13.02.2017 source JFP
13 février 1692 : massacre du clan Mac Donald dans la Glencoe (Ecosse).Le protestant Guillaume d’Orange ayant mis en fuite le catholique Jacques II, les chefs de clans catholiques écossais sont dans l’embarras parce que le nouveau roi leur offre l’amnistie en échange de leur serment. Le chef du clan Mac Donald accepte finalement de prêter serment mais Guillaume d’Orange, blessé par le délai de réflexion utilisé, décide de faire un exemple. Il ordonne, par écrit, à Robert Campbell commandant le régiment d’Argyll, d’exécuter les Mac Donald. L’ordre est d’autant plus odieux que ce régiment était hébergé pacifiquement par les Mac Donald depuis deux semaines dans la magnifique Glencoe. Le massacre de ces 38 catholiques (attaqués dans leur sommeil) fait scandale, y compris dans les rangs protestants. Une commission d’enquête, la même année, montre qu’autant les raisons que la manière sont condamnables et spécifie qu’un soldat ne doit pas obéir à un tel ordre. Aucune réelle sanction n’est cependant prise. Il faut noter que certains soldats ont refusé d’obéir, d’autres ont laissé s’échapper leurs victimes.
13 février 1772 : découverte de l’ile Kerguelen (Océan Indien). Le capitaine de frégate de Kerguelen commandant la Fortune découvre l’ île que l’on baptisera Kerguelen.
13 février 1917 : arrestation de Mata Hari (Paris). Margaretha Zelle, hollandaise dont le surnom malais Mata Hari (l'œil du ciel= le soleil) est devenu un synonyme d'espionne, est un agent double travaillant plus ou moins en dilettante pour les Allemands et les Français. Elle épouse un officier hollandais d’origine écossaise, Mac Leod, dont elle divorce après un séjour en Malaisie. Jeune femme romanesque, collectionnant les amants et ayant besoin d'argent pour son train de vie, elle est vite engagée par le service de renseignement allemand. L'agent H21 gagne alors Paris. Repérée par le contre-espionnage français, Mata Hari accepte de travailler aussi pour la France. Elle reçoit une mise en garde des britanniques tant son comportement devient dangereux pour elle. Probablement pour la punir de son double jeu, le service de renseignement allemand laisse intercepter un message secret qui la désigne clairement comme espionne. Son procès s'ouvre au moment où la France doute et cherche à se ressaisir. Cette affaire d'espionnage en est une occasion. Bien que l'activité d'espionnage de Mata Hari soit avérée, il semble que les informations communiquées par elle, n'aient pas eu grande valeur. Elle est fusillée à Vincennes le 15 octobre 1917 où elle affronte dignement son peloton d'exécution. Lire Le dossier de Mata Hari du Colonel Frédéric Guelton, pp. 82-85, RHA N° 247 (2ème trimestre 2007).
13 février 1945 : début du bombardement de Dresde (Allemagne). Du 13 au 15, 1300 bombardiers britanniques et américains commencent à larguer près de 4000 tonnes de bombes incendiaires sur une ville n’offrant pourtant aucune cible militaire ou industrielle d’importance. Le 15, à l’issue de l’opération, la ville est rasée et 25 à 35 000 personnes tuées. Avec les bombardements américains sur le Japon, celui de Dresde est le plus meurtrier.
13 février 1960 : explosion de la première bombe atomique française (Sahara – Reggane- Algérie). La France devient la 4ème puissance nucléaire avec cet essai (70 kt !).
03.10.2016 source SHD
3 octobre 1569 : bataille de Moncontour (Poitou)Victoire du parti catholique face aux protestants. Le duc d'Anjou, futur roi Henri III et chef de l'armée catholique (27 000hommes) bat l'amiral de Coligny dont les 19 000 hommes manquent pourtant de culbuter les catholiques dès le début de l'engagement. Ceux-ci doivent la victoire à la contrattaque du corps de réserve de Biron que le duc d'Anjou a eu la présence d'esprit de constituer avant la bataille. Coligny, blessé, se retire et laisse sur le terrain 8000 hommes morts ou blessés pour 1000 catholiques. Se sachant inferieur en nombre, l'amiral de Coligny ne voulait pas ce combat mais y a été contraint par ses mercenaires allemands. Le taux de pertes, fort pour l'époque, s'explique en partie par le règlement de compte entre mercenaires suisses (alliés des catholiques ) et les lansquenets allemands (alliés des protestants). Les premiers reprochant aux seconds un manquement lors d'un engagement antérieur. A noter aussi que le fameux chirurgien, Ambroise Paré, soignera beaucoup des blessés.
3 octobre 1908 : création des Goums marocains. Unité de 100 cavaliers incorporée plus tard au sein d’un Tabor qui comprend 4 Goums. Créées initialement pour des opérations de police, ces Goums deviennent une infanterie légère d’élite qui contribue à de nombreuses victoires (Monte Faito et Majo). Les 6 premiers Goum marocains ont été mis sur pied le 1 novembre 1908 par le général d’Amade, suite à directive n°9917/9/11 du 13 octobre signé par le général Picquart ministre de la Guerre. Leur composition étaient de 150 fantassins et de 50 cavaliers, ce qui fait qu’ils seront appelés Goums Mixtes Marocains en 1913. C’est seulement en 1940 qu’ ils formeront des Tabors, mot d’origine ottomane qui signifie bataillon. Ce mot a été choisi par le général Noguès pour camoufler les Goums aux yeux des commissions d’armistices allemandes en tentant de faire croire qu’ils formaient les Mehallas chérifiennes du sultan.
voir 1908-1956 : Armée d'Afrique: Troupes indigènes: "Les Goums mixtes marocains".
3 octobre 1929 : naissance administrative de la Yougoslavie
3 octobre 1942 : premier vol réussi pour le V2 allemand (Peenemünde). L'invention de Werner von Braun n’est cependant employée qu'à partir du 6 septembre 1944. Emportant une charge explosive d'une tonne à une vitesse de Mach 3,5, le V2 est capable d'atteindre une cible à 320 km après être monté à 85 km d'altitude. Indétectable et imparable, le V2 est l'ancêtre du missile balistique. 4000 de ces missiles touchent l'Angleterre et les Pays-Bas à la fin de la seconde guerre mondiale. La première explosion mortelle a lieu à Maisons-Alfort près de Paris. Impuissantes contre ces attaques, les autorités britanniques choisissent de ne pas communiquer durant deux mois, préférant laisser croire qu'il s'agit d'explosions dues au gaz ou de sabotages.
3 octobre 1952 : première explosion d'une bombe atomique britannique (au large de l'Australie). Bénéficiant des recherches américaines, les Britanniques deviennent la troisième puissance atomique au monde en faisant exploser 25 kilotonnes, sur l’ile de Monte Bello, soit la puissance de la bombe lancée sur Nagasaki.
3 octobre 1990 : réunification de l'Allemagne. La RFA et la RDA redeviennent l'Allemagne, un an après la chute du mur de Berlin et 29 ans après sa construction.
23.09.2016 source SHD
23 septembre 1338 : bataille navale d’Arnemuiden (actuels Pays-Bas). Durant la guerre de 100 ans, la flotte française des amiraux Quiéret et Béhuchet attaque cinq navires anglais dans un port de l'île de Walcheren. Les anglais se défendent vaillamment mais doivent se rendre étant en infériorité numérique. Les prisonniers anglais sont massacrés après les combats. Cette violence inutile fait scandale et coûtera finalement la vie deux ans plus tard aux deux amiraux français lors de leur capture à la bataille de l’Ecluse (Picardie) en 1340.
