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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 08:45
photo Guardia Svizzera Pontificia

photo Guardia Svizzera Pontificia

 

10.11.2015 par JDD

 

Les responsables militaires français estiment que la dernière étape du voyage du pape François en Afrique, à Bangui la semaine prochaine, est "risquée".

 

Pour l’instant, le Vatican n’a pas renoncé à la visite que le pape François souhaite rendre à Bangui à l’issue de ses déplacements au Kenya et en Ouganda du 25 au 29 novembre. Mais les autorités françaises, qui disposent sur place en Centrafrique de 900 soldats affectés essentiellement par l’opération Sangaris à la sécurisation de l’aéroport de Bangui, estiment que ce déplacement n’est pas "raisonnable". Les violences meurtrières intercommunautaires entre chrétiens et musulmans qui ont émaillé la dernière semaine d’octobre ont laissé des traces. Et la campagne pour l’élection présidentielle, dont le premier tour doit avoir lieu le 27 décembre offre un contexte ou un prétexte à tous les extrémistes tentés par une nouvelle phase de déstabilisation du pays.

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 12:50
Le Haut représentant pour la Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, devant le Conseil de sécurité. Photo Eskinder Debebe ONU

Le Haut représentant pour la Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, devant le Conseil de sécurité. Photo Eskinder Debebe ONU

 

10 novembre 2015 – ONU

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution autorisant la prorogation pour un an de la force de l'Union européenne en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea) chargée de surveiller la mise en œuvre de l'Accord de paix de Dayton qui a mis fin au conflit en 1995.

 

Dans cette résolution, les membres du Conseil se félicitent « de l'intention manifestée par l'Union européenne de poursuivre son opération militaire (EUFOR Althea) en Bosnie-Herzégovine après novembre 2015 ».

 

Ils autorisent les Etats membres, agissant par l'intermédiaire de l'Union européenne ou en coopération avec elle, « à créer pour une nouvelle période de douze mois à compter de la date d'adoption de la présente résolution une force multinationale de stabilisation (EUFOR Althea) ».

 

Le Conseil de sécurité a souligné à nouveau que c'est à l'ensemble des autorités de Bosnie-Herzégovine qu'il incombe au premier chef de continuer à assurer l'application efficace de l'Accord de paix et a constaté que la communauté internationale et les principaux donateurs sont toujours disposés à les y aider.

 

Il a salué l'adoption par les autorités bosniaques, en juillet 2015, du programme de réforme, « qui sera une étape importante pour mettre en œuvre, de manière crédible, les engagements qu'elles ont pris », et leur a demandé « de conserver cette dynamique positive en matière d'application des réformes ».

 

Les membres du Conseil ont également demandé à l'ensemble des autorités de Bosnie-Herzégovine « de coopérer pleinement avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, ainsi qu'avec le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux, pour que le Tribunal puisse achever ses travaux et pour contribuer à ce qu'il ferme le plus rapidement possible ».

 

À quelques jours du vingtième anniversaire de l'Accord de Dayton, le Haut-Représentant chargé d'assurer le suivi de son application a estimé mercredi devant le Conseil de sécurité que la situation en Bosnie-Herzégovine, « qui a pris depuis une direction regrettable », demeurait préoccupante.

 

« La Bosnie-Herzégovine a désespérément besoin de faire preuve d'unité et d'œuvrer à la poursuite d'un objectif commun », a déclaré Valentin Inzko aux membres du Conseil.

 

Pour lui, les solutions aux problèmes « systémiques » auxquels est confrontée la Bosnie-Herzégovine passent par une « volonté politique » de mener d'ambitieuses réformes sur les plans politique, social et économique, et par un « engagement inflexible » à respecter les Accords de paix de Dayton.

 

Alors que la Bosnie-Herzégovine a adopté le premier train de réformes exigé par l'Accord de stabilisation et d'association avec l'Union européenne, entré en vigueur le 1er juin dernier, M. Inzko a estimé qu'il était difficile de comprendre les agissements de certains politiciens déterminés, selon lui, à déstabiliser la situation dans le pays.

 

Il a ainsi condamné la décision des autorités de la Republika Srpska de tenir un référendum pour déterminer si cette « entité administrative » devrait « quitter l'espace judiciaire commun de la Bosnie-Herzégovine » et reconnaître l'autorité du Haut-Représentant, « et notamment la validité des lois qu'il a promulguées ».

 

Cette annonce avait été précédée, le 25 avril, par celle faite « par le parti au pouvoir en Republika Srpska », de son intention d'organiser, en 2018, un autre référendum, celui-ci portant sur l'indépendance même de la Republika Srpska.

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6 novembre 2015 5 06 /11 /novembre /2015 12:30
photo 4e RCh - Armée de Terre

photo 4e RCh - Armée de Terre

 

04.11.2015 par 4e RCH - Armée de Terre

 

Mardi 3 novembre 2015, la cellule “planification” de l'État-major Non Permanent de la Brigade Franco-italienne (EMNBAFI), basé a Shama, au sud-ouest du Liban, a organisé une visite de familiarisation du secteur ouest pour une cinquantaine de nouveaux arrivants au sein de la FINUL.

Encadrés par un personnel du 4e RCh et escortés par les Forces armées libanaises (LAF) et par une patrouille mobile italienne, les casques bleus ont découvert les points clés de surveillance de la Blue Line (ligne frontalière entre le Liban et Israël tracée le 7 juin 2001 par l'ONU, suite au retrait israélien du Liban le 25 mai 2000).

Ils ont eu accès aux différentes enceintes des bataillons étrangers présents sur la zone ouest (italien, finlandais, malaysien, ghanéen, et FCR) et ont été sensibilisés aux risques majeurs qui sévissent dans la région. Une attention particulière a été portée a l’application stricte des règles de sécurité pour maintenir la paix et les bonnes relations avec la population et les autorités locales.

****************************************************
Depuis le 14 octobre 2015, une vingtaine de soldats français sont déployés au sein de l’état-major italien du secteur ouest de la FINUL. L’objectif de cet accord bilatéral entre la 27e BIM et la Taurinense est de mettre en œuvre une structure de commandement binationale ad hoc au profit d’une opération multinationale.

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec environ 850 soldats déployés en permanence dans le cadre de l’opération Daman, nom de la participation française à la FINUL. La grande majorité d’entre eux arme la Force Commander Reserve (FCR). Cette force, directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL, est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701.

