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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 13:20

Europe Flag

 

Mar 12, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2, exclusif)

 

Approuvé sur le principe en décembre, l’activation du Centre d’opérations (OpsCenter) pour la Corne de l’Afrique devrait désormais être entérinée dans les jours qui viennent par le Conseil des ministres de l’UE. Les « 26″ (*) se sont mis d’accord sur le texte de la décision qui devrait être adoptée par procédure écrite (ou en point A d’un futur Conseil des ministres. Ce centre aura vocation à assurer la coordination de toutes les opérations conduites dans la Corne de l’Afrique : sur mer avec la mission anti-piraterie (Eunavfor Atalanta), comme sur terre, avec la future mission pour le renforcement des capacités maritimes (Eucap – du moins pour sa partie militaire – la partie civile restera « conduite » par le commandant civil de l’UE, à la CPCC) et la mission de formation des soldats somaliens en Ouganda (EUTM Somalia). L’OpsCenter sera placé au sein de l’Etat-Major militaire de l’UE et activé pour une durée de deux ans. Une évaluation régulière de son activité sera effectuée.

 

(*) Le Danemark ne participe pas à cette décision. Mais la Croatie participe aux discussions à titre d’observateur.

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 08:25
Durée et source du budget de l’OpsCenter en discussion



jan 27, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Les ambassadeurs du COPS, le comité politique et de sécurité de l’UE, pourraient terminer aujourd’hui la discussion sur l’OpsCenter, le centre d’opérations de l’UE pour les opérations dans la Corne de l’Afrique dont les 27 ministres des Affaires étrangères ont décidé la mise en place. Deux points restent en discussion : la durée de la mise en action de l’OpsCenter, le budget ou plutôt la source du budget du centre d’opérations. Des points qui peuvent paraître techniques mais sont aussi très politiques.

 

Sur la durée de fonctionnement de l’OpsCenter, chacune des délégations autour de la table est bien d’accord pour que ce centre ne soit pas installé sur une base permanente mais bien lié à des opérations. Toute la discussion porte sur le renouvellement. Les Britanniques souhaitent une durée fixe, avec une décision de renouvellement comme pour chaque mission. Les Allemands soulignent que ce type de fonctionnement revient à remettre en question le devenir du centre, et le laisser à la merci d’une seule délégation (suivez leur regard…:-). Précisons que la décision fixant la mission de l’OpsCenter sera régulièrement réévaluée (tous les six mois), pour ajuster au besoin son fonctionnement.

 

Sur le budget, toute la question est de savoir qui va financer quoi.  Le personnel proviendra, en effet, à la fois de l’Etat-Major militaire, de l’élement de soutien d’EUTM et de l’équipe de liaison d’Eunavfor Atalanta déjà présents à Bruxelles et du personnel détaché de l’Etat membre. Selon le projet de décision qu’a pu lire B2 mentionne bien que les membres de l’Etat-Major militaire de l’Union européenne (EUMS) sont financés par son budget. Tandis que les experts détachés par les Etats membres sont pris en charge par ceux-ci. Restent les autres frais de fonctionnement qui seront pris en charge par chacune des missions européennes concernées (Eunavfor Atalanta, EUTM Somalia, RMCB/EUCAP Corne de l’Afrique), en application des règles financières adéquates. C’est ces derniers mots qui suscitent discussion. Que sont ces modalités adéquates ? Certains Etats – comme la France – souhaitent que ce soit le budget Athena qui y contribue. La plupart des autres pays ne le souhaitent pas, le budget Athena étant réservé aux opérations militaires… et sur contribution de chaque Etat membre (par quote-part du PIB).

 

Quant à la nomination du chef de l’OpsCenter, les candidatures courent jusqu’à lundi. Plusieurs pays devraient postuler, notamment plusieurs pays de Weimar + (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie).

