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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 16:55
Comment Thales surfe sur une belle croissance

Pour le nouveau PDG de Thales Patrice Caine, tous les clignotants du groupe sont au vert

 

24/07/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Après plus de six ans de stagnation, Thales retrouve enfin une belle croissance. Tous les indicateurs économiques et financiers du groupe sont en hausse.

 

Thales est enfin sur le chemin de la croissance... Une croissance théorisée lors de l'arrivée il y a un peu plus de trois ans de Jean-Bernard Lévy et Patrice Caine à la tête de Thales. Tous les clignotants sont au vert dans les comptes du premier semestre 2015. Un vert très flashy : 11% de croissance du chiffre d'affaires (6,2 milliards d'euros, contre 5,6 milliards au premier semestre 2014), 18% pour le résultat opérationnel EBIT (473 millions, contre 402 millions), 29% pour le résultat net ajusté (313 millions, contre 243 millions) et, enfin, 19% pour les prises de commandes (6,2 milliards, contre 5,2 milliards. Et cerise sur le gâteau, DCNS contribue même de 10 millions d'euros à l'EBIT de Thales. Une très bonne surprise...

 

Le nouveau PDG du groupe Patrice Caine peut être un patron heureux. Il peut l'être d'autant plus que le Rafale, à l'exception des commandes, n'y est pour rien à ce jour dans la croissance du groupe d'électronique. Le succès à l'export de l'avion de combat de Dassault Aviation ne masque pas non plus une stagnation des commandes de Thales. Hors Rafale Égypte (environ 700 millions d'euros), seul contrat à être entré en vigueur, elles ont également cru lors du premier semestre 2015. Le groupe a donc signé cinq contrats d'un montant supérieur à 100 millions d'euros : équipements pour les 24 Rafale Égypte, métro de Doha et de Hong Kong, programme Scout SV au Royaume-Uni, système satellitaire de renseignement militaire (programme Ceres) en France.

 

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 11:56
Thales: Patrice Caine reste seul à la tête du groupe après le retrait de Proglio

 

13.05.2015 Romandie.com (AWP)

 

Paris (awp/afp) - Le feuilleton à la tête de Thales a pris fin, mercredi, avec l'abandon de la gouvernance dissociée du groupe d'électronique de défense à la suite du retrait d'Henri Proglio qui permet à l'actuel PDG Patrice Caine de rester seul aux manettes.

"Henri Proglio ayant démissionné de ses fonctions d'administrateur hier, le conseil d'administration s'est réuni ce matin afin d'en prendre acte", a déclaré M. Caine à l'ouverture de l'assemblée générale. "Il s'en suit que le projet de gouvernance dissociée qui avait été annoncé en décembre de l'année dernière ne sera pas mis en oeuvre", a-t-il ajouté.

Interrogé par des actionnaires sur le caractère définitif de cette décision, il a insisté: "la gouvernance dissociée n'est pas mise en place, point final". Et d'ajouter: "ma présence répond implicitement" à cette question.

"La page est tournée", a confirmé Eric Trappier, patron de Dassault Aviation, l'un des deux principaux actionnaires du groupe avec l'Etat français.

La veille, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, avait pourtant indiqué que "des contacts" allaient être "pris dans les prochaines heures" pour organiser le remplacement de M. Proglio.

L'assemblée générale devait initialement valider la désignation de l'ancien patron d'EDF à la présidence non exécutive.

Dans ce schéma, M. Caine, ingénieur de 45 ans, entré chez Thales en 2002 et PDG depuis le 23 décembre dernier, devait céder les fonctions de président mais conserver celles de directeur général exécutif.

Ce scénario est devenu caduc depuis l'annonce mardi par M. Proglio qu'il renonçait à ce poste. Dans un entretien au Monde, ce dernier a dénoncé une "campagne" du ministère de l'Economie "pour des considérations politiciennes", M. Proglio étant un proche de l'ex-président de droite Nicolas Sarkozy.

"J'en ai assez du soupçon, de l'humiliation", a déclaré M. Proglio. "Il faut arrêter de me prendre pour un guignol, un espion, un goinfre, un traître", a-t-il ajouté en réponse à la crainte de Bercy de possibles "conflits d'intérêts" en raison des relations de M. Proglio avec l'agence publique russe de l'énergie atomique Rosatom.