 

Reportage photos

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 17:45
Le Soudan du Sud "se fournit en armes"

 

05.11.2015 par BBC Afrique

 

Dans le contexte de conflit au Soudan du Sud, des armes seraient stockées par les deux parties en dépit de l’accord de paix signé en août, selon des experts de l’ONU.

 

Mais le Conseil de sécurité a décidé de ne pas imposer d’embargo sur les armes pour le moment. Si plusieurs efforts de paix ont échoué, beaucoup ont cru à l’accord signé en août et soutenu par les pays de la région, qui avait créé un gouvernement de partage du pouvoir. Des pays africains ainsi que la Russie auraient notamment suggéré qu’on laisse plus de temps à l’accord de paix pour faire ses preuves avant d’imposer des sanctions.

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 17:55
R2P: "une obligation de comportement" selon la belle formule de JB Jeangène Vilmer

03.11.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Alors que se tient jusqu'à ce mardi midi un colloque consacré à "Droit et opérations extérieures", j'en profite pour signaler la sortie d'un "Que sais-je" rédigé par le juriste Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (titulaire de la chaire d'études sur la guerre au Collège d'Etudes mondiales).

Il a reçu le Prix du maréchal-Foch de l'Académie française 2013 pour La Guerre au nom de l'humanité. Tuer ou laisser mourir (préface d'Hubert Védrine, PUF, 2012).

Ce "Que sais-je" est consacré à la R2P, la responsabilité de protéger, un concept apparu en 2001, reconnu par l'Onu en 2005 (voir aussi la résolution 1894 de 2009), par lequel les Etats s'engagent à protéger les populations non combattantes des atrocités de masse.

C'est, comme le dit bien l'auteur, "une obligation de comportement, pas de résultats" (p. 119).

Ce petit ouvrage a le mérite de clarifier l'histoire, les défis, le potentiel et les faiblesses de ce qui n'est pas une norme mais "un engagement moral et politique d'importance".

 La responsabilité de protéger, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, puf, coll. Que sais-je, 128 pages, 9 €.

 

Note RP Defense : lire La responsabilité de protéger et le débat sur la qualification de génocide au Darfour

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 17:45
UN lifts security zone around Mali town

 

28 October 2015 defenceWeb (Reuters)

 

UN peacekeepers are lifting a security zone they imposed around the town of Kidal in northern Mali because fears of an attack have diminished after rival clans signed a peace deal earlier this month, a UN spokeswoman said.

 

Peacekeepers imposed the 20-km zone on August 20 over concerns that pro-government forces would try to take the separatist stronghold. They began to lift the zone on Monday, said Radhia Achouri, spokeswoman for the MINUSMA mission.

 

"We think there is no more danger. We are no longer fearful for the security of the civilian population. People can attend to their daily business without danger," said Achouri.

 

Risks have diminished since the deal reached between the Ifoghas and Inghad clans, the rival ethnic Tuareg groups supporting the separatist Co-ordination of Azawad Movements and the pro-government militia Platform, respectively.

 

The government also signed an agreement with the separatists in June.

 

The UN mission has been in Mali since 2013, after Malian and French forces recaptured the north from separatists who seized the area in 2012 with help from al Qaeda-linked militants.

 

At the weekend, three civilians died in northern Mali when their vehicle hit a landmine and two UN peacekeepers who went to their aid were wounded when a second mine exploded, a Malian military source said. The mines exploded in the vicinity of a UN base at Tessalit, outside the security zone area, Achouri said.http://www.defenceweb.co.za/index.php?option=com_content&view=article&id=41187:un-lifts-security-zone-around-mali-town&catid=3:Civil%20Security&Itemid=113

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 17:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

19/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 7 au 18 septembre 2015, un détachement des Éléments français au Sénégal (EFS) s’est rendu au centre d'entraînement tactique n° 7 de Thiès, situé à l’Est de Dakar. Il y a mené deux actions de formation au profit du bataillon sénégalais SENBAT 12 prochainement déployé au sein de la Mission des Nations Unies et de l'Union Africaine au Darfour, la MINUAD.

 

Deux instructeurs de l’unité de coopération régionale des EFS ont remis à niveau quatre groupes mortier de 81 mm du SENBAT 12 au cours d’une instruction sur l’emploi de l’armement et la sécurité des tirs. Les chefs de groupe quant à eux, ont suivi une instruction spécifique dans les domaines du calcul d’éléments de tir, de la topographie et du réglage des tirs. Les EFS ont également formé le bataillon sénégalais au commandement. Ils leur ont enseigné les méthodes d’élaboration d’une décision opérationnelle à partir de l’observation de leur future zone de déploiement. L’objectif était de guider le centre opération dans la rédaction des ordres, tout en faisant découvrir au bataillon l’environnement réel du théâtre d’opération.

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 17:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

21/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 7 au 11 octobre 2015, les soldats français de la Force Commander Reserve (FCR) et le contingent des forces armées indonésiennes de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) ont conduit un cycle d’opérations et d’entraînements conjoints.

 

Sur le camp militaire du bataillon indonésien (Indobat), un peloton de l’escadron d’éclairage et d’investigation de la FCR armé par le 3e régiment de hussards, a vécu au rythme des soldats indonésiens armant la compagnie Delta au Sud Liban, dont les missions de reconnaissance sont similaires aux leurs. Présentations de matériels et de véhicules se sont ainsi succédé en ouverture de cette semaine d’échanges opérationnels et culturels. Tir à l’arme légère, secourisme au combat, techniques de combat : les deux contingents ont échangé sur leurs procédures opérationnelles respectives avant de patrouiller ensemble au Sud Liban.

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photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 08:45
Film documentaire : MINUSMA 2 Ans

 

22 oct. 2015 by MINUSMA

D’une durée de 41 mn, ce film de capitalisation retrace les efforts que la MINUSMA déploie auprès des autorités et des populations maliennes pour restaurer l’intégrité territoriale et rétablir l’état de droit dans toutes ses composantes au Mali. Il s’agit d’actions de restauration de la paix menées au quotidien, depuis la signature de l’Accord de Ouagadougou jusqu’au parachèvement du processus d’Alger. Ainsi commence notre histoire et voici un documentaire qui la raconte...

