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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 11:55
[Salon du Bourget] Pilote de Rafale, une passion

Laurent a atteint son rêve d’enfant en devenant pilote de Rafale. «Quand on est un petit garçon, on aime bien les belles machines, surtout les voitures. Par la suite, on sublime cet attrait sur les avions. Nous restons donc de grands enfants, car nous continuons à apprécier les machines, et poussons notre rêve jusqu’au bout», dit-il avec une ébauche de sourire. - photo J.Redouane - ECPAD

 

19/06/2015 Domenico Morano   DICoD

 

Laurent* a 33 ans. Il est pilote de Rafale pour l’armée de l’Air. Le chemin qui l’a mené à exercer cette profession est difficile, mais pas impossible, et la vie que mène un pilote opérationnel est passionnante.

 

Laurent est habité par le rêve d’Icare. Vêtu de la combinaison beige des pilotes de l’armée de l’Air, bariolée de badges représentant son escadron, « Gascogne », son aéronef, le Rafale, et le drapeau tricolore, il discute avec le public venu admirer le chasseur au Salon du Bourget. Le visage et le regard jeunes, il semble heureux de pouvoir partager tout ce qu’il sait de cet avion. « Voler sur un Rafale est une chance inouïe, car il s’agit d’un engin extrêmement performant, l’un des meilleurs du monde. »

 

Aujourd’hui pilote opérationnel, il a passé le concours « élève officier du personnel naviguant » (EOPN) il y a près de douze ans. « Il s’agit d’un concours que l’on peut présenter avec un niveau bac, mais pour ma part, j’ai tout de même voulu faire une année de maths sup en parallèle. J’avais ainsi une seconde chance de présenter l’École de l’Air, au cas où le concours EOPN n’aurait pas été concluant. » Après avoir réussi la première batterie d’examens, Laurent a dû passer une série de tests en vol s’étendant sur cinq semaines. « Nous devions réaliser près de sept vols afin d’évaluer nos aptitudes à progresser. Au travers des objectifs que l’on nous fixait pour chaque vol, il s’agissait d’élever au fur et à mesure le niveau. » Pour réussir cette sélection en vol, il a dû réaliser de nombreuses manœuvres : décoller, faire un peu de voltige puis se poser, et ce même si les concourants n’avait jamais volé auparavant.

 

Laurent a atteint son rêve d’enfant en devenant pilote de Rafale. « Quand on est un petit garçon, on aime bien les belles machines, surtout les voitures. Par la suite, on sublime cet attrait sur les avions. Nous restons donc de grands enfants, car nous continuons à apprécier les machines, et poussons notre rêve jusqu’au bout », dit-il avec une ébauche de sourire.

 

Bien qu’il s’agisse d’une profession difficile, le pilote est extrêmement disert lorsqu’on lui parle de son métier, qu’il semble chérir. « Être pilote pour l’armée de l’Air est avant tout une passion. Il s’agit d’un engagement total : nous faisons corps avec l’armée. Cette profession implique beaucoup de sacrifices, aussi bien au niveau personnel et familial qu’au niveau du travail qu’elle requiert », souligne-t-il. Il est vrai que le travail à fournir pour être pilote opérationnel est immense, qu’il s’agisse de la gigantesque documentation à mémoriser ou des nombreuses données techniques à intégrer. « On ne relâche pas souvent la pression, c’est une profession très intense », lâche-t-il sans l’ombre d’un regret.

 

Après avoir participé à l’opération Harmattan en 2011 en Libye, Laurent sera prochainement déployé sur les théâtres où la France est actuellement engagée. Entre ses heures de vol en opérations extérieures – à l’étranger – et celles en entraînement sur base – en France –, il vole près de 200 heures par an.  « C’est un métier fantastique », s’enthousiasme-t-il, certain d’avoir atteint son rêve. « J’ai envie de dire à tous ceux qui sont motivés et qui veulent exercer cette profession de foncer, car le plaisir qu’elle procure est monumental. »

 

* le prénom a été modifié

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 08:20
Rafale - photo RP Defense

Rafale - photo RP Defense

 

20 juin 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

L’équipe de l’avionneur français Dassault, manufacturier du chasseur français Rafale ne s’attend pas à ce que le gouvernement canadien lance une véritable compétition pour remplacer ses CF18 avant les élections, mais elle ne lance pas l’éponge.

 

Dassault Aviation a profité du Salon aéronautique du Bourget pour rencontrer des journalistes canadiens et faire une démonstration sur simulateur des capacités de l’avion de chasse, poursuivant ainsi ses efforts de séduction, rapportait la journaliste de La Presse Marie Tison aujourd’hui.

«Nous ne considérons pas que c’est joué d’avance», a déclaré à cette occasion Yves Robins, vice-président responsable des affaires de l’Union européenne et de l’OTAN au sein de Dassault Aviation, rapporte aujourd’hui la journaliste du quotidien La Presse Marie Tison.

Ottawa, qui participait au programme de développement du F5 de l’avionneur américain Lockheed Martin et avait manifesté l’intention d’acheter 65 appareils du nouveau chasseur de 5e génération pour remplacer ses CF18 vieillissants, avait du lancer un nouveau processus pour évaluer le F-35 et ses concurrents, (le Rafale de Dassault, le F-18 Super Hornet de Boeing et l’Eurofighter Typhoon d’Airbus), après avoir essuyé les critiques du Vérificateur général Michael Ferguson.

Le vérificateur général avait accusé en avril 2012 le gouvernement conservateur d’avoir grossièrement sous-estimé le coût d’acquisition des chasseurs furtifs F-35 destinés à remplacer les CF-18 Hornet (25 milliards au lieu des 9 milliards annoncés).

Le rapport accusait alors carrément la Défense et le gouvernement de cacher le coût total du programme des F-35 en n’incluant pas les dépenses de fonctionnement (entretien et exploitation).

Depuis, tout le processus a été repris à zéro, mais Il n’y a pas eu grand développement dans ce dossier au cours des derniers mois, au grand dam de Dassault.

«Nous aurions voulu un peu plus de retour sur les informations que nous avons fournies au gouvernement il y a deux ans », a déclaré Yves Robins, cité par La Presse. « Selon moi, il n’y aura pas de compétition ouverte avant les élections. S’ils l’avaient voulu, ils auraient eu amplement l’occasion de le faire. Quant à ce qui se passera après les élections, personne ne le sait. »

 

Dassault a mis l’accent sur le Rafale pendant le salon aéronautique du Bourget. L’appareil a effectué des vols de démonstration tous les jours, alors que le F-18 et le F-35 brillaient par leur absence et que le Typhoon est demeuré au sol. Ici, La démo Rafale au Salon du Bourget 2015 (Armée de l’Air)

 

Le Rafale vole de succès en succès

«Les motivations d’un pays pour acheter un appareil sont toujours complexes, explique pour Yves Robins. « Il faut un alignement d’étoiles. C’est un mélange de considérations techniques, opérationnelles, financières et politiques.»

Avant 2015, Dassault n’avait vendu aucun Rafale à l’étranger. Son seul client était l’armée de l’air française, mais, après des débuts difficiles, le Rafale vole maintenant de succès en succès avec des ventes à l’Égypte en février, à l’Inde en avril et au Qatar en mai.

Et il semble bien que ça ne s’arrêtera pas là. Le mois dernier, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait aussi une visite de 24 heures aux Émirats arabes unis, pays potentiellement intéressé par l’acquisition d’avions de combat Rafale.

Quant au ministre français de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, ils’est déclaré fier du Rafale lors de sa visite au Salon.

 

Rencontre entre Dassault et les responsables canadiens

Au Bourget, une délégation de représentants de Travaux publics Canada, d’Industrie Canada et du ministère de la Défense a visité les entreprises impliquées dans le processus de remplacement.

«Nous leur avons donné tous nos arguments, a déclaré M. Robins avant la rencontre. Nous allons les écouter et leur faire part des améliorations apportées depuis deux ans.»

Et Dassault n’est pas à court d’arguments: l’appareil peut accomplir des tâches extrêmement différentes au cours d’une même mission; il a montré, notamment en Afghanistan, qu’il pouvait travailler de concert avec d’autres types d’appareils; il a toutes les caractéristiques d’un appareil de nouvelle génération avec ses équipements avioniques. Mais surtout, c’est une valeur sûre parce qu’il s’agit d’un appareil existant qui a fait ses preuves.

«Son prix est fixe, ses coûts d’exploitation sont connus, il n’y a pas de surprise», a aussi souligné le vice-président de Dassault dans une allusion à peine voilée au F-35.

Quant au retombées industrielles, les entreprises canadiennes pourraient participer à la chaîne d’approvisionnement du Rafale ou d’autres produits de Dassault, ou encore des produits des partenaires de Dassault dans le programme Rafale, comme Thales et Snecma, fait également valoir l’avionneur français.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 04:55
Remise des trophées Rafale 2015

 

17/06/2015 Adj Jean-Laurent Nijean - armée de l'air

 

Mardi 16 juin, une cérémonie de remise des trophées Rafale s’est déroulée au chalet de Dassault Aviation, sur le Salon international de l’aéronautique et de l’espace au Bourget.

 

Le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, et son homologue de la marine nationale, l’amiral Bernard Rogel, ont participé à cette mise en valeur des militaires de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale, acteurs à part entière de l’aventure du Rafale.

