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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 08:50
Aerospace and defense outlook for 2015

 

March 17, 2015 source deloitte.com


Growth for commercial aerospace; defense decline continues

According to our 2015 Global aerospace and defense industry outlook, the industry is likely to grow around 3 percent. This increase is due to the continued strength of the commercial aerospace sector from rising passenger travel demand and production of next generation fuel-efficient aircraft.

Commercial aerospace
Based on information in the Outlook, the commercial aerospace sector is expected to set new records for aircraft production in 2015 with revenue growth close to 8 percent. The accelerated replacement cycle of obsolete aircraft with next generation fuel-efficient aircraft, and growing passenger travel demand, especially in the Middle East and the Asia-Pacific region, are key drivers behind this trend.

Defense
Over the next few years, the defense sector will likely be challenged in two major ways: how to grow profitably in a declining market and what actions are necessary to cut costs in order to maintain acceptable financial performance. Many defense companies are addressing these challenges by branching out into adjacent markets, focusing on foreign military sales, and investing in next generation product development.
 

2015 Global Aerospace & Defense Outlook Download the report

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 12:50
Global Firepower (GFP) ranking 2015


source Global Firepower (GFP)
 

Global Firepower (GFP) provides a unique analytical display of data concerning today's world military powers. Over 100 world military powers are considered in the ranking which allows for a broad spectrum of comparisons to be achieved concerning relative military strengths.

The user should note that nuclear capability is not taken into account as that would defeat the purpose of such comparisons. Instead, the GFP ranking is based strictly on each nation's potential conventional war-making capabilities across land, sea and air. The final ranking also incorporates values related to resources, finances and geography. Some statistics have been estimated where official numbers are not publicly available.

The GFP ranking is based on a formula utilizing over fifty different factors, compiled and measured against each nation. Bonuses (ex: low oil consumption) and penalties (ex: high oil consumption) are applied to further refine the list. The finalized GFP value is recognized as the "Power Index" (PwrIndx) which supplies a nation its respective positioning in the rankings.

 

Global Firepower (GFP) ranking 2015

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 12:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale


05.03.2015 par CV Piaton - Marine Nationale



Les missions de nos forces navales consistent à assurer la protection de nos zones littorales et de nos espaces maritimes, à permettre l’acheminement des richesses, à projeter forces et puissance et désormais être en mesure de porter le feu à longue distance depuis la mer grâce aux capacités d’une marine moderne[1].

Bref, elles garantissent la sécurité et la liberté d’action dans nos zones d’intérêt par la supériorité en mer, et ce dès le temps de paix.

Pour remplir ces missions dans la durée et en toutes circonstances, la force morale de nos équipages est un facteur essentiel de succès : compréhension des objectifs stratégiques aussi bien que tactiques, volonté farouche d’atteindre les buts de guerre (ou de paix), esprit d’équipage, pugnacité, endurance et abnégation. Ces qualités, qui se prêtent peu à un enseignement théorique, seront développées chez les officiers élèves de la mission Jeanne d’Arc 2015  au cours de leur premier déploiement opérationnel. Il leur reviendra ensuite de les entretenir et de les développer chez leurs futurs subordonnés.

Nul besoin de chercher loin pour illustrer cet impératif : l’actualité opérationnelle de la Marine y suffit. Au sein des nombreuses unités actuellement sollicitées, la force morale permet à nos marins, sur toutes les mers, d’acquérir la nécessaire connaissance de l’environnement, objectif des missions de prévention. Elle rend efficace la protection du territoire national en entretenant la vigilance du dispositif déployé sur le littoral (chaîne sémaphorique) et dans les approches maritimes. Elle est également indispensable dans les opérations de police en mer (lutte contre les trafics par exemple) ou les interventions extérieures (aujourd’hui en Afrique et au Moyen-Orient).

La force morale est en réalité une exigence qui, depuis toujours, fait partie du quotidien de chaque marin. Déterminante pour agir, en ou hors opérations, pour bâtir la marine moderne avec notamment l’appropriation technique et opérationnelle des nouveaux bâtiments,  pour adapter nos organisations et conduire les différentes étapes de la transformation de la Marine, et enfin, pour être plus marin et combatif que jamais face aux défis qui sont devant nous2. 

Honneur, patrie, valeur, discipline. Ce sont les principaux amers, visibles en permanence aux frontons de nos bâtiments, qui en rappellent l’essence.


[1] Pour la Marine nationale, aux capacités d’action du groupe aérien embarqué s’ajoutera en 2015 celle du missile de croisière naval (MDCN) depuis les FREMM et ultérieurement les sous-marins de type Barracuda.

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 12:45
Crédits EMA (Aout 2014)

Crédits EMA (Aout 2014)

 

12 mars 2015 par Laurent Marchand – Tout un monde

 

A l’ère de la communication globalisée, le phénomène terroriste suscite une étrange impression. On a beau détourner le regard, le message des terroristes islamistes nous parvient. Malgré nous. Même sans les voir, nous avons tous en tête les égorgements d’otages, les décapitations solennelles, les enfants bondés d’explosifs sacrifiés sur un attentat. Ou encore cet enfant transformé en bourreau abattant hier un arabe israélien. L’effroi, l’objectif premier des terroristes, nous contamine.

 

Et pour cause, la spectacularisation de la violence fait partie de la stratégie même de ces groupes. Ils mêlent sciemment le maniement du sabre et la maîtrise d’internet. Ils jouent délibérément sur des cordes ancestrales, en convoquant le sacré pour justifier des crimes de sang, tout en ayant recours à des procédures modernes et des studios de production de messages vidéo.

 

       Dans ce registre, Daech, l’Etat islamique impressionne particulièrement. Sa stratégie est elle-même duale. Elle consiste à conquérir simultanément des territoires de proximité  par les armes et des adeptes éloignés par internet. Pour nourrir leur légion étrangère de combattants. Pour rallier des groupes islamistes partageant leurs visées.

 

       Ainsi, depuis juin dernier, plusieurs groupes ont fait allégeance au « calife » al-Bagdadi, le maître de Daech. En Egypte, en Libye. Et depuis quelques jours, au Nigéria. Le ralliement de Boko Haram, un mouvement qui depuis près de quinze ans sème la violence dans le Nord du Nigéria,  marque une étape importante.

 

       Car de l’Algérie à la Somalie, un arc de crise s’étire du cœur de l’Afrique. Dans des territoires immenses et économiquement déprimés. Si Daech fédère, dans cet espace, plusieurs groupes terroristes, comme on peut le craindre à présent au nord-Mali, la menace qu’il représente va changer de nature et monter d’un cran.

 

    Daech n’est pas invincible

 

       La création par la France l’an dernier du dispositif « Barkhane » était censée, justement, répondre par une approche régionale à la menace islamiste qui avait justifiée l’intervention au Mali. Si la marque Daech se répand en Afrique, c’est cette stratégie qu’il faudra renforcer. C'est le sens de l'annonce faite hier par le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, d'une légère augmentation du nombre d'hommes impliqués dans le dispositif.

 

       La collaboration du Tchad, du Niger et du Cameroun contre les combattants de Boko Haram, en territoire nigérian, commence à donner ses fruits. Paris, qui préside pour un mois le Conseil de Sécurité, s’active beaucoup aux Nations Unies pour que la force régionale en phase de constitution soit davantage soutenue. Par les pays africains eux-mêmes. Et par les autres puissances occidentales.

 

       Jusqu’ici, Washington et Londres (un peu disparue des radars géostratégiques) ont surtout concentré leur attention sur la Corne de l’Afrique. Les Etats-Unis ont laissé volontiers la France agir seule  au Sahel. Considérant que le danger était pour eux de faible intensité et que c’était à l’Europe de gérer le chaos Libyen.

 

       Le Nigéria, toutefois, est un colosse. Démographique et pétrolier. Si Daech devait y prendre pied, les efforts régionaux ne suffiront pas. Et la France est déjà au maximum de ses possibilités. Avec plus de 8 000 hommes engagés à l’étranger et 10 000 mobilisés dans l’Hexagone.

 

       Daech n’est pas invincible comme le montre la prise hier de Tikrit, en Irak. La lutte contre ce monstre à mille têtes sera longue, certes, mais il faut renverser les armes. Ne pas se faire aveugler par la propagande, et traquer pas à pas ses bases au sol.

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 12:30
Général David Petraeus : «Le vrai ennemi en Irak n'est pas l'État islamique»

ISIS Sanctuary - March 4, 2015 credits ISW

 

12/03/2015 Par Maurin Picard – LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - Le général américain David Howell Petraeus, 62 ans, fut l'artisan du «Surge» en Irak (2007-2008), cette stratégie contre-insurrectionnelle réussie. Ancien chef de l'Otan et des forces internationales en Afghanistan en 2010, puis directeur de la CIA, poste dont il a dû démissionner en 2012, il met en garde contre la menace iranienne.

 

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 14:55
crédits Ouest-France

crédits Ouest-France

 

12/03/2015 par Monseigneur Luc Ravel *, évêque aux Armées  - Figaro Vox Politique

 

A l'occasion d'une conférence de Carême, Mgr Ravel, évêque aux Armées, analyse les nombreux conflits qui embrasent la planète. Il y voit l'émergence d'un «guerre nouvelle à flambée religieuse».

 

* Diplômé de Polytechnique, de l'École nationale supérieure des pétroles et moteurs ainsi que d'une maitrise de philosophie, Monseigneur Ravel est évêque du Diocèse aux Armées Françaises depuis 2009.

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 19:30
Commentary: Apply Desert Storm Lessons to Islamic State Campaign

US Air Force aircraft of the 4th Fighter Wing (F-16A, F-15C and F-15E) fly over Kuwaiti oil fires, set by the retreating Iraqi army during Operation Desert Storm in 1991.

