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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 11:55
photo S. Fort

photo S. Fort

14/06/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Canada, Malaisie et Inde. Trois campagnes export évoquées par le nouveau patron de l'avionneur Eric Trappier lors de sa conférence de presse avant l'ouverture du salon aéronautique du Bourget. Trois campagnes où Dassault Aviation veut croire en ses chances de succès.

 

Faut-il croire aux chances du Rafale au Canada ? Difficile même si le gouvernement canadien est très agacé par la facture en très nette hausse présentée par Lockheed Martin pour l'avion de combat américain, le F-35. Aussi, Dassault Aviation a décidé de jouer sa carte sans complexe avec le Rafale. "Nous sommes très volontariste au Canada", a souligné vendredi le PDG, Eric Trappier. Pourquoi ? "Le Canada, a-t-il expliqué, est un pays important pour nous puisque c'est un pays qui avait fait le choix unilatéral de participer au programme JSF, aujourd'hui F-35, dans le cadre de son développement. Ce choix pourrait être remis en cause. Les autorités canadiennes ont lancé un appel à informations pour étudier une alternative au F-35". Pour le nouveau PDG de l'avionneur, c'est donc "l'occasion de montrer que nous avons l'excellence avec le Rafale". Dassault Aviation est donc en train de répondre au RFI (Request for information) lancé par le gouvernement canadien. Au passage, il a fustigé les choix des pays européens, comme le Danemark et les Pays-Bas, qui ne semblent pas quant à eux remettre en cause leur choix d'acquérir des F-35 en dépit d'une facture qui gonfle. "En Europe, il existe un Buy American act qui semble laisser supposer que c'est toujours mieux d'acheter américain", a-t-il regretté.

 

Eric Trappier estime que le Rafale a ses chances au Canada. Pour plusieurs raisons. "Les militaires canadiens ont vu le Rafale en opération que ce soit au Mali ou même avant, en Libye", a-t-il fait valoir. Les militaires canadiens ont pu apprécier les performances opérationnelles de l'appareil. "Cela démontre très clairement que les avions de combat français, Rafale en particulier, sont au bon niveau pour répondre aux besoins opérationnels" de l'armée de l'air canadienne. Parallèlement, le patron de Dassault Aviation a rappelé que "le F35 a des difficultés". Notamment au niveau financier avec une facture sur les coûts de développement de plus en plus élevée et des coûts de support de l'appareil qui pourraient faire reculer certains pays acheteurs. L'heure de vol du F-35 serait deux plus chère que celle du Rafale, estime-t-on dans l'armée de l'air. "C'est l'occasion de montrer qu'en termes budgétaires les avions américains, même s'ils bénéficient de l'avantage du dollar, dérivent fortement dans leurs développements", a insisté Eric Trappier. Et de rappeler que "cela n'a pas été le cas du Rafale". "La Cour des comptes a montré que ce programme, qui a été décidé il y a plus de 20 ans, a eu 4 % à peu près de dérive budgétaire", a-t-il expliqué. Pour le PDG de Dassault Aviation, "le Rafale est un modèle dans ce domaine contrairement au F-35, qui a un développement qui dure et qui rencontre certaines difficultés techniques et surtout quelques problématiques budgétaires". Il a conclu que "les Canadiens se posent des questions sur le calendrier et sur la problématique budgétaire. Car, semble-t-il, le F35 va coûter cher en terme opérationnel".

 

Dassault très actif en Malaisie

 

Dassault Aviation est "très actif en Malaisie", a précisé Eric Trappier, qui a rappelé que l'avionneur avait envoyé à plusieurs reprises le Rafale surplace. La Malaisie, qui souhaite remplacer d'ici à 2015 sa flotte de MIG-29 russes, a présélectionné les trois concurrents européens - le Rafale, l'Eurofighter, fabriqué par EADS, BAE Systems et Finmeccanica, et le Gripen du suédois Saab - ainsi que le F18 de Boeing et le Sukhoi russe. Elle souhaite 18 avions de combat. Eric Trappier a réaffirmé que Dassault Aviation était prêt à installer une chaine d'assemblage du Rafale en Malaisie : "nous avons des partenariats industriels avec des entreprises en Malaisie. Nous avons commencé à travailler il y a deux ans. Nous sommes prêts à installer une chaîne d'assemblage si la demande se confirme". Et de souligner que "ce n'est pas le cas pour les autres compétiteurs". Pour le patron de l'avionneur, "c'est un grand avantage". Interrogé pour savoir si une chaine d'assemblage du Rafale était intéressante pour 18 appareils seulement, Eric Trappier a estimé que si les Malaisiens "la veulent, ils l'auront. Aussi, s'ils veulent se la payer, ils l'auront. Ce n'est pas compliqué de transférer une chaine d'assemblage".

 

Enfin, en Inde, "la négociation se poursuit", a-t-il précisé. Elle se poursuit sur deux volets : la vente de Rafale et sur les licences de fabrication de l'ensemble des composants du Rafale. Prié d'expliquer si le partage des responsabilités entre la France et l'Inde était un point de blocage, Eric Trappier a expliqué que ce travail entre les sociétés françaises et les sociétés indiennes se poursuivait. "Il n'y a jamais eu de blocage", a-t-il affirmé. Tout au plus "il y a des discussions volontaristes, qui sont quelques fois difficiles puisque c'est quand même un gros sujet. Mais cela se poursuit dans la très bonne humeur avec HAL (l'industriel indien choisi pour être le partenaire de Dassault Aviation, ndlr) et le ministère de la Défense indien. Il espère que cela aile "le plus vite". "Si on écoute nos amis indiens et si on s'écoute nous-mêmes, on aimerait bien finir en 2013. Quand je dis finir, c'est signer un contrat", a-t-il souligné. L'Inde a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et potentiellement sur une option de 63 avions supplémentaires. "Des discussions sont en cours sur cette option", a déclaré Eric Trappier.

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 07:35
Rafale - Photo  Arpit Agarwal source LIVEFIST

Rafale - Photo Arpit Agarwal source LIVEFIST

14-06-2013 Par Challenges.fr

 

Eric Trappier est très confiant. D'après le patron du groupe de défense, le contrat pourrait être signé fin 2013.

 

Dassault Aviation s'est dit convaincu vendredi 14 juin de signer le contrat de vente de l'avion de combat Rafale avec l'Inde, les deux parties souhaitant selon lui conclure cette année.

 

Le PDG de Dassault, Eric Trappier, a également révélé qu'il discutait depuis plusieurs mois avec le groupe européen EADS et l'italien Finmeccanica sur ce que pourrait être un drone de surveillance européen de type MALE (moyenne altitude, longue endurance).

 

"L'Inde a été le premier client export de Dassault dans les années 50, elle sera sûrement aussi le premier à signer le (contrat du) Rafale", a déclaré le PDG de Dassault, Eric Trappier, lors d'une conférence de presse à Paris.

 

"On espère aller le plus vite possible. Si on écoute nos amis indiens et si on s'écoute nous mêmes, on aimerait bien finir en 2013, finir c'est signer un contrat", a précisé le nouveau patron qui a pris les commandes de l'avionneur au début de l'année.

 

Des discussions sur la mise en oeuvre de la production

 

L'Inde a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et une option de 63 avions supplémentaires. "Des discussions sont en cours sur cette option", a déclaré Eric Trappier.

 

Refusant d'entrer dans le détail des négociations, Eric Trappier a simplement indiqué qu'elles se poursuivaient "dans la très bonne humeur", notamment sur le partage des responsabilités entre la France et l'Inde d'une part, et industriels français et indiens d'autre part. "Il n'y a jamais eu de blocage", a-t-il dit.

 

Abordant la question des drones MALE que les nations européennes achètent actuellement en Israël et aux Etats-Unis, Eric Trappier a déclaré que les industriels européens ne pourraient pas en développer sans commandes des Etats mais qu'ils étaient prêts à coopérer.

 

La France va acheter 12 drones américains

 

"Depuis quelques mois on échange en particulier avec EADS et Finmeccanica pour savoir comment on pourrait s'organiser s'il y avait un programme (gouvernemental) européen. S'il y avait un programme européen, il n'y aurait pas de problème pour ces sociétés là à s'entendre", a-t-il assuré.

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé cette semaine qu'il allait acheter douze drones Reaper américains mais invité les industriels européens à travailler sur le successeur de cet appareil.

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 21:55
Eric Trappier: le Rafale pourrait être vendu à l'Inde "fin 2013"

14/06/2013 Y. D. - bfmtv.com

 

Le PDG de Dassault Aviation, était l'invité de BFM Business, vendredi 14 juin. Il s'est dit "confiant" sur l'issue des négociations avec l'Inde, en vue de vendre 126 Rafales.

 

Le Salon du Bourget, qui ouvre ses portes lundi 17 juin, est un évènement crucial pour l’industrie aéronautique. Et ce n’est pas Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, qui dira le contraire.

 

Invité de BFM Business, vendredi 14 juin, le dirigeant a souligné l’importance de ce salon, "une fête" donnant "l’occasion de rencontrer les professionnels et le grand public".

 

Pour ensuite passer au sujet qui fâche : le Rafale, qui peine toujours à trouver acquéreur. Mais Eric Trappier s’est dit "assez confiant" sur l’issue des négociations avec l’Inde.