 

«Je profite de cette remise de trophées pour remercier les unités de l’armée de l’air et de la marine nationale qui ont fortement contribué au rayonnement du Rafale, a déclaré Éric Trappier, président-directeur général (PDG) de Dassault Aviation. Je suis aujourd’hui fier d'accueillir la fine fleur de ces unités grâce auxquelles nous livrerons dans un mois le premier Rafale à l'export. C’est le fruit d’un véritable travail d’équipe»

 

Après un discours, où il a pu rappeler l’engagement du fer de lance de l’aviation militaire française dans les opérations actuelles ainsi que sa réussite à l’ exportation, le PDG a procédé à la remise de quatorze trophées, sous les applaudissements de l’assemblée.

 

Le lieutenant-colonel Thierry Kubiak, commandant l’escadron de transformation Rafale 2/92 «Aquitaine» a obtenu le trophée d’honneur pour avoir totalisé 2100 heures de vol sur le bimoteur de Dassault. Le capitaine Cédric Ruet a gagné deux trophées, l’un pour avoir dépassé les 2000 heures de vol, l’autre en sa qualité de premier présentateur du Rafale en 2009. «C’est vraiment gratifiant de recevoir ces deux trophées, ajoute l’ex-solo display pilot. Cela fait près de dix ans que j’ai le plaisir de voler sur Rafale et je ne vois pas comment je pourrais m’en lasser !»

 

Les deux autres présentateurs sur Rafale ne sont pas en reste, puisqu’ils ont également reçu un des trophées de l’industriel français. Les pilotes ne sont pas les seuls à avoir été récompensés : un chef navigateur officier système d’arme, le commandant Nicolas de l’escadron de chasse 1/91 «Gascogne», les commandants des escadrons de soutien technique aéronautique de Saint-Dizier et de Mont-de-Marsan et du centre de formation Rafale ont également remporté un prix Rafale. Seul sous-officier aviateur, l’adjudant-chef Fabien a été récompensé pour ses dix ans d’ancienneté sur Rafale comme mécanicien avionique. «D’abord affecté à Mont-de-Marsan, puis à Saint-Dizier lors de la mise en service opérationnelle du Rafale, j’ai eu la chance de participer à toutes les évolutions de l’aéronef, précise le sous-officier. C’est avec fierté que je représente l’ensemble des mécanos qui ont œuvré sur le Rafale.»

Remise des trophées Rafale 2015Remise des trophées Rafale 2015
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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 16:55
photo RP Defense

photo RP Defense

 

15/06/2015 Par Massi Begous – LeFigaro.fr

 

TRIBUNE - Massi Begous, partner au sein de la « practice » aéronautique et défense du cabinet Roland Berger, explique pourquoi, après des années sans commandes à l'exportation, la filière française d'aviation de combat, avec à sa pointe le Rafale, multiplie les succès.

 

Alors que le Rafale était considéré depuis 15 ans comme un échec commercial, le début de l'année 2015 a été marquée par des annonces spectaculaires concernant l'exportation de ce programme. La surprise est d'abord venue d'Égypte avec l'acquisition de 24 avions, alors que les forces armées de ce pays sont largement équipées et financées par les États-Unis. L'évolution spectaculaire du contrat indien a ensuite pris tout le monde de court, avec l'annonce de négociations portant sur une vente directe de 36 avions fabriqués en France. Enfin, début mai, le contrat signé avec le Qatar pour la fourniture de 24 avions, couronne ce qui restera probablement comme le semestre le plus faste de l'industrie de défense française.

 

Le désengagement américain

 

C'est avant tout parce que les pays du Moyen-Orient ont des doutes sur la pérennité du soutien américain, qu'ils se sont tournés vers la France ; celle-ci, au contraire, est engagée militairement contre les djihadistes au Mali et en Irak, et son intransigeance sur le nucléaire iranien et sur la Syrie ont été saluées de Rabat à Riyad. Ces contrats, ne sont d'ailleurs que les éléments les plus spectaculaires d'accords qui concernent également une frégate, des missiles, et des blindés français (pour le Liban). Il faut donc les comprendre, à la fois comme une marque de confiance des pays de la région envers la France, mais aussi comme un signal fort, envoyé aux États-Unis.

 

Diplomatie et industrie

 

Tout contrat portant sur du matériel aussi sophistiqué que le Rafale, nécessite au préalable, la signature d'accords de partenariat stratégique. Or ces accords ne sont crédibles que s'il existe dans le pays fournisseur, une filière industrielle complète et indépendante au plan technologique. La France réunit ces deux conditions, et sa filière industrielle, parfaitement indépendante des technologies américaines, couvre les avions, les moteurs, les systèmes de mission, les capteurs et les armements. Aucun autre pays européen ou asiatique ne dispose d'un tel atout.

 

Un avion taillé pour un environnement incertain

 

Le succès du Rafale tient également à sa capacité d'engagement dans des conflits de nature très variée (Lybie, Afghanistan, Mali…). En effet, c'est est un avion multimissions: il permet donc, la mise en œuvre d'armements très divers par une même plateforme rapidement reconfigurable. Grâce à la filière industrielle structurée autour de Dassault Aviation, Thales, Safran et MBDA, la France peut proposer à ses partenaires une couverture complète de leurs besoins opérationnels. Cette capacité est d'autant plus cruciale qu'ils sont confrontés à des engagements militaires multiples et protéiformes, dans un contexte instable et incertain.

 

Ainsi, cet avion qu'un ministre de la Défense qualifiait encore récemment d'invendable car trop cher et trop sophistiqué, s'avère parfaitement adapté à l'environnement imprévisible de ce début de XXIe siècle au Moyen-Orient, dans la péninsule indienne, et demain en Asie.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 16:55
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation

 

15 juin 2015 par Pierre-Marie Gros, France Bleu Gironde

 

Le Rafale, dont le succès à l'export dope le carnet de commandes de Dassault, est l'une des vedettes du Salon du Bourget, qui s'ouvre pour une semaine. En Gironde, les sous-traitants de l'avionneur projettent d'embaucher d'acheter de nouvelles machines pour faire face à la demande.

 

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 11:55
photo Thales

photo Thales


16 juin 2015 by Thales

 

The Rafale during the Paris Air Show.
Thales supplies most of the electronic systems on board the Rafale omnirole fighter.
The high performance Thales’ sensors are fully integrated to provide a full omnirole capability in all operational scenarios.
With an architecture designed for full scalability, Thales electronics keeps the Rafale at the cutting edge.

Thanks to the collaboration between Dassault and Thales, the Rafale is simply the best fighter available.

 

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 15:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

15/06/2015 Armée de l'air

 

Le 11 juin 2015, les forces aériennes stratégiques (FAS) ont mené, durant plus de quatre heures, une mission rassemblant toutes les phases caractéristiques d’une mission de dissuasion aérienne.

 

Un équipage de l’escadron de chasse 1/91 « Gascogne » a décollé de la base aérienne 113 de Saint-Dizier pour une mission de dissuasion aérienne. Au programme : ravitaillements successifs par un C135 du groupe de ravitaillement en vol 2/91 « Bretagne », pénétration en basse altitude, suivi de terrain et tir de précision d’un missile air-sol de moyenne portée amélioré (ASMP-A) sans charge nucléaire sur sa cible, située au centre d’essais de missiles de la Direction générale de l’armement (DGA) à Biscarrosse.

 

Planifiés de longue date, à échéances régulières, les tirs d’évaluation des FAS constituent une démonstration de la fiabilité d’un système d’armes en constante amélioration.

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a exprimé sa satisfaction après le nouveau succès de ce tir d’évaluation des forces (TEF) du système d’arme «Rafale /ASMP-A». Le ministre a également félicité l’ensemble des femmes et des hommes des forces aériennes stratégiques, la DGA ainsi que les entreprises qui ont œuvré à sa réussite. 

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 15:55
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation

 

15 juin 2015 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

L'avionneur français s'attend à une forte fréquentation de son stand et de son chalet sur le salon du Bourget du 15 au 21 juin. Belgique, Canada, Emirats Arabe Unis, Koweit, Finlande...envisagent de renouveler leurs flottes d'avions de combats et s'intéressent au Rafale export.

Eric Trappier a le sourire en ce moment. On le comprend: le patron de Dassault Aviation est toujours sur son nuage après avoir signé les premiers contrats de vente à l'export du Rafale avec l'Egypte et le Qatar. "Pour l'Inde, il ne manque plus quasiment que la signature", a-t-il confié lors de sa conférence de presse d'avant le Bourget le vendredi 12 juin.

"Les enjeux du salon, c'est d'abord contribuer à la passion aéronautique française à travers le week-end réservé au grand public", a-t-il indiqué...pudiquement. Mais le premier salon mondial de l'aéronautique sera l'occasion surtout de faire du business ! "Nous prévoyons un niveau de délégation important, légèrement supérieur à l'édition précédente. Le Bourget reste un salon attractif pour l'ensemble des délégations mondiales. (…) Le plus compliqué c'est de faire les arbitrages quand cinq délégations arrivent en même temps", dit-il tout sourire.

