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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 11:30

Rafale photo2 Sirpa Air

 

21/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Deuxième volet de la saga sur les négociations du Rafale aux Emirats Arabes Unis en trois chapitres. Voici le temps des espoirs... mais aussi des concessions. C'est en juin 2008 que les Emirats Arabes Unis ont dévoilé des discussions préliminaires en vue d'acquérir jusqu'à 63 Rafale. A l'été 2010, les négociations se compliquent.

 

Un an après le fiasco franco-français retentissant du Rafale au Maroc, Nicolas Sarkozy arrache une promesse de vente des Emirats Arabes Unis (EAU) jusqu'à 63 avions de combat tricolore. C'est précisément le 5 juin 2008 que sont officiellement évoquées pour la première fois des "discussions préliminaires" entre les deux pays. Selon une source officielle, citée par l'agence émiratie officielle Wam, "des discussions se déroulent entre le gouvernement des Emirats arabes unis et la République française" sur une vente de Rafale. Dans la foulée, l'ancien président, très marqué par l'échec du Rafale au Maroc - sa responsabilité n'est pourtant pas engagée -, estime que l'intention émiratie d'acheter éventuellement des Rafale est "une bonne nouvelle pour la France". Le chef de l'Etat précise toutefois qu'il "n'y a pas de date fixée ni de négociations commerciales entamées à ce stade". Mais il rajoute toutefois qu'en "cas de signature prochaine de contrat, les premiers appareils pourraient être livrés à partir de 2012. Les discussions vont se poursuivre dans les semaines qui viennent". Aussitôt, le titre Dassault Aviation s'envole, gagnant 8,2 %, à 595 euros, une heure après l'ouverture du marché parisien. C'est le début d'une saga... qui a rebondi plus de quatre ans plus tard en janvier 2013 avec le voyage à Abu Dhabi de François Hollande, qui a relancé le Rafale dans le ciel des Emirats.

 

Le Rafale, ou l'une des obsessions de Nicolas Sarkozy, qui se verrait bien être le premier président français à accrocher la signature d'un contrat export pour le matériel le plus emblématique de l'industrie de l'armement française. Le Rafale, ou comment vendre cet avion de combat jamais encore vendu... Toujours très bien noté dans les pays où il est en compétition mais jamais gagnant. Même François Hollande commence à se piquer au jeu, son voyage à Abu Dhabi en est le reflet. Et la posture un peu dédaigneuse qu'il a adopté lors des premiers voyages présidentiels vis-à-vis des grands contrats semble avoir changé. En Arabie saoudite, il avait déclaré à Reuters, qu'il n'était "pas venu signer je ne sais quel contrat. C'est une relation personnelle et de confiance qui devait être établie". Les temps changent mais cela restera probablement inavouable. Nicolas Sarkozy lui a foncé sans aucun état d'âme. Car au fil du temps, la vente du Rafale est devenue l'un des défis personnels de l'ancien président. L'objecitf de vendre le Rafale, l'avion de combat de Dassault Aviation, l'a très souvent accompagné lors de ses déplacements à l'étranger. A tel point que Nicolas Sarkozy tentera même de le proposer à des pays où il n'avait pratiquement aucune chance de succès. C'est le cas du Koweït et du Sultanat d'Oman, qui ne peuvent pas s'offrir cet appareil pour des raisons politiques, des pays trop dépendants de Washington. Et l'ancienne colonie de Sa Majesté, Oman, ne cache pas non plus un fort tropisme britannique. D'où son achat fin 2012 de douze Eurofighter Typhoon, l'avion de combat de BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica.

 

Des percées pour le Rafale mais pas de concrétisation

 

L'activisme de Nicolas Sarkozy permettra toutefois d'obtenir de réelles percées commerciales accompagnées par de vraies négociations commerciales. Le Rafale sera ainsi au coeur des relations politiques entre la France et le Brésil et entre Paris et Abu Dhabi. Deux pays où il a su instaurer au départ une relation de confiance très étroite, notamment avec l'ancien président, Lula. Mais elle se finira mal... "Nicolas Sarkozy a été l'origine de ces deux campagnes, qui sont des campagnes très politiques et qui ne sont pas à l'initiative des clients", rappelle un très bon observateur. Surtout ces campagnes n'ont pas collé avec un besoin opérationnel des armées de l'air de ces pays, voire même avec leur budget.

Mais pressés par Nicolas Sarkozy, les Emiratis jouent le jeu... avec quelques réticences. Ce qu'une source proche du dossier résume ainsi : "lorsque vous rentrez dans une concession mais que vous n'avez pas un besoin fondamental de changer votre voiture, vous vous montrez très exigeant avec le vendeur en lui demandant toutes les options possibles au meilleur prix". Résultat, le Rafale tel qu'Abu Dhabi le voulait en 2010 est "un véritable sapin de Noël", expliquent alors à La Tribune des proches des négociations. Des moteurs plus puissants (9 tonnes au lieu de 7,5), un missile antinavire américain Harpoon sous les ailes du Rafale, une électronique améliorée (radar AESA et guerre électronique Spectra). Au total, le coût de modernisation de l'avion de combat exigé par Abu Dhabi s'élevait en 2010 entre 4 et 5 milliards d'euros. Un montant à partager entre la France et les Emirats.

 

Le temps des concessions

 

Pour l'heure, au début de l'année 2009, Paris croit encore à un succès rapide. Les autorités estiment alors que le partenariat en matière de défense très étroit entre la France et les Emirats Arabes Unis, voulu et négocié par l'Elysée, dont le symbole est la base interarmée qui est en train d'être installée à Al Dahfra (Abu Dhabi), permettra à la France de signer le contrat tant désiré. C'est bien mal connaître les Emiratis, de très fins négociateurs qui jouent sur du velours, connaissant la volonté à tout prix de l'Elysée de signer ce contrat. Abu Dhabi va jouer sur deux tableaux, l'un diplomatique avec l'Elysée et l'autre commercial avec le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran), qui lui résistera mieux aux demandes excessives des Emiratis.

 

Mais pour Paris, aveuglé par la signature de ce contrat, le chemin de croix commence vraiment. L'Elysée est au début de toute une série d'exigences d'Abu Dhabi, dont la plupart seront satisfaites... sans aucune contrepartie. Et ce contrairement à ce que pensait l'Elysée, il n'y aura par exemple aucun contrat signé en contrepartie de la construction de la base interarmée d'Al Dhafra située à 40 kilomètres d'Abu Dhabi. Ni en mai 2009 lors de l'inauguration de la base, ni après. L'installation de l'armée française dans le Golfe avait fait l'objet d'un accord signé début 2008 par Nicolas Sarkozy lors d'un précédent voyage. Une déception pour le président français, qui ne l'empêchera pas de donner le coup d'envoi, lors de l'inauguration de la base française, pour la construction du Louvre Abu Dhabi, premier musée universel au Moyen Orient. En juin 2009, on reparle aussi du Rafale lors du salon aéronautique du Bourget, Paris vise à cette époque la fin des négociations au début du printemps 2010. Le ministre de la Défense d'alors, Hervé Morin, estime également en décembre 2009 possible la signature d'un contrat Rafale en 2010. D'autant que "le verrouillage technique a été effectué et la signature du contrat est balistique", expliquait-on à La Tribune en octobre.

 

Des nuages noirs sur les négociations

 

Début 2010, le climat reste encore très bon. Français et Emiratis travaillent pour finaliser cette fois le contrat à l'été, la négociation sur la définition de l'appareil émirati est alors pratiquement bouclée. Les négociateurs en sont même à évoquer alors le calendrier de livraison des différents standards du Rafale. Nicolas Sarkozy évoque lui-même un possible contrat avec les Emirats, faisant étant "d'une forte espérance en ce qui concerne la vente de Rafale par la France aux EAU. Nous entrons dans une phase de discussions assez approfondies". Mais patratas deux articles successifs dans la presse française vont très fortement ralentir les négociations. C'est d'abord "Le Figaro", la propriété de Dassault - un comble - qui publie en juin un article sur la sécurité d'Abu Dhabi, qui a fortement déplu surplace et qui a fait désordre dans le Golfe. Ensuite, un général de l'armée française révèle en août des détails secrets des négociations dans une interview à la Revue défense et sécurité internationale. C'est trop pour les Emiratis, qui explosent de rage. Et ils envoient un signal très fort à Paris. Ils menacent de mettre en concurrence le F/A-18E/F face au Rafale. Et pour bien montrer leur irritation, Abu Dhabi, selon le site américain Defensenews, a demandé durant le mois d'août à Boeing des informations sur les versions monoplace et biplace du F/A-18E/F Super Hornet.

 

Et Paris n'est pas au bout de ses peines. A l'automne 2010, Abu Dhabi rajoute dans les discussions une nouvelle exigence pour acquérir le Rafale. Les Emiratis, qui sont revenus à la table des négocations, se montrent exigeants. Ils mettent désormais dans la balance des droits de trafic supplémentaires (autorisations de vols) en France, essentiellement à Roissy, pour leurs compagnies aériennes Emirates (Dubai) et surtout Etihad, le transporteur d'Abu Dhabi. Une exigence à une semaine environ d'un deuxième round de négociations bilatérales sur les services aériens et six mois après l'échec du premier. Paris avait rejeté en bloc les exigences colossales des Emirats (un doublement du nombre de vols en France). Les représentants d'Abu Dhabi étaient partis furieux. Mais, fin 2010, le Rafale est en danger et le dossier devient très politique. Entre Air France et Dassault Aviation, deux de ses fleurons, Paris doit choisir.

 

L'Elysée choisira l'avionneur. Fin janvier 2011, la France autorise les compagnies du Golfe à défier davantage Air France dans l'Hexagone. Car face à des centaines d'Airbus, une soixantaine de Rafale, un gros contrat d'approvisionnement d'uranium pour Areva, les arguments de la compagnie française pour inciter les autorités françaises à refuser des vols supplémentaires aux compagnies émiraties n'ont pas pesé bien lourd. Mais le chemin de croix de Paris va pourtant se poursuivre en 2011.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 11:30
Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

 

21/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Troisième et dernier volet de la saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis, le temps des fâcheries. Si l'année 2010 a été compliquée, celle de 2011 le sera encore plus. Le Rafale ne sortira des turbulences qu'en 2012.

 

Après une année 2010 où les relations franco-émiraties se sont nettement rafraichies, 2011 commence bien pour les chances du  Rafale aux Emirats Arabes Unis. La France a lâché fin janvier en rase campagne Air France en augmentant les droits de trafic aux compagnies émiraties (Emirates et Etihad) vers Roissy notamment. Au grand dam de la compagnie tricolore qui voit ses rivales arrivées en force en France. Mais Paris a voulu à tout prix éviter une nouvelle crise avec les Emirats pour ne pas compromettre à nouveau les chances du Rafale. Les équipes du Team Rafale (Dassault Aviation, Thales, Safran) peuvent reprendre le chemin d'Abu Dhabi pour reprendre les négociations là où les Emiratis les avaient abandonnées. Moqué en France pour son incapacité à être vendu à l'export, cet avion de combat, un concentré de la haute technologie française, devrait forcément l'être un jour. En 2011 ? Pourquoi pas aux Emirats arabes unis, où l'équipe France y croit à nouveau au début de l'année 2011. "Nous espérons de bonnes nouvelles cette année. Les discussions continuent avec les Emirats Arabes Unis", estime le nouveau ministre de la Défense, Alain Juppé dans une interview accordé en janvier au "Monde".

 

D'autant que les industriels ont réussi à réduire les surcoûts de développement à 3 milliards d'euros environ (contre une estimation initiale de 4 à 5 milliards). "Avant la Libye, la feuille de route technologique incluait un moteur plus puissant. Aujourd'hui, la motorisation actuelle (la version de l'armée de l'air française, ndlr) a montré toute sa pertinence", confirmera en juillet, le successeur d'Alain Juppé, Gérard Longuet. En février, les négociations progressent et sont "un peu plus actives", estime pourtant prudemment le directeur général international de Dassault Aviation, Eric Trappier, le jour de l'ouverture à Abu Dhabi du Salon IDEX. Mais encore une fois les relations tumultueuses entre les deux pays vont reprendre le dessus. Lors de l'inauguration d'IDEX, le prince héritier Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan ignore ostensiblement le stand Thales, pourtant situé entre celui de Dassault Aviation et de Safran, deux stands sur lesquels le prince s'arrête. Le groupe d'électronique, l'un des très grand fournisseurs d'équipements civils et militaires des Emirats ,a pourtant toujours joui d'une très bonne image dans le pays.

 

Crise entre Thales et Abu Dhabi

 

Que se passe-t-il entre Thales et les Emirats ? Une crise majeure couve entre Abu Dhabi et le groupe d'électronique, l'un des principaux partenaires industriels du Rafale, une information révélée à l'époque par La Tribune, qui s'est procuré à l'époque un télex diplomatique explosif. Les diplomates sont très inquiets sur la relation entre les deux pays. "Les prises de position (de Thales, ndlr) - sur les offsets (les compensations pour obtenir un contrat à l'export, Ndlr) notamment - sont incompréhensibles pour les autorités émiriennes. Elles peuvent impacter négativement les intérêts du groupe aux EAU, et indirectement sur certains projets, nos intérêts globaux", dont la vente de Rafale , s'alarment les diplomates en poste à Abu Dhabi. Ce constat est confirmé par plusieurs sources contactées à l'époque par La Tribune. "Cette attitude paraît de plus en plus intenable sauf à accepter des dommages durables", explique l'ambassade d'Abu Dhabi. Dans la foulée de ces révélations, le PDG de Thales, Luc Vigneron, s'envolera très vite pour Abu Dhabi... pour éteindre l'incendie et finalement signer l'accord cadre sur les nouvelles règles d'offset mises en vigueur par les autorités émiriennes depuis septembre 2010. Un dossier personnellement suivi par Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, qui a fait plier Thales.

 

Quelques mois passent, les négociations tournent au ralenti. Mais au cours de l'été 2011, les négociations entre Paris et Abu Dhabi reprennent très activement. "C'est un classique des Émirats de négocier pendant le ramadan", sourit alors un bon connaisseur de ces dossiers. Cela avait été le cas pour les Mirage 2000-9 achetés en 1998 à Dassault Aviation. Ainsi, l'équipe de négociations de Team Rafale et du missilier MBDA ont été "convoqués" par les autorités émiraties, qui mènent depuis le début le tempo des discussions, pour reprendre les négociations passées par des hauts et des bas depuis trois ans. Avec cette nouvelle phase de négociations, les Émirats ont semble-t-il changé d'attitude avec Paris. "Ce qui est nouveau, c'est qu'Abu Dhabi veut maintenant le Rafale", explique-t-on alors à La Tribune. Qu'est-ce qui a fait changer les Emiratis ? La Libye, plus précisément les performances du Rafale lors de l'opération Harmattan. Les observateurs du Golfe, qui ont disséqué les performances opérationnelles du Rafale en Libye ont été favorablement impressionnés. Du coup, les Émiratis sont dans un état d'esprit complètement différents et les négociations sont beaucoup "plus raisonnables" qu'auparavant, explique-t-on à La Tribune. Et certains se risquent à nouveau sur un calendrier pour une signature d'ici à la fin de l'année. Notamment lors du salon aéronautique de Dubaï prévu en novembre. Gérard Longuet, qui va être binetôt mis sur la touche sur ce dossier, l'assure quant à lui en octobre sur la chaîne LCI : "il y aurait une très forte probabilité que le contrat soit conclu".

 

Le prix du Rafale énerve énormément Abu Dhabi

 

Sauf qu'à nouveau un galet se glisse dans les négociations, qui se sont nettement durcies au fil de l'été. La question du prix fâche déjà à Abu Dhabi. La visite expresse à Paris (moins de 12 heures), fin septembre, du prince héritier d'Abu Dabi, qui a rencontré Nicolas Sarkozy à l'Élysée, s'est plutôt mal passée. Mal préparée, cette rencontre, censée tout remettre en ordre, ne fait pas avancer d'un pouce le dossier du Rafale. Bien au contraire. Mal briefé, le chef de l'Etat, pensant que le dossier Rafale était enfin réglé, aborde cette rencontre avec un angle de politique régionale, évoquant entre autre la question de la Palestine. Cheikh Mohammed repart de Paris sans avoir les réponses qu'il attendait. D'autant qu'il se plaint d'un gros écart de prix entre ses estimations et celles de Dassault Aviation. C'était pourtant l'une de ses trois demandes personnelles à Nicolas Sarkozy : obtenir un prix raisonnable. Ses deux autres souhaits : disposer d'un avion plus performant que le Mirage 2000-9 et que la France finance une partie des coûts non récurrents du Rafale.

 

Le débriefing de la visite de Cheikh Mohammed à l'Elysée est violent , rapporte un observateur. Conséquence, quelques jours plus tard, Nicolas Sarkozy décide de confier le dossier au ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. "Il fallait une personne de poids pour remettre le dossier à l'endroit", explique-t-on à La Tribune. Mais c'est trop tard. Abu Dhabi boudeur, mettra quant à lui très longtemps pour désigner un nouveau patron des négociations. Et décide de mettre à l'épreuve les Français avec l'Eurofighter. La crise va éclater quelques mois plus tard sur la place publique en plein salon de Dubaï. En outre, ils sont furieux contre la façon dont la France mène les négociations : trop d'interlocuteurs étatiques après le départ du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, au ministère de l'Intérieur ainsi que l'attitude "arrogante" de Dassault Aviation, selon des sources concordantes. Des progrès ont pourtant été réalisés après la visite express fin septembre à Paris de Cheikh Mohammed. Mais pas suffisamment pour Abu Dhabi visiblement. "Depuis la reprise en main par Alain Juppé du dossier Rafale aux Emirats , tout le monde en France marche dans le même sens pour vendre le Rafale, sauf Dassault", murmurait-on au premier jour du salon de Dubaï dans les allées.

