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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 16:40
Le monde est au bord d'une confrontation directe (OTSC)

 

MOSCOU, 16 juin - RIA Novosti


Le monde se trouve au bord d'une confrontation directe, une série de pays s'ingérant ouvertement dans les affaires internes d'autres Etats, a déclaré lundi Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).

"A notre avis, le monde est au bout d'une confrontation directe et une série de pays s'ingèrent de manière flagrante dans les affaires internes d'autres Etats, tentant d'y manipuler l'opinion publique et d'exercer des pressions sur la population et le pouvoir", a indiqué M.Bordiouja intervenant à la Douma (chambre basse du parlement russe) lors d'une rencontre des délégations parlementaires des pays membres de l'OTSC auprès de l'Assemblée parlementaire de Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Selon lui, "les scénarios bien connus des révolutions de couleur sont mis en place pour amener certains Etats à changer de politique et pour mettre au pouvoir des régimes fantoches prooccidentaux". 

"Un exemple classique de ce genre de révolutions est le coup d'Etat anticonstitutionnel perpétré en Ukraine qui a dégénéré en guerre civile", a souligné le responsable. 

Un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. Les régions du sud-est du pays se sont révoltées contre la politique des nouvelles autorités. En réponse, Kiev a lancé une opération militaire contre les partisans de l'indépendance des régions du sud-est, qui a déjà fait des dizaines de morts et de blessés parmi les civils. La Russie qualifie l'opération de punitive et appelle Kiev à l'arrêter d'urgence.

Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, parfois qualifiée d'"Otan russe", est une organisation politico-militaire qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 11:50
La Russie revient dans le viseur de l’Otan

 

MOSCOU, 25 mars - RIA Novosti

 

La crise ukrainienne pourrait bien donner un second souffle à l'Otan. L’Alliance semble en effet avoir défini sa nouvelle stratégie après son retrait d'Afghanistan : les Etats-Unis et leurs alliés européens se préparent à relancer la dissuasion de la Russie. Moscou estime pour sa part que l'Otan se fait simplement "de la pub" en instrumentalisant les problèmes politiques intérieurs ukrainiens, écrit mardi le quotidien Kommersant.

 

Avant la crise ukrainienne les militaires, les politiciens et les experts des pays membres de l'Otan avaient du mal à trouver une occupation à l'Alliance après son retrait d'Afghanistan en 2014. Il avait finalement été décidé que la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité serait le thème central du sommet de l'Otan en septembre au Pays de Galles. Les membres de l'Alliance, notamment en UE, en avaient déduit que l'époque de l'Otan touchait à sa fin. Avaient suivi des appels à réduire les dépenses militaires et le potentiel de l'Alliance "au minimum nécessaire".

 

Tout a changé ces dernières semaines. Désormais le sommet de l'Otan devrait porter sur la sécurité collective des pays de l'Otan, notamment des membres d'Europe de l'est. Selon l'experte de la Fondation Carnegie Judy Dempsey, "après l'Afghanistan l'Alliance pourrait à nouveau s'occuper de l'Europe : le Kremlin, sans le vouloir, a offert une nouvelle vie à l'Otan".

 

Le sous-secrétaire de l'Otan Alexander Vershbow a expliqué que les prochaines démarches de l'Alliance dépendraient des actions de la Russie. Selon lui, l'Otan pourrait même revoir toute sa stratégie et la "défense collective pourrait devenir plus prioritaire que certaines missions prises en charge par l'Alliance après la Guerre froide".

 

L'Otan renforce déjà son flanc est. Le budget de la mission aérienne de patrouille des pays baltes a augmenté, des forces supplémentaires ont été employées pour les vols de reconnaissance en Pologne et en Roumanie, et des manœuvres militaires d'envergure sont en préparation.

 

Les experts occidentaux n'écartent pas la possibilité d’un déploiement par les Etats-Unis de forces armées conséquentes en Europe de l'est (entre 10 000 et 20 000 hommes, selon l'interprétation de Washington), en dépit des accords tacites avec la Russie. Qui plus est, l'Alliance pourrait également revoir la position des Etats-Unis vis-à-vis des armes nucléaires tactiques, déployées selon certaines informations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en Turquie. Avant la crise ukrainienne, les habitants de ces pays appelaient à mettre un terme à cet anachronisme en supprimant les armes nucléaires américaines en Europe. Il n'en est plus question désormais.