 

"Les autorités indiennes sont déterminées à acheter le Rafale, nous sommes déterminés à le vendre, c’est un contrat long et difficile. La confiance se bâtit sur le détail de ces contrats", a-t-il affirmé.

 

Dassault discute de "clauses industrielles" avec ses partenaires indiens

 

En particulier certaines clauses concernant la fabrication de l’appareil: "nous allons fabriquer 18 avions en France, puis, petit à petit, nous allons le fabriquer en Inde. Ce sont donc l’ensemble de ces clauses industrielles que nous discutons avec les industriels indiens."

 

A entendre le dirigeant, le contrat pourrait être signé "fin 2013", pour "les 126 appareils au global", qu’il soient fabriqués en France ou en Inde.

 

Peut-être le dénouement d'un feuilleton dont Dassault se serait bien passé. D'autant que, de l'aveu même d'Eric Trappier, les négociations avec le Brésil sont un peu "endormies".

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:19
Dassault - Le Rafale sur les starting blocks en Malaisie

14/06 LesEchos.fr (Reuters)

 

Dassault Aviation s'est dit prêt vendredi à installer une ligne d'assemblage de Rafale en Malaisie et à renforcer ses partenariats industriels dans le pays afin de remporter le contrat très disputé pour 18 avions de combat, estimé par des sources industrielles à plusieurs milliards de dollars.

 

Le constructeur tricolore espère déjà boucler d'ici la fin de l'année un contrat de 126 avions en Inde et 63 options potentielles, évalué à quelque 15 milliards de dollars.

 

La Malaisie, qui souhaite remplacer d'ici 2015 sa flotte de MIG-29 russes, a pré-sélectionné les trois concurrents européens - le Rafale, l'Eurofighter, fabriqué par EADS, BAE Systems et Finmeccanica ) et le Gripen du suédois Saab ) - ainsi que le F18 de Boeing et le Sukhoi russe.

 

"Nous sommes très actifs en Malaisie, nous y avons envoyé notre Rafale à plusieurs reprises pour des évaluations par des pilotes", a déclaré Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, dont EADS détient 46%, lors d'une conférence de presse à l'occasion du salon aéronautique du Bourget qui ouvrira ses portes lundi.

 

"S'ils veulent payer pour une ligne d'assemblage, ils l'auront", a ajouté celui qui à succédé en janvier à Charles Edelstenne à la tête de Dassault Aviation, dont EADS détient 46%.

 

Les ventes d'avion de combat en Asie et au Proche-Orient devraient plus que compenser les réductions budgétaires aux Etats-Unis et en Europe, a estimé de son côté mardi BAE Systems.

 

NÉGOCIATIONS EN FRANCE SUR LE RAFALE

 

En France, la loi de programmation militaire (LPM) qui doit être votée à l'automne doit réduire de 300 à 225 le besoin des forces françaises en avions de combat, en incluant les Mirage 2000-D de Dassault Aviation encore en activité.

 

"D'ici 10 ou 20 ans, nous nous attendons à ce que le Rafale ait remplacé tous les types d'avions" au sein des forces françaises, a estimé Eric Trappier.

 

L'avionneur négocie actuellement avec le gouvernement français une tranche conditionnelle de Rafale, en plus de la commande ferme de 180 unités dont l'avionneur a déjà livré 119 à ce jour.

 

"A cause des contraintes budgétaires, le calendrier de livraisons n'est pas aussi rapide que nous l'aurions souhaité", a noté Eric Trappier.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué mardi que la France devrait en principe continuer à prendre livraison de 11 unités par an jusqu'en 2016, en deçà duquel Dassault Aviation estime que la production du programme relèverait de la mission impossible.

 

Jean-Yves Le Drian, qui multiplie les déplacements dans les pays potentiellement clients, comme le Qatar ou les Emirats arabes unis, a dit espérer que l'exportation du Rafale prendrait à partir de 2017 le relais de la commande française.

 

Paris cherche ainsi depuis des années à vendre au moins 36 Rafale au Brésil, qui a réaffirmé lundi que l'avion français faisait toujours partie de ses choix potentiels.

 

Des responsables brésiliens avaient toutefois déclaré début juin à Reuters que Brasilia, qui reporte régulièrement le lancement de son appel d'offres, s'orientait désormais davantage vers le F-18 de Boeing que le Rafale ou le Gripen suédois.

 

"Il est nécessaire d'avoir un avion qui restera en production pendant encore des années, ce qui est notre cas", a dit Eric Trappier. "Je pense que nous avons intérêt à attendre, donc cela ne nous dérange pas d'attendre".

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 12:35
photo S. Fort

photo S. Fort

14 juin 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Dassault Aviation s'est dit convaincu vendredi de signer le contrat de vente de l'avion de combat Rafale avec l'Inde, les deux parties souhaitant selon lui conclure cette année.

 

Le PDG de Dassault, Eric Trappier, a également révélé qu'il discutait depuis plusieurs mois avec le groupe européen EADS et l'italien Finmeccanica sur ce que pourrait être un drone de surveillance européen de type MALE (moyenne altitude, longue endurance).

 

L'Inde a été le premier client export de Dassault dans les années 50, elle sera sûrement aussi le premier à signer le (contrat du) Rafale, a déclaré le PDG de Dassault, Eric Trappier, lors d'une conférence de presse à Paris.

 

On espère aller le plus vite possible. Si on écoute nos amis indiens et si on s'écoute nous-mêmes, on aimerait bien finir en 2013, finir c'est signer un contrat, a précisé le nouveau patron qui a pris les commandes de l'avionneur au début de l'année.

 

L'Inde a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et une option de 63 avions supplémentaires. Des discussions sont en cours sur cette option, a déclaré M. Trappier.

 

Refusant d'entrer dans le détail des négociations, M. Trappier a simplement indiqué qu'elles se poursuivaient dans la très bonne humeur, notamment sur le partage des responsabilités entre la France et l'Inde d'une part, et industriels français et indiens d'autre part. Il n'y a jamais eu de blocage, a-t-il dit.

 

Abordant la question des drones MALE (Moyenne altitude longue endurance) que les nations européennes achètent actuellement en Israël et aux Etats-Unis, M. Trappier a déclaré que les industriels européens ne pourraient pas en développer sans commandes des Etats mais qu'ils étaient prêts à coopérer.

 

Depuis quelques mois on échange en particulier avec EADS et Finmeccanica pour savoir comment on pourrait s'organiser s'il y avait un programme (gouvernemental) européen. S'il y avait un programme européen, il n'y aurait pas de problème pour ces sociétés là à s'entendre, a-t-il assuré.

 

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé cette semaine qu'il allait acheter douze drones Reaper américains mais invité les industriels européens à travailler sur le successeur de cet appareil.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 12:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

13/06/2013 Michel Cabirol,- LaTribune.fr

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian conteste à demi-mots la rente que constituerait le programme Rafale pour l'avionneur. Mais ses marges de maoeuvre restent très limitées compte tenu du poids de ce programme pour l'ensemble de la filière aéronautique tricolore.
 

Le dossier n'est pas simple pour le ministère de la Défense. Il demande de la finesse... et surtout un coup de pouce - un premier contrat export - pour régler en douceur et sans casse le dossier Rafale,  certes un des bijoux technologiques de l'industrie française, mais qui pèse toutefois lourdement sur le budget de la Défense dans un contexte financier tendu. Et surtout il doit être géré sans dogmatisme. Car le Rafale fait vivre toute une filière de hautes technologies avec des savoir-faire uniques. Soit plus de 7.000 emplois répartis parmi les grands sous-traitants de Dassault Aviation, Thales et Safran en tête, ainsi que 500 PME. Faut-il rappeler également que la France, même si c'est un choix risqué, demeure l'un des rares pays à pouvoir fabriquer seul un avion de combat...

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit prochainement entrer dans une période d'arbitrages pour construire la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Selon l'hypothèse de travail privilégiée, il devrait continuer à prendre livraison de 11 Rafale par an jusqu'en 2016 inclus (2014, 2015 et 2016), a-t-il expliqué lors d'un déjeuner avec quelques journalistes. "Je ne peux pas vous le confirmer définitivement. On n'a pas fini la discussion avec eux", précise-t-il cependant. "C'est l'hypothèse sur laquelle nous travaillons, mais après on espère que l'exportation prendra le relais". L'avion de combat, qui fait l'objet d'une commande ferme de 180 exemplaires devant courir au rythme actuel jusqu'en 2019, échapperait ainsi aux étalements de livraisons qui risquent de frapper d'autres grands programmes dans le cadre de la LPM, prévue pour être votée au Parlement cet automne.

 

Le Rafale bloque des marges de manoeuvre

Mais le ministre aimerait s'émanciper de cet échéancier très contraignant. Il regrette que "Dassault soit installé sur un concept de rente  qui assure un nombre d'avions à livrer pendant un certain temps", mais parallèlement, il juge "étayé" le niveau de 11 livraisons par an, en deçà duquel Dassault Aviation estime que la production du programme relèverait de la mission impossible. "C'est la cadence minimale fixée au regard de la continuité industrielle et de la capacité des fournisseurs de Dassault à produire les équipements nécessaires", avait expliqué à l'automne 2012 le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Les cadences de la production de Rafale ont déjà été beaucoup ralenties. Ainsi, le 137e Rafale qui devait être livré fin 2000 à l'origine, ne le sera que fin 2014.