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 21:31
L’OpsCenter sur les rails: les grands principes adoptés lundi. Et quelques détails…



jan 20, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2, exclusif)

 

Le centre opérationnel de l’UE (OpsCenter) n’est pas encore… opérationnel. Mais, histoire de faire avancer le « schmilblick », les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne adoptent ce lundi (23 janvier) les grands principes qui régiront le fonctionnement de l’OpsCenter. B2 a pu lire ses conclusions en avant-première. Et obtenir également d’autres détails sur la mise en place de ce premier centre de commandement des opérations militaires établi à Bruxelles. L’appel à candidature pour le chef de cet OpsCenter vient ainsi d’être lancé aujourd’hui vendredi (20 janvier), traduisant la volonté de la plupart des Etats membres d’aller assez vite sur ce dossier.

 

Coordination de trois opérations

 

Le centre aura pour vocation de coordonner toutes les opérations de la Corne de l’Afrique. Il s’agira donc non seulement de coordonner l’opération militaire de formation des soldats somaliens en Ouganda (EUTM Somalia) et la future opération de renforcement des capacités maritimes des pays de la région de l’Océan indien et de l’Afrique de l’Est (EUCAP Corne de l’Afrique) mais aussi de s’occuper de l’opération de lutte anti-piraterie (EUNavfor Atalanta). La conduite simultanée de trois opérations requiert un « niveau renforcé de la coordination et l’interaction, notamment entre acteurs civils et militaires » précisent les conclusions du Conseil.

 

Un rôle variable selon les opérations

 

C’est pour EuCap où l’OpsCenter jouera le rôle principal : il fournira un « soutien direct » au commandant des opérations civiles pour la « planification opérationnelle comme pour la conduite de la mission ». Pour EUTM Somalia, il fournira un soutien au commandant de mission et renforcera la « coordination stratégique entre la mission et les autres actions » ; son rôle pourra aussi augmenter dans le cadre de la 3e phase d’EUTM (EUTM3) qui ne devrait pas commencer avant la fin de l’année. Pour l’opération Atalanta, l’Ops Center aura surtout comme mission de faciliter l’interaction ; il aura ainsi une fonction de super officier liaison.L’OpsCenter aura aussi des fonctions transversales : « renforcer les synergies civiles et militaires », assurer la liaison « entre les différentes missions/opérations et les structures (politico-diplomatiques) de Bruxelles ».

 

Dans ces différents rôles, le commandant du Centre aura un rattachement hiérarchique variable : il sera ainsi placé sous la responsabilité du commandant d’opération concerné : selon le cas, le chef d’EUTM Somalia, le commandant d’Atalanta (le contre-amiral Duncan L. Potts) ou le commandant des opérations civiles de l’UE (H. Haber) pour la mission EUCAP.

 

Une décision encore « à écrire »

 

La décision fixant le fonctionnement, la chaîne hiérarchique et le commandant de l’OpsCenter doit encore être écrite. Elle n’a pas pu être préparée à temps pour le Conseil des Affaires étrangères pour différentes raisons, à la fois pratiques et de fond. Le fait que le conseil des Ministres ait été avancé d’une semaine et la monopolisation des diplomates « affaires extérieures » des 27 (groupe Relex) par le dossier iranien (voir ) a empêché d’avoir le texte prêt à temps. Il faut aussi remarquer que la première décision sur l’OpsCenter datait… Elle n’avait pas été mise à jour depuis la création de la CPCC – l’Etat-Major des opérations civiles de l’UE – et du SEAE – le service diplomatique européen. Un certain travail préparatoire, « plus complexe qu’il n’y parait de prime abord » comme le rapporte à B2 un expert des opérations de défense de l’UE, est donc nécessaire. Cette décision devrait être approuvée ultérieurement, au besoin par procédure écrite.