23 septembre 1779: bataille navale de Flamborough Head (Mer du Nord). En pleine guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, le héros américain John Paul Jones remporte au large des côtes du Yorkshire une des plus célèbres batailles navales de ce conflit, bien que la nature réelle des combats fasse encore l’objet de discussions. Commandant une escadre armée grâce à la France, il intercepte un convoi de navires britanniques et s’empare du principal navire d’escorte, le Sérapis. Son propre navire de commandement le Bonhomme Richard est trop endommagé pour être sauvé mais Jones parvient à échapper avec son butin aux navires britanniques lancés à ses trousses. La vie de Jones est une aventure puisqu’il sera contre-amiral dans la flotte impériale russe de Catherine II (1788), combattra les Turcs en mer noire et sera nommé consul des Etats-Unis à Alger. Héros américain, il était question qu’une statue le représentant soit érigée à Kronstadt en mémoire de son action au service de Catherine II…
23 septembre 1845 : début des combats de la Sidi Brahim (Algérie). Le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards, soit au total 450 hommes attaquent, sur ordres mais inconsidérément, les 6000 hommes d'Abd el Kader. Les 82 français qui survivent à l'assaut se replient dans un marabout où ils résistent héroïquement à l'ennemi pendant deux jours. A bout de munitions et vivres, ils chargent à la baïonnette et 16 d'entre eux parviennent à enfoncer les défenses d'Abd el Kader le troisième jour. 11 chasseurs en réchappent. Le courage, l'endurance et la combattivité de ces hommes ont marqué l'armée française dans son ensemble. Chaque année les chasseurs à pied commémorent la bataille devant le mémorial des Chasseurs situé depuis 1965 au Château de Vincennes, dans les murs du Service Historique de la Défense (SHD).
23 septembre 1888 : décès du maréchal François Achille Bazaine (Madrid – Espagne). « Engagé comme soldat au 37è Régiment d’Infanterie de ligne, il accède à l’épaulette au sein de la première Légion étrangère en 1833. Il prend le commandement du 1er Régiment étranger en 1855. Lors des campagnes de Crimée et d’Italie, deux chevaux sont tués sous lui. En 1870, en tant que commandant en chef de l’Armée du Rhin, il se replie sur Metz. Après avoir refusé des renforts au maréchal Canrobert pour la bataille de Saint-Privat, il capitule le 28 octobre 1870 et livre la ville aux allemands. Suite à un conseil de guerre, il est condamné à mort et à la dégradation. Sa peine est commuée en 20 ans de prison par le président de le République Mac Mahon. Le 10 août 1874, il s’évade du fort de l’île Sainte-Marguerite et gagne l’Espagne ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
23 septembre 1913 : Rolland Garros traverse la Méditerranée. A bord de son Morane, le futur lieutenant Garros est le premier au monde à franchir d’une seule traite la Méditerranée (Fréjus- Bizerte). Il meurt en combat aérien le 5 octobre 1918.
23 septembre 1914 : prise de Cocobeach (actuel Gabon). La canonnière La surprise a débarqué le 21, 250 hommes qui attaquent la petite garnison allemande présente sur place depuis 3 ans. Après de rudes combats, les Allemands capitulent. Un monument y commémore l’évènement depuis 1920.
23 septembre 1940 : combat de Dakar (Sénégal). Le général de Gaulle tente de rallier l'Afrique occidentale française (AOF) à la France libre avec l'aide de la marine britannique (Force M) mais se heurte au refus catégorique de Pierre Boisson, gouverneur général qui reste fidèle à Vichy. L'Afrique équatoriale française (AEF) vient quant à elle de rejoindre de camp de la France libre grâce à Eboué, Leclerc et de Larminat. La tentative échoue et voit même les tout premiers combats franco-français se produire devant Dakar. L'attaque britannique de Mers el Kébir (3 juillet 1940) a laissé chez les Français un fort ressentiment et n'incite pas l'AOF à franchir le pas.
23 septembre 1949 : annonce de l’explosion de la première bombe A soviétique. Harry Truman, président américain, annonce l’explosion qui aurait eu lieu le 29 aout.
29.01.2015 source SHD
29 janvier 1635 : fondation de l’Académie française (Paris). Pour encadrer l’effervescence littéraire qu’il sent monter dans le royaume, le cardinal de Richelieu créé l’Académie sur ordre de Louis XIII.
29 janvier 1814 : bataille de Brienne-le-Chateau. Napoléon défait avec 16 000 hommes l'armée de Blücher deux fois supérieure en nombre. Cela lui donne l'occasion de passer enfin à l'école des Minimes, sur les lieux mêmes où s'est construite sa légende entre 1778 et 1783.Napoléon manque d'être pris par un groupe de cosaques isolé, mais l'intervention d'un de ses aides de camp (le chef d’escadron Gaspard Gourgaud) puis de son escadron de service le sauve. A noter, la mort au combat du contre-amiral Baste, commandant d’une brigade de la Jeune Garde. Son nom est inscrit sur l’Arc de triomphe.
29 janvier 1842 : décès du général Pierre Cambronne. Il débute la carrière militaire en 1791, est fait colonel à Iéna puis est nommé général de brigade lors de la bataille de Hanau. A Waterloo, il commande le dernier carré de la vieille garde. Face à l’insistance du général Colville, son adversaire, la légende (créée par Victor Hugo après coup), veut qu’il ait répondu à l’Anglais par le désormais célèbre mot de Cambronne. « L’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, c’est Cambronne. Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre ».
29 janvier 1856 : création de la Victoria cross (Londres). Médaille britannique accordée uniquement pour courage face à l’ennemi. Il n’y a eu que 1354 récipiendaires depuis sa création.
29 janvier 1867 : prise de Thy Ninh (Cambodge). Le capitaine Pasquet de la Broue enlève la forteresse cambodgienne avec 170 marsouins.
29 janvier 1916 : bombardement de Paris par un Zeppelin. « Dans les années précédant la Grande Guerre, l'Allemagne a développé une flotte de dirigeables puissants et à long rayon d'action. Utilisés de nuit, en particulier sur l'Angleterre, ils ont des missions stratégiques de bombardements (usines, gares, carreaux de mines, etc.) mais ils participent aussi à une guerre totale et psychologique sur les populations civiles des grandes villes. Durant l'année 1916, le bombardement aérien n'a pas eu vraiment le rôle stratégique qui aurait pu influencer la guerre car le tonnage de bombes délivré n'était pas assez important, mais il est devenu une arme psychologique qui touche les populations civiles en arrière de la zone des combats. Ainsi un Zeppelin a bombardé Paris le 29 janvier 1916 faisant vingt-six morts et trente-deux blessés. La population est horrifiée ; des funérailles nationales sont organisées. Les Allemands sont considérés comme des "pirates des airs". Bar-le-Duc a fait l'objet de plusieurs bombardements : celui du 1er juin 1916, jour de l'Ascension, à midi, a fait plus de soixante morts et des centaines de blessés. La ville est l'un des pivots arrières de la bataille de Verdun, mais les avions allemands ont délibérément visé la population. Si les Allemands étaient considérés comme des barbares, l'aviation française n'était pas en reste. Karlsruhe a été bombardé par les Français et les Britanniques dès 1915. Le bombardement du 22 juin 1916 est le plus important et il a été ordonné par le haut commandement français en représailles - c'est le mot alors employé - de celui de Bar-le-Duc. Il y a cent-cinquante morts et des centaines de blessés dans cette ville allemande. Cette attaque aérienne française s'inscrit dans une escalade de la terreur et annonce, par son aspect méthodique, les doctrines de l'italien Douhet et de l'Américain Mitchell ainsi que l'emploi de l'aviation durant la Seconde Guerre mondiale. L'avion, durant l'année 1916 pendant qu'artilleurs et fantassins se massacrent, participe aussi à la "brutalisation" de la société ». Gilles Aubagnac (Conservateur au musée de l'air et de l'espace).