 

March 9, 2015 By Gen. John Michael Loh (Ret.)Defense News

 

Feb. 28 marked the 24th anniversary of the end of the first Gulf War, Desert Storm, the only major war since World War II that ended in victory for the US, with all objectives met. Desert Storm is also notable for its remarkably short duration, only 42 days.

 

These facts stand in sharp contrast to our two major wars waged since then in Iraq and Afghanistan, both lasting more than a decade after the attacks on Sept. 11, 2001, which initiated them, and both marked by unclear military objectives and endless nation-building.

 

Now, we are engaged in an adjunct of the Iraq war against the Islamic State group, a war also notable for its lack of clear objectives and seemingly endless duration. To defeat this enemy, the US needs to adopt the same kind of strategy and mindset used so effectively in 1991.

 

What made Desert Storm so short and so effective were the clear military objectives laid down by President George H.W. Bush, the military strategy put together in the Pentagon leading with massive air power, and the leadership of Army Gen. Norman Schwarzkopf and Air Force Gen. Chuck Horner in directing the plan with relentless pounding by airpower, day and night for a month, allowing "boots on the ground" to finish the job in just four days.

 

The result of this intense application of airpower followed by swift ground action was total victory; quickly, decisively, with overwhelming force and few casualties. This is the way modern wars should be fought.

 

Islamic State forces are deployed differently and are more scattered than were the Iraqi forces in Desert Storm. They control a larger area than the Kuwaiti theater. But the principles of applying intense air attacks and swift ground offensives are the same. Yet, we are fighting Islamic State with a misapplication of airpower, dribbling a few air attacks here and there with no clear objective other than to "degrade" the enemy.

 

The contrast between Desert Storm and the war against the Islamic State group could not be more stark. President Bush clearly enunciated the military objectives for Desert Storm: Evict Iraqi forces from Kuwait, incapacitate Iraq's leadership and military capability, and defend Saudi Arabia from Iraqi invasion. In short, get in, win and get out, leaving no occupation forces.

 

He left the military strategy and campaign plan to the generals and did not interfere. They put together a massive around-the-clock air campaign simultaneously attacking military targets in and around Baghdad and air attacks against Iraqi forces in Kuwait. And the plan deployed overwhelming ground forces to ensure they could quickly destroy the remaining "elite" Iraqi Republican Guard forces, free Kuwait and set the Iraqi military back for at least 10 years.

 

The plan worked as designed. The one-two punch of intense airpower followed by overwhelming ground forces, then withdrawal from occupied territory, was the right strategy.

 

What followed the conclusion of hostilities was not an attempt at regime change and nation-building, but rather the imposition of effective "no-fly" zones throughout Iraq; Southern Watch from bases in Saudi Arabia, and Northern Watch from bases in Turkey.

 

Around-the-clock surveillance detected any military flights, movement of ground military vehicles and tracking of US aircraft by ground radars. Any movement or tracking was met with immediate, lethal attacks. The no-fly zones were effective, low-cost and without casualties for the 10 years they were in effect.

 

Since Desert Storm, we have lost sight of the importance of clearly defined military objectives and building a campaign strategy to win quickly and decisively with airmen and soldiers working together. It is not too late to put together the same combination to win against the Islamic State group. The scenario is different, but the principles of warfare remain the same. The result may well be not just winning quickly and decisively, but the basis for deterring future IS-like movements. But the current approach against the Islamic State group will lead to neither victory nor deterrence, just endless, piecemeal warfare.

 

We should change course now, apply the lessons of Desert Storm, go on offense, and take the lead in the air and on the ground in the fight against the Islamic State group — to win.

 

* Gen. John Michael Loh, retired, is a former US Air Force vice chief of staff and former commander of Air Combat Command. He consults for several defense contractors.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:20
USS Sterett (DDG 104) - photo US Navy

USS Sterett (DDG 104) - photo US Navy

 

march 1, 2015 by Dr. Andrew J. Futter - missiledefensereview.org

In the past two decades, the US ballistic missile defence programme has tackled and overcome myriad technical challenges, engineering problems and political skeptics, and the notion and role of missile defence has now become normalized, accepted and essentially entrenched within US strategic and deterrence planning. Indeed, we have come a long way since the highly charged partisan debates and technological melee that characterized the 1980s and was embodied by Ronald Reagan’s Strategic Defense Initiative (SDI). That said, the missile defence concept continues to face difficulties – most notably its impact on strategic arms control discussions – but also from the development of new cyber capabilities and particularly the growth and scale of hacking and cyber espionage. While the ability to discriminate between warheads and decoys and ensure that systems work quickly and accurately during an attack is one thing, the risk that key operational or technical secrets could have been stolen, or in a worse case scenario key systems might be in some way undermined, disrupted or disabled, is a significant problem that as yet has not been fully addressed in the debate. If a potential enemy can acquire enough information about how these systems work – let alone hack into them, “spoof” them or even cause damage – then there is a very real possibility that highly sophisticated BMD systems could be undermined or that an adversary will simply develop new ways to overwhelm them. Guarding sensitive information and highly complex BMD systems against cyber threats is therefore a fundamental challenge for those managing the US BMD programme, and arguably more important and pressing than many other “problems” that so often define the debate.

 

It may come as a surprise, but the “cyber” threat to US missile defence systems is far from a new phenomenon, in fact, the first known case of attempted cyber attack seeking to acquire sensitive secrets in this way can be traced back to the 1986 Cuckoo’s Egg episode when German hacker Markus Hess sought information on amongst other things the SDI for his KGB handlers. Hess successfully hacked into various classified US military and defence research computers and accessed a considerable amount of sensitive information.[1] Likewise, in 1989, the German hacker group “Chaos Computer Club” was also revealed as seeking to steal sensitive US defence secrets for the KGB. In the early 2000s, the Titan Rain attack, very likely sponsored by China, targeted the US Strategic Command and Sandia National Laboratories, and in 2004, another virus infected the classified intranet of the US Army Space and Missile Defense Command. A few years later the Russia-backed Buckshot Yankee attack directly targeted classified US defence networks, including those containing information on ballistic missile defence programmes, and more recently, the Chinese have been accused of hacking into US defence contractors searching for information on the PAC-3, Thaad, and Aegis programmes and on US regional missile defence plans for Asia, Europe and the Persian Gulf. What is more, between 2011 and 2012, Unit 61398 – a hacker organization funded by the Chinese PLA – are believed to have stolen large quantities of data from Israeli defence contractors regarding the Iron Dome and Arrow III missile defence programmes. Given the link between them, some of this information could have a bearing on US BMD programmes.

 

While this growing trend is clearly of concern, the implications of these attacks for the US ballistic missile defence programme are varied and nuanced – and the cyber challenge should therefore not be seen as homogenous. First of all it is unclear what types of information have been stolen – it is most likely to be insensitive data and documents (highly sensitive material is likely to be air-gapped and better protected) – but it is perfectly possible that more important and sensitive material has or could be targeted. In fact, many cyber espionage attacks resemble a “hoovering” approach – seeking to acquire any and all types of information and data – while only a few are deliberately targeted at specific systems and data. That said, some attacks are deliberately designed to search for vulnerabilities in these systems that might be exploited in the future. Second, the intentions behind these types of attacks are mixed, and range from simple hacking in order to see what is going on (as was probably the case with KGB attacks on the SDI in the 1980s); operations designed to steal data in order to help with building indigenous systems –i.e. in order to facilitate the development of missile defence programs, or that can be used to evade these systems in the future – for example learning about the algorithms that undergird the system or acquiring data about the way the kill vehicle works; right up to cyber activities designed to enable future attacks and even lay the foundation to sabotage these systems – such as was the case in the Olympic Games and Stuxnet cyber attacks against Iran. At least some of these scenarios raise significant questions about the future efficacy of various BMD systems, and add another layer to the debate about costs and effectiveness that has always been a contentious part of the BMD story.

 

In March last year, Vice Admiral James Syring, head of the US Missile Defense Agency, announced that the MDA was “working diligently to enhance the cybersecurity posture of missile defense networks, and improve the protection of missile defence information”[1] but cyber defence and security is unlikely to ever be perfect.  It is almost certain that potential US foes have gleaned some information on how US (and Israeli) BMD systems work, and while this may not yet be catastrophic, the importance of protecting these systems, the processes and hardware that facilitate them and the data they rely on will be fundamental as we go forward.  If this is not done, there will always be a risk that systems might be compromised, beaten or simply not work as expected.

 

* Dr. Futter is a Senior Lecturer in International Politics in the Department of Politics & International Relations at the University of Leicester. 

[1] See Clifford Stoll, “The cuckoo’s egg: tracking a spy through the maze of computer espionage”, (London, Doubleday: 1989)

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 21:55
Des hélicoptères de l’ALAT et de la Gendarmerie nationale à Dammartin vendredi 9 janvier. photo Michel Spingler/AP

Des hélicoptères de l’ALAT et de la Gendarmerie nationale à Dammartin vendredi 9 janvier. photo Michel Spingler/AP


28.02.2015 EchoRadar -  Le Fauteuil de Colbert
 

EchoRadar souhaite continuer à vous livrer quelques commentaires sur les événements ayant eu lieu lors de la semaine du 7 janvier 2015. Nous avons toujours une pensée pour toutes les victimes.
 

Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir sur les opérations menaient entre les 7 et 9 janvier. Non pas que nous prétendions décrire avec exhaustivité toutes les opérations et manœuvres des forces de l’ordre. Mais très modestement, nous souhaitons proposer quelques remarques sur le niveau d’engagement, son ampleur, notamment géographique et le dispositif actuel de prévention.

