss said. “Nothing indicates that we should, from what I’ve seen.”

 

Still, lawmakers could do some tinkering at the edges of defense and intelligence contractor policies.

 

After a classified briefing from NSA and other officials for all senators, Intelligence Committee Chairwoman Sen. Dianne Feinstein, D-Calif., told reporters that lawmakers are crafting legislation to limit private contractors’ access to the nation’s most classified data.

 

“We will certainly have legislation which will limit or prevent contractors from handling highly classified technical data. And we will do some other things,” Feinstein said.

 

It was not immediately clear how such legislation would impact contracting firms’ business.

 

Lawmakers have been huddling publicly and behind closed doors all week with National Security Agency Director Gen. Keith Alexander, trying to better understand the two anti-terrorism programs that were made public by former CIA and Booz Allen Hamilton employee Eric Snowden. Snowden allegedly is hiding in Hong Kong.

 

Senior US lawmakers want Snowden, a 29-year-old community college dropout and IT wiz, brought back to the United States and prosecuted for disclosing to reporters an NSA effort called PRISM that tracks and stores email traffic that passes through the United States — sometimes involving American citizens — and another to gather Verizon phone records.

 

Lawmakers say the programs should remain in place because they are too important in the fight against al-Qaida. Alexander told a Senate panel on Wednesday the programs have helped prevent “dozens” of terrorist attacks.

 

This week, members have called for stricter hiring guidelines by intel agencies and defense contractors. They also are mulling whether to impose stricter guidelines on the intel and defense communities to pare the number of individuals who have access to the nation’s most sensitive, and, officials say, important, anti-terrorism efforts.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 07:20
Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

13 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

GENEVE - Les programmes de surveillance qui empiètent sur la sphère privée des citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme peuvent être contre-productifs, a estimé jeudi la responsable des droits de l'Homme à l'ONU.

 

Des préoccupations ont été exprimées au sujet des régimes de surveillance adoptés par certains Etats sans garanties suffisantes pour protéger le droit des individus à la vie privée, a déclaré la Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, lors d'une conférence de l'ONU sur la lutte antiterroriste.

 

Elle a estimé que de telles pratiques -- ainsi que d'autres mesures répressives -- sont contre-productives et peuvent provoquer la rage et le désespoir, ainsi qu'un sentiment d'injustice et de persécution.

 

Ses propos interviennent alors le directeur du FBI, Robert Mueller, a confirmé jeudi qu'une enquête pénale avait été lancée contre Edward Snowden, l'ex-employé de l'agence d'espionnage américaine NSA à l'origine des fuites sur les programmes de surveillance américains.

 

Le chef de l'Agence nationale de sécurité (NSA), le général Keith Alexander, avait vigoureusement défendu mercredi les programmes de surveillance des communications révélés par un ex-consultant de 29 ans, Edward Snowden, réfugié à Hong Kong. Le général Alexander avait assuré que ces programmes avaient permis de déjouer des dizaines d'actes terroristes.

 

Néanmoins, Mme Pillay n'a pas été la seule à s'en prendre -- sans toutefois mentionner de pays -- à ces programmes de surveillance.

 

Le chef de la diplomatie suisse a également affirmé jeudi que la lutte contre le terrorisme ne doit pas permettre aux administrations d'empiéter sur la sphère privée des citoyens.

 

Aurons-nous une meilleure société si les honnêtes citoyens sont constamment sous la loupe des administrations avec tous les excès que cela peut engendrer? Certainement pas, la Suisse en est convaincue!, a affirmé le ministre suisse des Affaires étrangères, Didier Burkhalter.

 

Nous devons (...) nous rappeler que la recherche de la sécurité ne doit pas empiéter à l'excès sur le droit à la protection de la sphère privée, un fondement de la liberté individuelle, a-t-il aussi dit.

 

Il a aussi souligné l'importance du respect des droits de l'Homme et de l'Etat de droit comme valeurs fondamentales dans le combat contre les terroristes.