Mais le Rafale pèse sur les marges de manoeuvre financières du ministère, qui aimerait dégager des crédits pour des programmes jugés urgents par la nouvelle équipe, notamment les drones et les avions multi-rôles MRTT. Pour l'heure, le Rafale pèse sur les programmes à effet majeur (PEM), autrement dit les grands programmes. Pour l'heure, le ministère a ainsi prévu 1,11 milliard d'euros de crédits de paiements en 2013 pour les 11 Rafale livrés, 1,01 milliard en 2014 et, enfin, 762,4 millions en 2015. A cela, il faut ajouter l'opération de rétrofit des 10 Rafale F1 livrés à la Marine avant 2003  en vue de les mettre au standard F3. Soit un investissement d'environ 113 millions d'euros répartis sur 2013-2015.

En outre, le ministère poursuit les travaux d'intégration du futur missile air-air Meteor sous le Rafale pour un montant de 146 millions d'euros sur la même période. Au total, l'avion de combat monopolise en crédits de paiements 1,31 milliard d'euros en 2013, 1,2 milliard en 2014 et, enfin, 891 millions en 2015. Bref, des montants importants sur une enveloppe de 5,7 à 5,9 milliards d'euros par an destinée aux grands programmes des armées.

 

L'export, le miroir aux alouettes ?

Seul espoir de Jean-Yves Le Drian, l'export. Cela permettrait de réduire la cadence de production des Rafale France. Comment ? En remplaçant un Rafale France par un Rafale exporté. Encore faut-il conclure un premier contrat à l'export. Ce qui est dans le domaine du possible en Inde. Mais quand ? L'idée de remplacer un pour un n'est pas nouvelle - le gouvernement Fillon l'envisageait déjà - mais elle permettrait cette fois-ci de faire des économies... à moyen terme. Et pour ceux qui pensaient qu'un contrat export du Rafale pouvait desserrer à court terme la contrainte budgétaire pesant sur le ministère de la Défense, c'est raté. Ce ne sera pas avant 2017. Les déclarations à l'automne 2012 de Laurent Collet-Billon avait jeté un froid. "Si elle se produit, l'exportation du Rafale permettra d'alléger la charge à partir de 2017", avait-il expliqué. Il faut en moyenne trois ans pour fabriquer un exemplaire. Soit à la fin du quinquennat de François Hollande.

Jean-Yves Le Drian, qui multiplie les déplacements dans les pays à la recherche d'avions de combat, comme la Malaisie, le Qatar ou les Emirats arabes unis, dit ne pas pouvoir imaginer que le Rafale échoue à s'exporter. "On me parle du Rafale partout", souligne-t-il. Paris, qui essaie depuis des années de vendre l'avion militaire à l'étranger pour soulager ses finances, espère décrocher un méga-contrat de 126 unités auprès de l'Inde pour un total évalué à environ 18 milliards d'euros. Mais c'est loin d'être conclu. Certains observateurs, sans remettre en cause le travail effectué, estiment que la finalisation du contrat interviendra après les élections législatives du printemps 2014

Concernant le Brésil, à qui la France espère vendre au moins 36 Rafale, Jean-Yves Le Drian n'a pas souhaité faire de commentaires sur la préférence supposée du pays sud-américain pour le F-18 de l'américain Boeing, évoquée par des responsables brésiliens début juin. Le gouvernement brésilien, qui semble avoir d'autres priorités que le renouvellement de sa flotte d'avions de combat, a cependant fait savoir lundi que le Rafale faisait toujours partie de ses choix potentiels. A Paris, on estime que Brasilia préfère investir dans des bâtiments pour sa marine en vue de protéger ses réserves de pétrole.

 

Le Drian a un moyen de pression sur Dassault

L'Etat dispose néanmoins d''un moyen de pression sur Dassault car des discussions vont s'engager sur la commande de la cinquième tranche de Rafale. L'armée de l'air espère qu'elle sera conclue à l'horizon 2016-2017. Jusqu'à présent, 180 Rafale ont fait l'objet d'une commande ferme par l'État français, sur un besoin exprimé avant la publication du Livre blanc de la Défense par les forces armées françaises de 286 unités (228 pour l'armée de l'air et 58 pour la marine). Quelque 118 appareils ont été livrés à fin décembre 2012. A raison d'une livraison de 11 Rafale par an entre 2013-2016, Dassault Aviation aura livré 162 appareils fin 2016. Il sera alors temps de passer la commande de la cinquième tranche. Reste à savoir combien car le nouveau Livre blanc s'appuie sur un modèle d'armée comprenant 225 avions de combat (air et marine) sans préciser s'il s'agit d'une configuration tout Rafale ou d'un mix Rafale-Mirage 2000.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 11:55
BA 125 d’Istres, les Rafale Marine arrivent !!

11 juin 2013 Par Rédacteur en chef.PORTAIL DES SOUS-MARINS

 

Dimanche soir, une dizaine de Rafale Marine va arriver à Istres sur la BA 125. Comme l’an dernier, les ’’marins’’ viennent à Istres s’entraîner à l’appontage. Une semaine durant la plus longue piste d’europe va se transformer en porte-avion !

 

Référence : Maritima.info

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:55
photo Jean Ponsignon AerobuzzFr

photo Jean Ponsignon AerobuzzFr

11/06 LesEchos.fr (Reuters)

 

La France devrait continuer à réceptionner 11 Rafale par an jusqu'en 2016.

Le Drian espère qu'une vente à l'export prendra le relais en 2017

 

La France devrait continuer à prendre livraison de 11 Rafale par an jusqu'en 2016 inclus, avant que les ventes à l'export tant attendues de l'avion de combat de Dassault Aviation ne prennent le relais, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

L'avion de combat tricolore, qui fait l'objet d'une commande ferme de 180 unités devant courir au rythme actuel jusqu'en 2019, échapperait ainsi aux étalements de livraisons qui risquent de frapper d'autres grands programmes dans le cadre de la loi de programmation militaire pour 2014-2019, prévue pour être votée au Parlement cet automne. (Voir : )

 

Paris, qui essaie depuis des années de vendre le Rafale à l'étranger pour soulager ses finances, espère décrocher enfin d'ici décembre un méga-contrat de 126 unités auprès de l'Inde pour un total estimé à environ 15 milliards de dollars.

 

"Dassault est installé sur un concept de rente qui indique qu'il y a un certain nombre d'avions pendant un certain temps", a résumé Jean-Yves Le Drian, lors d'une rencontre avec des journalistes.

 

Il a jugé "étayé" le niveau de 11 livraisons par an, en deçà duquel Dassault Aviation estime que la production du programme relèverait de la mission impossible et il a souligné que ce rythme devrait être maintenu jusqu'en 2016 inclus.

 

"Je ne peux pas vous le confirmer définitivement. On n'a pas fini la discussion avec eux", a-t-il cependant précisé.

 

"C'est l'hypothèse sur laquelle nous sommes, mais après on espère que l'exportation prendra le relais".

 

MALAISIE, EMIRATS, QATAR...

 

Jean-Yves Le Drian, qui multiplie les déplacements dans les pays à la recherche d'avions de combat, comme la Malaisie, le Qatar ou les Emirats arabes unis, dit ne pas pouvoir imaginer que le Rafale échoue à s'exporter.

 

"On me parle du Rafale partout", a-t-il noté.

 

Concernant le Brésil, à qui la France espère vendre au moins 36 Rafale, Jean-Yves Le Drian n'a pas souhaité faire de commentaire sur la préférence supposée du pays sud-américain pour le F-18 de l'américain Boeing, évoquée par des responsables brésiliens début juin.

 

Le gouvernement brésilien a cependant fait savoir lundi que le Rafale faisait toujours partie de ses choix potentiels.

 

Dassault Aviation reste d'ailleurs dans la course pour la perspective, certes lointaine, du futur drone de combat, envisagé pour les années 2030, avec son prototype Neuron qui a effectué son premier vol en décembre dernier.

 

Mais dans l'immédiat, Paris négocie avec l'américain General Atomics une commande potentielle de 12 drones de surveillance Reaper pour un coût total estimé à environ 670 millions d'euros, sous réserve de l'aval du Congrès américain.

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 07:55
Le Drian tire la sonnette d'alarme sur le Rafale

11 juin 2013 Par Elodie Vallerey – Usine Nouvelle

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a rappelé à Dassault Aviation, le constructeur français de l'avion de combat Rafale, qu'à partir de 2017, l'avionneur devra compter sur les exportations pour vendre son chasseur.

 

C'est écrit noir sur blanc dans le Livre blanc de la défense dévoilé le 29 avril dernier. L'équipement de l'armée française en avions de combat Rafale va se poursuivre mais la cible sera réduite à 225 appareils au lieu de 286 prévus au début du programme.

 

En commande ferme, cela représente 180 appareils (armée de l'air et Marine), dont près de 120 ont déjà été réceptionnés par l'armée. Il ne reste donc qu'une poignée d'années (tout au plus jusqu'en 2019) avant que la France ne soit plus un client - l'unique à ce jour - pour le Rafale.

 

Lors d'un déjeuner avec la presse spécialisée le 11 juin, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a prévenu Dassault Aviation : l'exportation de l'avion de combat reste la seule issue pour continuer à produire le Rafale.

 

"Dassault est installé sur un concept de rente (...) On va continuer le rythme de livraison dans l'immédiat et après il faut que l'exportation joue son rôle", a déclaré le ministre, comme le rapporte l'AFP.