Le présent documentaire contient des images et des musiques soumises au droit d’auteur. Toute utilisation non autorisée est interdite.
Le copyright de ce film appartient à MINUSMA. Si vous êtes intéressé à utiliser la vidéo pour des fins d’éducation, contacter nous.

Cet film documentaire est disponible seulement pour un usage NON-COMMERCIAL.


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Site web : http://minusma.unmissions.org
Photos de la MINUSMA: http://www.flickr.com/photos/minusma
Vidéos de la MINUSMA : http://www.youtube.com/user/MINUSMA
MINUSMA sur Facebook : https://www.facebook.com/minusma
MINUSMA sur Twitter : https://twitter.com/UN_MINUSMA

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**Click Below to SUBSCRIBE for More Videos:
http://www.youtube.com/minusma

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 11:30
Yémen: le martyre d’une « Arabie heureuse »

 

15.10.2015 par JF Fiorina - notes-geopolitiques.com

 

Derrière le conflit religieux, le contrôle de la mer Rouge

« Le Yémen est en train de s’effondrer sous nos yeux ». C’est par ces mots que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, décrit la situation du pays devant le Conseil de sécurité le 12 février 2015.

On ne saurait mieux souligner l’état chaotique de la transition politique débutée en parallèle des « Printemps arabes », en 2011.

L’instabilité du Yémen, objet de l’attention internationale à la suite de nombreux attentats terroristes perpétrés par Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA), massivement présent sur le territoire yéménite, et plus récemment par l’État Islamique (EI), n’est pourtant pas nouvelle.

Elle puise ses racines dans la fragmentation géographique, sectaire et tribale d’un pays récemment mais superficiellement réunifié (1990).

Elle s’inscrit surtout dans un contexte géopolitique plus large, avec des enjeux régionaux mais également internationaux : l’ancien royaume de Saba, riche d’aromates, d’or et de pierres précieuses au temps du roi Salomon, contrôle le détroit de Bab el-Mandeb dans la mer Rouge et vers le canal de Suez. Une artère vitale pour le commerce international.

État pauvre et « failli » dans un environnement agité, miné par de profondes divisions internes, tribales et religieuses, le Yémen dispose pourtant d’importants atouts géopolitiques. Il est, avec ses 13 millions d’habitants, l’un des pays les plus peuplés de la péninsule arabique.

Il bénéficie de conditions climatiques favorables, la hauteur de ses massifs (culminant à 3400 mètres) lui permettant de disposer de 400 à 600 millimètres de précipitations annuelles.

Les riches terres volcaniques et les conditions climatiques ont ainsi permis l’épanouissement, dès l’Antiquité, d’une civilisation agricole originale, dont la puissance a été rapidement renforcée par sa position privilégiée le long de la mer Rouge, par où transitent les biens les plus précieux de l’époque.

Grecs et Romains ont ainsi qualifié la région d’ « Arabie heureuse » (Arabia Felix). Mais ce qui avait fait la richesse du pays, cette situation stratégique, explique pour une grande part ses problèmes actuels.

 

L’apparence des faits : l’extension du conflit entre chiites et sunnites

Le 26 mars 2015, l’Arabie saoudite lançait une offensive aérienne, nommée « Tempête décisive », contre le Yémen, avec l’aide d’une coalition d’une dizaine d’autres États, soutenue par les puissances occidentales.

Son but affiché : rétablir dans ses fonctions le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Ryad après avoir été chassé du pouvoir par les Houthis chiites.

Une intervention justifiée a posteriori par la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU (20/04/2015), exigeant le retrait des milices houthistes des zones qu’elles ont progressivement conquises depuis septembre 2014.

Avec ses inévitables dégâts collatéraux (4 900 morts et quelque 25 000 blessés, selon l’ONU, à fin septembre 2015), cette campagne militaire est toujours en cours.

Malgré le retour le 22 septembre de Mansour Hadi à Aden, le grand port du sud et la 2e ville du Yémen, elle semble marquer le pas. Le pays s’enfonce indubitablement dans la guerre civile et religieuse.

Pour Didier Bilion, directeur adjoint de l’IRIS, « derrière le conflit local qui fait rage, se profile en réalité le bras de fer entre les États arabes du Golfe, emmenés par l’Arabie saoudite, et l’Iran. L’Arabie saoudite tente, par tous les moyens, de se replacer au centre du jeu régional et de s’imposer comme le leader pour s’opposer à ce qu’elle appelle ‘l’expansionnisme iranien’ » (www.iris-france.org, 23/06/2015).

Appuyée sur le « fantasme de la menace iranienne », réactivé par le « retour éclatant » de Téhéran sur la scène internationale (cf. note CLES n°166, 17/09/2015), la réaction de Ryad ne saurait cependant se comprendre sans la prise en compte du contentieux qui l’oppose, depuis l’origine, au Yémen.

 

Un contentieux ancien entre Riyad et Sanaa

Si la partie méridionale du Yémen, correspondant à l’ancien hinterland britannique formé au XIXe siècle autour du port d’Aden, n’accède à l’indépendance qu’en 1967, le territoire de la « République arabe du Yémen », au nord, se libère de la domination ottomane dès la fin de la Première Guerre mondiale.

Mais dès l’accord de Taef (1934), ce nouvel État doit céder à l’Arabie saoudite la province de l’Asir, dont les contours restent cependant imprécis. Les deux pays se disputent notamment la souveraineté sur les îles se trouvant au large de cette région (archipel des Farassan en particulier).

« La monarchie des Saoud s’est toujours méfiée du Yémen, république soupçonnée de vouloir récupérer les territoires perdus en 1934, c’est pourquoi Ryad a soutenu le mouvement sécessionniste sudiste apparu au Yémen en 1994, expliquent les auteurs de L’Atlas géopolitique des espaces maritimes. La défaite des séparatistes a suscité une nouvelle tension avec Sanaa et des incidents armés ont opposé les deux pays, en 1998, à la suite de l’occupation de certaines îles contestées. »

Il faudra attendre l’accord du 12 juin 2000 pour voir se fixer les frontières terrestres et la délimitation des espaces maritimes entre les deux pays.

Plus fondamentalement, c’est la légitimité politique du Yémen que la monarchie saoudienne, elle-même issue de la défaite ottomane de 1918, et historiquement beaucoup plus frustre que l’antique « Arabie heureuse », semble avoir toujours contestée.