 

DASSAULT "PAS TRÈS HEUREUX"

Conséquence de cet abandon, le conseil d'administration de Thales, qui devait être porté à 18 membres, "restera composé de 16 membres", a indiqué M. Caine.

L'Etat et Dassault, liés par un pacte d'actionnaires, s'étaient accordés à la mi-avril pour désigner chacun un membre supplémentaire au conseil, soit 6 pour le gouvernement, 5 pour Dassault Aviation sur un total passant de 16 à 18.

L'Etat détient 26,36% de Thales et Dassault Aviation 25,28%.

Toutes les autres résolutions liées à ce schéma ont été abandonnées, notamment celle qui repoussait de 65 à 69 ans, l'âge limite du président de Thales, pour permettre à M. Proglio, 65 ans, d'occuper cette fonction.

Le patron de Dassault a admis dans L'Express que son groupe n'était "pas très heureux" du départ de M. Proglio, fortement soutenu par son groupe dans le nouveau schéma de gouvernance.

Mais, a-t-il ajouté, "on s'adaptera, on trouvera une solution, avec l'Etat. On a l'habitude, on cohabite." "Ce qu'il faut surtout, c'est ne pas déstabiliser Thales, ce serait mauvais pour tout le monde sauf pour les concurrents", a-t-il insisté.

Dans l'entretien, M. Trappier a néanmoins taclé l'Etat, en rappelant que les deux partenaires s'étaient "mis d'accord, en un mois, sur le couple Caine-Proglio pour diriger l'entreprise (...) L'arrivée d'Henri Proglio était validée. Aujourd'hui l'accord est rompu de façon unilatérale. De notre côté, nous n'avons pas changé d'un millimètre".

On est loin de la fureur de Dassault à l'automne dernier, quand le groupe avait appris par voie de presse le départ du PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy, pour EDF. Même si Eric Trappier a pris soin de défendre M. Proglio: "Nous avions confiance en l'homme, en sa loyauté. Il a quand même été PDG d'EDF!".

Mardi, M. Macron avait jugé "normal" que M. Proglio soit contraint de choisir entre Thales et ses engagements "auprès de grands acteurs du secteur militaire et civil, en particulier nucléaire, russe". "Cela ne nous paraissait pas compatible. C'est un problème d'éthique et de conflit d'intérêt", avait-il fait valoir, en rejetant l'idée d'une "campagne" contre l'ex-patron d'EDF.

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 12:55
Thales poursuit (beaucoup trop ? ) lentement sa croissance

Première grande sortie médiatique de Patrice Caine lors de la présentation des résultats de 2014 (Crédits : Thales)

 

26/02/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Avec un chiffre d'affaires qui a progressé de 2% en 2014, Thales est encore loin des objectifs ambitieux de son ancien PDG Jean-Bernard Lévy. En outre, DCNS a plombé les résultats financiers du groupe d'électronique.

 

Pour le futur directeur général de Thales et futur ex-PDG, Patrice Caine, c'est le grand jour avec sa première grande sortie médiatique avec la présentation des résultats 2014 après le départ surprise cet automne de Jean-Bernard Lévy à la tête d'EDF. En même temps, en tant que numéro deux de Jean-Bernard Lévy, il a participé grandement à la réalisation de ces résultats qui sont plutôt corrects avec un chiffre d'affaires en légère hausse à 12,9 milliards d'euros (contre 12,698 milliards en 2013). Soit une progression de 2% (-1% à périmètre et change constants). Loin toutefois de la volonté affichée par son ancien PDG de trouver 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires dans les dix prochaines années. Surtout au regard de la croissance de Safran. Sans une acquisition majeure, Thales ne devrait pas pouvoir remplir cet objectif.

"En 2014, Thales a réalisé une très bonne performance commerciale, avec des prises de commandes en progression sensible dans l'ensemble de nos secteurs d'activités. Hors impact de DCNS, la rentabilité du Groupe s'est de nouveau améliorée. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2015, avec leretour à la croissance du chiffre d'affaires du Groupe et une hausse des résultats",  a expliqué Patrice Caine dans un  communiqué publié par le groupe.