 

Cette semaine, la Suisse a demandé des éclaircissements aux Etats-Unis dans l'affaire Snowden, l'ex-consultant, qui a travaillé à la mission diplomatique américaine de Genève de 2007 à 2009, ayant accusé la CIA d'avoir piégé un banquier dans la ville suisse.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 07:20
Le "cloud" géant de la CIA au cœur d'une bataille entre Amazon et IBM

13.06.2013 Le Monde.fr

 

L'Etat américain veut changer de fournisseur pour son prochain grand projet informatique, et cela ne plaît pas à tout le monde. Le passage des données en "informatique dématérialisée" (cloud) est une priorité du gouvernement américain, qui souhaite réduire ses coûts et améliorer le partage d'informations entre ses agences. Dans ce cadre, l'Agence centrale de renseignement américaine (CIA) souhaite construire de nouvelles infrastructures pour y transférer ses données et applications sur les dix prochaines années, pour un montant de 600 millions de dollars (450 millions d'euros). Pour leur conception, deux entreprises se sont opposées : IBM et un nouveau, Amazon.

 

Le contrat a finalement été confié à Amazon, au grand dam d'IBM, qui est l'une des entreprises habituées à recevoir les dépenses de hautes technologies de l'Etat américain, comme HP, Raytheon ou Boeing. Avec cette victoire, Amazon met un pied dans ces marchés publics rémunérateurs. La défense américaine – comprenant la NSA – a dépensé 35 milliards de dollars (26 milliards d'euros) pour son système informatique lors de la dernière année fiscale (finie en septembre), contre 38 milliards (28 milliards d'euros) pour l'année 2010. L'administration Obama a augmenté le budget "cybersécurité" du Département de la défense de 800 millions de dollars (618 millions d'euros), à 4,7 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) pour 2014.

 

Lire : Les Etats-Unis accusent l'Iran de cyberattaques

 

UN CHOIX CONTESTÉ

 

Cette première incursion d'Amazon dans les grands projets de la défense américaine représente un réel danger pour les acteurs en place, avec en première ligne IBM. La division Amazon Web Services est le premier fournisseur mondial de capacités informatiques à distance, à la demande, dans une infrastructure unique (dit "cloud public") commune à tous ses clients. Le premier magasin en ligne mondial est un expert de l'équilibre entre chasse aux coûts et efficacité de sa plateforme, une indisponibilité de sa boutique pouvant se chiffrer en millions de dollars. En 2011, la société avait lancé un "cloud public" (en libre service) pour l'administration américaine.

 

En remportant le contrat de la CIA, Amazon met en concurrence son modèle d'une grande plateforme dont chaque élément est polyvalent face au modèle classique d'IBM, dont le cœur de métier est de construire des infrastructures sur mesure avec une recherche d'efficacité moindre. Les revenus annuels d'Amazon dans ce domaine seraient de 800 millions de dollars (600 millions d'euros) par an, devant IBM, selon le site spécialisé The Register. La CIA se placerait donc en tête de ses clients.

 

Le contrat remporté en janvier par Amazon a été contesté le 26 février par IBM, qui a ajouté par trois fois des éléments à son opposition, dont la dernière, le 11 avril, expliquait le site spécialisé du marché fédéral des technologies FCW fin mai. Cette opposition est jugée habituelle dans ce type de contrat, compte tenu des sommes en jeu. Le Government Accountability Office, une commission parlementaire chargée du contrôle des finances publiques, a recommandé début juin à la CIA de rouvrir les négociations. La CIA a deux mois pour dire s'il suivra cette recommandation, explique le Wall Street Journal. IBM déclare espérer la réouverture des discussions quand Amazon attend une résolution rapide de la question.

 

"PRISM" EN TOILE DE FOND

 

Le directeur technique de la CIA, Gus Hunt, aurait déclaré vouloir collecter des quantités massives d'informations et "les conserver pour toujours", rapporte FCW. De son côté, IBM a récemment racheté SoftLayer, un concurrent d'Amazon aux Etats-Unis, dans le but d'accélérer sa transition vers ce marché et améliorer la compétitivité de ses prix, pour une somme estimée à plus de 2 milliards de dollars. Ce marché est chargé d'une forte symbolique pour l'entreprise, qui doit prouver qu'elle peut concurrencer les nouveaux ténors du "cloud" que sont Amazon, Google et Microsoft.