 

D'après ses calculs, à un rythme de 11 Rafale livrés par an, l'armée continuera à en recevoir "jusqu'en 2016 ou 2017", même si cette date n'est pas "gravée dans le marbre", a assuré Le Drian. Le seuil de 11 appareils annuels a toujours été brandi par Dassault comme un minimum pour sa cadence de production.

 

L'exportation du Rafale reste l'une des priorités de Dassault, avait confié Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, en avril. En Inde, les négociations exclusives se poursuivent, mais pourront prendre encore des années. De son côté, le Brésil hésiterait encore entre le Rafale français et le F-18 Super Hornet de l'américain Boeing. Aux Emirats arabes unis, le Rafale est bien placé, mais sans appel d'offres, le processus décisionnaire reste un chemin tortueux.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 20:24
La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. - photo S. Fort

La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. - photo S. Fort

11/06 Par Alain Ruello – LesEchos..fr

 

La loi de programmation militaire intègre des livraisons à l’Inde dès 2016. Cela suppose qu’un contrat soit signé dès cette année.

 

Excès d’optimisme ? En cours d’élaboration, la prochaine loi de programmation militaire intègre des hypothèses d’exportation du Rafale pour le moins optimistes. La Défense prévoit que les livraisons à l’Inde, pays avec lequel Dassault mène des négociations exclusives portant sur la vente de 126 exemplaires de son avion de combat, démarrent dès 2016. Ce qui suppose que le contrat soit signé cette année, car, selon l’avionneur, il faut trois ans et demi pour en produire un. Pas impossible, sauf que la fenêtre va vite se refermer à l’approche des élections législatives de 2014 en Inde.

 

Interrogé ce mardi lors d’une rencontre informelle avec quelques journalistes, Jean-Yves Le Drian a évoqué « 2016 ou 2017 ». Le ministre prévoit d’ailleurs de se rendre à New Delhi en juillet pour pousser le dossier, parmi d’autres. Selon nos informations, c’est bien 2016 qui a été retenu dans la loi de programmation. Cette année là, la DGA et l’Etat major prévoient de n’acheter que quatre Rafale, sur les onze produits par an, ce qui soulagera d’autant la trésorerie de l’armée.

Rafale Fighter  Head Up Display - photo S. Fort

Rafale Fighter Head Up Display - photo S. Fort

Une cadence de onze Rafale défendue bec et ongle par Dassault

 

Cette cadence de onze Rafale, Dassault continue de la défendre bec et ongle. Pour l’avionneur, impossible de descendre en deçà, au risque sinon de casser l’équation économique du programme, voire de prendre le risque de ruptures irréversibles dans la chaîne de sous-traitance. « Nous ne descendrons pas en dessous », affirme-t-on en interne. Bien qu’il évoque une « rente » de situation, Jean-Yves Le Drian semble n’y trouver rien à redire. « C’est étayé », a-t-il indiqué.

 

C’est d’ailleurs ce qui se profile pour 2014 et 2015, les deux premières années de la loi de programmation. Alors que les calendriers de quasiment tous les grands programmes d’armement vont être étalés, le Rafale, lui, continuera à être livré comme actuellement. « C’est l’hypothèse sur laquelle on est, on va continuer dans l’immédiat », poursuit Jean-Yves Le Drian.

 

Quand on sait que l’armée débourse 1,2 milliard d’euros par an pour obtenir ses onze Rafale, que le budget à venir pour les grands programmes d’armement va tourner autour des 5,7 milliards, toujours par an, un ou deux exemplaires payés en moins et c’est une bouffée d’oxygène bienvenue pour financer les autres programmes, navals par exemple. Sans compter qu’il va falloir trouver de l’argent pour de nouveaux programmes, drones et avions ravitailleurs notamment. Compte tenu du délai de fabrication d’un Rafale, il est de toute façon trop tard pour remettre en cause les livraisons de 2014 et 2015, fait savoir Dassault.

 

La sécurité de la dissuation nucléaire mise en cause

photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

Après l’échec d’un tir d’essais du missile de nouvelle génération M51, l’aura de fiabilité de la dissuasion nucléaire française vient de subir un nouvel accroc. Une enquête du « Télégramme de Brest » a révélé hier des trous inquiétants dans le dispositif de sécurité de l’Ile Longue, port d’attache dans la rade de Brest des quatre sous-marins lanceurs d’engins de la force océanique stratégique. Badge d’accès obsolètes, absence de chicane, clôture en mauvais état, procédures d’alertes ignorées des vigiles… il n’est pas très difficile de pénétrer le saint du saint de la dissuasion, même si cela semble limité au premier rideau de la base. La Défense a indiqué que Jean-Yves Le Drian avait aussitôt confié une enquête à l’inspection générale des armées. Et ce alors même que le ministère affirme n’avoir rien appris de l’article du « Télégramme de Brest » ! Lors d’une rencontre avec la presse, Jean-Yves le Drian a précisé qu’il souhaitait clarifier deux points : celui des badgeuses et le fait qu’un commando ait pu approcher d’un sous-marin lors d’un test de sécurité.

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 13:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

11 juin 2013 Stanislas du Guerny Usinenouvelle.com

 

Dix entreprises seront sous la bannière du cluster IEF Aéro qui présente sur un même stand les compétences bretonnes dans l'aéronautique.

 

La Bretagne concentre sa présence au salon du Bourget sur un même site. Dix entreprises régionales parmi lesquelles Le Guellec, Stacem, Otima et Novatech Industrie vont être réunies sur le stand du cluster IEF Aéro. Créé en 2009 par l'association Investir en Finistère qui fédère les principaux chefs d'entreprises de ce département, IEF Aéro est chargé de booster la filière afin d'ouvrir de nouvelles perspectives aux industriels de la région. Installé à Brest, "ce cluster réunit, explique Eric Melguen, son directeur, un total de 25 entreprises et centres de recherche dont l'école Télécom Bretagne. L'ensemble représente 4 000 salariés". Si l'on y ajoute les sociétés qui n'adhèrent pas à IEF Aéro, la Bretagne compte une cinquantaine de sociétés spécialisées dans l'aéronautique pour un effectif global composé de 6 000 salariés.

 

20% du chiffre d'affaires de Novatech Industries dans l'aéronautique

 

Ce sous-traitant de l'électronique installé à Pont-de-Buis dans le département du Finistère ne cesse de renforcer ses positions commerciales dans l'aéronautique, secteur pour lequel il fabrique des cartes électroniques et plus globalement des sous-ensembles complets notamment pour l'avion Le Rafale. "Le business est complexe, mais les investissements que nous engageons dans l'aéronautique sont rentables", signale Jean-Yves Bonnet, le directeur général de Novatech qui emploie 550 personnes réparties sur trois sites industriels. Le groupe réalise désormais 20 % de ses 70 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel dans l'aéronautique. Des commandes qui émanent de la plupart des équipementiers comme Thalès l'un de ses bons clients.

 

D'importantes ambitions pour Otima

 

La tôlerie fine Otima fait son entrée dans l'aéronautique où elle ambitionne d'y réaliser 10 % de ses activités "d'ici à 18 mois", confie son président Nicolas Pailloncy. Installée La Selle-en-Luitré, en Ille-et-Vilaine mais aussi à Casablanca au Maroc, cette entreprise (220 salariés, 30 millions d'euros de chiffre d'affaires) estime qu'elle dispose de l'expérience et des technologies suffisantes pour répondre aux attentes de l'aéronautique. Elle a décroché ses premiers contrats notamment pour Zodiac Aérospace. "Nous lui fabriquons, explique Nicolas Pailloncy, des sous-ensembles complets pour les systèmes électriques."

 

Les joints d'étanchéité de Stacem chez Airbus et Boeing

 

La Stacem (Société technique armoricaine de caoutchouc, élastomères manufacturés) a progressivement acquis une sérieuse réputation dans la conception et la fabrication sur plans de joints d'étanchéité pour les trains d'atterrissage et les moteurs d'avions. Airbus, Dassault, Safran mais aussi Boeing font désormais partie des principaux donneurs d'ordre de Stacem basée à Grand-Champ (Morbihan). Forte de ses quelque 150 salariés pour un chiffre d'affaires annuel de près de 13 millions d'euros, elle réalise plus de la moitié de ses activités dans l'aéronautique. Elle fabrique des petites séries mais peut aussi accepter des commandes pouvant aller jusqu'à un total de 10 000 pièces.

 

Les tubes métalliques de Le Guellec utilisés pour la climatisation des avions

 

Les échangeurs thermiques installés dans les appareils sont dotés de tubes métalliques de haute précision comme ceux fabriqués par l'entreprise Le Guellec. Basée à Grand-Champ dans le département du Morbihan, cette entreprise (8 millions d'euros de chiffre d'affaires, 70 salariés) réalise 45 % de ses activités dans l'aéronautique. Dassault, Airbus... utilisent les tubes métalliques de Le Guellec pour les échangeurs thermiques dédiés à la climatisation des cabines mais aussi aux appareils de contrôle.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 07:55
Flirter avec les nuages et un Rafale

05.06.2013 by Steven__Strong

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 06:25
photo Jean Ponsignon AerobuzzFr

photo Jean Ponsignon AerobuzzFr

05/06/2013 L'Expansion.com

 

La présidente du Brésil, Dilma Roussef, pencherait en faveur du F 18 de Boeing pour équiper son armée de l'air à l'issue d'une recontre avec le vice-président américain Joe Biden. Ce qui signerait le glas des espoirs de Dassault et de son Rafale.