 

Entrée en piste de l'Eurofighter

 

C'est même une douche glacée pour le camp français le dimanche lors de l'inauguration du salon aéronautique, le Dubaï Airshow. Les Emirats arabes unis, jusqu'ici en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour l'acquisition de 60 Rafale, révèlent avoir demandé au consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmecannica) de lui faire une offre commerciale. Une annonce qui prend complètement au dépourvu tous les industriels et officiels français présents au salon. Interrogés au Dubaï Airshow par La Tribune, ils minimisent ce coup de théâtre. Ils assurent pour la plupart qu'il s'agit d'une tactique des EAU pour faire baisser le prix du Rafale, jugé trop cher. Le ministre de la Défense confirme officiellement que "cette demande de cotation apparaît plus comme une mesure d'animation de la procédure". Il veut encore croire que "la France est proche du point final d'une négociation très bien engagée. Selon la position que l'on occupe, chaque froncement de sourcils peut rapporter ou coûter quelques centaines de millions d'euros", précise-t-il.

 

Ce qui a le don d'énerver encore plus les Emiratis, qui à la fin du salon, publient de façon très inhabituelle un communiqué cinglant. "Grâce au président Sarkozy, la France n'aurait pas pu en faire plus sur le plan diplomatique ou politique pour faire aboutir un accord sur le Rafale", déclare dans un communiqué le prince héritier d'Abu Dhabi. "Malheureusement, Dassault semble ne pas avoir conscience que toutes les bonnes volontés politiques et diplomatiques du monde ne peuvent permettre de surmonter des termes commerciaux qui ne sont pas compétitifs et à partir desquels on ne peut travailler". Résultat, les négociations sont au mieux gelées pour une longue période, au pire Abu Dhabi n'achètera jamais le Rafale.

 

Le forcing de Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle

 

Une situation irrattrapable. C'est sans compter sur l'énergie de Nicolas Sarkozy, qui tente de réanimer les négociations. Trois mois après la crise augüe entre les Emirats et Dassault Aviation, l'avionneur serait à nouveau proche d'un accord avec les Emirats en février 2012 pour la vente des 60 Rafale. Incroyable. Une visite de Nicolas Sarkozy est même prévue le 12 février à Abu Dhabi, puis reportée début mars même si certains observateurs estiment que ce serait encore un peu tôt. Plutôt fin mars, début avril. Tous attendent désormais le feu vert du cheikh Mohammed bin Zayed. Car lui et lui seul décidera quand il signera ce contrat. Peu importe la pression de Paris et du candidat Sarkozy. "Quand, c'est la question que tout le monde se pose", rappelle alors une source contactée par La Tribune. Une chose est sûre, les relations se sont complètement détendues entre Paris et Abu Dhabi depuis la crispation de novembre. Et les visites sont nombreuses et régulières, le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, et son patron des affaires internationales, Eric Trappier, y étaient encore en février. Des gesticulations qui n'aboutiront pourtant à aucun contrat au final. Car il aurait été incroyable que les Emirats fassent un geste pour Nicolas Sarkozy donné perdant avant l'élection présidentielle. Ce dernier s'est pourtant battu jusqu'au dernier moment pour convaincre les EAU de signer un contrat dans le courant du premier trimestre 2012.

 

Pour Nicolas Sarkozy, c'est un échec. Le président voulait constituer une équipe de France unie, qui parle d'une seule voix à l'exportation pour gagner les grands appels d'offres internationaux civils et militaires, notamment ceux concernant le Rafale. Pour ce faire, il avait nommé un pilote, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, en qui il avait toute confiance, et créé un outil, la war room, censée impulser une stratégie et une cohérence à ce qu'il appelait l'équipe de France. Le bilan est plutôt mitigé au bout de cinq ans mais au moins, la France parlait d'une seule et même voix à ses interlocuteurs. Sauf qu'avec le départ de Claude Guéant au ministère de l'Intérieur, la cacophonie est revenue dans cette équipe de France privée de capitaine. Abu Dhabi, qui avait relancé les négociations en plein été sur un rythme intensif, y compris lors du ramadan en août, entendaient depuis quelques semaines plusieurs sons de cloche au gré des visiteurs venus vendre les qualités et les prouesses du Rafale. Les Emirats avaient trop d'interlocuteurs, l'industriel mais aussi beaucoup trop d'étatiques, confirme-t-on au ministère de la Défense, qui stigmatise plutôt l'Etat et ses chapelles trop nombreuses. Un pilote a fait défaut.

 

Calme plat en 2012

 

A partir du deuxième trimestre, il ne se passera plus rien... ou presque pendant six mois en raison de la fin de la campagne présidentielle et de la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale. Fin mai, c'est même la panne pour le Rafale aux Emirats. Plusieurs sources concordantes industrielles et étatiques confirment que les négociations sur la vente de 60 Rafale sont alors au point mort. "La France a redécouvert que le client n'avait pas forcément besoin de ces avions de combat tout de suite mais plutôt à un horizon un peu plus lointain", explique-t-on à La Tribune. Seul fait notable positif, l'avion de combat se dote du nouveau radar RBE2 à antenne active de Thales, ce qui se fait de mieux actuellement. Seuls les avions de combat américains sont équipés avec.

 

On reparle enfin du Rafale aux Emirats en octobre. Le message s'adresse clairement aux Emiratis. De retour d'une visite aux Emirats, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian indique le 24 octobre dans une interview à Aujourd'hui en France/Le Parisien que les négociations pour la vente de 60 Rafale n'avait pas été abordée en raison d'une dégradation des relations entre la France et les Emirats. Selon lui, "ce dossier empoisonnait nos rapports. Les Rafale attendront. Cette discussion viendra ultérieurement", explique Jean-Yves Le Drian. "Mon objectif était de rétablir la confiance" car il y a "un effilochage" des relations entre les deux pays "depuis dix-huit mois". Conséquence, selon lui, "les EAU, qui effectuaient 70 % de leurs dépenses militaires en France, ont fait passer ce pourcentage à 10 %", affirme-t-il. Mais la visite de François Hollande mi-janvier à Abu Dhabi relance enfin le Rafale. Inch allah.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 08:14

Rafale point-de-situation-du-15-janvier-2012-1

 

21/02/2013, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Alors que le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX) ferme ses portes ce jeudi, nous publions le premier volet d'une saga sur les négociations du Rafale aux Emirats Arabes Unis en trois chapitres : le temps de la réconciliation entre Paris et Abu Dhabi. François Hollande et son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont réussi à rétablir une relation de confiance avec le prince héritier Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, l'homme fort des Emirats Arabes Unis, qui avait fortement agacé par Paris fin 2011..

 

Une fois encore la France n'aura pas ménagé ses efforts pour propulser le Rafale dans le ciel bleu des Emirats Arabes Unis. Quelques semaines après la reprise des négociations en janvier entre Abu Dhabi et Paris portant sur la vente de 60 Rafale dans la foulée de la visite de François Hollande aux Emirats, le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX), qui a été inauguré dimanche, a bel et bien confirmé un net réchauffement des relations franco-émiraties sur ce dossier, qui avait fait l'objet à la fin de 2011 d'une grosse fâcherie entre Dassault Aviation et les EAU très agacés. C'est aujourd'hui du passé. Sur le salon IDEX, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et l'homme fort d'Abu Dhabi, le prince héritier, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, qui faisaient chacun leur propre tournée des stands des industriels, se sont croisés dimanche à deux reprises. Et ont visité ensemble dans une ambiance chaleureuse d'abord le stand de Nexter, qui attendait en vain d'être sélectionné par Abu Dhabi pour entrer en négociations exclusives pour la vente de 700 engins blindés à roues (VBCI), puis une seconde fois chez Dassault Aviation.

 

Les deux hommes ont ensuite partagé un déjeuner simple en dehors d'un cadre protocolaire strict, qui leur a permis de discuter librement du Rafale... et d'autres dossiers de coopérations entre la France et les Emirats. Bien loin des déclarations très abruptes de Jean-Yves Le Drian de retour d'un premier voyage aux Emirats fin octobre où il expliquait dans « Le Parisien » à propos du Rafale que « le rôle d'un membre du gouvernement, c'est d'établir les conditions de la confiance. Les industriels, eux, doivent jouer leur rôle et proposer l'offre la plus performante. Mais il ne faut pas mélanger les genres ». Des propos qui ne sont, semble-t-il, plus d'actualité. En tout cas à des années-lumière de son action à IDEX. Car le ministre a très naturellement débriefé ensuite le nouveau PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, qui avait lui-même discuté une bonne demi-heure avec le prince héritier sur le stand de l'avionneur.

 

Un "road map" pour Dassault Aviation

 

"Nous sommes ici aux Emirats parce qu'il y a ici un client majeur pour nous, explique Eric Trappier. Je devais rencontrer dans mes nouvelles fonctions Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, et nous avons échangé sur la base d'une transparence mutuelle". Le nouveau PDG de Dassault Aviation dispose aujourd'hui d'une "road map claire pour travailler", précise-t-il, mais il ne souhaite pas en dévoiler le contenu. Secret des affaires... Toutefois, le président du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), Christian Mons, a pour sa part indiqué qu'étant donné qu'en 2015 les premiers Mirage livrés auront 30 ans de service, "il y a une grande chance que le client (émirati) souhaite acheter en 2015/2016 et que nous commencions les livraisons en 2017/2018".

 

En tout cas, la reprise des négociations, accompagnée d'un nouveau climat de confiance, est une très bonne nouvelle pour Dassault Aviation et, au-delà, pour toute la filière de l'aéronautique militaire française qui ont un gros besoin pressant de charges de travail pour passer sans trop de difficultés le cap des restrictions budgétaires françaises. Toutefois, les négociations entre Abu Dhabi et Paris sont passées par tellement de haut et de bas depuis 2008, l'année de l'expression d'un intérêt pour les Rafale par les Emirats - c'est aussi le début d'une saga -, qu'il s'agit de rester prudent sur leur issue et sur un calendrier. "Le retrait de Charles Edelstenne (l'ancien PDG de Dassault Aviation, ndlr) a été probablement l'élément clé d'une reprise des discussions entre Abu Dhabi", explique un très bon connaisseur de la région et de la famille régnante. Tout comme le changement de président de la République. L'intense activisme de Nicolas Sarkozy pour vendre le Rafale avait lui aussi fini par agacer les Emiratis, qui ont 60 Mirage 2000-9 dont ils sont très satisfaits. Certains de ces avions ont même été utilisés lors de l'opération Harmattan aux côtés de l'armée de l'air française.

 

François Hollande, VRP du Rafale ?

 

Nouveau président français, nouveau PDG de Dassault Aviation et... nouvelles relations de confiance entre Abu Dhabi et Paris. Les Emiratis semblent aujourd'hui convaincus que le Rafale est meilleur que le Mirage 2000-9. En outre, Eric Trappier, qui est apprécié à Abu Dhabi, a laissé de bons souvenirs. C'est lui qui a conclu la vente en 1998 de 30 Mirage 2000-9 et la modernisation de 33 autres Mirage 2000 au standard des 2000-9, alors qu'il était responsable des ventes avec les EAU au sein de la direction générale internationale de Dassault Aviation. Tout est pour le mieux donc... reste encore à trouver le bon prix pour vendre le Rafale, objet de la fâcherie entre Dassault Aviation et Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan fin 2011. Enfin, pour reprendre le fil là où il avait été interrompu, il fallait un déclic. C'est la visite aux Emirats de François Hollande en janvier, qui remet définitivement en selle le Rafale.

 

Le président français et son homologue émirati cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, évoquent le Rafale lors de leurs discussions. "Nous pensons que c'est un très bon avion, je n'ose pas dire que l'expérience l'a démontré, mais c'est pourtant le cas, aussi bien en Libye que même sur le théâtre malien", explique-t-il lors d'une conférence de presse. Nous pensons que c'est une technologie exceptionnelle, nous l'avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d'ailleurs. Après, c'est une question de prix. (...) Mais ce n'est pas le président de la République française qui fixe le prix des avions. Donc cela obéit à des logiques de discussions, de négociations". C'est le feu vert pour la reprise des négociations entre le Team Rafale (Dassault Aviation, l'électronicien Thales et le motoriste Safran) et Abu Dhabi. D'ailleurs, François Hollande demande à son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de revenir aux Emirats pour poursuivre les discussions. Ce qu'il fera pour le salon IDEX après quelques jours en Inde. C'est le temps de la réconciliation.

 

Des liens jamais coupés

 

Les liens entre Abu Dhabi et Paris n'ont jamais été coupés mais la campagne présidentielle française, puis l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe gouvernementale, le temps qu'elle prenne ses marques, a freiné la reprise des discussions. « Il a fallu six mois de rodage au nouveau pouvoir français pour définir une stratégie et un volet politique à l'export », explique un grand patron de l'armement. Surtout, Abu Dhabi, débarrassé de la pression intense de Nicolas Sarkozy déployée pour parvenir à une signature rapide de ce contrat, veut se donner du temps pour renouveler leur flotte de Mirage 2000-9. Les Emiratis n'ont jamais été pressés de s'offrir de nouveaux avions de combat. Non pas qu'ils n'étaient pas intéressés par le Rafale mais simplement le renouvellement de leur fotte de combat ne coïncidait pas avec le calendrier de l'ancien président. "C'était une campagne politique orchestrée par Nicolas Sarkozy et non pas à l'initiative des industriels", rappelle un observateur. D'où ce décalage entre le besoin du client et la proposition de Paris... qui a d'ailleurs raté le coche en ne liant pas l'installation de la base interarmée française à Al Dahfra (Abu Dhabi) forte de 700 hommes prépositionnés, à l'achat des avions de combat par les Emiratis. "Est-ce maintenant trop tard ?", s'interrogeait en début d'année un industriel. Possible. "Avec le temps, on oublie les cadeaux qui ont été faits", poursuivait-il.

 

Des liens qu'aurait bien voulu détricoter le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a tout fait pour torpiller les discussions entre Dassault Aviation et Abu Dhabi. Totalement décomplexé avec les ventes d'armes, il a proposé aux Emirats lors d'une visite officielle en novembre l'Eurogighter Typhoon, fabriqué par BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica pour remplacer leur flotte actuelle de Mirage 2000-9s. David Cameron a fait le job. Il a même signé un partenariat dans la défense prévoyant en particulier une "étroite coopération" concernant les Typhoon. Londres voulait ainsi persuader les Emirats d'adopter le Typhoon, avec la volonté d'établir à plus long terme "une collaboration pour le développement de la prochaine génération d'équipement militaire aérospatial". En dépit de la pression de David Cameron, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan n'a jamais voulu annoncer que les négociations avec Dassault Aviation étaient arrêtées.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 08:35

Rafale point-de-situation-du-15-janvier-2012-1

 

NEW DELHI, Feb. 15 (UPI)

 

French President Francois Hollande has met with Indian Prime Minister Manmohan Singh with a special look at defense relations on the agenda.

 

Underscoring the importance of the visit, Hollande was accompanied by French Foreign Minister Laurent Fabius and French Defense Minister Jean-Yves Le Drian along with the chief executive officers of more than 60 leading French firms.

 

A French official, speaking on condition of anonymity, said that the trip was aimed at building on the "strategic Indo-French partnership launched 15 years ago."

 

Hollande said that, after his meeting with Singh, he was certain that India was carefully considering all options for major defense purchases.

 

Hollande added that the Indian government was committed to considering all foreign applications for big-ticket items in the India's Ministry of Defense pipeline and that an element of his visit was to highlight French companies interested in the Indian market.

 

Singh averred, "The discussion on the (contract) is progressing well," Singh said, adding that "some progress has been achieved."

 

The majority of India's international contracts are in the defense sector, which has been dogged by allegations of bribery and corruption. In addressing corruption allegations in a civil nuclear contract for France's bid for participating in the construction of India's Jaitapur nuclear power plant, Hollande promised that France's transactions with India would be fully transparent.

 

In visiting the South Asian economic powerhouse, Hollande is making his first visit to an emerging economy, with diplomatic sources emphasizing that Paris chose India over Brazil, the Russia Federation and South Africa.

 

Singh and Hollande stated that their mutual interest was cooperation in high technology programs, including bilateral research and development and transfer of technology, one of India's highest priorities.

 

http://3.bp.blogspot.com/_o_no4M2xEPY/S3L9aNAaLRI/AAAAAAAAJWI/yvWypHCNJEo/s1600/DSC01755.jpg

 

Hollande noted that joint venture projects already online included the Indian navy's indigenously built Scorpene submarine and the upgrading of the Indian air force's French-built Mirage 2000 with negotiations progressing. He also said discussions continue to finalize the joint French-Indian Short Range Surface to Air Missile air defense project.

 

Hollande's top defense priority is to secure the Indian air force purchase of 126 Rafale fighters from French arms manufacturer Dassault, a potential deal worth $12 billion. India chose the firm in 2012 but says that the contract won't be signed until midyear.

 

Franco-Indian trade levels remain modest, in 2012 worth $10 billion and France imports more than it sells to India.

 

Singh and Hollande, besides noting the progress on bilateral cooperation on the Scorpene submarine, Mirage 2000 and SRSAM joint ventures, reiterated their ongoing interest in negotiations on the Medium Multi-Role Combat Aircraft program.

 

New Delhi diplomatic sources speaking not for attribution said that given France's inside track in New Delhi, Rafael's closest competitor, the four-nation Eurofighter consortium, had essentially abandoned its bid for India's new fighter tender, as had Germany, previously the leading country for the Indian air force combat fighter contract.

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 18:40

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photo Livefist

 

06/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Alors que le salon aéronautique militaire de Bangalore ouvre ses portes ce mercredi et à quelques jours d'une visite de François Hollande, que peut espérer la France en Inde en 2013? Avec un bon karma, ce sera peut-être l'année de la France en lnde, qui avait été le premier pays client de l'industrie d'armement français en 2011. De nombreuses campagnes commerciales ou négociations pourraient être favorables cette année aux groupes tricolores.

 

Et si le karma était favorable en 2013 aux industriels de l'armement français en Inde. A commencer par Dassault Aviation, en pole position pour décrocher le contrat du siècle en Inde, MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), baptisé par les Indiens "la mère de toutes les affaires" ("mother of all deals"). Un contrat évalué à 18 milliards d'euros. Depuis janvier 2012, l'avionneur tricolore est en négociations exclusives avec New Delhi pour la vente d'une première tranche de 126 Rafale, dont 108 seront assemblés localement par les industriels indiens.

