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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 16:55
Projection - Fusiliers Marins en action


25.03.2015 par Marine Nationale
 

Depuis 2009, les missions des fusiliers marins outre-mer et à l’étranger se sont multipliées. Avec la nouvelle organisation, les unités sont plus à même de répondre aux sollicitations – les fusiliers marins sont ainsi projetés une fois par an pendant 4 mois, pour des missions opérationnelles variées.

 

Illustrations

 

 

 

 

 

 

 

Avec les commandos dans la lutte contre les narcotrafiquants

Depuis 2 ans, la filière cynotechnie des fusiliers marins a connu de nombreux changements. Elle gagne en compétence : détection des stupéfiants en plus de la détection des explosifs et de la capacité offensive/défensive. Et les missions sont au rendez-vous ! Chaque équipe de protection projetée outre-mer ou à l’étranger part avec un équipe cyno . Et, aux Antilles, les unités de fusiliers marins déploient une équipe cyno  avec les commandos marine pour les opérations contre les narcotrafics. Appui pour la maîtrise des suspects et la défense des équipiers, détection de stupéfiants, le binôme a fait ses preuves. Il complète un dispositif éprouvé qui repose sur la complémentarité des moyens humains et techniques, de renseignement, de projection et d’intervention.
Crédit Marine nationale / Largo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Protéger les navires civils en zone sensible

Depuis 2009, la marine assure la protection des flottes de thoniers français qui opèrent en océan Indien et qui sont particulièrement exposées au risque de piraterie. Cette mission est conduite par des marins de toutes spécialités, mais encadrés par la Force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Principalement des fusiliers marins qui assurent la préparation opérationnelle des marins non fusiliers et arment une partie du dispositif. Ce sont 80 marins qui participent en permanence à cette mission, dont en moyenne 55 fusiliers marins. Le dispositif équipe de protection embarquée (EPE) armé par des fusiliers marins est régulièrement étendu à d’autres navires d’intérêt et battant pavillon français : des câbliers, des navires affrétés par le ministère de la Défense, etc.
Crédit Marine nationale / P. Cupillard

 

 

 

 

 

 

 

 

Sentinelle(s)

Après les attaques terroristes des 7 et 9 janvier à Paris, le président de la République a déclenché le contrat protection qui prévoit le déploiement de 10 000 hommes sur le territoire national. Pour ce déploiement exceptionnel, baptisé opération Sentinelle, les fusiliers marins ont répondu présents. Dans le cadre de cette opération, ils sont notamment déployés en protection à Brest et Toulon. Par ailleurs, l’ensemble des dispositifs de protection ont été accentués.
Crédit Marine nationale / C LUU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Horizons africains

À Djibouti, les fusiliers marins arment trois éléments : une unité qui assure la protection de la base navale, un détachement qui assure la protection du camp d’Arta des commandos marine, un élément EPE prépositionné pour protéger certains navires civils battant pavillon français qui vont transiter dans le golfe d’Aden ou en océan Indien. Début février, les fusiliers marins de la base navale de Djibouti ont participé à la protection du porte-avions Charles de Gaulle. Les fusiliers marins peuvent être déployés en opération extérieure pour assurer la protection d’unités marine. En 2013-2014, un détachement de fusiliers marins a ainsi assuré la protection des Atlantique 2 engagés dans l’opération Serval.
Crédit armée de l’Air/ L. Bernard

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 13:57
Budget : pas de rallonge pour la défense en 2015 ?

Défense Le ministère de la Défense a "les moyens de faire face en 2015 à des dépenses supplémentaires", sans rallonge budgétaire, a expliqué le ministre des Finances Michel Sapin

 

19/03/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

En dépit des dépenses supplémentaires décidées par le président de la République, notamment l'opération Sentinelle qui va va coûter entre 240 et 250 millions d'euros en 2015, le ministère de la Défense n'aura pas de rallonge budgétaire, a expliqué le ministre des Finances, Michel Sapin. Ce qui est un coup de canif à l'esprit de la loi de programmation militaire.

 

Quand l'armée mobilise plus de 10.000 soldats en seulement trois jours pour protéger la population française après les attentats de janvier (opération Sentinelle dans le cadre de Vigipirate), tout le monde applaudit, y compris le ministre des Finances. Mais quand l'armée présente la facture (1 million d'euros par jour), Michel Sapin ne se mobilise pas et explique que le ministère de la Défense a "les moyens de faire face en 2015 à des dépenses supplémentaires", a-t-il expliqué ce mercredi à l'Assemblée nationale. Pas question donc pour Bercy d'octroyer une rallonge budgétaire et de préciser que "s'il y a des dépenses supplémentaires en 2015, elles pourront être gagées par des économies".

"Le ministère de la Défense a les moyens de faire face en 2015 à des dépenses supplémentaires, qui ont été annoncées depuis le 1er janvier, je pense en particulier à la nécessité de maintenir à un haut niveau la mobilisation de nos armées. Ce qu'elles font dans des conditions exceptionnelles pour la protection de notre territoire indépendamment de ce qui concerne les interventions extérieures. Donc de ce point de vue, s'il y a des dépenses supplémentaires en 2015, elles pourront être gagées par des économies".

 

Opération Sentinelle : un surcoût entre 240 et 250 millions en 2015

Par ailleurs, la moindre déflation des effectifs ne sera pas financé non plus par des crédits budgétaires supplémentaires, a donc laissé entendre Michel Sapin. Ce qui pourrait compliquer terriblement la gestion du programme 146 (Équipement des forces), qui sera essentiellement touché par des baisses de crédits. Car le ministre de la Défense devra couper dans ces crédits pour faire face à l'envol des crédits de fonctionnement liée aux surcoûts des opérations intérieures (OPINT) décidées par le président et validée par le gouvernement. Bref, les nouvelles missions coûteuses demandées aux armées ont pour conséquence de perdre l'esprit de la loi de programmation militaire (LPM) votée il y a à peine un peu plus d'un an.

Une position qui n'est pas celle du ministère de la Défense. L'Hôtel de Brienne travaille actuellement sur une évaluation précise des surcoûts en 2015 des OPINT, des opérations extérieures (OPEX) et d'une moindre déflation des effectifs. Selon nos informations, le surcoût de l'opération Sentinelle devrait s'élever autour de 240-250 millions d'euros tandis que celui des OPEX devrait à nouveau dépasser le milliard. Tout comme le surcoût de la moindre déflation des effectifs, celui des OPEX n'est pas encore tout à fait stabilisé. En tout état de cause, le ministère de la Défense est prêt à avoir une discussion franche avec Bercy. Car pour lui, il n'est pas question de financer l'ensemble de ces surcoûts par des économies.

 

Les opérations extérieures financées par les crédits gelés

En revanche Michel Sapin a promis de faire payer la part des surcoûts des OPEX, qui n'a pas été provisionnée par le ministère de la Défense dans son budget (450 millions d'euros en 2015) par un financement interministériel comme les années précédentes. Mais comme le rappelle régulièrement la Cour des comptes, l'hôtel de Brienne finance toutefois 20% du dépassement OPEX dans le cadre de la solidarité interministérielle. D'ailleurs, Michel Sapin souhaite "rehausser le niveau" de cette provision.

"S'il y a des dépenses supérieures en termes d'OPEX, elles feront l'objet cette année comme l'année dernière d'un financement, principalement par la mise en œuvre (décret d'avance) de crédits gelés de l'ensemble des ministères. On le fait tous les ans. Et évidemment, il en sera de même cette année. On ne sait pas exactement où sera le niveau de ces dépenses mais nous y ferons face exactement de la même manière".

 

Les sociétés de projet, une proposition parmi d'autres

Bercy ne désarme jamais. En dépit d'un arbitrage du président de la République, le ministre des Finances a remis à nouveau en cause mercredi la solution des sociétés de projet préconisée par le ministère de la Défense pour financer la majeure partie des ressources exceptionnelles (REX) en 2015 (2,2 milliards d'euros sur un total de 2,3 milliards). "Une des propositions qui a été faite et qui peut être une solution, ce sont les sociétés de projets, a-t-il précisé aux députés de la commission des Finances. Il peut y avoir d'autres solutions pour répondre aux mêmes préoccupations et de la même manière. Il y a d'autres solutions. Il n'est pas interdit d'y réfléchir".