 

Coup dur pour le Rafale. Encore favori au Brésil il y a un an, l'avion de combat de Dassault verrait ses espoirs de contrat s'éloigner au profit du F-18 de Boeing. La rencontre mardi du vice-président américain Joe Biden et de la présidente brésilienne Dilma Roussef aurait été déterminante, croit savoir l'agence de presse Reuters, qui cite des responsables brésiliens anaonymes.

 

Le Brésil craignait que le Congrès américain ne s'oppose au contrat afin d'éviter tout transfert de technologie militaire en direction du pays le plus peuplé d'Amérique Latine dont les positions sur l'Iran ou le Venezuela ont parfois énervé certains parlementaires US. Mais Joe Biden aurait donné des assurances qu'il n'en serait rien. Résultat, un contrat portant sur 36 avions de chasse pour un montant de quatre milliards de dollars semble bien parti pour tomber dans l'escarcelle de Boeing. Des commandes supplémentaires pourraient même s'y s'ajouter.

 

Les sources de Reuters ont toutefois précisé que la présidente brésilienne n'avait pas encore pris de décision définitive. Le calendrier exact de l'annonce n'est pas non plus connu. Dassault et le suédois Saab, également sur les rangs, ne sont donc pas officiellement hors course. Mais l'Inde apparaît plus que jamais comme le plus sûr espoir du Rafale pour décrocher enfin son premier contrat à l'étranger.

 

Problème, la négociation était au point mort en mai. La vente de quelque126 appareils achoppait sur le refus du français d'assumer la responsabilité des appareils assemblés sur place dans le cadre d'un transfert de technologie. Le contrat, évalué entre 12 et 20 milliards de dollars, stipule que les 18 premiers exemplaires doivent être construits en France et les 108 restants assemblés sous licence en Inde.

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 10:55
Suivez les vainqueurs du Recce Meet 2013

16/05/2013 Armée de l'Air

 

Du 2 au 4 avril 2013, des équipages des escadrons 2/33 « Savoie », 2/30 « Normandie-Niemen », 1/7 « Provence », 1/91 « Gascogne » et les 11e et 12e flottilles ont participé à un challenge « reco »baptisé« Recce Meet ».

 

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 22:29
Patrouille mixte entre un Rafale Marine et un Rafale Air

Patrouille mixte entre un Rafale Marine et un Rafale Air

30/05/2013 Armée de l'air

 

Du 21 au 31 mai 2013, de nombreuses unités de l’armée de l’air sont engagées dans l’entraînement Air Defense Week mis en œuvre en 2013 par la marine nationale depuis la base de l’aéronautique navale de Landivisiau.

 

Un entraînement interarmées et interalliés

 

Aux côtés des nombreux moyens de la Marine nationale et de l’armée de terre, l'armée de l'air mobilise, depuis leurs bases aériennes de stationnement, une dizaine d’appareils: un Rafale bi-place de l'escadron de chasse 1/91 «Gascogne», un Rafale C de l'escadron de chasse 1/7 «Provence», un Rafale C de l'escadron de chasse 2/30 «Normandie-Niemen», un Mirage F1, un C160 Transall, un C130 Hercules et des ravitailleurs C135. Des éléments des forces suisses et britanniques sont également insérés au dispositif global.

 

Entraînement centré sur la défense aérienne, la maîtrise de l’espace, la détection et l’attaque de navires, Air Defense Week permet d’éprouver la coordination et l’interopérabilité des forces et des équipements, dans un environnement totalement interarmées et interalliés.

 

Témoignage d'un pilote de Rafale Air

 

«Durant Air Defense Week, j’ai pu participer à une patrouille mixte, également appelée MFFO (Mixed Fighter Forces Operation), explique le capitaine P., pilote au 1/91 «Gascogne». Aux côtés de Rafale Marine, notre rôle consistait à assurer la défense aérienne d’un élément précis, en l’occurrence d’un navire. Pour cet exercice mené par la marine nationale, nous avons coordonné notre action commune grâce aux moyens de communications que nous partageons. Nous sommes habitués à travailler ensemble. Nous évoluons selon les mêmes modes opératoires et partageons un socle commun de compétences. Cela s’est notamment illustré au cours de missions conjointes, menées lors de l’opération Harmattan au-dessus de la Libye. Par ailleurs, la transformation des pilotes de Rafale Air et Marine s’effectue depuis plusieurs années au sein de l’escadron de transformation Rafale 2/92 "Gascogne" à Saint-Dizier.» 

 

Plus d’informations sur Air Defense Week sur le site de la marine nationale

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 10:55
The Rafale (photo S. Fort)

The Rafale (photo S. Fort)

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:45
photo EMA

photo EMA

10/05/2013 Sources : EMA

 

Le 08 mai 2013, deux Rafale ainsi qu’un Hercules C-130 ont conduit un « desserrement » sur le camp « Croci » à Abéché, situé à plus de 800 kilomètres de N’Djamena. C’était une première pour les Rafale qui ont relevé les Mirage F1 sur le théâtre au mois de mars dernier.

 

Cette mission, qui entre dans le cadre de la mission de maintien en condition opérationnelle, consiste à déployer les moyens de l’escadron de chasse sur un autre site. Quatre équipages Rafale y ont donc participé, accompagnés d’une dizaine de mécaniciens spécialisés dans différents domaines. De cette manière, ces derniers ont également pu faire un « état des lieux » des moyens disponibles sur place.

photo EMA

photo EMA

Ce déploiement régulier permet aux pilotes de se familiariser avec les différentes plateformes aéroportuaires (PFA) de desserrement de la région. D’ailleurs, la piste d’Abéché est également une piste de déroutement en cas d’impossibilité d’atterrissage sur N’Djamena ; il était donc primordial pour ces nouveaux avions qui composent le groupement air de la force Épervier de s’y exercer.

photo EMA

photo EMA

De plus, lors de ce déploiement, les pilotes de chasse et les commandos parachutistes de l’air ont également conduit plusieurs exercices de CAS (Close Air Support), mission qu’ils effectuent quotidiennement au Mali pour l’opération SERVAL. Pour cet entrainement, une situation tactique a été donnée par les TAC-P (Tactical Air Control Party) et les pilotes ont ainsi réalisé des passes de tir simulé au canon et à plusieurs types d’armement ou encore des démonstrations de force à basse altitude.

photo EMA

photo EMA

Le Rafale a ainsi démontré son aptitude à desserrer sur terrain sommaire malgré les conditions climatiques difficiles rencontrées en Afrique et l’environnement rustique de ce genre de mission.

 

Les éléments français au Tchad (EFT) de la force Épervier (950 hommes) assurent deux missions permanentes : ils garantissent la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes.

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 12:55
credits DGA Com

credits DGA Com

01 mai 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Pour le PDG de Dassault Aviation, la possible organisation d’élections générales anticipées en Inde ne constitue pas une menace pour l’avancement des négociations exclusives entre l’avionneur français et le gouvernement de New Delhi.

Dans sa course de fond pour convaincre l’Inde d’acheter 126 exemplaires de son avion de combat omnirôle Rafale, Dassault Aviation entre dans une phase cruciale. Celle de l’endurance longue, comme l’appellent les marathoniens. Les négociations, même exclusives entre New Delhi et l’avionneur de Saint-Cloud, prennent depuis quelques semaines un goût plus âpre.

De l’aveu d’Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, les discussions sont récemment devenues plus lourdes entre Paris et New Delhi. Le nœud du problème ? L’implementation en Inde de l’assemblage du chasseur.

Une vingtaine de salariés de Dassault mobilisés en Inde

 

On le sait, le groupe aéronautique public Hindustan Aeronautics Ltd (HAL) exige l’assemblage sur le sol indien de 108 appareils sur les 126 prévus par le deal. Les indispensables transferts de technologie entre Dassault et l’industriel local sont encore en cours de négociation.

Et, avec eux, la question du partage des responsabilités concernant les Rafale assemblés par HAL. Dassault Aviation n’entend pas assumer la responsabilité de ces appareils, alors que l’indien exige pour sa part des garanties. Après une entente sur le transfert de technologies, ce point constitue aujourd’hui le tropisme des discussions franco-indiennes.

Pour parvenir à signer ce contrat historique, Dassault Aviation est en ordre de bataille. Vingt à trente salariés opérationnels de l’avionneur sont mobilisés en Inde, multipliant les allers et retours entre Paris et New Delhi, jouant les émissaires auprès des commissions concernées, négociant chaque détail avec HAL.

En marge des festivités organisées par Dassault pour le cinquantenaire de sa famille de jets d'affaires Falcon, Eric Trappier l’a assuré, des élections générales anticipées ne changeraient pas la donne à ce stade des négociations. Côté indien, les médias et commentateurs ne cessent pourtant de rappeler que si elles sont avancées à novembre prochain au lieu du printemps 2014, les négociations avec Dassault pourraient être encore prolongées. Sans parler d'une remise en cause pure et simple de l'appel d'offres remporté par l'industriel français en cas de victoire d'une nouvelle majorité politique.