29 janvier 1924 : vol expérimental d’un hélicoptère (Paris). Raoul Pateras Pescara couvre 800 mètres en 10 minutes à bord d’une machine expérimentale à voilure tournante double.
29 janvier 1928 : décès du maréchal Douglas Haig. « Chef du corps expéditionnaire britannique en France de 1915 à 1918, il marque entre autres ses contemporains par ses innovations stratégiques (première utilisation des chars de combat en 1916). Il reste aussi dans la mémoire collective comme le responsable du jour le plus sanglant de l’armée britannique. En effet, le 1er juillet 1916, 58 000 soldats sont mis hors de combat dont 19 240 tués. Après la guerre, il se consacre aux anciens combattants et fonde les Haig Homes et le Haig Fonds afin de les aider ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
29 janvier 1972 : le Redoutable débute sa première patrouille opérationnelle . Le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français est commandé par le capitaine de frégate Louzeau.
29 janvier 1991 : démission du ministre de la Défense, J-P Chevènement. Ne partageant pas les vues du président sur la participation de la France à l’opération Tempête du désert, Chevènement quitte le gouvernement.
29 janvier 1996 : le président Chirac annonce la fin des essais nucléaires français. La modélisation informatique d’une explosion nucléaire étant acquise, une explosion réelle n’est plus nécessaire. « La même année, le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE ou CTBT pour Comprehensive Test Ban Treaty, en anglais) est ouvert à la signature. La France, 1er État doté de l’arme nucléaire à avoir signé le TICE en 1996, l’a ratifié en 1998. Le TICE n’est pas encore en vigueur car 8 États disposant de capacités nucléaires significatives, n’ont pas encore ratifié le Traité :Inde, RPDC et Pakistan, États-Unis, Israël, Iran, Chine et Égypte ». DGRIS/PROLIF.
29 janvier 2010 : premier vol du Sukhoi PAKFA. Chasseur russe furtif et supersonique encore en phase de pré production.(Merci au CFA !)
21/01/2016 Sources : Marine nationale
Le 28 janvier 2016, un exercice national de sécurité nucléaire se déroulera sur le port militaire de Cherbourg et dans la commune de Cherbourg-en-Cotentin. Le scénario, tenu secret, vise à tester le fonctionnement de l’ensemble de la chaine de décision des pouvoirs publics et de l’exploitant face à un événement à caractère radiologique, afin d’assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement. Il permettra également d’entrainer les équipes d’intervention amenées à intervenir sur un incident de ce type sur la base navale de Cherbourg. 34 établissements scolaires publics et privés, de la maternelle à l’IUT, seront sensibilisés et impliqués le 28 janvier.
Plus généralement, cet exercice à dominante sécurité civile a pour objectif d’informer et de sensibiliser la population sur les mesures réflexes de. Dans ce cadre, une réunion publique d’information et d’échanges, présidée par le directeur de cabinet de la préfecture de la Manche et par l’adjoint territorial du commandant de la Marine à Cherbourg, s’est déroulée lundi 18 janvier dans la salle des fêtes de Cherbourg.
Au total, plus de 70 personnes (directeurs d’établissements scolaires ou d’entreprises, riverains ...) se sont déplacées pour s’informer et poser leurs questions aux autorités présentes. Jeudi 28 janvier, dès le retentissement de l’alarme spécifique du plan particulier d’intervention (PPI)(3 coups de sirène d’1 minute 41 secondes chacune entrecoupées d’une pause de 5 secondes), la population de Cherbourg-en-Cotentin sera invitée à jouer le jeu en se mettant à l’abri puis en écoutant les informations délivrées par la préfecture de la Manchesur les radios France Bleu Cotentin et Tendance Ouest.
La finalisation de l'opération (closing) pourrait être signée fin 2016, début 2017 - photo Marine Nationale
21/12/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr
Le ministère de la Défense voulait à tout prix sécuriser les activités militaires de souveraineté nationale d'Areva TA
Pour le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il fallait sauver le soldat Areva TA. Cette réflexion, qui a démarré il y a deux ans, s'est en fait accélérée ces huit derniers mois avec le démantèlement annoncé en juillet d'Areva. Avant même de penser "nationaliser" cette activité, l'Hôtel de Brienne exigeait déjà une refonte de la gouvernance tout en resserrant ses liens avec Areva TA, une entreprise clé pour la souveraineté française (propulsion nucléaire des sous-marins et du porte-avions Charles-de-Gaulle). Ni plus, ni moins.
Une activité de souveraineté nationale
Pourquoi cette volonté de mieux contrôler Areva TA, qui conçoit et assure la maintenance des réacteurs nucléaires de propulsion navale? Parce que, juge-t-on dans l'entourage du ministre, Areva TA était mal pilotée en raison d'une gouvernance trop dispersée du fait d'une multiplicité de comités mis en place par Areva. Surtout, au ministère, on estimait que la difficile diversification d'Areva TA dans les réacteurs de recherche faisait "peser un risque sur une activité de souveraineté". Notamment la dérive financière du programme réacteur Jules Horowitz (RJH), dont la facture pourrait s'élever jusqu'à 1,2 milliard d'euros, voire 1,5 milliard au lieu de 600 millions initialement prévus.
Pour ces deux raisons, "il fallait que la défense reprenne pied" dans Areva TA, assure-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian. Et l'hôtel de Brienne commence à partager cette réflexion avec d'autres ministères en estimant qu'il y a "un sujet". Puis ce dossier important devient au fil de 2015 avec la restructuration d'Areva et de la filière nucléaire un dossier urgent pour la défense.
Un groupe de travail interministériel
En mai, un groupe de travail est lancé par Jean-Yves Le Drian pour décider de l'avenir d'Areva TA. Il est présidé par le directeur de cabinet du ministre, Cédric Lewandowski, et comprend des membres de l'Élysée, de Matignon, des ministères de l'Économie et des Finances, de la Défense, de l'APE (Agence des participations de l'État), du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ainsi que des groupes concernés (Areva, EDF, DCNS). Enfin, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) assure quant à lui la coordination du projet dans un cadre interministériel.
Tous les scénarios ont été étudiés par le groupe de travail : Areva TA reste dans la nouvelle Areva, ou rejoint DCNS ou le CEA ou EDF, ou, encore, devient une entité autonome. Au final, le groupe de travail décide en juillet de "nationaliser" Areva TA. L'État, qui veut le contrôle de cette entreprise va acquérir auprès d'Areva 50% plus 1 action ou 51%, selon les dernières hypothèses. DCNS monte quant à lui à 20% (au lieu de 6,7% actuellement) tandis et le CEA prend une participation de 20%. Enfin, EDF reste à 10% ou descend à 9%.
En outre, il est décidé de ne pas découper Areva TA entre les activités de défense (200 millions d'euros de chiffre d'affaires) et de recherche (150 millions d'euros). Sur les 1.500 salariés, environ 500 travaillent aussi bien dans le civil que dans le militaire. Soit une "trop grande imbrication" de ces deux activités pour faire un "détourage" satisfaisant, assure-t-on. Et puis, au ministère, on ne veut pas non plus créer "un arsenal dans la propulsion nucléaire. Notre intuition était que la diversification pouvait amener pour les salariés des parcours de carrière plus intéressants".
