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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 17:35
Entretien avec l'amiral Vichot – Le Pacifique français au premier tiers du XXIe siècle

Communauté du Pacifique Sud - Credits GOPS

 

14 mars 2015 par Le Fauteuil de Colbert

 

Le Pacifique français est un joyau de l'Archipel France. Seules terres européennes dans cet océan, si l’on excepte la minuscule ile britannique de Pitcairn, il regroupe 23 300 km² de terres émergées pour 6,9 millions de km² de Zones Economiques Exclusives (Z.E.E.) soit plus de la moitié du domaine maritime français. Avec plus de 500 000 citoyens français sur un sol français et 120 000 citoyens enregistrés auprès des consulats français des nations du Sud-Est asiatique, cette région rassemble plus de nationaux que l'Afrique et bénéficie d'une francophonie, elle-aussi, dynamique. Comment expliquer le peu d'intérêt porté à cet espace d'avenir ?

 

Amiral Jean-Louis Vichot* : La première raison est sans aucun doute l’ignorance. La France des antipodes est très peu connue des métropolitains. Pays d’outremer, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie ont très rarement les honneurs de la télévision métropolitaine, ne serait-ce que pour évoquer le temps qu’il y fait! Les départements d’outremer sont souvent mieux servis. Ce sont des pays qui font rêver mais que bien peu de nos compatriotes savent placer sur une carte. Et pourtant ces iles sont des atouts précieux pour la France. Des atouts précieux au niveau diplomatique, culturel et économique. La France est ainsi, grâce aux plus de 500 000 français qui vivent dans le Pacifique sur un territoire français, la seule nation européenne du Pacifique. Cette population conséquente, la surface des territoires et des eaux sous souveraineté nationale, les richesses halieutiques et minières actuelles et en devenir font de la France un Etat qui compte en Océanie. Associant souvent les représentants de Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française et de Wallis et Futuna à leurs travaux, les ambassades du Pacifique Sud dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Samoa ou le Chili ont su étendre l’influence française dans cette partie du monde en particulier depuis la fin des essais nucléaires. La France est un facteur de stabilité important du Pacifique Sud qui contribue à protéger les ressources locales et l’environnement contre toutes les activités prédatrices.  Ces territoires constituent aussi des points d’appui qui permettent aux moyens navals, réduits mais toujours présents, de montrer le pavillon dans cet Océan Pacifique, océan du XXIème siècle. D’un point de vue économique, ces territoires ont des situations différentes, tous profitent d’activités touristiques, mais en Nouvelle-Calédonie, la principale richesse demeure le nickel tandis qu’en Polynésie et à Wallis et Futuna, les richesses minières des fonds marins sont encore en cours d’exploration, même si la situation est plus avancée à Wallis et Futuna. La pêche et la culture des perles sont des activités importantes en Polynésie mais elles souffrent de l’éloignement des  lieux de vente qui ne peut être compensé que par un constante recherche de qualité.

 

Suite de l’entretien

 

 

Entretien avec l'amiral Vichot – Le Pacifique français au premier tiers du XXIe siècle

* L'amiral Jean-Louis Vichot est né le 27 mars 1955 à Paris. Après une classe préparatoire dans la capitale, il intègre la promotion 1974 de l'Ecole navale. A l'issue de la campagne d'application à la mer qui lui permet de découvrir le Pacifique pour la première fois, il est affecté en 1977 sur le patrouilleur Canopus au Sénégal puis aux Antilles. En 1979, Jean-Louis Vichot retrouve la métropole dans les forces sous-marines à bord des sous-marins classiques La Praya et Argonaute. Il commande en 1980 le dragueur côtier Eglantine puis retourne aux forces sous-marines 9sous-marins Béveziers, Flore, Doris, Saphir, Rubis). En 1989, il commande l'équipage Rouge du SNA (Sous-marin Nucléaire d'Attaque) Rubis puis l'équipage Bleu du SNA Casabianca. Après quelques affectations à Paris et sur le SNLE Le Tonnant, il commande de 1999 à 2001 l'équipage Bleu du SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins) Le Téméraire. En 2008, après un séjour à Naples, il devient le commandant supérieur des forces armées en Polynésie, il dirige en 2010 le Centre d'Etudes Stratégiques de la Marine (C.E.S.M.) et achève en décembre 2012 sa carrière de marin d'active en tant que chargé des relations internationales auprès du CEMM.

 

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 16:35
Flotille 25F : 30 ans dans le Pacifique

 

17/07/2014 Marine nationale

 

Depuis trente ans, les avions Falcon 200 Gardian de l’aéronautique navale française survolent terres et mers de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie. Le détachement de la flotille 25F en Nouvelle-Calédonie comporte deux Gardian, qui sont «les yeux» des bâtiments de combat français durant les missions de surveillance maritime ou de police des pêches. Depuis le 11 juillet 1984, date à laquelle il s’est posé pour la première fois sur le Caillou, cet avion et ses équipages contribuent également à des évacuations sanitaires, à la lutte contre le trafic de stupéfiants ainsi qu’à la recherche et au sauvetage en mer. Les Gardian peuvent en effet être équipés de matériel de sauvetage largable.

