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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 08:55
Le Raid confirme utiliser le "Made in Israel" dans son mode opératoire

 

18.11.2015 IsraelValley Desk – Défense (source LeFigaro.fr)

 

Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid, raconte en détails, comment ses hommes ont mené l’assaut dans le nord de Paris. L’opération, qui a duré sept heures, a occasionné «des centaines de coups de feu» et blessé 5 hommes de l’unité d’élite de la police.

 

LE FIGARO. – Que savez-vous avant de commencer l’assaut?

 

Jean-Michel FAUVERGUE. – Au départ, on nous a dit qu’il y avait trois personnes à l’intérieur. On pense qu’il y a une femme et deux hommes radicalisés.

 

Vous saviez que la femme portait un gilet explosif?

Oui, on savait que les terroristes étaient sans doute armés de kalachnikov et de gilets explosifs.

 

Abu Abdelhamid Abaaoud pouvait-il être présent?

On savait qu’il était peut-être là. Les autres services nous avaient transmis cette information.

 

Pouvez-vous nous raconter l’assaut?

L’assaut commence à 4h16 et il dure tout le temps du siège. On décide de faire une ouverture de porte à l’explosif car c’est généralement efficace et sidérant pour les gens qui sont à l’intérieur. Malheureusement, comme ça arrive quelques fois, ça ne marche pas bien. La porte blindée s’ouvre mal. On a du mal à rentrer et donc l’effet de surprise n’existe pas et très rapidement nos gars sont pris dans des échanges de tirs nourris. On riposte.

Les terroristes ont rapidement installé un porte-bouclier derrière la porte. Un porte bouclier assez lourd, posé sur une structure à roulettes. Ça n’est pas un bouclier sarcophage, mais ça y ressemble.

L’échange de tirs dure entre une demi-heure et trois-quarts d’heure. Des centaines de coups de feu sont échangés. Les terroristes ont également lancé des grenades offensives. Puis les tirs deviennent plus sporadiques, entrecoupés de périodes de feu plus intenses.

Après un long moment sans tir, on décide d’envoyer un chien pour qu’il fasse une reconnaissance des lieux. Malheureusement, Diesel, un chien d’attaque, est tué à la Brenneke.

On avait auparavant placé 6 tireurs d’élite devant les ouvertures, sur des immeubles aux alentours. L’un de nos hommes voit un des terroristes, lui demande de lever les mains. Il ne le fait pas. Le tireur d’élite tire. Le terroriste est touché mais continue de risposter à la kalachnikov. Les échanges de tirs continuent assez longtemps.

Puis la femme présente à l’intérieur envoie une longue rafale de tirs et s’ensuit une grande explosion. Les fenêtres, côté rue, volent en éclats. Un bout de corps, un morceau de colonne vertébrale, tombe sur une de nos voitures.

 

La femme s’est-elle jetée sur les forces d’intervention?

Non, nous sommes prudents. La femme s’est fait sauter toute seule dans l’appartement, en espérant que la force de l’explosion nous touche. Mais l’explosion ne nous a pas touchée, en revanche le choc a fait plier des murs porteurs. L’appartement est fragilisé mais il ne s’effondre pas.

Nous sommes au milieu de la mission, il est environ 9 heures. Les tirs de kalachnikov se poursuivent. Puis nous n’entendons plus qu’une kalachnikov car la deuxième s’est tue.

On décide alors de travailler à la grenade de 40mm. C’est une grenade qui contient 40 grammes d’explosif et qui sert à assourdir et à sidérer les assaillants. On en jette une vingtaine.

Puis on continue la progression dans l’appartement. C’est une progression raisonnée.

 

C’est-à-dire? Vous utilisez des moyens de reconnaissance?

On avance prudemment dans l’appartement. On envoie un drone pour regarder à travers les vitres et les velux mais ça ne nous apprend pas grand-chose.

On balance un premier robot muni d’une caméra pour faire une reconnaissance des lieux. Mais il est rapidement bloqué par les gravats. On emprunte un robot plus gros et plus haut, celui de la sécurité civile qui sert au déminage, mais il ne peut pas non plus progresser à cause des gravats. On n’arrive pas à le déployer.

On s’aperçoit qu’il y a des trous un peu partout, dans le parquet. Alors on décide d’utiliser l’appartement du dessous, du deuxième étage, pour passer des perches dotées de caméras. On voit alors qu’un corps est passé du troisième au deuxième étage. Le cadavre est abîmé car il a sans doute pris des grenades et il a reçu une poutre lorsqu’il est tombé. Il n’est pas identifiable.