 

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a récemment déclaré que les actes de la Russie en Crimée influeraient directement sur la politique de l'Otan en matière d'armes nucléaires. Rasmussen est persuadé que les événements en Ukraine pousseront les pays membres de l'Alliance à accroître leurs investissements dans la défense. "Nous ne pouvons pas poursuivre le désarmement tandis que le reste du monde accumule des armes, et que certains les brandissent même sur nos frontières, a-t-il souligné. L'engagement prioritaire de l'Otan est de protéger et défendre notre population et nos territoires. Pour ce faire, nous devons disposer de tous les outils de dissuasion et de protection." Il considère l'intégration de la Crimée comme "faisant partie de la stratégie globale de la Russie" et craint une "invasion militaire" des régions orientales de l'Ukraine et de la Transnistrie. "Nous vivons désormais dans un monde différent de celui qui existait il y a quelques mois. Aujourd'hui, nous voyons une Russie qui parle et agit plutôt comme une ennemie de l'Otan que comme sa partenaire", a-t-il conclu.

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance se réuniront à Bruxelles les 1er et 2 avril pour discuter des mesures à venir en ce qui concerne la Russie. L'Otan a déjà suspendu presque tous les projets de coopération pratique en cours avec Moscou, faisant une exception pour les projets cruciaux pour l'Alliance tels que le transit de marchandises en provenance d'Afghanistan par le Réseau de distribution nord via la Russie.

 

"A l'époque de la création du Conseil Otan-Russie, nos partenaires occidentaux pensaient qu'il serait à l'épreuve du mauvais temps, mais c'était une illusion", déplore une source du ministère russe des Affaires étrangères (MAE). Les politiciens russes sont convaincus que l'Otan est responsable de l'escalade des tensions. "Si l'Alliance souhaite revenir à sa vocation de la Guerre froide, ce n'est pas notre choix", a déclaré l'ambassadeur russe à l'Otan Alexandre Grouchko. Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), bloc militaro-politique supervisé par Moscou dans l'espace postsoviétique, a été encore plus direct : "La tentative d'utiliser l'Otan pour faire pression sur la Russie n'est rien d'autre que la volonté de se faire "de la pub" en instrumentalisant les problèmes politiques intérieurs ukrainiens".

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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 20:50
L'OTAN intensifie l'espionnage à la frontière biélorusse (OTSC)

 

MOSCOU, 13 mars - RIA Novosti

 

Les pays de l'OTAN ont intensifié leurs activités d'espionnage près des frontières biélorusses, a annoncé jeudi à Moscou Nikolaï Bordiouja, secrétaire général de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).

"Nous ne pouvons pas rester indifférents face au renforcement du groupe aérien de l'OTAN près des frontières biélorusses. Nous avons enregistré une intensification des activités de renseignement dans cette région", a indiqué M.Bordiouja.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a antérieurement déclaré que Minsk inviterait Moscou à déployer de 12 à 15 avions supplémentaires sur le sol biélorusse suite au renforcement du groupe aérien de l'OTAN près de la Biélorussie. Selon le président Loukachenko, les chasseurs russes devront patrouiller l'espace aérien du pays.

Les médias internationaux ont rapporté mercredi que deux avions dotés de radars AWACS de l'OTAN s'étaient mis à patrouiller dans l'espace aérien de la Pologne et de la Roumanie. Les avions ont quitté mercredi matin leurs bases de Geilenkirchen, en Allemagne, et de Waddington, en Grande-Bretagne. Jay Janzen, porte-parole de l'Alliance, a déclaré que les avions ne sortiraient pas de l'espace aérien des pays membres de l'Alliance et ne franchiraient pas les frontières de l'Ukraine et de la Russie.

Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, parfois qualifiée d'"OTAN russe", est une organisation politico-militaire qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:35
Afghanistan: l'idéologie empêche l'Otan de coopérer avec l'OTSC (Lavrov)

 

MOSCOU, 18 décembre - RIA Novosti

 

L'Otan refuse de coopérer avec l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) en Afghanistan pour des raisons exclusivement idéologiques, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. 

 

"Je suis persuadé que l'Otan refuse de coopérer pour des raisons purement idéologiques. Ceci étant dit, plus de la moitié des pays membres de l'Alliance participent à titre d'observateurs à l'opération "Canal" (menée par l'OTSC, ndlr). Ceci prouve son intérêt, mais l'idéologie empêche l'organisation de coopérer d'égal à égal avec l'OTSC", a indiqué le ministre russe devant le Conseil de la Fédération. 

 

"Le contingent de l'Otan repère les foyers de production de drogue et les trajets des trafiquants à l'intérieur de l'Afghanistan. Quant aux membres de l'OTSC, ils peuvent intercepter ces caravanes à la frontière, ce qui pourrait permettre aux parties de rendre plus efficace la lutte contre la drogue", a ajouté M.Lavrov.