 

Afin de célébrer ces trente années de services dans le ciel du Pacifique, la flottille 25F de Tahiti et son détachement de Nouvelle-Calédonie ont organisé une cérémonie militaire le 26 juin 2014, sur le site de la base aérienne 186 - Paul Klein -  à La Tontouta. La prise d’armes s’est déroulée sous la présidence du général Luc de Revel, Commandant supérieur des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie et en présence de tous les acteurs qui ont participé et participent encore aux missions de cet aéronef au-dessus de l’espace maritime calédonien.

Flotille 25F : 30 ans dans le Pacifique
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 07:35
La frégate Prairial en patrouille dans le Pacifique

 

21/05/2014 Marine nationale

 

Après une patrouille dans le détroit de Formose et la rencontre à la mer de nombreuses unités militaires taïwanaise, chinoises, japonaise, et d’aéronefs militaires, la frégate de surveillance (FS) Prairial est arrivée le vendredi 16 mai au matin sur la base navale américaine d’Okinawa, île qui se situe dans l’extrême sud du Japon. Cette relâche opérationnelle avait deux objectifs: affirmer notre attachement aux dispositions prévues dans le cadre de l’United Nations Command (UNC) et entretenir les liens avec la marine américaine.

 

L’ Alouette III de la frégate a effectué deux vols à l’arrivée et au départ sous statut UNC. Ces dispositions qui datent de plus de 60 ans permettent à l’UNC de remonter rapidement en puissance si nécessaire. Les utiliser régulièrement est impératif.

 

L’ambassadeur de France au Japon, M. Christian Masset, s’est rendu à bord pour s’entretenir avec les autorités militaires américaines et de l’UNC présentes, dont le commandant des activités de la flotte d’Okinawa, le chef d’état-major des forces amphibies de la 7ème flotte et le commandant australien des bases arrière de l’UNC qui en comptent sept au Japon, dont trois à Okinawa.

 

Des échanges et des visites croisés ont eu lieu avec les membres du «46th squadron», flottille de patrouille maritime de P3-C Orion stationnés sur l’immense base de l’US Air Force de Kadena.

 

Le 19 mai, un ravitaillement à la mer a été réalisé de nuit avec le pétrolier ravitailleur américain Wally Schirra. Le deuxième ravitaillement du déploiement dans le Pacifique ouest avec un pétrolier ravitailleur américain. Une occasion de ravitailler mais également de se connaître et de préparer RIMPAC 2014, le plus grand exercice naval du monde, prévu à Hawaï en juillet avec 24 nations. Un entraînement est également mené le 20 mai avec un P3-C.

 

Cette escale s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération de la Marine nationale avec les marines étrangères sur zone et l’affirmation de sa présence dans le Pacifique. Elle a permis, une fois de plus, d’échanger des informations dans cette zone stratégique en pleine expansion militaire - spécialement  navale - et d’accroître la confiance mutuelle face aux défis de sécurité et de stabilité en mer.

 

Des liens plus approfondis avec la marine japonaise sont prévus par ailleurs : le Prairial a effectué un entraînement avec la frégate Harusame avant son arrivée, s’entraînera avec un avion de patrouille maritime japonais, puis touchera bientôt deux ports dans l’île de Honshu.

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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 07:35
La frégate de surveillance Prairial mène des entraînements dans le Pacifique

 

13/05/2014 Sources : Marine nationale

 

La Marine nationale est la seule marine européenne présente chaque année dans le Pacifique grâce aux déploiements des Frégates de surveillance (FS) Vendémiaire et Prairial, et la seule marine au monde à se rendre aussi régulièrement en escale en Chine continentale hors Hong-Kong. Le déploiement de longue durée de l’une de ces deux frégates correspond à la volonté de la France d’être présente dans cette zone. 2014 marque le cinquantième anniversaire de l’établissement des relations entre la France et la Chine.

 

La frégate de surveillance (FS) Prairial est entrée dans la baie de Hong-Kong le 7 mai 2014 pour une relâche opérationnelle de cinq jours. Cette escale intervient lors du «French May», qui met à l’honneur la culture française à Hong Kong. La communauté française de Hong Kong, forte de 17 000 personnes, a participé aux diverses manifestations officielles et visites du bord organisées pendant l’escale. Une cérémonie de commémoration s’est tenue le 8 mai au cimetière militaire de Stanley, dans le Sud de l’île, en mémoire des six soldats français morts sur place pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Cette relâche a également permis à l’équipage de conduire de nombreux entraînements avec les différents services civils d’urgence hongkongais. La brigade de protection du bord s’est entraînée avec la Small Boat Division de la Police locale dans leur centre puis à bord, les pompiers de Hong-Kong ont assisté à un exercice sécurité. Un Super Puma du Government Flying Service s’est entraîné au treuillage de civière sur le pont d’envol et les plongeurs de bord ont plongé dans le centre d’entraînement des sauveteurs en mer de Hong Kong. Des entretiens ont également eu lieu avec la garnison militaire gouvernementale. Des activités bilatérales sont prévues avec la marine chinoise lors de la prochaine escale du Prairial en Chine, dans la base navale de Qingdao du 22 au 26 mai.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 17:40
Le grand navire de lutte anti-sous-marine Admiral Panteleïev