Toutefois, Michel Sapin estime qu'il est toujours possible que ces REX soient financées par la vente des vente des fréquences hertziennes comme il était prévu initialement. Ou il fait "semblant d'y croire pour gagner du temps et donner le moins possible aux armées", comme le pense un député. Bref, le ministère de la Défense joue gros sur ce dossier vital pour la bonne exécution de la LPM.

"Il y a dans le financement du budget de la défense (31,4 milliards d'euros), 2,2 milliards qui sont dues aux recettes de la vente d'une fréquence hertzienne. Toucherons-nous cette année ces 2,2 milliards? Moi je fais tout pour que nous les touchions dès cette année. La deuxième interrogation légitime est de ne pas savoir si ces 2,2 milliards seront touchés en 2015. Je le comprends tout à fait cela. Donc il faut présenter à nos armées des schémas qui permettent de faire face à l'absence éventuelle de ces 2,2 milliards pour qu'elle puisse faire face - ce qui est parfaitement légitime - aux commandes, qu'elle a elle-même souhaité programmer avec les grands industriels de l'armement".

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 16:55
photos Armée de Terre - Marine Nationale - Armée de l'Air - EMA

photos Armée de Terre - Marine Nationale - Armée de l'Air - EMA

Le budget des opérations extérieures dépasse systématiquement les prévisions.

 

17/03/2015 Par Alain Barluet – LeFigaro.fr

 

Jean-Pierre Raffarin, actuel président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, estime que l'armée française pourrait se retrouver en cessation de paiement dès l'été.

 

Jean-Pierre Raffarin tire la sonnette d'alarme: les armées françaises risquent de se retrouver en cessation de paiement dès l'été prochain si les solutions ne sont pas mises en œuvre pour trouver 3 milliards d'euros toujours manquants au budget de la Défense.

«La situation est assez grave, nous avons un manque de 3 milliards pour boucler le budget 2015», a déclaré sur RTL l'ancien premier ministre, actuellement président de la commission des Affaires étrangères du Sénat. Il a détaillé ce déficit qui comprend «2,2 milliards d'équipements et 800 millions liés aux opérations extérieures».

En effet, l'essentiel des sommes prévues au titre de «recettes exceptionnelles» devait provenir de la vente aux enchères de fréquences très haut débit (700 mégahertz) aux opérateurs de téléphonie mobile. Mais cette vente n'est pas prévue avant le mois de décembre 2015. Quant au budget des Opex, systématiquement sous-évalué, il excédera de beaucoup les 450 millions d'euros prévus dans le budget de l'État voté en décembre. Ces surcoûts font normalement l'objet d'un financement interministériel.

 

«Les plus grandes réserves de Bercy»

 

Des données connues mais qui, formulées par M. Raffarin, prennent une résonance certaine. D'autant que son message a aussi consisté à s'adresser à François Hollande pour lui demander «d'arbitrer» entre le ministère de la Défense et Bercy dont les relations, traditionnellement mauvaises, connaissent un nouveau pic de tension. «Je demande aujourd'hui solennellement au président de la République d'arbitrer entre ces deux ministères pour nous indiquer quels sont les outils financiers de nature à boucler le budget 2015 de la Défense», a dit M. Raffarin.

Au cœur du litige figurent les «sociétés de projet» (SPV), l'expédient proposé dans par Jean-Yves Le Drian et validé par le chef de l'État pour tenter de garantir dans l'urgence des liquidités à la Défense. Inscrite dans la loi Macron, cette formule s'apparente à une sorte de leasing consistant à vendre aux industriels des équipements puis à leur louer. Le ministre de la Défense a indiqué la semaine dernière que deux «sociétés de projet» seront créées avant l'été et concerneront trois frégates multimissions (FREMM) et quatre avions A400M. Ces sociétés de projets doivent être abondées à hauteur de 2,2 milliards d'euros par le biais du portefeuille géré par l'Agence des participations de l'État (APE).

Ces perspectives suscitent toutefois «les plus grandes réserves de Bercy», a relevé Jean-Pierre Raffarin. Un euphémisme qui ne se limite d'ailleurs pas au ministre des Finances, Michel Sapin, notoirement hostile, et à ses services mais que partagent nombre de militaires, qu'inquiètent le principe mais aussi le fonctionnement et les coûts induits de ces SPV. Pour l'ex-premier ministre, le temps presse: «Nous sommes à la veille d'une crise si le président de la République n'arbitre pas entre ces deux ministères pour financer la Défense nationale», a-t-il déclaré mardi.

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 12:55
Le baume de la Foi



6/03/2015 Cne Laetitia Perier  - DICOD

 

Le père Danel exerce son activité d’aumônier au sein de l’armée française depuis 2008. Lors de ses séjours sur les théâtres d’opérations, ses capacités d’écoute et d’empathie sont des réconforts essentiels pour les soldats troublés par les épreuves de la guerre.

 

Né un 11 novembre dans un petit village du nord de la France, le père Jean-Jacques Danel pouvait-il échapper à l'univers de la guerre ? Ce qui est sûr, c’est que ses origines familiales le prédisposaient à devenir aumônier militaire. Du côté paternel, des soldats et des pompiers ; du côté maternel, des tantes et des oncles religieux. Pourtant, sa rencontre avec l’armée se fait tardivement, comme son entrée en religion. Il exerce d'abord le métier d'assistant social durant quatre ans. Puis, alors que sa foi s’affirme, il décide d’entrer à 27 ans au séminaire, toujours avec cette volonté d’être au service des autres.

C’est à ce moment que, parallèlement à ses études pour devenir prêtre, il se découvre une passion : l’histoire de l’art. « Je me suis rendu compte que passer par une image était parfois plus simple pour parler de spiritualité qu’un long discours, car l’image parle d’elle-même », explique-t-il. En complément des cours du séminaire, il décide donc de suivre des études dans cette discipline et se spécialise dans le lien entre peinture et spiritualité. Deux sujets en particulier attirent son attention : la peinture de Claude François, plus connu sous le nom de frère Luc, un franciscain du xviie siècle, et les vitraux patriotiques. « Après la Première Guerre mondiale, de nombreux vitraux représentant le Christ, la Vierge ou les saints consolant les blessés sur les champs de bataille ou emmenant les âmes des soldats morts ont été posés dans les églises. Ces représentations sont intéressantes,car elles mêlent mondes militaire et religieux. Derrière chacune d’entre elles, j’ai pu découvrir des histoires familiales touchantes. Un peu comme un gendarme, je mène une enquête pour trouver la petite histoire derrière la grande. »

 

L’aumônier militaire est une des personnes à qui l'on peut se confier, comme le psychologue ou l'assistant social

 

Le baume de la Foi

 

Devenu franciscain après avoir été -ordonné prêtre en 1992, c’est justement dans la gendarmerie que le père Danel prend ses fonctions d’aumônier militaire en 2008. Un souhait qu’il réalise par fidélité à la mémoire de son père, après la mort de ce dernier. « à l’âge de 17 ans, il avait rejoint la France libre et combattu au sein du 4e régiment des tirailleurs tunisiens. Il en était resté profondément militaire. C’était donc une évidence pour moi de reprendre d’une certaine manière le flambeau. » Dans la caserne de Villeneuve-d’Ascq, il découvre son nouveau rôle : « L’aumônier tient une place très particulière dans le monde militaire, il porte un uniforme, mais n’a pas de place dans la hiérarchie, il a un grade, mais, en même temps, il a le grade de celui à qui il parle. C’est une des personnes à qui l'on peut se confier, comme le psychologue ou l’assistant social. On n’est jamais trop nombreux à s’occuper des gens. »

Changement de décor en 2010, direction l’Afghanistan. Sa première opération extérieure est « un choc ». Basé à Kaboul, il se déplace avec casque lourd et gilet pare-balles sur tous les camps où se trouvent des militaires français, découvre une autre armée, officie pour les célébrations religieuses lors des huit décès qui surviennent pendant ses six mois de présence là-bas.