Pour 2014, Thales affiche un EBIT (résultat opérationnel) de 985 millions d'euros, soit une marge de 7,6% du chiffre d'affaires contre 1,01 milliard un an plus tôt (8%). Cette baisse est intégralement imputable à la contribution fortement négative de DCNS (- 117 millions d'euros, contre une contribution positive de 40 millions en 2013) "en raison d'importants écarts négatifs sur plusieurs contrats, notamment dans le nucléaire civil ainsi que sur le programme de sous-marins Barracuda", a rappelé Thales dans un communiqué. Hors DCNS, l'EBIT atteint 1,1 milliard d'euros (8,5% du chiffre d'affaires), en progression de 13% par rapport à l'exercice précédent, "témoignant de la poursuite du déploiement des plans d'amélioration de la performance".

 

Des commandes en forte hausse

En revanche, la vraie bonne nouvelle vient des prises de commandes qui ont atteint en 2014 14,3 milliards d'euros, en progression de 11% par rapport à 2013 (+8% à périmètre et taux de change constants). Au 31 décembre 2014, le carnet de commandes consolidé se monte à 27,2 milliards d'euros (29,8 milliards d'euros fin 2013), soit plus de deux années de chiffre d'affaires. Le ratio des prises de commandes rapportées au chiffre d'affaires, le fameux "book-to-bill", s'est élevé à 1,11 à fin 2014.

Avec une croissance particulièrement marquée au Moyen-Orient, les prises de commandes dans les marchés émergents "continuent leur progression" (+7% par rapport à 2013), affirme Thales. Pourtant l'an dernier, elles ont atteint 4,2 milliards d'euros (contre 4,56 milliards en 2013), soit 30 % des prises de commandes totales. Depuis 2012, les prises de commandes dans les marchés émergents ont connu une croissance de plus de 40%.

Dix-neuf grandes commandes - celles qui sont surveillées comme le lait sur le feu - d'un montant unitaire supérieur à 100 millions ont été enregistrées sur l'année 2014, soit autant qu'en 2013. Notamment grâce à la filiale spatiale commune avec Finmeccanica (8 commandes supérieures à 100 millions). Enfin, les commandes de montant unitaire inférieur à 10 millions d'euros représentent un peu moins de la moitié des prises de commandes en valeur.

 

Des perspectives de croissance... modérée

En 2015, après une croissance de près de 20 % en deux ans, les prises de commandes devraient continuer de se maintenir à un niveau élevé, avec une nouvelle croissance attendue dans les marchés émergents. Notamment grâce à des contrats Rafale. La hausse continue des prises de commandes depuis deux ans devrait permettre au chiffre d'affaires de connaître une légère progression en 2015.

Cette évolution favorable, la poursuite des efforts d'amélioration de la compétitivité et le retour progressif à la profitabilité de DCNS devraient conduireThales à afficher un EBITen hausse d'environ 15% par rapport à 2014 (sur la base des taux de change actuels), pour atteindre 1,130 à 1,150 milliard d'euros.Sur le moyen terme, Thales confirme viser une croissance modérée de son chiffre d'affaires et une amélioration de son taux de marge d'EBIT,pour atteindre un taux de 9,5 à 10% à l'horizon 2017/2018.

Pour l'heure, le futur directeur général doit affronter une grogne sociale des salariés, qui demandent la levée de la "politique de modération salariale scandaleuse au regard de l'implication et des efforts plus que significatifs fournit par les salariés", estime la CGC Thales.

"Forte de ce constat, la CFE-CGC a demandé à rencontrer, le plus rapidement possible, M. Patrice Caine, le président du groupe, avec comme objectif de débloquer une situation qu'elle juge préjudiciable à tous, salariés et entreprise. A ce jour, les cinquante établissements du groupe Thales manifestent régulièrement leur mécontentement. La CFE-CGC ne comprendrait pas que la direction reste figée alors que la situation ne peut que se dégrader et s'ancrer durablement dans le conflit".