 

Le ministre russe a par ailleurs pointé qu'outre la menace de drogue, l'Afghanistan représentait une menace terroriste. 

 

Créée en 2002, l'OTSC est une organisation à vocation politico-militaire qui regroupe à ce jour l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:40
CSTO general secretary Nikolai Bordyuzha

CSTO general secretary Nikolai Bordyuzha

 

MOSCOW, November 14 (RIA Novosti)

 

The head of the Moscow-led Collective Security Treaty Organization said Thursday that the military bloc should boost its peacekeeping capabilities in response to developing internal threats.

 

CSTO general secretary Nikolai Bordyuzha said he saw a particular danger coming from countries on the geographic fringes of the bloc, a clear reference to Afghanistan.

 

“The need for an effective peacekeeping mechanism is dictated by the difficult international situation that has unfolded in many regions of the world, including areas not far from the CSTO’s area of responsibility,” Bordyuzha told a security conference in Moscow.

 

“The vicinity of a so-called arc of instability to our border creates a genuine danger,” he said.

 

He said potential threats were numerous and ranged from attacks by citizens of former Soviet states that had received terrorist training overseas to the proliferation of extremist ideas, weapons and ammunition in CSTO member states.

 

CSTO Joint Staff chief Alexander Studenikin said at the same conference that around 3,600 police, military and medical staff have been allocated to handling peacekeeping responsibilities within the organization. He said many of those selected for the job have undergone training abroad and have direct experience in peacekeeping work.

 

The CSTO, a body roughly analogous to NATO, currently has six members states, all of them former Soviet republics – Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Russia and Tajikistan.

 

The focus of the organization’s activities has consisted since its inception in the 1990s on fighting drug proliferation and counteracting terrorism risks.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 16:50
Drogue afghane: Moscou s'étonne que l'Otan refuse la coopération avec l'OTSC

 

MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti

 

Moscou ne comprend pas pourquoi l'Otan refuse de mettre en place une coopération avec l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) en matière de lutte contre la drogue afghane, a déclaré dans une interview à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexeï Mechkov.

 

"L'Otan, nous affirme-t-on, s'efforce de mener une politique active et inclusive de partenariat, de renforcer les liens avec les organisations internationales. Dans ce contexte, nous peinons à comprendre poruquoi l'Alliance refuse de mener une coopération avec l'OTSC. C'est précisément sur l'Afghanistan qu'un tel partenariat pourrait apporter une vraie valeur ajoutée", a indiqué le ministre.

 

Selon M. Mechkov, des mesures plus résolues seront nécessaires afin de juguler la prolifération de la drogue afghane suite au retrait du contingent de l'Otan d'Afghanistan prévu fin 2014.

 

"Le dialogue sur les efforts futurs de la communauté internationale en Afghanistan doit être approfondi, c'est dans l'intérêt de tous. Tout comme la coopération pratique Russie-Otan sur l'Afghanistan", a ajouté le diplomate.

 

L'Organisation du Traité de sécurité collective, parfois qualifiée d'"Otan russe", réunit l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 07:40
CSTO to Help Tajikistan Reinforce Borders – Putin

Russian President Vladimir Putin and CSTO Secretary General Nikolai Bordyuzha speak to the press after a CSTO Council meeting, Sochi, September 23, 2013

 

SOCHI, September 24 (RIA Novosti)

 

Members of the Collective Security Treaty Organization (CSTO), a military alliance of former Soviet states, will develop an interstate program to help Tajikistan strengthen its border with Afghanistan, Russian President Vladimir Putin has said.

 

“We will take into account all possible development scenarios, take preventive measures, and provide additional collective assistance to Tajikistan to reinforce its national border with Afghanistan,” Putin told journalists Monday after a CSTO Council meeting.

 

“We agreed to draft a targeted interstate program for equipping this section of the border,” he said, in line with a translation of his speech posted on the Kremlin website.

 

CSTO Secretary General Nikolai Bordyuzha said Monday CSTO members would provide Tajikistan with armaments and military hardware for free to help the country guard its border with Afghanistan.

 

The CSTO Council, the organization’s supreme ruling body comprising leaders of the six member states, gathered in the Russian Black Sea resort city of Sochi. Kyrgyzstan handed over the CSTO presidency to Russia for next year.

 

“We discussed the situation in Afghanistan in light of the international coalition’s troop withdrawal planned for 2014. Unfortunately, there is reason to expect a considerable rise in Afghan drug trafficking activity and in terrorist groups’ activeness,” Putin said, according to the translation.