Thomas Flichy de La Neuville le souligne : « Les racines de cette opposition puisent dans une fracture plurimillénaire, interne à la péninsule arabique, entre la riche civilisation agricole des hauts plateaux yéménites et les espaces désertiques du nord, territoires des Bédouins » (L’Obs, 13/04/2015).

C’est ce qui explique le conflit de 1926-1934 entre les deux pays puis l’hégémonie exercée par les Saoudiens sur la République Arabe du Yémen septentrional, depuis leur appui aux monarchistes, opposés aux républicains soutenus par l’Égypte de Nasser lors de la guerre civile de 1962, jusqu’à la réunification qu’ils n’auront jamais cherché à favoriser, bien au contraire.

« L’Arabie saoudite mène de longue date une politique d’affaiblissement de son voisin », rappelle Le Monde (17/04/2015). La faiblesse actuelle du Yémen doit beaucoup à cette sourde hostilité.

 

Une position stratégique sur la route du pétrole

« L’emplacement stratégique du pays au carrefour des routes pétrolières à destination de l’Europe, du bassin méditerranéen, de l’Afrique et de l’Asie en fait un enjeu sécuritaire de taille pour certaines puissances extérieures comme l’Arabie Saoudite, l’Iran ou les Etats Unis », observent Elsa Barbiéri et Marine Matray pour le Diploweb.com.

Quatrième point de passage maritime le plus important au monde en matière de transport de pétrole, le détroit de Bab el-Mandeb, entre Yémen, Erythrée et Djibouti, voit en effet transiter 90 % des seules exportations japonaises et 3,8 millions de barils par jour (chiffres AFP, 2015).

Dès lors, la dégradation de la situation au Yémen représente un facteur potentiel de déstabilisation régionale dont les répercussions seraient évidemment internationales. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 8 000 soldats occidentaux sont stationnés à demeure à Djibouti, en face d’ Aden.

Si l’ingérence iranienne est souvent montrée du doigt, le degré d’implication de Téhéran reste discuté par les spécialistes. D’autant que les Houtis ne sont que l’une des composantes des groupes chiites zaydites: avec pour objectif la restauration de leur imamat perdu en 1962, ils sont minoritaires au sein des tribus chiites zaydites.

L’engagement des États sunnites du Golfe, soutenus par les puissances occidentales et leurs alliés locaux (Égypte en tête), ne fait en revanche aucun doute. À cela deux raisons. La première s’inscrit dans la lutte d’influence géopolitique à laquelle se livrent le royaume saoudien et la République islamique d’Iran.

Si celle-ci réussissait à s’assurer Sanaa, après Bagdad, Damas et Beyrouth (via le Hezbollah), elle pourrait en effet constituer une sorte de « ceinture chiite » autour des États sunnites de la région ce que ces derniers ne peuvent accepter. Mais l’enjeu n’est pas seulement régional.

Un État pro-iranien installé sur les bords de la mer Rouge donnerait à Téhéran la possibilité de couper deux des principales artères maritimes du pétrole du Proche-Orient, à savoir le détroit d’Ormuz dans le Golfe et celui de Bab el-Mandeb contrôlant de facto le trafic du canal de Suez.

Un risque que les puissances occidentales ne souhaitent pas prendre. Et qui explique, au-delà du soutien à la coalition arabe, la méfiance entretenue dans nombre de chancelleries à l’égard de l’Iran.

À cette aune, le Yémen se présente comme un cas géopolitique exemplaire. Car si, pour les peuples, le facteur religieux et plus largement les enjeux identitaires restent essentiels, c’est bien la question de la puissance, notamment dans ses aspects économiques, comprenant l’accès aux ressources, qui constitue le vrai moteur des relations internationales.

 

Télécharger : Yémen: le martyre d’une « Arabie heureuse »

 

Pour aller plus loin:

  • « Yémen.Vers un échec du modèle yéménite de transition négociée », par Elsa Barbiéri et Marine Matray, Diploweb.com, 25/03/2015 ;
  • « Atlas géo- politique des espaces maritimes », par Didier Ortolland et Jean-Pierre Pirat, Technip, 2e édition 2010, 333 p., 64 € ;
  • « Géopolitique de la mer Rouge », par François Jedaoui, Diploweb.com, 24/01/2015.
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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 11:45
C-160 Transall à Kidal (Photo Bundeswehr -Michael Sprengard)

C-160 Transall à Kidal (Photo Bundeswehr -Michael Sprengard)

 

15.10.2015 BBC Afrique

 

Le ministère allemand de la Défense a annoncé jeudi que le pays va renforcer son engagement au Mali, auprès de la mission de l'ONU dans le nord du Mali (MINUSMA).

 

"L'Allemagne porte un intérêt particulier, en terme de politique de sécurité, à la stabilisation du Mali. Pour y contribuer, les ministères de la Défense et des Affaires étrangères envisagent un soutien accru" à la Minusma, a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense.

 

Le gouvernement allemand avait déjà annoncé la semaine dernière une contribution renforcée à une série de missions des Nations unies en Somalie, Haïti, au Mali et dans le sud du Soudan, sans en dévoiler tous les détails.

 

Le ministère a précisé qu'aucune décision sur le principe d'un engagement renforcé, "ou sur ses éventuelles modalités", n'avait été prise, confirmant seulement qu'une "mission d'exploration" avait été envoyée du 28 septembre au 5 octobre au Mali.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 10:45
Enjeux de défense et de sécurité liés aux changements climatiques

 

14 octobre 2015 Communiqué du ministre de la Défense

 

Ce mercredi 14 octobre, une conférence internationale des ministres de la Défense consacrée aux enjeux de défense et de sécurité liés aux changements climatiques s’est tenue à l’Ecole militaire. Elle a été présidée par M. Jean-Yves Le Drian qui recevait ses homologues et représentants ministériels de 33 pays ainsi que de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine.

 

Les débats ont permis d’échanger sur les conséquences stratégiques des changements climatiques dans la plupart des régions du monde, et de partager les expériences sur les mesures d’adaptation nécessaires en termes de veille stratégique, de participation des ministères de la Défense aux politiques publiques de développement durable et sur le plan opérationnel.