 

Le recrutement du commandant est lancé 

 

Les « 27″ (*) ont lancé aujourd’hui l’appel à candidature pour le chef de l’OpsCenter. La proposition initiale de voir le centre placé sous le commandement du chef d’Etat-Major de l’UE (actuellement le général Van Osch) a été refusée par la plupart des Etats membres qui préféraient désigner un commandant en leur sein. Les différentes candidatures seront examinées au sein du comité militaire de l’UE qui émettra ensuite une recommandation. Ce recrutement pourrait s’opérer rapidement ; l’avis du comité militaire est attendu pour début février.

 

Personnel mixte

 

L’OpsCenter devrait compter environ une trentaine de personnes selon nos informations. Certains agents proviendront de l’Etat-Major militaire de l’UE ou des Etats membres. Ceux-ci se sont engagés à mettre à disposition le personnel nécessaire pour cet OpsCenter, un peu comme ils le font pour la mise en place d’un quartier général d’opérations (OHQ). L’organisation de l’OpsCenter devrait d’ailleurs être similaire à un mini-OHQ, avec une répartition des postes en J1, J2, J3… Une fois proposé par leurs Etats membres, le personnel sera ensuite sélectionné par la voie des panels.

 

Localisé au sein de l’Etat-Major de l’UE

 

L’OpsCenter devrait être localisé au sein des structures de gestion de crise de l’UE, « au Cortenberg », colocalisé ainsi avec l’Etat-Major militaire et l’Etat-major civil (CPCC) de l’Union européenne. Le problème est de lui trouver « un peu de place » rapporte un expert du dossier. « La place dévolue à l’OpsCenter » – qui n’a pas été occupée durant des années de manière opérationnelle – est « aujourd’hui occupée par la Situation Room » du service diplomatique européen. Il faudra peut-être se serrer un peu…

 

(*) Précisons que le terme de 27 est choisi par commodité. Le Danemark ne participe pas à la planification et conduite des opérations militaires.  
 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 17:30
Accord sur le centre de commandement de l’UE (maj)

 

1 décembre 2011 by Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Victoire. C’est un peu le message d’Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères à sa sortie du Conseil des ministres des Affaires étrangères. Avant tout sujet il a tenu à  dire aux quelques journalistes (dont B2) qui l’attendait là qu’il y avait un accord sur la PSDC (la politique de sécurité et de défense commune). « Un bon accord. On va lancer de nouvelles opérations (NB : pour le renforcement des capacités maritimes dans la Corne de l’Afrique, et pour soutenir la coopération régionale anti-terroriste au Sahel). Nous avons décidé d’activer le centre de commandement (OpsCenter) d’ici janvier pour nos opérations dans la Corne de l’Afrique. Et nous avons convenu de continuer à travailler à la planification d’une capacité permanente de conduite des opérations. La PSDC est relancée » a-t-il conclu.

 

L’OpsCenter activé dès janvier

 

Concrètement, le point crucial de l’accord est le centre de commandement (OpsCenter). Celui-ci devrait être activé d’ici janvier pour l’opération de formation des soldats somaliens (EUTM Somalia) qui est en cours en Ouganda mais aussi éventuellement pour l’opération RMCB. Une activation symbolique pour un centre qui n’avait jamais été activé depuis sa mise en place, en 2004. Pour EUTM Somalia, cela ne signifie pas un transfert de quartier général ni d’effectif supplémentaire. Cette mission n’avait pour l’instant pas de quartier-général d’opération (OHQ). Le principe avait en effet été décidé à l’époque de ne pas avoir d’OHQ mais un simple commandement sur zone (FHQ) basé à Kampala, la capitale ougandaise, tandis que le centre de formation se situe à Bihanga (plus à l’ouest du pays). Pour la mission RMCB, c’est un peu plus problématique, car c’est une opération civile. La conduite des opérations civiles relève normalement de la CPCC, la structure de gestion des opérations civiles du service diplomatique européen.