 

Voici donc une liste non exhaustive des visiteurs intéressés :

Evidemment l'Inde. Le contrat pour les 36 premiers Rafale n'est pas signé mais l'avionneur français reste toujours aussi ambitieux sur ce marché. "Je suis prudent mais nous pensons que les besoins de l'armée de l'air indienne dépassent et de loin le besoin pour 36 avions. Nous pensons qu'il y aura une deuxième partie plus tard qui pourra se faire avec du «Make in India», c'est-à-dire avec de la fabrication en Inde dans laquelle Dassault et ses partenaires auront le leadership pour organiser la supply-chain locale et trouver les bons partenariats", espère Eric Trappier. Mais avec les Indiens, il le sait, la première qualité, c'est la patience.

Autre délégation qui devra apprécier l'hospitalité de son hôte français : les Emirats Arabes Unis. Eric Trappier est peu disert sur l'avancée des négociations. Il rappelle que ce pays client est à la tête d'une flotte d'une soixantaine de Mirage 2000-9 "qui satisfait pleinement l'armée de l'air émirienne". Déjà un bon signe.

Leur voisin, le Koweït devraient également visiter le châlet Dassault. Si ce pays devrait acheter dans un premier temps des F18 américains, il pourrait compléter sa flotte ultérieurement. Et l'avion français a participé à des évaluations en juillet dernier dans des conditions de chaleur extrêmes. "Le Rafale s'est extrêmement bien comporté. Beaucoup mieux que beaucoup de ses concurrents" s'est félicité le PDG. Mais il n'y' a pas que les émirs qui devraient profiter de l'hospitalité de l'avionneur.

Moins exotique, une délégation viendra en voisine de Belgique. L'armée de l'air belge cherche à renouveler ses F16 vieillissants. S'ils devraient "chambrer" leur hôte après la leçon de foot que leurs diables rouges ont livré aux Bleus de l'équipe de France au Stade de France juste à coté du Bourget le 7 juin dernier , ils auront avant tout des questions de dimensionnements de flotte d'appareils. "Nous clarifions nos réponses à un appel à informations des autorités belges. La question est de savoir combien de Rafale seront nécessaires pour remplir la mission exigée", précise Eric Trappier, qui poursuit : "La Belgique est la seule nation du club F16 a ne pas avoir sélectionné le F35 (avion américain de dernière génération de Lockheed Matin, ndlr) tous les autres pays européens l'ont fait sans compétition en pure application de la préférence américaine".

Enfin la Finlande, qui souhaite une nouvelle génération d'avion de combat pour protéger ses 1300 kilomètres de frontière avec la Russie. La délégation sera reçue avec plus de circonspection. "La Finlande c'est comme les autres pays d'Europe, avoue le patron de Dassault Aviation. La seule question que je leur pose avant d y aller, c'est : Est ce que vous êtes décidé à acheter non-américain ? Sinon, ce n'est pas la peine de perde notre temps!». Le précédent appel d'offres était resté en travers de la gorge des Français. Il portait sur un monomoteur et in fine le F18 américain, bimoteur, a raflé la mise alors qu'il n'était même pas concurrent ! Les petits fours et le champagne du Bourget adouciront-t-il l'amertume passée ? Sûrement. C'est tout de même un contrat estimé entre 6 et 10 milliards d'euros. Au salon, Eric Trappier prendra toujours plaisir à voir ses Rafale en vol, et plus encore à les vendre.

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 12:56
photo R.Nicolas-Nelson Armée de l'air

photo R.Nicolas-Nelson Armée de l'air


15.06.2015 CEAM
 

Le CEAM présente un pilote du RC 2/30 Normandie-Niemen

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 10:54
Immersion dans le combat aérien du futur…2025 et au-delà

 

12/06/2015  Actualité DGA

 

La DGA présente, pour la première fois et en exclusivité sur le stand du ministère de la défense au salon du Bourget 2015, une démonstration interactive d’une mission comprenant drones de combat et Rafale. Le visiteur devra faire les bons choix pour la mener au succès.

 

La démonstration proposée par la DGA imagine un futur rendu technologiquement accessible grâce aux études qu’elle a lancées et lève le voile sur les concepts développés actuellement par l’industrie. Elle sera une occasion unique pour les visiteurs de découvrir les capacités qui seront offertes par les drones de combat ainsi que leur future coopération avec le Rafale. Il vivra en direct sur grand écran  des séquences de détection et de frappes sur des cibles stratégiques ou d’opportunité hautement protégées. Et, surtout, il participera à la prise de décision tout au long d’un scénario montrant la complémentarité du Rafale et des drones de combat lors d’une opération aérienne furtive et sous les feux d’une défense antiaérienne des plus évoluées.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 17:58
Photo JL. Brunet - Armée de l'air

Photo JL. Brunet - Armée de l'air

 

11 juin 2015 MINDEF Fr


Rafale : A coherent and continuously evolving air-combat system

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 15:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

09/06/2015 Sources : Marine nationale

 

Le dimanche 21 juin 2015, de 10h à 17h, à l'occasion des 70 ans du réarmement de la base, la base d’aéronautique (BAN) de Lanvéoc-Poulmic ouvre ses portes pour la journée.

 

Au programme :

    Simulateurs de vol Dauphin et Caïman Marine et visite du centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale (CESSAN). Avec ses deux plates formes modulables immersibles et son bassin de 1500 m3, le CESSAN entraîne le personnel navigant à la survie en mer lors d’un accident aérien

    Forum des métiers de l'aéronautique civile et militaire

    Démonstrations en vol des Rafale Marine, Super Etendard Modernisé, Hawkeye, Atlantique 2, Falcon 50, Caïman Marine, Lynx, Alouette III, Cap 10, Zero, Alizé, Morane Paris, Fouga Magister, Pitts Stearman, Stamp, EC 120 et T6.

    Présentations au sol des Super Frelon, HSS, Alouette II, Rallye, Gazelle, Epsilon, Spittfire, Dauphin, Cabri, Piper J3, R22 Robinson, R44 Robinson, DHC1 Chipmunk, CP 320, EC 120, EC 135 et les aéronefs basés à Lanvéoc (Caïman Marine, EC225, Lynx, Alouette III, Cap 10, SR20).

    Aubade du Bagad de Lann-Bihoué

 

Baptêmes de l'air possible : 45€. Renseignements au 02.97.44.68.21 ou ops@helibreizh.com

photo Marine Nationalephoto Marine Nationale

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 12:58
Photo JL. Brunet - Armée de l'air

Photo JL. Brunet - Armée de l'air

Défense "Si un autre client à l'export, après l'Égypte, demandait un avion plus tôt, ce serait au détriment de notre capacité opérationnelle", a expliqué le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier

 

09/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, est inquiet. Non pas des conséquences induites par l'exportation des Rafale à l'Egypte et au Qatar, mais d'éventuelles nouvelles ventes à l'international. Elles pourraient avoir des conséquences fortes sur les capacités opérationnelles de l'armée de l'air.

 

L'exportation du Rafale a "un impact direct sur l'armée de l'air", dans la mesure où trois Rafale biplaces lui sont prélevés pour être mis à disposition de l'Égypte, a reconnu le délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon, lors de son audition fin mai à l'Assemblée nationale. S'y ajouteront plus tard trois autres appareils. "Ces avions devront être rendus à la fin de 2016 pour deux d'entre eux et au début 2017 pour le troisième", a expliqué Laurent Collet-Billon. La loi de programmation militaire (LPM) a été construite sur une hypothèse de 4,5 années blanches pendant lesquelles les livraisons de Rafale au profit de la France sont stoppées.

L'armée de l'air espère quant à elle récupérer les six avions de combat prélevés, qui auraient dû lui être livrée en 2015, "avant 2018" en accord avec la direction générale de l'armement (DGA) et Dassault Aviation, a insisté le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier lors d'une audition fin mai à l'Assemblée nationale. Le constructeur peut restituer ces avions "en accélérant un peu la chaîne, avant 2018", a-t-il précisé. Par ailleurs, le contrat signé avec l'Égypte, qui prévoit la livraison rapide de vingt-quatre avions, "correspond en réalité à onze avions prélevés en chaîne", a souligné Laurent Collet-Billon.  Les Égyptiens ne voulaient pas de monoplaces, la production de biplaces doit donc être relancée. Au total, pendant la LPM, l'armée de l'air et la Marine recevront 26 Rafale (19 pour les aviateurs et 7 pour l'aéronavale).

 

Plus aucun avion prélevé

Ces exportations seraient-elle un problème pour l'armée de l'air française? Si le chef de l'état-major de l'armée de l'air défend les ventes de Rafale à l'international, il a toutefois averti devant les député de la commission de la défense qu'"aucun autre avion ne peut aujourd'hui nous être prélevé. Si un autre client à l'export, après l'Égypte, demandait un avion plus tôt, ce serait au détriment de notre capacité opérationnelle, alors même que nous aurons à assurer la formation des Qataris".

"Nous nous félicitons tous du succès du Rafale, a assuré le général Mercier. J'étais persuadé que cet avion était en avance sur son temps, et que c'est ce qui expliquait pourquoi nous n'en avions pas encore vendu. Le succès du Rafale tient avant tout à un véritable besoin de puissance aérienne de la part des pays qui s'en dotent. Ces pays ont compris que, pour disposer d'une puissance militaire au vingt et unième siècle, il fallait se doter de moyens aériens, notamment d'avions de combat, et le Rafale est l'un des meilleurs de sa génération".