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 17:55
Patrice Caine directeur général et Henri Proglio président du conseil d'administration. - photo Thales

Patrice Caine directeur général et Henri Proglio président du conseil d'administration. - photo Thales

Patrice Caine sera le futur directeur général de Thales (Crédits : Thales)

 

23/12/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Patrice Caine sera le directeur général de Thales. Il formera avec Henri Proglio, président du conseil d'administration, un tandem à la tête du groupe d'électronique.

 

Il fallait vraiment que l'État tienne beaucoup à Patrice Caine, le nouveau directeur général de Thales, pour accepter l'improbable come-back d'Henri Proglio en tant que président du conseil d'administration du groupe d'électronique. Car l'opération commando menée dans le plus grand secret pour le faire tomber à la tête d'EDF est bien désormais dans les annales de l'Etat, qui craignait sa réaction grâce à ses fameux réseaux dont tout le monde dit qu'ils sont puissants. Mais deux mois plus tard, Henri Proglio, un très proche de la maison Dassault, est finalement revenu par la fenêtre dans la sphère publique, l'État détenant 26,6 % de Thales. Abracadabrantesque... comme seul l'État en a le secret.

Pour Patrice Caine, l'heure de gloire est donc arrivée... à seulement 44 ans. Et si certains lui reprochent sa jeunesse, donc une possible inexpérience, ils devraient toutefois se rappeler qu'avant lui, de glorieux anciens comme Denis Ranque et Alain Gomez, ont été nommés PDG au même âge que lui. La valeur n'attend donc pas le nombre des années, y compris en France... Et s'il est nommé PDG, il devra toutefois préparer la dissociation des fonctions entre directeur général, fonction qu'il exercera, et président du conseil. En tant que numéro deux de Jean-Bernard Lévy, il a également fait le job et plutôt bien en faisant tourner pendant près de deux ans la maison Thales au poste de directeur général en charge des opérations et de la performance. Un poste clé dans la bonne marche du groupe et le respect des objectifs fixés en termes de performances.

 

Un tandem avec Henri Proglio

Proglio-Caine, un tandem improbable à première vue à la tête de Thales. Mais à y regarder de plus près, Henri Proglio connaît bien la famille Caine, notamment le père de Patrice Caine, selon le journal Marianne. En outre, le frère du futur directeur général a été longtemps l'un des grands barons du groupe Veolia quand Henri Proglio était à la tête du numéro un mondial de la gestion de l'eau et des déchets. Pour Dassault, cela vaut donc quitus. Henri Proglio a servi de passerelle entre Patrice Caine, qui était assuré du soutien de tout l'Etat y compris de l'Elysée, et les Dassault, dont il n'est pas la tasse de thé. Mais Henri Proglio n'est pas n'importe qui chez Dassault, il fait partie du comité des sages chargé de conseiller les héritiers de Serge Dassault. Pour l'ancien patron d'EDF, c'est aussi un joli pied de nez à l'Etat.

Beau gosse, Patrice Caine, marié à une styliste, est un homme apprécié au sein de Thales qu'il connaît bien, et même très bien. Il est arrivé en 2002 dans le groupe où il a rejoint la direction de stratégie après avoir été conseiller technique en charge de l'énergie au cabinet de Laurent Fabius (2000-2002). Il n'a d'ailleurs pas changé depuis qu'il a pris le job de directeur général en charge des opérations et de la performance même si le poste était à risques. Il a su séduire les équipes de Thales par sa connaissance des dossiers, par sa disponibilité et son ouverture d'esprit. Sa présence aux côtés de Jean-Bernard Lévy à l'arrivée de celui-ci, avait notamment rassuré en grande partie la maison Thales.

 

Une trajectoire sans faute de goût

Diplômé de l'École polytechnique et de l'École des mines de Paris, Patrice Caine a débuté sa carrière en 1992 dans le groupe pharmaceutique Fournier avant de devenir conseiller en fusions et acquisitions et stratégie d'entreprise au sein de la banque Chaterhouse à Londres.
De 1995 à 1998, il est chargé de mission auprès du préfet de région Franche-Comté et parallèlement chef de la division Développement Industriel et Energie à la Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE). De 1998 à 2000, il rejoint le conseil général des Mines, en charge des ressources humaines du corps des Mines. Parallèlement, il est responsable de la formation des ingénieurs-élèves des corps techniques de l'État à l'École des mines de Paris.