 

Ce conflit commercial intervient alors que des révélations sur le programme d'espionnage des puissances étrangères "Prism" ébranlent l'administration américaine et des géants de l'Internet américains. Ces entreprises auraient passé un accord avec la NSA pour leur fournir plus aisément les données requises légalement sur des ressortissants étrangers. Les documents ont été transmis par un ancien employé de la CIA, Edward Snowden. A mesure que le renseignement par Internet, voire le piratage des puissances étrangères, devient central dans les besoins affichés de sécurité des pays, la puissance requise grandit constamment. La NSA (National Security Agency) est d'ailleurs aussi en pleine construction de son futur "centre d'espionnage", censé ouvrir ses portes en septembre, pour un montant de 2 milliards de dollars.

 

Voire l'infographie : Comprendre le programme "Prism"

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 11:20
Les renseignements américains s'appuient sur la technologie du groupe d'investissement IQT

10 juin 2013 Par Nora Poggi - Usine Digitale

 

La NSA et la CIA utilisent les technologies des start-up de la Silicon Valley pour obtenir les renseignements sur les communications entre internautes et mobinautes.

 

On en apprend de plus en plus sur les pratiques de l'industrie des renseignements aux Etats-Unis cette semaine, à mesure que les révélations tombent. Techcrunch rapporte comment la NSA et la CIA, sous le feu des critiques, se sont associées avec le groupe d'investissement In-Q-Tel (IQT) pour accéder aux dernières technologies en matière d'espionnage numérique.

 

IQT, organisation sans but lucratif, co-investit avec d'autres investisseurs dans des start-up dont la technologie de pointe peut être utile aux services de renseignement. 70% de ces start-up n'auraient jamais travaillé avec le gouvernement auparavant, IQT fournit donc aux renseignements américains un véritable pont d'accès aux nouvelles technologies. Celles-ci concernent des outils d'analyses géospatiales et vidéo, des bases de données à grande échelle, des outils de traduction, de sécurité et de mobilité.

 

Focus sur les données et le mobile

IQT recherche activement dans la Silicon Valley des start-up qui développent les technologies les plus disruptives, dans des domaines comme l'analyse et la visualisation de données, la collaboration et la mobilité numérique. Les descriptions de postes chez IQT montrent que le mobile est une priorité. C'est donc une priorité de la NSA. Ils cherchent à construire une équipe capable de créer un écosystème mobile entier, à travers des appareils mobiles, mais aussi des infrastructures d'entreprise, des réseaux, des systèmes d'opération, et des applications mobiles.

 

La NSA et la CIA brassent énormément de données, comme cela a été révélé, et il semble qu'IQT mette l'accent sur le fameux "big data" en recherchant des ingénieurs experts dans NoSQL, l'intégration des API et les languages de programmation comme Ruby et Java. Il semble que les 5 milliards de dollars dépensés par la NSA dans des centres d'écoute top secrets, construits en Utah et Maryland, ne représentent qu'une partie d'une économie secrète de plusieurs milliards de dollars dans les nouvelles technologies, dont la Silicon Valley bénéficie largement.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:20
Des dizaines d'actes terroristes déjoués par la surveillance, selon la NSA

12 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Les programmes de surveillance électronique et téléphonique de l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine ont contribué à empêcher des dizaines d'actes terroristes, a affirmé mercredi le directeur de l'Agence, le général Keith Alexander.

 

Il s'agit de dizaines d'actes terroristes que (ces programmes) ont contribué à empêcher (...) ici et à l'étranger, a-t-il déclaré lors d'une audition au Sénat américain, en précisant qu'il espérait rendre public le chiffre exact d'ici une semaine.

 

C'est mon intention, je pousse pour y parvenir, peut-être plus tôt, a-t-il dit. Je veux que les Américains sachent que nous sommes transparents.

 

Selon l'espion en chef des Etats-Unis, le programme d'interception des communications d'internet baptisé PRISM a notamment joué un rôle crucial pour déjouer le projet d'attentat du métro de New York, en 2009, par le jeune Afghan Najibullah Zazi.

 

Non seulement il a été crucial, mais c'est grâce à lui que nous développé la piste. C'est lui qui nous a permis de savoir ce qu'il se passait, a-t-il justifié, en évoquant l'article 702 d'une loi votée en 2008 par le Congrès et qui encadre la surveillance d'internet.

 

Le patron de la NSA a fermement défendu ses programmes en rappelant qu'ils étaient strictement encadrés par la justice et le Congrès.