Arrivé deuxième lors de la compétition MRCA pour l'équipement de l'armée de l'air indienne, le chasseur multirôle Eurofighter Typhoon du consortium BAE-EADS-Alenia reste en embuscade en cas de faux-pas de son concurrent français.

La signature du contrat avec l'Inde est devenue capitale pour Dassault Aviation, qui peine à écouler son chasseur à l'export. Et même en France, les réductions successives des budgets militaires imposent une stagnation des commandes de Rafale. Dans son Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale dévoilé le 29 avril, l'exécutif évoque "225 avions de combat (air et marine)" dans son modèle d'armée, suggérant que le ministère de la Défense ne débloquera pas de crédits pour aller au-delà des 180 Rafale déjà commandés à Dassault.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 16:55
Tir de missile Mica EM depuis un Rafale Marine

Tir de missile Mica EM depuis un Rafale Marine

29/04/2013 Sources : Air et Cosmos

 

Tiré à 23 000 pieds d’altitude et à une vitesse Mach de 0.9, un missile MICA EM, accélérant à plus de Mach 3 au départ du Rafale, a atteint et détruit la cible « Mirach », manœuvrant quelques dizaines de nautiques au sud.

La photo a pu être réalisée grâce au photographe d’Air et Cosmos embarqué dans un Hunter de CATS Aviation.

La photo a pu être réalisée grâce au photographe d’Air et Cosmos embarqué dans un Hunter de CATS Aviation.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 12:50
Avant d'évoluer sur Rafale, le capitaine Matt Johnstone était pilote de Typhoon au 11th Squadron. Depuis le 1er avril 2013, le capitaine Johnstone a intégré le 2/30 « Normandie-Niemen »

Avant d'évoluer sur Rafale, le capitaine Matt Johnstone était pilote de Typhoon au 11th Squadron. Depuis le 1er avril 2013, le capitaine Johnstone a intégré le 2/30 « Normandie-Niemen »

 

 

03/05/2013 Ltt Alexandra Lesur-Tambuté - Armée de l'air

 

Le Flight Lieutenant Matt Johnstone, pilote de Typhoon, est devenu le premier pilote étranger sur Rafale. Le 1eravril 2013, il a rejoint officiellement son escadron d’appartenance, le 2/30« Normandie-Niemen », sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. L’occasion de revenir sur son parcours et sur ses prochaines années au sein de l’armée de l’air française.

 

Mon capitaine, pouvez-vous nous rappeler votre parcours au sein de la Royal Air Force ?

 

Le capitaine Matt Johnstone – Je me suis engagé en 2002. Dès lors, je suis allé à Cranwel pendant 6 mois, l’équivalent de l’École de l’air à Salon-de-Provence. Puis, j’ai entamé ma formation de pilote à Linton-on-Ouse sur Tucano pendant un an, et à l’issue, six mois à Valley, sur Hawk. Ces deux étapes correspondent aux formations que les pilotes français réalisent à Cognac et à Tours. Pendant les trois années qui ont suivies, j’ai été moniteur sur Tucano, à Linton-on-Ouse, avant d’intégrer, en mai 2009, un escadron Typhoon, le 11th Squadron. J’ai finalement répondu à une prospection pour être le premier pilote étranger en échange sur Rafale. Lorsque j’ai été sélectionné, j’ai étudié six mois la langue française.

 

Comment s’est passée votre intégration ainsi que votre formation au sein de l’armée de l’air française ?

 

En arrivant en France, j’ai dans un premier temps passé une semaine à Mont-de-Marsan dans mon futur escadron d’appartenance, le 2/30 « Normandie-Niemen ». Puis, j’ai commencé la phase de transformation. Tout d’abord à Dijon, pendant trois semaines, j’ai réalisé des vols de familiarisation en place arrière sur Alphajet, avec l’escadron d’entraînement 2/2 « Côte d’Or ». J’ai suivi le 2/2 lors d’un entraînement à Solenzara, pour une campagne de tir. Un premier moment qui m’a donné l’opportunité de me mélanger avec les pilotes du 2/30 « Normandie-Niemen » qui participaient aussi à cet exercice. Ensuite, je suis retourné un mois à Mont-de-Marsan, à l’ETIS (escadron technique d’instruction au sol) où j’ai suivi des cours théoriques. Pendant trois mois, j’ai continué ma formation à Saint-Dizier, plus précisément à l’escadron de transformation Rafale (ETR), le temps d’être opérationnel. J’ai alors réalisé mon « lâcher», c’est-à-dire mon premier vol en solo à bord d’un Rafale, le 17 janvier 2013, le jour même de mon anniversaire. Depuis le 1eravril, je suis parfaitement intégré au 2/30 « Normandie-Niemen » à Mont-de-Marsan.

 

Justement, cette phase de transformation à Saint-Dizier, pouvez-vous nous en dire davantage ?

 

À l’ETR, tout le monde a été très accueillant. C’était la première fois qu’un étranger réalisait cette phase de transformation. Personne ne pouvait prédire comment cela allait se passer, notamment avec la barrière de la langue qui parfois aurait pu poser quelques difficultés. Finalement, ma période de formation a été semblable à celle d’un pilote français. J’ai effectué trois vols « Fam Day » (de familiarisation) avant d’être « lâcher » seul.  Le personnel m’a offert les meilleures conditions qui soient pour ce premier vol solo.

 

Quelles sont vos impressions par rapport à cette expérience unique concernant l’échange de deux pilotes sur ce type d’aéronef ?

 

Tout d’abord, je m’estime chanceux et privilégié d’avoir été choisi parmi les nombreux volontaires britanniques qui auraient souhaité piloter un Rafale. C’est une expérience enrichissante qui me donne en plus l’opportunité de parler français. Mon intégration au sein de l’armée de l’air française est excellente, j’espère pouvoir jouer un rôle important dans les échanges franco-britanniques. 

 

Que vous inspire votre affectation au sein de l’escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » ?

 

J’ai pleinement conscience d’avoir intégré un escadron de chasse prestigieux. Son histoire, ses traditions sont aussi riches qu’importantes. Depuis que je suis en France, je porte sur ma combinaison de vol le patch du « Normandie-Niemen ». Très bientôt, je serai fier de recevoir le patch Rafale du « Neu-Neu ».

Le Flight Lieutenant Matt Johnstone est le premier pilote étranger sur Rafale

Le Flight Lieutenant Matt Johnstone est le premier pilote étranger sur Rafale

Un référent pour le capitaine Matt Johnstone

 

Le lieutenant-colonel François Tricot commande l’escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Il vient récemment d’accueillir, au sein de son unité, le capitaine Matt Johstone.  Entretien.

 

Mon colonel, quelles sont les prochaines étapes de l’intégration du capitaine Matt Johnstone au sein du 2/30 « Normandie-Niemen » ?

 

Le lieutenant-colonel François Tricot – Dans un premier temps, le capitaine Matt Johnstone va devoir récupérer sa qualification de sous-chef de patrouille l’équivalent de celle qu’il avait au sein de la Royal Air Force, au 11th Squadron, complétée d’une partie air-sol. Il est performant, brillant et travailleur, il devrait donc la récupérer rapidement. Dès l’année 2014, il suivra l’escadron et participera à de futurs exercices. Nous devons cependant veiller à nous adapter en fonction des opérations en cours, notamment avec Serval, au Mali.

 

Est-ce que vous avez suivi le capitaine Johnstone tout au long de sa formation ?

 

Nous l’avons suivi dès son arrivée en France, le temps de la mise en route. Nous voulions nous assurer que se passait correctement. Nous avons ensuite fait régulièrement des points de situation avec nos homologues de Saint-Dizier, une étape que nous réalisons avec l’ensemble de nos pilotes dès qu’ils intègrent l’escadron de transformation Rafale. Dorénavant, le capitaine Johnstone a intégré le 2/30 « Normandie-Niemen ». Nous allons suivre attentivement la phase de récupération de sa qualification. Tout laisse à croire que cela va très bien se passer. Je ne suis pas vraiment inquiet à ce sujet. Il va réaliser les vols nécessaires pour être à l’aise. 

 

Qu’est ce vous attendez de la part de votre nouvel arrivant ?

 

Je n’attends pas plus de lui que des pilotes français. Nous avons constaté pendant sa formation qu’il était sérieux, volontaire et travailleur. C’est également un bon pilote. En tant que militaire, aviateur et officier, il a de nombreux points communs avec ses homologues français malgré les différences de culture. Rapidement le côté « pilote en échange » va s’estomper et il va trouver sa place de façon naturelle dans l'escadron.

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:55
Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

Un A330MRTT ravitaillant un A400M… Le rêve s’éloigne pour les aviateurs français ! – photo Airbus Military

3 mai 2013 par Rédaction – Aerobuzzfr

 

Après avoir laissé croire que le pire était à venir, la publication du Livre Blanc qui propose la suppression de 24.000 soldats supplémentaires et la réduction des moyens des forces aériennes à 225 appareils, est presque un soulagement.

 

« Il a laissé des plumes dans la bataille mais ca aurait pu être bien pire ! » Le soldat le Drian, ministre de la Défense, a bataillé jusqu’au bout contre les plans de Bercy pour lequel l’appareil militaire français n’est rien d’autre qu’un cout dans lequel il faut tailler à la hache. Le livre blanc rendu public dans les derniers jours d’avril tout en faisant la part belle au renseignement et aux forces spéciales, ne parvient pas à masquer une nouvelle réduction de format de l’appareil de Défense français.