Il rejoint donc Thales en 2002. Il occupe de 2004 à 2012 des postes de direction dans différentes unités opérationnelles : communications tactiques, aéronautiques et navales, identification, navigation, radar, C4I Air, systèmes de défense aérienne et gestion du contrôle du trafic aérien.

 

voir aussi Thales : un conseil d'administration désormais à parité entre l'Etat et Dassault:

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 12:55
Philippe Logak désigné PDG par intérim de Thales

 

27.11.2014 Par Dominique Gallois - Le Monde.fr

 

Six semaines après l’annonce du départ de Jean-Bernard Lévy pour EDF, son successeur à la tête de Thales n’est toujours pas désigné faute d’accord entre les deux principaux actionnaires : l’Etat et Dassault Aviation. Jeudi 27 novembre, le conseil d’administration du groupe d’électronique et de défense, a donc désigné son secrétaire général Philippe Logak comme PDG par intérim du groupe.

 

Agé de 46 ans, diplômé de l’école polytechnique et ingénieur des mines de Paris, M. Logak a rejoint le groupe en 2013, dans le sillage de M. Lévy, qui l’avait connu chez Vivendi, comme secrétaire général de SFR. M. Logak a été auparavant, de 2008 à 2010, directeur adjoint du cabinet du ministre de la justice, Rachida Dati.

La période intérimaire durera le temps que les deux actionnaires principaux, liés par un pacte, trouvent un accord et proposent ensemble un nom. Toutefois, les pouvoirs publics souhaitent aboutir rapidement avant les fêtes de fin d’année.

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 10:55
photo Thales Group

photo Thales Group

 

par Alain Establier -“SECURITY DEFENSE Business Review” n°107, daté du 03/06/2014

 

SDBR : Vous êtes directeur général, Opérations et Performance du groupe Thales, pouvez-vous nous préciser votre champ de responsabilité ?

 

Patrice Caine : Jean-Bernard Levy, le président de Thales, m’a confié quatre grandes missions : la conduite des Opérations ainsi que la Performance, la conduite de nos activités en Europe et enfin l’animation de nos comptes clients clés en France, qui représentent trois quart des 3 milliards de prises de commandes annuelles réalisés en France. En entrant un peu plus dans le détail des Opérations, il s’agit du pilotage des grandes fonctions opérationnelles du groupe, principalement l’ingénierie, l’industrie, les achats, la qualité, les offres et projets, l’environnement, et les services. Ces fonctions sont bien évidemment «instanciées» dans nos six lignes d’activité mondiales et dans nos pays. Concernant le pilotage de nos activités en Europe, cela regroupe l’ensemble des pays européens à l’exception du Royaume-Uni, directement rattaché à Jean-Bernard Levy, de l’Allemagne et des Pays-Bas, rattachés chacun à un membre du Comité exécutif du Groupe.

 

Pourquoi ces rattachements individualisés de certains pays?

 

Nous avons souhaité redonner du poids aux lignes de produits et aux métiers mondiaux. Pour autant, dans une organisation matricielle, il y a un équilibre à préserver et donc un rôle important à jouer par les «géographies». De ce fait, tous les pays émergents ou émergés ont été placés sous la responsabilité de Pascale Sourisse en charge du Développement International. Tous les pays de l’Union Européenne, hors les trois que nous avons déjà cités sont placés sous ma responsabilité. Enfin, les États-Unis, le Canada et l’Australie, à l’instar du Royaume Uni, de l’Allemagne et des Pays-Bas déjà mentionnés sont rattachés chacun à un membre du Comex.