"Areva TA sera préservée en tant que telle. Elle ne fait pas partie de la redistribution en cours - je m'y suis opposé. La participation de l'État restera significative, ainsi que celle des autres partenaires concernés, dont le CEA et DCNS. Cela a été arbitré au plus haut niveau de l'État", avait expliqué en septembre à l'Assemblée nationale Jean-Yves Le Drian.
Une cession prévue fin 2016
Matignon validera cette décision "consensuelle" en décembre après un travail réalisé entre octobre et début décembre par le SGDSN portant sur la future gouvernance de la société. Areva TA aura douze administrateurs, dont la moitié représentera l'État (6), un tiers les salariés (4) et le reste DCNS et le CEA (un administrateur chacun). Le ministère de la Défense propose de maintenir à sa place l'actuelle PDG, Carolle Foissaud. Enfin, Bercy n'a pas encore terminé le travail de valorisation d'Areva TA, qui dépend des nouvelles pertes de RJH et de la trésorerie que laissera Areva. Bref, Areva TA vaut entre zéro et 500 millions d'euros.
Début janvier, Areva va officiellement lancer un processus d'information et consultation pour les salariés. La cession pourrait intervenir fin 2016 simultanément à l'opération Areva NP avec EDF. De son côté, l'État va travailler sur le modèle économique de la future Areva TA. La finalisation de l'opération (closing) pourrait être signée fin 2016, début 2017.
18 décembre 2015 Par Ludovic Dupin - L'Usine de l'Energie
L'Etat réflechit depuis plus de deux ans à l'avenir d'Areva TA, acteur clé de la disuasion nucléaire française. La Défense souhaite reprendre le contrôle sur cette filiale qui était jugée mal pilotée au sein d'Areva et mise en danger par le chantier RJH.
Fin 2016, quand Areva NP (en charge de la construction des réacteurs) quittera Areva pour rejoindre le giron d’EDF, Areva TA (en charge de la propulsion nucléaire pour la marine) prendra son autonomie pour passer sous le contrôle direct de l’Etat. Ce dernier en deviendra actionnaire majoritaire à 51 %, à travers l'Agence des Participations de l'Etat (APE). Le reste revenant à DCNS pour 20 %, le CEA pour 20 % et Areva pour 9%.
En réalité, le ministère de la Défense s’inquiétait depuis plusieurs années du devenir de la filiale TA dont dépend une large partie de la dissuasion nucléaire française. Cette dernière conçoit, construit et installe les chaudières nucléaires des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, des sous-marins d’attaque et du porte-avions Charles de Gaulle.
Un sujet depuis deux ans
Il y a déjà deux ans que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a alerté sur l’importance que la Défense reprenne la main sur Areva TA. Selon l’entourage du ministre, il était estimé, d’une part, que son pilotage, à travers les multiples comités d’Areva, était loin d’être optimal. D’autre part, "la diversification des activités de TA dans les réacteurs de recherches n’a pas été toujours heureuse", explique-t-on du côté de l’Hôtel de Brienne.
Force est de constater qu’Areva TA a connu de difficiles revers avec le réacteur Jules Horowitz (RJH) en construction pour le compte du CEA. RJH, censé remplacer l’ancien réacteur Osiris en cours d’arrêt, doit servir d’outil de recherche et produire des éléments radioactifs pour la médecine.
Le poids de RJH
Mais le chantier a pris du retard - il devrait démarrer en 2019 au lieu de 2014 - et son devis initial de 600 millions d’euros a, au minimum, doublé. D’aucuns parlent même d’une facture finale de 1,5 milliard d’euros. Ce chantier a déjà forcé Areva et DCNS à passer de lourdes provisions.
"Il ne faudrait pas que l’activité réacteurs de recherche mette en danger l’activité de propulsion nucléaire", s’inquiète-t-on dans l’entourage du ministre. Aussi à l’occasion de la refonte du paysage nucléaire français, Jean-Yves le Drian a lancé en mai 2015 un groupe de travail qui réunissait EDF, Areva, le CEA, DCNS, l’Elysée, Matignon, Bercy, le ministère de la Défense et l’APE.
De mai à juillet, ce groupe a réfléchi à tous les scénarios possibles. Un TA chez Areva, chez EDF ou chez DCNS, et même un retour au CEA comme par le passé… Aucune de ces solutions n’est apparue satisfaisante aux intéressés. L’Etat a choisi un scénario médian avec cette "nationalisation" de TA ; même si dans les faits TA était déjà propriété de l’Etat, actionnaire à plus de 85% d’Areva.
Si le principe a été accepté par tout le monde. Le plus dur restait à venir. Mandat a été donné au Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN) pour rentrer dans le détail de la valorisation, de l’actionnariat, du conseil d’administration… L'Etat engage désormais le processus d'information auprès des organisations syndicales. Pour le rôle de PDG, la Defense propose de maintenir à sa place l’actuelle occupante du poste, Carole Foissaud.
Une activité militaire à très long terme
Malgré ses craintes, l’Etat n’entend pas pour autant mettre fin à l’activité de réacteurs de recherche de TA qui compte pour 150 des 350 millions d’euros de chiffres d’affaires de la filiale. Déjà, cela poserait un problème de ressources humaines, puisque, sur les 1500 salariés du groupe, 500 sont à la fois sur l’activité civile et militaire. Par ailleurs, cela permet de conserver des compétences chez Areva TA pour s’ouvrir vers de nouveaux marchés comme les petits réacteurs civils, type SMR (Small Modular Reactor), imagine-t-on au ministère.
Pour ce qui est de l’activité de propulsion nucléaire pour la marine nationale, aucun souci de carnet de commandes pour Areva TA. Le premier sous-marin Barracuda sera mis à l’eau en 2018. Ce sera le premier d’une série de 6 qui fournira du travail à TA jusqu’en 2028. Ensuite, il faudra remplacer les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français (le Triomphant, le Téméraire, le Vigilant et le Terrible) par la nouvelle génération de submersibles. Ce qui donne une visibilité à TA jusqu’en 2040.
18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)
Vienne (Autriche) - L'Iran a commencé à démanteler certaines de ses installations nucléaires, conformément à l'accord de Vienne conclu avec les grandes puissances en juillet, a annoncé mercredi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
L'Iran a commencé à retirer des centrifugeuses et des infrastructures afférentes, tant sur les sites de Fordo que de Natanz, a indiqué l'agence dans son rapport mensuel dévoilé à Vienne. Ces mesures sont conformes aux engagements pris par la République islamique en vue d'une levée des sanctions internationales la frappant.
Nov 10, 2015 ASDNews Source : Lockheed Martin
LM Transitions to Digital Engineering in Program's 60th Year
The U.S. Navy conducted successful test flights Nov. 7 and 9 of two Trident II D5 Fleet Ballistic Missiles built by Lockheed Martin (NYSE: LMT). The world’s most reliable large ballistic missile, the D5 missile has achieved a total of 157 successful test flights since design completion in 1989. The D5 is the sixth in a series of missile generations deployed since the sea-based deterrent program began 60 years ago. The Navy launched the unarmed missiles in the Pacific Ocean from a submerged Ohio-class submarine. The missiles were converted into test configurations using kits produced by Lockheed Martin that contain range safety devices and flight telemetry instrumentation. The test flights were part of a demonstration and shakedown operation, which the Navy uses to certify a submarine for deployment following an overhaul.
Read more
12/11/2015 Sources : Marine nationale
Le 23 octobre 2015, les nouveaux embarqués du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Terrible équipage rouge se sont vu remettre, au cours d’une cérémonie réunissant l’ensemble de l’équipage, la fourragère verte rayée de rouge. Au cours de cette cérémonie certains marins se sont vus remettre l’insigne du certificat supérieur de sous-marinier. Plusieurs marins ont également été récompensés par des citations individuelles sans croix pour leur dévouement continu au service de la force océanique stratégique.