Pour l'armée de l'air, l'export est un effort permanent. "C'est bon pour le pays et nous déployons cet effort naturellement, mais il ne faut pas faire n'importe quoi, a reconnu le général Denis Mercier sur ses gardes. Il convient que l'armée de l'air soit dès le départ partie prenante de toutes les discussions, notamment sur la question du calendrier. Il faut que l'équipe France - la DGA, l'armée de l'air, l'industriel - affiche clairement le calendrier et ne cède pas aux éventuelles pressions de pays qui ne voudraient pas attendre. Moyennant cela, tout se passera très bien".

 

Une nouvelle organisation

Pour faire face à l'exportation d'au moins 40 Rafale dans le cadre de la LPM, l'armée de l'air a dû repenser la manière dont elle pouvait assurer son contrat opérationnel. Notamment elle a prévu que  l'arrivée de l'escadron de Rafale devant remplacer l'escadron de Mirage F1 CR serait décalée de 2014 à au-delà de 2021. "Les livraisons de Rafale (au-delà des 26 prévus par la loi de programmation militaire 2014-2019, ndlr) sont prévues de reprendre en 2021", a expliqué le général Mercier. "D'ici à 2019, mon objectif est que tous les Rafale prévus pour la LPM soient livrés, y compris les six prélevés sur les chaînes d'assemblement au profit de l'Égypte", a-t-il également précisé.

En outre, l'armée de l'air va "maintenir les Mirage 2000N, de manière à ce que le deuxième escadron nucléaire sur Rafale soit opérationnel en 2018. Les Rafale ont continué à être livrés mais à une cadence minimale, correspondant à la montée en puissance de cet escadron nucléaire. C'est pourquoi nous avons provisoirement placé quelques avions sous cocon. Mais, à la fin de cette année, tous nos Rafale seront en ligne". Mais pas sans difficulté de maintenance, des pièces étant prélevées au profit des contrats exports. Le deuxième escadron nucléaire Rafale doit remplacer les Mirage 2000N dont la fin de vie se termine en 2018. C'est ce qu'a d'ailleurs demandé le Président de la République. Du coup, les équipages sont déjà en formation sur quelques Rafale, qui avaient été mis sous cocon à l'arrivée.

 

Tensions sur le personnel

Le général Mercier a une "crainte", "c'est que d'autres contrats, exigent des avions en avance de phase, ce qui impliquerait de prélever encore des avions sur ceux destinés à l'armée de l'air, alors que ce n'est plus possible". D'autant que les Qataris demandent aux aviateurs un transfert opérationnel de plusieurs années. "Nous sommes en mesure de l'assurer, mais cela va entraîner énormément de tensions sur notre personnel pendant au moins deux ans. Les clients suivants devront s'adapter à nos capacités d'absorption, tant pour le MCO que pour la formation et les livraisons", a-t-il expliqué. Et de d'assurer que "si un autre contrat export arrive, ma crainte est que l'on ne reprenne pas les livraisons de Rafale pour l'armée de l'air en 2021, comme c'est aujourd'hui prévu, mais au-delà, en 2023 ou 2024".

"Nous sommes déjà en train de prolonger les Mirage 2000-5 jusqu'en 2021 et nous sommes mêmes pas sûrs d'y parvenir ! L'éventuelle affectation des escadrons à Luxeuil est donc fortement suspendue au respect de la LPM et du LBSDN (Livre blanc de la défense, ndlr), et d'une tranche 5 de livraison Rafale après 2020".

Pour le général Denis Mercier, c'est clair et net. "Si un autre client arrive, il faudra produire plus d'avions. C'est possible mais la construction prend du temps : un Rafale ne dépend pas que de Dassault, il y a d'autres grands constructeurs, ainsi que 400 ou 500 PME, qui doivent produire les pièces. Aussi, si un autre pays demande des avions dans vingt-quatre mois, ce ne sera pas possible, sauf à les prendre sur nos avions", a-t-il expliqué.

Ce n'est pas aussi clair, a estimé le délégué général. "Le problème est de savoir quand reprendront les livraisons vers l'armée de l'air : le sujet n'est pas tranché, car il dépend à la fois des contrats à l'exportation - pour lesquels des négociations sont en cours avec l'Inde et plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Asie - et des possibilités de montée en cadence des chaînes, chez Dassault comme chez Safran et Thales" (...) L'exercice n'est évidemment pas simple, car certaines données restent floues".

 

Une cadence de production de trois Rafale?

Selon Laurent Collet-Billon, "la maison Dassault est à même d'assurer une cadence de production de trois avions par mois". Mais pour le délégué, "la vraie question est de savoir si ses fournisseurs suivront : je pense par exemple au motoriste, qui produit des aubes de turbine à fabrication de long cycle". Au total, entre 300 et 500 PME contribuent au programme Rafale, "parmi lesquelles des équipementiers qui travaillent aussi pour Thales sur des radars".

"Les capacités de montée en puissance de ces entreprises doivent être vérifiées au cas par cas ; à défaut, il faudra trouver des secondes sources, ce qui n'est pas simple car les qualifications devraient alors intervenir dans des délais assez brefs. La LPM a en tout cas été construite sur la base d'une livraison de vingt-six Rafale monoplaces, biplaces et marine : pour le reste, les incertitudes demeuraient grandes", a expliqué le délégué général.

Pour le délégué général, le compte n'est pas encore bon au niveau de l'exportation malgré les 48 vendus à l'Egypte et au Qatar, qui possèdent tous les deux des options pour 12 appareils supplémentaires. "Compte tenu du contrat signé avec le Qatar, ce sont déjà une bonne trentaine d'avions export qui se substitueront aux livraisons nationales : il en manque donc de cinq à dix pour atteindre l'objectif, ce qui, au vu des prospects en cours, se fera sans difficulté", a-t-il expliqué aux députés.

Pour un industriel interrogé sur une montée en cadence de la production des Rafale, "ce sont des soucis de riches, des soucis que nous préférons gérer. Ce dont on parle me semble tout à fait gérable". Et de rappeler qu'un "avion par mois" sort de la chaine, sauf en août où elle est fermée. Soit 11 par an. "Nous avons appris à travailler lentement, note-t-il. C'est cela la réalité, nous avons appris à travailler lentement pour se mettre au rythme d'acquisition qui était permis au ministère de la Défense". Donc, "si on doit monter en cadence à 1,5 par mois, voire de 1,5 à 2 appareils,  Il faut juste réapprendre à travailler normalement. Je sais comment trouver des solutions, cela ne m'inquiète pas plus que cela".

 

Le prix du Rafale baisse... de façon marginale

Selon Laurent Collet-Billon, "les exportations de Rafale sont d'abord bénéfiques au regard des lois de Wright, avec un coefficient de dégressivité de 0,9 pour la cellule et de 0,8 pour les équipements. Le fait que les avions destinés à l'armée française reculent dans la série de production est donc plutôt positif. Cela dit, les prix ne baisseront que de façon marginale car seules des quantités de production élevées peuvent générer des effets significatifs sur ce plan, même si la courbe baisse fortement au départ. Le 4 300e F-16 ne coûte ainsi que 30 millions d'euros : la production du Rafale est encore loin de ce chiffre..."

À ce stade 140 Rafale ont été livrés, dont cinq ont subi un crash, a rappelé Laurent Collet-Billon. Une fois qu'elle sera exécutée, la quatrième tranche fera porter le total des livraisons à 180 avions.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 18:55
2014: une bonne année pour l'export défense

La France, dès début 2015, a signé plusieurs contrats pour la vente de Rafale. photo Ministère de la Défense

 

03/06/2015 par Justine BOQUET – Air & Cosmos

 

Début juin est paru le rapport au Parlement 2015 sur les exportations d'armement en France. 2014 fût une très bonne année. Ainsi comme l'a déclaré Jean-Yves Le Drian « avec 8,2 milliards d'euros, les prises de commandes de l'industrie françaises progressent de 18% par rapport à 2013 ».

 

En effet, au regard de l'évolution des prises de commandes françaises depuis 2005, on remarque une hausse continue depuis 2012. Le résultat 2014 « est le meilleur jamais enregistré par ce secteur », avec une forte augmentation de la part des contrats supérieurs à 200 millions d'euros.

 

Avec 5 735 millions d'euros de commandes passées, la région proche et moyen-orient représente le plus gros client de la France en 2014. Il faut dire que l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Qatar ont vu leurs acquisitions explosées depuis 2013. Ils sont respectivement le 1er, 4ème et 15ème client export de la France sur la période 2005-2014.

 

Toutefois le commerce intra-européen est toujours autant florissant, l'UE ayant passée – l'année dernière – pour plus de 300 millions d'euros de commandes à la France. Le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne sont, quant à eux, les 8è, 17è et 19è principaux clients de la France sur la même période.

 

Enfin le continent asiatique représente un potentiel de vente intéressant, avec 981,2 millions d'euros de commandes passées. On retrouve parmi les clients majeurs de Paris l'Inde (n°2), la Malaisie (n°7), Singapour (n°9), l'Indonésie (n°11), la Corée du Sud (n°14), le Pakistan (n°16) et la Chine (n°18).

 

Le Brésil, les Etats-Unis, le Maroc, la Russie, l'Egypte, l'Australie et le Mexique ont eux aussi été des acheteurs importants pour l'Hexagone sur la période 2005-2014.