 

Alors parlons, si vous le voulez bien, de la performance…

 

La performance est portée par le plan «Ambition Boost», qui embrasse les trois dimensions du Groupe : la dimension Métier, la dimension géographique que nous venons d’évoquer et la dimension Fonction. L’amélioration de notre performance est un travail sans fin. Avec «Ambition Boost», nous inscrivons la performance comme le moteur de notre vision stratégique à 10 ans, «Ambition 10». Cette ambition stratégique partagée a été construite grâce à une démarche collective inédite qui a réuni plus de 400 cadres du Groupe. Notre programme de performance embrasse les trois piliers stratégiques d’«Ambition 10» : le pilier «croissance», le pilier «compétitivité» et le pilier relatif aux talents et à la dimension humaine. «Ambition 10» fixe en quelque sorte le cap et le point d’arrivée. Le plan de performance  «Ambition Boost», lui, est le moteur de cette ambition, la feuille de route qui définit les actions concrètes à mettre en place et les jalons à atteindre d’ici les prochaines années. Le précédent plan, Probasis, a continué à produire ses effets sur 2013 et  2014. Au-delà, c’est «Ambition Boost» qui prend le relais. Nous pourrons donc en mesurer les premiers effets à partir de 2015 et sur les années qui suivent.

 

Quels sont les faits marquants dans les pays d’Europe sous votre responsabilité ?

 

Il y a des traits communs. Dans bon nombre de ces pays, nous avons des implantations industrielles significatives : Italie (plusieurs milliers de collaborateurs), Espagne (un millier), Roumanie (quelques centaines), etc. Nos activités y relèvent soit du domaine des transports (apportées par Alcatel en 2008), soit du domaine de la défense (achetées à la fin des années 90), soit des deux. Nous devons aussi faire monter dans la chaîne de la valeur nos filiales, en même temps que nous devons ouvrir celles spécialisées en transport aux activités de défense et celles spécialisées en défense aux activités de transport. Enfin, ces pays partagent une monnaie, des standards OTAN  pour la Défense, des standards ETCS pour le Transport, etc. Ce sont des pays où nous ne pouvons espérer des taux de croissance que l’on rencontre dans les pays émergents, mais nous devons être capables d’y croître entre 2 et 4%, selon les pays, de manière régulière et en ayant des bases de R&D qui servent plus largement les marchés à travers le globe. Par ailleurs, il y a certains pays d’Europe où nous jouissons d’une forte croissance, c’est-à-dire supérieure à 5%. En Pologne, par exemple, où les investissements relatifs aux infrastructures de transport ferroviaire sont très importants.

 

En France, en matière de Défense, existe beaucoup d’inquiétude sur le niveau des investissements pour les 3 ans à venir. Que pouvez-vous nous en dire ?

 

Nous sommes dans une situation paradoxale. Nos 35 000 salariés en France illustrent parfaitement ce que la France, voire bien d’autres pays à l’étranger, appellent de leurs vœux : des emplois de haute technologie, par nature difficilement délocalisables, des emplois «qui exportent» dans le monde entier grâce à l’excellence technologique et à la qualité de nos produits et solutions. Mais pour cela, nous avons absolument besoin d’un soutien fort du Ministère de la Défense et de ses investissements au travers de la Loi de Programmation Militaire. Je veux donc croire que les bonnes décisions seront prises, nous donnant les moyens de préserver en France l’excellence industrielle et technologique que beaucoup nous envient.

 

Que faut-il penser du potentiel du marché indien, dans sa nouvelle donne politique issue des dernières élections ?

 

Thales poursuit de très nombreuses opportunités commerciales en Inde qui se chiffrent potentiellement en milliards d’euros, et ceci dans de très nombreux domaines. Les élections en Inde ne devraient pas, selon nous, changer la posture de ce grand pays vis-à-vis de son budget de défense et des industriels étrangers. Nous allons donc continuer à nous développer en Inde qui reste, pour les prochaines années, un des pays cibles de notre plan stratégique.

 

Y a-t-il des arbitrages à rendre dans le portefeuille des produits du groupe Thales ?

 

Aujourd’hui, le portefeuille d’activités de Thales est très cohérent et fait vraiment sens: cohérence dans ses métiers, cohérence dans ses lignes de produits, cohérence dans ses technologies. Nous pensons que nous sommes parfaitement armés pour les développer et offrir à nos clients des propositions leurs apportant de la valeur. La question que nous nous posons est plutôt de savoir s’il y a des métiers qui peuvent venir compléter les nôtres afin d’apporter encore plus de valeur à nos clients; c’est l’exemple de LiveTV, spécialiste américain de la connectivité pour les avions, que Thales a acquis en mars dernier. Cette acquisition ciblée complète parfaitement notre offre existante en matière de divertissement à bord ou IFE («In-Flight Entertainment»). C’est une acquisition offensive qui nous permet d’allier, à nos solutions en matière d’IFE, une offre de service en matière de connectivité à bord des avions. Nous pouvons ainsi proposer des solutions combinées et donc un service complet aux compagnies aériennes: choisir et regarder ses films à bord, ou écouter la musique de son choix mais aussi surfer sur internet, récupérer ses données personnelles de type mail, etc. Le marché est en train de s’orienter dans cette voie, et nous sommes très satisfaits de cette acquisition.