Si les marins d’une vingtaine d’unités de la Marine portent une fourragère, ces cérémonies de remise restent relativement rares. La fourragère du Terrible, augmentée d’une olive rouge rayée de vert, rappelle les cinq citations à l’ordre de l’armée navale qui ont récompensé les actions héroïques du contre-torpilleur du même nom durant la Seconde guerre mondiale : appareillage et riposte énergique sous le feu des navires anglais à Mers-el-Kébir, tir contre les unités côtières allemandes au matin du 15 août 1944 au débarquement de Provence et attaque des convois ennemis en Méditerranée. Ses héritiers ont donc le privilège de porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945, marquant ainsi leur attachement à des valeurs qui les guident encore aujourd’hui dans le service des intérêts vitaux de la France depuis le monde des abysses.
Cette récompense met aussi à l’honneur toutes les actions moins visibles des SNLE, dont deux ont porté le nom « Terrible ». Le SNLE Le Terrible, le plus récent des sous-marins français, porteur du missile M 51, admis au service actif en 2010, a effectué douze patrouilles opérationnelles, contribuant ainsi à la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire.
9 nov. 2015 Armée de l'Air
Pour ce troisième numéro de "Sous les cocardes" Aerostar TV vous emmène au sol et en vol avec les forces aériennes stratégiques.
09/11/2015 Par Jean Guisnel - Le Point.fr
Le missile qui équipe plusieurs sous-marins nucléaires a explosé à cause d'un petit câble électrique posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space.
Le 5 mai 2013, un missile M51 tiré d'un sous-marin en plongée au sud du Finistère terminait son vol au bout de quelques secondes par une explosion commandée. Ce grave échec touchant un programme essentiel de la force de dissuasion française a été provoqué par un microscopique détail, avons-nous appris de sources concordantes. Le long du fuselage de l'engin, un petit câble électrique "qu'il n'était pas possible de placer ailleurs", selon une personne informée, avait été posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space, qui a hérité des décennies de culture industrielle française sur les missiles stratégiques. Pour être à l'abri des aléas extérieurs, ce câble avait été protégé par une "gouttière" métallique de petite dimension. On sait que les plus infimes aléas peuvent provoquer, sur un matériel volant, des effets désastreux. C'est ce qui s'est passé : la gouttière, apparemment mal fixée et en tout cas mal conçue, a provoqué des vibrations inattendues, pour lesquelles aucun dispositif de contre-vibration n'avait été prévu. Ces vibrations ont provoqué de tels problèmes sur le missile que la poursuite de son vol était devenue impossible…
Reprise en main
Au ministère de la Défense, où l'on n'a eu de cesse depuis le départ de minimiser la gravité de l'accident, on s'est aussi montré très mécontent. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a demandé la mise sur pied d'une commission d'enquête. La conclusion rapidement tirée des premières investigations a conduit à accuser l'industriel. Le seul officiel qui s'est exprimé avec un peu de précision sur ce dossier, le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, a expliqué à l'Assemblée nationale en octobre 2014 s'être montré "assez dur avec l'industrie". "Aujourd'hui, la reprise en main est bonne. Nous avons vu revenir dans le dispositif industriel des personnes en lesquelles nous avons confiance, car elles ont fait leurs preuves dans le passé. Les choses se remettent progressivement en place." En avril 2015, le même Collet-Billon expliquait, toujours devant la commission de la Défense de l'Assemblée, qu'il avait "demandé aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants." "Ces faiblesses, que nos propres services qualité ont constatées, doivent impérativement être corrigées."
L'incident est clos
De fait, l'entourage de Jean-Yves Le Drian se dit satisfait des conditions dans lesquelles Airbus Defence & Space a réagi. Notamment en chargeant une "forte personnalité à poigne", Jean-Pierre Clar, de motiver l'équipe des Mureaux (Yvelines), où se fabriquent les missiles stratégiques. Résultat : le 30 septembre dernier, la DGA (Direction générale de l'armement) a effectué un septième tir d'essai du missile M51, avec un plein succès. L'engin tiré depuis Biscarosse (Landes) a atteint sa cible à 6 000 km dans l'Atlantique. Le communiqué de la DGA précisait alors que "cet essai s'est déroulé comme prévu et a été effectué sans charge nucléaire. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais de la DGA, dont le bâtiment d'essais et de mesures Monge (BEM). La zone de retombées se situe en Atlantique Nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte"
Cette fois, l'incident du tir de 2013 est clos, et la vie du M51 se poursuit. Aujourd'hui, le missile M51 équipe les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Le Vigilant et Le Terrible. En janvier prochain, il équipera Le Triomphant, qui reprendra le service actif après une longue refonte. Le dernier sous-marin Le Téméraire sera lui aussi doté du M51 après sa refonte, avant la fin de la décennie.
Le President Barack avec Benjamin Netanyahu (Oct 1, 2014 - Official White House Photo by Pete Souza)
09-11-2015 Par RFI
Alors que les violences se poursuivent au Proche-Orient, Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, doit rencontrer lundi 9 novembre à Washington le président américain Barack Obama. Un premier tête-à-tête depuis un an et depuis l’accord sur le nucléaire iranien. Les relations entre les deux hommes sont tendues, mais malgré leurs dissensions, les deux chefs d’Etat ont de nombreux dossiers à voir ensemble : l’Iran justement, la Syrie, le regain de violence entre Palestiniens et Israéliens, et le prochain accord de défense entre Washington et Tel Aviv.
Lire l’article
6 Novembre 2015 Source: Marine nationale
Zone de défense hautement sensible, le centre de transmissions de la Marine (CTM) à Rosnay est une des emprises les mieux protégées du territoire français. Sa mission est de faire parvenir les ordres des autorités à terre aux sous-marins en patrouille. Situé au cœur de la Brenne (Indre), dans un site Natura 2000[1], ce centre installé sur terrain entièrement clos de plus de 500 hectares est devenu en moins de cinquante ans une zone protégée propice au développement de la flore et de la faune sauvage.
Après des travaux d’infrastructure conséquents en 1967 (arasement du relief), le milieu naturel s’y est développé à tel point que le CTM Rosnay constitue désormais un espace à part, reconnu pour la richesse de sa biodiversité. Il possède cinq plans d’eau, des prairies et des massifs forestiers, autant d’éléments caractéristiques de cette région de 30 kilomètres par 20 dite « aux mille étangs ».
Depuis 2009, il met en œuvre avec l’aide de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et le Parc naturel régional de la Brenne une gestion cynégétique, piscicole, aviaire et botanique visant à maintenir et à restaurer les milieux naturels dans un bon état de conservation.
L’intérêt majeur du site réside dans ses héronnières qui peuvent compter plus de mille oiseaux. Ses zones sèches, utilisées pour la ponte de la cistude, tortue protégée de la Grande Brenne, justifient également l’intérêt écologique du site.
En plus de la préservation de ces richesses, des actions sont menées de manière continue telles que le piégeage du ragondin, du rat musqué et de l’écrevisse de Louisiane (trois espèces nuisibles), l’entretien des prairies et des landes par fauche et broyage pour favoriser les oiseaux nicheurs (alouettes, engoulevent, etc.). La population d’hirondelles nicheuses est la plus importante du département. Elles dégradent les façades et les véhicules. Une solution a été trouvée : des hôtels à hirondelles seront érigés d’ici la fin de l’année 2015.
De même, pour fixer la population de hérons et continuer à y attirer les oiseaux migrateurs, les réserves halieutiques des étangs sont entretenues en y réalisant un réensemencement en espèces locales (carpe, brochet, sandre et perche) et en entretenant les roselières (zones bordant les étangs).