En 2013, il part pour le Mali : l’opération Serval vient d'être déclenchée. Il se partage entre Bamako et Gao. Puis il arrive à Tessalit, où le général Barrera, commandant la composante terrestre de Serval, le demande auprès de ses hommes. « Je n’ai jamais autant ressenti d’attente de la part des militaires, se souvient le père Danel. Très marqués par les combats, ils avaient besoin de parler de ces camarades qu’ils avaient vu mourir ou de ces enfants soldats qu’ils avaient trouvés en face d’eux. Ils se posaient des questions sur le sens de la vie. “Pourquoi suis-je vivant, padre ?”, “Pourquoi moi et pas mon camarade ?”, “Est-ce Dieu qui m’a protégé ?” Là, il faut savoir être à l’écoute et soutenir. » Le général Barrera confirme : « Par sa simplicité, sa foi profonde et sereine et son œil bienveillant, il nous a aidés à surmonter les horreurs de la guerre. Avant les départs au combat, les gars venaient prendre les médailles ou les croix qu’il distribuait volontiers. Ils ressentaient le besoin d’avoir un lien spirituel face à la mort… »Aujourd’hui, le père Danel s’apprête à repartir, en Côte d’Ivoire cette fois-ci. Il y poursuivra sa mission qu’il résume ainsi : « Être aumônier militaire, c'est avant tout être avec. »

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 16:55
photo EMA

photo EMA

 

16/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 13 mars 2015, le CEMA a  réuni à l’école militaire les officiers généraux à la tête des organismes et structures interarmées. Devenue semestrielle, cette rencontre lui donne l’occasion de faire le point, avec « ses  commandeurs », sur les grands enjeux liés aux opérations et à la transformation des armées.

 

Au cours de cette journée, le général de Villiers a d’abord tenu à saluer l’engagement opérationnel de nos forces qui, tant sur les théâtres d’opération extérieure que sur le territoire national, font chaque jour preuve de leur engagement au service de la sécurité nationale et de la stabilité dans le monde. Il est ainsi revenu sur les opérations Sangaris, Barkhane et Chammal. Concernant la lutte contre le terrorisme menée au Levant, cinq jours après sa rencontre avec le général Dempsey à bord du porte avion Charles de Gaulle, il a souligné que l’excellence de nos relations avec les Américains au sein de la coalition était « à mettre au crédit de notre interopérabilité et de notre crédibilité opérationnelle ». Dans le cadre l’opération Sentinelle, il a salué les efforts réalisés au sein de chaque zone de défense pour être au rendez-vous de la sécurité des Français.

 

Entouré des chefs d’état-major d’armée, des directeurs de service et de son équipe de commandement, le CEMA a également fait un point sur la transformation des armées. Il a notamment échangé avec ses commandeurs sur les travaux conduits dans le cadre de l’actualisation de la LPM et les autres grand sujets auxquels il attache une attention particulière,  notamment l’évolution du modèle RH et la concertation.

 

Dans un contexte sécuritaire qui demeure tendu, les questions liées à l’actualité ont tenu une place importante, notamment celles liées à nos engagements opérationnels. Le CEMA en a profité pour rappeler que l’unique finalité des armées était de garantir, pour notre pays, la meilleure protection possible.

 

Il a conclu la journée en réaffirmant sa confiance en son équipe de commandement dans la mise en œuvre de la réforme et l’importance qu’il accorde aux forces morales, ainsi qu’aux valeurs de cohésion et d’adaptabilité.

photo EMAphoto EMA

photo EMA

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 21:55
Agenda 2015 du ministre de la Défense

 

11/03/2015 Conférence de presse du ministre de la Défense

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a dévoilé lors de la conférence de presse du mercredi 11 mars son agenda pour 2015.

 

Mars

Communauté de Défense (27 mars) : Journée nationale du réserviste.

 

Avril

 

Renseignement : début de l’examen du projet de loi relatif au renseignement à l’Assemblée nationale.

Exportations d’armement : mise en oeuvre du contrat DONAS, programme de livraison de matériel d’armement français aux forces armées libanaises financé par l’Arabie saoudite.

Déplacement au Liban et en Jordanie.

Opérations extérieures (30 avril) : déclaration par l’Organisation des Nations unies de la pleine capacité opérationnelle de la MINUSCA (Centrafrique).

Post-Louvois : notification du marché de « Source Solde », futur système de paie du ministère de la Défense.

• Equipements : réception du troisième drone de moyenne altitude longue endurance Reaper.

Déplacement en Ethiopie et à Djibouti.

 

Mai

Europe de la Défense (10 mai) : 70e anniversaire de la Libération de Lorient en présence des ministres de la Défense d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie et de Pologne, en prévision du Conseil européen de juin 2015.

Europe de la Défense (18 mai) : réunion des ministres de la Défense de l’Union européenne à Bruxelles

Mémoire (20 et 21 mai) : colloque « François Mitterrand et la Défense » organisé par l’Institut François Mitterrand et le ministère de la Défense.

Transformation du ministère de la Défense (28 mai) : présentation du modèle futur de l’armée de terre « Au contact ! ».

Déplacement à Singapour : Shangri-La Dialogue.

 

Juin

Europe de la Défense : préparation du Conseil européen en partie consacré aux questions de Défense.

Exportations d’armement (début juin) : publication du rapport 2014 sur les exportations d’armement et présentation complète du bilan record de l’année 2014.

Industries (15 au 21 juin) : Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

Actualisation de la loi de programmation militaire : début de l’examen parlementaire de l’actualisation de la loi de programmation militaire 2014-2019.

Transformation du ministère de la Défense : présentation au Parlement de la mise en conformité des textes législatifs relatifs au droit d’association professionnelle dans les armées, avec les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

International : réunion des ministres de la Défense de l’OTAN.

 

Juillet et août

Opérations extérieures (1er juillet) : pleine capacité opérationnelle de la base avancée temporaire de Madama, Niger, dans le cadre de l’opération BARKHANE.

Déplacement aux Etats-Unis d’Amérique (3 et 4 juillet).

Fête nationale du 14 Juillet et défilé militaire.

Industries : création de la co-entreprise Nexter-KMW, leader européen de l’armement terrestre.

International : livraison à l’Égypte de la Frégate multimission (FREMM) et des trois premiers avions Rafale, et inauguration du deuxième canal de Suez.

Déplacement en Égypte.

Equipements : création des sociétés de projet, financement innovant des équipements militaires.

Equipements : commande de trois drones Reaper supplémentaires.

 

Septembre

Communauté de Défense (14 et 15 septembre) : Université de la Défense : « Du renseignement aux opérations ».

Cyberdéfense : premier colloque international sur la cyberdéfense à Paris, organisé par le ministère de la Défense.

Lien Armée-Nation (30 septembre) : remise du prix Brienne de géopolitique.

 

Octobre

Transformation du ministère de la Défense : inauguration de l’Hexagone Balard, nouveau siège du ministère de la Défense dans le XVe arrondissement de Paris.

Transformation du ministère de la Défense : mise en conformité des textes réglementaires relatifs au droit d’association professionnelle dans les armées, avec les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

Budget : examen du budget de la mission Défense à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2016.

Communauté de Défense : Observatoire de la Parité.

International : réunion des ministres de la Défense de l’OTAN.

 

Novembre

Industries : Forum DGA Innovation.

Industries : troisième anniversaire du Pacte Défense PME, bilan des quarante mesures lancées par Jean-Yves Le Drian pour soutenir les PME de Défense.

Opérations extérieures : poursuite du désengagement des forces françaises de SANGARIS en Centrafrique, vers le format d’environ 800 militaires déployés.

Budget : examen du budget de la mission Défense au Sénat dans le cadre du projet de loi de finances 2016.

Lien Armée-Nation : lancement de la première expérimentation d’un service militaire adapté en métropole.

International : deuxième Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

 

Décembre

Post-Louvois : finalisation de la conception et présentation d’un pilote opérationnel de « Source Solde ».

Industries : lancement du marché industriel de définition d’un drone européen de moyenne altitude longue endurance (MALE).

Déplacement à Bahrein : Manama Dialogue.

 

Le document est téléchargeable ici

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 13:57
"Nous pourrions ne plus être capables de remplir les opérations extérieures" (chef d'état-major des armées)

Avec l'opération Sentinelle dans le cadre de Vigipirate, le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers a "constaté que dans deux ans, nous serions incapables de la mettre en place pour des raisons de rythme et de volume de déflation des effectifs sans toucher aux opérations extérieures". - photo Ministère de la Défense

 

10/03/2015 Michel Cabirol – Latribune.fr

 

Faut-il actualiser ou réviser la loi de programmation militaire (LPM) ? Pour le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, la LPM n'a besoin que d'un ajustement.
 

C'est un aveu qui en dit long sur l'écart de plus en plus flagrant entre les moyens donnés aux armées et les missions qui lui sont confiées par les plus hautes autorités de l'État. Et cet aveu a d'autant plus de poids qu'il a été fait par le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers lors d'une audition à l'assemblée nationale début février. Que dit-il? "Quand nous avons mis cette force de protection sur le terrain (l'opération Sentinelle dans le cadre de Vigipirate, ndlr), j'ai constaté que dans deux ans, nous serions incapables de la mettre en place pour des raisons de rythme et de volume de déflation des effectifs sans toucher aux OPEX", les opérations extérieures, notamment Barkhane (Mali), Sangaris (Centrafrique) et Irak.