 

Le texte des conclusions

 

Le texte des conclusions atteste de façon plus diplomatique cet accord mais en entérine les principaux points. « Le Conseil appelle à une utilisation optimale des structures existantes. Dans ce contexte, quand la nature de l’opération ne requiert pas un quartier-général national, le Conseil est prêt à activer sur une base ad hoc le centre d’opérations (NB : Ops Center) en accord avec ses termes de référence, pour une opération spécifique de la PSDC. Sur cette base, le Conseil est d’accord pour accélérer la planification de l’activation du centre d’opérations pour les opérations dans la Corne de l’Afrique, au plus tard au prochain Conseil des Affaires étrangères. » est-il précisé au point 32, selon la dernière version (en anglais) que B2 a pu obtenir. « Le Conseil est d’accord pour continuer à examiner l’efficacité de la performance de l’Union européenne dans la planification et la conduite des opérations civiles et militaires de la PSDC. Rappelant les principes d’unanimité et d’inclusivité sous-tendant la PSDC, le Conseil décidera sur les améliorations possibles sur ces bases, sans préjudice des Traités et à la lumière du rapport de la Haute représentante sur la PSDC de juillet 2011. » est-il précisé au point 33. 

 

Cela signifie notamment que l’idée un tant évoquée par les Weimar d’une Coopération structurée permanente sur le sujet est abandonné. Une idée évoquée en fait surtout comme moyen de pression comme nous l’ont confirmé plusieurs diplomates de différentes origines. Cela signifie aussi que les 2 options mises sur la table par Catherine Ashton – QG permanent ou amélioration du système existant – restent sur la table. 

 

Feu vert à l’opération RMCB

 

L’opération de renforcement des capacités maritimes (RMCB) est déjà sur les rails. Un concept de gestion de crises (CMC) est prêt. Mais pour des raisons pratiques, il ne pouvait pas être adopté à ce Conseil. Ce qui a suscité un petit quiproquo entre les diplomates et les juristes. Ceux-ci arguant qu’on ne pouvait dans les conclusions indiquer qu’il était adopté s’il ne l’était pas. Il le sera très prochainement, soit en procédure écrite, soit en point A d’un prochain conseil.

 

Lire également :

Relance de la mission de soutien anti-terroriste au Sahel

 

Quant à l’opération de soutien régional au Sahel, contre le terrorisme d’Al Qaïda, elle est bien moins avancée. L’option d’une mission PeSDC un temps envisagée a été ensuite légèrement enterrée. Elle ressurgit aujourd’hui à la faveur d’une poussée de plusieurs Etats membres (et aussi il faut bien le reconnaître de la pression sur le terrain). Et c’est une bonne chose, selon moi. Certes, pour l’instant rien n’est prêt coté européen. Mais un rendez-vous est déjà pris, au 8 décembre prochain. Une première rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de la région (les 4 initiateurs de cette coopération – Algérie, Mali, Niger, Mauritanie – + le Burkina-Faso, le Tchad, le Nigeria) et leurs homologues de l’Union européenne a lieu à Nouakchott.

 

Lire également : La mission PSDC pour le Sahel attendra encore bien un peu…

Commentaire : Une avancée non négligeable et nécessaire

 

Les « Weimar » ont donc obtenu des Britanniques qui s’opposaient à toute activation de cet OpsCenter une avancée. Avancée qui peut paraître bien petite au regard des enjeux mais qui constitue sur un dossier bloqué depuis des années un réel exploit. S’ils n’ont pas réussi à obtenir la mise en place du quartier général permanent (OHQ), ils ont aussi réussi à ne pas enterrer le projet, puisque le mandat a été donné à la Haute représentante de continuer le travail. Ils ont aussi réussi à dégager la voie à la mission de soutien aux capacités maritimes régionales (RMCB) qui était dans les cartons depuis plus de deux ans et à ressortir la mission Sahel de l’ornière où elle était tombée. Cela redonne ainsi un brin d’espoir par rapport à la tonalité, plutôt pessimiste des derniers mois.

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