A la suite de nombreux attentats et de prises d’otages ayant eu lieu de par le monde – de la prise d’otage de l’école de Beslan en 2004 à celle d’In Amenas en 2013 en passant par le détournement de l’Airbus en 1994 – nos forces de Police et de Gendarmerie travaillaient, notamment, mais pas seulement, sur le scenario d’une Prise d’Otages Massive (POM). Les gardiens de la paix prévoyaient de contrer ces hypothèses structurantes par l’intervention conjointe de toutes les unités spéciales. Au fil des reportages, il apparaissait même des coopérations ponctuelles, tout du moins pour l’enrichissement des formations, entre les forces spéciales des Armées et les unités spéciales des forces de Police et Gendarmerie. Le dispositif « contre-POM » se doit de contrer une ou des équipes de terroristes prenant massivement des otages en quelque lieu que ce soit (site industrielle, TGV, avion, métro, etc.).

 

Lors des attentats du 7 au 9 janvier, nous les observions affronter une « variante » de ce scénario. Cet attentat « dynamique » était mené par très peu de moyens humains et matériels. Sans présumer des résultats des enquêtes des services judiciaires et de renseignement, il y aurait eu au moins trois auteurs et un éventuel soutien logistique.

 

Ce qui revient à remarquer que ces unités poursuivaient avec plusieurs dizaines d’hommes seulement deux individus entre Paris et le Sud de la Picardie. Ce dispositif se devait d’être dynamique pour partir à la chasse d’un binôme. Il a pu avoir recours à des enveloppements verticaux via l’utilisation d’hélicoptères de manœuvre et légers. Et il s’appuyait aussi sur un quadrillage serré du terrain par la Police nationale et la Gendarmerie. Est-ce bien courant d’observer une telle opération « militaire » sur le sol national ?

 

Allier nos meilleurs unités de sécurité intérieure à une telle aéromobilité ce n’est que constater la faiblesse de nos moyens. Non pas qu’ils soient faibles par nature. Mais utiliser un dispositif exceptionnel – utilisation bien forcée – pour seulement deux hommes, c’est poser la question de ce qui serait nécessaire s’il y avait eu plus d’une équipe. Comment réagir si une autre commet ses forfaits par exemple à Rennes et une troisième à Clermont-Ferrand ?

 

Ce dispositif contre-POM peut être dilué en combien de divisions ? Combien d’hélicoptères de manœuvres peuvent être fournis dans l’urgence ? Ceux des Armées sont très sollicités (doux euphémisme) et ne sont pas forcément en Europe (puisque la France est un archipel globale). L’attentat qui frappait la Norvège en 2011 démontrait que, même dans le pays le plus fourni au monde en hélicoptères moyens et lourds (pour le secteur pétrolier), il n’était pas aisé pour les forces de police de réquisitionner dans l’urgence quelques voilures tournantes.

 

Autre chose, nous nous devons de considérer ce qui peut apparaître, par l’observation, des problèmes de génération de forces. Le plan VIGIPIRATE, étendu par l’opération Sentinelle, met sur le terrain plus de 10 000 hommes de l’Armée de Terre pour seulement 300 réservistes engagés. Le problème est-il le même pour la Police nationale et la Gendarmerie ? Toutes ces forces produisaient l’effort nécessaire à la hauteur des enjeux. Mais quelque soit la hauteur de l’engagement individuel ou de celui des organisations, il y a besoin, à un moment ou un autre, de régénérer les forces. C’est-à-dire que pour conserver autant d’hommes et de femmes sur le terrain, il faudra toujours des phases de relève et de repos. Et si nous devons craindre à l’avenir un contournement du dispositif déployé contre les attentats des 7-9 janvier, alors de futurs criminels pourraient tenter de diviser ce même dispositif.

 

Comment allier un dispositif exceptionnel de commandos de chasse, appuyé par des moyens aéromobiles militaires, sur un terrain quadrillé par les forces de police sans renouveler les réserves de force ? Comment faire durer un tel quadrillage de la France par la Police nationale et la Gendarmerie dans des proportions extraordinaires ? Les budgets actuels tendent les hommes et les femmes. Ne pas leur offrir des dispositifs temporaires de forces et de matériels pourraient devenir rapidement problématique tant notre pays est adulé dans certaines parties du monde. Faut-il évoquer une Garde nationale ? Une Garde républicaine ? Une juste répartition des besoins au sein même des administrations (que chaque zone police et zone gendarmerie reçoivent hommes et matériels en fonction des chiffres du ministère, par exemple) ? Autre chose : comme par exemple la répartition de l’effort dans le budget de l’Etat ? La problématique matérielle montre aussi le besoin, peut-être futur, de pouvoir soit projeter, soit disperser des matériels, tant aériens que terrestres. C’est aussi un des volets du besoin de « réserves » sur tous les territoires nationaux. Les menaces nous dictent leur tempo, nous ne pouvons que nous y adapter.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 08:55
Carte Corruption et trafics en Europe – Crédits J-C. Antoine

Carte Corruption et trafics en Europe – Crédits J-C. Antoine

 

3 mars 2015 Par Jean-Charles ANTOINE* - Diploweb.com

 

Le trafic d’armes à feu est le marché noir d’outils et d’amplificateurs de puissance servant à protéger le pouvoir de celui ou ceux qui protègent les frontières déjà existantes quoiqu’affaiblies ou de ceux qui désirent en instaurer de nouvelles.

Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, le Diploweb.com est heureux de publier cette étude inédite d’un conférencier du Festival de Géopolitique de Grenoble : "A quoi servent les frontières ?" 12-15 mars 2015.

 

Lire l’article

 

* Docteur en géopolitique de l’Institut Français de Géopolitique – Paris 8 et expert en trafic mondial d’armes légères et de petit calibre. Ses travaux portent actuellement sur l’adaptation de la méthode géopolitique à la sécurité publique et à la lutte contre la criminalité organisée. Il publie "A armes illégales. Le trafic d’armes à feu en France", éd. du Plateau, 2015.

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:55
Internet, un espace de jeu géopolitique


05.03.2015 notes-geopolitiques.com
 

‘L’extension du domaine de la lutte’ au monde numérique

 

Le piratage massif de Sony Pictures, fin 2014, est venu rappeler l’importance de l’espace numérique pour les grandes entreprises mondialisées. Mais aussi pour les États, les Américains accusant Pyongyang d’être à l’origine de l’attaque dans un contexte de forte tension entre les deux pays.

De même, la propagande essentiellement « virale » de l’État islamique souligne l’intérêt stratégique, pour toute organisation, de maîtriser son image en pratiquant ce que l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (ADIT) nomme la « diplomatie digitale ».

Si Internet ne constitue qu’une partie du cyberespace (cf. note CLES n°54, 09/02/2012), il est à l’évidence un nouveau territoire où se jouent et se déploient des rapports de force tout autant économiques que politiques, symboliques et militaires.

En tant que média, il est à la fois cible et vecteur de « conflits informationnels » qui révèlent l’acuité des jeux d’influence géopolitiques.

Mondialisation et révolution numérique sont intimement liées. Conduisent-elles à un monde nouveau, où la multiplication des échanges abolirait, au moins progressivement, toute conflictualité ? Derrière les discours, quelle réalité se joue ?

Dans Comprendre le pouvoir stratégique des médias (Eyrolles, 2005), l’universitaire François-Bernard Huyghe souligne que « notre époque recourt à la métaphore du réseau – souple, vivant, innovant – et l’oppose volontiers aux structures rigides, hiérarchiques, formelles de l’ère industrielle. Le Web est comparé à une toile d’araignée mondiale, un filet tendu sur la planète, dont chaque maille serait un ordinateur et chaque fil une ligne de communication. Il se développe même une véritable utopie du fonctionnement en réseau, comme si le fait de faciliter la communication – notamment celle des biens immatériels comme l’information – était en soi porteur de démocratie, d’apaisement et d’inventivité. Et comme si les réseaux excluaient le pouvoir ».

L’on se souvient de l’effet d’optique et donc des erreurs d’analyse qui ont conduit à notre appréciation des « printemps arabes » : il ne suffit pas d’utiliser Facebook et Twitter, même contre une dictature, pour prétendre être un « démocrate » au sens des critères occidentaux !

 

Internet, échiquier géopolitique

L’utilisation massive de la communication numérique et des réseaux sociaux par les jihadistes de Daesh est symptomatique des progrès réalisés en termes de propagande à l’ère d’Internet. Les États occidentaux ou alliés ne s’y sont pas trompés, qui tentent d’occuper le terrain par une contre-propagande institutionnelle.

Contre-offensive souvent maladroite, car l’identité et l’efficacité d’Internet tiennent précisément à son aspect transgressif, militant, non officiel. Ce qu’il est intéressant d’observer ici, c’est que pour l’État islamique, Internet est un front, un « champ de bataille » au même titre que les confins irakiens et syriens.

La communication engagée ne vise pas la séduction ou la justification, mais pour l’essentiel l’amplification de la campagne de terreur menée sur le terrain: la diffusion des exactions commises, souvent insoutenables, est un moyen d’intimidation et d’emprise sur les populations qui se veut au moins aussi efficace que les exactions elles-mêmes. Les capacités humaines, techniques et financières qu’y consacre Daesh le prouvent amplement.

 

Entreprises ou États : un enjeu stratégique

Même lorsque les cibles sont des entreprises, la logique politique n’est pas toujours loin. En témoigne la retentissante attaque informatique du 24 novembre 2014 contre Sony Pictures, considérée comme la plus importante ayant touché à ce jour une grande entreprise.

En raison de sa sophistication, mais aussi de son ampleur: la quasi-totalité des fichiers présents sur le réseau de l’entreprise américaine, depuis le contenu des messageries jusqu’aux fichiers de films qui n’avaient pas encore été diffusés, a été subtilisée par les « pirates ».

