23 décembre 2014
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23/12/2014 Sources EMA
Le 31 décembre 2014 marque la fin de l’opération Pamir, nom donné à l’intervention militaire française sur le théâtre afghan.
C’est donc la fin d’une opération qui aura marqué l’armée française, que ce soit en termes d’effectifs engagés ou d’expérience opérationnelle. Durant ces treize années, les forces françaises ont conduit des actions sécuritaires dans la capitale, dans un premier temps, puis dans l’Est du pays, dans les vallées de la Surobi et de la Kapisa. Parallèlement, elles ont accompagné les forces de sécurité afghanes, dans leur formation (mission Epidote) et au combat (mission de mentoring réalisées par les OMLT -Operational Mentoring and Liaison Team-).
Au terme de 13 ans d’intervention, les armées françaises ont ainsi contribué à la formation de forces de défense et de sécurité capables d’affronter de façon autonome les défis sécuritaires qui se posent à l’Afghanistan.
Les soldats français ont accompli la mission qui leur avait été confiée avec courage et détermination. Depuis 2001, plus de 70 000 d’entre eux ont été engagés dans l’opération Pamir. Au plus fort des opérations, 4 000 militaires y participaient. Cet engagement a coûté la vie à 89 soldats français et fait plus de 700 blessés.
Veuillez trouver ici le dossier de presse qui présente le bilan de ces treize années d’opérations en Afghanistan :
23 juillet 2013
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17/07/2013 sources EMA
Le commandant Sébastien est en mission depuis peu de temps, avec son équipe sur le camp Mike Spann au nord de l’Afghanistan.
Le commandant est formateur C-IED (contre – IED). Autrement dit, il a pour mission de former les membres de la coalition mais aussi les forces afghanes contre la menace IED (Improvised Explosive Devices) ou EEC (Engins Explosifs de Circonstance) : « Je donne aux chefs de convoi les techniques qui leur permettront de détecter la présence d’un IED. Ils sont souvent placés aux mêmes endroits, appelés « hot spot », comme les passages à gué ou les zones sablonneuses. En cas de doute, je leur apprends les méthodes pour placer le convoi en sécurité et prévenir ainsi un second piège. En aucun cas ils ne doivent toucher à un IED » explique le commandant Sébastien.
Le commandant Sébastien n’appartient pas à l’arme du génie, l’arme des démineurs. Chef de la section opérations du bureau maintenance, opération, instruction (BMOI) du 3e régiment du matériel (3e RMAT) de Muret, il a suivi, en 2010, une formation d’instructeur contre-IED délivrée par l’OTAN.
Lors de sa première mission en Afghanistan en 2009 au sein des Operational Mentoring Liaison Team (OMLT), il prend conscience de la menace IED. C’est donc tout naturellement qu’il effectue la formation récemment créee par l’OTAN. Aujourd’hui il dirige une équipe de formateurs composée d’un polonais et d’une anglaise. « Les équipes changent souvent et il faut s’adapter en permanence. Je profite de l’expérience et de la façon d’enseigner de chacun. Sur cette mission je dispose de la rigueur polonaise et du flegme britannique ». L’anglais est la langue de travail. Après plusieurs mois, Sébastien la maitrise parfaitement mais son accent fait toujours autant sourire les anglophones. « Travailler dans un milieu Otanien est très enrichissant. On découvre les particularismes des autres nations, on échange des mots dans toutes les langues et l’on tisse rapidement un réseau de contacts dans des dizaines de pays »
Sur le camp Mike Spann, Sébastien et son équipe doivent assurer une formation de 5 jours au profit des officiers et des sous-officiers du 209e Kandak de l’armée Afghane. Lorsque tous les élèves sont présents, l’équipe débute sa présentation par quelques mots en Dari pour détendre l’atmosphère. «J’aime travailler avec eux, ils sont sensibles au fait qu’on essaie de créer de bonnes relations avec eux. En fin de stage, si je suis invité à prendre le thé et qu’ils me demandent quand je reviens, c’est qu’ils sont content de mon travail ».
Après le Nord de l’Afghanistan, le commandant Sébastien partira dans l’est, à Herat, pour assurer une formation au profit de l’armée italienne et espagnole. « J’adore ce travail. J’ai horreur de rester derrière mon bureau à Bagram et ne loupe pas une occasion de partir sur le terrain » ajoute-t-il.
L’emploi du temps du commandant Sébastien est complet pour les 2 prochains mois. Homme de relations, il profite de chaque mission pour créer de nouveaux contacts et promouvoir la formation CIED. Du coup, les demandes de nouvelles formations s’accumulent, venant aussi bien de la coalition que des forces afghanes. « Si cette formation permet de sauver la vie d’un soldat, alors j’aurai rempli ma mission ».
12 octobre 2011
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12.10.2011 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Des Afghans à Saint-Astier (près de Périgueux), ce n'est pas une nouveauté. Un groupe de policiers a déjà pris part à des sessions de formation des POMLT, les équipes de mentoring chargées de conseiller la police afghane, en novembre 2010 puis en juin dernier. "C'est un problème clé, explique le lieutenant-colonel Renault, le chef de la division Relations internationales du CNEFG: il faut former les mentors avant leur départ pour l'Afghanistan. Et la présence de cadres afghans apporte un plus".
Actuellement, un troisième groupe d'officiers de police afghans se trouve au CNEFG pour un séjour de deux semaines au cours duquel ces policiers vont contribuer à la préparation de leurs camarades européens (je reviendrai dans un prochain post sur les POMLT néeerlandaises que j'ai pu suivre lors de leur formation).
Les 26 officiers de l'Afghan Border Police (accompagnés par une dizaine d'interprètes et de conseillers culturels) sont sous les ordres du colonel Mohamed Sedeqi qui commande les 4 000 hommes de l'Afghan Border Police en Zone 5 (nord de l'Afghanistan, sur une frontière de 2 500 km, avec cinq autres pays!).
"Après trois décennies de guerre et grâce au soutien international, mes hommes sont désormais des policiers expérimentés. Ils peuvent donc partager leurs expériences mais ils doivent aussi apprendre", explique l'officier qui reconnaît les carences des forces de police afghanes: "Effectifs encore insuffisants, manque d'armes lourdes, manque de véhicules blindés, besoins en formation...".
Le séjour des cadres afghans à Saint-Astier leur permet cet échange: d'une part, des policiers peuvent présenter aux POMLT de la gendarmerie européenne (actuellement des Néerlandais, des Lituaniens et des Français) les défis culturels, matériels et sécuritaires qu'ils vont devoir relever en Afghanistan; d'autre part, ils apprennent à connaître les hommes qui vont les conseiller, les former et les soutenir pendant les six prochains mois. Dix jours de théorie, puis cinq jours de pratique dans des ateliers: check-point, contrôle de foule, fouille de compounds, attentat-suicide...
Voilà pour les "vrais" afghans. Et les "faux"? Les élèves gendarmes qui effectuent tous, au terme de leur formation, un court séjour au CNEFG, ont été réquisitionnés pour le plastron. Tantôt sympathiques villageois, tantôt trafiquants d'armes, voire talibans..., ils jouent le jeu avec ferveur et réalisme. Képi bas! Ce n'est pas drôle d'être fouillés sans ménagement, d'être jetés dans un fossé, ligotés, sous l'oeil farouche de collègues afghans et néerlandais.