En parallèle, le CTM Rosnay travaille sur la préservation d’ouvrages architecturaux remarquables tels que les vestiges d’une route gallo-romaine et des murets d’étang en pierres sèches non maçonnées, dont il ne reste que très peu d’exemplaires en Brenne.
De la nécessité opérationnelle de protéger un site indispensable à la dissuasion nucléaire française est ainsi née une véritable volonté d’agir pour préserver l’écosystème où il est implanté.
[1] Le Réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens terrestres et marins, identifiés pour la rarerté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leur habitat. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations économiques
07/11/2015 Par Jean Guisnel Le Point.fr
La bombe française, pur produit des cerveaux et de l'industrie nationale, est un mythe. Des chercheurs rappellent l'apport décisif des Américains.
C'est une question aussi ancienne que la dissuasion nucléaire française : quand, comment et dans quelles conditions les États-Unis ont-ils, ou pas, aidé les Français à construire leur force de frappe atomique, appelée ensuite force de dissuasion ? Quand on pose la question aux ingénieurs et militaires français qui ont travaillé sur ces sujets depuis la fin des années 1950, la réponse est généralement la suivante, en substance : « Les Américains ne nous ont pas aidés directement, mais nous ont parfois fait savoir que nous allions dans le bon sens, ou l'inverse. »
C'est pour répondre plus précisément aux interrogations sur ce sujet que deux chercheurs fins connaisseurs des questions nucléaires, le Français Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et l'Américain Jeffrey Lewis, du Center for Non Proliferation Studies, se sont penchés sur ce sujet. Ils font un point aussi précis que possible de la question, dans un texte que vient de publier la FRS, en anglais : US-France Nuclear Cooperation : its past, present and future (pdf). Ils y répondent sans hésiter par l'affirmative : oui, les États-Unis ont aidé la dissuasion nucléaire française et pas qu'un peu !
Suite de l'article
Il y a 5 ans, le 2 novembre 2010, nos deux pays ont signé deux traités à Lancaster House : un traité sur la défense et la sécurité et un autre sur la coopération nucléaire. Cela constituait un engagement historique visant à construire un partenariat de long terme dans le domaine de la défense et de la sécurité, reflétant notre histoire, nos intérêts, nos valeurs et responsabilités partagés, ainsi qu’une analyse convergente des menaces auxquelles nous sommes confrontés ; ils représentent un gage sans précédent de notre confiance mutuelle. Demain nous nous rencontrons de nouveau pour souligner cet engagement et continuer à faire face ensemble aux défis sécuritaires que nous partageons.
La coopération franco-britannique de défense n’est pas nouvelle. Depuis plus d’un siècle nos forces armées ont combattu côte à côte. En 2016, nous commémorerons le courage et le sacrifice de tous ceux qui, il y a un siècle, ont servi ensemble la défense de nos pays durant la Bataille de la Somme. Depuis 1945, nos deux pays ont consacré une part substantielle de leur richesse nationale à la défense, reflétant nos responsabilités en tant que membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies, désireux et capables de déployer et maintenir des forces armées à travers le monde entier.
Depuis la Déclaration du Président Jacques Chirac et du Premier ministre John Major lors de leur rencontre à Chequers en octobre 1995, nous avons reconnu l’importante convergence de nos intérêts vitaux. La somme de nos deux budgets de défense représente près de la moitié des dépenses totales de tous les Etats membres de l’Union européenne en matière de défense et une part plus large encore en matière de recherche et développement de défense.
Nous avons atteint d’importants objectifs ces 5 dernières années. Nous avons démontré que la France et le Royaume-Uni ont les capacités militaires nécessaires et la volonté politique de les utiliser dans tout le spectre des missions de gestion de crise. Nos forces armées ont lutté ensemble contre les Talibans en Afghanistan et au large de la Corne de l’Afrique ; elles sont restées engagées côte à côte contre Daech, en Méditerranée et au sein de la mission de l’UE de formation et de conseil au Mali (EUTM Mali). Ensemble, nous sommes engagés dans des missions de police du ciel de l’OTAN. Le Royaume-Uni a fourni des moyens de transport aérien stratégique et de surveillance aux opérations françaises au Mali et en République centrafricaine. Réciproquement, la France a soutenu le détachement britannique d’avions Tornado déployé dans sa lutte contre Boko Haram. Dans un même esprit de coopération, la base de Lossiemouth de la Royal Air Force en Ecosse a accueilli des avions français de patrouille maritime Atlantique 2.
Depuis 2010, nous avons travaillé régulièrement à consolider notre capacité à nous déployer et à mener des opérations conjointement et sur très court préavis via la Force expéditionnaire commune interarmées (CJEF) jusqu’à 10.000 hommes. Cette Force doit obtenir sa certification finale le printemps prochain, comme prévu, lors de l’exercice GRIFFIN STRIKE. Par ailleurs, nous comptons désormais quelque 50 officiers insérés au sein de nos forces armées respectives. Les officiers français ont été déployés dans le cadre d’opérations britanniques et des officiers britanniques dans le cadre d’opérations françaises.
Notre coopération en matière industrielle et d’armement s’est développée sans interruption ces cinq dernières années. Elle s’est concentrée sur des domaines clés tels que la coopération de long terme sur les missiles de nouvelle génération, le projet de système de combat aérien du futur, lancé au Sommet de Brize Norton en janvier 2014, ou le projet de guerre de mines navales. Cela comprend un travail conjoint pour accroître notre efficience commune grâce à une plus grande interdépendance. Nous avons franchi une étape supplémentaire en ce sens en signant à Paris, en septembre dernier, un accord intergouvernemental qui permettra de créer au sein de MBDA plusieurs centres d’excellence en France et au Royaume-Uni consacrés aux systèmes communs missiliers.
Dans le secteur nucléaire qui, plus que tout autre domaine, reflète la profondeur de nos liens et de notre confiance mutuelle, nous avons développé des outils communs afin d’assurer la sûreté et la fiabilité des armes qui représentent l’ultima ratio pour protéger nos intérêts vitaux. Cela inclut la construction d’une installation conjointe radiographique et hydrodynamique à Valduc en Bourgogne où les équipements britanniques seront inaugurés en 2016.
Ces succès nous encouragent à approfondir, élargir et pérenniser notre coopération dans le cadre des accords de Lancaster House. Demain marquera notre neuvième rencontre de l’année, preuve de notre engagement sans précédent au niveau ministériel. Nos équipes travaillent désormais sur un très large spectre, allant de l’analyse stratégique à la sécurité du continent africain et la réforme de l’OTAN, en passant par la lutte contre la prolifération et la politique nucléaire. Il y a seulement quelques semaines, nous avons lancé ensemble la première conférence sur la cyber-défense à Paris. A la suite des attaques contre Charlie Hebdo, nous travaillons ensemble à la manière dont les armées peuvent contribuer à la sécurité intérieure. Nous sommes déterminés à entretenir cette dynamique positive en 2016 et au-delà.
03.11.2015 par ASP S. Violanti - Marine nationale
Les atomiciens, spécialistes du fonctionnement des bâtiments à propulsion nucléaire, sont des maillons essentiels à la conduite des missions liées à la dissuasion et à la projection de puissance. Chaque année, 80 marins sont sélectionnés pour intégrer cette filière d’excellence. Focus sur le nouveau modèle de formation des atomiciens.
Dans un contexte de déflation des effectifs, les besoins en compétences deviennent toujours plus aigus pour la Marine. Ce constat est particulièrement avéré pour les atomiciens (ATO). Une réflexion a donc été menée avec les acteurs de l’énergie atomique pour adapter leur cursus au contexte.