 

Plus récemment, entre 2010 et 2014, l'Arabie Saoudite s'est positionnée comme étant LE client majeur de la France avec 12 milliards d'euros de commande. Elle est suivie par l'Inde et le Brésil (6 milliards), les Emirats Arabes Unis (4 milliards), les Etats-Unis et le Maroc (3 milliards) et enfin le Royaume-Uni, la Malaisie, Singapour et la Russie (2 milliards).

 

Malgré ces résultats plus que satisfaisants, la France ne parvient pas à se démarquer du conglomérat européen. Les parts de marché pour l'exportation d'armement entre 2010-2014 sont majoritairement détenues par les Etats-Unis avec 48,2%. La France se perd donc dans l'UE, qui représente 28,2% des parts de marché.

 

Les contrats récemment conclus devraient permettre à Paris de maintenir ce cap voir même de progresser davantage. Ainsi, en février 2015, la France a signé avec l'Egypte pour la livraison de 24 Rafale. En mai, c'est le Qatar qui a passé commande, et ce pour le même nombre d'appareils.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 12:35
Défense Le Rafale atterrira-t-il en Inde d'ici à la fin de l'année? - photo Armée de l'Air

Défense Le Rafale atterrira-t-il en Inde d'ici à la fin de l'année? - photo Armée de l'Air

 

02/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le PDG de Dassault Aviation vise un quatrième contrat Rafale d'ici à la fin de l'année. Eric Trappier assure que l'Inde pourrait commander de nouveaux Rafale après la signature du premier contrat (36 appareils).


 

"On ne va pas s'arrêter à deux ou trois contrats Rafale. Les astres étant plutôt bien alignés maintenant, on va essayer de pousser l'avantage pour avoir un quatrième contrat (...) avant la fin de l'année", a lancé ce mardi le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier. Après ceux décrochés en Égypte et au Qatar pour un total de 48 avions de combat, un quatrième contrat qui pourrait être signé au Moyen Orient, vraisemblablement aux Émirats Arabes Unis (EAU). "D'autres pays ont manifesté leur intérêt pour le Rafale. Nous y travaillons. Signer d'autres contrats en 2015? Oui, c'est possible", avait-il déjà déclaré début mai au "Figaro" dans une interview.

 

L'Inde ne va pas s'arrêter à 36 Rafale, selon le PDG de Dassault

Déjà faudrait-il qu'il signe un contrat avec New Delhi d'ici à la fin de l'année... En Inde (36 Rafale), la commande pourrait être signée à la fin de l'été. Il resterait deux à trois mois de négociations mais certains observateurs misent plus surement pour début 2016. En tout état de cause, les négociations sur l'achat par l'Inde de 36 avions de combat Rafale seront probablement suivies de discussions sur un deuxième contrat, a assuré Eric Trappier. "On verra la deuxième étape quand ces 36 seront signés, comment on abordera la suite des événements", a-t-il expliqué en marge de la présentation du nouvel avion d'affaires Falcon 5X aux clients et prospects, à Mérignac (Gironde).

« Je ne suis pas déçu de passer de 126 à 36, mais plutôt content de passer de 18 à 36 fabriqués en France », a-t-il assuré.

"Les besoins de l'armée de l'air indienne, on le sait, dépassent, et de loin, le nombre des 36", a expliqué le PDG de Dassault Aviation, répondant à des propos prêtés au ministre indien de la Défense, selon lesquels New Delhi n'a pas l'intention d'acheter plus que 36 Rafale en raison du coût jugé élevé de ces appareils. Le ministre indien, Manohar Parrikar, est "en pleines négociations", a commenté Eric Trappier. Il a précisé que la suite des discussions, qu'il espère voir déboucher rapidement, devrait comprendre une fabrication en partie en Inde, cette fois avec un choix des sous-traitants par Dassault.

 

Des besoins immenses

Dassault discute avec l'Inde depuis début avril d'un contrat portant sur 36 Rafale construits en France, qui remplace une commande de 126 Rafale, qui était en négociations depuis janvier 2012 et qui a achoppé sur des divergences concernant les garanties des appareils (108) qui devaient être construits en Inde. Un contrat qui illustrait parfaitement la stratégie de New Delhi d'indianiser son industrie de défense avec le slogan "Make In India" le thème majeur" de la dernière édition du salon Aero India, qui s'est tenue en février.

New Delhi doit remplacer une partie de sa flotte d'avions de combat, aujourd'hui obsolète, notamment ses vieux Mig 21, un avion à la fois rudimentaire et performant mais qui date de la guerre froide (le plus produit au monde 11.000). Les premiers MiG-21 sont entrés en service dans l'armée de l'air indienne en mars 1963. Puis, ils ont été fabriqués en Inde sous licence entre 1977 et 1984 et 125 d'entre eux ont été modernisés en 2000. Entre 2003 et 2013, l'armée de l'air indienne (Indian Air Force), quatrième puissance aérienne mondiale, a perdu 38 MiG-21. C'est en grande partie pour cela que l'Inde a lancé en 2009 un appel d'offre baptisé MMRCA (126 avions de combat + une tranche optionnelle de 64 à 74 avions) pour renouveler une partie de sa flotte de combat.

Pour protéger ce pays immense, New Delhi doit donc renforcer ses systèmes de défense face à son vieil ennemi de toujours, le Pakistan, et surtout face à la montée en puissance militaire de la Chine, considérée comme une menace à moyen-long terme (notamment à la frontière nord où les Chinois les avait déjà attaqués en 1960).

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 11:50
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation


03.06.2015 par Aerobuzz.fr

 

Pour Eric Trappier, PDG de Dassault, la décision de l’Inde de commander 36 Rafale au lieu de 126 n’est pas un lot de consolation.
 

« 36 Rafale fabriqués en France, cela me va ! Si ce contrat peut se signer vite, ce sera très satisfaisant  », a déclaré Eric Trappier, en marge du roll out du Falcon 5X, le 2 juin 2015 à Mérignac. Le PDG de Dassault Aviation commentait les propos tenus le week-end dernier par le ministre de la Défense indien. Celui affirmait que l’Inde renonce au contrat initial de 126 Rafale dont 108 auraient été assemblés en Inde.

Pour Trappier, cette annonce qui devrait garantir 36 appareils fabriqués en France, contre 18 initialement, ne ferme pas nécessairement la porte à un deuxième contrat complémentaire. Le PDG de Dassault explique que l’Inde a voulu répondre à un besoin urgent de renouvellement de son parc d’avions de combat. Face à cette nécessité, le premier ministre indien a fait passer au second plan le programme « make in India ».

Eric Trappier espère que l’Inde officialisera sa commande de 36 Rafale dans les deux à trois mois à venir, même si il sait que c’est l’administration indienne qui impose son calendrier. Par ailleurs, il se veut confiant en affirmant que ce premier contrat aura une suite pour répondre aux besoins de renouvellement du parc obsolète d’avions de chasse. Elle devrait offrir au constructeur français une plus grande marge de manœuvre en ce qui concerne le choix de ses sous-traitants. Encore faudra-t-il que l’Inde opte pour le Rafale et pas pour un de ses concurrents européen ou américains comme le laissait entendre le ministre indien de la Défense.

Les commandes de l’Egypte, du Qatar et prochainement celle de l’Inde, gonfle la conviction du PDG de Dassault qui n’hésite pas à déclarer qu’il « ne va pas s’arrêter à trois contrats Rafale  ». Il se dit confiant pour un quatrième avant la fin de l’année. Il dit aussi vouloir garder les pieds sur Terre et rappelle que les deux premiers contrats n’auront pas d’incidence à court terme sur le chiffre d’affaires du groupe puisqu’il se substituent aux livraisons françaises.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 10:30
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

02/06/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 30 mai 2015, à 12h15, heure locale, sous 42°C et après 6 heures de vol, les Rafale engagés dans l'opération Chammal sont rentrés à la base.

 

Les Rafale sont revenus d'une mission de reconnaissance armée, durant laquelle la patrouille a soutenu les troupes irakiennes au sol dans leur lutte contre les forces terroristes de Daech. En opération au-dessus de la zone de Mossoul, les deux avions s’étaient vus assignés des objectifs particuliers par les cellules spécialisées dans le ciblage au sein de la coalition. Leur neutralisation a été essentielle pour permettre aux forces de sécurité irakiennes de conforter leurs positions dans la zone d'opérations des avions.

 

En mission de renseignement ou de soutien armé, les Rafale, associés à l'ATL2 et aux Mirage 2000 de Jordanie, sont des éléments clés et reconnus au sein de la coalition contre le groupe terroriste Daech.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage2000D), d’un avion de contrôle aérien E3F et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 16:35
Rafale MMRCA photo Livefist

Rafale MMRCA photo Livefist

 

01 juin 2015 Par Julien Bonnet - Usinenouvelle.com

 

Le ministre indien de la Défense a indiqué ce dimanche 31 mai que l'Inde n'achètera pas de Rafale supplémentaires, l'avion de Dassault Aviation étant "beaucoup trop cher". Des déclarations qui éloignent l'hypothèse d'une acquistion par l'armée indienne d'un total de 126 Rafale évoquée depuis 2012.

Après l'achat de 36 Rafale signé lors de la visite du premier ministre indien Narendra Modi mi-avri en France, un contrat estimé à plus de 5 milliards d'euros, l'Inde ne devrait finalement pas "craquer" pour de nouveaux exemplaires de l'avion de chasse de Dasault Aviation.