Pour Washington, une telle attaque ne pouvait provenir que de la Corée du Nord. De nombreux experts, parmi lesquels les services de renseignement français, doutent de la version américaine, les preuves présentées ne suffisant pas à établir la culpabilité de Pyongyang dans ce vol de données.

Mais les États-Unis ont d’ores et déjà pris des mesures de rétorsion, tandis que Sony renonçait à la diffusion du film L’interview qui tue, vivement dénoncé par le régime nord-coréen, et qui aurait été considéré comme le prétexte de la cyber-attaque…

L’affaire a surtout permis de mettre à jour le système de surveillance de l’Agence nationale de sécurité américaine, mis en place dès 2010: « Conçu à l’origine comme un moyen de récolter des informations sur le programme nucléaire de ce régime ultra-secret, l’opération de la NSA a progressivement évolué au vu de la menace grandissante de la Corée du Nord en matière d’espionnage informatique, après une attaque contre des banques sud-coréennes en 2013 » (Les Échos, 20/01/2015).

« Le crime sur la Toile, qu’il soit ludique, politique ou crapuleux, a connu une accélération spectaculaire ces deux dernières années, observe le journaliste Philippe Escande dans Le Monde (02/02/2015). Les dégâts sont considérables et les victimes désemparées, qu’il s’agisse d’entreprises ou de particuliers. Le piratage des données bancaires des clients du distributeur américain Target aurait coûté 1 milliard de dollars (885 millions d’euros) à l’entreprise et son poste au PDG, Gregg Steinhafel ».

Quant à Sony Pictures, la divulgation des courriels de sa vice-présidente, Amy Pascal, a conduit à sa démission le 5 février 2015.

« En France, les sinistres explosent également et se chiffrent en centaines de millions d’euros. » Deux raisons essentielles l’expliquent. D’une part, l’extension du périmètre-cible, du fait de la dématérialisation des processus métiers, de l’explosion de la mobilité, de la mise en place de nouveaux canaux de vente et de communication, etc.

D’autre part, la sophistication des attaques et l’organisation en réseau des cybercriminels, capables d’exploiter au mieux les vulnérabilités des systèmes informatiques. Or les enjeux sont colossaux.

Selon une étude du Ponemon Institute (26/05/2014), le coût total moyen d’une violation de données personnelles des clients d’une entreprise est estimé 4,16 millions d’euros, dont 2,28 millions d’euros de perte directe de chiffre d’affaires et 1,14 million d’euros de coûts induits (centre d’assistance, réparation, remises à la clientèle, etc.) – sans compter l’atteinte à l’image, devenue un actif majeur du fait même du développement de l’univers numérique ! Le sujet est devenu à l’évidence stratégique.

 

Un nouvel ‘Art de la Guerre’ ?

Si la « neutralité » est au cœur du projet numérique, Internet n’est pas neutre en soi.

La législation française considère ainsi les attaques cyber comme un acte de guerre, et selon Le Monde (04/02/2015), « face à la redoutable influence exercée par le groupe État islamique (EI) dans les esprits occidentaux », l’armée française vient de mettre en place une cellule de contre-propagande sur le Net, composée d’une cinquantaine de spécialistes du Centre interarmées d’actions dans l’environnement (CIAE).

D’un point de vue strictement économique, le marché mondial de la cybersécurité est en croissance annuelle de près de 8 %, et devrait atteindre 86 milliards de dollars en 2016.

« L’univers cybernétique est désormais l’un des principaux domaines de la fraude et du crime », a déclaré un expert anglais à la suite du piratage de 233 millions de fiches clients d’un géant d’e-commerce, rapporte Xavier Raufer dans son dernier ouvrage consacré à la « cyber-criminologie ». Le Plan cybersécurité de la nouvelle France industrielle, lancée en septembre 2013, prévoit la mise en place d’un label France des produits de cybersécurité en 2015, afin de tenter de retrouver une certaine autonomie stratégique en la matière.

En fait, Internet est foncièrement « dual ». Il est un moyen, un outil d’influence et d’action au profit des acteurs de la mondialisation. Mais il est aussi un espace où se déploient les stratégies de puissance, de croissance, de prédation ou de (re)positionnement de ces acteurs.

Donc un « territoire » au sens de l’analyse géopolitique, à savoir un « espace habité [même virtuellement, mais en tout cas occupé] par les hommes, un terrain ‘magique’, signifiant, chargé de symboles et de mémoires concurrentes » (Olivier Zajec, Introduction à l’analyse géopolitique, Argos, 2013).

Si Internet modifie en profondeur l’activité économique, nos organisations et jusqu’à nos modes de vie, l’on aurait tort de croire qu’il altère la réalité des rapports de force entre acteurs, ou même leur anthropologie.

Même bousculée, c’est bien l’hyperpuissance américaine qui contrôle toujours, via l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), la « gouvernance d’Internet », et surtout l’essentiel des infrastructures physiques qui en permettent le fonctionnement.

C’est-à-dire à la fois le soft et le hard. Et en tant que média, le Web modifie certes les modalités, mais pas la réalité des rivalités géostratégiques, des conflits idéologiques, identitaires, criminels ou religieux qui agitent le monde.

Au mieux, il équilibre le rapport « du fort au faible », au profit de ce dernier. Comme le relevait déjà François-Bernard Huyghe dans L’ennemi à l’ère numérique (Puf, 2001), « le conflit informationnel, révélé et amplifié par les nouvelles technologies, est né bien avant elles : les arts de combattre, d’infliger un dommage ou de gagner un avantage par des mots et des images sont aussi vieux que la stratégie, donc que l’humanité ». Il n’est donc sans doute pas près de disparaître.

 

Télécharger : Internet, un espace de jeu géopolitique

 

Pour aller plus loin :

  • « Une stratégie pour la cybersécurité », dossier de la Revue de la gendarmerie nationale, n°251, 12/2014, www.gendarmerie.interieur.gouv.fr ;
  • Le cyberespace : nouveau domaine de la pensée stratégique, sous la direction de Stéphane Dossé, Olivier Kempf et Christian Malis, Economica, 2013, 192 p., 19 € ;
  • Cyber-criminologie, par Xavier Raufer, CNRS Editions, 2014, 240 p., 20 €
 
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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:20
Sounding the Guns: Lockheed Martin on evolving artillery capabilities

 

03/05/2015  Richard de Silva - DefenceIQ

 

 

For a company that has one of the most seasoned histories in the U.S. defence market, dating back more than 40 years, it is no surprise that its role in supporting the field artillery needs of both its American and international customers is held in high regard. From the Army Tactical Missile System (ATACMS) to the High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS), we take a look at where the company's artillery focus lies today in this exclusive feature.

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 08:50
L'avenir de la défense de l'Union européenne - une feuille de route stratégique : "Europe 2020"


09.02.2015 Joachim Bitterlich * - robert-schuman.eu
 

Le Conseil européen des 19 et 20 décembre 2013 était le premier à réunir les 28 chefs d'Etat et de gouvernement autour du thème de la défense : s'agissait-il, dans ce domaine, d'un nouveau départ pour l'Union européenne, ou d'une occasion ratée ?
L'Agence européenne de défense (AED) vient d'avoir dix ans[1]. A-t-on de bonnes raisons de fêter cet anniversaire ? Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? A tout le moins, quelques progrès réels ont été accomplis et des projets ont été lancés au cours des dernières années, après une longue période marquée par la stagnation et la frustration.

" La défense est importante ", telle est la phrase par laquelle débutent les conclusions du Conseil qui " ... s'engage fermement à développer une PSDC crédible et efficace ". Il s'agit tout au moins d'un signe d'espoir, accompagné d'une série de priorités concrètes et de tâches assignées à la Commission européenne, à l'AED et aux Etats membres pour les années qui viennent.

Toutefois, ces mesures sont clairement insuffisantes si l'on tient compte de l'état d'un monde devenu non plus menaçant mais dangereux. Nos budgets de défense sont sous pression financière mais se contenter de percevoir les " dividendes de la paix " engrangés lors des deux dernières décennies doit être considéré comme une tentation qui n'est ni viable, ni efficace.

Nous ne devons pas rêver en réclamant la création immédiate d'une armée européenne qui serait l'aboutissement logique, et la toute dernière étape d'un développement qui doit être lancée et activée dès à présent, s'il existe une réelle volonté politique de renforcer à la fois notre défense et notre sécurité, et celle de l'OTAN afin de défendre nos intérêts vitaux de la manière la plus efficace par des moyens militaires, si nécessaire et en dernier ressort.

Mais comment dépasser les réflexes nationalistes et l'égoïsme qui prévalent encore dans ce secteur crucial de l'intégration européenne ? La défense est un domaine où nous n'avons pas encore atteint ni le consensus, ni la volonté politique dont faisaient preuve la plupart des Etats membres sous l'impulsion du leadership franco-allemand, à la veille de Maastricht, en 1991, puis en 1999.

Au-delà des conclusions de décembre 2013, quelles devraient être les prochaines étapes essentielles qui nous permettraient de prendre une décision fondamentale ?

L'Union européenne devrait en premier lieu concentrer ses efforts sur la création d'un " partage des tâches " dans des domaines essentiels de la défense, en d'autres termes, la meilleure approche serait celle d'une " mutualisation et partage ". En particulier, l'exemple du Commandement européen du transport aérien devrait être parachevé puis étendu à d'autres secteurs.

Cela impliquerait que la mise en place de procédures communes et l'identification des priorités et des besoins dans le domaine de la planification de la défense devraient être coordonnées par l'AED, en étroite collaboration avec les Etats membres. Ce qui suppose que nous acceptions, jusqu'à un certain degré du moins, la spécialisation des forces militaires nationales. Pour y parvenir, l'AED devrait être autorisée à acheter des biens et des services militaires sur la demande des Etats-membres, qui auraient à leur disposition ces moyens pour mener à bien certaines opérations concrètes.

