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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 12:55
Le VAE Coindreau à bord du « Forbin » pour l’inspection générale de l’unité

 

2 février 2015 par FDA Forbin

 

Le mardi 20 janvier 2015, le vice amiral d’escadre Philippe Coindreau, amiral commandant la force d’action navale (ALFAN), s’est rendu à bord de la frégate de défense aérienne “Forbin” dans le cadre de l’inspection générale du bâtiment. Cette inspection, qui se déroule une fois par commandement de l’unité, est l’occasion pour ALFAN de venir prendre le pouls de la frégate au plus près des marins.

 

L’amiral a consacré plusieurs heures à s’entretenir avec l’équipage sur des sujets très variés liés au personnel, au matériel ou bien à l’entraînement. Dans un premier temps, les marins du “Forbin”, rassemblés dans le hangar hélicoptère se sont présentés au VAE Coindreau. Ils ont pu aborder directement avec lui leurs préoccupations et leurs aspirations.

 

L’organisation d’une commission participative d’unité (CPU) a également permis aux représentants du personnel de faire remonter les interrogations des membres d’équipage sur l’activité à venir, les conditions de vie à bord, l’actualité des ressources humaines de la marine ou les réformes en cours.

 

La visite du bâtiment l’après-midi fut l’occasion pour le bord de mettre en exergue ses réussites comme ses difficultés en matière de gestion et d’entretien du matériel : conservation des lieux de vie communs, maintien en condition opérationnelle (MCO) des installations de propulsion ou des armes et équipements électroniques du navire.

 

Au terme d’une journée dense et riche en informations et échanges avec son autorité organique, le “Forbin” est fier d’avoir pu présenter la valeur de son savoir-faire et de ses compétences.

Le VAE Coindreau à bord du « Forbin » pour l’inspection générale de l’unitéLe VAE Coindreau à bord du « Forbin » pour l’inspection générale de l’unité
Le VAE Coindreau à bord du « Forbin » pour l’inspection générale de l’unitéLe VAE Coindreau à bord du « Forbin » pour l’inspection générale de l’unité
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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 07:55
photo Alexandre Paringaux  - Marine Nationale

photo Alexandre Paringaux - Marine Nationale


18 Avril 2014 par Marine Nationale

 

Entretien avec le VAE Philippe Coindreau, commandant la Force d'action navale

 

Vice-amiral d’escadre Philippe Coindreau, commandant la Force d’action navale. © Marine nationale  

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour assurer la dissuasion nucléaire, le pouvoir politique dispose de la composante océanique avec les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) et d’une composante aérienne : les forces aériennes stratégiques (FAS / Armée de l’Air) et la force aéronavale nucléaire (FANu / Marine) qui est autonome et complémentaire. La mise en œuvre de la FANu s’appuie sur la Force d’action navale et la Force de l’aéronautique navale. 

 

 Quelle part prend la Marine dans la dissuasion nucléaire?


La Marine nationale met en œuvre la composante océanique de la dissuasion avec les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) ainsi que l’une des deux parties de la dissuasion aéroportée : la force aéronavale nucléaire (FANu), embarquée sur le porte-avions  Charles de Gaulle. L’autre partie de cette composante aérienne est de la responsabilité des forces aérienne stratégiques (FAS), constituées dans l’armée de l’Air.

 

La FANu est-elle armée en permanence ?

 

À la différence de la Fost, en déploiement permanent et des FAS, en alerte, la mobilisation de la FANu se fait sur décision du président de la République. Après les  FAS et la Fost - mises en place respectivement en 1964 et 1971 - la FANu est venue en 1978 élargir la palette à disposition du président de la République, qui dispose ainsi depuis lors d’une complémentarité dans les modes d’action. Il peut rechercher par exemple la pression, la surprise, la saturation, la diversification des axes de pénétration … La force aéronavale nucléaire (FANu) s’articule autour d’un porteur principal qu’est le porte-avions Charles-de-Gaulle. L’appareillage du porte-avions avec l’arme nucléaire à bord est un message fort. Du fait de sa mobilité, de la possibilité qui lui est donnée d’opérer librement à partir des eaux internationales, et de son escorte navale qui lui garantit une protection maximale, le porte-avions est un outil parfaitement adapté à la mise en œuvre de l’armement nucléaire.

 

De quels moyens dispose cette force et comment s’entraîne-t-elle ?
 

La FANu n’a pas d’aéronefs, de pilotes, ni encore moins de porte-avions dédiés. La France a fait le choix du « juste besoin », c'est-à-dire que les personnes et les moyens utilisés de manière conventionnelle le sont également pour mettre en œuvre la FANu.

Pour les marins du groupe aéronaval et du groupe aérien embarqué, mettre en œuvre la FANu fait partie du spectre de leurs missions et de leurs savoir-faire. La capacité de la FANu repose sur la capacité d’emport du missile nucléaire ASMP/A (air-sol moyenne portée/ amélioré) par le Rafale au standard F3. Elle est portée aujourd’hui par l’une des deux flottilles « opérationnelles » (la troisième flottille se trouve en « régénération opérationnelle »).

L’entraînement de ces forces est confié aux chaînes de commandement organiques de la Force d’action navale (ALFAN) et de la Force de l’aéronautique navale (ALAVIA), qui s’assurent du niveau d’entraînement du groupe aéronaval et du groupe aérien embarqué - pilotes comme techniciens - pour conduire les missions conventionnelles ou nucléaires. L’entraînement est une exigence permanente pour l’ensemble des marins qui participent à la mise en œuvre de cette force.  

 

Qui dirige cette force et d’où est-elle commandée ?

 

L’Amiral commandant la force d’action navale (ALFAN) est le commandant de la FANu (CFANu). Tout comme le commandant des FAS, il dispose en France d’un PC aménagé dans des ouvrages fortifiés qui abritent le Centre d’opérations de la FANu (COFANu). Son rôle consiste à préparer et à suivre l’exécution des ordres émanant du président de la République. La FANu opère sous le commandement d’une chaîne identique à celle de la FOST ou des FAS. Les prérogatives de la dissuasion nucléaire restent bien entre les mains du président de la République.

 

La FANu travaille-t-elle en liaison étroite avec les FAS ?

 

Les FAS et la FANu travaillent dans une forme de synergie, de complémentarité et d’optimisation. Le programme d’armement ASMP/A est géré en pool et le dialogue est continu avec les FAS, avec lesquelles nous partageons les retours d’expérience.

Des entraînements conjoints se font régulièrement dans le cadre conventionnel, par exemple avec des C135 de l’armée de l’Air au profit du groupe aérien embarqué (GAé). Mais les Rafale Marine ont la capacité à se ravitailler entre eux pour augmenter leur allonge et l’emploi des C135 n’est pas systématique. La FANu est autonome.

Une des caractéristiques de la FANu  réside dans le fait que la mise en œuvre du GAé  requiert des pilotes formés aux particularités d’un théâtre aéromaritime et disposent d’un certain nombre de qualifications, dont certaines propres au fait que le Rafale Marine est monoplace.

 

S’agit-il d’une force unique dans le monde ? 

 

Pour mettre en œuvre une force telle que la FANu, il faut disposer d’un groupe aéronaval et d’un groupe aérien embarqué pleinement opérationnels, ce que seules deux nations savent faire aujourd’hui. Or, les Américains ont fait le choix politique des bombardiers basés à terre et  à long rayon d’action. La France est donc le seul pays à disposer d’une telle force.

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