 

He added that “extremists are already attempting to spread their activity into neighboring countries, including the Central Asian countries that are CSTO members.”

 

Putin earlier on Monday named Russia’s priorities during its presidency in the CSTO.

 

“We think it important to reinforce the external borders in the CSTO’s region of responsibility. We need to improve our practical action mechanisms for minimizing risks for each of the CSTO member countries,” he told the meeting’s participants.

 

He mentioned at an earlier meeting on Monday with presidents of CSTO member states - Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan and Tajikistan - that the unpredictable development of the situation in Afghanistan after the planned 2014 withdrawal of foreign military forces from that country could pose a major threat to its neighbors.

 

Putin emphasized further development of military cooperation and strengthening of the CSTO’s rapid-reaction force in light of future peacekeeping missions and the fight against drug-trafficking in the region.

 

The priority tasks will also include improved cooperation with the Shanghai Cooperation Organization (SCO) - another regional player comprising former Soviet republics and China - as well as better coordination of security efforts in Central Asia and worldwide under the aegis of the United Nations, he said.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 19:40
L'OTSC aidera le Tadjikistan à protéger sa frontière avec l'Afghanistan

SOTCHI, 23 septembre - RIA Novosti

 

Les pays membres de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) remettront gratuitement au Tadjikistan des armements et du matériel destinés à protéger la frontière avec l'Afghanistan, a annoncé lundi à Sotchi le secrétaire général de l'OTSC Nikolaï Bordiouja.

 

"Nous avons l'intention de bien équiper les gardes-frontière tadjiks. Ils sont assez nombreux", a indiqué M.Bordiouja, à la question de savoir si la Russie et d'autres membres de l'OTSC enverraient des soldats à la frontière tadjiko-afghane.

 

"Chaque Etat dressera une liste d'armements ou de matériel qu'il peut remettre à titre gratuit au Tadjikistan", a ajouté M.Bordiouja.

 

L'Organisation du Traité de sécurité collective réunit l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 12:40
Retrait d’Afghanistan: l’espace postsoviétique s’attend au pire

MOSCOU, 23 septembre - RIA Novosti

 

Sotchi accueille aujourd’hui le sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), bloc militaro-politique de l'espace postsoviétique supervisé par Moscou, écrit lundi 23 septembre le quotidien Kommersant.

 

La Russie espère rallier les membres de l'organisation face aux menaces croissantes venant du sud, avant tout d'Afghanistan.

 

Les présidents des pays membres de l'OTSC se réunissent en général en décembre mais cette fois, ils ont jugé devoir le faire plus tôt. Selon une source de la délégation russe, tout un ensemble de questions ne peut pas attendre comme la situation en Afghanistan, d'où se retirera la majeure partie du contingent de l'Otan en 2014. Bien que l'Alliance évoque l'avenir en Afghanistan avec optimisme et affirme que les forces de sécurité nationales arriveront à assurer l'ordre, la Russie et ses alliés se préparent au pire scénario.

 

Au cours des entretiens prévus lors du sommet le président russe Vladimir Poutine, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou discuteront avec leurs homologues biélorusses, kazakhs, arméniens, kirghizes et tadjiks du développement de la Force collective d'intervention rapide de l'OTSC et de son potentiel en termes de maintien de la paix. Une attention particulière sera accordée au renforcement de la frontière entre l’Afghanistan et le Tadjikistan.

 

La Russie a promis d'allouer 200 millions de dollars au réarmement de l'armée tadjike : actuellement, Moscou et Douchanbé se mettent d'accord sur la nomenclature du matériel dont le Tadjikistan aura besoin - il s’agira avant tout d'armes d'infanterie. Par ailleurs, les experts pensent que l'affaire pourrait ne pas se limiter aux livraisons d'armes et les garde-frontières russes pourraient revenir à la frontière tadjiko-afghane. Ils avaient protégé cette région de 1 400 km jusqu'en 2005, après quoi Douchanbé avait entièrement pris en charge cette mission.

 

Les forces tadjikes ont en réalité des difficultés à remplir leur mission, comme en témoigne la hausse significative du trafic de drogues afghanes dont la majeure partie est destinée à la Russie. Si après le retrait du contingent étranger la situation en Afghanistan s'aggravait et qu’une guerre civile éclatait, les autorités tadjikes n'arriveraient pas à gérer l'afflux de réfugiés et la pression des groupes criminels armés sans aide extérieur en selon les experts russes. L'ambassadeur russe à Kaboul, Andreï Avetissian, a récemment déclaré qu'en raison de la détérioration prévue de la situation en Afghanistan, Moscou étudiait la possibilité de projeter ses garde-frontières sur la frontière tadjiko-afghane. Il a toutefois souligné que la Russie n'entreprendrait aucune action sans en avertir préalablement les autorités tadjikes.