"Si nous n'y prenons garde, nous pourrions bientôt ne plus être capables de remplir ces missions, ce qui m'amène à mon second point de vigilance : les moyens, notamment les effectifs et le budget", a expliqué le chef d'état-major des armées.

Une constatation qui l'a conduit "à demander au président de la République, en accord avec le ministre de la Défense, de réduire et lisser la déflation (des effectifs des armées, ndlr) sur la période 2015-2019". La loi de programmation militaire 2014-2019 (LPM) imposait, avant la déclaration de François Hollande du 14 janvier, une déflation de 34.000 postes. "En dépit des 31 chantiers de transformation engagés, 7.000 restaient à identifier", a précisé le général Pierre de Villiers. Ce qui entretient un doute sur la pertinence des moyens données aux armées par rapport aux menaces identifiées par le Livre blanc sur la défense publié en 2013.

Le général de Villiers maintient que "le Livre blanc est pertinent : il a bien anticipé ce qui s'est passé depuis deux ans et demi, notamment sur les flancs est et sud - ce qui nous avait conduits à retenir notre modèle global d'armée".

 

"Importance de pouvoir disposer d'effectifs en nombre suffisant"

Pour le général de Villiers, c'est clair et net, "la mise en œuvre du contrat protection a montré l'importance de pouvoir disposer d'effectifs militaires en nombre suffisant". Et de souligner que cela "solde deux illusions : celle d'une armée « toute technologique » et celle d'une armée limitée à un corps expéditionnaire". Du coup, la décision du président de la République de réduire de 7.500 les déflations d'effectifs du ministère de la Défense sur la période de la LPM apporte "un second souffle, d'autant qu'il s'accompagne d'un lissage de la déflation sur la période 2015-2019, ce qui desserre l'étau des effectifs".

L'opération Sentinelle a jeté dans les rues des grandes villes françaises plus de 10.000 soldats déployés en trois jours à peine. Le Livre blanc de 2013 avait inscrit ce contrat en cas de crise majeure. "Les armées s'y étaient préparées", a rassuré le général de Villiers. Mais pour l'armée d'aujourd'hui, le plus dur c'est de gérer ce type d'opération dans la durée. Et ce qu'a expliqué le chef d'état-major des armées : "Il n'y a plus de gras dans nos armées. L'opération Sentinelle ne saurait rester à ce niveau de déploiement dans la durée sans avoir de sérieuses conséquences en termes de capacités d'intervention, de relèves en opérations extérieures, de préparation opérationnelle et de coûts".

"La capacité à durer repose aussi sur l'adaptation de l'opération Sentinelle à la réalité des menaces, ne serait-ce que pour reconstituer une réserve en mesure d'être réengagée si besoin était. Je peux et dois pouvoir remonter les effectifs à 10 000 hommes avec un très court préavis".

Régulièrement  les armées interviennent en appui et en complément de l'action des forces de sécurité intérieure sur le territoire national. Comme en Guyane où elles participent dans le cadre de la lutte contre l'orpaillage clandestin avec l'opération Harpie et la protection du Centre spatial guyanais avec l'opération Titan. C'est également le cas dans le cadre de sa participation de la protection de grands événements, comme les commémorations du 70e anniversaire du D-Day qui ont mobilisé plus de 2.500 hommes en juin 2014. Enfin, les armées, en appui aux forces de sécurité intérieures, ont participé à la protection des centrales nucléaires contre le survol de drones.

 

Quels risques?

Faute d'effectifs suffisants, il existe, selon le général Pierre de Villiers, "d'ores et déjà des risques. D'abord, pour la préparation opérationnelle. Nos soldats ont besoin de s'entraîner régulièrement. Seul un entraînement continu et à bon niveau leur permet de s'engager sans préavis dans les missions les plus dures. Et il existe un niveau d'entraînement en deçà duquel il est impossible d'aller ; c'est aussi une question de sécurité". Il y a également un risque d'éviction sur la capacité de la France à conduire les OPEX.

"Nous n'en sommes pas là, mais il faut garder à l'esprit que nos troupes sont en permanence dans le tempo opérationnel : lorsqu'elles ne sont pas engagées en opérations extérieures, soit elles se régénèrent, soit elles se préparent à l'engagement suivant".

Enfin, le chef d'état-major des armées souhaite "ne pas tirer sur la corde s'agissant des personnels".  C'est pourquoi il préconise d'adapter "progressivement" le dispositif de l'opération Sentinelle à la menace et les effectifs au nombre de sites sensibles à défendre, en privilégiant des modes d'action diversifiés et plus mobiles.

 

Oui à une actualisation de la LPM, non à une révision

Pour le général de Villiers, il faut affiner la LPM. "Si le costume a en effet été taillé au plus juste, le contrat de protection n'était pas assorti d'un délai de mise en place et de durée, ce qui est maintenant le cas. Mais je ne crois pas que cela modifie en profondeur la LPM", a-t-il expliqué. Pour autant, le ministère de la Défense devra "intégrer les enseignements des opérations de ces deux dernières années et ajuster les capacités sans mettre en cause les équilibres subtils des programmes à effet majeur". Notamment le surcoût de l'opération Sentinelle (1 million d'euros par jour) devra être intégré dans le cadre de cette actualisation.

Il convient d'éviter deux écueils : un « lifting » superficiel ou une analyse en profondeur qui pourrait nous conduire à refaire la LPM - ce qui serait périlleux, car je pense que cette loi sera pleinement efficace pour notre défense jusqu'en 2019.

En revanche, il est contre une révision de cette LPM, qui "imposerait une autre LPM", ce qui n'est "pas le mécanisme prévu". Il estime que ce n'est "pas sain de refaire deux ans après un exercice complet quand on voit le travail que cela représente. Je rappelle qu'un modèle d'armée pour gagner la guerre se calcule avec tous les paramètres, la victoire ou la défaite pouvant dépendre d'un seul petit facteur mal anticipé".

 

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:55
Sénat : Rencontre avec des femmes de la Défense

 

05/03/2015 DICoD

 

Quinze femmes militaires de la Défense ont participé ce jeudi 5 mars à la rencontre organisée au Sénat par Chantal Jouanno, présidente de la délégation aux droits des femmes et en présence de Jean-Yves le Drian, ministre de la Défense. Objectif de cette rencontre : échanger sur leur condition et leur parcours professionnel.

 

Elles représentaient toutes les composantes des forces : sous-officiers, officiers et élèves officiers, des armées, de l’armement, du commissariat et du service de santé Certaines étaient encore en OPEX au Mali ou en République centrafricaine il y a peu.

 

Quinze femmes sont venues partager leur engagement, leur vécu, leurs difficultés, leur lien avec la Défense lors de la rencontre organisée ce jeudi 5 mars au Sénat. « Nous souhaitions donner la parole aux femmes militaires pour qu’elles nous parlent très concrètement de leur métier » explique Chantal Jouanno, présidente de la délégation aux droits des femmes, à l’initiative de la rencontre.

 

À cette occasion, le ministre de la Défense a rappelé l’importance de la place des femmes militaires : « Elles représentent 15 % des effectifs.Ce qui fait de l’armée française une des plus féminisées parmi les armées occidentales ».

 

Au 31 décembre 2014, près de 32 000 femmes servaient au sein du ministère de la Défense. « À compétence égale, une femme militaire doit avoir les mêmes déroulements de carrière, les même opportunités que son homologue masculin »

 

Dans la matinée, trois sujets ont été abordés autour de tables rondes : la vocation et la formation, la participation aux opérations extérieures, et de façon plus générale, le déroulement de carrière. Les témoignages de ces femmes ont été complétés par ceux de Françoise Gaudin, haut fonctionnaire à l’égalité des droits des femmes au sein du ministère de la Défense et du colonel Olivier Ducret de l’État-Major des armées.

 

En 2014, 1 400 femmes ont été engagées en opération extérieure, 9 % de plus qu’en 2013. « Laféminisation est toujours à consolider, a souligné Jean-Yves Le Drian, mais c’est désormais un fait acquis sur lequel nous pouvons travailler à construire des armées à la fois plus performantes, et plus en phase avec les réalités de la société. C’est pourquoi, pour moi, pour nous tous, le combat est permanent, il faut le poursuivre ».