 

Etant donné la nature de notre travail, bien sûr, peu de personnes en dehors des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire peuvent connaître les détails de ce que nous faisons ou voir que nous fonctionnons tous les jours selon des règles strictes, et que nous rendons des comptes dans le cadre d'un des régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement, a-t-il écrit dans une déclaration déposée devant la commission du Sénat.

 

Tout dépend de la confiance. Nous fonctionnons de façon à conserver la confiance des Américains car cette confiance est une exigence sacrée, y explique-t-il. Nous ne voyons pas de compromis entre sécurité et liberté. Ce n'est pas un choix, et nous pouvons et devons accomplir les deux simultanément.

 

Sa participation à cette audition, prévue depuis longtemps et consacrée à la cybersécurité, intervient six jours après les révélations sur deux programmes secrets de surveillance téléphonique et électronique, aux Etats-Unis et à l'étranger.

 

Ces programmes hautement secrets ont été dévoilés par Edward Snowden, un ex-consultant informatique de la NSA, qui s'est réfugié à Hong-Kong avant de transmettre des documents au Washington Post et au Guardian.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 20:20
La NSA défend la légalité des programmes de surveillance américains

12 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA), a défendu mercredi la légalité des vastes programmes de surveillance américains révélés la semaine dernière, en rappelant qu'ils fonctionnaient sous supervision rigoureuse.

 

Etant donné la nature de notre travail, bien sûr, peu de personnes en dehors des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire peuvent connaître les détails de ce que nous faisons ou voir que nous fonctionnons tous les jours selon des règles strictes, et que nous rendons des comptes dans le cadre d'un des régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement, devait-il dire devant une commission du Sénat américain, selon le texte de sa déclaration transmis à la presse au début de son audition.

 

Tout dépend de la confiance. Nous fonctionnons de façon à conserver la confiance des Américains car cette confiance est une exigence sacrée, devait-il expliquer. Nous ne voyons pas de compromis entre sécurité et liberté. Ce n'est pas un choix, et nous pouvons et devons accomplir les deux simultanément.

 

Il y a de multiples mécanismes de supervision en place, devait-il ajouter.

 

La participation de l'espion en chef américain à cette audition, prévue depuis longtemps et consacrée à la cybersécurité, intervient six jours après les révélations sur deux programmes secrets de surveillance téléphonique et électronique, aux Etats-Unis et à l'étranger.

 

Ces programmes hautement secrets ont été dévoilés par Edward Snowden, un ex-consultant informatique de la NSA, qui s'est réfugié à Hong-Kong avant de transmettre des documents au Washington Post et au Guardian.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 12:20

10/06/2013 Le Point.fr (AFP)

 

La source du "Guardian" à l'origine du scandale sur le programme américain de surveillance des communications est sortie de l'ombre dimanche.

 

Un employé d'un sous-traitant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, a révélé dimanche être à l'origine des fuites sur le programme américain de surveillance des communications, peu après l'annonce de l'ouverture d'une enquête pour l'identifier. "Je n'ai aucune intention de me cacher, parce que je sais que je n'ai rien fait de mal", a déclaré le spécialiste informatique de 29 ans dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian, à l'origine avec le Washington Post des révélations sur ce programme de renseignement américain.

Alors que les autorités américaines ont annoncé avoir lancé une enquête pour découvrir qui était à l'origine de ces fuites, l'ancien employé de la CIA, réfugié depuis le 20 mai à Hong Kong, reconnaît : "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi." Le quotidien britannique publie également sur son site un entretien vidéo auquel Edward Snowden a pris part à visage découvert.

 

"Informer les gens"

Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA - dont il a révélé des documents confidentiels - en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. "Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux", assure-t-il au Guardian.

La révélation de son identité est survenue peu de temps après la diffusion d'extraits d'un entretien accordé à ABC News par le directeur du renseignement américain, James Clapper. Dénonçant à nouveau les "ravages" causés par les révélations du Guardian et du Washington Post, James Clapper avait annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour découvrir l'origine de ces fuites.

La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont fait la lumière successivement sur deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA). L'un concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux États-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres opérateurs. L'autre programme, appelé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers, se situant hors des États-Unis, sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.