"Nous n'en achèterons pas d'autres, (...) seulement les 36", a indiqué ce dimanche 31 mai le ministre indien de la Défense, Manohar Parrikar, à l'agence de presse indienne PRI, jugeant l'avion de chasse français "beaucoup trop cher". Les précédents projets gouvernementaux indiens d'acquérir 126 Rafale de la firme Dassault se sont révélés "économiquement non viables, et pas nécessaires" pour ce pays, a-t-il ajouté.

Pour illustrer son propos, le ministre joue la carte de la métaphore automobile : "j'aimerais moi aussi avoir une BMW et une Mercedes, mais je ne les ai pas. Premièrement je ne peux pas me le permettre, et deuxièmement je n'en ai pas besoin", a-t-il déclaré. Concernant l'achat des 36 Rafale, Manohar Parrikar a indiqué qu'un comité franco-indien chargé de définir les détails de ce contrat devrait achever son travail d'ici deux ou trois mois.

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 16:35
Ex. Garuda - photo IAF

Ex. Garuda - photo IAF

 

27 mai 2015 Info-Aviation

 

Le ministre de la défense de l’Inde a confirmé que son pays limitera sa commande à 36 Rafale pour financer la production nationale du Tejas LCA.

 

Cette déclaration de Manohar Parrikar, ministre de la défense, met un terme à l’appel d’offres MMRCA et marque l’engagement du gouvernement indien dans son programme d’avion de combat local Tejas LCA (Light Combat Aircraft).

L’appel d’offres MMRCA visait initialement l’acqusition de 126 avions de combat. Mais Delhi a finalement réduit sa commande à 36 Rafale afin d’investir dans la production de son avion national Tejas.

« En achetant 36 Rafale au lieu de 126, j’ai sauvé le coût de 90 Rafale », a déclaré M. Parrikar, précisant que ce montant était d’environ 15.51 milliards de dollars. « Nous allons affecter cet argent à l’achat de Tejas LCA dont le coût unitaire est d’environ 1.5 milliards de roupie indienne (23 millions de dollars) », a t-il ajouté.

Le Tejas LCA va remplacer 10 à 12 escadrons de MiG-21 et de MiG-27 mis à la retraite à partir de 2022, a t-il confirmé.

Le Tejas est un chasseur supersonique monoplace et monoréacteur de quatrième génération. Il est doté d’un radar multimode à effet  Doppler, disposant des modes air-air, air-sol, air-mer. L’appareil dispose également d’un pod FLIR et d’un désignateur laser.

Le ministre indien a néanmoins refusé de révéler le coût d’achat des 36 Rafale, qui avait été annoncé par le Premier ministre Narendra Modi le 10 avril à Paris, et qui est actuellement en négociation. M. Parrikar a toutefois confirmé que le contrat comporte une obligation de compensation de 50%.

Le Ministère indien de la Défense était en négociation avec Dassault depuis 2012 pour l’acquisition de126 Rafale au profit de l’Indian Air Force (IAF).

Parmi ceux-ci, 18 devaient être achetés sur étagère et 108 construits sous licence en Inde par Hindustan Aeronautics Ltd à Bangalore.

 

Les déboires du Su-30

Une enquête préliminaire a révélé que des problèmes de moteur pourrait expliquer le crash d’un chasseur Su-30MKI de l’IAF dans l’Etat d’Assam, le 19 mai 2015, selon des sources officielles. Le crash était le sixième accident impliquant un Su-30. L’avion est entré en service dans l’IAF en 1997.

Un tribunal d’enquête sur l’accident est en cours. L’avion s’était écrasé lors d’une mission de routine. Des « problèmes techniques » sont apparus peu après le décollage de la base Salonibari de Tezpur. Les deux pilotes se sont éjectés en toute sécurité.

En mars 2015, Parrikar a déclaré au Parlement que la flotte de Su-30 était en proie à « une panne de moteur en vol » et que l’IAF avaient répertorié 35 anomalies liées au moteur russe Saturn AL-31FP Powerpack.

Cependant, les responsables de Sukhoï nient ces problèmes et attribuent les six accidents de Su-30 à une « erreur humaine », chose que conteste vivement l’IAF.

L’IAF a opéré entre 200 et 272 chasseurs Su-30 acquis pour plus de 12 milliards de dollars.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 16:55
photo DCNS

photo DCNS

 

20.05.2015 par DCNS

 

DCNS est maître d’œuvre unique de l’arrêt technique majeur n°2 (ATM2) du porte-avions Charles de Gaulle, programmé début 2017. Le Groupe s’y prépare activement depuis plusieurs années à travers une montée en puissance progressive de ce chantier d’exception. Cette opération est réalisée en lien étroit avec la Direction Générale de l’Armement (DGA), le Service de Soutien de la Flotte de Marine nationale et l’équipage du porte-avions. Des échanges d’autant plus importants que l’équipage participera activement aux travaux d’entretien et de rénovation du navire. Revue des trois enjeux industriels majeurs pour l’un des fleurons de la Marine nationale.

 

Redonner du potentiel à la plateforme

DCNS réalisera le maintien en condition opérationnelle décennal du bâtiment afin de redonner du potentiel à l’ensemble des installations. Seront notamment réalisés la visite des chaufferies et le remplacement du combustible, la visite des lignes d’arbres, les travaux de maintenance sur les catapultes, la visite des machines ainsi que la rénovation de la climatisation et d’une cuisine.

 

Moderniser le système de combat

Durant cet arrêt technique, les équipes de DCNS assureront également la rénovation du système de combat. Elle comporte plusieurs aspects liés au changement des réseaux informatiques ainsi qu’à la mise en place de moyens garantissant la sécurité des systèmes informatiques. Différents changement de senseurs, radars de veille, radars de navigation, capteurs infrarouge, caméra optronique ainsi que la rénovation du système de communications sont prévus. Le portage du SENIT donnera lieu à une refonte du central opérations.

 

Assurer le passage au « Tout Rafale » en optimisant la plateforme

Pour finir, des travaux seront engagés pour adapter le navire au nouveau groupe aérien embarqué, avec un passage au « tout Rafale » suite au retrait du service actif du Super Etendard modernisé. Plusieurs systèmes et installations seront remplacés et refondus : les installations d’aides à l’appontage, et les systèmes de trajectographie. Par ailleurs, le système de surveillance centralisée des installations, les systèmes d’aide à la maîtrise des avaries ainsi que les automates de conduite de la plateforme sont aussi modernisés pour remettre le porte-avions au meilleur standard technologique.

Intervenant à mi-vie du bâtiment, une opération de cette envergure se prépare plusieurs années à l’avance. Dès à présent, plus de 400 personnes chez DCNS œuvrent au développement des futurs systèmes et préparent les opérations pour atteindre un pic de 2000 personnes pendant l’arrêt technique.

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 14:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

19/05/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 19 mai 2015, les bâtiments du groupe aéronaval (GAN) ont retrouvé les quais de la base navale de Toulon, leur port base. Ces accostages, précédés il y a quelques jours par celui du sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste (SNA), marquent pour le porte-avions Charles de Gaulle, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, la frégate anti sous-marine Jean de Vienne et le pétrolier-ravitailleur Meuse, la fin de la mission Arromanches qui les aura menés en océan Indien et dans le nord du golfe arabo-persique.

 

C’est avec émotion que, plus de quatre mois après leur départ, les 2 600 marins de la Task Force 473 ont été accueillis par leur famille, sur les quais Milhaud où chacun des bâtiments venait d’accoster. Le 13 janvier 2015, ils avaient mis le cap vers l’océan Indien pour une mission de prépositionnement qui s’est révélée d’une exceptionnelle densité.

 

Ainsi, après une séquence opérationnelle en Méditerranée réalisée en coopération avec les forces armées italiennes et grecques et ayant comporté une patrouille commune avec la force maritime de l’OTAN déployée en Méditerranée, la SNMG2 (Standing NATO Maritime Group 2), le GAN a conduit, dès son arrivée en mer Rouge à la fin du mois de janvier, un exercice bilatéral avec les forces armées saoudiennes. Baptisé White Shark, il a contribué au développement des savoir-faire communs avec ce partenaire important de la région et s’est achevé par une patrouille opérationnelle conjointe précédant le franchissement du détroit de Bab el Mandeb.

 

C’est ensuite vers le golfe arabo-persique que s’est dirigé le GAN afin de participer pendant huit semaines à l’opération Chammal de lutte contre le groupe terroriste Daech en Irak. Cet engagement opérationnel couronné de succès, au cours duquel le GAN a mené quotidiennement dix à quinze sorties de combat, a été conduit au sein des structures de commandement américaines, en coordination étroite avec la Task Force 50, constituée autour du porte-avions américain Carl Vinson. Signe des progrès considérables réalisés dans l’interopérabilité avec nos alliés américains et des relations de confiance qui unissent nos marines, la TF 473 a, à plusieurs reprises, assuré la permanence aéronavale dans le nord du golfe arabo-persique, notamment pendant la relève des porte-avions américains. Avec l’intégration du HMS Kent, qui a assuré pendant près de trois mois, jusqu’à la mi-avril 2015, la protection du Charles de Gaulle, on se souviendra que cette mission a également marqué une étape important dans la coopération bilatérale franco-britannique.