On décide de repartir au troisième étage. D’autres personnes sont sur le pallier, deux hommes se cachaient sous du linge et avec ce qu’ils avaient trouvé. On les arrête. On continue notre progression mais on ne voit plus rien.

 

Des policiers ont été blessés durant l’assaut?

Cinq de nos hommes sont blessés, certains par balles, d’autres ont pris des morceaux d’explosifs. Ils ont été touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

 

Vous êtes-vous coordonnés avec la BRI?

Oui, à la fin de l’opération, il fallait que l’on vérifie d’autres bâtiments, d’autres appartements qu’on nous avait désignés. La BRI est donc venue en renfort et c’est elle qui a fait cette mission.

Nous étions 110 policiers d’intervention sur le terrain, dont 70 du Raid.

 

Avez-vous des techniques d’intervention particulières?

L’engagement du Raid et de la BRI est un engagement total mais nos hommes ne sont pas suicidaires et on a mis au point des techniques d’intervention particulières. Mais ça pose problème de travailler sur des gens qui portent des gilets explosifs.

 

Ça pose quels problèmes?

On est obligé de rester à distance car effectivement il ne faut pas que l’on se fasse péter.

 

Est-ce que cette nouvelle forme de terrorisme va modifier vos techniques d’intervention?

On les a déjà modifiées. On s’est servi de l’expérience de nos amis étrangers et notamment des techniques utilisées en Israël mais aussi dans d’autres pays. Ce sont des techniques pour essayer d’avoir le moins de dégâts possibles avec un kamikaze.

 

C’est éprouvant pour les nerfs des hommes…

Oui, des hommes mais aussi des chefs. Vous êtes en train de commander une colonne et vous allez demander à vos gars d’aller au contact sur des individus qui sont prêts à se donner la mort.

Si cette série continue, le comportement de mes hommes restera le même. Si on arrive à conserver du temps de repos, ça se passera bien. Là, on est en train de gérer la fatigue et le repos".

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 07:55
photo DGPN

photo DGPN

 

18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Paris - Tout laisse à penser que les personnes arrêtées ou tuées mercredi matin lors de l'assaut d'un appartement à Saint-Denis, au nord de Paris, pouvaient passer à l'acte pour un nouvel attentat, a déclaré le procureur François Molins.

 

Le cerveau présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud (129 morts), ne figure pas parmi les huit personnes interpellées, et on ignore s'il figure parmi les personnes décédées, a ajouté mercredi soir le procureur François Molins, en charge de l'enquête, lors d'une déclaration à la presse.

 

Des corps ont été retrouvés dans les décombres de l'appartement, mais le procureur a dit n'être pas en mesure de communiquer leur nombre, ni les identités. Les autorités avaient annoncé auparavant qu'au moins deux personnes avaient été tuées lors de l'assaut.

 

Les trois personnes interpellées dans l'appartement n'ont pas non plus été encore identifiés, leur identité étant en cours de vérification, a indiqué le procureur. Il a précisé que ni Abaaoud ni Salah Abdeslam, soupçonné d'avoir fait partie d'une des trois équipes de tueurs vendredi, ne figurent parmi les personnes arrêtées.

 

L'opération policière a été lancée sur la foi d'un témoignage lundi sur la présence en France d'Abaaoud, a ajouté M. Molins.

 

Le procureur a présenté Abaaoud comme un individu suspecté d'être l'inspirateur de nombreux projets d'attentats ou attentats terroristes en Europe pour le compte de l'organisation terroriste Etat islamique.

 

Le procureur a encore affirmé qu'un SMS indiquant on est parti, on commence a été envoyé le soir des attaques de vendredi à partir d'un téléphone portable qui a ensuite été découvert dans une poubelle à l'extérieur de la salle de concert du Bataclan. Les investigations s'attachent bien évidemment à déterminer quel est le destinataire de ce message, envoyé à 21H42, peu avant l'attaque, a-t-il ajouté.

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 12:55
photo DGPN

photo DGPN

 

18.11.2015 Romandie.com (ats)

 

L'assaut lancé mercredi par les forces de sécurité contre un immeuble du centre de Saint-Denis, près de Paris, est terminé, a-t-on appris de source policière. Mais les opérations de sécurisation se poursuivaient à la recherche d'éventuels autres suspects.

"L'assaut vient d'être terminé. Les forces de l'ordre restent sur place pour sécuriser l'environnement, notamment les riverains", a-t-on précisé.

L'opération, en lien avec l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a fait deux morts dans les rangs de djihadistes présumés - une femme qui s'est fait exploser et un suspect dont l'identité reste à déterminer - et cinq blessés chez les policiers.