A l’issue de débats fructueux, les premiers du genre au niveau international entre un grand nombre de hauts responsables politiques des questions de défense, s’est tenue une réunion des ministres, afin de tirer les conclusions de la conférence et d’examiner les mesures susceptibles d’être prises au niveau national, régional et international afin de tenir compte des changements en cours et à venir.

 

Parmi les conclusions générales, le ministre de la Défense retient en particulier :

- l’expression d’une inquiétude partagée concernant l’impact des changements climatiques sur la sécurité internationale, jugée d’ores et déjà patente et susceptible de jouer un rôle majeur dans l’évolution du contexte sécuritaire et stratégique dans plusieurs régions du monde, d’aggraver voire de provoquer des crises intérieures et internationales ;

- un appel au succès de la 21èmeConférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) qui se tiendra prochainement à Paris. Pour prévenir les effets négatifs du dérèglement climatique sur la sécurité internationale, il est indispensable que les parties à la Convention adoptent un accord universel et ambitieux afin d’éviter un réchauffement de la planète au-delà de 2°c à l’horizon 2100 ;

- la nécessité d’une participation des ministères de la Défense aux politiques publiques de développement durable, notamment via des mesures en faveur de la transition énergétique et du respect de l’environnement ;

- le souhait de développer les échanges institutionnels sur ces questions, notamment en désignant un point de contact permanent au sein des ministères de la Défense afin de faciliter la poursuite des échanges et le partage d’expériences ;

- l’intérêt commun pour développer la recherche stratégique sur les questions climatiques, de sécurité et de défense au sein des centres de recherche liés aux ministères de la Défense ainsi que les échanges entre eux ;

- le souhait de la constitution d’un réseau international, le plus large possible entre ministères de la Défense afin de développer les échanges d’informations, d’analyses et d’expériences sur le réchauffement climatique et ses implications stratégiques ;

- le vœu exprimé pour que la conférence de ce jour soit suivie d’autres, du même niveau et avec d’autres participants, afin de mobiliser la communauté de défense à l’échelle internationale sur les enjeux climatiques.

- En conséquence, les ministres de la Défense ont chaleureusement remercié le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense Nationale du Royaume du Maroc pour sa proposition d’organiser en 2016 une deuxième conférence des ministres de la Défense sur les changements climatiques et leurs conséquences en matière de sécurité et de défense, dans le cadre de la présidence marocaine de la COP22.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 07:40
Russian Deputy Minister of Defence Anatoly Antonov discussed the activities of the Russian Aerospace Forces in Syria with the UN representative


13.10.2015 Russia MoD

Today Deputy Minister of Defence of the Russian Federation Anatoly Antonov has held a meeting with Special Envoy of the UN Secretary General Staffan de Mistura. They exchanged their opinions concerning the current situation in the Syrian Arab Republic.

 

Anatoly Antonov informed the UN representative about the objectives, missions and main results of the activities of the Russian Aerospace Forces in the region. In the course of the meeting, the parties showed readiness for meaningful interaction and coordination of efforts of all the interested states in countering terrorist groups in the region.

Staffan de Mistura expressed an interest in further development of interaction between the Russian Ministry of Defence and the UN structures, which carried out humanitarian operations in Syria.

One of the main issues of the negotiations became the activities of the aviation group of the Russian Aerospace Forces in the Syrian Arab Republic and the legitimacy of the presence of Russian aircraft on its territory.

“We told Mr. de Mistura in detail about the actions of the Russian Aerospace Forces in Syria, gave necessary clarifications, laid out our position and explained what we did in Syria as well as emphasized the fact that our presence there was legal,” told Anatoly Antonov.

The Russian party attached attention to the necessity of unifying counterterrorist efforts denoting the importance of international cooperation in that field.

“Recently, we have established contacts with many states, primarily with the United States of America,” mentioned Deputy Chief of the Russian Military department.

Moreover, the Russian Ministry of Defence has enriched the proposals concerning Syria for the USA and is waiting for the third video conference on the problems of Syria, which will take place between the Russian and the American parties. It is expected to be held on October 14. Representatives of the both countries will discuss the interdepartmental document suggested by the Russian Ministry of Defence on the activities in the air over Syria.

“I am pleased to report that we have sent to our American friends additional considerations to the document, which has already been worked on for about 10 days,” told Anatoly Antonov. “We hope that Washington will rapidly consider our ideas and tomorrow a video conference concerning the possibility of interaction of the both countries in the skies over Syria will take place.”

The Defence Ministry had prepared and sent to Washington the project of the interdepartmental document concerning avoidance of possible accidents in the Syrian air space between military aircraft of Russia and the ones of the coalition led by the USA.

Anatoly Antonov noted that the Russian party had stressed the significance of building close interaction between the Pentagon and the Russian Defence Ministry.

 “I asked Mr. de Mistura to get the importance of acquisition of precise parameters, targets, locations of the actual ISIS armed groups, which are operating in the Syrian territory, across to Washington,” stated the Deputy Defence Minister.

Moreover, the Russian party suggests the United States of America developing joint pilot rescue methods in cases of emergency and other incidents.

 “We reconfirmed our readiness to develop interaction with the US in fighting terrorism, we stressed the importance of cooperation, for instance, in saving our crews. Such accidents can happen not only with us, but with any aircraft crew of any country, which carries out operations in the sky over Syria. Our point is that there is nothing more important and humane,” said Anatoly Antonov.

Anatoly Antonov also spoke about the Russian contacts with Turkey and other Persian Gulf states concerning conflict in Syria.

 “We asked Mr. de Mistura for objective assessment of real situation concerning actions held by the Russian Defence Ministry in Syria. Mr. de Mistura is leaving Moscow for Washington just after this meeting,” stated Anatoly Antonov.

Moreover, increasing of humanitarian help supplies to the Syrian people is one of the topical purposes of Staffan de Mistura’s visit to Moscow.

 “Certainly, it’s necessary to use opportunities of our meeting in order to discuss the issues concerning activation of humanitarian help and support, especially, in those regions where the civilians suffer acutely,” said Special Envoy of the UN Secretary General Staffan de Mistura.

According to him, there should be a comprehensive political approach to settle the crisis in Syria.

Staffan de Mistura stressed that he was glad to have an opportunity to discuss chances and opportunities and to achieve some political progress in settlement of crisis in Syria.