 

Pour l'instant, Douchanbé ne dit rien de concret à ce sujet. L'élection présidentielle se tiendra au Tadjikistan en novembre et bien que le président sortant Emomali Rakhmon n'ait pas de concurrents sérieux, il n'annoncera certainement pas une mesure qui pourrait être interprétée par ses opposants comme une atteinte à la souveraineté du pays.

 

La Syrie sera également un thème clé du sommet. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré hier à la chaîne Perviy Kanal que la Russie était prête à mettre à disposition ses militaires pour contribuer à la sécurité des régions où travailleront les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Les dirigeants des pays membres de l'OTSC devraient adopter aujourd'hui une déclaration commune en soutien de l'initiative de Moscou pour l'établissement du contrôle international sur les arsenaux chimiques syriens.

 

Aujourd'hui également le Kirghizstan passera le relais de la présidence à l'OTSC à la Russie. Selon une source du secrétariat de l'organisation, Moscou cherchera à renforcer la coopération politique et militaro-stratégique au sein du bloc et proclamera comme priorité la lutte contre le trafic des stupéfiants, ce qui sera certainement l'une des initiatives clés de la présidence de la Russie au G8 l'an prochain. Selon la source, Moscou espère rallier les membres de l'organisation face aux risques croissants émanant du sud car ces menaces pourraient prochainement devenir la plus importante épreuve pour le bloc.

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 12:40
OTSC: prochain sommet le 23 septembre à Sotchi (Kremlin)

MOSCOU, 12 septembre - RIA Novosti

 

Le prochain sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) se déroulera le 23 septembre à Sotchi, a annoncé jeudi aux journalistes l'assistant du président russe Iouri Ouchakov.

 

"Nous préparons le sommet officiel de l'OTSC qui aura lieu le 23 septembre à Sotchi", a indiqué le responsable, sans toutefois préciser l'ordre du jour de la réunion.

 

Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, qualifiée par certains analystes d'"Otan russe", est une organisation à vocation politico-militaire qui regroupe à ce jour l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 11:40
La Russie se prépare à une guerre sur son territoire

08/07/2013 cameroonvoice.com

 

Les experts militaires sont unanimes : les mouvements terroristes afghans sont en grande partie rejoints par des jeunes tadjiks, ouzbeks et kirghizes, plus tard identifiés par les services secrets comme leaders d’organisations islamistes à Saint-Pétersbourg et dans d'autres grandes villes russes.

 

Les prévisions concernant l'évolution de la situation en Afghanistan après le retrait de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Fias) deviennent de plus en plus sinistres, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Même si les pays occidentaux ne risquent, au pire des cas, qu’une honte internationale due à plusieurs facteurs comme l'échec de la mission d'un grand contingent militaire dans ce pays, le gaspillage d'argent pour les opérations, l'impossibilité d’éradiquer cet "incubateur de terroristes" et le développement prospère du trafic de drogues. En revanche, les pays frontaliers ou proches de l'Afghanistan ont parfaitement conscience des dangers réels et graves qui en émanent. En première ligne : les ex-républiques soviétiques. Comme en témoigne la série d'activités menées depuis deux mois dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

 

La réunion des ministres de la Défense des pays de l'OCS s'est tenue hier(Samedi ndlr) à Bichkek. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou s'y est rendu la veille pour rencontrer le président kirghiz Almazbek Atambaev, lui assurant qu'à la fin de l'année Moscou commencerait à livrer des armes et du matériel militaire au Kirghizstan. Cette déclaration intervient avec, en toile de fond, le communiqué diffusé par le service de presse du ministère russe de la Défense disant qu'une attention particulière serait accordée à l'éventuelle déstabilisation de l’Afghanistan après le retrait de la Fias en 2014.

 

Cette perspective peu réjouissante a également été évoquée pendant la deuxième réunion des chefs de services douaniers des pays membres de l'OCS, à Ekaterinbourg du 25 au 27 juin. Par ailleurs, le comité militaire de l'OTSC s'est réuni à Moscou mardi dernier. Il s'agit d'une nouvelle structure au sein de l’organisation qui réunit les commandants d’état-major général des pays membres. Le comité a étudié la question du règlement pratique des tâches d'intégration militaro-politique déterminées pendant les réunions des organismes statutaires de l'organisation et le sommet informel des chefs d'Etat des membres de l'OTSC les 27 et 28 mai 2013 à Bichkek.