Dans ce but, il faudrait obtenir, parallèlement, un changement significatif à l'égard de l'approvisionnement, de l'armement et des relations avec l'industrie de la défense. La base de cette évolution serait la création d'un véritable marché européen de la défense comprenant une " préférence européenne ".

Nous devrions donc encourager - comme nous l'avons fait par le passé avec Airbus - l'émergence d'une industrie européenne de la défense dont les acteurs seraient moins nombreux qu'aujourd'hui, mais plus rentables, et leurs efforts devraient être soutenus par la recherche appliquée.

Tous les acteurs européens concernés doivent être conscients du fait qu'un tel but nécessite une amélioration de l'efficacité et un changement profond de nos idées et de nos actes à vis à vis, à la fois, de l'approvisionnement et de l'industrie.  

Dans la situation financière actuelle, qui n'est pas près de changer dans un futur proche, une industrie de la défense purement nationale n'a aucun avenir dans la plupart des cas. Par exemple, il n'est plus possible que la France continue à perdre de l'argent en n'achetant que des blindés français, ou que l'Allemagne n'achète que du matériel allemand ! Nous devons radicalement changer notre approche et " acheter européen ", même si cela exige une concentration de nos industries qui, sans cela, ne survivront pas à long terme.

A ce propos, j'approuve entièrement l'analyse de Wolfgang Ischinger[2], qui a souligné que " la fragmentation actuelle relève de l'irresponsabilité, en ce qui concerne les finances, les capacités et l'interopérabilité de nos systèmes ".

Parallèlement, nous devons revoir en détail nos schémas et systèmes de maintenance afin d'améliorer la capacité opérationnelle de nos forces armées. Les rapports récents sur l'état du matériel militaire de la Bundeswehr sont choquants, et l'état général des forces armées allemandes est plus qu'alarmant. Selon ces rapports, le matériel crucial de la Bundeswehr, en termes diplomatiques, n'est que " partiellement opérationnel ", or " partiellement " peut signifier qu'il est opérationnel à moins d'un tiers de ses capacités ! Mais je suis certain que des rapports objectifs montreraient que les autres armées ne se trouvent pas dans un état bien meilleur.

Une nouvelle approche commune devrait inclure un système de contrôle des approvisionnements et de l'accompagnement bien plus efficace que les systèmes nationaux actuels. Les Cours des comptes nationales pourraient être d'un grand secours dans ce domaine, mais la présence de compagnies d'audit privées devrait être évidente dès le début des approvisionnements durant toute la durée de vie des produits.

En gardant à l'esprit ces étapes, la défense de l'Union européenne pourrait créer en même temps des structures de commandement spécialisées et des unités opérationnelles communes capables d'agir chacune dans un domaine spécifique. Telle était l'idée qui sous-tendait le Corps européen lors de sa création, il y a plus de vingt ans. Toutefois, les capacités initialement prévues de l'Eurocorps n'ont pas été utilisées jusqu'à présent.

Nous pourrions commencer à créer - au-delà du Corps germano-néerlandais - des forces spéciales européennes capables d'intervenir sur des missions spécifiques ou en tant que premières unités préparant une campagne plus vaste.
 
 
Les étapes suivantes de notre feuille de route pourraient être constituées, en premier lieu, par une meilleure coordination, puis une harmonisation, dans la mesure du possible, des systèmes nationaux et de la législation concernant l'exportation des armements. Je suis conscient des sensibilités politiques au sujet de cette harmonisation, mais cette dernière serait une étape inévitable pour accompagner et contrôler une nouvelle industrie européenne de la défense.
Dans le même temps, il faudrait procéder à une unification des services de renseignements militaires, avec la création d'une cellule de coordination au niveau des hauts-représentants pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que des unités spécialisées dans les différents Etats membres.
 

Conclusion
 
La mise en œuvre de cette feuille de route, avec le développement de ses trois principaux axes, pourrait se dérouler d'ici 2020.
S'agit-il d'une proposition réaliste ou d'un rêve ? En fait, il ne s'agit que d'une première réponse au déclin de nos budgets militaires nationaux qui n'a pas commencé ces dernières années et date plutôt des années 1990.
Aujourd'hui, ces budgets se situent au-dessous du niveau nécessaire au maintien de forces armées capables d'agir dans les zones de conflit et/ou lors d'interventions internationales comme celles dont nous avons été témoins depuis la fin de la Guerre froide.
Nous devons prendre conscience du fait que nous n'avons pas perçu les dividendes de la paix que nous escomptions. Le monde qui nous entoure ne devient pas plus pacifique, bien au contraire !
En se basant sur les progrès que nous aurons réalisés d'ici 2020 sur ces trois principaux axes, les chefs d'Etat et de Gouvernement seront à même de décider s'ils mettent en œuvre, vers 2025, les dernières étapes aboutissant à la naissance d'une armée européenne, ou s'ils se satisfont des progrès déjà accomplis.
En parallèle, un processus similaire d'intégration devrait être développé dans le domaine de la politique commune des affaires étrangères et de la sécurité. La première phase de mise en place de la SEAE a clairement posé un certain nombre de problèmes mais elle a également mis à jour la valeur ajoutée d'une coordination permanente des efforts diplomatiques européens.
Les événements de la dernière décennie ont souligné la nécessité d'améliorer nos moyens civils, qui pourraient inclure une nouvelle politique de développement permettant de les mettre en œuvre comme un instrument puissant de notre politique étrangère[3].

 

[1] Ce texte a été publié à l'occasion de la parution de l'ouvrage " 10 years of working together " lors des 10 ans de l'Agence européenne de défense en décembre 2014. http://www.eda.europa.eu/info-hub/publications/publication-details/pub/10-years-of-working-together
[2] " The Ukraine - crisis and the security of Europe ", Frankfurter Allgemeine Zeitung, 1er septembre 2014, p. 6
[3] Plus particulièrement pour les lecteurs allemands, je dois ajouter : L'évolution décrite n'est pas du tout incompatible avec la Constitution allemande et ses dispositions au sujet de la nécessité de l'approbation du Parlement avant de faire usage de la force militaire allemande et au sujet de son contrôle. Il est malgré tout évident que l'information permanente des commissions compétentes du Bundestag et les procédures devront être considérablement améliorées.

 

* Joachim Bitterlich :Ancien conseiller en politique européenne, étrangère et de sécurité auprès du chancelier Helmut Kohl. Membre du Comité scientifique de la Fondation Robert Schuman.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 17:30
Tordre le cou au mythe de l'invincibilité de Daesh

 

2 mars 2015 par

 

Parmi l'ensemble des documentaires ou reportages que j'ai choisi de regarder sur Arte depuis qu'existe la chaîne, j'ai très rarement été déçu. Malheureusement, pour la première fois, un documentaire m'a laissé dubitatif : « Daech, naissance d'un état terroriste ». La réalisation a beau être globalement encensée, même en admettant le format très limité d'à peine une heure, je ne vois qu'un travail bâclé. Quand je lis l'Express évoquant une « (…) enquête précise bourrée d'intervenants éclairés et d'images tétanisantes » je suis conforté dans mon regard critique. Car il y a un problème de taille : les images tétanisantes ne font pas la qualité d'un « doc » si le commentaire qui les accompagne est truffé d'erreurs, d'approximations, d'omissions, de simplifications outrancières. Au bout du compte, la qualité dudit documentaire est très hétérogène : contestable au cours des deux premiers tiers, un peu meilleur dans le dernier tiers notamment grâce aux propos de Romain Caillet, Jean-Charles Brisard1, d'Hubert Védrine ou encore d'Athil al-Nujaifi, gouverneur de Mossoul. Au bilan, l'ensemble est médiocre. Évidemment, il ne s'agit pas de tirer gratuitement à boulets rouges sur cette réalisation de Jérôme Fritel. J'étaie ma critique dans le long développement qui suit en apportant les éléments qui manquent fâcheusement pour véritablement comprendre la naissance de l’État Islamique2 (EI ; Dawlat al-Khilifa).

 

NB : pour une lecture plus fluide (en particulier en ce qui concerne la multitude de notes), je recommande le téléchargement en pdf du document, via ce lien.

 

Suite de l'article

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 17:55
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

 

28 février 2015 ASAF (Propos rapportés par le Midi Libre du 27 février 2015)

 

Par le Général d'Armée (2S) Elrick IRASTORZA, Ancien chef d’état-major de l’armée de Terre.

 

Pendant des années, comme tout chef qui se respecte et respecte les lois de son pays, je n'ai cessé de répéter à nos soldats qui partaient en opération et avec lesquels je suis parti en opération : « Vous partez avec, collé à la semelle de vos chaussures, les règles du droit national, celles du droit international et nos règles de comportement si bien synthétisées dans ce code du soldat que vous devez porter sur vous en permanence ! Où que vous alliez, quoi que vous fassiez, elles ne devront jamais vous quitter »

 

A force d'entendre des élucubrations en tout genre sur la façon dont il conviendra de réinsérer les djihadistes revenant au pays une fois commis leurs forfaits, j'ai pensé qu'il était temps de rappeler que nous vivons dans un état de droit et que la moindre des choses c'est que ce droit s'applique avec la même rigueur à tous. Il serait stupéfiant que ceux qui mènent, avec une sauvagerie qui n'épargne ni les enfants, ni les femmes ni même les œuvres d'art, le même combat que ceux qui nous tuent des soldats et sont allés jusqu'à égorger nos blessés, puissent rentrer au pays comme si de rien n'était. Pour moi ce ne sont que des criminels de guerre. D'où cet article paru dans le courrier des lecteurs de Valeurs actuelles.