 

New Delhi a un véritable besoin pressant pour renouveler sa flotte avec des avions modernes pour contrer la montée en puissance dans le domaine aérien de la Chine et du Pakistan. D'autant que l'armée de l'air indienne perd aussi beaucoup d'appareils, notamment des avions russes. L'Indian Air Force a perdu 50 appareils, dont 33 avions de combat entre 2008 et mars 2012. En outre, l'Inde doit faire face à de régulières violations de son espace aérien. Sans compter les infiltrations de Pakistanais par la vallée du Kashmir.  Le gouvernement indien se plaint régulièrement de ces provocations. Récemment encore, début janvier, le ministère de la Défense les dénonçait dans un communiqué : "Le gouvernement indien considère l'incident comme une provocation et nous le condamnons (...). Nous nous attendons à ce qu'Islamabad honore l'accord de cessez-le-feu strictement".

 

Rafale : tout se passe bien

 

"Tout se passe bien", explique une source proche du dossier même s'il y a peu de chance que ce contrat soit signé, en dépit de la volonté de l'armée de l'air et des autorités indiennes, avant la fin de l'année fiscale, qui se termine fin mars. La visite de François Hollande, dont les dates du voyage (14 et 15 février) ont été révélées par Challenges, ne sera pas non plus l'occasion de signer ce mégacontrat. Dassault Aviation attend plutôt un contrat cet été, voire en fin d'année, selon nos informations. Pas plus tard car les élections législatives en Inde sont prévues en mai 2014. Trois mois avant la date des élections, aucun contrat d'une telle envergure ne sera signé. En décembre dernier, le ministère de la Défense indien avait publiquement et sobrement indiqué que "le contrat MMRCA n'a pas été finalisé jusqu'ici parce que les négociations sont en cours".

 

Tout l'enjeu pour Dassault Aviation est d'organiser le vaste transfert de technologies exigé par New Delhi dans de bonnes conditions pour les Indiens et dans des conditions de sécurité raisonnable pour le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran). Ce qui est loin d'être simple. Car trouver des fournisseurs indiens pour un tel contrat relève d'un sacré défi... et prend du temps. Du coup, Dassault Aviation discute pied à pied les garanties financières en cas de défaillance des fournisseurs locaux.

 

EADS vise deux contrats en 2013

 

En Inde, il n'y a pas que le Rafale. EADS compte sur la signature de deux contrats cette année : le missile Maitri et les avions ravitailleurs. Sa filiale MBDA (37,5%) attend depuis des années un très beau contrat de l'ordre de 1,8 milliard d'euros en vue de codévelopper un missile sol-air de nouvelle génération en partenariat avec l'Inde. "Les négociations sont terminées depuis décembre 2011 et le programme est passé devant le conseil de défense en décembre 2012, explique-t-on à La Tribune. Du coup, il n'y plus trop d'étapes à passer". Le programme Maitri s'appuie sur le travail effectué par le DRDO (Défense recherche et développement organisation) et sur un transfert de technologies de MBDA pour combler les lacunes de l'industrie indienne. A terme, il est prévu la production d'environ 2.000 missiles Maitri par Bharat Dynamics Limited. Ce système de défense anti-aérienne répondra aux besoins de l'armée de l'Air, de la Marine et de l'armée de Terre.

 

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photo Livefist

 

Le groupe européen attend également la signature du contrat des avions ravitailleurs, A330 MRTT. L'Inde a sélectionné en janvier Airbus Military pour la fourniture de six avions ravitailleurs A330 MRTT en vue d'équiper son armée de l'air. La filiale d'EADS est entrée en négociations exclusives avec New Delhi... deux ans après avoir vu un premier contrat similaire annulé par le gouvernement indien. Une vente qui pourrait dépasser le milliard de dollars si elle était conclue à l'issue de négociations exclusives.

 

Eurocopter en piste sur trois programmes

 

AS550C3 with armaments Copyright Eurocopter Antoine Pecchi

 

L'Inde est le paradis des hélicoptéristes. Actuellement, il existe plusieurs campagnes commerciales représentant environ 10 milliards d'euros, dont deux ont été gagnées en décembre par Boeing (15 Chinook Ch-47F et 22 AH-64D Block-III Apache) pour un montant de deux milliards d'euros environ. De son côté, Eurocopter vise trois programmes de renouvellement de la flotte indienne. La filiale d'EADS, qui a répondu en 2008 à un appel d'offre international, attend désespérement depuis 2010... l'ouverture des enveloppes commerciales par New Delhi pour savoir si elle est à nouveau sélectionnée par l'armée de l'air indienne afin de renouveler la flotte d'hélicoptères Cheetah et Chetak. En jeu, 197 Fennec, la version militaire de l'Écureuil. Un contrat de 400 millions d'euros pouvant monter jusqu'à 1,5 milliard avec l'achat au total de 600 appareils. Elle vise également le renouvellement des hélicoptères de la Marine et des Coast Guard. Eurocopter propose respectivement 16 NH-90 et 56 AS565 MB Panther, qui sera d'ailleurs en démonstration en Bangalore.

 

DCNS plonge pour un nouvel appel d'offres pour 6 sous-marins

 

Scorpene-class attack submarine. (Photo DCNS)

 

Enfin, DCNS va participer au nouveau appel d'offres de New Delhi, qui souhaite contruire six nouveaux sous-marins, dont quatre seront fabriqués sur place, dans le cadre du programme Project-75i. New Delhi a lancé un appel d'offres début décembre. Ces sous-marins, équipés d'un système AIP pour des plongées plus longues, seront équipés de missiles de croisière. Enfin, le contractant devra associer des groupes locaux pour la fabrication de ces sous-marins à l'image de ce qu'avait déjà fait DCNS, qui a déjà vendu six sous-marins Scorpène à New Delhi en 2005 en coopérant avec le chantier naval Mazagon Dock, situé dans le port de Bombay.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:35

le-rafale photo source india-defence

 

January 21, 2013 Claude Arpi - rediff.com

 

The People's Daily, the Chinese Communist newspaper, says the sale of the Rafale fighter plane 'encourages, excites and spurs India's appetite and ambition to become a great military power while intensifying its aggressive and expansionist tendencies, which poses a serious threat to peace and stability in Asia.'

 

Does India have a choice, considering the People's Liberation Army's frantic speed of development, wonders Claude Arpi.

 

There were six in contention; four were dropped, and one became the Chosen One: The Rafale.

In French, 'Rafale' poetically means a 'sudden gust of wind.'

 

It was one of the six fighter aircraft in competition for the Medium Multi-Role Combat Aircraft, MMRCA, when the Indian Air Force wanted to acquire 126 polyvalent fighter planes.

 

In April 2011, the IAF shortlisted two birds -- the Rafale produced by Dassault Aviation and the Eurofighter (known in Europe as 'Typhoon') from EADS, the European consortium.

 

It was a big deal worth $12 billion. You can imagine the stakes, especially for Dassault which a few months earlier, was unsuccessful in exporting its flagship plane to Brazil and the Emirates.

 

Finally on January 31, 2012, the IAF announced that the Rafale was the chosen one.

 

The 'deal of the century' was that 18 Rafales would be supplied in fly-away condition by Dassault to the IAF by 2015 (or three years after the signature of the contract) and the remaining 108 pieces would be manufactured in India under a transfer of technology agreement.

 

The concurrent company did not let go easily and a lot of lobbying started. The British prime minister wanted Delhi to explain the reasons of favouring the French. 'The Typhoon is a superb aircraft, far better than the Rafale,' David Cameron said, adding: 'Of course, I will do everything I can --- as I have already -- to encourage the Indians to look at the Typhoon, because I think it is such a good aircraft.'

 

Interestingly, the Chinese were also unhappy with the selection of the Rafale by the IAF, but for other reasons.

An article published in The People's Daily (French edition only) argued that India and France were supposed to be non-violent countries, how could they ink such a deal?

 

The Chinese Communist Party newspaper affirmed: 'During the twentieth century in France there was a great writer called Romain Roland (1866-1944), the Nobel Laureate for Literature, who was strongly opposed to war. In India, there has been an illustrious politician named Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948) who was a pacifist leader, known worldwide for his fights against violence.'

 

'At present, their homelands are engaged in a sinister and repulsive arms race, which shakes and profoundly changes the international scene. If by chance these two great and illustrious men were still alive, what would they feel about this selfish and pernicious transaction and what opinion would they give in this matter?'

Is it not amusing that the Chinese Communist Party's mouthpiece today quotes Gandhi in connection with the Rafale deal?

 

The People's Daily article also says the sale of the Rafale 'encourages, excites and spurs India's appetite and ambition to become a great military power while intensifying its aggressive and expansionist tendencies, which poses a serious threat to peace and stability in Asia.'

 

Well, does India have a choice, considering the frantic speed of development of the PLA (People's Liberation Army), PLAAF (Chinese Air Force) and PLAN (Navy)?

 

A few months later, an Indian MP alleged that there had been 'manipulation in the evaluation process'.

 

This eventually delayed the process as an independent investigation had to be conducted; it finally concluded that the evaluation was conducted according to the RFP (Request for Proposal) terms and defence procurement procedures. The intricate negotiations thus lost several months.

 

Once the hurdle created by the MP was removed, it was reported that in September, while in Bangalore, Air Chief Marshal N A K Browne stated that the process continued: 'The negotiations are absolutely on. We hope that at least this financial year, we should be able to finish the negotiations and finalise the deal... It is a very complex project, as we are discussing various areas like transfer of technology, the offset clause, what Hindustan Aeronautics Ltd will do and the cost as well.'

 

Dassault had some doubts about HAL's capacity to produce 108 aircraft; probably with reason, looking at the fate of the Tejas project which has taken more than 30 years to take off.

 

On November 6, Rakesh Sood, the Indian ambassador in France, told the Indian Journalists Association at India House in London that the contract would soon be concluded. 'The Rafale deal is in the final stages and hopefully, it should be concluded in the next 3 to 4 months.'

 

The negotiation, Sood added, was a hugely complex exercise. 'Along with that a pretty stringent clause has been put for transfer of technology, (there is an) offset clause, and Dassault Aviation has accepted them.'

 

At that time, it was probably thought that the signature of the deal could be synchronised with French President Francois Hollande's visit to India. Though Sood had certainly not read the French edition of The People's Daily, he spoke of France's 'long interest in Indian civilisation', adding 'recently a (French) lady had produced a nine volume Ramayana in French... Indian music, yoga and films are quite popular in France.'

 

Sood's conclusions about the civilisational closeness between India and France were not similar to Beijing's: India needed the Rafales. But it was not considering the cash crunch. The Indian economy was not doing as well as Montek Singh Ahluwalia, deputy chairman of India's Planning Commission, had announced, and the fiscal deficit had to be cut, Finance Minister P Chidambaram said.

 

Last May, Defence Minister A K Antony told Parliament that his ministry would seek a hike in the Rs 193,408 crore (Rs 193 trillion) defence outlay of the 2012-2013 budget as only a budget increase could take care of the threat of the China-Pakistan military nexus. Antony spoke of 'new ground realities' and the 'changing security scenario'.

 

But with the changing scenario, the Indian defence ministry announced it had to prioritise its expenditure for the remaining months of the financial year. The ministry decided to focus on purchases that would impact on the armed forces' operational preparedness.

 

For example, the ministry planned to speed up infrastructure development in Arunachal Pradesh, buy ammunition to end shortages and acquire high-value assets, from aircraft to warships.

 

In December, the finance ministry announced that the armed forces's modernisation budget would be slashed by around Rs 10,000 crore (Rs 100 billion) in the forthcoming Budget.

 

The Rafale deal would have to wait for the next financial year, along with the artillery guns modernisation programme (Rs 20,000 crore/Rs 200 billion), and the creation of a new mountain corps to counter China (Rs 65,000 crore/Rs 650 billion).

 

In the plan expenditure, the government has already allotted Rs 55,000 crore (Rs 550 billion) for the MMRCA deal. But this was five years ago and cost escalations are bound to have crept in, which might prove to be a serious problem.

 

The Times of India commented: 'The move will lead to a major slowdown in the ongoing acquisition projects. It also makes it clear that the already much delayed $20 billion MMRCA project to acquire 126 fighters will not be inked anytime before March 31.'

 

Though the IAF had been promised an additional Rs 10,000 crore to cater for the first installment of Rafales, defence expert, Major General Mrinal Suman (retd) told The New Indian Express that the budgetary cuts would impact 'all acquisitions in the pipeline, as they become easy targets.'

 

A gloomy scenario

 

It is in these circumstances that a new development occurred -- Foreign Minister Salman Khurshid visited Paris last week. While many had doubts about the deal, Agence France Press reported that India could buy up to 189 Rafales instead of the 126.

 

Apparently, Khurshid raised the possibility of an additional 63 jets being added to the shopping list. A source told AFP: 'There is an option for procurement of an additional 63 aircraft subsequently for which a separate contract would need to be signed.'

 

The deal would then mean a staggering $18 billion contract, which would be a great boon for the French defence industry, but costly for India though Indian suppliers could secure work equivalent to 50 per cent of the total value with the clause currently under negotiations.

 

Khurshid seemed confident during his visit to Paris. 'We know good French wine takes time to mature and so do good contracts. The contract details are being worked out. A decision has already been taken, just wait a little for the cork to pop and you'll have some good wine to taste.'

 

His counterpart Laurent Fabius said, 'The final decision belongs to the Indian government in its sovereignty. But from what I am told by my colleague minister of India things are progressing well, and I can confirm the full support of the French government.'

 

Another issue which might slightly delay the deal is that the IAF requires two-seater jets and not the one-seater model presently produced by Dassault, but this should be solved in due time.

 

The People's Daily had said, 'The delirious and bustling feeling of excitement from the French side resembles the behavior of Fanjin, which had a fit of madness upon learning that he was successful in the three-year provincial tests (under the Ming and Qing dynasties).' It is not exactly the attitude of the French (and the Indian) authorities who are progressing slowly, but surely towards an agreement, which is very important for both countries.

One can however understand that the Chinese are nervous.

 

Major General Luo Yuan, a well-known Chinese expert on military issues, recently quoted the ancient Art of War: 'The best policy in war is to thwart the enemy's strategy; the second best is to disrupt his alliances through diplomatic means; the third best is to attack his army in the field; the worst policy of all is to attack walled cities,' his conclusion was that to thwart the enemy's strategy, deterrence is the key.

 

 

It is valid for India too; too much delay in the 'deal' won't be good.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 12:35
Dassault, India tussle over supply chains

BANGALORE, India, Jan. 11 (UPI)

 

India's defense ministry reiterated that Hindustan Aeronautics Ltd. will remain lead integrator for producing 108 Rafale fighters under the medium multirole combat aircraft contract.

 

Replacing HAL as integrator would jeopardize the procurement process carried out to secure the $15 billion deal with Dassault Aviation in France that was signed in January 2012.

 

The MMRCA contract called for final and exclusive negotiations with Dassault before production begins.

 

Under the tender issued in 2007, the first 18 of 126 of the twin-engine delta-wing fighters will be supplied by Dassault from its facilities in France. The remaining 108 will be produced under license by HAL at its Indian factories.

 

A deviation from the tender issued for the project would need to be approved by the Defense Acquisition Council and legal issues could arise, ministry sources told the Press Trust of India.

 

The ministry issued its statement after coming under pressure from Dassault to clarify the role of HAL so the French manufacturer could explore options for working with other companies.

 

Defense officials said it would convey final details of the relationship to Dassault and HAL this month, the PTI report said.

 

HAL is a Navratna company -- a government business -- and has 19 production and overhaul divisions and 10 research and development centers in India, the company's Web site said. It has 33,000 employees of which around half have "more than a decade of aircraft industry experience."

 

Dassault has been pressing the government for more freedom to choose its supply chain partners in light of a deal it signed -- shortly after getting the MMRCA contract -- with India's Reliance Industries Ltd. for working together in defense and homeland security agreements.

 

"Dassault Aviation, a major player in the global aerospace industry, has entered into a memorandum of understanding with Reliance Industries, for pursuing strategic opportunities of collaboration in the area of complex manufacturing and support in India," officials of the two companies told PTI shortly after Dassault landed the MMRCA deal.

 

The PTI report said Dassault had told the ministry that if it had overall responsibility for the project, it should have the freedom to decide on the proportion of work done by HAL and other private companies.

 

In February the PTI reported that Dassault must reinvest 50 percent of the worth of the deal back into Indian defense sector.

 

The aerospace and security division of the Reliance Industries is headed by Vivek Lall, who has been closely associated with the MMRCA deal while spearheading the campaign for Boeing in the deal.

 

Dassault won the hard-fought MMRCA contract by beating EADS with its Eurofighter Typhoon, Boeing with its F/A-18E/F Super Hornet, Lockheed Martin's F-16, the Russian-made MiG-35 and the Gripen from Swedish firm Saab.

 

The loss was a blow to EADS which less than two months before, in December 2010, had lost out to Lockheed Martin's fifth-generation fighter F-35 Lightning II in a major Japanese military contract.

 

Japan chose the F-35 also over Boeing F/A-18 Super Hornet in a deal estimated at around $7 billion for 42 planes.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:55

exocet-rafale

 

09/01/2013 Par Valérie Lion (L'Express)

 

Vente du Rafale en Inde, projet du futur avion de combat européen, rapprochements industriels... Bien décidé à garder son rang dans le secteur militaire, l'avionneur joue son destin en 2013, alors qu'un nouveau PDG, Eric Trappier, prend les commandes.