 

Voilà comment le secrétaire général de l'OTSC Nikolaï Bordiouja avait défini ces tâches : "Il existe deux secteurs dans notre activité. Le premier – coopérer avec les autorités afghanes, leur apporter une assistance pour assurer la stabilité du pays, préparer ses structures de force, ainsi que mener des projets économiques et sociaux. Le second – renforcer le potentiel militaire de l'OTSC, de la Force collective de réaction rapide, des unités bilatérales et le potentiel en termes de maintien de la paix. Sans oublier la protection des frontières nationales". D'après les informations officielles de la réunion du Comité militaire, il a "pris pour base la proposition de la Russie de réorganiser la gestion de l'OTSC et de la Force collective de réaction rapide". Autrement dit, on met clairement un accent sur les mesures militaires de protection au sein même de l'OTSC.

 

Qu’est-ce que cela signifie pour la Russie et les autres pays de la CEI ? Une seule chose : qu’ils reconnaissent comme crédibles les menaces des terroristes afghans de commencer à opérer dans l'espace postsoviétique. Dans le meilleur des cas la coalition occidentale n'a fait que ralentir la mise en œuvre des menaces des moujahids, proférées immédiatement après le retrait du contingent soviétique d'Afghanistan.

 

Par ailleurs, même durant la présence de la Fias la Russie avait déjà senti que ces menaces se réalisaient. Les experts militaires sont unanimes : les mouvements terroristes afghans sont en grande partie rejoints par des jeunes tadjiks, ouzbeks et kirghizes, plus tard identifiés par les services secrets comme leaders d’organisations islamistes à Saint-Pétersbourg et dans d'autres grandes villes russes. Bref, les Russes doivent réellement se préparer à une guerre sur leur territoire.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:35
Afghanistan/drogue: le retrait de l'ISAF lourd de conséquences (Poutine)

MOSCOU, 5 juin - RIA Novosti

 

Le retrait des troupes de la coalition internationale en Afghanistan est susceptible d'avoir des conséquences tragiques, provoquant une prolifération de drogue en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine.

 

"La production et le trafic des opiacés afghans n'est pas seulement un problème pour la Russie et les pays frontaliers, c'est aussi celui de l'Europe, des Etats-Unis et du Canada", a indiqué le chef de l'Etat russe, lors de la Conférence internationale des forces de l'ordre pour la lutte contre le trafic de drogue.

 

Selon lui, l'Afghanistan ne dispose pas de moyens suffisants pour lutter contre le trafic de drogue, alors qu'en 2014, la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan retirera son contingent.

 

"Les conséquences de cette démarche sont susceptibles d'être vraiment déplorables, sinon tragiques", a souligné le président russe. Il a rappelé que selon l'Onu, l'Afghanistan compte des milliers de laboratoires de production de drogue, la superficie des champs de culture de drogue ayant augmenté l'année dernière, de 18% pour se chiffrer à 154.000 hectares.

 

A cet égard, M.Poutine a confirmé que la Russie était prête à continuer à entreprendre des démarches pratiques visant à éliminer le trafic de drogue, en coopération avec les pays membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), de l'Union européenne et d'autres.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 16:30
Nucléaire iranien: l'OTSC contre le recours à la force

 

BICHKEK (Kirghizstan), 27 mai - RIA Novosti

 

Les pays de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) jugent inacceptable une résolution militaire du dossier nucléaire iranien, indique une déclaration conjointe des chefs de diplomatie de l'OTSC signée lundi à Bichkek (Kirghizstan).

"Un scénario de confrontation sur fond d'instabilité au Proche-Orient et en Afrique du nord serait lourd de conséquences imprévisibles pour la communauté internationale. Dans ce contexte, les Etats membres de l'OTSC appellent à faire preuve de responsabilité et de retenue, et à appliquer invariablement les résolutions du Conseil de sécurité concernant l'Iran", lit-on dans la déclaration.

Le document souligne "le droit incontestable de chaque Etat signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de développer son nucléaire civil, y compris d'effectuer des travaux d'enrichissement sous le contrôle multiforme de l'AIEA".

Les ministres des Affaires étrangères considèrent que l'adoption de sanctions unilatérales contre l'Iran constitue une mesure contreproductive.

Les Etats-Unis et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.