 

Je suis particulièrement décontenancé par les commentaires que j'entends sur les jeunes partant faire le djihad comme d'autres vont au foot ou à la pêche à la ligne...pour le fun plus que par convictions bien ancrées : Mais que va-t-on en faire lorsqu'ils vont rentrer au pays... comme d'autres rentrent de vacances avec le sentiment d'avoir passé un bon moment ? Dans un pays qui s'est fait le champion de la judiciarisation des opérations dans lesquelles il engage ses soldats pour la sécurité élargie de la patrie et la défense des intérêts supérieurs de la nation, la réponse tombe sous le sens : combattants irréguliers de bandes armées qui se rendent coupables de crimes contre l'humanité, ce sont tous des criminels de guerre.

 

Qu'ils soient donc jugés sans faiblesse comme tels et châtiés en conséquence avec toute la rigueur du droit national et international que nos soldats et leurs chefs se font un honneur de respecter partout où ils sont engagés.

 

A ce titre, il est intéressant de noter la différence entre Article L224-1 de la loi "antiterroriste" et le projet de loi adopté par l'Assemblée nationale en première lecture lors de la seconde session extraordinaire de 2013-2014 du 18 septembre 2014 :

 

Le projet est le suivant : « Tout ressortissant français peut faire l'objet d'une interdiction de sortie du territoire lorsqu'il existe des raisons sérieuses de croire qu'il projette : 1° Des déplacements à l'étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes, des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité (…). »

 

La mouture définitive de la LOI n°2014-1353 du 13 novembre 2014 - art. 1 est un peu différente : « Tout Français peut faire l'objet d'une interdiction de sortie du territoire lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser qu'il projette : 1° Des déplacements à l'étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes (…). »

 

Exit les crimes de guerre ou les crimes contre l'humanité ... et sans doute les poursuites contre ceux qui reviendraient du djihad alors que l'arsenal juridique nécessaire existe par ailleurs...

 

Tartuffe est toujours bien vivant comme le soulignait Valeurs Actuelles en couverture.

 

Il est vrai que j'aurais pu regarder tout ce petit monde « comme des insectes bizarres » parler de « maladie mentale », de « folie »de cheminements, de « sociopathes et de psychopathes » et clamer qu' « il faut arrêter les délires mentaux, les excès (…) éliminer les poisons ».

 

Ce n'est plus la peine. Le Recteur Dalil Boubakeur s'en est chargé au Club de la presse de Montpellier le 26 février.

 

Elrick IRASTORZA. Ancien chef d’état-major de l’armée de Terre*

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 16:55
"L'Europe doit redevenir une puissance dure" - Tribune de Dominique Moïsi *

 

27 février 2015 par Dominique Moïsi * - Tout Un Monde

 

Alors que les menaces s’accumulent et se rapprochent de ses frontières, au sud comme à l’est, l’Europe va-t-elle prendre conscience, qu’elle est en première ligne et doit assumer elle-même la responsabilité principale de sa défense ? Autrement dit, peut-elle se penser et se vouloir comme une « puissance dure », pour faire référence à l’expression du professeur de Harvard, Joseph Nye ?

 

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte de la Guerre froide, les pays européens à l’ouest – à l’exception notable de la France et de la Grande- Bretagne – avaient totalement délégué leur sécurité aux États-Unis, dans le cadre de l’Otan. Un choix qui s’avéra judicieux. La guerre resta froide et le système soviétique s’écroula sur lui-même, victime de ses contradictions.

 

    Mais rien n’est plus trompeur et dangereux que le succès. Bercée par l’illusion que les questions de sécurité appartenaient à un âge révolu – les guerres balkaniques n’étaient qu’un anachronisme – l’Union européenne se projeta très vite dans un monde postmoderne, dont elle se voyait comme l’éclaireur et le modèle.

 

    L’Europe disposait, pour garantir sa sécurité, de trois cartes. La première, l’Amérique – que l’on pouvait critiquer ou dénoncer à loisir –, demeurait une forme ultime d’assurance-vie. La deuxième, celle de l’élargissement, s’était révélée particulièrement efficace au début du XXIe siècle, en agissant par capillarité.

 

    « Vous voulez rejoindre notre club de paix et de prospérité ? Comportez-vous bien. » Mais cette politique, qui fonctionna dans les Balkans et en Europe centrale, ne pouvait servir de modèle universel. L’Union ne pouvait avoir pour ambition d’intégrer en son sein, par vagues successives, tous les pays qui, de près ou de loin, l’entouraient.

 

Suite de la tribune

 

* Dominique Moïsi, chroniqueur à Ouest-France, est Conseiller Spécial de l'IFRI, l'Institut français des relations internationales

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 12:55
 « Il n’est pas inimaginable que les guerres du futur se déroulent largement sur Ethernet »

 

26 février 2015 - Juliette Paoli - solutions-logiciels.com

 

Les virus informatiques détruisent nos complexes industriels, et Christian Hiller, président d’EMC France, s’en inquiète dans cette tribune, rappelant que la Chine pourrait neutraliser la totalité du réseau électrique des Etats-Unis…

 

Fin décembre, le gouvernement allemand a émis un rapport concernant une cyber-attaque contre une aciérie, qui a eu pour conséquence des dommages conséquents causés à l’usine. L’événement a été largement médiatisé depuis, de la BBC à YouTube ; le SANS Institute ((SysAdmin, Audit, Network, Security) a notamment fourni une analyse détaillée de l’attaque. Nombre de ces rapports, comme celui de Wired, ont désigné l’attaque comme « le second cas confirmé dans lequel une attaque numérique a entraîné la destruction physique d’équipements », la première étant Stuxnet.

L’attaque s’est produite seulement quelques semaines après celles de BlackEnergy, ce qui a attiré mon attention, ce cas-ci constituant une attaque bien plus fondamentale contre une infrastructure majeure. L’attaque s’est concentrée sur la contamination de composants d’interface homme-machine issus de divers fournisseurs. De même que dans l’attaque sur des infrastructures américaines de gaz naturel rapportée par US-Cert en 2013, BlackEnergy représente une initiative élargie contre des capacités industrielles, bien plus sérieuse que l’attaque unique de l’aciérie allemande.

La visibilité que donne cet incident quant au risque de cyber-attaques est essentielle ; elle nous avertit que les attaques ciblées contre l’Internet des Objets en général et contre les infrastructures essentielles en particulier doivent être prises au sérieux.

 

« Depuis 2010, les pays et « des groupes renégats » collectent des renseignements en masse »

Certains historiens des technologies désignent juin 2010 comme le moment où tout a changé. C’est le moment où Stuxnet a frappé et aurait neutralisé un cinquième des centrifugeuses nucléaires en Iran. Depuis, le public n’a eu connaissance que de quelques autres cas d’usage de cyber-armes, mais ne vous y trompez pas : depuis 2010, les pays et « des groupes renégats » collectent des renseignements en masse et mettent au point des cyber-armes dont il peut être facilement fait usage contre un ennemi.

Les anomalies et interruptions consécutives de la connexion Internet en Corée du Nord sont attribuées, sans confirmation, à des représailles suite à la récente agression d’une entreprise basée aux Etats-Unis. Suivant cette tendance, il n’est pas inimaginable que les guerres du futur se déroulent largement sur Ethernet, infligeant aux infrastructures des dommages bien plus importants et coûteux que nous ne pouvons l’imaginer.

Ce n’est pas de la science-fiction. Le directeur de la NSA, Michael Rogers, l’a annoncé publiquement : la Chine pourrait neutraliser la totalité du réseau électrique des Etats-Unis et d’autres attaques similaires pourraient être lancées, constituant des menaces concrètes pour les simples citoyens. Le trojan HAVEX récemment découvert en est un autre exemple. Ce malware a infiltré un nombre indéterminé d’infrastructures essentielles en s’intégrant à des mises à jour logicielles diffusées par des fabricants de systèmes de contrôle. Ces attaques impactent des systèmes sur lesquels nous nous appuyons quotidiennement, notamment des systèmes utilitaires, des raffineries, des systèmes de défense militaire, ou des usines de traitement des eaux.

« Cybercriminels de niveau corporatif et cyber-terroristes d’échelle nationale peuvent facilement lancer la prochaine attaque d’envergure. »

Avec notre dépendance accrue aux technologies de l’information et nos systèmes interconnectés, nos efforts pour assurer à ces systèmes des défenses appropriées n’ont pas suivi le rythme. Par exemple, un simple pare-feu et des technologies de sécurité basées sur des règles ne garantissent pas la sûreté d’environnements diffusés ou virtuels, ni ne protègent d’attaques « jour zéro » ciblées où aucune signature n’a été développée. Les cybercriminels de niveau corporatif et les cyber-terroristes d’échelle nationale peuvent facilement tirer parti de ces brèches dans notre armure défensive et lancer la prochaine attaque d’envergure.

Lors de la mise en place de nouvelles technologies, il est essentiel de faire de la sécurité un enjeu du débat plutôt que d’y faire face par un ajout après-coup ou même suite à une attaque. Notre capacité à sécuriser les intérêts commerciaux et intérêts nationaux requiert une posture « vers l’avant » contre les scénarios de plus en plus plausibles où une arme lancée contre nous sera peut-être bien plus silencieuse mais bien plus dévastatrice lorsque nous ferons face aux cyber-guerres. 

 

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 12:50
Les « ethical hackers », chevaliers de la cyberdéfense

Le coût annuel de la cybercriminalité pour l’économie mondiale se situe entre 330 et 500 milliards d’euros.

