2 juin, 2015 Pierre Brassart (FOB)
Du 18 au 21 mai, Panhard Général Défense a reçu une délégation du Ministère de la Défense Roumain qui venait réceptionner le dernier lot de 6 PVP destinés à l’Armée roumaine. Le ministère de la Défense roumain a acquis en 2012 16 véhicules, et cette visite avait pour but la réception du dernier lot de 6 PVP.
La version LAORV spécifique à l’armée Roumaine apporte de nombreux nouveaux développements. Outre sa protection balistique niveau 2 STANAG, il est équipé d’une protection anti-mine niveau 2A STANAG. L’utilisation opérationnelle du véhicule est possible dans des zones climatiques de -32°C à +50°C. Les véhicules étant ensuite équipés par la société Roumaine CSR pour remplir des missions de contrôle de zones et périmètres, ils sont prêts à s’inscrire dans une projection internationale sous l’égide des Nations Unies ou de l’OTAN. Les PVP roumains sont armés de mitrailleuses 7,62mm Cugir Mitraliera md.66 qui sont la version roumaine de la PKM russe.
La Roumanie est le 4ème client du PVP après évidemment la France (plus de 1200 véhicules en service depuis 2008), le Chili (15 véhicules), le Togo (6 véhicules).
La force terrestre roumaine a encore un long chemin à faire. Devenue membre de l’OTAN en 2004, son armée est encore en grande partie celle d’un pays du pacte de Varsovie. Ses chars de combat sont des T-55 améliorés localement, ses VCI sont des BMP-1 construits sous-license (modernisés toutefois avec l’adjonction d’une tourelle israélienne OWS-25R emportant un canon de 25mm et deux missiles antichars Spike ou AT-3), ses véhicules à roues des BTR-60, 70 et 80, des BRDM-2… Son matériel moderne est celui qu’elle a acheté, loué ou reçu pour son déploiement en Afghanistan, à savoir une trentaine de Piranha IIIC, des HMMWV et des MRAP. Plusieurs VAMTAC espagnols (pour ses Forces Spéciales) et une trentaine d’automoteurs anti-aériens Guepard ont également été achetés par Bucarest.
En première ligne face à la situation explosive en Ukraine, la Roumanie a décidé de prendre des mesures en augmentant son budget militaire de 1,4% de son PIB en 2014 à 1,7% en 2015. Pour ce faire, Bucarest a du négocier avec l’Union européenne et le FMI afin de modifier le planning de réduction de son déficit budgétaire. Certains prédisent que la Roumanie atteindra les 2% du PIB prévu par l’OTAN en 2017. Elle aura bien besoin de cet argent pour moderniser son armée qui en a bien besoin.