 

Ce 19 décembre, le gratin militaro-industriel s'était donné rendez-vous sur la base aérienne d'Istres, au bord de l'étang de Berre. Serge Dassault était suivi de près par son fils aîné, Olivier. Eric Trappier, futur PDG de Dassault Aviation, disputait la vedette bien malgré lui à Charles Edelstenne, sur le départ - la passation de pouvoir entre les deux hommes devait se faire sans tambour ni trompette, mercredi 9 janvier, à Saint-Cloud, au siège de l'avionneur. Laurent Collet-Billon, délégué général à l'armement, avait même fait le déplacement, séchant pour l'occasion une séance plénière de la commission du Livre blanc sur la défense. Devant quelque 400 invités, à 10 h 55, dans un ciel d'hiver nuageux, le Neuron, dernière réalisation de la maison, a décollé pour un vol inaugural de dix minutes avant de revenir parader le long de la piste. Aucun pilote n'a salué la foule de la main, et pour cause : le Neuron est un prototype de drone de combat, commandé à distance. Le premier du genre sur le Vieux Continent.

 

 http://static.lexpansion.com/medias/189/97067.jpg

Chiffre d'affaires 2011, en milliards d'euros.

 

Difficile de savoir ce qui, ce jour-là, a le plus étonné les nombreux participants à l'événement. Cet appareil futuriste aux lignes presque inquiétantes ? Ou le discours d'Edelstenne, d'une tribune où étaient plantés le drapeau européen et ceux des six pays partenaires du programme (France, Suède, Suisse, Espagne, Italie, Grèce) ? Du jamais-vu dans la maison Dassault : réputée pour sa conduite solitaire des affaires, elle a toujours cultivé un splendide isolement. "Non à la fédération des incompétences", n'a cessé de répéter Edelstenne, pendant les douze ans de son mandat, sans perdre une occasion d'ironiser sur les difficultés des programmes multilatéraux tels que l'A400M ou l'Eurofighter, rival du Rafale. Et pourtant, ce 19 décembre, les dirigeants de l'avionneur ont lancé un vibrant plaidoyer en faveur d'une coopération européenne pour le futur avion de combat. Avant de laisser les invités méditer ce virage sur l'aile autour des six buffets, honorant la gastronomie de chacun des pays représentés. Une belle variété, propre à ouvrir l'appétit.

 

Celui de Dassault est grand. Pas question de perdre sa place dans le cercle mondial très restreint des fabricants de chasseurs. Le choix d'Eric Trappier pour remplacer Edelstenne traduit clairement la volonté du groupe, qui réalise pourtant les trois quarts de son chiffre d'affaires avec les jets d'affaires, de rester un acteur majeur de la défense. Trappier ? L'homme du militaire et de l'international, rompu aux arcanes politiques et seul représentant de l'industrie de défense dans la commission du Livre blanc. Cet ingénieur, passé très vite du bureau d'études aux ventes, a conclu le dernier contrat export en date de Dassault, la vente de 30 Mirage 2000-9 aux Emirats arabes unis, en 1998. Il est à la manoeuvre depuis près d'un an dans la négociation finale avec l'Inde pour la vente de 126 Rafale - le contrat de la dernière chance à l'export pour cet avion dont le premier vol à Istres remonte à... juillet 1986.

 

Cinq ans de travail suspendus au contrat indien

 

Le lendemain de sa nomination, le futur PDG se refusait en public à tout commentaire, fidèle à la tradition maison, mais il affichait, en privé, sa sérénité quant à l'issue des négociations. Complice d'Edelstenne, Trappier a aussi toute la confiance de Serge Dassault - "les clients le connaissent et l'apprécient", assure le pater familias. Mais la pression sur les épaules de ce quinqua est immense : Trappier doit absolument rapporter de New Delhi la signature tant attendue, qui devrait garantir cinq années de travail aux usines de l'avionneur et pourrait ouvrir d'autres marchés. A plus long terme, il lui faut aussi assurer la pérennité du bureau d'études - près de 2 000 personnes qui risquent fort de se tourner les pouces si le Rafale n'a pas de successeur. "Le système Dassault, c'est avoir toujours en parallèle un avion en fabrication et un autre en développement", rappelle Louis Gautier, président du think tank Orion.

 

Le Rafale absorbe 30 % des dépenses d'équipement !

 

Or il n'y a aucun nouveau programme à l'horizon. Le danger guette : partout, dans le monde occidental, l'heure est à la réduction des budgets de la défense. Une diète qui attise la concurrence à l'export et contraint les industriels à se regrouper. En France, la prochaine loi de programmation militaire, pour 2014-2019, élaborée d'ici à l'été, en sera le douloureux reflet. D'où la démonstration de force du 19 décembre. L'opération de com a été montée en moins de quatre semaines, au lendemain de la réussite, loin des caméras et des photographes, du tout premier vol du Neuron, le 1er décembre. Objectif : convaincre que seul Dassault est capable de fédérer efficacement des partenaires étrangers pour développer une technologie de pointe. Et encourager les gouvernements, au premier rang desquels la France, à poursuivre l'aventure.

 

Au passage, le groupe en a profité pour exposer son savoir-faire dans les avions sans pilote, alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit bientôt choisir qui de Dassault ou d'EADS fournira le drone de surveillance intermédiaire - à moins que, pour des raisons d'économies, la France se résigne à acheter américain. Par la voix d'Eric Trappier, dans Les Echos du 2 décembre, Dassault a tendu la main sur ce dossier à EADS, le frère ennemi, deuxième actionnaire de la société réduit depuis des années au rôle de figurant au conseil d'administration. Et lors de leurs auditions à l'Assemblée nationale, à l'automne dernier, Trappier comme Edelstenne ont spontanément parlé d'Europe, à la grande surprise des membres de la commission de la Défense. Cette évolution en laisse d'ailleurs plus d'un sceptique. "La coopération à la mode Dassault ? C'est simple : les autres paient, lui décide", raille un observateur averti. Ainsi, la société n'a pas mis un centime dans le programme Neuron.

 

Le changement de tête à Saint-Cloud ne fait guère illusion non plus : "Une page se tourne mais l'auteur du livre reste le même", glisse un syndicaliste. Trappier a combattu sans relâche sur les marchés export le britannique BAE et le franco-allemand EADS, fabricants de l'Eurofighter. Quant à Charles Edelstenne, il a beau lâcher le manche de Dassault Aviation, il reste administrateur et s'installe au Rond-Point des Champs-Elysées, à la direction générale du holding familial, GIMD. A charge pour lui de veiller au rang de Dassault dans la défense et de calmer la guerre de succession qui fait rage entre deux des fils de Serge, Olivier et Laurent. "Il va tout contrôler", glissait en aparté, ravi, Serge Dassault, le 19 décembre. Ce jour-là, Edelstenne a d'ailleurs balayé sèchement l'hypothèse d'un rapprochement Dassault-Thales-Safran, évoqué par Laurent Dassault : "Cette idée a fleuri quelque part, oubliez-la !"

 

Le gouvernement devra - encore - compter avec l'inflexible "ChE". Pas facile, même pour les socialistes, de prendre ses distances avec la maison Dassault. Le contrat indien est ainsi vital pour l'Etat français : il permettra de desserrer la contrainte budgétaire - le Rafale, avec ses 11 avions par an pour les forces françaises, absorbe en moyenne 30 % des crédits d'équipement ! L'Etat n'a guère de moyens de pression sur Dassault. Tout au plus peut-il jouer sur des commandes annexes, comme la modernisation des avions de patrouille maritime Atlantique 2, repoussée à 2013, ou les drones de surveillance. Sous Sarkozy, la société s'est rendue incontournable en entrant au capital de l'électronicien de défense Thales, un groupe quatre fois plus gros qu'elle. "C'était un moyen tactique d'éviter que les grandes orientations se fassent contre elle", estime Louis Gautier. Une position qui a bloqué toute restructuration. Aucune synergie n'a été développée entre Dassault et Thales, aucune ouverture vers des coopérations européennes n'a été engagée, déplorent les spécialistes. Le PDG, Luc Vigneron, a été un simple exécutant, avec pour seul mot d'ordre : améliorer les comptes. Mais la brutalité de son management a déclenché une crise sans précédent, jusqu'à son éviction le 20 décembre.

 

C'est Charles Edelstenne en personne qui a lâché le nom du successeur de Vigneron, la veille d'un conseil d'administration décisif. Sans doute soulagé d'avoir enfin trouvé une solution, mais prenant aussi un malin plaisir à couper l'herbe sous le pied du gouvernement, privé de la primeur de l'annonce. Certes, Dassault n'a pas réussi à imposer son choix chez Thales, comme il y a trois ans déjà. Mais comme il y a trois ans, le gouvernement n'a pas non plus fait prévaloir ses vues. Et comme il y a trois ans, c'est un candidat de compromis qui a finalement été nommé, après moult tractations. Jean-Bernard Lévy, ex-PDG de Vivendi, aura- t-il la latitude de développer une vision stratégique pour Thales ? Rien n'est moins sûr. Les deux actionnaires lui demandent d'abord de ramener la paix sociale. Après ? "On discutera", a lâché Edelstenne, qui n'avait jamais rencontré Lévy auparavant.

 

Pourtant, "Thales est l'un des pivots naturels de la consolidation européenne, c'est le groupe le plus diversifié et le plus international", assure Philippe Plouvier, consultant chez Roland Berger. Dassault, lui, rêvait plutôt d'une intégration verticale à la BAE, lui permettant d'être présent dans l'aérien, la marine et le terrestre. Un schéma qui n'a pas les faveurs du nouveau gouvernement. "Faire un champion national n'a pas de sens, surtout si le budget domestique est fortement réduit", martèlent en choeur les sénateurs Daniel Reiner et Jacques Gautier, chevilles ouvrières de la commission de la Défense au Palais du Luxembourg. Les deux hommes soulignent aussi la nécessité de ne pas se mettre dans la main d'un "monopoleur" : "Les Etats-Unis ont su consolider leur industrie tout en gardant deux acteurs majeurs dans chaque secteur pour faire jouer la concurrence", rappellent-ils.

 

L'Etat prêt à soutenir des rapprochements

 

Que prônera Jean-Yves Le Drian ? Le ministre s'est montré étonnamment prudent - et discret - sur le sujet. Son entourage répète à l'envi qu'il ne jouera pas les marieurs : aux entreprises de discuter entre elles et de trouver les meilleures formules. Le gouvernement se voit plutôt en facilitateur, prêt à soutenir des rapprochements surtout s'ils ouvrent la voie à des solutions européennes. Mais le précédent EADS-BAE n'est guère encourageant : si Le Drian en a vite saisi l'intérêt, il n'a pas su entraîner Matignon et l'Elysée. Après l'échec de la fusion des deux groupes, l'Hôtel de Brienne s'est empressé de commander à un cabinet de conseil renommé une étude sur les stratégies possibles de consolidation dans la défense. Il s'efforce aussi de ramener dans le jeu les Allemands, marginalisés par l'axe franco-britannique développé sous l'ère Sarkozy. Mais une chose est sûre, comme ses prédécesseurs, Le Drian devra faire avec l'avionneur de Saint-Cloud. "C'est le meilleur sur le plan technologique, il respecte les coûts et les délais, et c'est une société purement française", résume un fin connaisseur. Une fois de plus, il faudra bien sauver les ailes Dassault.

 


Rafale: vaincre le signe indien

 

 

Le contrat indien ? "Les discussions se poursuivent dans l'état d'esprit de conclure au plus vite." Fermez le ban. Eric Trappier a officiellement bien mis ses pas dans ceux de Charles Edelstenne. Pas question d'extrapoler davantage sur le "contrat du siècle" - estimé à 15 milliards d'euros, dont environ un tiers pour Dassault - tant qu'il n'est pas signé.

 

D'abord espéré avant le 31 mars, le dénouement des négociations, entamées en février 2012, pourrait intervenir plus tard dans l'année. "Les discussions sont complexes, explique un expert. Il ne s'agit pas seulement de l'achat d'avions, mais des modalités de fabrication." Dernier épisode en date : un vif débat entre Dassault et les autorités indiennes sur le rôle de Hindustan Aeronautics Ltd (HAL) dans la production de 108 des appareils (les 18 premiers seront assemblés en France, chez Dassault). Certains doutent que HAL ait les compétences pour garantir la qualité des avions, mais Dassault ne veut pas assumer cette responsabilité s'il n'a pas la maîtrise du choix des partenaires et sous-traitants.

 

A Saint-Cloud, on se veut confiant : à ce stade, le risque d'un échec retentissant, avec à la clef le retour d'un concurrent dans le jeu, semble mince. Comme en 2012, la direction a promis 1 % d'augmentation générale en 2013 pour tous les salariés si le contrat est signé. "Sinon, il faudra prendre des mesures d'économies", avait lâché cet automne le DRH en comité d'entreprise.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 16:59

Un Rafale tire un missile AASM de Sagem (photo DGA)

 

Paris, le 20 décembre 2012 Sagem Défense Sécurité

 

La Direction Générale de l’Armement (DGA) a réalisé avec succès, le 12 décembre 2012, le dernier tir de qualification de l’Armement Air-Sol Modulaire développé et produit par Sagem (Safran) en version guidage terminal laser (SBU-54 Hammer dans la désignation OTAN).

 

La réussite de ce tir va permettre de clôturer la phase de qualification de l’AASM laser, et de livrer les premiers AASM de série à guidage laser à l’armée de l’Air et à la Marine nationale pour une mise en service opérationnelle en 2013.

 

Le test a été réalisé au centre DGA Essais de Missiles de Biscarrosse par un Rafale de série mis en œuvre par DGA Essais en Vol depuis la base aérienne de Cazaux.

 

Un véhicule 4 x 4 téléopéré représentant la cible était éclairée par un pod Damoclès de l’avion tireur lors des dernières secondes de vol de l’AASM. Evoluant à vitesse variable, le véhicule était à cet instant à plus de 15 km du Rafale, avec une vitesse de 50 km/h à l’impact. De plus, la cible a été engagée avec un fort dépointage (90°) pour une frappe en incidence oblique.

 

Grâce à ses algorithmes de détection et d’asservissement de la trajectoire sur la tache laser et à sa manœuvrabilité, l’AASM a percuté la cible avec une précision inférieure au mètre. La chaine complète de tir laser a donc été qualifiée en environnement représentatif, l’illumination étant réalisée par l’avion tireur lui-même.

 

Cette version GPS/inertiel/laser enrichit la gamme AASM, qui comprend déjà deux versions qualifiées sur Rafale : GPS/inertiel et GPS/inertiel/infrarouge. Elle se distingue par un autodirecteur laser en lieu et place de l’imageur infrarouge et par des algorithmes de poursuite activés en phase terminale.

 

En rupture opérationnelle par rapport aux armes air-sol de précision existantes, l’AASM SBU-54 Hammer permet d’engager des cibles mobiles terrestres ou maritimes rapides et manoeuvrantes, avec une précision métrique1, notamment dans des actions d’opportunité, comme démontré lors des conflits récents2.

 

Développée et produite par Sagem, la famille AASM Hammer, constituée de kits de guidage et de kits d’augmentation de portée, s’adapte à des corps de bombe existants de 250 kg, mais aussi, à terme, de 125, 500 et 1000 kg.

 

1             Lors d’un essai d’un AASM Hammer à guidage terminal laser, le 21 avril 2011, l’impact a été démontré sur une cible fictive évoluant à une vitesse supérieure à 80 km/h.

2             Pour l’opération Harmattan, volet français de l’opération Unified Protector de l’OTAN en Libye dans le cadre de la résolution 1973 de l’ONU, l’Armée de l’air et la Marine ont procédé depuis Rafale au tir de 225 AASM (Commission de la défense de l’Assemblée nationale – rapport du 4 octobre 2011 - Audition du Ministre de la défense), en versions INS / GPS et INS / GPS / Infrarouge.

* * *

 

Sagem, société de haute technologie de Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, navigation, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international du groupe Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité. Pour plus d’information : www.sagem-ds.com

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 12:55
Succession à risques pour Dassault

 

13 décembre 2012 Par Hassan Meddah -  L'Usine Nouvelle n° 3311

 

ENQUêTE  EN COUVERTURE  Le plan de vol est chargé pour le futur patron de Dassault Aviation, qui doit être nommé ce mardi 18 décembre. L'Usine Nouvelle, dans son édition du 13 décembre, consacrait son dossier de une aux défis qui attendent le successeur de Charles Edelstenne : il lui faut vendre 126 Rafale aux Indiens, sortir renforcé de la crise des jets d'affaires et assurer l'indépendance de son groupe.

 

Zone de turbulences en vue, veuillez attacher vos ceintures. » L'avertissement vaut pour la direction du groupe Dassault, le fabricant du Rafale et des jets d'affaires Falcon. Ses dirigeants opèrent une manoeuvre délicate : le changement de pilote alors que le plan de vol du groupe s'annonce chargé. À 75 ans, Charles Edelstenne, qui a solidement tenu le manche de Dassault Aviation comme PDG depuis les années 2000, a atteint la limite d'âge. Dans ce groupe qui a la culture du secret, l'identité du futur PDG ne devrait être dévoilée que le 18 décembre. Toutefois, son mode de désignation laisse entrevoir une forte continuité. « Il a été désigné par Serge Dassault et Charles Edelstenne. Il ne devrait pas y avoir de rupture avec la politique précédente », analyse un cadre en interne. Deux candidats se détachent : Éric Trappier, le directeur général international et « vendeur en chef » du Rafale, et Loïk Segalen, le directeur général des affaires économiques et sociales.

 

 

La tâche du successeur d'Edelstenne ne sera pas simple, car les prochains mois se révéleront cruciaux pour Dassault. En jeu, l'avenir du Rafale, le leadership du groupe sur le marché des jets d'affaires et, plus encore, son indépendance, questionnée depuis le projet de méga fusion entre ses concurrents EADS et le britannique BAE Systems. Le nouveau PDG devra tout de suite entrer dans le vif du sujet et sauver le Rafale, la fierté de la maison Dassault. Les négociations entrent dans leur dernière ligne droite avec les autorités indiennes, qui veulent conclure fin mars au plus tard. Le contrat porte sur l'achat de 126 appareils, pour un montant de plus de 10 milliards de dollars. Or rien n'est acquis comme l'a rappelé Charles Edelstenne lors de sa récente audition devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale. « Je suis relativement optimiste, mais pas définitivement tant qu'on n'a pas reçu le premier chèque », indiquait-il. Sans nouvelle commande de l'étranger, la chaîne d'assemblage des Rafale située à Mérignac (Gironde), qui tourne à un appareil par mois, pourrait s'arrêter. L'échec n'est pas permis.

