08/04/2015 DICoD
Selon les estimations des Nations unies et des organisations non gouvernementales (ONG), plus de 113 millions de mines sont disséminées dans le monde. L'Europe en comptabilise 13 millions. La Croatie et la Bosnie-Herzégovine en comptent entre 6 et 9 millions, ce qui les place parmi les cinq pays du monde les plus gravement touchés par ce fléau.
À l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte contre les mines, le 4 avril 2015, la rédaction a fait le point sur le sujet avec le commandant Philippe P. , chef du Centre national de déminage humanitaire.
Quelles sont les missions du Centre national de déminage humanitaire (CNDH) ?
En premier lieu, le centre est destiné à préparer les forces françaises à se déployer dans les zones post-conflictuelles à risques. Grâce à ses nouveaux bâtiments inaugurés le 5 février à l’École du génie d’Angers, il va également pouvoir développer ses missions d’éducation auprès d’un public plus large. Par son action, le centre répond depuis 2009 aux engagements pris par la France lors de la signature de la convention d’Ottawa (voir encadré). Il assure notamment la traduction de l’anglais vers le français des normes internationales de l’action contre les mines pour le compte de l’ONU. Il répond également à des missions d’expertise, de formation et de réalisation d’outils pédagogiques, comme des bandes dessinées destinées aux enfants.
Des séances de sensibilisation « à la carte » sont notamment proposées au monde civil.
Quel genre de formations proposez-vous et à qui s’adressent-elles ?
Nous organisons des formations théoriques et pratiques adaptées à chaque public. Des scolaires, des étudiants, des membres d’ONG, des journalistes, des détachés d’entreprises, des professionnels du tourisme ou encore des élus peuvent ainsi apprendre à acquérir les bons réflexes qui pourront leur sauver la vie face à un engin non-explosé. En ce sens, les compétences et l’expertise acquises depuis quarante ans par les spécialistes militaires du Génie sont un vrai point fort. Durant les journées de sensibilisation, les formateurs militaires d’Angers passent tout en revue : état des lieux des pays touchés par les restes d’engins explosifs, connaissances des différentes organisations, éducation aux risques ou encore reconnaissance des différentes munitions.
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