He also noted that the faster the armed conflict in Syria would be ended and a political dialogue would start, the faster the Syrians would be brought relief.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 07:30
photo EMA

photo EMA

Nous y voici donc. Le piège sémantique s’est refermé. En août 2008, au lendemain des combats de la vallée d’Uzbin en Afghanistan et alors que dix de nos soldats et peut-être soixante-dix ennemis étaient tombés, un journaliste demandait au ministre de la défense si cela signifiait que nous étions en guerre. Hervé Morin, refusant l’évidence, répondit que ce n’était pas le cas et il se trouvait ensuite bien ennuyé pour qualifier les événements. Le politique refusant de prendre ses responsabilités, c’est donc au juge que certaines familles demandèrent d’expliquer pourquoi leurs fils étaient tombés.

Lorsque nous avons commencé à effectuer des frappes en Syrie contre l’Etat islamique, ce qui n’était que la continuité de la guerre que nous menions depuis un an en Irak, nous avons invoqué, pour la première fois semble-t-il (ce fut peut-être le cas lors de la guerre contre la Tunisie en 1961) l’article 51 de la Charte des Nations-Unies, qui autorise la légitime défense. Il n’y avait pas de résolution des Nations-Unies (la Chine et surtout la Russie s’y opposant, même contre Daesh, rappelons-le) autorisant une intervention en Syrie et il n’était pas question, comme en Irak, de se fonder sur l’appel d’un gouvernement avec qui nous n’entretenions plus de relations diplomatiques. Restait donc l’article 51.

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 06:30
Test de missile: Téhéran a probablement violé une résolution de l’ONU (Maison Blanche)

 

13.10.2015 45eNord.ca (AFP)
 

Le test par l’Iran d’un nouveau missile longue portée guidé a probablement été effectué en violation d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, a estimé mardi la Maison Blanche.

 

« Nous avons de fortes indications selon lesquelles ce test de missile a violé une résolution du Conseil de sécurité », a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. « Malheureusement, ce n’est pas nouveau », a-t-il ajouté, le département d’Etat précisant de son côté qu’il entendait soulever la question à l’ONU.

L’Iran, qui possède plusieurs types de missiles d’une portée de 2.000 kilomètres capables d’atteindre Israël, a annoncé dimanche ce test d’un nouveau missile sans toutefois en préciser la portée exacte.

 

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 16:20
Migration: l’ONU autorise l’UE à agir par la force contre les passeurs

Le porte-aéronefs italien Cavour, qui participe à l’opération Euro Navfor Med, qui peut aussi compter sur 2 navires allemands et 1 britannique, ainsi que sur 5 aéronefs, 1 avion français, 1 luxembourgeois, 2 italiens, et 1 hélicoptère britannique. photo EUNAVFOR MED

 

09.10.2015 45eNord.ca (AFP)

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son aval vendredi à l’Union européenne pour arraisonner en haute mer des navires de migrants venant de Libye qui tentent de gagner l’Europe, dans le but de résoudre sa plus grave crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

 

Cette résolution a été adoptée par 14 voix pour et une abstention (le Venezuela) parmi les 15 membres du Conseil.

 

Les Européens ont étendu mercredi leur opération militaire navale pour lutter contre les passeurs dans les eaux internationales au large de la Libye.

 

L’opération, baptisée Sophia du nom d’une fillette recueillie en mer, était cantonnée jusqu’ici à la surveillance des réseaux de passeurs.

 

Six bâtiments de guerre européens, italien, français, allemands, britannique et espagnol, peuvent désormais arraisonner par la force, inspecter, saisir et détruire les navires utilisés par les trafiquants.

 

La résolution d’origine britannique, qui était en discussion depuis plusieurs semaines, donne une légitimité internationale accrue à cette opération qui vise à endiguer le flot ininterrompu de centaines de milliers de migrants et de réfugiés.

 

« Cette résolution n’est qu’une petite partie de la solution à un immense défi », a reconnu l’ambassadeur britannique Matthew Rycroft.

 

L’Union européenne s’efforce aussi, à grand peine, de se répartir les réfugiés et d’aider les pays proches de la Syrie qui accueillent l’essentiel des quatre millions de Syriens ayant fui la guerre.

 

L’ambassadeur vénézuélien Rafael Ramirez a estimé que le plan anti-passeurs européen « était disproportionné et établissait un précédent dangereux ». « Ce n’est pas en bâtissant des murs ou par une action militaire qu’on résoudra ce grave problème », a-t-il dit.

 

La résolution autorise les Européens à « inspecter en haute mer au-delà des côtes de la Libye des navires qu’ils soupçonneraient sérieusement d’être utilisés » par les passeurs pour acheminer des migrants depuis la Libye.

 

Ils devront cependant s’efforcer d’obtenir au préalable le consentement des pays dont les navires battent pavillon.

 

Si les soupçons sont confirmés, les navires pourront être « saisis » et ensuite être rendus inutilisables ou détruits.

 

Les migrants trouvés sur les navires arraisonnés seront secourus et transportés en Italie pour que leurs demandes d’asile puissent être examinées, et les passeurs interpellés seront jugés.

 

La résolution demande aux pays membres de l’ONU de coopérer avec la Libye et de poursuivre systématiquement en justice les trafiquants. Elle souligne que les migrants « doivent être traités avec humanité et dignité », dans le respect de leurs droits.

 

L’autorisation sera valable pour une période d’un an et ne s’appliquera qu’au trafic de migrants dans les eaux internationales au large de la Libye.

 

La résolution est placées sous le chapitre 7 de la Charte de l’ONU qui prévoit de recourir à la force pour assurer la paix et la sécurité internationales.

 

Plus de 500.000 migrants et réfugiés, notamment syriens, ont gagné l’Europe depuis le début de l’année. Plus de 3.000 se sont noyés en tentant de traverser la Méditerranée en direction de l’Italie ou de la Grèce.

 

L’adoption de ce texte dont l’objectif premier est de « sauver les vies des migrants menacées », avait été retardée plusieurs fois par des objections de la Russie, puis des trois pays africains du Conseil (Angola, Nigeria, Tchad) et du Venezuela.

 

Ces pays membres du Conseil invoquaient le respect de la souveraineté nationale ou une réticence à autoriser l’usage de la force de façon trop large.

 

Selon des diplomates, la Russie a été convaincue par les limites mises à une intervention militaire. Et les pays africains par une lettre des autorités libyennes internationalement reconnues qui soutenaient le texte.