 

26 février 2015 lavenir.net (Belga)

 

Face à l’augmentation de la cybercriminalité et aux méthodes de plus en plus perfectionnées utilisées par les pirates, les entreprises doivent aujourd’hui faire preuve d’une vigilance accrue afin de sécuriser au maximum leurs systèmes.

 

Un nombre croissant d’entreprises ont recours au «ethical hacking», par lequel un hacker va tenter de pénétrer un système via ses failles et proposer des contre-mesures pour y remédier.

Selon une étude de la société spécialisée en sécurité informatique McAfee, le coût annuel de la cybercriminalité pour l’économie mondiale se situe entre 330 et 500 milliards d’euros.

 

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 08:50
photo  European Parliament

photo European Parliament

 

 

Source G2S* -  Numéro 12 Février 2015

 

Les derniers évènements dramatiques sur le sol français pourraient être l’électrochoc salutaire d’un continent européen qui ne croit plus à la guerre ou qui se trouve dans l’incapacité collective d’envisager l’avenir sous une forme dramatique mais bien humaine... Electrochoc dont l’effet semble déjà s’estomper, mais qui pourrait conduire à mieux assurer la défense et la sécurité de l’Europe, chaque Etat pour soi en premier lieu, puis enfin collectivement. Car, si la France a été frappée cette fois-ci, les causes et les racines de ce drame sont partagées entre tous les Etats de l’Union européenne. Confrontés aux mêmes maux trop longtemps occultés par facilité, les responsables politiques ménagent une opinion publique consentante - du moins c’est la vision que nous en présentent les média.

 

Le sujet du territoire national, des territoires nationaux en fait par ricochet, pourrait dès lors être l’occasion d’un renouveau de l’Europe de la défense, en faisant fi d’utopies telles que l’armée européenne, voire même celle d’une union politique sous une gouvernance unique. Mais, ce sursaut, attendu des populations, doit regarder avec réalisme la persistance des Nations et leur volonté de survie dans un ensemble bâti et soudé par une histoire, une civilisation, un art de vivre, une culture, des modes de pensée communs, quoiqu’on en dise.

 

Il nous faut donc considérer cette réalité que les peuples vivent quotidiennement, cette situation «de guerre » contre le terrorisme, comme la qualifie notre Premier ministre, et construire enfin une défense commune sur des bases concrètes et saines. Mais, le préalable serait déjà que chaque Etat membre de l’UE reconsidère à la hausse ses propres dépenses de défense, cesse ce désarmement structurel pernicieux et rétablisse un outil militaire cohérent au niveau national, ne serait-ce que pour assurer la protection de leur propre population, objectif déjà hors de portée de la plupart des membres de l’Union...

 

C’est pourquoi, le G2S a décidé avec ce nouveau dossier de participer au débat sur l’Europe, en évoquant aussi quelques aspects militaires liés à la construction d’une défense commune, au rôle de l’OTAN et aussi sur les contraintes rédhibitoires d’exercices tels que la mutualisation de moyens ou le partage capacitaire (1).

 

L’issue heureuse d’une Europe de la défense ne peut venir que de volontés politiques fortes et non de constructions d’outils militaires par le bas (bottom up) dont nous avons déjà assez mesuré les limites ou le faible rendement.

 

Général d’armée (2S) Jean-Marie Faugère, ancien inspecteur général des armées

 

(1) Déjà paru dans le dossier n° 4 du G2S de novembre 2012

 

Télécharger (cliquez ici)

 

* Le G2S est un groupe constitué d’officiers généraux de l’armée de terre qui ont récemment quitté le service actif. Ils se proposent de mettre en commun leur expérience et leur expertise des problématiques de défense, incluant le urs aspects stratégiques et économiques, pour donner leur vision des perspectives d’évolution souhaitables de la défense.

 

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 08:30
Pourquoi des Occidentaux partent combattre l'État islamique

 

26/02/2015 Par Anne-Laure Debaecker – Figaro- Vox Monde

 

Tim Locks, un quadragénaire britannique, vient de tout plaquer pour aller grossir les rangs des Occidentaux qui s'engagent auprès de milices kurdes et chrétiennes pour combattre l'État islamique. Thibault de Montbrial * décrypte ce phénomène nouveau.

 

Des dizaines d'occidentaux ont rejoint des milices kurdes, les Unités de protection du peuple kurde (YPG ), ou chrétiennes qui ont pris les armes contre l'État islamique pour défendre des villages. Ce phénomène vous étonne-t-il?

Ce n'est pas particulièrement étonnant: il était inévitable qu'à force de voir des massacres commis quotidiennement sur des minorités kurdes ou chrétiennes par les islamistes, des initiatives individuelles soient prises ici et là dans les pays occidentaux pour aller aider ceux qui sont persécutés. C'est dans l'ordre naturel des choses.

 

Pensez-vous qu'il va s'accentuer?

Il est trop tôt pour le dire mais cela n'est pas exclu. On manque encore de vision globale sur les identités et parcours des intéressés, c'est un phénomène qui en est à ses débuts.

 

Certains parlent de «symétrie» ou encore «d'effet miroir» entre ces occidentaux qui partent combattre l'État islamique et ceux qui vont, eux, dans l'autre camp rejoindre les djihadistes. Ce parallèle vous paraît-il juste?

Je ne trouve pas. Je pense qu'il y a d'un côté des gens qui sont sincèrement choqués par les massacres commis envers les minorités de ces régions et qui veulent aller aider. Et de l'autre les djihadistes, c'est à dire des gens qui partent au nom d'une idéologie islamique qui est politique, conquérante et guerrière, pour rejoindre des gens dont ils ne peuvent ignorer qu'ils commettent des massacres contre des minorités, compte tenu de tous les éléments de propagande auxquels ils ont eu accès sur internet. Donc d'un côté il y a les massacreurs, et de l'autre les massacrés. La démarche ressemble donc plus à la volonté de participer à une forme de légitime défense des massacrés, chrétiens ou kurdes.

 

Ne risquent-ils pas néanmoins de perturber les vrais militaires sur place?

Pour le moment, il n' y a pas sur place de militaires occidentaux sur le terrain. S'ils rejoignent des groupes constitués en milice, cela renvoie à la question d'une coordination éventuelle entre les chrétiens, les kurdes et la coalition qui mène les raids aériens contre l'Etat islamique.

 

Le premier occidental pro-kurde est mort mardi lors d'une offensive contre l'État islamique. Ces hommes peuvent-il être devenir des «héros» utiles pour mobiliser l'opinion?

Cela dépend d'encore beaucoup de facteurs mais je ne suis pas sûr que, dans leur ensemble, les opinions publiques occidentales soient prêtes à ce jour à associer des initiatives individuelles de cette nature à de l'héroïsme.

 

* Thibault de Montbrial est avocat au Barreau de Paris et Président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure (CRSI).

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 17:55
 photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

17 Février 2015 Le Fauteuil de Colbert
 

Dans une interview donnée récemment à la rédaction de Mer et Marine, le chef d'état-major de la Marine nationale, l'amiral Bernard Rogel, nous offre un grand tour d'horizon de l'actualité de la Flotte. Nous pouvons en retenir la citation du CEMM qui orne l'entretien : "La marine est au-delà de son contrat opérationnel".

 

Phrase qu'il faut entendre dans le sens où la Marine nationale, comme l'Armée de Terre et l'Armée de l'air, a une activité plus importante que celle définie dans le "contrat opérationnel" fixée par le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.

 

Par exemple, le livre blanc demande à la Marine nationale d'assurer deux missions navales permanentes (contre trois précédemment). L'amiral Rogel de dire que la Royale assure 4 à 5 missions navales permanentes. Ce qui nous renvoie au propos d'Hervé Coutau-Bégarie (Le meilleur des ambassadeurs, éditions Economica, 2010) qui décrivait l'orientation inquiétante de la diplomatie navale, non plus vers des crises ponctuelles et courtes (à l'instar de "la guerre de la morue") mais bien vers des engagements de longue durée. Ainsi, la mission Corymbe, dans son format actuel, est assurée dans le Golfe de Guinée depuis plus de 20 ans.

 

Engagements structurants ou ponctuels qu'il faut assurer en plus d'autres missions comme la dissuasion nucléaire qui demande l'engagement, outre d'un SNLE en permanence à la mer, de moyens de protection et d'éclairage. Le potentiel d'Atlantique 2, de frégates anti-sous-marine (ASM), d'avisos et de SNA (Sous-marin Nucléaire d'Attaque) est consommé pour conduire cette mission.

 

Sans oublier l'engagement du GAn (Groupe Aéronaval) constitué, outre le porte-avions, d'une frégate ASM, d'une autre de Défense Aérienne (DA), d'un SNA et d'une unité logistique.

 

Enfin, dans la même interview, le chef d'état-major de la Marine confirme, comme chaque année depuis 1982, que les missions de l'Action de l'Etat en Mer (AEM) tiennent une place de plus en plus importante au sein de la Marine nationale. Les zones économiques exclusives ainsi que la maritimisation des économies imposent de grandes exigences en matière de maîtrise des espaces aéromaritimes. Parfois ou souvent c'est même une question de souveraineté territoriale élémentaire. L'ancien CEMM, l'amiral Forissier, expliquait à EchoRadar qu'en raison de la géographie navale française, il était préférable d'avoir une Marine nationale et non pas une garde-côtière pour assurer ces missions. Notons au passage que le développement des énergies marines demande un accroissement des missions de déminage effectuées par la Marine nationale.

 

Le format de la Marine nationale décidé à travers le livre blanc se constitue de 4 SNLE, de 6 SNA, d'1 porte-avions, de 3 BPC, de 15 frégates de 1er rang, d'une force de guerre des mines, d'une quinzaine de patrouilleurs et de 6 frégates de surveillance. C'est ce que nous proposons d'appeler la "flotte contractuelle", celle qui existe dans le livre blanc, dans les débats budgétaires entre l'Exécutif, le Législatif et Bercy.