 

Le ministre a ensuite demandé la vigilance sur les conditions d’avancement du personnel féminin. « J’ai souhaité que des signes forts soient donnés (…) : l’accès des femmes à des postes de commandements (…), le doublement du taux de femmes promues officiers généraux d’ici 2017. Ce n’est pas une question de mode ou d’affichage politique, c’est en premier lieu la reconnaissance de mérites et de compétences dont l’encadrement des armées a besoin » a-t-il conclu.

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 12:55
Médias et les opérations extérieures : enjeux du travail journalistique et influences


05.03.2015 Nesheen SOLANKI, Délégué Régional Aquitaine de l’ANAJ-IHEDN


Patrick Venries, Directeur Général Délégué et Directeur de la  publication journal Sud-ouest

Lundi 23 mars 2015 - 19h30 à 21h00

Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine – IJBA (33)



Informations : aquitaine@anaj-ihedn.org


Nous le savons que trop bien, notre époque est « hyper-médiatisée ». L’information circule à très grande vitesse et l’internet permet de s’affranchir des distinctions entre acteur, spectateur, informateur et promoteur. On est d’ailleurs en droit de penser que le développement de ce phénomène ne ralentira pas compte tenu de l’évolution technologique.

Le secteur de la Défense n’y déroge pas. La diffusion de l’information lors d’une intervention militaire revêt un caractère vitale pour le succès de l’opération. Sa maîtrise se complexifie au fil des innovations qui sont accessibles au public et surtout à la profession de journaliste. Les enjeux pour les armées est d’autant plus grand que les médias sont diversifiés, multiples et mondialisés. Une réponse unique, dans un cadre pyramidal, n’est plus adaptée face aux phénomènes d’amplification que l’on connaît. Les paramètres d’hiérarchisation de l’information sont en effet touchés profondément : les phénomènes de « buzz » sur internet, la sensibilité diverse de l’opinion publique nationale et internationale, la « consommation » de l’information à très court terme, la médiatisation des situations de crise comme les prises d’otages, la demande croissante d’une transparence totale dans les affaires publiques, fussent-elles militaires, accentuent l’opposition entre les objectifs journalistiques d’un côté et la finalité militaire de l’autre. La Défense nationale et la pratique journalistique ont dû nécessairement s’adapter à cet environnement ultra-connecté et mondialisé.

Afin d’en comprendre les enjeux de manière concrète et tangible, nous nous appuierons sur la couverture des Opex actuelles pour répondre aux questions suivantes : quels ont été les changements profonds dans le travail journalistique sur le terrain ? Quel est le poids et l’influence réelle des médias sur le monde militaire ? Dans quelles mesures la Défense nationale doit-elle s’adapter aux nouveaux modes de diffusion de l’information ?


Patrick Venries nous propose de faire part de son point de vue, à la lumière de son parcours et de ses expériences professionnelles. Il est actuellement Directeur Général Délégué et Directeur de publication du journal Sud-ouest, Administrateur de l’AFP et Président de l’Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA).
 

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 17:55
En piste avec le génie de l'air


3 mars 2015 Armée de l'Air

 

Pour toutes les opérations aériennes demandant une projection, le 25 Régiment de l'Air est sollicité. Cette unité de l'Armée de l'Air, composée de sapeurs de l'armée de terre, est spécialiste des plateformes aéronautiques. Topographes, géomètres, conducteurs d'engins préparent l'arrivée des aéronefs. Que ce soit pour construire, rénover ou expertiser une piste, ils amènent leurs compétences dans toutes les situations.

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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 17:55
Rétrospective 2014 : l’accompagnement des blessés de l’armée de Terre


15/02/2015 Armée de Terre

 

Aller jusqu’au bout de son engagement, c’est ce qu’ont vécu dans leur chair les blessés en opération.

 

L’armée de Terre ne les oublie pas, elle les accompagne au quotidien. La cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre suit plus de 650 blessés en service et plus de 150 familles de décédés. Elle est aidée en cela par les associations, comme Terre Fraternité ou l’association pour le développement des œuvres d’entraide dans l’armée

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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 08:55
Rétrospective 2014 : Les opérations extérieures

14 Février 2015 Armée de Terre

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:55
Prix Sergent Vermeille 2015


12/02/2015 Ministère de la Défense / DICOD

 

Pour la deuxième année consécutive, le ministère de la Défense organise le concours photo « Prix Sergent Vermeille » qui a pour objectif de promouvoir le travail des photographes professionnels civils ou militaires qui accompagnent, sur le terrain, les actions des hommes et des femmes du ministère de la Défense en opération extérieure ou sur le territoire national.

 

Créé par le ministre de la Défense en octobre 2013, ce concours est ouvert à deux catégories de candidats :

 
  • photographes professionnels du ministère de la Défense, civils ou militaires ;
  • photographes professionnels hors ministère de la Défense.

 

Les photographies des candidats doivent avoir été réalisées entre le 1er juin 2014 et le 20 mai 2015 et avoir pour thème :

  • soit « Opération extérieure » ;
  • soit « Action sur le territoire national ».

Les candidats peuvent concourir en présentant une seule photographie par thème, soient deux photographies maximum.

 

Ce prix est aussi l’occasion de rendre hommage au sergent Sébastien Vermeille, photographe du Sirpa Terre de Lyon, mort au combat le 13 juillet 2011 en Afghanistan, dans l’accomplissement de sa mission de « soldat de l’image ».

 

9 photos primées :

Une dotation totale de 12 500 euros récompensera les lauréats des 9 photos primées par le jury: Deux prix par catégorie et par thème et un prix spécial du jury.

 

Pour candidater :

1/  Remplir le formulaire d’inscription en ligne

2/  Envoyer un dossier de candidature avant le 31 mai 2015 sur un support CD, DVD, ou clé USB  - Voir le règlement du Prix Sergent Vermeille 2015 (PDF, 12 pages, 431ko).

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 07:55
Un programme de travail 2015 de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat en phase avec l’actualité internationale

 

21 janvier 2015 par Sophie de Maistre – Sénat.fr

 

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, présidée par M. Jean-Pierre RAFFARIN (UMP - Vienne), a fixé son programme de travail pour 2015 :

 

- Du dérèglement climatique au dérèglement politique : ce rapport d’information analysera les conséquences géopolitiques du changement climatique, en vue de la conférence Paris Climat de décembre 2015 ;

- Chine : les conséquences sur la France et l’Europe de la "nouvelle croissance" chinoise ;

- Les relations avec la Russie : comment sortir de l’impasse ? ;

- L’Iran, vers le renouveau d’une puissance régionale ? ;

- La coopération franco-allemande en matière de défense ;

- Le contrôle de l’exécution de la loi de programmation militaire, s’agissant en particulier du respect de sa trajectoire financière et de la mise en œuvre des annonces en matière d’effectifs ;

 - La préparation du débat législatif sur le droit d’association dans les armées ;

 - Le suivi de la réforme du service de santé des armées.

 

La commission se déplacera dans les unités, auprès des forces armées, fortement mobilisées à l’extérieur des frontières comme sur le territoire national, et contribuera au soutien à l’industrie de défense, qui emploie 165 000 personnes.

 

Enfin, le Président de la commission, M. Jean-Pierre RAFFARIN, présidera la Délégation Parlementaire au Renseignement (DPR) en 2015, qui jouera un rôle actif dans le renforcement du cadre législatif des services de renseignement pour la lutte contre le terrorisme.

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 07:56
Collecte de dons de sang à bord du BPC Mistral par le CTSA de Toulon

 

3 février 2015 par BPC Mistral

 

Le centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) s’est rendu à bord du BPC « Mistral » le 15 janvier 2015, pour organiser une collecte de dons de sang. En effet, cette période de l’année est souvent marquée par une démobilisation des donneurs, alors que CTSA a plus que jamais besoin d’entretenir ses stocks compte-tenu de l’engagement actuel des forces armées, que ce soit sur les théâtres d’opérations extérieures ou dans les opérations de maintien de l’ordre sur le territoire national. Ce centre doit collecter environs 240 dons par semaine pour entretenir ses stocks. Les blessés de guerre sont très souvent hémorragiques et la prise en charge d’un seul blessé hémorragique très grave peut nécessiter des produits sanguins issus de plusieurs dizaines de dons.