 

A sa sortie du Golfe, la TF 473 a mis le cap vers l’Inde où elle a conduit l’exercice Varuna du 28 avril au 2 mai 2015. Pour sa 14ème édition, cet exercice a été l’occasion pour le GAN et son homologue indien constitué autour du porte-avions Viraat, de renforcer la capacité des deux marines à opérer ensemble au service de la sécurité maritime en océan Indien. Après avoir franchi le canal de Suez le 12 mai 2015, le GAN a contribué à la sécurité maritime en Méditerranée orientale avant d’entraîner durant quelques jours les jeunes pilotes de chasse de l’aéronautique navale.

 

Symbole fort de l’importance accordée à cette mission, le vice-amiral d’escadre Coindreau commandant la force d’action navale a tenu à venir saluer les marins de la force pour le courage, le professionnalisme et la pugnacité dont ils ont fait preuve durant ces mois intenses. Il a également assisté au dernier retour de mission du pétrolier ravitailleur Meuse,qui sera retiré du service actif d’ici quelques semaines, après 35 années de bons et loyaux services.

 

Cette mission dorénavant accomplie, les marins du groupe aéronaval vont profiter de quelques jours de repos bien mérités, tout en se tenant prêts à répondre à toute nouvelle sollicitation opérationnelle. Les équipages du Charles de Gaulle et de son groupe aérien embarqué, hisseront bientôt les voiles vers les Champs-Elysées où ils défileront le 14 juillet 2015.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:55
Rafale : Dassault se dit capable de doubler sa production avec un investissement quasi nul

Pressé de dire si une augmentation de cadence pour le Rafale nécessiterait des investissements industriels, le PDG de Dassault Aviation a estimé que ces investissements seraient "très légers".

 

13/05/2015 latribune.fr 

 

Le groupe augmentera les cadences s'il obtient un troisième contrat cette année avec l'Inde, explique Eric Trappier, le Pdg de l'avionneur. Le groupe doit finaliser avec ce pays la vente de 36 appareils, après les deux premiers et tout récents contrats signés au Qatar et en Egypte.

"Il y a toujours une chaîne de production, mais on augmentera les cadences si jamais on a un troisième contrat [à l'export, Ndlr]."

Ainsi, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation a assuré que son groupe avait la capacité de doubler sa production "sans problème", en marge de l'assemblée générale de Thales (dont il est co-actionnaire).

 

Des investissements "très légers"

"Pour l'instant on a les deux premiers contrats (24 commandés par l'Egypte et 24 également pour le Qatar) qui s'inscrivent dans la chaîne de fabrication du Rafale telle qu'elle est aujourd'hui parce que la France substitue les avions français par les avions d'export", a-t-il ajouté.

"Les Indiens ont dit qu'ils étaient pressés d'acheter le Rafale et que, dans une structure accélérée de gouvernement à gouvernement, de gré a gré, ils en prennent déjà 36. Après on verra", a dit Eric Trappier, sans indiquer quand une signature pourrait avoir lieu.

Pressé de dire si une augmentation des cadences pour le Rafale nécessiterait des investissements industriels, le Pdg de Dassault Aviation a estimé que ces investissements seraient "très légers".

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 12:30
Convoyage du Rafale du 1-7 pour sa participation au NTM15 - photo Armée de l'Air

Convoyage du Rafale du 1-7 pour sa participation au NTM15 - photo Armée de l'Air

 

07/05/2015 Armée de l'air

 

Du 4 au 15 mai, l’escadron de chasse 1/7 « Provence » participe au Nato Tiger Meet 2015 organisé sur la base aérienne de Konya, en Turquie.

 

Cinq nations participantes

Organisé chaque année par l’un des escadrons membres de la Nato Tiger Association (NTA), le Nato Tiger Meet (NTM) rassemble les pays sous un emblème commun, le Tigre ou par extension un félin. Pour cette 51e édition, 5 nations se sont données rendez-vous. La France, la Pologne, la Suisse, l’Italie, et le pays hôte. Un petit format loin de déplaire aux participants. « En nombre moins conséquent, nous pouvons quand même mener nos entraînements et avoir jusqu’à 20 aéronefs en vol, explique l’un des pilotes. Et finalement bénéficier d’une coordination et de retours d’expériences presque plusfaciles à gérer ».

 

Le Rafale tigré en entraînement sur la base de Konya, en Turquie - photo Armée de l'Air

Le Rafale tigré en entraînement sur la base de Konya, en Turquie - photo Armée de l'Air

Trois des quatre Rafale déployés à destination de la Turquie - photo Armée de l'Air

Trois des quatre Rafale déployés à destination de la Turquie - photo Armée de l'Air

Un exercice d’ampleur internationale

Au-delà de l’esprit « Tigre » qui règne au sein des escadrons, le Nato Tiger Meet demeure un exercice propice aux entraînements des nations de l’Otan. Au côté de F16, de F18, ou encore d’un Awacs de l’Otan, les équipages Rafale s’entraîne à la préparation et la réalisation de missions en environnement interallié. Au programme : entraînement air-air, air-sol ou encore participation à des COMAO (Composite Air Operations – dispositifs complexes d’aéronefs variés réalisant des missions à multiples objectifs ».  « Parmi nos équipages, six jeunes pilotes découvrent pour la première fois le Nato Tiger Meet 2015, confie le commandant David. Pour eux, il est question d’entretenir leurs compétences à leur niveau de qualification ».

 

Faire régner l’esprit Tigre

La délégation française est composée de 57 aviateurs qui mettent en œuvre quatre Rafale de la base aérienne 113 de Saint-Dizier. L’un d’entre eux a été peint (cf. encadré). La dérive de l’aéronef arborant fièrement un tigre dans un vert prononcé. Une couleur qui dénote des versions précédentes mais qui apporte son lot d’originalité. « Nous avons privilégié une approche différente, dans l’esprit des films « Transformers », souligne le commandant David, du 1/7. C’est la troisième participation du « Provence » au NTM, depuis sa reprise officielle des traditions du 1/12 « Cambrésis », membre fondateur de la NTA, dissous en  mars 2012.

 

Designer officiel du « Provence »

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

Capitaine de la réserve citoyenne sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier, Régis Rocca est graphiste dans le secteur privé et peintre officiel du Rafale tigré.

Il est passionné par l’aviation depuis son plus jeune âge. Aussi, il propose en 2008, à titre personnel, ses premiers dessins à l’escadron de chasse 1/12 « Cambrésis », sa vision d’un Mirage 2000 « Tigre ». Depuis, il participe à la réalisation de la livrée « Tigre », au profit du 1/12 « Cambrésis » puis désormais au profit de l’EC 1/7 « Provence ».

Il est le designer de plusieurs éléments graphiques pour les cérémonies du Tigre. Afin d’officialiser son lien avec l’armée de l’air, il est nommé depuis février 2015 capitaine de la réserve citoyenne.

Les pilotes ont été séduits par son travail artistique, il est d’ailleurs membre d’honneur de nombreux escadrons.

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 10:30
Rafale survolant le théâtre irakien en opération Chammal - photo Marine Nationale

Rafale survolant le théâtre irakien en opération Chammal - photo Marine Nationale

 

07/05/2015 Sources : Marine nationale

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014 à la demande du gouvernement irakien et dans le cadre de la coalition internationale, l’opération Chammal, a conduit la France à assurer un soutien aux forces de sécurité irakiennes contre le groupe terroriste Daech. Ainsi, le groupe aéronaval (GAN), déployé en mission Arromanches depuis le 13 janvier 2015, a participé du 23 février au 18 avril à l’opération Chammal depuis le Golfe arabo-persique. Pendant huit semaines, les aéronefs du GAé ont participé, à partir du porte-avions Charles de Gaulle, aux opérations aériennes au-dessus du territoire irakien aux côtés des aéronefs de l’armée de l’Air. Intégré dans une coalition internationale, le GAé a utilisé au mieux les capacités de ses avions pour mener efficacement  10 à 15 sorties opérationnelles quotidiennes. Mettant à profit son entrainement, le GAé s’est immédiatement adapté aux spécificités du théâtre Irakien.

 

Le Groupe aérien embarqué

Structuré en trois flottilles (11F sur Rafale Marine, 17F sur Super Étendard modernisé et 4F sur Hawkeye), d’un détachement de la flottille d’hélicoptère (35F) et un centre d’expertise, le groupe aérien embarqué est constitué de 450 marins. Chaque jour, les techniciens, pilotes et soutiens du GAé ont mis en œuvre les Rafale Marine, Super Etendard modernisés et le Hawkeyeafin de remplir les missions confiées.

La flottille 11F a mis en œuvre 12 Rafale Marine (RFM), avion de dernière génération qui a une nouvelle fois montré tout son potentiel. Doyenne des flottilles de chasse (93 ans), la Furieuse est équipée du RFM depuis 2011. L’Irak est donc son premier engagement majeur avec cet appareil. Omni-rôles, les chasseurs ont rempli plusieurs missions : surveillance des zones d’intérêt grâce aux capteurs du RFM, frappes d’opportunité au sol (Close Air Support) en soutien des troupes Irakiennes ou Peshmerga, frappes  planifiées (« deliberate ») (, reconnaissance et cartographie de l’adversaire (prise de photos d’objectif notamment grâce au POD reco), ainsi que nounou mission (ravitaillement d’un avion de chasse par un autre au départ de la mission). Avec la liaison de données L16 offrant une excellente compréhension de l’environnement tactique, ses armements permettant des frappes air/sol de précision (guidage laser ou GPS), le Rafale a permis à ses pilotes de remplir efficacement leurs différentes missions, notamment l’appui aérien, surveillant, identifiant et frappant si nécessaire.