 

LA FEUILLE DE VOL DU NOUVEAU PILOTE
  • Conclure le contrat indien du Rafale, estimé à plus de 10 milliards de dollars pour 126 exemplaires.
  • Dominer le marché européen des drones de combat face à EADS.
  • Réussir l'industrialisation du futur jet d'affaires SMS, dont le premier vol est prévu pour 2014.
  • Maintenir les compétences de ses bureaux d'études dans le domaine des avions de combat.
  • S'imposer en tant que leader dans des programmes industriels en coopération.

Premier vol pour le SMS en 2014

 

Autre enjeu moins visible mais plus vital : tirer profit de la reprise des jets d'affaires, qui assurent au groupe l'essentiel de ses ventes et de ses bénéfices. Sur les 3,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2011, les trois quarts proviennent de la vente de Falcon (lire l'encadré ci-dessous). Un marché difficile sur lequel la crise de 2008 continue de peser. L'avionneur compte livrer 65 appareils cette année, soit à peine deux de plus que l'an dernier. Son carnet de commandes commence toutefois à reprendre des couleurs. En 2011, le groupe a engrangé 36 ventes contre un solde négatif net de 9 commandes l'année précédente. Sur les chaînes d'assemblage, la production a retrouvé un niveau intermédiaire entre les 12 appareils produits par mois quand le marché battait son plein et les trois avions par mois au plus fort de la crise. Aujourd'hui, avec des chaînes cadencées pour sortir 7 appareils, l'inquiétude des équipes reste de mise, d'autant plus que le recours à la sous-traitance s'est accéléré.

 

Falcon 7X, le produit phare du groupe

Au prochain salon de l'aviation d'affaires du Moyen-Orient (Meba), qui se tiendra à Dubaï du 11 au 13 décembre, le Falcon trônera en bonne place. Dans un marché en crise depuis 2008, et qui commence à peine à redémarrer, le groupe peut compter sur son dernier-né, le Falcon 7X, commercialisé depuis 2005, vendu entre 40 et 50 millions de dollars pièce. Dassault devrait livrer, courant 2013, le 200e exemplaire de ce véritable best-seller, qui totalise près de 40 % de ses ventes civiles. À sa sortie, le modèle renouvelait radicalement l'offre sur le segment des appareils à large cabine et long rayon d'action. Il était aussi le premier à être équipé d'un système de commandes de vol totalement numérique inspiré du Rafale. Dix ans plus tard, la concurrence commence seulement à proposer les mêmes équipements. La faible consommation de carburant du Falcon 7X séduit la clientèle d'affaires. Capable de relier Paris à Los Angeles ou Tokyo sans escale, il peut atterrir sur des pistes de 600 mètres. Depuis peu, l'avionneur propose une version avec douche à bord !

 

« Il y a un coup de frein sérieux sur les embauches dédiées à la production. En quatre ans, l'effectif de production a été réduit de 400 salariés pour tomber à environ 2 150 personnes », précise Raymond Ducrest, du syndicat CFDT chez Dassault. Le prochain PDG devra impérativement réussir le lancement du SMS, le futur jet d'affaires du groupe. Pour surprendre la concurrence, le plus grand secret a été imposé aux équipes et aux fournisseurs. Le groupe a même tenté de brouiller les pistes en laissant entendre que l'appareil se positionnerait en entrée de gamme. Seule certitude, l'importance du budget dédié. « En termes de développement de produits, jamais les investissements n'ont été aussi hauts », a assuré Charles Edelstenne.

 

Le projet SMS mobilise 1 500 ingénieurs chez Dassault et ses partenaires. « La conception détaillée de l'avion est désormais figée. Les premières pièces destinées aux tests de résistance sont entrées en production », précise le bureau d'études de l'avionneur à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Si la phase de conception s'est déroulée comme prévu, reste à mener l'industrialisation de l'appareil dans un calendrier serré : une présentation aux clients en 2013, un premier vol en 2014... de façon à être prêt quand le marché aura rebondi. Le nouveau patron devra trancher sur la pertinence d'ouvrir une ligne d'assemblage de Falcon en Chine. Le pays, où les milliardaires sont de plus en plus nombreux, a contribué l'an passé à la moitié des ventes de l'avionneur. Le marché potentiel est de l'ordre de 1 000 appareils pour les dix années à venir. Le brésilien Embraer et l'américain Cessna assemblent déjà en Chine, évitant ainsi de lourds droits et taxes de douane à l'importation. Dassault s'est lui contenté d'une filiale et d'un centre de services.

 

Un risque de marginalisation

 

Ultime défi : assurer la sacro-sainte indépendance de Dassault Aviation, « dernier groupe d'aviation au monde encore détenu par la famille de son fondateur et portant son nom », aime-t-on à rappeler au siège parisien du holding familial. Le sujet est hautement sensible. Ainsi, quand l'un des héritiers de Serge Dassault, son deuxième fils Laurent, a évoqué la possibilité de fondre le groupe dans une entité avec Safran, Thales et Zodiac, il a été immédiatement désavoué et contraint de rentrer dans le rang. Le risque d'une marginalisation du groupe existe bel et bien, comme l'a révélé la méga fusion avortée entre BAE Systems et EADS en septembre. « Ce projet a montré que la grande majorité des industriels français et européens n'ont pas la taille critique pour porter les investissements nécessaires au cours des prochaines années. [...] Cette taille se situe aux alentours des 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour prétendre jouer les premiers rôles sur des programmes majeurs dans l'aéronautique », analyse Philippe Plouvier, le directeur des activités aéronautique et défense chez Roland Berger.

 

Neuron, une double réussite

 

Le fabricant du Rafale est-il condamné à être un acteur de second rang ? Peut-être pas, si le nouveau PDG manoeuvre aussi habilement que son prédécesseur. Charles Edelstenne avait en effet, dès 2008, racheté 26% de Thales, devenant l'actionnaire industriel du principal électronicien de défense européen avec 13 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Dassault joue depuis un rôle central dans le secteur de la défense en France, grâce notamment aux 35% de Thales dans le capital de DCNS (chantiers navals de défense) et le rapprochement opéré avec le fabricant de blindés Nexter. À défaut d'être le plus gros, Dassault démontre qu'il est l'un des plus agiles. Le groupe a marqué les esprits avec le pilotage du programme Neuron, ce démonstrateur de drone de combat qui a effectué son premier vol le 1er décembre depuis la base d'Istres (Bouches-du-Rhône). « Ce premier vol constitue une double réussite pour Dassault. Il devance BAE et prouve qu'il n'a pas raté le virage des drones. Et le groupe a aussi prouvé qu'il pouvait travailler en bonne intelligence avec les grands partenaires européens », analyse Damien Lasou, le responsable mondial de l'activité aéronautique et défense du cabinet Accenture.

 

Neuron 01 dec 2012 photo2 dassault-aviation.com

 

Pour le démonstrateur Neuron, Dassault a travaillé conjointement avec l'italien Finmeccanica, le suédois Saab, le suisse RUAG, la branche espagnole d'EADS... Dassault Aviation a réussi à décrocher la maîtrise d'oeuvre industrielle parce que l'État français a financé à lui seul la moitié des 400 millions d'euros de ce programme européen. Le successeur de Charles Edelstenne pourra-t-il compter sur un tel appui ? À l'heure où l'État réfléchit à l'avenir de sa défense, c'est un paramètre, et non des moindres, que le futur pilote de Dassault Aviation ne maîtrise pas.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 17:30

Neuron 01 dec 2012 photo2 dassault-aviation.com

 

03 décembre 2012 Usine nouvelle (Reuters)

 

Le démonstrateur de drone de combat Neuron a réussi le 1er décembre son tout premier vol à Istres, dans les Bouches-du-Rhône. Il couronne près de dix ans d'efforts de six pays européens emmenés par la France et Dassault Aviation.

 

Dix années d'efforts conjoints de six pays européens emmenés par la France et Dassault Aviation ont été nécessaire pour arriver à cette première étape. Une fois la centaine de vols d'essais du Neuron réalisés, d'ici deux ans, l'avionneur tricolore compte participer à la préparation de la prochaine génération d'avions de combat, avec ou sans pilote, attendue dans les années 2030.

 

Le Neuron a atterri samedi à 8h45 à Istres après 25 minutes de vol sans aucune difficulté, avec plusieurs mois de retard sur le calendrier prévu.

 

Lancé en 2003, le programme Neuron, d'un budget de plus de 400 millions d'euros, est piloté par la Délégation générale de l'armement (DGA) et Dassault Aviation, qui joue le rôle de maître d'oeuvre.

 

L'avionneur français, concepteur de l'avion de combat Rafale, a entraîné dans son sillage le suédois Saab, qui fabrique le Gripen et l'italien Alenia (Finmeccanica, qui fait partie du consortium Eurofighter avec EADS et le britannique BAE Systems.

 

L'espagnol EADS-CASA, le grec Hellenic Aerospace Industry (HAI) et le suisse Ruag sont également de la partie.

 

Pendant ce temps, BAE Systems, avec qui Dassault Aviation coopère dans les drones de surveillance, mène son propre projet similaire, Taranis, avec un premier vol prévu en 2013.

 

AUTONOMIE

 

Le Neuron peut effectuer un vol complet sans recevoir aucun ordre et peut rectifier de lui-même des situations critiques, un avantage crucial dans une zone de combat où il vole beaucoup plus vite que les drones de surveillance actuels.

 

Mais s'il n'y a pas de pilote dans l'avion, le pilote est bien là, dans un "shelter", étroite baraque installée au bout de la piste d'Istres, la plus longue d'Europe. A tout instant, installé face à des écrans similaires à un cockpit, il peut reprendre la main. A ses côtés, un deuxième opérateur vérifie le bon fonctionnement des équipements informatiques.

 

"Parfois, il nous arrive d'oublier qu'on n'est pas dedans", raconte Olivier Ferrer, dit "Nino", ancien pilote de chasse de l'aéronavale devenu pilote d'essai pour Dassault Aviation.

 

"Même s'il n'y a pas de manche de manette, tous les ordres qu'on donne sont quasiment les mêmes que pour un avion".

 

Le pilote reste en contact permanent avec une "salle d'écoute", l'équivalent d'une tour de contrôle.

 

Après avoir reçu à Istres des pièces des six pays d'Europe participant au programme, le Neuron a démarré ses essais au sol qui ont mobilisé 300 personnes depuis fin 2011.

 

Comme ceux qui suivront, ce premier vol d'essai a été réalisé au-dessus de zones faiblement peuplées - moins de 15 habitants au km2 - pour limiter les risques.

 

Le deuxième vol attendra quatre mois. Entre-temps, l'avion sera envoyé au Centre d'essai d'électronique de l'armement de la DGA à Bruz, près de Rennes, où des tests seront réalisés pour vérifier qu'il est bien le plus furtif possible.

 

"L'idée, c'est d'être aussi invisible qu'un moineau. Le moineau de Paris est gris, discret, ne se voit pas, se fond dans l'environnement", explique Didier Gondoin, directeur général technique de Dassault Aviation, qui a dirigé le programme Rafale de 1998 à 2005.

 

Le Neuron devra ainsi demeurer en dessous des seuils de détection des radars, réglés de façon à ne pas détecter les vols d'oiseaux.

 

De la même manière, le moteur de l'avion a été dissimulé pour éviter que la chaleur émise ne soit détectable par les radars infrarouge.

 

Long de 10 mètres, le Neuron a une envergure d'environ 12,5 mètres - légèrement supérieure à celle d'un Mirage 2000 - et peut peser sept tonnes une fois ses deux soutes d'armement chargées.

 

Sur la centaine de vols d'essais prévus, 80 seront effectués à Istres et les autres en Italie et en Suède. Le Neuron sera confronté à des avions de combat de type Rafale ou Gripen et à des radars de détection et des batteries antiaériennes.

 

"On va confronter la nouvelle épée qui est Neuron face aux boucliers que sont les systèmes de détection", résume Patrick Castagnos, directeur des essais en vol de Dassault Aviation.

 

Mais si les Etats ont beaucoup partagé dans la conception du Neuron, ces données-là, ils les garderont pour eux.

 

L'APRÈS-NEURON

 

L'étape suivante, après 2014, s'appelle "Neuron 2" : il s'agit de préparer un véritable projet de drone de combat européen en assimilant les fruits du travail effectué parallèlement par BAE Systems avec Taranis.

 

Dassault Aviation et BAE ont obtenu en juillet un contrat d'études préliminaire de 13 millions d'euros pour le lancement de la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien.

 

Les deux groupes commencent à travailler avec le motoriste français Snecma (groupe Safran) et le britannique Rolls-Royce. Pour l'avionique (radars), Dassault Aviation discute avec Thales - dont il est le premier actionnaire industriel avec 26% du capital - et avec l'italien Selex (groupe Finmeccanica).

 

Le tandem semblait l'an dernier en pole position pour le projet de drone de surveillance MALE (Moyenne altitude longue endurance) dans le cadre de la coopération franco-britannique dans la défense scellée depuis fin 2010.

 

Mais l'alternance qui a suivi l'élection présidentielle française a entraîné une remise à plat du dossier et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'est dit peu favorable à la voie choisie par son prédécesseur.

 

La France devrait annoncer prochainement sa décision en matière de drones, un domaine emblématique de la politique de défense des années à venir.

 

Les deux drones (de surveillance et de combat) partagent les mêmes technologies de télécommunications et les mêmes techniques d'essais en vol, fait valoir Eric Trappier, directeur général international de Dassault Aviation.

 

"Ce serait dommage de rater cette opportunité de faire travailler les mêmes ingénieurs, sinon on va réinventer plusieurs fois la poudre."

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 22:42

le-rafale photo source india-defence

 

22 novembre 2012 Usine Nouvelle (Reuters)

 

Les négociations exclusives entre l'Inde et Dassault Aviation pourraient aboutir d'ici à la fin avril. Le ministre de la Défense français ne s'y immisce pas, mais souhaite garder sa fonction d'encadrement et d'arbitrage en la matière.

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré le 22 novembre espérer que les négociations de Dassault Aviation avec l'Inde pour un contrat de 126 avions de combat aboutiraient en 2013, consolidant ainsi le partenariat stratégique noué depuis 1998 entre Paris et New Delhi.

 

Les négociations exclusives avec le constructeur du Rafale, annoncées fin janvier, pourraient aboutir d'ici la fin de l'exercice budgétaire qui court en Inde jusqu'à fin avril, selon des propos de l'ambassadeur indien à Paris rapportés par la presse début novembre.

 

La campagne des élections législatives indiennes de 2014, qui devrait démarrer l'été prochain, pourrait compliquer les négociations sur un contrat aussi sensible que celui d'avions de combat.

 

Jean-Yves Le Drian a précisé que son rôle se limitait à créer un terrain propice à l'export.

 

"Si un ministre s'immisce dans le détail d'une négociation commerciale, il y a confusion des genres", a-t-il noté, lors d'une audition par les commissions de Défense et des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale pour la présentation au Parlement du rapport sur les exportations d'armement en 2011.

 

"Par contre l'Etat est dans son rôle lorsqu'il encadre, lorsqu'il garantit et lorsqu'il arbitre", a-t-il ajouté. "C'est bien souvent sur la base de relations étroites que j'appelle partenariats stratégiques que nous pouvons bâtir une relation à l'export".

 

La France a exporté pour 6,5 milliards d'euros d'armes en 2011 contre 5,1 milliards en 2010. Sur la période 2002-2011, l'Arabie saoudite, le Brésil, l'Inde et les Emirats arabes unis ont été ses quatre premiers clients.

 

Jean-Yves Le Drian a déclaré avoir déjà travaillé récemment à la consolidation d'une telle relation avec les Emirats arabes unis et le Brésil et qu'il comptait le faire prochainement avec l'Inde et l'Arabie saoudite.

 

L'appel d'offres du Brésil pour 36 avions de combat ne cesse d'être reporté et les négociations avec les Emirats arabes unis semblent dans l'impasse depuis un an.

 

Concernant les recompositions industrielles en France, le ministre de la Défense a estimé que le champ était ouvert.

 

"On a dû avoir une période de pause pendant que se développait pour aboutir à un échec de l'opération EADS-BAE, elle est terminée au moins pour un certain temps", a-t-il noté. "Les questions se reposent, le jeu est totalement ouvert".

 

Jean-Yves Le Drian a déclaré à la mi-octobre qu'il regrettait l'échec de la fusion entre le groupe européen d'aérospatiale et de défense et le britannique, estimant toutefois que cet échec ne contrariait pas les efforts de la France pour bâtir une Europe de la Défense.

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 18:31

SNLE Le Terrible apte au lancement du M51

photo Marine Nationale

 

10/09/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

C'est la rentrée pour le monde de la défense avec la dixième université d'été de la défense, qui se tient lundi et mardi à Brest. Dans une période de fortes contraintes budgétaires, la dissuasion nucléaire devrait à nouveau faire débat.

 

La dissuasion nucléaire est une nouvelle fois au cœur du débat. Au début de l'été, deux grands responsables socialistes, l'ancien Premier ministre, Michel Rocard, et un ancien ministre de la Défense, Paul Quilès, ont préconisé un abandon de la dissuasion nucléaire. L'un pour faire des économies - 16 milliards d'euros avait-il expliqué -, l'autre parce qu'elle s'apparente à "une assurance-mort". Le président François Hollande ainsi que son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont très clairement verrouillé le débat : la dissuasion ne sera pas remise en cause.