 

L’équipage du « Mistral » et les marins des bâtiments amarrés à proximité se sont sentis particulièrement concernés puisque leur générosité a permis de récolter pas loin d’une centaine de dons. Le « Mistral » avec son hôpital de plus de 800 m2 s’est par ailleurs avéré parfaitement adapté pour ce type d’opération, incitant ainsi à renouveler l’expérience dans les prochains mois.

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 11:55
Armées : François Hollande a deux jours pour financer ses promesses

 

19/01/2015 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point

 

Une décision est attendue mercredi sur le maintien provisoire de milliers d'emplois de militaires. Mais le mystère demeure sur le financement de cette mesure.

 

Si tout s'est passé comme le président de la République l'avait annoncé le 14 janvier sur le Charles de Gaulle, Jean-Yves Le Drian a remis dimanche soir au plus tard sa copie sur le "ralentissement du rythme des baisses d'effectifs". François Hollande a dit qu'il prendra sa décision le 21 janvier, après un Conseil de défense. On a bien compris lors de sa déclaration qu'il ne revient pas sur la suppression de 18 300 postes qu'il avait décidée pour les trois années budgétaires 2016 (7 500), 2017 (7 300) et 2018 (3 500). Mais il demande que leur réduction se fasse moins vite que prévu. C'est-à-dire ? Les explications manquent toujours.

 

6 000 postes budgétaires maintenus ?

Concrètement, prenons comme hypothèse que François Hollande ait en tête de conserver pour quelque temps 2 000 postes par an, soit 6 000 en tout. Sachant que chaque poste militaire coûte en moyenne 40 000 euros par an, cette mesure coûterait environ 250 millions d'euros. Au regard d'un budget de 31 milliards, ce n'est pas énorme. Mais, sauf à mettre la loi de programmation militaire cul par-dessus tête, ce n'est pas finançable en l'état. Et où prendra-t-on l'argent, sachant qu'il manque déjà 2 milliards d'euros pour financer le seul budget 2015 ? François Hollande répète régulièrement et publiquement que le budget est "sanctuarisé" à 31,4 milliards d'euros par an, ajoutant que "tous les projets qui sont prévus par la loi de programmation militaire en 2015 pourront se concrétiser. Je pense à la commande des douze avions ravitailleurs MRTT pour l'armée de l'air, au lancement du grand programme Scorpion pour l'armée de terre, à la rénovation de onze ATL2 et à la commande de bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers pour la marine, ainsi que d'une centaine de véhicules pour les forces spéciales ; tout sera exécuté comme il est prévu".

 

Deux milliards manquent pour le budget 2015

Résumons : le budget 2015 n'est pas financé. Il manque 2 milliards d'euros, au moins, que des "ressources exceptionnelles" - produit de la vente de fréquences radio aux opérateurs de télécommunications - devaient apporter et qui ne seront pas au rendez-vous. Comment seront financées les nouvelles charges voulues par François Hollande ? Mystère. Le Journal du dimanche croit savoir que les nouvelles dépenses des armées seraient couvertes par des crédits supplémentaires de 500 millions d'euros, financés avant l'été par un collectif budgétaire. Qui servirait aussi à abonder les opérations extérieures, qui avaient coûté 1,2 milliard de plus que prévu en 2014. L'observateur commence à se gratter vraiment le crâne, d'autant plus que les politiques du ministère de la Défense évoquent, pour régler à tout le moins les problèmes budgétaires de l'année en cours, la constitution des très acrobatiques "sociétés de projet". Le principe consisterait à revendre des matériels de combat à des sociétés privées constituées pour l'occasion. Celles-ci fourniraient donc le cash permettant de boucler le budget 2015, en se faisant payer ensuite un loyer pour la mise à disposition de ces matériels. Mais s'ils ont reçu l'appui de l'Élysée, ces projets font face à deux adversaires de taille qui contestent la pertinence de ce choix, Bercy et les armées.

 

Aggravation du déficit

Au ministère des Finances, qui ne s'exprime pas sur le sujet, on souligne néanmoins que les emprunts souscrits auprès de ces hypothétiques sociétés de projets seraient intégrés dans la dette de la France, aggravant donc son déficit. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas attribuer à la Défense les fonds nécessaires à partir du budget de l'État, sans autre forme de procès ? Le silence des armées est aussi assourdissant. Mais cela n'empêche pas la Grande Muette d'être vent debout contre ces sociétés, dont le principe consiste, selon une formule entendue récemment, "à mettre nos Rafale au mont-de-piété et nos frégates au clou ! Si ça arrivait, ce serait de la cavalerie totalement inconsciente !" Les critiques portent d'abord sur les conditions financières qu'imposeraient ces sociétés : les loyers seraient assortis de frais financiers énormes, certaines sources évoquant des taux considérables "plus près de 10 % que de 1 %". De plus, ces sociétés seraient nombreuses, une par type de matériels, "en créant des postes d'appontage pour des amis politiques, payés à prix d'or sur le dos des armées", s'indigne un officier. Les militaires sont également rétifs à s'engager au combat avec des matériels qui n'appartiendraient pas à l'État, refusant que ces engins soient entretenus dans les zones de combat par des entreprises privées. Bref, ils n'en veulent pas...

Opérations intérieures avec Vigipirate, opérations extérieures qui ne sont pas parties pour être revues à la baisse : la quadrature budgétaire de la défense n'est pas près d'être résolue. Sauf bien sûr si François Hollande annonçait, mercredi, les décisions que les armées attendent ! Aujourd'hui plus que jamais, l'argent est le nerf de la guerre.

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:55
photo ECPAD

photo ECPAD

 

16 Janvier 2015 par Josée Pochat – V.A.

 

Pour l’ancien chef du service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris, aujourd’hui député UMP des Français de l’étranger, les récentes attaques terroristes sont la riposte à nos engagements militaires extérieurs, notamment en Irak. Et ce n’est peut-être, malheureusement, qu’un début.

 

Pensez-vous que nous risquons d’autres attentats terroristes, après celui perpétré contre Charlie Hebdo ?

 

Chacun de nos compatriotes devrait avoir connaissance du journal Inspire, magazine de propagande de l’État islamique ou d’Al-Qaïda que l’on trouve sur Internet. Cela leur permettrait de comprendre les motivations de ce groupe terroriste et de voir quelles cibles il vise en France. Cela va aussi bien de la vallée de la Dordogne au défilé du 14 Juillet en passant par le musée du Louvre, etc. Je viens d’adresser une copie de ce magazine à M. Hollande afin qu’il ait clairement conscience du risque qu’encourent nos compatriotes. En Irak, avec une petite dizaine de chasseurs-bombardiers, nous lançons régulièrement des bombes téléguidées sur des objectifs de l’État islamique. Avoir un engagement militaire à l’étranger entraîne inévitablement des ripostes.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 12:50
Opérations militaires en 2014 (Belgique)

 

23/12/2014 Liesbeth Bardyn - MIL.be

 

En 2014, la Défense a participé à une dizaine d'opérations. Le Mali, le Congo ou l'Afghanistan ne sont que quelques pays où nos militaires ont été actifs. Certaines opérations comme BELUFIL au Liban prennent fin, d'autres comme Desert Falcon en Irak commencent. Aperçu audiovisuel des opérations les plus importantes de cette année 2014.

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 13:45
Barkhane : remerciements et vœux 2015 des soldats en OPEX

 

14/01/2015 Camille Pégol - Armée de Terre

 

Pour montrer aux soldats en OPEX qu’ils pensaient à eux, plusieurs personnalités des médias et du spectacle, des habitants des villes de garnison ainsi que certains de leurs frères d’armes avaient tenu à leur envoyer des messages de soutien pendant les fêtes de fin d’année qu’ils ont passées loin de leurs proches.

 

Plusieurs militaires de l’opération Barkhane, parmi les 8 000 projetés sur les différents théâtres d’opérations extérieures (OPEX), ont répondu à ces nombreux messages de soutien.

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 12:55
"Défense : tous les pays qui se sont lancés dans l'externalisation ne sont jamais revenus en arrière" (Veronika Roux, Sodexo)

 

07/01/2015 Propos recueillis par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe Sodexo, qui réalise 700 millions d'euros de chiffre d'affaires dans le domaine de la défense, mise beaucoup sur l'externalisation en France du marché du soutien et vise un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros vers 2016. Au total, Sodexo a pour objectif de doubler ses ventes à cinq ans. Dans une interview accordée à La Tribune, la présidente de Sodexo Défense Services, Veronika Roux, estime que le ministère de la Défense va économiser avec Balard.