La formation délivrée est désormais mieux adaptée à l’emploi occupé, avec une orientation plus précoce et une formation plus spécialisée qui s’articule toujours en trois grandes étapes :
• un module « métier » adapté à chaque spécialité : Mécanicien (MECAN) ou Électrotechnicien (ELECT). Il s’agit d’un brevet supérieur (BS) ramené à une durée de 15 semaines et qui constitue le tronc commun de chacune des deux spécialités ;
• une formation à l’École des applications militaires de l’énergie atomique (EAMEA) répartie dans un premier temps en tronc commun, suivi d’une formation adaptée au futur emploi, pour l’acquisition de la compétence atomicien ;
• une période de pré-embarquement d’une durée de 20 semaines à l’École de navigation sous-marine (ENSM(1)).
La mise en œuvre de ce nouveau cursus nécessite une phase transitoire qui passe notamment par une réorganisation de la formation au sein des écoles. C’est un défi complexe car celles-ci doivent garantir aux élèves et aux futurs employeurs la même qualité de formation, tout en assurant l’ensemble des enseignements de leur périmètre.
(1) ENSM BPN à Toulon (École de navigation sous-marine et des bâtiments à propulsion nucléaire) ou ENSM Brest.
Suite de l’article
8 oct. 2015 Armée de l'Air
Pour ce troisième numéro de "Sous les cocardes" Aerostar TV vous emmène au sol et en vol avec les forces aériennes stratégiques.
Diffusion prévue le 8 ocotbre 2015 à 21h00 sur le canal 109 de la box Orange, ou encore en direct sur www.aerostar.tv
06.10.2015 par ONERA
“Le temps de la dissuasion n’est pas dépassé” (François Hollande, discours sur la dissuasion nucléaire, Istres, 19 février 2015)
La force de dissuasion nucléaire de la France a deux composantes : l’océanique, avec des missiles balistiques intercontinentaux M51 lancés depuis des sous-marins, et l’aéroportée, avec des missiles ASMPA de croisière supersoniques à moyenne portée, largables depuis un Mirage 2000 ou un Rafale.
S’agissant des missiles balistiques (M4, M51 et suivants), l’ONERA apporte son expertise à la DGA, en matière d’augmentation des performances, de propulsion « solide », de guidage-pilotage et de pénétration stratégique.
Pour les missiles aéroportés (ASMP et suivants), l’ONERA contribue en co-traitance avec l’industriel MBDA, notamment sur l’aéro-propulsion par statoréacteur mais aussi sur l’aérodynamique, la furtivité, les matériaux, la navigation inertielle et la pénétration des défenses adverses.
DAMB - défense anti-missile balistique
La DAMB ou défense anti-missile balistique est une réponse à la prolifération de missiles d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres. Elle s’appuie sur trois piliers : le dispositif d’alerte (drones, satellites, radars), le système de commandement et de contrôle et les moyens d’interception-neutralisation.
L’ONERA apporte son expertise à la DGA pour évaluer, analyser la menace, mais aussi pour réagir à toute question sur le positionnement de la France dans ce domaine (notamment au sein de l’OTAN). Un « battle lab » numérique ONERA fait partie des moyens de mise en oeuvre de cette expertise.
L’ONERA est impliqué sur l’alerte avancée, avec les développements de capteurs infrarouges embarquables et d’un radar de très longue portée déployable, le TLP (avec Thales et la DGA).
6 octobre 2015 45eNord.ca (AFP)
L’industrie nucléaire, en retard dans la prévention du risque technologique, constitue une cible particulièrement vulnérable aux cyberattaques, elles-mêmes de plus en plus répandues et sophistiquées, selon un rapport publié lundi.
Les acteurs de l’industrie nucléaire «commencent, mais ont du mal, à lutter contre cette nouvelle menace insidieuse», analyse le groupe de réflexion britannique Chatham House dans une étude reposant sur 18 mois d’enquête.
L’institut estime que les centrales nucléaires «manquent de préparation pour affronter une urgence en matière de cybersécurité, dans un incident de grande ampleur, et auraient du mal coordonner une réponse adéquate».
En cause : un financement insuffisant de cette prévention, un manque de formation, de normes réglementaires et de culture de la cybersécurité, l’utilisation croissante du numérique dans les systèmes d’exploitation des centrales et le recours à des logiciels de série peu onéreux, mais plus vulnérables au piratage, observe le rapport.
Chatham House dénonce le «mythe répandu» selon lequel les centrales nucléaires seraient protégées parce qu’elles ne seraient pas connectées à internet.
Dans les faits, de nombreuses installations ont progressivement mis en place une forme de connectivité et leurs systèmes informatiques peuvent être piratés par des moyens parfois très simples.
Ainsi, le virus Stuxnet, qui avait perturbé le fonctionnement de sites nucléaires iraniens en 2010, avait été implanté au moyen d’un périphérique USB. Selon Chatham House, cette attaque est devenue une référence dans le monde des cybercriminels et leur a permis d’améliorer leur technique.
«Une fois que l’existence de Stuxnet a été connue, explique le rapport, les pirates à travers le monde se sont inspirés de son fonctionnement et ont incorporé certaines de ses fonctionnalités à leurs propres logiciels à visée malveillante».
Plus de deux ans et quatre mois, le ministère de la Défense a réussi le 7e tir d'essai du missile balistique stratégique M51 - photo DGA Essais de missiles
30/09/2015, Par Michel Cabirol – LaTribune.fr
Plus de deux ans après l'échec de mai 2013, le ministère de la Défense a procédé avec succès à un tir d'essai du missile balistique stratégique M51 à partir du centre des Landes de la direction générale de l'armement.
Il en aura fallu du temps pour que le ministère de la Défense tente un nouveau tir d'essai du missile balistique stratégique M51 après l'échec du 5 mai 2013 à partir du sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) "Le Vigilant". Plus de deux ans et quatre mois...alors que Airbus Defence and Space (Airbus DS) avait prévu un retour en vol du M51 début 2015, voire fin 2014. Mais le résultat est à la hauteur des attentes et des espoirs de la direction générale de l'armement (DGA) et du maître d'oeuvre industriel Airbus DS, sur lesquels pesait une grosse pression.
Un essai réussi
"Cet essai s'est déroulé comme prévu", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué publié ce mercredi. Quand et où ce tir d'essai a-t-il été effectué? Ce mercredi à 10h28 depuis le centre de la DGA Essais de missiles, sur le site de Biscarrosse (Landes). Un essai en vol qui a été effectué sans charge nucléaire. C'est le 7ème tir d'essai du M51 depuis novembre 2006, dont quatre à partir du centre d'essais des Landes.
Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais de la DGA, dont le bâtiment d'essais et de mesures Monge (BEM). "La zone de retombées se situe en Atlantique Nord à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte", a précisé le communiqué. Le missile M51 équipe aujourd'hui deux des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération (SNLE-NG). Le passage de l'ensemble de la force océanique stratégique à cet armement est prévu d'ici à la fin de la décennie.
Un échec en mai 2013
Ce nouveau tir d'essai entre dans le cadre du développement de la nouvelle version du missile M51 inscrit dans les objectifs de la loi de programmation militaire 2014-2019. Il efface en partie seulement l'échec du dernier essai d'un M51, qui s'était auto-détruit au large du Finistère après son décollage du Vigilant. Un nouveau tir d'essai à partir d'un sous-marin effacera complètement le traumatisant échec de mai 2013. Ce tir avait pour objectif de qualifier le couple formé par le M51 et Le Vigilant, qui avait repris ses patrouilles opérationnelles dès l'été 2013.