 

La dissuasion, assurance-vie de la France

 

Mais qu'est-ce qu'en pensent les chefs d'état-major des armées ? Pour l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, la dissuasion nucléaire c'est plutôt "l'assurance-vie de la Nation", avait-il expliqué lors de son audition en juillet à l'Assemblée nationale devant la Commission de la défense. Elle "nous protège d'un conflit majeur, une grande invasion en Europe", avait-il précisé. S'agissant du coût de la dissuasion nucléaire, l'amiral Guillaud a estimé que c'était "presque bon marché". Et de rappeler que la France "dépense tous les ans pour sa dissuasion nucléaire en moyenne environ 3,4 milliards d'euros et cela couvre tout : depuis les laboratoires de recherche jusqu'à la fabrication, la mise en oeuvre et le démantèlement. Cette somme couvre tout le financement de la recherche fondamentale, de la recherche et technologie".

 

Un sous-marin lanceur d'engins en permanence à la mer

 

Presque bon marché ? Il donne un exemple pour la marine. "La Force océanique stratégique (FOST) est mise en oeuvre par 3.200 marins, effectif équivalent à celui des agents municipaux d'une ville comme Montpellier". La France dispose actuellement de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Parmi les opérations permanentes fixées par le livre blanc pour la marine, figure au premier rang la dissuasion. "Notre mission est d'avoir au moins un sous-marin déployé en permanence, a assuré le chef d'état-major de la marine, l'amiral Bernard Rogel. Ce qui suppose la mobilisation de frégates et d'avions de patrouille maritime pour assurer la sûreté des approches pour le départ des sous-marins, ainsi que des moyens sur l'ensemble de nos zones d'intérêt, pour leur donner des renseignements dont ils ont besoin".

 

"Audacieux de penser réaliser des économies substantielles"

 

Aujourd'hui, la modernisation de la dissuasion nucléaire est quasi terminée pour la composante aéroportée. En contrepartie, elle a été réduite "d'un tiers dans le cadre du principe de juste suffisance", a rappelé le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Jean-Paul Paloméros. Seul point noir, l'âge des avions ravitailleurs qui approche maintenant la cinquantaine d'années. D'une façon générale, le général Paloméros estime qu'en dépit des contraintes budgétaires, "il serait audacieux de penser que l'on pourra réaliser des économies substantielles sur le financement de la composante aéroportée, qui repose sur deux escadrons polyvalents - concentrés sur cette mission mais non dédiés à celle-ci". Et de rappeler que "si la France est le seul pays européen à mettre en oeuvre cette composante aéroportée, notre force de dissuasion protège non seulement no intérêts nationaux mais aussi nos alliés".

 

3,4 milliards par an sur le 20 prochaines années

 

La modernisation de la composante aéroportée "va s'achever pour le M51 avec ses nouvelles têtes", a précisé l'amiral Guillaud. Aussi, a rappelé le chef d'état-major des armées, la France continue "à investir pour assurer les renouvellements nécessaires et il faudra donc sans doute ponctuellement un peu plus de 3,4 milliards d'euros annuels, mais, sur les vingt prochaines années, c'est une somme qui restera à peu près inchangée en euros courants".-

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 07:00
French leader's Brazil visit could hasten decision on jets

May 23, 2012 Spacewar.com (AFP)

 

Brasilia - French President Francois Hollande's visit to Brazil next month for the Rio+20 summit could help hasten Brasilia's decision on a contract to buy 36 next-generation fighter jets, a government official said Wednesday.

 

The Rafale fighter, made by French firm Dassault Aviation, is competing against the US F/A-18 Super Hornet and Swedish manufacturer Saab's Gripen for the contract valued at between $4 billion and $7 billion.

 

The government official, speaking on condition of anonymity, said Hollande's attendance at the June 20-22 UN summit on sustainable development "could untie the knot", with Brasilia hoping for clarifications on the French offer.

 

"We are not happy with any of the proposals" right now, the official said, explaining that the French price was deemed too high while Brasilia does not trust US assurances on technology transfer.

 

Brazil, Latin America's dominant power and the world's sixth-largest economy, is insisting on technology transfer in all its defense agreements.

 

Last month, US Defense Secretary Leon Panetta visited Brazil and pledged US advanced technology transfers if Brasilia chooses the Boeing's F/A-18.

 

France has offered full technology transfers in its bid to win the contract.

 

Another factor is India's recent tentative decision to buy 126 Rafales in a contract valued at $12 billion, a more attractive price than that proposed to Brazil.

 

Brazilian Defense Minister Celso Amorim traveled to India in February to discuss prospects for a "technical military accord."

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 08:45
Londres espère que les Emirats préféreront l'Eurofighter au Rafale

 

photo Armée de l'Air

 

20 mars 2012 par Peter Griffiths (Reuters)

 

LONDRES, 20 mars - Le consortium de défense européen Eurofighter espère toujours décrocher un contrat de plusieurs milliards d'euros avec les Emirats arabes unis, malgré des informations de presse selon lesquelles la France serait sur le point de le remporter.

 

Latribune.fr rapportait début février que la vente par Dassault Aviation de 60 Rafale aux Emirats arabes unis pourrait être annoncée d'ici début avril. (voir )

 

S'il se confirmait, ce contrat estimé à 10 milliards de dollars (7,55 milliards d'euros) marquerait un revirement après la douche froide subie par l'avionneur français l'an dernier, lorsque les Emirats avaient jugé l'offre de Dassault non compétitive et irréalisable.

 

Il constituerait aussi une nouvelle victoire pour le Rafale, Dassault ayant obtenu fin janvier l'ouverture de négociations exclusives avec l'Inde pour l'achat de son avion de combat.

 

Cependant, deux ministres britanniques disent encore espérer pouvoir persuader Abou Dhabi de choisir le Typhoon, construit par Eurofighter, un consortium réunissant la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.

 

Interrogé sur les chances de voir un tel accord survenir, le secrétaire d'Etat britannique au Commerce, Stephen Green, a dit à Reuters: "Je pense certainement qu'il y a une réelle possibilité, (même) s'il y a un concurrent sérieux, comme nous le savons tous."

 

"Il y a eu un engagement ministériel considérable", a-t-il ajouté en marge d'une conférence de dirigeants d'entreprise visant à renforcer les liens commerciaux entre la Grande-Bretagne et les Emirats dans des secteurs aussi variés que la défense, l'infrastructure, la santé et la technologie.

 

Gerald Howarth, sous-secrétaire d'Etat britannique à la Défense, a précisé de son côté que le gouvernement britannique continuait de soutenir la campagne d'Eurofighter auprès d'Abou Dhabi.

 

"Il y aurait vraiment de quoi espérer un partenariat fort si les Emirats venaient à sélectionner le Typhoon", a-t-il dit. "C'est à présent une réelle possibilité, vu l'intervention du Premier ministre et bien sûr la réponse des Emirats."

 

Le Premier ministre britannique David Cameron s'était rendu aux Emirats peu après sa prise de fonction en 2010.

 

L'Eurofighter est construit par le groupe britannique BAE Systems, l'italien Finmeccanica et EADS .

 

Outre Dassault, Eurofighter est en concurrence avec Lockheed Martin et Boeing. (Natalie Huet pour le service français, édité par Nicolas Delame)

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 08:55
INTERVIEW : Eric Trappier (Dassault) : « L'Inde vise une signature du contrat Rafale dans six mois environ »

source Livefist

 

18/03/2012 par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

Malgré les coups de boutoir de BAE qui essaie de remettre l'Eurofighter dans la course, Dassault pense pouvoir conclure la première vente du Rafale à l'international cette année. La décision de New Delhi a eu un effet d'entraînement sur les autres campagnes en cours, affirme le directeur de l'international de l'avionneur.

 

En Inde, le Rafale a remporté l'appel d'offres portant sur l'achat de 126 avions de combat. Qu'est-ce qui pourrait enrayer les négociations désormais exclusives  ?

 

Je ne vois pas de raison qui nous empêcherait d'aller au bout ou amènerait les Indiens à s'arrêter alors qu'ils ont fait le plus dur. La procédure a débuté en 2007. Après plusieurs semaines d'évaluations dans des conditions extrêmes, des pentes de l'Himalaya aux sables du désert, l'armée de l'air a retenu deux appareils : le Rafale et l'Eurofighter. In fine, c'est l'offre la moins chère qui l'a emporté, tant du point de vue du coût unitaire de l'appareil que de son entretien dans la durée. Tout a été mené sur la base de critères fixés à l'avance et qui ont été scrupuleusement respectés, sans implication politique. Cet appel d'offres est exemplaire.

 

Quand pensez-vous pouvoir conclure  ?

 

Les Indiens souhaitent aller vite, et envisagent une conclusion sous six mois environ. Nous devons finaliser les clauses techniques et industrielles, et bâtir un contrat dont les clauses sont équivalentes à celles de celui des Mirage 2000 (signé en 2000, NDLR).

 

BAE a laissé entendre que l'Eurofighter pourrait revenir dans la course...

 

Je ne crois pas, et je suis surpris que certains se disent eux mêmes surpris que le Rafale l'ait emporté. Dans toutes les compétitions où les deux avions ont été opposés, l'Eurofighter a été éliminé au premier tour, comme en Corée, au Pays Bas, ou au Brésil, ou il a été classé derrière le Rafale, comme en Inde. Ou encore en Suisse, comme le prouve le rapport d'évaluation des forces armées publié dans la presse. J'ajoute que les calculs de la cour des comptes britannique montrent que l'Eurofighter est bien plus cher. Sur le plan opérationnel enfin, le Rafale a démontré toute sa polyvalence durant l'opération Harmattan, contrairement à l'Eurofighter qui a été conçu comme un pur chasseur. L'appel d'offres indien a désigné de manière claire le meilleur avion.

 

A quel prix ? L'avez-vous proposé moins cher que celui vendu à la France  ?

 

Le prix du Rafale proposé en Inde correspond au prix français, corrigé des dépenses liées au contrat puisqu'il ne s'agit pas tout à fait de la même configuration technique, et que la fabrication se fera en partie localement. La compétition a été tellement dure que chaque camp a été obligé de proposer le meilleur prix qui soit. Cela dit, nous n'avons pas fait de dumping pour l'emporter. A iso-conditions, nous avons proposé le prix du Rafale français.

 

Sur les 126 appareils envisagés, seuls 18 seront fabriqués en France. Doit-on s'attendre à des retombées industrielles limitées ?

 

Les retombées industrielles ne correspondront pas à la production de 126 Rafale en France, mais pas non plus à la construction de quelques exemplaires. Le transfert de technologie va se faire de manière progressive et il n'y aura pas un contrat de licence global, mais des contrats de licence pour chaque équipement. Autrement dit, chaque équipement vivra sa propre vie et sa fabrication en Inde obéira à une montée en puissance propre. Le but est bien que l'Inde soit capable de fabriquer des Rafale, mais il y aura toujours une certaine activité en France. D'une manière globale, le contrat donnera du travail à des dizaines de milliers de personnes.

 

Un accord aux Emirats Arabes est-il encore possible avant la présidentielle ?

 

En ce qui nous concerne, la négociation touche à sa fin, mais si tout était terminé, cela se saurait.

 

En novembre, Abou Dhabi a qualifié votre offre de non compétitive et d'irréaliste. La fâcherie est-elle derrière vous ?

 

Y a-t-il eu fâcherie ? Une fâcherie c'est quand on ne se parle plus. Or, nous n'avons jamais arrêté de nous parler. Les mots utilisés -non compétitif et irréaliste -signifiaient que Dassault devait faire mieux. Dans une négociation, il y a toujours des hauts et des bas, mais un seul résultat à la fin. Aujourd'hui, nous n'en sommes pas encore là. C'est pourquoi nous travaillons et nous restons prudents.

 

En cas d'alternance politique en mai, il y a-t-il un risque de repousser de plusieurs mois l'issue des négociations ?

 

Une alternance politique n'est pas de nature à accélérer ce genre de décision. Maintenant, les échéances politiques de la France sont bien connues. Le volet politique est important avec ce type de contrat.

 

Le Rafale est à nouveau donné gagnant au Brésil. Ou en est l'appel d'offres ?

 

Le choix de New Delhi a eu un effet d'entraînement sur nos autres campagnes. Nous ne le surestimons pas, mais nous ne le sous-estimons pas non plus car cela nous permet de faire passer un certain nombre de messages. A l'issue d'une procédure très professionnelle, l'Inde a écarté nos concurrents américain, russe, suédois et européen. Ce n'est pas indifférent pour les pays qui ont lancé un appel d'offres. Comme au Brésil, où le Rafale est opposé au F-18 de Boeing et au Gripen de Saab qui, tous deux, ont été éliminés au premier tour en Inde. Cela dit, aujourd'hui, l'appel d'offres au Brésil reste gelé. La balle est dans le camp du gouvernement brésilien.

 

Est-ce que l'annulation par le Pentagone du contrat d'avions légers Tucano d'Embraer joue beaucoup en votre faveur ? Voyez-vous une décision cette année ?

 

Nous observons cette affaire avec un oeil attentif. Elle montre que les Etats-Unis savent protéger leurs intérêts. Je ne vois pas en quoi cela nous desservirait. Il y a un an, il se disait que la décision serait prise début 2012. Maintenant on évoque le milieu de l'année. Nous observons. En attendant un signe du gouvernement, nous continuons à tisser nos partenariats locaux.

 

Déposerez-vous un recours en Suisse qui a préféré le Gripen ?

 

Le Parlement a lancé une enquête. Nous souhaitons être certain que la procédure, qui exigeait que les avions testés soient en production, a été respectée. Le Rafale et l'Eurofighter ont été évalués en vol. Mais quelle version du Gripen l'a été ? Est-ce un avions de papier ? Un prototype ? Si c'est le cas, alors ce serait contraire à ce que nous avions compris de la procédure. Nous nous soumettrons au résultat de l'enquête parlementaire. Si elle confirme que la procédure a été respectée, nous ne déposerons pas un recours juridique face à un Etat souverain.

 

Qu'il soit ou non piloté, le futur avion de combat européen sera-t-il avant tout franco-britannique ?

 

C'est ce que l'on peut déduire du traité de Lancaster House de novembre 2010 et de la déclaration bilatérale du 17 février dernier. Les deux pays ont affiché leur volonté de confier ce projet à leurs deux champions nationaux, BAE Systems et Dassault Aviation.

 

Il y aura-t-il de la place pour d'autres pays et notamment pour ceux qui sont impliqués dans le prototype Neuron de drone de combat ?

 

Nous n'en sommes qu'au début, mais nous sommes prêts à ouvrir le projet à d'autres pays. Encore faut-il que leurs gouvernements le veuillent et qu'ils soient prêts à cotiser. La question se pose car le projet Neuron (qui associe la France, la Suisse, l'Espagne, l'Italie, la Suède et la Grèce) se terminera mi-2013. Cela dit, le leadership restera à BAE et Dassault.

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 20:05
photo S. Fort

photo S. Fort

 

14.02.12 LEMONDE.FR avec Reuters

 

La Suisse s'est dite prête, mardi 14 février, à examiner une nouvelle offre de la part de Dassault Aviation dans le cadre de l'appel d'offres portant sur le renouvellement de ses avions de chasse, tout en défendant le choix de l'appareil Gripen du constructeur suédois Saab. "Nous avons demandé au groupe français de nous soumettre une offre vraiment concrète", a déclaré Ueli Maurer, le ministre de la défense suisse, lors d'une conférence mardi.

Le département fédéral de la défense réagissait à un rapport confidentiel, divulgué dimanche par les médias suisses, qui a met en exergue les faiblesses de l'appareil du constructeur suédois Saab, retenu par le gouvernement. Berne avait annoncé fin novembre avoir choisi de renouveler sa flotte d'avions de combat avec les appareils Gripen du constructeur suédois, préféré au Rafale de Dassault Aviation et à l'Eurofighter Typhoon du consortium européen dont fait partie le groupe européen EADS.

 

A la suite de la décision du gouvernement suisse, la presse helvétique avait rapporté les termes d'une nouvelle offre faite par Dassault à la Suisse. L'avionneur français aurait ainsi offert à la République helvétique d'acheter 18 avions de combat Rafale pour 2,2 milliards d'euros, soit 330 millions d'euros de moins que le prix prévu pour 22 avions Gripen suédois. Toutefois, une porte-parole du ministère de la défense avait déclaré fin janvier que la Suisse n'avait pas reçu de nouvelle offre de Dassault.

 

"LE RAFALE RÉPOND À TOUTES LES EXIGENCES"

 

Résumant les résultats de la campagne d'essais réalisée en 2008, le rapport confidentiel divulgué dimanche précise que "le Rafale est le candidat qui répond à toutes les exigences de l'armée de l'air suisse et qui a terminé avec le meilleur score". L'Eurofighter est quant à lui la "meilleure alternative au Rafale", tandis que le Gripen a reçu la mention "insatisfaisant" pour les missions air-air et d'attaque, selon le rapport disponible sur le site internet du journal Sonntagszeitung.

 

En tenant compte des mises à jour techniques jusqu'à la livraison prévue en 2015, "le Rafale a le potentiel d'être opérationnellement effectif et adapté pour les prochaines 40 années", a encore indiqué le rapport, qui a été co-signé par le responsable de l'armée de l'Air, le général Markus Gygax.

Le général Gygax a toutefois expliqué que Saab a proposé une version modernisée, améliorant les performances, et que l'appareil avait prouvé son efficacité en Libye, mais aussi lors de missions de police de l'air dans les pays baltes. Le Gripen "va assurer pendant des décennies de bonnes prestations", a-t-il ajouté.  

 

BERNE JUSTIFIE LE CHOIX DU GRIPEN

 

JAS-39 Gripen source Defence Talk

source Defence Talk

Un avion de chasse de l'armée de l'air suédoise, de type Gripen JAS 39 du constructeur Saab 

 

La Suisse a justifié le choix de l'avion de combat Gripen pour remplacer ses appareils vieillissants. Les responsables ont souligné que Saab avait finalement proposé une version modernisée, ce qui explique pourquoi l'appareil a été finalement retenu.

 

"Le résultat global du Gripen est satisfaisant" et l'avion suédois "convient" à l'armée suisse, a indiqué le ministre de la défense, Ueli Maurer. "L'avion répond aux exigences techniques, même s'il n'est pas l'appareil le plus cher du marché", a-t-il insisté pour justifier l'achat pour 3,1 milliards de francs suisses (2,6 milliards d'euros) de 22 appareils du constructeur suédois.