 

Cette réduction a été voulue par les politiques qui se sont succédés à l’Elysée, toutes tendances confondues depuis des années. Alors la France, combien de divisions ?

 

Etrange paradoxe du vieux Continent… Jamais depuis la fin de la guerre froide, le monde, qualifié de multipolaire par des spécialistes en géopolitique et autres savants cosinus de tout poil, n’avait été aussi instable. Et pourtant, à l’instar de ses voisins européens, frappés par la crise financière, la France fait le choix de tailler dans ses budgets militaires.

 

A première vue, il semble que la Marine nationale, principal garant de notre dissuasion nucléaire avec ses sous-marins, s’en sorte plutôt bien. On ne peut pas en dire autant des aviateurs et surtout de l’armée de terre qui malgré son comportement exemplaire au Mali et ailleurs, verra ses effectifs fondre comme neige au soleil. En un mot, la grande muette rompue jusqu’alors au combat urbain et en terrain découvert va devoir maitriser l’art du grand écart.

 

Un grand écart entre l’impératif d’excellence opérationnelle et technique sur tous les fronts d’une part et d’autre part l’obligation de respecter un budget restreint. Résultat, l’Armée française devra se séparer de 24.000 soldats, un chiffre qu’il convient d’ajouter aux 54.000 déjà programmés sur la période 2008-2014. Malgré cela, Paris veut être capable de respecter ses engagements internationaux en affirmant sa volonté de pouvoir déployer à tout moment entre 5.000 et 15.000 hommes suivant l’intensité de la crise ou du conflit à gérer. Reste que ce budget d’austérité, qui n’est pas le premier pour les militaires, tombe particulièrement mal.

 

Les forces terrestres, Alat en tête, pourront compter sur les forces spéciales, et notamment le COS (commandement des opérations spéciales). Mais en revanche, il n’est pas certain que le renouvellement du parc d’hélicoptères de combat Gazelle par des Tigre, et de manœuvre Puma par des NH90 soit à la hauteur des besoins affichés. Du côté de l’Armée de l’air, Tanguy et Laverdure ont la gueule de bois.

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Un risque pour le plan de modernisation des Mirage 2000 français – photo Armée de l’air

Les forces aériennes qui comptaient il n’y a pas si longtemps 450 avions seront réduites à 225 appareils en comptant les appareils de la Marine ! Du jamais vu ! Dès lors se pose la question de l’accélération du retrait des Mirage F1 et peut être - l’avenir le dira - l’abandon des plans de modernisation profonde d’une partie du parc de Mirage 2000. Plusieurs bases aériennes devront fermer leurs portes définitivement.

 

Pour mémoire, l’Armée de l’Air, qui a, avec l’ALAT, porté une grande partie du poids de la guerre en Libye et au Mali, a besoin d’avions de combat : des Rafale pour remplacer les F1 et M2000, mais aussi de ravitailleurs (pour mémoire les KC135FR datent de 1964), et de transport (A400M) pour remplacer les C160 et C130. Et qui dire des avions d’entraînement : les Alphajets ne sont plus de première jeunesse non plus !

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Avec un parc d’aéronefs réduit à 225 unités pour l’ensemble des forces aériennes françaises, quid des commandes de Rafale ? photo Dassault Aviation

Dans ce tableau sombre, il reste des lueurs d’espoir. D’abord, l’Elysée a épargné le scénario catastrophe promis depuis plusieurs mois. Un scénario qui comportait l’arrêt de tous les programmes d’équipement, la fin de la dissuasion nucléaire, et la vente de notre unique porte-avions. Paris l’affirme : « dans les grandes lignes, tous les grands programmes d’armement seront préservés ». On pense au Rafale, au NH90 et à l’A400M (entre autres) dont dépendent des dizaines de milliers d’emplois dans le pays. La composante nucléaire garante de la sécurité nationale depuis les années 60 est maintenue.

 

Mieux, les moyens de renseignement et de commandement seront renforcés. La composante de renseignement spatiale, avec notamment les satellites SIGINT CERES pour l’interception des signaux radar et communications, est préservée.

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

La composante « drones » dans sa dimension tactique et moyenne altitude longue endurance sera modernisée. Est-ce à dire que Paris pourrait acheter des Predator américains ou sa version armée Reaper ? Il est à ce stade trop tôt pour le dire. Des avions légers multicapteurs pourraient également étoffer cette panoplie de la DRM (Direction du Renseignement Militaire). En revanche, la question du remplacement des vénérables C160G Gabriel n’est pas évoquée, de même l’acquisition d’une indispensable capacité de renseignement aéroporté stratégique, perdue lors du retrait du DC8 Sarigue est aux abonnés absents…

 

Une fois de plus pour survivre, l’armée, au format réduit mais encore cohérent, va devoir s’adapter. Désormais dotés de moyens de commandement et de renseignement plus efficaces, les militaires de toutes les armes devront savoir à tout moment mettre en commun leur moyens et leur savoir faire pour atteindre les buts opérationnels recherchés. A l’heure où les coupes militaires sont à la mode en Europe, il convient de méditer cette déclaration d’un vieux général soviétique « la quantité est aussi une qualité ».

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:50
Joint Warrior 13 - photo Marine nationale Cyril Davesne

Joint Warrior 13 - photo Marine nationale Cyril Davesne

24/04/2013 Marine nationale

 

Après la première phase de l’exercice opérationnel Joint Warrior 13-1, dédiée à l’entraînement des participants dans les différents domaines de lutte, les unités de la Marine nationale - dont le groupe aérien - entrent dans la seconde phase.

 

Cette ultime semaine est consacrée à un «Livex», entraînement sur un thème de crise dont le scénario n’est pas connu des unités participantes durant lequel le niveau de crise évoluera. Elles seront confrontées à des menaces traditionnelles et mettront en œuvre leurs capacités anti-sous-marine ou les opérations amphibies.

 

Cet entraînement a pour objectif de développer la capacité des forces à opérer en interarmées en renforçant l’interopérabilité dans la conduite des opérations aériennes, terrestres et maritimes.

 

Ainsi, lors d’une mission de Close Air Support – Appui aérien (CAS) réalisée dernièrement sur les champs de tir au nord de l’Écosse, le groupe aérien a coopéré avec les forces au sol pour le guidage tactique des aéronefs français et britanniques. Durant cette mission, des Super-Étendard Modernisé ont délivré de nuit leurs obus sur les cibles du champ de tir de Tain désignées par les forces au sol. A cette occasion, 7 contrôleurs avancés (FACS) étrangers ont bénéficié d’un entraînement de nuit avec délivrance d’armement, il s’agit d’une possibilité rare en Europe.

 

Simultanément, les Rafale Marine ont délivré de nuit leurs bombes d’entraînement guidées laser sur les cibles du champ de tir de Cap Wrath conjointement avec l’artillerie et des bâtiments de surface. Les frégates exécutaient leurs tirs contre terre depuis le nord, l’artillerie depuis le sud et les avions depuis l’est.

 

Le succès d’un tel entraînement repose sur une grande rigueur, une parfaite coordination des acteurs et une maîtrise de savoir-faire spécifiques qui sont l’apanage d’un nombre restreint de nations.

 

Joint Warrior contribue à maintenir au plus haut niveau opérationnel les forces françaises et étrangères.

 

Joint Warrior, c’est :

 

    neuf nations participantes

    13 000 militaires

    55 navires

    40 aéronefs

    Le groupe aérien constitué de 8 Super-Etendard Modernisé, 7 Rafale Marine, 1 Hawkeye

    2 avions de patrouille maritime Atlantique II

    1 sous-marin nucléaire d’attaque

    1 bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR Marne) et son hélicoptère ( AlouetteIII) ;

    1 détachement du commandement de la force aéromaritime française de réaction rapide.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 07:55
SIAé: livraison du premier fuselage de Rafale M remis au standard 
F3

Le premier fuselage de Rafale M10 remis au standard 
F3

 

23/04/2013 SIAé

 

Arrivé le 28 novembre 2011, le fuselage du Rafale M10 a été confié à l’atelier industriel aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand pour un chantier de modification de sa structure permettant une mise au standard F3 (capacité multi-rôles).

 

Le fuselage au standard F1 (capacité air-air uniquement) a tout d’abord été entièrement «déshabillé» de ses tuyauteries et de ses câblages, puis a subi les quelques 2200 modifications de structure qui le rendent capable de recevoir la «pieuvre» électrique et les équipements du standard F3.

 

La définition des travaux de modification a été réalisée en comparant les maquettes numériques standard F1 et standard F3 grâce à un outil que l’AIA a fait développer. Environ 500 documents de travail ont ainsi été rédigés.

 

Le 16 avril 2013, ce fuselage a quitté l’AIA pour être livré à l’usine Dassault d’Argenteuil. Il sera intégré à la chaine de production des avions neufs pour une nouvelle vie. Il est le premier d’une série de 10 devant suivre la même transformation. Deux autres chantiers sont en cours actuellement.