Ce missile a connu "un fonctionnement erratique dès son lancement avant de se mettre en auto-sûreté et de se détruire après une trentaine de secondes de vol", a précisé le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, lors d'une audition à l'Assemblée nationale en mai 2014.
Quelles sont les causes de cet échec? Laurent Collet-Billon avait pointé des insuffisances graves dans la maîtrise de la qualité des industriels de la filière missile balistique, notamment Airbus DS, pour expliquer l'échec de l'essai du M5. L'enquête a "mis en évidence des lacunes dans les plans qualité des industriels. Nous y remédierons, même si un nouveau dispositif est difficile à mettre en place compte tenu de la faible cadence de production des missiles", avait-il expliqué en mai 2014. D'où la remise en vol très longue du M51.
"La réappropriation des capacités d'ingénierie des systèmes complexes est en effet l'une des préoccupations de la DGA", avait souligné Laurent Collet-Billon. Après l'échec du sixième tir expérimental du missile M51, la DGA a demandé "aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants. Ces faiblesses, que nos propres services « qualité » ont constatées, doivent impérativement être corrigées".
Une filière sous tension
La filière industrielle de la dissuasion comprend plus de 450 industriels français, dont 140 fournisseurs directs d'Airbus DS et 40 maîtres d'œuvre de sous-systèmes, dont 25 % d'entre eux sont des PME ou TPE. L'ancien patron des activités missiles balistiques au sein d'Airbus DS, Alain Charmeau, avait rappelé que le groupe "Airbus adapte fortement son outil industriel pour accompagner la baisse des crédits de développement tout en préservant au mieux les compétences clés". Mais d'avouer que "le seuil critique du maintien des compétences est aujourd'hui atteint". Ce qui a pu expliquer un tel échec.
"S'agissant de la maîtrise de l'ingénierie système, je me rends compte que, DGA exceptée, peu nombreux sont ceux qui maîtrisent la technique du missile balistique. Ce n'est pas sans poser problème, avait alors expliqué Alain Charmeau. Les enquêteurs chevronnés qui ont analysé les causes de l'échec du tir d'essai de mai 2013 appellent à des efforts, à la fois dans le management et dans l'attention portée aux outils d'ingénierie système".
Le coût de ce programme s'élève dans sa globalité à plus de 11 milliards d'euros, développement compris, selon le ministère de la Défense. Soit trois lots de 16 missiles M51, qui équipent les quatre SNLE tricolores auxquels il faut rajouter quelques missiles supplémentaires.
Un programme stratégique
L'enjeu stratégique du M51, lancé en 1992 et piloté par la division d'Airbus Group, Airbus DS, a été confirmé par le nouveau Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale. Ce document publié en mai 2013 a renouvelé la doctrine de la France en matière de défense. Toutefois, le président François Hollande avait demandé aux auteurs du Livre blanc de sanctuariser la dissuasion nucléaire (aéroportée et maritime). D'où la nécessité pour la France de disposer d'équipements modernes. Résultat de cette ambition, le M51est un bijou de technologies militaires et présente des "différences significatives par rapport à son prédécesseur", assure Airbus DS sur son site internet.
30/09/2015 Ministère de la Défense
Le mercredi 30 septembre 2015, à 10h28, la direction générale de l’armement (DGA) a effectué, depuis le centre DGA Essais de missiles, site de Biscarrosse (Landes), un essai en vol du missile balistique stratégique M51. Ce tir entre dans le cadre du développement de la nouvelle version du missile M51 inscrit dans les objectifs de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019.
Cet essai s’est déroulé comme prévu et a été effectué sans charge nucléaire. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d’essais de la DGA dont le bâtiment d’essais et de mesures « Monge » (BEM). La zone de retombées se situe en Atlantique Nord à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.
Le missile M51 équipe aujourd’hui deux des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération (SNLE-NG). Le passage de l’ensemble de la force océanique stratégique à cet armement est prévu d’ici la fin de la décennie.
Le ministre de la Défense félicite les équipes de la DGA et l’ensemble des unités des trois armées qui ont contribué au succès de ce tir de développement.
15.09.2015 Romandie.com (ats)
La Corée du Nord a annoncé mardi le redémarrage d'un réacteur considéré comme sa principale source de plutonium de qualité militaire. Elle a ainsi déclenché le deuxième signal d'alarme en 24 heures sur ses intentions en matière d'arme nucléaire et balistique.
Cette annonce du directeur de l'Institut de l'énergie atomique (IEA) de Corée du Nord est survenue juste après l'évocation par Pyongyang de la possible mise sur orbite le mois prochain de satellites au moyen de fusées, une éventualité qui constituerait selon Séoul "un acte grave de provocation".
Pour les spécialistes de la péninsule coréenne divisée, le moment choisi pour ces deux annonces est étroitement calculé par le Nord afin de s'imposer à l'ordre du jour d'un prochain sommet sino-américain.
Dans une interview à l'agence officielle KCNA, le directeur de l'IEA a indiqué que toutes les installations du complexe nucléaire de Yongbyon avaient "repris des opérations normales". Figure en particulier parmi ces installations son réacteur de cinq mégawatts, qui est, selon des experts, capable de produire environ six kilogrammes de plutonium par an, soit une quantité suffisante pour une bombe nucléaire.
"Constantes améliorations"
Le réacteur de Yongbyon avait été fermé en 2007 dans le cadre d'un accord échangeant désarmement contre aide, mais la Corée du Nord a commencé des travaux de rénovation après son dernier essai nucléaire en 2013.
Le directeur de l'IEA, dont le nom n'a pas été précisé par KCNA, a indiqué que les scientifiques et techniciens nord-coréens avaient "constamment amélioré" la qualité et la quantité des installations nord-coréennes visant à la dissuasion nucléaire.
"Si les Etats-Unis et les autres forces hostiles continuent à mettre en oeuvre leur politique hostile irresponsable, (la Corée du Nord) se tient prête à riposter à n'importe quel moment avec l'arme nucléaire", a-t-il dit.
Satellites en vue
Cette mise en garde survient au moment où Pyongyang laisse entendre qu'il envisage de lancer par fusée des satellites, à l'occasion du 70e anniversaire de la création du parti unique au pouvoir, le Parti des travailleurs de Corée, le 10 octobre.
"Le monde verra très clairement une série de satellites (...) s'envoler dans le ciel à des dates et dans des lieux déterminés par le comité central" du Parti des travailleurs, a dit lundi soir le directeur de l'agence spatiale nord-coréenne, dont le nom n'a pas été précisé par KCNA.
Le Nord assure que ses tirs de fusées visent à mettre sur orbite des satellites à usage non militaire, tandis que les Etats-Unis et leurs alliés les voient comme des tests de missiles balistiques déguisés.
30.07.2015 Romandie.com (AWP)
Paris (awp/afp) - Le spécialiste du nucléaire Areva a annoncé jeudi l'arrivée de Bernard Fontana, ex-directeur général du cimentier helvétique Holcim, à la présidence d'Areva NP, sa division réacteurs en passe d'être cédée à EDF.
Son arrivée, qualifiée d'"élément de solidité dans la période qui s'ouvre", est "envisagée au 1er septembre", a ajouté Philippe Knoche, directeur général d'Areva, au cours d'une conférence téléphonique.
Bernard Fontana a démissionné de son poste à la tête du cimentier suisse le 10 juillet, après le succès de la fusion avec le français Lafarge, conformément aux accords entre les deux groupes.
EDF a officialisé jeudi une offre indicative pour prendre le contrôle majoritaire d'Areva NP, qui devrait se traduire par une offre ferme au dernier trimestre 2015 et une réalisation au second semestre 2016.