 

Pourquoi Sodexo est-il dans la défense ?
Parce qu'au même titre que d'autres secteurs (éducation, santé, etc..) c'est un marché d'externalisation. Et le groupe considère que le marché défense représente un très fort potentiel. Cette activité constitue aujourd'hui 4 % du chiffre d'affaires global du groupe, soit environ 700 millions d'euros. Nous avons par ailleurs une société commune avec Serco en Australie, Serco Sodexo Defense Services (SSDS) dont le chiffre d'affaires en 2013 s'élevait à environ 290 millions d'euros. Depuis quatre ans, la part des activités défense a doublé pour passer de 2 % à 4 % du chiffre d'affaires de Sodexo. C'est un marché prometteur qui reste encore à développer, notamment en Europe où l'externalisation commence à se mettre en place. Cette activité au sein de Sodexo bénéficie pleinement de la présence internationale du groupe dans 80 pays. Nous sommes maintenant actifs sur le segment de la défense dans 25 pays. D'une façon générale, la défense a toujours fait partie de l'ADN du groupe. Le fondateur de Sodexo Pierre Bellon a ainsi commencé par fournir les premiers services à la Marine nationale à Marseille.

 

Quelles sont les ambitions de Sodexo dans la défense ?
Nous souhaitions définitivement nous positionner comme le spécialiste des services de soutien à la défense. Nous estimons le marché mondial du soutien dans la défense à peu près à 50 milliards d'euros. Bien sûr ce marché est globalement beaucoup plus important mais l'externalisation du soutien n'est pas encore généralisée. Actuellement Sodexo Defense s'intéresse aux bases américaines en Europe dans la mesure ou leur gestion est totalement externalisée. Ce marché est évalué à plus de 10 milliards d'euros par an. Nous avons restructuré notre activité en Europe pour répondre aux prochains appels d'offres avec le concours de Sodexo USA.

 

Combien visez-vous de chiffre d'affaires à cinq ans ?
Sur cinq ans, nous comptons doubler notre chiffre d'affaires dans la défense. Pour y parvenir, le groupe s'est organisé par segments de marché, dont la défense. Ce qui permettra à cette activité de capitaliser sur notre connaissance des clients de Sodexo dans le monde entier et d'être encore plus pertinents dans notre positionnement d'expert des services de qualité de vie pour réussir l'objectif de doubler notre chiffre d'affaires.

 

Quels sont vos plus grands clients ?
La Grande-Bretagne et les États-Unis sont nos deux principaux clients dans la défense. Pourquoi ? Parce que cela fait 30 ans que les Britanniques externalisent les services. Les États-Unis où nous gérons notamment des bases pour le Corps des US Marines ont quant à eux un potentiel immense. La Grande-Bretagne et les États-Unis représentent chacun un tiers des 700 millions de chiffre d'affaires. Le dernier tiers regroupe le reste du monde, y compris la France, qui externalise progressivement.

 

Et la France, que représente-t-elle pour Sodexo ?
Pour le moment, le chiffre d'affaires est modeste. Avec un an et demi d'existence juridique, Sodexo Defense Services est, en France, une entité récente, mais qui a démarré très fortement en particulier avec le gain du contrat Balard. Après trois ans d'activité, nous visons un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros par an.

 

Que représente le marché du soutien en France ?
Le marché de soutien est évalué en France dans le domaine de la restauration et des services à environ 1 milliard d'euros, dont seulement un petit tiers est externalisé. Le Commissariat aux armées travaille actuellement à mieux structurer l'externalisation du soutien aux militaires français. Avec pour objectif d'économiser des crédits et de réinjecter ces gains dans les capacités militaires de l'armée française.

 

Comment pouvez-vous changer votre image en France, et notamment dans le domaine de la défense, où Sodexo est plutôt perçu comme un acteur de la restauration collective et non comme une société en capacité de gérer des dossiers complexes multi-services?
Sodexo dispose d'une expérience pratiquement sans équivalent dans le domaine de l'ingénierie et de la construction. Par exemple sur la base de l'Otan de Kandahar en Afghanistan, Sodexo a construit en cinq mois des infrastructures tel qu'entrepôts de plusieurs milliers de mètres carrés, deux restaurants (DFAC) destinés à accueillir 10.000 militaires par jour. Cela a nécessité la mise en place de chaines logistiques complexes (air, mer, terre) Nous avons servi le premier petit-déjeuner cinq mois après la notification du contrat. Si notre métier historique est la restauration, nous nous sommes structurés pour conquérir des marchés plus techniques nécessitant des compétences en ingénierie pour concevoir, construire et opérer... Et lorsque le client nous fait confiance, nous lui devenons indispensables ! En France, ces compétences restent méconnues mais les contrats Balard et Telsite contribuent à notre notoriété.

 

Avec Balard, le ministère de la Défense va-t-il vraiment économiser de l'argent ?
Bien sûr. Il faut comparer ce qui peut l'être. Beaucoup de choses, souvent erronées, ont été dites sur ce projet. Balard sera un centre interarmées, le ministère de la Défense économisant déjà le soutien des bâtiments qui seront vendus. Et je rappelle que nous avons obligation de restituer le site de Balard au bout de 27 ans comme neuf. À l'évidence, les coupes budgétaires des ministères ciblent en priorité le soutien, notamment aux bâtiments. Nos études montrent que l'externalisation de la restauration, de l'hébergement et de la gestion des loisirs permet d'économiser 20% par rapport à ce qui se fait aujourd'hui dans les armées. En outre, les militaires sont gagnants en termes de qualité de services qui contribuent à leur qualité de vie. L'expérience montre que tous les pays qui se sont lancés dans l'externalisation ne sont jamais revenus en arrière. Ils ont constaté qu'ils faisaient des économies d'échelle et que la privatisation n'impactait pas la continuité de la mission.

 

Pouvez-vous donner un exemple où un pays a fait des économies en externalisant ?
L'Australie. Sur les sept dernières années d'externalisation, l'armée australienne a économisé 18% de son budget. Elle a investi cet argent pour acquérir des armements, comme les NH90, les hélicoptères de transport d'Airbus ou à investi dans des capacités opérationnelles. Ces économies sont parfaitement traçables. Malgré un budget de la défense australien global en baisse, le ministère de la Défense dispose de plus de capacités opérationnelles grâce à l'externalisation. Nous apportons des réponses à leurs problèmes. Dans le cadre des réductions budgétaires, nous fournissons des services de haute qualité, et généreront des économies substantielles.

 

Que représente Balard pour Sodexo ?

Ce contrat emblématique est très important pour Sodexo. Nous y travaillons beaucoup avec nos partenaires Thales et Bouygues, qui est le maître d'œuvre. Ce contrat représente pour SDS un chiffre d'affaires entre 27 et 30 millions d'euros par an, ce qui s'est considérable pour un seul site. Nous avons été sélectionnés pour offrir 15 prestations de services différentes qui nécessiteront l'emploi d'environ 500 collaborateurs. Balard est pour Sodexo une formidable vitrine de notre savoir-faire en matière de services. 60% de notre palette de services y sont déployés. Nous gérons totalement le site avec la restauration, le nettoyage des locaux, l'accueil et le gardiennage, la gestion d'un hôtel de 750 chambres, la gestion des espaces verts, la gestion des déchets et toute la partie logistique, l'approvisionnement, la levée des drapeaux, la gestion de la piscine à l'intérieur d'un complexe sportif.

 

Avez-vous des objectifs de performances ?
Des pénalités assez élevées nous sont applicables si nous n'atteignons pas les ratios de performances exigés, qui se situent d'ailleurs à un niveau d'exigences très élevé. Mais Sodexo a montré son savoir-faire en matière de bases de défense comme celle de Brest, l'école de Bourges, l'école d'hélicoptères de Dax...

 

Mais avec Balard, vous passez un cap dans la chaine de valeur...
C'est vrai que Sodexo gérait il y a peu encore en France des services focalisés sur la restauration, l'hébergement et les loisirs. Nous sommes désormais prêts à répondre à des appels d'offre portant sur la gestion globale d'une base. Notre objectif est clairement d'accompagner en France la transformation des armées dans le cadre des réductions budgétaires qui vont orienter la défense vers une externalisation optimisée. Nous avons les compétences requises grâce à notre longue expérience en Grande-Bretagne où Sodexo travaille depuis 30 ans avec le ministère de la Défense britannique, mais aussi en Australie, Etats Unis et dans plusieurs pays du Moyen Orient. . Nous pouvons apporter beaucoup, beaucoup d'idées à ce sujet. Depuis deux ans, nous essayons d'être force de propositions auprès du ministère de la Défense, pour contribuer de façon innovante à la transformation du soutien des armées.