 

Les AIA sont placés sous l’autorité du service industriel de l’aéronautique (SIAé), rattaché à l’armée de l’air depuis le 1er janvier 2008. Le SIAé a été créé à partir d'actifs industriels qui étaient dispersés dans la direction générale de l’armement (DGA), l'armée de l'air, la marine nationale et l'armée de terre. Le ministère de la Défense a décidé de regrouper ces actifs dans un service unique afin de clarifier l'organisation du soutien aéronautique et de conserver la maîtrise d'une partie du soutien industriel à l'intérieur de la Défense.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 21:47
Désengagement de 2 Rafale de l'opération Serval

21.04.2013 Crédit : EMA / armée de l'Air

 

Le 15 avril, 3 Mirage 2000D, 2 Rafale et 1 avion C135 ont quitté le Mali pour la France. Ce désengagement s’inscrit dans le cadre de l’allégement du dispositif français au Mali. Ainsi, le dispositif chasse de l’opération Serval comprend désormais 3 Mirage 2000D à Bamako et 6 Rafale à N’Djamena.

 

plus de photographies : ICI

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 19:30
La saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis (1/3) : le temps de la réconciliation

 

21/02/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Alors que le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX) ferme ses portes ce jeudi, nous publions le premier volet d'une saga sur les négociations du Rafale aux Emirats Arabes Unis en trois chapitres : le temps de la réconciliation entre Paris et Abu Dhabi. François Hollande et son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont réussi à rétablir une relation de confiance avec le prince héritier Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, l'homme fort des Emirats Arabes Unis, qui avait fortement agacé par Paris fin 2011..

 

Une fois encore la France n'aura pas ménagé ses efforts pour propulser le Rafale dans le ciel bleu des Emirats Arabes Unis. Quelques semaines après la reprise des négociations en janvier entre Abu Dhabi et Paris portant sur la vente de 60 Rafale dans la foulée de la visite de François Hollande aux Emirats, le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX), qui a été inauguré dimanche, a bel et bien confirmé un net réchauffement des relations franco-émiraties sur ce dossier, qui avait fait l'objet à la fin de 2011 d'une grosse fâcherie entre Dassault Aviation et les EAU très agacés. C'est aujourd'hui du passé. Sur le salon IDEX, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et l'homme fort d'Abu Dhabi, le prince héritier, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, qui faisaient chacun leur propre tournée des stands des industriels, se sont croisés dimanche à deux reprises. Et ont visité ensemble dans une ambiance chaleureuse d'abord le stand de Nexter, qui attendait en vain d'être sélectionné par Abu Dhabi pour entrer en négociations exclusives pour la vente de 700 engins blindés à roues (VBCI), puis une seconde fois chez Dassault Aviation.

Les deux hommes ont ensuite partagé un déjeuner simple en dehors d'un cadre protocolaire strict, qui leur a permis de discuter librement du Rafale... et d'autres dossiers de coopérations entre la France et les Emirats. Bien loin des déclarations très abruptes de Jean-Yves Le Drian de retour d'un premier voyage aux Emirats fin octobre où il expliquait dans « Le Parisien » à propos du Rafale que « le rôle d'un membre du gouvernement, c'est d'établir les conditions de la confiance. Les industriels, eux, doivent jouer leur rôle et proposer l'offre la plus performante. Mais il ne faut pas mélanger les genres ». Des propos qui ne sont, semble-t-il, plus d'actualité. En tout cas à des années-lumière de son action à IDEX. Car le ministre a très naturellement débriefé ensuite le nouveau PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, qui avait lui-même discuté une bonne demi-heure avec le prince héritier sur le stand de l'avionneur.

 

Un "road map" pour Dassault Aviation

"Nous sommes ici aux Emirats parce qu'il y a ici un client majeur pour nous, explique Eric Trappier. Je devais rencontrer dans mes nouvelles fonctions Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, et nous avons échangé sur la base d'une transparence mutuelle". Le nouveau PDG de Dassault Aviation dispose aujourd'hui d'une "road map claire pour travailler", précise-t-il, mais il ne souhaite pas en dévoiler le contenu. Secret des affaires... Toutefois, le président du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), Christian Mons, a pour sa part indiqué qu'étant donné qu'en 2015 les premiers Mirage livrés auront 30 ans de service, "il y a une grande chance que le client (émirati) souhaite acheter en 2015/2016 et que nous commencions les livraisons en 2017/2018".

En tout cas, la reprise des négociations, accompagnée d'un nouveau climat de confiance, est une très bonne nouvelle pour Dassault Aviation et, au-delà, pour toute la filière de l'aéronautique militaire française qui ont un gros besoin pressant de charges de travail pour passer sans trop de difficultés le cap des restrictions budgétaires françaises. Toutefois, les négociations entre Abu Dhabi et Paris sont passées par tellement de haut et de bas depuis 2008, l'année de l'expression d'un intérêt pour les Rafale par les Emirats - c'est aussi le début d'une saga -, qu'il s'agit de rester prudent sur leur issue et sur un calendrier. "Le changement de gouvernance chez Dassault Aviation a été probablement l'élément clé d'une reprise des discussions entre Abu Dhabi", explique un très bon connaisseur de la région et de la famille régnante. Tout comme le changement de président de la République. L'intense activisme de Nicolas Sarkozy pour vendre le Rafale avait lui aussi fini par agacer les Emiratis, qui ont 60 Mirage 2000-9 dont ils sont très satisfaits. Certains de ces avions ont même été utilisés lors de l'opération Harmattan aux côtés de l'armée de l'air française.

 

François Hollande, VRP du Rafale ?

Nouveau président français, nouveau PDG de Dassault Aviation et... nouvelles relations de confiance entre Abu Dhabi et Paris. Les Emiratis semblent aujourd'hui convaincus que le Rafale est meilleur que le Mirage 2000-9. En outre, Eric Trappier, qui est apprécié à Abu Dhabi, a laissé de bons souvenirs. C'est lui qui a conclu la vente en 1998 de 30 Mirage 2000-9 et la modernisation de 33 autres Mirage 2000 au standard des 2000-9, alors qu'il était responsable des ventes avec les EAU au sein de la direction générale internationale de Dassault Aviation. Tout est pour le mieux donc... reste encore à trouver le bon prix pour vendre le Rafale, objet de la fâcherie entre Dassault Aviation et Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan fin 2011. Enfin, pour reprendre le fil là où il avait été interrompu, il fallait un déclic. C'est la visite aux Emirats de François Hollande en janvier, qui remet définitivement en selle le Rafale.

Le président français et son homologue émirati cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, évoquent le Rafale lors de leurs discussions. "Nous pensons que c'est un très bon avion, je n'ose pas dire que l'expérience l'a démontré, mais c'est pourtant le cas, aussi bien en Libye que même sur le théâtre malien", explique-t-il lors d'une conférence de presse. Nous pensons que c'est une technologie exceptionnelle, nous l'avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d'ailleurs. Après, c'est une question de prix. (...) Mais ce n'est pas le président de la République française qui fixe le prix des avions. Donc cela obéit à des logiques de discussions, de négociations". C'est le feu vert pour la reprise des négociations entre le Team Rafale (Dassault Aviation, l'électronicien Thales et le motoriste Safran) et Abu Dhabi. D'ailleurs, François Hollande demande à son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de revenir aux Emirats pour poursuivre les discussions. Ce qu'il fera pour le salon IDEX après quelques jours en Inde. C'est le temps de la réconciliation.

 

Des liens jamais coupés

Les liens entre Abu Dhabi et Paris n'ont jamais été coupés mais la campagne présidentielle française, puis l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe gouvernementale, le temps qu'elle prenne ses marques, a freiné la reprise des discussions. « Il a fallu six mois de rodage au nouveau pouvoir français pour définir une stratégie et un volet politique à l'export », explique un grand patron de l'armement. Surtout, Abu Dhabi, débarrassé de la pression intense de Nicolas Sarkozy déployée pour parvenir à une signature rapide de ce contrat, veut se donner du temps pour renouveler leur flotte de Mirage 2000-9. Les Emiratis n'ont jamais été pressés de s'offrir de nouveaux avions de combat. Non pas qu'ils n'étaient pas intéressés par le Rafale mais simplement le renouvellement de leur fotte de combat ne coïncidait pas avec le calendrier de l'ancien président. "C'était une campagne politique orchestrée par Nicolas Sarkozy et non pas à l'initiative des industriels", rappelle un observateur. D'où ce décalage entre le besoin du client et la proposition de Paris... qui a d'ailleurs raté le coche en ne liant pas l'installation de la base interarmée française à Al Dahfra (Abu Dhabi) forte de 700 hommes prépositionnés, à l'achat des avions de combat par les Emiratis. "Est-ce maintenant trop tard ?", s'interrogeait en début d'année un industriel. Possible. "Avec le temps, on oublie les cadeaux qui ont été faits", poursuivait-il.

Des liens qu'aurait bien voulu détricoter le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a tout fait pour torpiller les discussions entre Dassault Aviation et Abu Dhabi. Totalement décomplexé avec les ventes d'armes, il a proposé aux Emirats lors d'une visite officielle en novembre l'Eurogighter Typhoon, fabriqué par BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica pour remplacer leur flotte actuelle de Mirage 2000-9. David Cameron a fait le job. Il a même signé un partenariat dans la défense prévoyant en particulier une "étroite coopération" concernant les Typhoon. Londres voulait ainsi persuader les Emirats d'adopter le Typhoon, avec la volonté d'établir à plus long terme "une collaboration pour le développement de la prochaine génération d'équipement militaire aérospatial". En dépit de la pression de David Cameron, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan n'a jamais voulu annoncer que les négociations avec Dassault Aviation étaient arrêtées.

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