03.06.2014 Jerome Saiz - http://magazine.qualys.fr
Alors que l’OTAN réunit un panel d’experts cyber à l’occasion de la conférence CyCon (du 3 au 6 juin à Tallinn, en Estonie), force est de constater que le cyber occupe encore une place à part en matière de défense internationale.
Car si les Etats se promettent depuis longtemps de faire défense commune dans le cadre d’accords d’assistance bi-latéraux ou au sein d’organisations internationales telles l’OTAN ou l’Union Européenne, en matière de cyber-défense tout reste encore à faire.
Prenons, par exemple, l’idée d’un « parapluie cyber », calqué évidemment sur la notion de parapluie nucléaire : un Etat, disposant d’une capacité de cyber-défense avancée, pourrait proposer à d’autres de les faire bénéficier de sa protection en échange, par exemple, du placement de sondes de détection avancées sur les réseaux de ces derniers. Outre l’effet dissuasif, les Etats associés deviendraient alors également des méta-capteurs d’information et ils pourraient également bénéficier, au-delà d’une protection en cas d’attaque informatique, de l’accès à une expertise ou une formation cyber qui leur fait défaut.
L’idée nous semblait bonne et nous imaginions déjà la France jouer un rôle de premier plan dans ces relations internationales 2.0.
Jusqu’à ce que nous ayons l’occasion d’en discuter avec un officier de l’Etat-major des armées. Le concept de parapluie cyber est alors vite passé à la trappe, mais la réflexion qui s’en est suivie a permis de faire le point sur la notion encore naissante d’assistance internationale dans le domaine de la cyber-défense. Et de constater qu’à l’inverse du parapluie le besoin d’assistance en matière de cyber-défense est, quant à lui, bien réel.
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