L'Iran fait actuellement l'objet de sanctions instaurées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

L'OTSC est une organisation à vocation politico-militaire créée en 2002 et qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:40
OTSC: Poutine prendra part au sommet informel sur l'Afghanistan

SOTCHI, 27 mai - RIA Novosti

 

Le président russe partira ce soir pour Bichkek (Kirghizstan) afin de participer à un sommet informel de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) consacré à l'Afghanistan suite au retrait la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en 2014, a annoncé lundi le conseiller du président Iouri Ouchakov.

"Le président Poutine partira pour Bichkek afin de prendre part au sommet informel des Etats-membres de l'OTSC. Les parties devraient essentiellement évoquer les menaces émanant de l'Afghanistan après le retrait, en 2014, des troupes de l'ISAF", a indiqué le conseiller.

Selon lui, les problèmes liés à la protection de la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan ainsi que la lutte contre le trafic de drogue afghane, l'immigration clandestine et l'extrémisme seront passés en revue lors de ce sommet.

"Il s'agit d'un sommet informel qui prévoit un échange de vues apaisé. Aucun document ne sera signé", a précisé le conseiller du chef de l'Etat russe, rappelant que le sommet officiel de l'OTSC se déroulerait traditionnellement à Moscou fin 2013.

L'OTSC, qualifiée par certains analystes d'"Otan russe", regroupe à ce jour l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, et le Tadjikistan.

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 11:40
Russie: une arme secrète de défense collective

MOSCOU, 24 mai - RIA Novosti

 

Moscou est préoccupé par la situation aux frontières de la CEI après le retrait du contingent militaire étranger d'Afghanistan en 2014. Le Kremlin compte se pencher sérieusement sur le renforcement du système de sécurité sur ses frontières sud et en Asie centrale. Une grande partie de cette activité devrait être menée dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dont le sommet se tiendra à Bichkek les 27 et 28 mai, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Dans la capitale kirghize le président russe Vladimir Poutine proposera d'accélérer l’équipement des forces collectives de l'OTSC en armes russes modernes - y compris secrètes - et en matériel militaire dont d'autres pays étrangers ne disposent pas. Ces nouveaux armements attendus d’ici fin 2013 ne coûteraient rien aux troupes de l’OTSC car ils seraient vendus à un prix préférentiel et en paiement différé - tout en bénéficiant d’un soutien budgétaire russe prévu pour l'assistance militaire et technique. On déterminera également l'effectif commun et les plans opérationnels des forces de sécurité collective actuellement en formation à l'OTSC.

 

Les nouveaux armements seront envoyés aux unités de l'OTSC à partir des arsenaux de l'armée russe. Cette directive a été donnée au ministère de la Défense par l'administration présidentielle après la réunion du Conseil de sécurité le 8 mai au Kremlin, consacrée aux problèmes du retrait des troupes de l'Otan d'Afghanistan.

 

Poutine a directement chargé le gouvernement d'accélérer l'équipement des forces collectives de réaction opérationnelle de l'OTSC en matériel moderne. Par ailleurs, comme l'a annoncé le porte-parole de l'organisation Vladimir Zaïnetdinov, l'ordre du jour concret du sommet n'est pas défini "car il est informel". Mais Zaïnetdinov est convaincu qu'on doit s'attendre à de nouvelles idées et des propositions révolutionnaires pour le renforcement de l'OTSC, comme cela s'est déjà produit dans le passé. Evidemment, toutes les idées suggérées par la Russie seront soutenues par les alliés.

 

La rencontre des chefs d'Etat dans la capitale kirghize sera précédée par les réunions des organismes statutaires de l'organisation, dont le Conseil des ministres des Affaires étrangères, le Conseil des ministres de la Défense et le Comité des secrétaires des conseils de sécurité. Pendant ces réunions une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre des solutions adoptées en décembre 2012 par la session du Conseil de sécurité collective de l'OTSC à Moscou. 18 documents avaient été signés à l'époque, notamment sur les priorités de la coopération militaire, la formation d'un dispositif pour réagir aux situations de crise, le développement des forces collectives de l'OTSC intégrant toutes les structures qui existaient auparavant - les forces collectives de réaction opérationnelle, les forces collectives de déploiement opérationnel en Asie centrale, les contingents de maintien de la paix et les unités bilatérales. A l'heure actuelle, un état-major interarmées de l'OTSC a été fondé sur de nouveaux principes et il a déjà commencé un travail actif. Aujourd’hui se met en place une composante aérienne des forces collectives, des forces spéciales, etc.