 

Non pas par opposition mais par complément à celle-ci nous proposons de considérer l'existence d'une "flotte virtuelle". L'amiral Rogel, toujours dans la même interview, se refuse à se plaindre. Toutefois, le chef d'état-major de l'Armée de Terre disait devant les députés que témoigner des difficultés rencontrées pour effectuer les missions ne revient pas à se plaindre mais à tenir informé de la réalité le Parlement. Le concept de flotte virtuelle permettrait ainsi de matérialiser le décalage entre l'activité opérationnelle définie par le livre blanc et les moyens attribués et de l'autre côté les décisions d'engagement des forces ordonnées par le politique selon les ambitions de la France sur la scène internationale.

 

L'actuelle flotte virtuelle pour 2015 consacre des différentiels positifs et négatifs.

Pour le côté positif, cette flotte virtuelle ne nécessite pas un second porte-avions. Mais au regard de ce qui s'est déroulé pendant l'opération Harmattan (2011) au large de la Libye, il est apparu que le format à 6 SNA était trop juste et pour protéger la mission de dissuasion océanique et pour soutenir le GAn au Sud de Toulon. Manque-t-il un SNA ? Une autonomie plus importante par navire ? Le passage de 2 missions navales permanentes (flotte contractuelle) à 4 ou 5 (flotte virtuelle) demande un très grand effort à la flotte de surface. Celle-ci vient de perdre une frégate qui est vendue à l'Egypte. Le CEMM souhaite recevoir 4 FREMM d'ici à 2016.

 

Pour le côté négatif, cette flotte virtuelle enregistre une décrue très importante de ses moyens dédiés aux missions de l'AEM. La frégate de surveillance Nivôse subissait un incendie fin 2014 qui la retire temporairement du service opérationnelle. Le nombre de patrouilleurs subit une décrue importante d'ici à 2019 alors que la Marine tente péniblement de renouveler une partie de ces moyens (B2M, B3M, B4M, BSAH et PLG). Ce qui n'empêchera pas des ruptures temporaires de capacité. Tout ceci en attendant le programme BATSIMAR et de connaître la succession des frégates de surveillance pour la prochaine LPM.

 

Si témoigner n'est pas se plaindre, afficher le décalage entre une flotte contractuelle et une flotte virtuelle ne le sera peut-être pas non plus. Une nouvelle manière de matérialiser le décalage entre les ambitions, les nécessités et les moyens attribués ?

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 08:50
Armée suisse : là où le bas blesse

 

25.02.2015 par Sandro Arcioni - Gouvernance et Sécurité

 

«Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, personne ne sait ce qui se passera demain. Une chose est sûre toutefois: la tâche principale de notre armée de milice est de protéger le pays et sa population.»

Commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée

 

Quel visionnaire cet André Blattmann ! Franchement, personne n’aurait pu avoir une meilleure vision sur l’avenir…

Mais que peut-on faire alors d’André Blattmann à la tête de l’Armée suisse ?

DEVA, le « nouveau » plan de développement de l’Armée, est malheureusement une nouvelle catastrophe pour cette dernière, après la chute du Gripen et trop d’erreurs commises à ce jour ! DEVA, n’est pas un plan de développement pour notre Armée, mais un correctif, très en retard, de toutes les erreurs stratégiques et opérationnelles produites durant ces 20 dernières années.

Depuis la fin septembre, j’ai quitté la grande institution et donc, en ce début d’année, libéré de toute obligation et/ou réserve de parole. Je vais donc me permettre de revoir la copie de notre Armée. Fervent défenseur d’une défense nationale crédible, je vais en plusieurs étapes (diverses interventions sur mon blog durant ces prochaines semaines), porter une critique sévère sur l’institution, afin qu’elle puisse rapidement évoluer, changer et s’adapter aux nouvelles menaces sans pour autant toucher aux devoirs qui lui sont dévolus dans notre constitution.

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 12:35
US troop deployment in Asia-Pacific (May 2014, strategic-culture.org)

US troop deployment in Asia-Pacific (May 2014, strategic-culture.org)

 

February 10, 2015 By Franz-Stefan Gady – TheDiplomat.com

 

The chairman of the House Seapower and Projection Forces subcommittee shows concerns over the U.S. pivot to Asia.

 

The chairman of the U.S. House of Representative’s Seapower and Projection Forces subcommittee, Representative Randy Forbes (R-Virginia), is worried that the ongoing fight against the terror group Islamic State, as well as the current fighting in Ukraine, could divert resources from the U.S. military’s pivot to Asia, according to dodbuzz.com.

“One of the major components to the Pacific pivot is the relationship we have with our allies in terms of all coming together. (…) Devoting credible resources to the capabilities required to ensure U.S. presence in Asia is the only way to ensure that the ‘rebalance’ is more than just a slogan. (…) Both our allies and our competitors judge our commitment to the Asia-Pacific region by the capabilities we maintain,” Forbes states.

 

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:20
M1 Abrahams photo US Army

M1 Abrahams photo US Army

 

04 February 2015 Pacific Sentinel

 

Armored forces still have a role to play in future conflicts.

 

Time and again, obituaries on the world’s tank forces have been composed by analysts, who cite shifting priorities in acquisitions, shrinking defense budgets, and the obsoleteness of heavy armor in the age of cyberwar, drone strikes, and “light footprint” (PDF) operations. The United States Army, while still fielding one of the largest tank forces in the world – the number of main battle tanks alone is around 6000 – cancelled its most prominent replacement for armored fighting vehicles, the Ground Combat Vehicle, at the beginning of 2014.

Yet, as Breaking Defense reports, this trend could now partially  be reversed. The 2016 budget request contains a substantial increase in funding for various tracked vehicle programs, which according to Breaking Defense have a good chance to exit the contentious budget debates unscathed due to overall strong congressional backings of the programs and the relative small amount of money asked for. Breaking Defense lists the following programs: 

 

Read the full story at The Diplomat

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 17:55
Société de projets: François Cornut-Gentille dénonce un passage en force


11.02.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


A la veille de l'examen d'un amendement à la loi Macron pour instaurer les sociétés de projets, François Cornut-Gentille exprime de nouveau ses doutes sur ce montage. Le député UMP est membre de la commission des finances où il est rapporteur spécial du budget de la défense pour ce qui concerne la préparation de l'avenir (programmes budgétaires 144 et 146).

 

Vous ne cachez pas votre scepticisme sur les sociétés de projet ; qu’est-ce qui vous inquiète le plus ? Le coût final ? L’étalement ? L’absence totale de REX sur la LPM ?


Les sociétés de projet sont une construction juridique et financière originale répondant à une urgence budgétaire: le retard des ventes de fréquences hertziennes. Face à un retard d’un ou deux ans, on nous présente un dispositif qui s’inscrit dans le long terme. A un problème conjoncturel, on apporte une réponse structurelle. Et ceci par un amendement gouvernemental à un projet de loi (la loi Macron) qui n’a strictement rien à voir.
Or, comme prévu par la clause dite de revoyure, et comme annoncé par le Président de la république, la LPM va être "ajustée" d’ici l’été. Pourquoi ne pas avoir inscrit les sociétés de projet dans ce cadre ? Pourquoi aucune étude d’impact n’est présentée aux parlementaires ? Peut-on décider de l’externalisation des équipements militaires en catimini ?
Je n’ai pas d’opinion définitive sur les sociétés de projet. En revanche, je ne peux qu’éprouver un profond malaise sur la procédure retenue pour les imposer. La précipitation, le soin pris pour éviter tout débat sont d’inquiétants indices. Prenons garde de ne pas mettre en place un dispositif sans capacité à revenir rapidement dessus.

 

Qui seront les grands gagnants de cette opération ? Les industriels ?


Je souhaite qu’il n’y ait ni gagnant ni perdant mais que les forces armées disposent des moyens humains et matériels nécessaires pour assurer la sécurité des Français. Or, tous les acteurs concernés ne partagent manifestement pas l’enthousiasme de la DGA et des industriels pour ce dispositif. Les analyses divergent sur le périmètre de ces constructions juridiques.
Qui dit vrai ? Je ne suis pas en mesure aujourd’hui de le dire. C’est pourquoi j’ai engagé un contrôle parlementaire sur les sociétés de projet afin que chacun dévoile la réalité de son jeu. A ce jour, la seule entité qui n’ait pas répondu à un premier questionnaire, est la DGA. A chacun d’interpréter ce silence, véritable obstruction au contrôle parlementaire qui est un droit constitutionnel.

 

Y aurait-il une autre solution pour boucler le budget annuel ? Est-ce que les crédits interministériels seraient suffisants ?


Pour compenser le défaut de ressources exceptionnelles, la loi de programmation militaire prévoit le recours soit à des ressources exceptionnelles dont elle ne définit pas l’origine, soit à des crédits budgétaires interministériels.
La première option maintient une incertitude sur les crédits de la défense, incertitude dont on constate les effets dévastateurs aujourd’hui. Mais si on veut s’obstiner dans cette voie ouverte bien avant l’actuelle LPM, alors il faut autoriser la Défense à recourir aux programmes d’investissement d’avenir. Ceci nécessite une mesure législative. Ce n’est pas insurmontable puisque le gouvernement légifère en urgence pour les sociétés de projet.
La seconde option, un prélèvement budgétaire sur les autres ministères, oblige l’exécutif à hiérarchiser ses missions, à faire de la Défense une priorité par rapport à d’autres actions publiques. Cela nécessite un discours clair, une capacité à décider. Bref du courage politique. Il n’appartient ni au ministre de la défense, ni à celui du budget de le faire. C’est clairement du ressort du Président de la république, chef des armées.

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