 

Est-ce dans cet esprit que vous être en train d’acquérir l’activité cybersécurité d’Alcatel-Lucent ?

 

Oui, absolument, la logique est similaire. Il s’agit d’une acquisition, doublée d’un partenariat stratégique avec Alcatel-Lucent, qui va nous permettre de compléter nos solutions de cybersécurité et de sécurité des communications. Cette activité représente environ 90 personnes. Alcatel-Lucent, de son coté, bénéficiera avec ce partenariat stratégique des fonctionnalités de sécurité avancées pour son propre portefeuille de solutions et produits et renforcera ainsi son offre vis-à-vis de ses clients dans les réseaux sécurisés.

 

Que mettrez-vous en avant au salon Eurosatory cette année ?

 

Nous allons évidemment montrer tous les progrès accomplis par le système de drone tactique Watchkeeper depuis la dernière édition il y a deux ans. Le système Watchkeeper est une très belle réussite technique, industrielle et opérationnelle au profit de l’Armée de Terre Britannique: il a obtenu à l’automne dernier sa certification lui permettant d’opérer dans l’espace aérien civil britannique, et il a été déclaré opérationnel par le MoD britannique en mars dernier, enfin, il est censé être déployé très prochainement en opération. Le Watchkeeper occupera donc une place particulière sur notre stand. Nous mettrons aussi en avant nos avancées en matière de radios logicielles militaires, notamment grâce au contrat CONTACT signé à l’été 2012 avec le MINDEF; CONTACT est destiné à équiper l’ensemble des forces armées françaises de postes radio de nouvelle génération, successeur des postes existants, en particulier pour les communications tactiques terrestres avec les PR4G , véritable succès mondial. Grâce à la France, Thales est plus que jamais leader européen en matière de radios communication militaire. Enfin, nous présentons bien sûr aussi le «Hawkei», véhicule léger de 7 tonnes, aéromobile, conçu pour être rapidement déployé sur les théâtres d’opération, conçu et fabriqué dans notre filiale australienne. Nous avons de gros espoirs de vendre ce véhicule à de nombreuses armées ou forces de sécurité dans le monde.

 

Indépendamment de la conjoncture géopolitique, y a-t-il un futur possible de collaboration technologique avec l’industrie russe ?

 

Je ferais la différence entre nos activités militaires et nos activités civiles. Dans le domaine militaire, comme vous le savez, nos exportations sont totalement encadrées par les gouvernements des pays dans lesquels se situent tels ou tels de nos produits. La Russie est potentiellement un grand marché en matière de défense mais les perspectives de développement ne dépendent donc pas uniquement de Thales. Dans le domaine civil, qui n’est pas soumis aux mêmes règles, nous souhaitons pouvoir nous développer ou continuer à nous développer dans plusieurs domaines: le spatial où nous avons, grâce à Thales Alenia Space, une collaboration longue et fructueuse avec l’industrie spatiale russe; dans le transport et particulièrement le transport ferroviaire où les besoins en matière d’infrastructures nouvelles ou de rénovation des infrastructures existantes sont considérables; dans le domaine du contrôle du trafic aérien enfin, où il existe aussi des besoins très importants. Les opportunités sont multiples. A nous de les saisir !

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 07:55
Assemblée nationale : Audition de M. J-B Lévy, président de Thales sur le projet de loi de programmation

01.10.2013 Assemblée nationale

- Audition, ouverte à la presse, de M. Jean-Bernard Lévy, président de Thales, accompagné de M. Patrice Caine, directeur général, sur le projet de loi de programmation

Compte rendu n° 100 - jeudi 19 septembre 2013 - séance de 11 heures

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