 

Toutes ces initiatives reçoivent le soutien matériel et financier de la Russie. "Le ministre des Finances Anton Silouanov a récemment déclaré que le budget militaire allait être rogné. Mais cela ne devrait pas influer sur le réarmement des pays alliés qui font partie du système de défense collective. L'assistance militaro-technique russe dans le cadre de l'OTSC sera effective et garantira nos intérêts dans l'espace postsoviétique", a déclaré l'expert militaire Iouri Netkatchev.

 

Cependant, l'expert craint que l'intégration militaire puisse devenir "légèrement unilatérale" en l'absence d'initiatives diplomatiques et politiques du Kremlin. "Nous apportons depuis longtemps une aide militaire à nos alliés et ils nous considèrent comme des donateurs potentiels. Toutefois, ils commettent en parallèle des actes qui nuisent aux intérêts de la Russie", a déclaré le général.

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 16:35
Soviet tanks leave afghanistan in 1989 source BBC

Soviet tanks leave afghanistan in 1989 source BBC

MOSCOU, 19 avril - RIA Novosti

 

La direction de l'Otan a décidé de tenir compte de l'expérience de l'URSS pour le retrait de ses troupes d'Afghanistan, prévu pour 2014. En effet, les effectifs de l’alliance coïncident parfaitement avec ceux de l'armée soviétique en Afghanistan de 1988, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

 

Plusieurs sources affirment que les représentants de l'Otan s'intéressent de près aux dossiers traitant du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan, ce que confirme une source de l'état-major des forces armées russes. Selon elle, l'Otan a contacté fin mars le ministère russe de la Défense pour demander officieusement un accès aux informations sur le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan en 1989. L'alliance souhaiterait rencontrer les responsables de l'époque et analyser les documents du ministère de la Défense portant sur la période afghane. De plus, l'Otan voudrait comparer les capacités de mobilisation de l'URSS à la fin de la campagne afghane à ses possibilités actuelles afin d'avoir un tableau plus clair et comprendre où et à quel moment des erreurs ont été commises.

 

"Il n'y a aucune raison de décliner la requête de nos partenaires, déclare une source du ministère de la Défense. Si cette information s'avérait utile, cela permettrait de renforcer notre dialogue.

 

" La source rappelle également que la stabilisation de la situation en Afghanistan est une priorité non seulement pour l'Otan mais aussi pour la Russie et l'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective).

 

Selon les sources russes proches du Conseil Otan-Russie, l'intérêt de l'alliance n'est pas ponctuel. L'Otan s'était déjà intéressée à l'expérience afghane de l'URSS : fin 2011, ce thème avait été soulevé lors d'un entretien entre le général Boris Gromov (vétéran de la guerre en Afghanistan et ex-ministre adjoint de la Défense), gouverneur de la région de Moscou de l'époque, et la délégation de l'alliance présidée par le chef de l'Otan en Europe, l'amiral James Stavridis.

 

Les représentants de l'Otan n'affichent pas officiellement leur intention de faire appel à l'expérience soviétique. Le général Knud Bartels, président du Comité militaire de l'OTAN qui s'est rendu à Moscou en décembre dernier, a déclaré publiquement que l'alliance n'avait pas utilisé l'expérience soviétique pour la planification du retrait des troupes d'Afghanistan.

 

Les sources russes expliquent que de toute évidence, l'Otan souhaite éviter qu'on associe sa campagne afghane actuelle à la présence des troupes soviétiques – une période qualifiée d'"occupation" en Occident. C'est probablement ce qui explique le caractère officieux de la demande de l’alliance.

 

Fin mars, la presse britannique avait publié des extraits du rapport "Les leçons du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan", affirmant que l'Otan répétait les erreurs de l'URSS dans sa campagne afghane. Le document explique que chaque campagne a eu pour but d'imposer à l'Afghanistan une idéologie : communiste dans le cas soviétique et démocratique dans le cas de l'Otan. Selon les analystes britanniques, le gouvernement central était dans les deux cas soutenu par des forces extérieures, corrompu et impopulaire.

 

Les experts russes pensent que l'appel de l'Otan est tout à fait justifié. "C'est un axe très prometteur de coopération mais on ignore dans quelle mesure ce sera affiché, a déclaré Dmitri Danilov, chef du département de la sécurité européenne à l'Institut de l'Europe. L'expérience afghane de Moscou implique une grande base d'informations et une connaissance de la situation intérieure, y compris la disposition des forces et les relations interethniques. Beaucoup de choses ont changé depuis l'époque soviétique mais la continuité demeure et par conséquent, il ne faut pas sous-estimer cette expérience."

 

Des pourparlers à ce sujet pourraient se tenir pendant la conférence internationale pour la sécurité organisée par le ministère russe de la Défense, les 23 et 24 mai à Moscou.

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