 

Selon le ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Berne, "le Gripen représente le meilleur rapport coûts/performance". Si les trois avions en lice répondent aux besoins de l'armée, ce sont donc les aspects financiers qui ont motivé le choix du gouvernement. Berne a insisté qu'il devait "tout mettre en œuvre pour que l'acquisition d'un nouvel avion de combat soit financièrement supportable pour l'armée, à moyen et à long terme".

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 17:40
La Malaisie, dans le radar du Rafale et des industriels de la Défense

photo Armée de l'Air

 

10 février 2012 par Hassan Meddah à Kuala Lumpur – L’USINE NOUVELLE

 

Ce petit état de l'Asie du sud-est consacre l'équivalent  de  900 millions d'euros par an à son budget de Défense. Le Rafale est en compétition pour un appel d'offres pour l'achat de 18 appareils. Au rang de ses fournisseurs, Européens et Français tirent leur épingle du jeu.

 

Tout d'un coup, la côte du Rafale auprès des militaires et gouvernementaux malaisiens est remontée vitesse grand V. "La victoire du Rafale en Inde a créé une onde de choc ici en Malaisie. Surtout que l'on sait les voisins Indiens très exigeants dans ce genre de négociation à la fois sur le plan technique et financier. Avant cela, il aurait été compliqué de sélectionner un appareil qui n'avait jamais été vendu à l'export", explique un observateur du marché de la défense en Malaisie.

 

Le pays a lancé début 2011 son processus de sélection pour l'achat de 18 avions de combats afin de remplacer sa flotte de MIG 29 vieillissante. Et tous les prétendants prennent position maintenant.

 

En décembre dernier, lors de du dernier salon aéronautique et maritime de Lima, le gratin des fabricants d'avions de chasse avaient fait le déplacement. Deux Rafale avaient participé au programme de démonstration pour le compte de l'Armée française. Mais la concurrence était également bien présente : les Typhoon d'Eurofigther, le Gripen suédois, les Sukhoï russes, les F18 américains.

 

"Pour ce genre de contrat, le prix proposé sera important. Mais ce qui sera déterminant, c'est le coût global de l'appareil, en incluant les coûts de maintenance sur toute la durée de vie de l'appareil. Cette tendance est clairement apparue lors des derniers appels d'offres pour l'achat de sous-marins, de frégates ou d'hélicoptères", explique un bon connaisseur du dossier.

 

En s'équipant de telle manière, Kuala Lumpur espère faire ainsi bonne mesure face à ses proches voisins que sont la Thaïlande au nord et l'Indonésie au Sud, dont les forces armées sont respectivement deux et trois fois plus nombreuses en nombre de militaires.

 

Au grand bonheur des industriels de la Défense, les opportunités offertes par la péninsule vont largement bien au-delà du contrat des avions de chasse. Malgré sa petite taille (29 millions d'habitants sur une superficie de 300.000 km2), la Malaisie est un pays qui a tout pour leur plaire.

 

D'une part, il est riche. Grâce à ses ressources en hydrocarbures et ses ressources naturelles (huile de palme…), il figure à la troisième place des économies de la région Asie du Sud-Est. En 2010 et 2011, il a encore affiché une solide croissance de son PIB de l'ordre de 5 à 7% malgré la crise économique mondiale, soit un PIB par habitant élevé de 14600 dollars.

 

D'autre part, les dirigeants politiques ont toujours placé la sécurité et la stabilité du pays au premier rang de leurs préoccupations. De fait, leur histoire récente avec l'indépendance acquise en 1957 et le cessez-le feu avec la guerilla communiste à la fin des années 80, marque encore largement la génération au pouvoir.

 

Les récentes tensions en mer de Chine du Sud accentuent l'impératif sécuritaire. Aussi, sa géographie, à la fois stratégique, avec le détroit de Malacca au carrefour de l'Inde et de la Chine, et morcelée, les parties péninsulaire et orientale (Bornéo) sont séparées par la Mer de Chine, l'incite à renforcer ses capacités militaires.

 

Le cinquième plus gros client des industriels de défense français

 

En dépensant environ 900 millions d'euros par an pour s'équiper en matériel militaire, le pays a fait le bonheur des industriels  de la Défense. Kuala Lumpur n'a pas lésiné sur les dépenses  achetant hélicoptères de combats, sous-marins, avions de combats, équipements terrestres, missiles...

 

Les industriels français et européens tirent leur épingle du jeu figurant au premier rang des fournisseurs de l'armée malaisienne. Outre les deux sous-marins Scorpene commandés  en 2002, la DCNS (en partenariat avec l'industriel local Boustead Naval Shipyard) a décroché en décembre dernier un contrat de plus de 2 milliards d'euros pour livrer six corvettes. Eurocopter de son côté a confirmé lors du dernier salon du Bourget la vente de 12 hélicoptères EC725 à la Force aérienne royale malaisienne. Sans oublier Airbus Military qui va livrer à partir de 2016 quatre A400M son avion de transport tactique…

 

Malgré sa taille modeste, la Malaisie est le cinquième plus gros client des industriels de défense français. Et l'avenir reste brillant pour les vendeurs de matériel militaire. "La Malaisie continue de représenter un grand potentiel en terme de marché", précise une source locale.

 

Toutefois, l'acheteur malaisien en veut plus pour son argent. La Malaisie a rénové en 2011 ses règles concernant les offsets, les fameuses  compensations industrielles suite à la signature des contrats militaires: 100%  de la valeur du contrat doit désormais être réinvesti dans le pays et surtout de manière directe.

 

La Malaisie ne se contentera plus qu'on lui achète ses biens ou ses marchandises (huile de palme…) mais exige que le partenaire retenu investisse dans le pays. Une nouvelle donne à laquelle les industriels devront se plier s'ils veulent que la Malaisie leur reste une terre aussi favorable.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 13:55
Images / Anurag Rana

Images / Anurag Rana

February 09, 2012 by Shiv Aroor LIVEFIST

 

These superb 3D impressions of the Dassault Rafale in Indian Air Force colours have been made available exclusively to Livefist by artist/illustrator Anurag Rana. If the Rafale manages to pull off the MMRCA deal, this is what the jet will look like when delivered.

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 12:30
Comment Dassault aviation a préparé son offensive en Suisse

 

7/02/2012 Par Michel Cabirol – la Tribune

 

Après avoir perdu la compétition fin novembre face au Gripen, le constructeur du Rafale a tenté en janvier de tordre le bras de Berne en faisant une nouvelle offre très attractive. Une contre-attaque menée par le patron en personne.

 

Quand Berne a choisi fin novembre l'avion suédois, le Gripen, Dassault Aviation, qui était encore confiant au début de l'automne dans le succès du Rafale en Suisse, a pris une sacrée douche glacée. Quinze jours avant, le coup de gueule des Emirats arabes unis (EAU), qui ont mis en compétition l'Eurofighter face au Rafale, avait déjà quelque peu ébranlé la confiance - certains parlent d'arrogance - des dirigeants de Dassault Aviation. Malmenés, critiqués, voire brocardés, ils sont alors au fond du trou. Ils viennent de perdre la Suisse, sont complètement « groggy » aux Emirats et sont très pessimistes sur l'Inde. Bref, rien ne va début décembre même si les relations font mine de se détendre avec Abu Dhabi.

 

Charles Edelstenne à la manoeuvre

 

C'est sans compter sur la pugnacité de son PDG, Charles Edelstenne. Une fois l'agitation médiatique retombée, il repart aussi sec à Abu Dhabi dès la fin du salon aéronautique pour renouer le contact et remettre tout à plat avec les autorités émiraties. Avec succès. Mais c'est en Suisse que la contre-attaque sera spectaculaire. Elle sera pilotée et orchestrée en personne par Charles Edelstenne. « C'est lui, et lui seul, qui a imposé de revenir en Suisse avec une offre imbattable et c'est lui qui a décidé de repartir au combat, explique un bon connaisseur du dossier. Il n'a pas voulu baisser les bras ». Pourquoi ? Selon certains, « il est soucieux de l'état dont il va laisser l'entreprise à son successeur. Il avait besoin d'un succès à l'export ». Est-ce que cela peut influer sur sa sortie ? La question reste entière. Selon un connaisseur de la famille, la succession serait réglée. La rumeur évoque Olivier Dassault à la tête de Groupe Industriel Marcel Dassault (GIMD), la société holding, et le directeur financier de Dassault Aviation, Loïc Segalen, l'homme en qui Charles Edelstenne a le plus confiance, aux commandes de l'avionneur.

 

Soupçons d'irrégularité pour "l'avion-Ikéa"

 

De fait, Dassault Aviation a envoyé un courrier aux parlementaires suisses leur proposant l'acquisition de 18 Rafale pour 2,7 milliards de francs suisses (CHF) soit 2,24 milliards d'euros au cours actuel. Le constructeur du Rafale avait perdu en novembre un appel d'offres pour remplacer la flotte vieillissante de F-5 Tiger de l'américain Northrop dont est équipée depuis des décennies l'armée de l'air suisse. Le gouvernement fédéral lui a préféré le Gripen (Saab), l'offre la moins onéreuse, en achetant 22 exemplaires au prix de 3,1 milliards de francs (2,57 milliards d'euros au cours actuel). Le Parlement doit encore donner son aval au contrat et le dossier doit être examinée en commission le 13 février.

 

En outre, concernant le Gripen, des soupçons de manipulations et d'irrégularités lors de l'appel d'offres, comme dans beaucoup de dossiers concernant la vente à l'international de l'avion de combat suédois. Le marché porte sur l'acquisition de 22 appareils (3,1 milliards de francs suisses) selon la presse helvétique, qui a de façon ironique surnommé le Gripen "l'avion-Ikea". Ce n'est pas la première fois que le Gripen est rattrapé par des affaires. Au début des années 2000, des soupçons de corruption ont plané en Tchéquie après la commande avortée de 24 appareils et en Afrique du Sud (26 appareils). Enfin, le Gripen devra aussi convaincre les Suisses. Une votation (référendum) sur l'achat des 22 avions de combat pourrait se dérouler à l'automne 2013. Le ministre suisse de la Défense Ueli Maurer espère encore échapper à ce scrutin.

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:05
Rafale photo Livefist

Rafale photo Livefist

 

5 Feb, 2012, Bennett Voyles - economictimes.indiatimes.com

 

Many global arms industry observers were surprised this week when the Indian Air Force announced that it had chosen French firm Dassault Aviation as its preferred bidder for a roughly $11-billion deal to supply India with 126 jet fighters. After all, despite 12 years of heavy sales bombardments all over the world that sometimes even included the president, only the French air force has ever actually bought the Rafale.

The deal isn't done yet - the French have just won the right to an exclusive negotiation - but it is close enough that shares in Dassault shot up by 20% the day of the announcement.

So how did Dassault finally pull it off? And not just any deal, but what some say is the biggest cross-border military aviation contract of all time? Of course, the Indian government said it went to the low bidder, but that seems unlikely - particularly since the final price hasn't been set, and no one picks up jet planes just because they're on sale.

The Deal

 
French firm Dassault won $11 billion contract to supply 126 Rafale jets.
Snapped it up with lower bid against Eurofighter Typhoon aircraft.
The size of the contract could eventually go up to 200 aircraft.

The Aircraft

 
Rafale is a twin-engined, delta-wing jet Can fly up to 2,130 km per hour in high altitude.
In service for the French Air Force since 2006.
Has been playing air support roles in Afghan war Part of Nato campaign in Libya in 2011.

The Company

 
Dassault family is the majority owner. EADS, a co-producer of competing Typhoon, owns 46% of the equity.
The company has delivered 7,500 civil & military aircraft to 75 countries.
Dassault came close to selling aircraft to Brazil and Switzerland, but failed to secure a contract as yet.
UAE was reportedly in final negotiations to buy 60 Rafale in June 2010, but drama unfolded when Eurofighter Typhoon was allowed to submit a counter-offer.
French defence minister gave an ultimatum that Rafale production would be halted if the jets could be sold abroad.


And The Snag

 
The file containing the offset proposals of contenders went missing in December 2010. Later found on the roadside in south Delhi. The episode threatened to derail the tendering process itself.

Others in the race

 
Six contenders were subjected to extensive field evaluation trials.
Four aircraft eliminated last year on technical grounds were American Lockheed Martin's F-16 and Boeing's F/A-18, Russian United Aircraft Corporation's MiG-35 and Swedish SAAB's Gripen

With billions on the table, and the national security at stake, the French plane must have edged out the multi-national Eurofighter for a number of reasons. Nine possibilities:

A Better lunch


Of course, nobody makes an important decision for the food, but the prospect of hanging out in Bordeaux, home of the Dassault assembly line, instead of Halbergmoos, Germany, couldn't have hurt. On the one hand, you're in the heart of the French wine country, in a rich and sunny part of France. On the other, you're in cold, grey Bavaria, facing a few years of sausages, sauerkraut, and beer served in mugs the size of small aquariums.

 

DASSAULT WAS HUNGRY


Dassault has failed to sell the Rafale abroad since 2000. Although its Mirage planes were popular in the 1970s, Dassault hasn't had a similar success with the Rafale line. Deals with the United Arab Emirates, Morocco and Brazil all fell through.

To top it off, President Nicolas Sarkozy is very unpopular and faces an uphill election campaign. After all the economic troubles under his tenure, bringing home a little jambon would be seen as a positive - particularly as France has reportedly sunk more than $50 billion on the Rafale's development, a lot of money for a country that spends around $60 billion a year on defence.

Despite the fact that chairman and chief executive officer Serge Dassault is a member of Sarkozy's political party, owns the leading French conservative newspaper (Le Figaro) and even serves as a French senator (where he is vice-finance chairman), the government had recently announced plans to cease production in 2021 if outside buyers could not be found.

BECAUSE I'M WORTH IT


L'Oreal, the French cosmetics company, made a fortune selling its more-expensive home hair dye with ads that showed some sultry blonde saying she'd chosen L'Oreal, "because I'm worth it". Now that India has become a much wealthier country, it can afford the best for its pilots - and Rafale is arguably the best.

"They kind of went for the 'fun to fly' factor rather than the best value factor," says S Amer Latif, a visiting fellow in US-India policy studies at the Center for Strategic and International Studies (CSIS) in Washington, DC.

"If you ask me which plane is better, I'd answer Rafale is a more mature and already multi-role plane," says David Cenicotti, an Italian military aviation blogger. "The Eurofighter is a younger technology, believed to be cheaper and to have a more political clout because it is built by four European countries."

However, this can also be a flaw in times when financial crisis has seen the same four countries much distant from one another on the strategy to save eurozone.

DASSAULT IS SMART


Although the Eurofighter Typhoon and the Rafale began as more or less the same aircraft, Dassault pulled out of the design consortium in 1985, and in recent years the Rafale has made some technical gains. First, the Rafale has a more advanced radar system than the Eurofighter Typhoon. Unlike the Typhoon, it's also already possible to configure to landing on an aircraft carrier - an adjustment that can be difficult, according to James Hardy, Asia-Pacific editor of Jane's Defence Weekly.

The company has also had a tradition of being on the cutting edge. A 1973 profile of Dassault described the company as viewing sales differently than American aircraft companies: "Whereas most American aircraft companies commonly look on development as an unavoidable and not particularly attractive prelude to production, Dassault seems to view production as a buffer work assignment to fill capacity not absorbed by development."

 

DASSAULT IS NOT AMERICAN


American arms deals tend to come with strings attached - inspections, and possibly spare parts embargos if they don't approve of the uses to which a plane is put - as happened after India's nuclear tests in the 1990s. Buy American and you get the American agenda free.

"The US sells weapons under quite strict conditions - how to use them and where to use them," says Siemon Wezeman, senior researcher at the Stockholm International Research Institute. The US also requires buyers to submit to regular inspections, he says, which some countries find humiliating.

The French, on the other hand, tend to be more laissez-faire and more independent of the major powers - in their own way, not unlike the Indians. "The whole idea that the French are sometimes very independent vis-a-vis some of the big countries, may give them an added advantage," Wezeman adds.


OR BRITISH AND GERMAN AND SPANISH AND ITALIAN


An important part of the deal is the transfer of the technology to India. The Eurofighter is a joint product, which runs off four different production lines. This could have led to a lot of complexity down the line, particularly as the agreement calls for setting up a production line and transferring the technology to India. "It seems to me that the Eurofighter's technical transfer might have been a bit more complicated than the French," says Latif of CSIS.

FRANCE MAKES ALL THE PARTS


Even as most arms makers, including American manufacturers, have tried to cut costs and boost political consensus by creating global supply chains, France still tries to maintain an independent military industrial base. That makes things more expensive for the French taxpayer, but the Indian Air Force may see this as an advantage: rather than worry about maintaining relations with a group of countries, almost all the parts for the Rafale are sourced within France, simplifying the logistics, according to Wezeman.

THE ARAB SPRING SPRANG THE RAFALE INTO THE NEWS


To most of us, war is a horrible tragedy. To arms dealers, it's a great sales tool. Muammar Ghaddafi was a big fan of the Rafale, and even expressed interest in purchasing a number of them in 2007. Although he later changed his mind - a decision he may have regretted last spring - the one time fan inadvertently helped sell them: French Rafale fighters provided key support for Libyan rebels and reportedly performed very well.

 

BEAUTY IS IN THE WALLET OF THE BEHOLDER


In the late 1980s, Dassault was involved with a helicopter procurement scandal in Belgium that ended in the conviction of the minister of defence, the chairman of the Socialist Party and a number of other Belgian politicians and government officials, and 18 months' probation for CEO Serge Dassault.

However, it should be noted that at the time, Dassault was not actually breaking French law - bribing French officials was illegal but bribing foreign officials was fair game: until 2000, foreign bribery expenses were even tax deductible.

More recently, Dassault seems to have continued to have problems with his cash targeting system. In 2008, he won reelection of mayor (it's possible to hold several offices simultaneously in France) in Evry, a town south of Paris, but in 2009, the State Council invalidated results on allegations that he paid some voters for their support.