Le grand navire de lutte anti-sous-marine Admiral Panteleïev

 

VLADIVOSTOK, 22 novembre - RIA Novosti

 

Cinq navires de la flotte russe du Pacifique, qui participaient à une mission en Méditerranée, rentrent à leur base à Vladivostok, a annoncé vendredi le porte-parole de la flotte Roman Martov.

 

"Le grand navire de lutte anti-sous-marine Admiral Panteleïev, les navires de débarquement Admiral Nevelskoï, Peresvet, le remorqueur de sauvetage Fotiï Krylov et le pétrolier Petchenga feront une escale à Colombo (Sri Lanka) le 24 novembre", a indiqué le porte-parole.

 

Ces navires ont quitté le port de Vladivostok le 19 mars dernier. Pendant leur mission de huit mois, ils ont traversé les océans Pacifique et Indien, les golfes Persique et d'Aden et les mers Méditerranée, d'Arabie et Rouge. Les navires ont fait des escales à Bur Safaga (Egypte), à Salalah (Oman) et à Limassol (Chypre), ainsi qu'à Novorossiïsk, au bord de la mer Noire.

 

"A l'heure actuelle, trois autres groupes navals russes comprenant dix navires de la flotte russe du Pacifique sont en mission dans l'océan Indien et en Méditerranée", a ajouté M.Martov.

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 11:35
La Polynésie pousse la France et l'UE à ne pas abandonner le Pacifique aux Chinois

PARIS, 13 sept 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

La Polynésie appelle la France et l'Union européenne à reprendre pied dans le Pacifique, notamment pour ne pas rater le tournant des terres rares, alors que les grandes puissances, Chine en tête, se positionnent dans cette zone, a déclaré vendredi à l'AFP le ministre des mines.

 

"On souhaite que l'Union européenne et la France s'intéressent au Pacifique, pas pour nos beaux yeux mais pour notre potentiel", a affirmé Tearii Alpha, ministre des Ressources marines, des mines et de la Recherche dans le gouvernement de Gaston Flosse.

 

"Ce potentiel à moyen terme, ce sont les terres rares", qui reposent dans les fonds marins et sont indispensables à la fabrication d'objets technologiques, a affirmé M. Alpha.

 

La Polynésie française, collectivité à la large autonomie, compte 5 millions de km 2 de territoire maritime, où la ressource halieutique est certes intéressante tout comme la biodiversité marine pour des déclinaisons pharmaceutiques mais qui comporte surtout des terres rares.

 

"Ca intéresse les Chinois, les Japonais, les Canadiens, ça intéresse ceux qui seront capables d'aller sous l'eau. Nous pensons que cela doit intéresser en premier la France et l'Union européenne", a souligné le ministre polynésien.

 

"Si l'UE et la France ne viennent pas, d'autres viendront ! Les Russes investissent le Pacifique, les Chinois et les Etats-unis aussi", a mis en garde M. Alpha. Il a précisé qu'une délégation chinoise de haut niveau était attendue en Polynésie dans les prochaines semaines, et que la prestigieuse université américaine de Berkeley administrait déjà depuis des années une station de recherche scientifique à Moorea.

 

"Si nous sommes là c'est d'abord pour dire que l'on n'a pas 20 ans devant nous! ", a expliqué le ministre, après des rendez-vous à Bruxelles à la Commission européenne, puis à l'Elysée et à Matignon. "Il faut commencer maintenant à réfléchir aux procédés, à l'ingénierie, pour exploiter dans 20 ans".

 

De plus, développer un secteur minier innovant permettrait "de recréer une activité économique à long terme en Polynésie et donc de tourner définitivement la page du Centre d'expérimentation du Pacifique (pour les essais nucléaires)", a fait valoir Tearii Alpha.

 

"Nous avons contribué pour la Défense nationale, on souhaiterait contribuer au développement des technologies du futur au travers de ce potentiel minier", a-t-il insisté.

 

Le ministre espère que la Polynésie, ainsi que les autres collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna), seront évoquées lors de la 41e Assemblée générale de la Conférence des régions périphériques maritimes (160 régions issues des 28 états membres de l'UE) fin septembre à Saint-Malo.

 

"Quand nous lisons les stratégies européennes pour 2020 et celle du gouvernement pour la +France 2025+, nous pensons que l'ambition maritime a sa place. Et que la Polynésie, avec ces 5 millions de km2, a naturellement sa place dans cette ambition", a conclu M. Alpha.

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 19:43
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