 

Pour l’instant, l’opération militaire européenne contre les passeurs ne peut pas s’étendre aux côtes de la Libye, faute d’un accord de la part d’un gouvernement libyen unifié.

 

La Libye est encore divisée entre deux gouvernements et deux parlements rivaux malgré les efforts de l’ONU.

 

Celle-ci a proposé vendredi les noms des membres du futur gouvernement d’union nationale, qui doivent encore être examinées par les deux parlements.

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 07:30
Liban : Aide médicale à la population par la FCR

 

08/10/2015 Source EMA

 

Le 2 octobre 2015, l’équipe médicale de la Force Commander Reserve (FCR) a mené une action médicale au profit de la population du Sud-Liban grâce à l’association Tulipe.

 

Ce jour-là, plus d’une trentaine de Libanais ont ainsi pu consulter gratuitement au dispensaire de la ville d’El Adeisse, où l’équipe médicale française s’était installée. Jeunes et moins jeunes ont fait part de leurs pathologies au médecin Gwénaëlle de l’antenne médicale de Valdahon qui, avec son équipe, leur a dispensé les soins appropriés grâce aux médicaments qu’ils avaient apportés.

L’association Tulipe est une organisation non gouvernementale qui fédère les dons des entreprises de santé pour répondre, en urgence, aux besoins des populations en détresse, lors de crises sanitaires aiguës, de catastrophes naturelles et de conflits. Elle met  à disposition, dans des délais très courts, des kits d’urgence de produits de santé neufs adaptés aux besoins du terrain.

 

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 07:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

08/10/2015 Sources : État-major des armées

 

Fin septembre 2015, un peloton de l’escadron d’éclairage et d’investigation de la Force Commander Reserve (FCR), armé par le 3e Régiment de hussards (3e RH), effectue une patrouille le long de la frontière au Sud-Liban, appelée Blue line.

 

Sur les routes et les chemins du Sud-Liban, les Véhicules blindés légers (VBL) des hussards français patrouillent tous les jours, principalement aux côtés des soldats libanais, afin de contrôler cette zone large de près de 80 kilomètres qu’est la zone d’opération de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Ces missions ont pour but de s’assurer du calme de la zone située entre le fleuve Litani et la Blue Line, conformément à la résolution 1701.

 

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 12:20
Des Casques bleus de la FINUL au sud du Liban. Photo FINUL/Pasqual Gorriz

Des Casques bleus de la FINUL au sud du Liban. Photo FINUL/Pasqual Gorriz

 

1 octobre 2015 – source ONU

 

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour renforcer les opérations de paix des Nations Unies et à contribuer davantage à leur financement.

« Malgré les progrès rendus possibles par les Nations Unies, nous savons que beaucoup trop de gens continuent de souffrir de la guerre, de l'oppression politique et des violations des droits de l'homme », a déclaré M. Ban lors d'un débat thématique de haut niveau organisé au siège de l'ONU, à New York, en marge du débat général de la 70ème Assemblée générale de l'Organisation.

« Les disputes qui couvaient depuis longtemps ont éclaté au grand jour ; les conflits armés sont d'une durée de plus en plus longue ; la violence fait son apparition dans des endroits considérés pendant longtemps comme stables ; et des extrémistes non étatiques et groupes terroristes ont étendu leur portée », a-t-il regretté.

Le Secrétaire général a rappelé que plus de 128.000 personnes sont actuellement déployées au sein de missions de maintien de la paix ou de missions politiques spéciales de l'ONU, soit plus que jamais auparavant.

« Nos mécanismes pour répondre à l'instabilité et à la fragilité ont atteint leurs limites », a constaté le chef de l'ONU lors de l'évènement, qui portait sur la décision de l'Assemblée générale de commémorer le 70ème anniversaire de l'Organisation sur le thème du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

M. Ban a rappelé que des examens fondamentaux sont en cours afin d'évaluer les opérations de maintien de la paix de l'ONU, mais aussi l'architecture de consolidation de la paix de l'Organisation et la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU sur la participation des femmes dans les processus de paix.

« Dans les mois à venir, je présenterai à l'Assemblée générale un plan pour renforcer nos efforts pour prévenir l'extrémisme violent. Le Sommet humanitaire mondiale à Istanbul en mai 2016 sera l'occasion essentielle de renforcer notre effort commun pour sauver des vies et soulager la souffrance.

 

« Et le Programme de développement durable à l'horizon 2030 récemment adopté a des liens étroits avec la paix et la sécurité, y compris son Objectif 16 sur la construction de sociétés inclusives avec des institutions responsables et un accès à la justice », a rappelé le Secrétaire général.

M. Ban a noté l'existence de quatre éléments communs à ces différents évènements : une plus grande importance accordée à la prévention, la médiation et la résolution pacifique des différends et des griefs ; le renforcement de consolidation de la paix, afin de maintenir la paix et prévenir le cycle de la violence dans les sociétés sortant d'un conflit ; la prise en compte des causes des conflits, y compris par une attention accrue accordée aux violations des droits de l'homme, qui sont souvent des signes avant-coureurs d'un conflit à venir ; et l'apport de ressources adaptées.

En conséquence, le Secrétaire général a demandé à la communauté internationale de contribuer financièrement à la prévention des conflits et au financement du Fonds pour la consolidation de la paix.

« Les deux sont chroniquement sous-financés, mais un investissement modeste aujourd'hui peut épargner des interventions beaucoup plus coûteuses demain », a affirmé M. Ban, tout en demandant à l'Assemblée générale de prendre rapidement des mesures en réponse au rapport qu'il lui a remis sur l'avenir des opérations de paix des Nations Unies.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 07:30
Liban: Session d’entraînement « warm up »

 

29/09/2015 Sources : État-major des armées

 

Du 14 au 29 septembre 2015, les pelotons et sections de la Force Commander Reserve (FCR) au Liban, commandés par le 3e régiment de hussards, ont participé à une session d’entraînement appelé le warm-up.

 

L’objectif : valider la capacité des patrouilles à conduire leur mission en sûreté dans l’ensemble de la zone d’action de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Briefing avant mission, application des réactions standardisées face à des incidents tactiques (STIRs), mais aussi exercices de réaction face à une attaque avec engins explosifs improvisés ou mise en œuvre des transmissions, tels ont été les points clefs abordés par les casques bleus français. Ceux-ci ont ainsi pu confirmer pendant cet entraînement leurs savoir-faire opérationnels acquis lors de leur mise en condition avant projection au Liban.