 

"Aucune idée de ce que sera mon avenir"

"J'espère que nous serons à même de retrouver qui a fait cela, parce que cela cause de grands dommages à la sécurité de notre pays", avait déclaré M. Clapper sur ABC News. Samedi, il avait déclassifié un certain nombre d'éléments sur ces programmes de surveillance des communications, défendant déjà vigoureusement leur légalité et leur utilité dans la lutte antiterroriste et dénonçant les "révélations irresponsables" parues dans la presse.

Interrogé dimanche matin sur ABC, le journaliste du Guardian Glenn Greenwald avait quant à lui dénoncé une volonté d'"intimider les journalistes et leurs sources". "Chaque fois (...) que quelqu'un dévoile les méfaits du gouvernement, la tactique consiste à le diaboliser et le présenter comme un traître", a ajouté le journaliste.

"Je n'ai aucune idée de ce que sera mon avenir", déclare de son côté Edward Snowden au Guardian, disant espérer que Hong Kong ne l'extrade pas vers les États-Unis et envisager de demander l'asile à l'Islande, réputée pour soutenir "ceux qui défendent la liberté sur internet".

 

L'administration Obama intransigeante

Très sévère dans sa lutte contre les fuites d'informations confidentielles, l'administration Obama avait dû se défendre à la mi-mai après la révélation de la saisie sans précédent de relevés téléphoniques de l'agence de presse américaine AP, qui avait suscité l'ire des défenseurs de la liberté de la presse.

Elle s'était auparavant déjà montrée très agressive dans sa traque des fuites. Lundi s'est ouvert le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning, qui encourt la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des dizaines de milliers de documents secrets au site WikiLeaks.

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 16:55
DGSE: quand les espions cherchent des ingénieurs

 

12 juillet 2010 Par RÉMY MAUCOURT - Usinenouvelle.com


Jusqu’en 2014, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) va recruter entre 100 et 150 ingénieurs par an. Les services secrets français renforcent leurs capacités techniques, et cherchent donc à attirer de nouvelles candidatures.

Quel métier ?

"Il faut le reconnaître, on intercepte." Celui qui s’exprime aussi directement, c’est Thomas, un jeune ingénieur qui travaille précisément sur l’interception des télécommunications. Récolter des renseignements par des moyens technologiques, c’est la principale mission de la direction technique (DT) de la DGSE. 2000 personnes travaillent pour la DT, sur les 4500 de la maison. Un autre de ses collègues, Olivier, a des occupations plus… romanesques. Il conçoit des systèmes télécoms miniaturisés et sécurisés, pour équiper les agents sur le terrain. Le Q de James Bond, c’est lui.

Ces deux jeunes ingénieurs (trois ans et un an d’expérience) ne regrettent pas d’avoir tourné le dos au secteur privé. Dans leurs laboratoires, ils disposent d’un matériel de pointe, de moyens impressionnants. Olivier parle de "conditions idéales", mais également d’un état d’esprit qui permet de les utiliser au mieux : "Ici, on se donne les moyens de faire ce qu’on veut." Une culture du résultat confirmée par Thomas : "Tant que les résultats suivent, on ne regarde pas trop la méthode".

La plupart des membres de la direction technique effectuent les mêmes tâches que dans le privé. On pourrait presque croire qu'ils travaillent pour une société comme une autre, mais les enjeux restent fondamentalement différents. La pression est importante, venant de la hiérarchie mais surtout de la nature des missions. Les contraintes de confidentialité sont extrêmes: un agent ne parle pas de ses activités, ni à ses proches ni à sa famille. Au public, il ne donne que son prénom. Il ne consulte pas ses mails personnels au bureau: pour des raisons de sécurité, son réseau est fermé.

Thomas et Olivier se sont habitués à ces contraintes. Selon eux, il existe deux catégories d’ingénieurs à la DGSE: les techniciens purs, et ceux qui s’intéressent au monde du renseignement. Ils se placent clairement dans la deuxième catégorie. "On est régulièrement au contact des analystes, c’est très intéressant et gratifiant". Olivier lâche le mot "ego", "c’est valorisant de travailler pour la nation." Les deux apprécient de voir le résultat de leurs travaux rapidement, de suivre les projets. Certains épisodes particulièrement tendus leur ont fait prendre conscience de leur importance : "Des pirates somaliens ont pris des otages, il faut savoir où ils sont et ce qu’ils se disent…" La nature gratifiante de son emploi, Olivier la résume en une phrase : "C’est rare de pouvoir sauver des vies quand on est ingénieur".