Dernière flottille équipée de Super Étendard modernisés, la  Glorieuse17F a également assuré de nombreuses missions de combat. Le doyen des avions de combat français n’a pas failli à sa réputation et a contribué aux efforts de la force française et de la coalition en conduisant quotidiennement les multiples missions d’appui des forces de sécurité en Irak grâce à un armement parfaitement adapté au conflit. Equipés  de pods ATLIS et Damoclès, de bombes GBU 49 guidées GPS utilisables par tous les temps, et de bombes GBU 58, les pilotesont mené des missions à des distances inédites du Charles de Gaulle aux commandes d’un aéronef exigeant et performant qui combine une cellule ancienne et une modernisation à la pointe de son système d’armes. Après avoir soufflé ses quarante bougies, le SEM a assuré ses missions air/sol avec une efficacité toujours renouvelée.

Le GAé a également mis en œuvre le Hawkeyede la flottille 4F, les « yeux de l’Irak ». Non armé, sa vocation est de veiller et de coordonner l’action des moyens aériens. Plate-forme aéroportée dotée d’un radar, de liaison de données radios et satellite, le Hawkeye (ou E2C) s’est distingué dans sa mission AB3C (Airborn Command, Control and Communication). Quotidiennement, il a contrôlé en moyenne une cinquantaine d’avions de chasse et d’avions ravitailleur de toutes nationalités. Grâce aux systèmes de communication variés de l’E2C, les tacticiens aéronautiques faisaient le lien entre les patrouilles et les états-majors afin de reporter en temps réel la situation aérienne sur le théâtre, permettant ainsi de réduire le délai des prises de décision.

Assurer les missions au-dessus du territoire irakien aux cotés des aéronefs de la coalition, tel était le véritable challenge de cette opération. Un rendez-vous que n’ont pas manqué les marins du GAé qui ont assuré avec un grand professionnalisme les missions ordonnées dès leur arrivée sur la zone.

 

Nécessité de s’adapter au théâtre

Les chasseurs Rafale et SEM ont dû s’adapter au terrain irakien qui s’est montré particulier par bien des aspects. Les avions ont opéré à de grandes distances du porte-avions durant des vols éprouvants de 5 à 7 heures, de jour comme de nuit, prouvant leur grande autonomie et augmentant à la fois les contraintes pour les pilotes et le nombre de ravitaillements en vol. Ces ravitaillements, phase délicate (notamment en raison de conditions météorologiques parfois très difficiles avec des turbulences fortes) mais indispensable à mission, se sont effectués sur des tankers français et internationaux de la coalition (canadien, italien, américain,...). « L’interopérabilité lors de cette phase opérationnelle a été très forte », explique le commandant de la flottille 17F. « Les échanges permanents avec les membres de la coalition et leurs états-majors au niveau tactique, ont été un facteur déterminant dans le succès des sorties aériennes du GAé ». Cette coopération internationale était renforcée à bord du Charles de Gaulle par la présence de deux officiers de liaison de l’US Navy et un officier de l’armée de Terre affecté au Centex GAé (Centre d’expertise du GAé) afin d’affiner la connaissance des pilotes sur les opérations terrestres avant chaque vol.

 

Un gain d’expérience et un succès opérationnel

 « Le théâtre irakien ne ressemble en rien à ce que j’ai pu vivre en Afghanistan ou en Libye. Chammal a été pour le GAé un énorme gain d’expérience en terme d’opérations aériennes », confie un pilote expérimenté, « mais également en terme de gestion du potentiel aéronautique. Nos techniciens nous ont permis d’avoir une disponibilité des avions exceptionnelle sans laquelle nous n’aurions pas pu mener les opérations à un tel niveau d’efficacité ».

Les aéronefs des trois flottilles 11F, 17F et 4Font effectué, dans le cadre de l’opération Chammal, au-dessus du territoire hostile, et engagé l’ennemi à de nombreuses reprises. Comme le rappelle le commandant du GAé, le capitaine de vaisseau Jean, « les marins du ciel peuvent être fiers du travail accompli main dans la main avec tous les marins du GAN. La mission a été éprouvante, le défi de taille, mais à chaque étape, le remarquable professionnalisme de chacun a permis de voir tous les avions accomplir leur mission avec succès». Mais au-delà, «l’expérience acquise en Irak vient s’ajouter à l’héritage des opérations en Afghanistan et Libye; cela est précieux pour les jeunes générations».

Le Hawkeye ou E2C, apponte sur le porte-avions - photo Marine Nationale

Le Hawkeye ou E2C, apponte sur le porte-avions - photo Marine Nationale

Catapultage d’un SEM qui part pour une mission au-dessus de l’Irak. - photo Marine Nationale

Catapultage d’un SEM qui part pour une mission au-dessus de l’Irak. - photo Marine Nationale

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 11:55
Comment Realmeca s’est préparé à absorber "l’effet Rafale"

Le châssis du radar à antenne active du Rafale est fourni par RealMeca, une PME de Clermont-en-Argonne (Meuse)

 

06 mai 2015 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

Embauches, achat de machines, audits des sous-traitants...la PME de la Meuse avait anticipé, sous l’impulsion de Thales, les commandes du Rafale en Egypte, en Inde et au Qatar.

 

Il n'y a pas qu'en Gironde où sont assemblés les Rafale qu'on se réjouit des récents contrats gagnés par Dassault Aviation en Egypte, en Inde et au Qatar. Au cœur de la campagne meusienne, à Clermont-en-Argonne, l'équipe dirigeante de Realmeca a aussi le sourire...et s'est déjà retroussé les manches pour commencer à produire plus vite les équipements électroniques de l’avion de combat. Jusqu'ici, le Rafale était livré à une cadence d'un avion par mois, la plus basse envisageable. Il est désormais question de le produire à 2,5 voir 3 exemplaires par mois. Realmeca (140 salariés, 25 millions d'euros de chiffre d'affaires) est un partenaire aussi discret qu'essentiel pour Thales, qui fournit toute l’électronique du Rafale. La PME lui fournit en effet un élément critique : le châssis du radar à antenne active. "Une pièce qui nécessite plus de mille heures de travail", précise Bruno Gailly, son directeur général délégué. Elle fabrique également le boîtier d’optronique et de brouillage ainsi que des têtes-chercheuses des missiles de MDBA qui équipent le chasseur.

 

Un inventaire des capacités de production

Avec l'espoir de la signature du contrat indien pour 126 Rafale, l'entreprise avait anticipé la situation avec son donneur d'ordres dès 2013. Le 20 mars dernier, Pierre-Eric Pommellet, directeur général adjoint des systèmes de mission de défense de Thales, avait encore rendu visite à son fournisseur pour s'assurer qu'il saurait monter en cadence. "Les moyens de production, les moyens humains, notre supply-chain, nos approvisionnements... Nous avons passé en revue tout nos process industriels pour être sûrs qu'on ne rencontre pas de goulets d'étranglement", détaille Bruno Gailly. L'entreprise a commencé par faire un inventaire précis de ses capacités de production. "Pour atteindre une cadence 2,5 par mois d'ici 18 ou 24 mois, il faudrait augmenter au minimum de 25 % le parc de machines", calcule le dirigeant. Sur les huit derniers mois, quatre nouvelles machines ont été acquises et le budget maintenance gonflé pour être sûr que la production tienne les rendements attendus.

 

Une extension de l’usine

Une extension de l'usine d'environ 300 m2 dédiée aux activités d'intégration est déjà prête pour accueillir des équipements supplémentaires et pour former de nouveaux salariés. Pour relever le défi, il faudra également recruter : une trentaine d'embauches devrait renforcer l'équipe de 80 à 85 salariés dédiés aux activités Rafale. Le groupe pourra s'appuyer sur les élèves en Bac Pro et BTS qu'il forme en permanence notamment au pôle usinage. "Nous avons réalisé sept embauches l'an dernier, et déjà quatre en 2015. Nous serons vigilants sur les postes d'intégrateur (les personnes qui assemblent les différents composants - NDLR) qui nécessitent entre six mois et un an d'expérience pour être opérationnels". Plus que jamais, tous les CV sont épluchés soigneusement et l'entreprise participe aussi activement aux journées Recrutement organisées par l'antenne régionale de Pôle Emploi.

 

De la sous-traitance locale

Realmeca s'assure également que ses propres sous-traitants tiendront le choc. "Sur nos 150 fournisseurs, nous en avons identifié une dizaine qui sont critiques" poursuit le patron de PME. Un ingénieur va venir renforcer l'équipe Achats qui réalisera toute cette année des audits d'environ une journée chez les fournisseurs pour mesurer leur niveau de qualité et de ponctualité. Et d'autres sous-traitants seront recrutés pour absorber l'augmentation de la charge. "Les opérations et les tests (tests électriques et thermiques des pièces -NDLR) standards seront sous-traités à des partenaires de la région et nous nous concentrerons sur les opérations à valeur ajoutée", explique Bruno Gailly. Enfin pour s'assurer que son nouveau dispositif marche, Realmeca a fait des essais. L'entreprise a doublé la cadence de production sur certaines pièces critiques durant six mois. Avec succès. "Avec ces nouveaux contrats Rafale, nous savons où nous mettons les pieds", se félicite le directeur général délégué de Realmeca.

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