So far, no official allegations have been made about the Rafale contract, outside an outlandish claim last April by Subramanian Swamy, Janata Party leader, that a kind of criminal Italian sorority had engineered the deal, comprised Carla Bruni, the half-Italian first lady of France, and Sonia Gandhi, the head of the National Advisory Council, and Mrs Gandhi's sisters.

Whether a few fat envelopes closed the deal or not, one analyst says suspicion of corruption could still unravel the contract. "I think the biggest risk is when somebody starts shouting corruption even if there isn't anything, because it has to be investigated," Wezeman says.

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 17:35
L'Eurofighter a perdu tous ses duels face au Rafale

 

01/02/2012 Michel Cabirol - LaTribune.fr

 

A chaque fois que l'Eurofighter a été en compétition face au Rafale, c'est ce dernier qui l'a devancé. Même si cela n'a jamais été un gage de réussite au final pour l'avion tricolore. L'Inde confirme la prédominance du Rafale face à l'Eurofighter.

 

Face au Rafale, l’Eurofighter (BAE Systems, EADS et Finmeccanica) n’y arrive décidément pas… Car, en dépit de ses quelques succès à l’exportation (Autriche, Arabie saoudite), cet avion de combat a toujours été devancé par l’avion tricolore fabriqué par Dassault Aviation dans les compétitions auxquelles ils ont tous les deux participés. Ce qui donne un éclairage à la victoire du Rafale e en Inde, sélectionné par New Delhi pour entrer en négociations exclusives.

 

C’était déjà le cas aux Pays-Bas début 2002 quand l’armée de l’air néerlandaise a évalué les appareils en compétition (85 avions de combat). Le F-35 de Lockheed Martin devançait très légèrement le Rafale (6,97 contre 6,95). En revanche, l’Eurofighter Typhoon se traînait loin derrière avec une note de 5,83. La même année, l’appareil fabriqué par le consortium européen était éliminé en Corée du sud dès la phase de présélection (short list) dans le cadre de l’appel d’offre "KF-X" portant sur l’acquisition de 40 avions de combat. L’armée de l’air sud-coréenne classait le Rafale premier des trois appareils évalués (F-15E de Boeing, Eurofighter) à l’issue des évaluations techniques, financières et des offsets (compensations). Au final, c’est Boeing qui avait remporté la compétition sur des critères exclusivement politiques.

 

Nouveau duel, cette fois-ci dans le ciel de Singapour en 2005. Là aussi, le ministère de la Défense de la ville-Etat, qui souhaite acquérir 20 chasseurs dans le cadre de l’appel d’offre "NFRP", élimine l’avion européen. Le Rafale affronte une nouvelle fois en finale le F-15E de Boeing. L’offre américaine s’impose en septembre 2005 sur des considérations politiques. Le communiqué de Dassault Aviation est d’ailleurs sans équivoque : « le poids américain donne une fois de plus raison au proverbe chinois : le bambou penche toujours du côté de celui qui pousse le plus fort ». Dassault Aviation a également perdu en raison de la faiblesse du dollar cette année-là.

 

Nouvelle douche froide pour l’Eurofighter le 1er octobre 2008 au Brésil, qui l’élimine de la compétition « F-X2 » tandis que le Rafale, le Gripen NG (Saab) et le F-18E/F Super Hornet (Boeing) sont présélectionnés. Au final, les Brésiliens entrent en négociations exclusives avec Dassault Aviation mais, coup de théâtre en décembre 2010, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva déclare, lors d'une interview à la télévision, qu'il ne prendrait pas de décision avant la fin de son mandat le 1er janvier sur l'achat de 36 avions de combat, une commande estimée entre 4 et 7 milliards de dollars.

 

Enfin, le dernier duel perdu par l’Eurofighter contre le Rafale est récent. C’est en Suisse en 2011, où le Rafale est également arrivé en tête des évaluations. Mais c’est le Gripen NG, l’avion le moins performant qui a gagné.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 13:11
Le Rafale, au-delà des idées reçues



01/02/2012 Alain Ruello – LesEchos.fr

L'avion de combat de Dassault vient de réaliser sa première percée à l'exportation en gagnant l'appel d'offres indien portant sur 126 appareils. Gouffre financier ou réussite industrielle ? Vingt-cinq ans après son premier vol, le Rafale en cinq questions...

Gouffre financier, appareil impossible à exporter, joujou technologique... En France, les échecs à répétition du Rafale en ont fait une cible facile. L'appel d'offres, qui vient d'être remporté en Inde, démontre que l'avion de combat de Dassault vaut sans doute mieux que sa caricature, et dispose d'atouts incontestables face à la concurrence. Un quart de siècle après son premier vol, et à l'occasion de son premier succès à l'étranger, anatomie d'un des fleurons de l'industrie française...

Qui le fabrique ?

Le programme Rafale est piloté par Dassault, associé, au sein d'un GIE, à deux partenaires principaux : Snecma (groupe Safran), qui fabrique le moteur, et Thales, pour tout ce qui touche à l'électronique. L'armement est fourni par MBDA, une filiale d'EADS, BAE Systems et Finmeccanica. En tout, plus d'une centaine de sociétés sont impliquées, assurant 10.000 emplois directs en France, aux cadences actuelles qui sont de 11 exemplaires produits par an. Point fondamental, l'avion a été voulu et conçu dès le départ pour s'affranchir des règles américaines « Itar » de contrôle des exportations de matériels sensibles. Un point clef pour garantir l'indépendance nationale en matière d'avions de combat. Pour la France en effet, pas question de dépendre d'une technologie étrangère pour l'un de ses armements les plus stratégiques. L'Etat maîtrise donc le moindre boulon du Rafale -ou presque -, s'assurant ainsi que personne ne peut l'empêcher d'en construire ou d'en faire voler. Et qu'il peut en vendre à qui il veut, sans avoir de permission à demander.

Qui l'utilise ?

L'armée de l'air française a dû attendre 2006 avant de constituer son premier escadron. La Marine, qui avait touché ses premiers exemplaires plus tôt, a pu éprouver l'appareil pour la première fois en Afghanistan, depuis le « Charles de Gaulle ». Depuis lors, Dassault ne se prive pas d'accoler le logo « Combat proven » - « Testé en situation de combat » -à ses présentations commerciales, dénigrant au passage l'Eurofighter, le concurrent européen, qui était également en lice en Inde. Ce dernier, produit par le trio BAE-EADS-Finmeccanica, a bien fait la campagne de Libye, mais il n'était pas capable de larguer des bombes tout seul. A ce jour, la France a reçu un peu plus de 100 Rafale sur les 180 commandés. La mise au point de l'avion ayant duré beaucoup plus longtemps que prévu, tous ne présentent pas la même configuration. D'où une coûteuse mise à jour pour porter les modèles les plus anciens au dernier « standard ». Baptisé « F3 », celui-ci permet d'emporter le missile nucléaire ASMP-A, l'exocet dernier cri, ou encore l'armement par guidage laser. Reste une question : la France achètera-t-elle 286 exemplaires comme prévu ? Avec l'explosion des déficits publics, rien n'est moins sûr.

Qui en veut ?

Enzo Casolini, le patron du consortium Eurofighter, a fait en 2008 un aveu surprenant au « Financial Times » : « ses » Etats membres n'en font pas assez pour promouvoir l'avion à l'étranger. Ses Etats membres ? Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Italie, qui ne comptent habituellement pas leurs efforts en matière d'exportation. « Regardez ce que Sarkozy fait pour la France », s'est-il même exclamé ! Chez Dassault, on a dû encadrer l'article. Car pour son PDG, Charles Edelstenne, c'est bien la confirmation que la vente d'un avion de combat est avant tout un acte politique. De fait, depuis l'échec calamiteux de la campagne marocaine du Rafale, Nicolas Sarkozy affiche sans complexe son rôle de « VRP » des champions industriels nationaux, servi par une équipe resserrée de hauts fonctionnaires. Résultat, l'avion français a engrangé les campagnes commerciales, aux Emirats arabes unis (qui négocient l'achat de 60 exemplaires), au Brésil (qui promet une décision cette année...), ou encore au Qatar (un appel d'offres est en cours). En Inde, le contrat portant sur 126 appareils ne demande plus qu'à être signé (lire page 19). En Suisse en revanche, c'est le Gripen du suédois Saab qui a été préféré, même si Dassault a contesté sa défaite auprès du Parlement helvétique.

Un avion moderne ou dépassé ?

Conçu dans les années 1990, comment le Rafale se situe-t-il par rapport à ses concurrents américains, russes ou européens ? A quelle génération d'avions de combat peut-on le raccrocher ? Entre la quatrième (F18, dernière mouture de Boeing par exemple) et la cinquième, dont seul le F35 en développement chez Lockheed Martin peut se prévaloir ? Chez Dassault, on refuse tout classement. « Génération », explique-t-on au siège du groupe, est un mot qui a le tort de figer les choses. Pour vanter les mérites de son bébé, l'avionneur préfère le qualifier d' « omnirôles ». Explications : quand un Mirage F1 prenait l'air dans les années 1960, il n'était programmé que pour un type de mission. Pour faire autre chose, le pilote devait se poser, changer l'armement et repartir. Avec un Rafale, on peut tout faire en vol ou presque : reconnaissance, combat aérien, attaque au sol. Un peu comme avec Windows : on ouvre Word, Excel et PowerPoint et on passe d'un logiciel à l'autre par un jeu de touches. Ce qui n'en fait pas le premier de sa classe. Comme le résume un pilote, le Rafale « a pour lui d'être bon en tout, à défaut d'être le meilleur partout ».

Quel est son coût ?

La question est complexe, car un programme d'armement comme le Rafale accumule sur plusieurs décennies coûts non récurrents, liés au développement initial, et récurrents, liés à la fabrication en série. Avec, entre les deux, des évolutions technologiques prévues ou non, des achats de pièces de rechange ou encore des compléments de formation. Sans oublier les évolutions du prix des matières premières. En 2010, la Cour des comptes a calculé qu'au total le programme devrait coûter 40,7 milliards d'euros TTC aux contribuables. Soit 142 millions par appareil si on va au bout des 286 commandes prévues. Il ressort de ces chiffres que le prix unitaire a augmenté de 16,5 % par rapport au devis initial de 1988. Pourquoi une telle dérive ? Principalement parce que dans les années 1990 les différents gouvernements ont alterné ouverture et fermeture des vannes budgétaires. Rien de mieux pour alourdir la facture du développement. Depuis l'entrée en production en revanche, les prix de série restent constants, affirme la Défense. A quelle hauteur ? Secret commercial, car c'est un chiffre qu'il ne faut pas porter aux oreilles de la concurrence. La Cour des comptes a moins de pudeur. Selon elle, chaque Rafale sorti de chaîne coûte 101 millions. Soit une hausse de 4,7% seulement, toujours par rapport au prix de départ, ce qui confirme les affirmations des militaires. Les détracteurs du Rafale, et ils sont nombreux, n'en n'ont cure : l'avion reste à leurs yeux un gouffre financier. Ils pourront toujours se consoler en regardant ce qui se passe de l'autre côté du channel. Selon le « National Audit Office », le prix unitaire de l'Eurofighter a augmenté de... 75 %, pour dépasser les 250 millions d'euros pièce !


Dans le sillage du Mirage


Monstres de technologie. Conçu à la fin des années 1950, le Mirage III s'est vendu à 848 exemplaires à l'export, auxquels se sont ajoutés 146 appareils construits sous licence. La France, elle, en a commandé 407. Pakistan et Egypte, entre autres, comptent parmi les bons clients de l'appareil qui a bénéficié de l'énorme publicité que la guerre des Six-Jours lui a apportée. Le Mirage F1 a connu un beau succès aussi, même s'il ne s'est vendu « qu'à » 480 exemplaires à l'étranger, en Grèce, en Espagne, en Irak ou encore en Jordanie. Nombre d'entre eux sont en cours de modernisation. Entré en service au début des années 1980, le Mirage 2000 s'est vendu 601 fois, un peu plus en France (315) qu'à l'étranger (286). Quasiment tous sont encore en service. Quant au Rafale, on estime qu'il devrait s'en vendre à l'export au moins 200 durant les vingt prochaines années. Les avions de la génération actuelle sont plus polyvalents, il en faut donc moins pour se défendre. Monstres de technologie, ils sont aussi devenus très chers. Surtout, depuis la fin de la guerre froide, Washington ne « tolère » plus la concurrence occidentale.

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 18:00
Photo Arpit Agarwal

Photo Arpit Agarwal

 

31 janvier 2012 Romandie News (AFP)

PARIS - Les autorités françaises se sont félicitées mardi de la décision de l'Inde d'acquérir 126 Rafale, une bonne nouvelle pour cet avion de chasse français jamais vendu à l'étranger et pour l'industrie de défense du pays qui procèdera à d'importants transferts de technologie.

La France se félicite de la décision du gouvernement indien de sélectionner l'avion français pour entrer en négociations exclusives avec Dassault, le constructeur du Rafale, a indiqué la présidence française dans un communiqué.

La négociation du contrat va s'engager très prochainement avec le soutien total des autorités françaises. Il inclura d'importants transferts de technologie garantis par l'Etat français, ajoute la présidence.

L'Inde a décidé d'acquérir 126 Rafale pour un montant évalué à 12 milliards de dollars, avait annoncé plus tôt à New Delhi une source gouvernementale indienne. Dassault a été sélectionné à l'issue d'un colossal appel d'offres dans lequel il était en compétition avec le consortium européen Eurofighter, qui proposait son Typhoon.

Nous avons remporté le contrat, mais il reste à finaliser un certain nombre de choses, a expliqué le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche à la radio BFM.

Dassault Aviation a vu son titre s'envoler de plus de 20% à la Bourse de Paris juste après cette annonce qui constitue son premier succès à l'exportation pour cet appareil.

Ce contrat, s'il est finalisé, constitue une excellente nouvelle pour l'ensemble du secteur industriel en France, qui a désespérément tenté des années durant de vendre le Rafale à l'étranger.

C'est une belle nouvelle et la France a besoin de bonnes nouvelles en ce moment (...). C'est une bonne nouvelle pour notre industrie aérospatiale, pour notre industrie de défense, qui est parmi les toutes meilleures du monde, s'est réjoui M. Lellouche.

J'espère que cette commande va pouvoir enfin ouvrir de vraies perspectives au Rafale dans d'autres pays, a-t-il poursuivi, mettant en exergue les pressions politiques exercées par nos concurrents.

Dassault et ses partenaires Thales (électronique) et Safran (moteurs) ont de leur côté remercié l'Inde d'avoir sélectionné le Rafale et dit leur fierté de contribuer à la défense de l'Inde depuis plus d'un demi siècle, a indiqué Dassault Aviation dans un communiqué.

La France tente actuellement de vendre cet appareil au Brésil, qui doit choisir entre le Rafale, le F/A-18 Super Hornet de la firme américaine Boeing et le Gripen suédois, dans le cadre d'un appel d'offres pour la fourniture de 36 avions de combat multi-rôles.

Dassault négocie aussi depuis des années avec les Emirats la vente de 60 Rafale.

Gérard Longuet assure que le Koweït et le Qatar se sont également montrés intéressés et Dassault a présenté son avion en Malaisie. D'après les estimations de l'industrie, le Koweït a besoin de 18 à 22 nouveaux avions de combat et le Qatar de 24.

Le constructeur français n'a pas non plus abandonné l'espoir de vendre son appareil en Suisse, bien que les autorités fédérales aient retenu son concurrent suédois Gripen en novembre dernier.

Le Rafale est un chasseur-bombardier, biréacteur polyvalent d'une durée de vie supérieure à 30 ans. Conçu pour l'interception, l'attaque air-sol et air-mer, la reconnaissance ou la frappe nucléaire, il doit remplacer à terme l'ensemble des appareils en service en France.

C'est un très bon avion, qui a fait ses preuves dans les opérations récentes en Afghanistan, en Libye et ailleurs, a déclaré M. Lellouche.

Pendant l'intervention militaire internationale en Libye en 2011, la France avait pu faire la démonstration des capacités de son appareil.

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 21:48
Rafale: Le gouvernement suisse n'a pas reçu de nouvelle offre de Dassault

photo Armée de l'Air

30.01.12 20minutes.fr

La Suisse n'a pas reçu de nouvelle offre du groupe français d'aéronautique Dassault qui serait prêt, selon les presse suisse, à réduire le prix de ses avions de chasse Rafale, a déclaré lundi une porte-parole département fédéral de la Défense.

 

Une meilleure offre que Saab

Selon la presse dominicale, Dassault a offert de vendre 18 Rafale pour 2,7 milliards de francs suisses (2,24 milliards d'euros), un montant inférieur aux 22 Gripen du groupe suédois Saab qui ont été retenus pour 3,1 milliards.

Le gouvernement suisse avait annoncé fin novembre qu'il avait choisi de renouveler sa flotte d'avions de combat avec les appareils du suédois, préféré au Rafale et à l'Eurofighter Typhoon du consortium européen, dont fait partie EADS.

Ce contrat est destiné à remplacer la flotte vieillissante de Northrop F-5E/F Tiger acquis en 1976 et en 1981.

 

La procédure d'attribution relancée ?

Selon la presse, qui cite une lettre de l'avionneur français, Dassault affirme qu'il n'a jamais pu optimiser son offre sur la base des besoins de la Suisse. Il offrait précédemment 22 exmplaires Rafale pour un total de quatre milliards de francs.

La décision du gouvernement suisse n'est pas définitive puisque le parlement doit encore donner son feu vert. Si un rejet est toujours possible, la procédure d'attribution devrait alors redémarrer depuis le début, avec tous les participants mis sur un pied d'égalité, explique la porte-parole.

La semaine précédente, la commission de politique de sécurité du Conseil national avait décidé de constituer une sous-commission afin d'examiner le déroulement de la procédure qui a entériné le choix de l'avion de combat Gripen de Saab.

La Suisse, qui prévoyait initialement de commander jusqu'à 33 appareils, avait lancé son appel d'offres il y a trois ans.

Dassault n'est pour le moment toujours pas parvenu à vendre un seul exemplaire de son Rafale hors de France.

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