 


Comment ?

Le processus de recrutement est assez long : cinq mois en moyenne entre la candidature et l’arrivée du nouvel agent. Après une série d’entretiens (futurs supérieurs hiérarchiques, DRH…), le postulant est soumis à une enquête de sécurité. Un officier de sécurité cherche à connaître les faiblesses du candidat, à détecter ce qui pourrait poser problème ultérieurement. Relations, amis, familles sont étudiés, pour évaluer les possibilités que le futur agent soit recruté par des services étrangers. Il reste encore au postulant à passer des tests psychotechniques, et au service à justifier son embauche auprès d’un contrôleur budgétaire. Deux à trois mois de délai sont nécessaires avant l’accord final, avant que le futur agent ne puisse démissionner de son ancien emploi.

Les ingénieurs sont généralement recrutés en CDD, pour des durées allant de un à trois ans. Ces contrats sont renouvelables une fois, après six ans se pose la question d’un éventuel CDI. Il est également possible d’intégrer la DGSE en tant que fonctionnaire, via un concours de catégorie A. Les conditions salariales sont avantageuses pour les jeunes (2650 euros nets par mois pour Thomas, 2600 pour Olivier par exemple), mais sont beaucoup moins alléchantes pour les profils expérimentés. "La difficulté, c’est de trouver de bons profils entre six et dix ans d’expérience" explique Patrice, le chef du service recrutement de la DGSE.

Le type de personnalité recherchée est assez clair : la DGSE cherche avant tout des caractères stables, équilibré. Et qui soient près à s’adapter à la culture de la maison. "Si vous étouffez dans un milieu secret, vous n’êtes pas fait pour la DGSE" prévient Patrice. Il affirme que le patriotisme n’entre pas en ligne de compte dans le recrutement, mais que la nature des missions ne convient pas à tous. "Certains candidats réalisent que la finalité ne leur convient pas. C’est assez rare."

Dans la DT, l'ambiance sociale semble être au beau fixe. Pour Patrice, "l’indicateur social, c’est le turnover. Dans la direction technique, il n’y en a pas." Cette situation va jusqu'à poser problème : "si on ne veut pas que l’organisation se sclérose, nous allons devoir organiser ce turnover." Des conditions avantageuses (23 jours de RTT), viennent compenser l'interdiction de se syndiquer ou de faire grève.

Quel besoin ?

Le Directeur Technique, Bernard Barbier, voit son service s’agrandir. Une nécessité pour suivre l’évolution des communications. Ceux qui cherchent à obtenir des renseignements sur internet font face à un problème: "absorber cette quantité d’information". Bernard Barbier rappelle un élément essentiel, de son point de vue : "Internet n’a pas été conçu pour être sécurisé". Les possibilités techniques sont établies : "La technologie nous permet de trouver une aiguille dans un champs de foin", mais les moyens mis en œuvre sont insuffisants.

La France a pris du retard dans ce domaine. "Dans le renseignement technique, il existe une première division des pays occidentaux, dont les Etats-Unis sont le chef de file. Ces pays ont investi suffisamment pour obtenir des renseignements utiles par ces méthodes. Notre objectif : entrer en première division."  Pour y parvenir, le Directeur Technique compte sur la structure même de la DGSE: une agence intégrée, plus petite et donc plus réactive que ses homologues américaines. Outre le renseignement, les nouvelles recrues vont venir renforcer les moyens défensifs et offensifs de la DGSE.

Aujourd'hui, la défense des intérêts de la nation n'est plus le principal argument pour attirer les candidats vers les services secrets. Bernard Barbier présente les choses différement: "c'est un bon début de carrière". Les vocations ne suffisent plus à assurer les besoins.

Si travailler dans le secret ne vous dérange pas, que vous adhérez aux actions et à la culture de la DGSE, les services secrets seront peut-être intéressés par votre CV. Vous trouverez au bas de cette page, une adresse (postale) où vous pourrez envoyer votre candidature.

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