 

Équipés de Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) et de Véhicules blindés légers (VBL), les soldats de la FCR ont ensuite débuté un cycle quotidien de missions de reconnaissance, effectuées le plus souvent conjointement avec les Forces armées libanaises (FAL). Le contingent français entretient une coopération étroite avec les FAL, qui se trouve renforcée par ces missions conjointes et les entraînements mutuels.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 900 soldats déployés en permanence. La grande majorité d’entre eux arme le FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

 

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 06:30
Syrie: Assad doit partir sous peine d'être chassé par la force militaire

 

29 septembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Nations unies (Etats-Unis) - Le président syrien Bachar al-Assad doit quitter le pouvoir sous peine d'en être chassé par la force militaire, a mis en garde mardi à New York le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir.

 

S'exprimant devant la presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Jubeir a également rejeté les initiatives diplomatiques de la Russie, alliée de la Syrie, pour une coalition internationale de lutte contre le groupe Etat islamique.

 

Il n'y a pas d'avenir pour Assad en Syrie, a martelé le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays est l'ennemi de Damas et qui fait au contraire partie de la coalition militaire pilotée depuis un an par les Etats-Unis.

 

Il y a deux options pour un règlement en Syrie. Une option est un processus politique au cours duquel il y aurait un conseil de transition du pouvoir, a expliqué M. Jubeir.

 

L'autre option est une option militaire qui se terminerait également par la destitution de Bachar al-Assad, a encore menacé le ministre saoudien.

 

Il ne s'est pas attardé sur les détails de l'option militaire évoquée mais il a rappelé que Ryad appuyait déjà les forces de rebelles modérés syriens qui se battent contre l'armée de Damas et contre les jihadistes de l'Etat islamique.

 

L'Assemblée générale des Nations unies est monopolisée par la crise syrienne et a été le théâtre lundi d'une confrontation entre les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine, notamment sur le sort du chef de l'Etat syrien.

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 18:30
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

29/09/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 22 septembre 2015 a eu lieu la cérémonie de transfert d’autorité de l’opération Damansur l’emprise de Deyr Kifa, au Sud du Liban. Le colonel Hardy, chef de corps du 3e Régiment de hussards (3e RH), a succédé au colonel Hasard.

 

Les militaires français de l’opération Daman arment la force de réaction rapide de la FINUL (FCR). Cela permet à la FINUL de disposer d’une capacité de réaction en mesure d’intervenir au profit de tous les contingents déployés dans la zone d’opérations de la FINUL au Sud Liban.

 

Au cours de ce mandat, le contingent français a mené près de 600 patrouilles dans l’ensemble de la zone d’opérations de la FINUL, ainsi que de nombreux entraînements conjoints avec les forces armées libanaises.

 

Après une période de relève, le mandat Daman  XXIV est désormais armé par les hussards du 3e RH, les soldats du 92erégiment d’infanterie, du 7e régiment du matériel et du 511erégiment du train.

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL avec près de 900 soldats déployés en permanence au Sud Liban. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 15:45
Opex Afrique - crédits EMA

Opex Afrique - crédits EMA

 

29-09-2015 par RFI

 

Lors de son intervention devant le sommet consacré au renforcement des opérations de maintien de la paix de l'ONU, François Hollande a annoncé que la France allait former plus de 100 000 soldats africains d'ici 2020 de sorte que l'Afrique puisse assurer sa propre sécurité.

 

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, les Etats-Unis avaient organisé un sommet sur les moyens de renforcer les 16 missions de l'ONU dans le monde, où servent déjà 125.000 soldats, policiers et civils venus de plus de 120 pays. La multiplication des conflits, notamment en Afrique, fait que le réseau des missions « n'arrive plus à répondre » à une demande croissante, a assuré le président Obama.

 

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 17:30
photo EMA

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22/09/2015 Sources : État-major des armées

 

En visite au Liban le 10 et le 11 septembre 2015, le général Pierre de Villiers est allé à la rencontre des soldats de l’opération Daman.

 

A son arrivée à Beyrouth, un changement d’emploi du temps a empêché le CEMA de se rendre à Dayr Kifa, au sud du Liban, où sont stationnés les soldats de l’opération Daman. C’était sans compter sur la détermination des uns est des autres. Bien décidé à « prendre le pouls » de ses soldats, le CEMA a invité une délégation du mandat XXIII de l’opération DAMAN à le retrouver à Beyrouth. Dans la logique de réaction rapide qui est au cœur de leur mission, les casques bleus français ont rallié la capitale libanaise où l’ambassadeur de France les a accueillis, favorisant une de ces rencontres avec la troupe auxquelles le général de Villiers tient tout particulièrement.

 

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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 07:45
Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL). Photo MINUL Staton hiver

Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL). Photo MINUL Staton hiver

 

17 septembre 2015 – source ONU

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi une résolution prorogeant le mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) jusqu'au 30 septembre 2016, y compris en matière de protection des civils, de soutien à la réforme judiciaire et des forces de sécurité du pays, de promotion des droits de l'homme et de protection du personnel des Nations Unies.

Dans ce texte, les membres du Conseil demandent également au gouvernement libérien et à la MINUL d'intensifier leurs efforts en vue d'une rétrocession aux autorités nationales des compétences en matière de sécurité actuellement exercées par la Mission.

Le Conseil espère que le gouvernement libérien assumera pleinement l'ensemble de ses compétences au plus tard d'ici le 30 juin 2016, date fixée pour la fin de la transition en matière de sécurité.

Dans cette perspective, le Conseil décide de ramener de 3.590 à 1.240 personnes l'effectif militaire et de 1.515 à 606 personnes l'effectif de police de la MINUL, d'ici au 30 juin 2016.

Le Conseil des 15 membres affirme en outre son intention d'envisager d'ici au 15 décembre 2016 un éventuel retrait de la MINUL et le passage à une présence des Nations Unies permettant de continuer d'aider le gouvernement libérien à consolider la paix.

A cet égard, les membres du Conseil prient le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, d'organiser une mission d'évaluation au Libéria en vue de formuler des recommandations d'ici le 15 novembre 2016 au sujet d'un possible retrait de la Mission.

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