 

Ce qui est le cas avec le contrat Telsite que vous avez remporté auprès du ministère de la Défense ?
Oui en quelque sorte. Nous avions deux problématiques à résoudre pour gagner ce contrat. Il fallait travailler avec une PME bretonne, qui réalise 1 million d'euros de chiffre d'affaires annuelle, et intégrer dans notre proposition des retombées économiques pour la Polynésie. Pour que cette PME puisse construire la base-vie sur l'atoll de Mururoa qui coûtera plusieurs millions d'euros, Sodexo a dû apporter le financement. Nous avons donc aidé cette PME conformément aux objectifs que le ministère de la Défense a défini : faire accéder des PME à des marchés stratégiques en apportant des processus, des standards, un support financier, des techniques de gestion de projets et de maitrise des risques associées aux opérations sur un site extrêmement isolé.

 

Sodexo accompagne-t-il les armées françaises dans des opérations extérieures ?
Nous sommes présents depuis longtemps auprès des armées françaises en particulier sur les opérations extérieures. Nous avons commencé au Kosovo. Nous les avons accompagnées en Afghanistan où Sodexo a également travaillé avec l'Otan et l'armée américaine. En 2009, nous avons participé à la construction de la base-vie du Groupement Tactique Interarmées français de Surobi (FOB Tora) pour accueillir et soutenir 300 hommes dans la vallée de la Kapisa. Ce fut une expérience difficile mais enrichissante. Nous l'avons opérée et démobilisée au moment du retrait de la France d'Afghanistan. D'une manière générale, nous savons accompagner les armées, y compris dans des délais de projection contraints en opérations extérieures. Il existe très peu de sociétés françaises capables de se projeter aussi vite avec les armées. C'est le point fort de Sodexo, qui est déjà prépositionné dans 80 pays. Ce qui n'est pas le cas de la plupart de nos concurrents.

 

Comment assurez-vous la sécurité de vos équipes ?
C'est un sujet qui n'est pas simple. Nous privilégions les contrats opérés sur l'emprise de nos clients (armée française TORA, ISAF Kaboul et Kandahar), mais, quand une société comme la nôtre opère dans des régions à risques, elle peut avoir à recourir à des sociétés de sécurité privées qui protègent les hommes et les convois. Il n'existe malheureusement pas de sociétés françaises de ce type en raison de la législation en France. C'est pourtant un marché de 3 milliards d'euros par an qui s'accroit chaque année et est capté par les seules entreprises anglo-saxonnes. Nous savons aussi dire non quand nous évaluons un facteur risque trop élevé. Ainsi, par exemple, dans le cadre de la mission des Nations-Unies en Centrafrique, nous avons refusé de répondre à un appel d'offre pour des raisons de sécurité. Nous ne prenons pas à la légère la sécurité des hommes.

 

Le marché des Nations-Unies est-il accessible pour un groupe comme Sodexo ?
C'est un marché extrêmement décevant pour toutes les sociétés françaises. Cela fait plusieurs années que nous travaillons, et en particuliers depuis quatre ans en partenariat avec Thales, pour pénétrer ce marché... on s'arrache les cheveux ! Nous avons tout essayé. L'armée française a fait un travail extraordinaire au Mali mais les sociétés françaises n'en profitent pas. Pas un seul contrat, à l'exception d'un petit pour la réfection des aéroports de Gao et Tessalit, alors que les sociétés françaises sont très présentes en Afrique à l'image du groupe Bolloré, l'un des premiers logisticiens du continent. Pourtant avec 480 millions d'euros environ, la France est le troisième contributeur au budget des Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations-Unies.

 

Pourquoi les entreprises américaines sont-elles mieux servies ?
Les États-Unis sont les premiers contributeurs. Au contraire des Français, les Américains assurent leur contribution par des retours économiques : « on vous donne tant et en contrepartie on veut tant de contrats ». Mais les Nations-Unies font peu de cas de l'engagement de la France et des moyens déployés au Mali ou ailleurs. La France doit taper du poing sur la table pour faire changer cela.

 

A combien s'élève le marché de soutien des Nations-Unies ?
Pour les OMP, il représente environ deux milliards d'euros par an. Sur ce montant, la France représente 1,1%, soit 20 millions d'euros sur la partie soutien et sur la partie équipement. C'est un désastre qui illustre une triste réalité.

 

Quels sont les pays les plus avancés en termes d'externalisation et où est présent Sodexo?
Royaume-Uni, Australie et Etats-Unis ! En Australie, nous avons géré pour le compte de l'armée australienne les terrains et les infrastructures de manœuvres et d'entrainement au tir, aussi bien terrestre qu'aérien. Nous assurions la sécurité des terrains et la coordination des tirs en partenariat avec eux. Nous allons très, très loin dans le service. On nous a également confié à l'étranger des projets d'externalisation que la France ne donnerait pas à des sociétés privées. L'armée française n'est pas prête à externaliser certaines prestations telles que la gestion des munitions ou encore la préparation des équipements des forces combattante dans le cadre de missions de projection. L'Australie, comme la Grande-Bretagne, nous ont pourtant confié ce type de missions.

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 19:55
Joyeux Noël ! Bonnes et heureuses fêtes de fin d’année !
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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 18:55
Les fans Facebook se mobilisent pour les soldats en OPEX


23/12/2014 Armée de Terre

 

Depuis le début du mois, notre communauté de fans sur Facebook nous a fait parvenir plusieurs centaines de messages de soutien aux soldats qui passent les fêtes à l’étranger, loin de leurs proches.

 

Qu’il s’agisse de petits mots, de poèmes, de photos ou encore de dessins, découvrez l’ensemble de ces témoignages en téléchargeant le PDF.

 
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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 17:57
Opération de soutien aux soldats en OPEX

 

19/12/2014 Armée de Terre

 

Pendant toute la période des fêtes, l'armée de Terre lance une grande opération de soutien aux soldats qui sont actuellement projetés en opération extérieure et qui feront réveillon loin de leurs proches.

 

De nombreuses surprises vous attendent sur notre site internet mais également sur nos pages Facebook et Twitter. Si vous souhaitez vous joindre à cette opération et envoyer vos messages de soutien aux soldats, utilisez le hashtag #SoutienAuxSoldatsEnOPEX sur les réseaux sociaux.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 12:23
Urgent !!! Dons en aphérèse (plaquettes ou plasma) au profit des militaires blessés en Opex

 

Le 12 décembre 2014 AEPD

 

Urgent !!! Dons en aphérèse (plaquettes ou plasma) au profit des militaires blessés en opérations extérieures

 

Le Centre de transfusion sanguine des armées (CTSA) (Ilot Percy) de Clamart (Hauts de Seine) recherche en urgence des dons en aphérèse (plaquettes ou plasma) au profit des militaires blessés en opérations extérieures et des patients traités dans les hôpitaux militaires.

 

Durée du don : 90 minutes pour les plaquette et 45 à 60 minutes pour le plasma.

 

Inscription obligatoire auprès du CTSA au 01 41 46 72 24.

 

Pour télécharger la plaquette de présentation du CTSA :

pdfLIEN

 

Les coordonnées du CTSA :

Centre de Transfusion Sanguine des Armées Jean Julliard

1 rue du lieutenant Raoul Batany 92140 Clamart 01 41 46 72 24

Plan et itinéraire

Accès Bus 190 ou RER ligne C station Issy

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 17:55
Aigle : Exercice d’artillerie en montagne du 93e RAM


10 déc. 2014 Armée de Terre


Du 24 novembre au 5 décembre, le 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM), s’est entraîné sur le grand champ de tir des Alpes.

Pendant deux semaines, les montagnes de la zone du Galibier, des Rochilles et de Valloire dans les Alpes ont résonné de l’impact puissant des obus du 93e RAM. Toutes les composantes de l’artillerie ont pu démontrer leur force avec, notamment, du tir au mortier de 120 mm et du tir au Caesar de 155 mm. L’exercice AIGLE a permis aux artilleurs de s’entraîner dans un environnement où le relief, la température et la pression atmosphérique demandent une attention particulière. Pour que la précision de leur matériel soit optimale, aucun élément n’a été laissé au hasard.

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