Les forces de l'ordre ont procédé à sept interpellations: trois "extraites" par la police de l'appartement visé, deux dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

 

Cerveau des attentats visé

Les enquêteurs ciblaient Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Sa présence dans l'immeuble situé près du Stade de France n'était toutefois pas certaine, selon une source judiciaire qui parle d'"hypothèse de départ".

Une autre source a indiqué que "les forces de l'ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d'informations de la SDAT (les services antiterroristes, ndlr) et de l'étranger". Selon elle, il s'agissait d'"une nouvelle équipe qui projetait un attentat à La Défense."

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 18:55
photo Police Nationale

photo Police Nationale

 

16/11/2015 à 15:55 Par valeursactuelles.com

 

Attentats. L’enquête pour identifier les terroristes des attentats de Paris progresse. Cinq des sept kamikazes ont été identifiées et un des membres du commando serait lui toujours en fuite.

 

Salah Abdeslam

Inconnu des services de renseignement français, il pourrait être le cerveau des opérations. Comme ses frères il résidait à Molenbeek, en Belgique. Le véhicule retrouvé près du Bataclan aurait été loué à son nom. Salah Abdeslam aurait été dans le véhicule d'où tiraient les terroristes vendredi soir, affirme RTL. Ensuite, il aurait déposé son frère, Brahim, qui s'est fait exploser devant un bar du boulevard Voltaire. Après avoir garé son véhicule dans une rue de Montreuil,  il serait parti vers la Belgique. Selon France 2, il aurait été contrôlé par les gendarmes près de Cambrai mais son identification tardive n’a pas permis de l’arrêter. Son véhicule a été retrouvé à Molenbeek. L’homme de 26 ans est activement recherché en Belgique et est décrit par le ministère de l’Intérieur comme « dangereux ». La justice belge a émis un mandat d’arrêt international à son encontre et des opérations de police ont été menées ce lundi à Molenbeek, pour tenter de le retrouver, sans succès.

 

Abdelhamid Abaaoud

Belge de 29 ans, il est celui sur lequel les services de renseignement disposent du plus d’information. Il a rejoint les rangs de l’Etat Islamique depuis 2013 et a même la réputation d’en être un des principaux bourreaux. Il est notamment apparu dans une vidéo de propagande de l’Etat Islamique, à bord d’un véhicule trainant des cadavres. Proche des frères Abdeslam- il était notamment incarcéré avec l’un d’entre eux en 2010 pour des affaires de braquage- il serait un des premiers commanditaires des attentats de vendredi. Selon Le Monde, Les services de renseignement français le soupçonnent depuis plusieurs mois d’être un des principaux organisateurs d’attaques en France et en Belgique. Il serait ainsi impliqué dans l’attentat avorté contre une église à Villejuif, en avril 2015, l’attaque du Thalys en aout 2015 et les meurtres du musée juif de Bruxelles en mai 2014. Il aurait fait plusieurs allers retours en entre la Syrie et la Belgique depuis 2013 sans jamais être interpellé.

 

Sammy Amimour

Âgé de 28 ans, Samy Amimour qui s’est fait exploser au Bataclan, a séjourné en Syrie pour combattre dans les rangs de l’Etat islamique. Lepoint.fr révèle que la Direction centrale du renseignement Intérieur (DCRI) avait auditionné l’homme pendant 96 heures en octobre 2012. Selon le parquet Il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes « après un projet de départ avorté vers le Yémen ». Il avait ensuite été placé sous contrôle judiciaire et devait régulièrement pointer dans un commissariat. Il est tout de même parvenu à quitter le territoire pour la Syrie avant de revenir pour préparer les attentats de vendredi. Un mandat d’arrêt international avait été publié à son encontre après son départ.

 

Omar Ismaïl Mostefaï

Premier terroriste à avoir été identifié, grâce à un doigt sectionné retrouvé au Bataclan, il avait déjà été condamné pour des délits de droit commun mais n’avait jamais fait de prison. Né à Courcouronnes dans l’Essonne mais résident près de Chartres, l’homme de 29 ans était connu pour sa radicalisation et faisait l’objet d’une « fiche S », renouvelée un mois avant les attentats, le 12 octobre 2015. Selon le procureur de Paris François Molins, il n’avait cependant jamais été impliqué dans un dossier terroriste. Ce lundi matin, France Info affirme que la police turque, "a informé la police française deux fois en moins d’un an »  de sa dangerosité. Il serait en effet passé par la Turquie avant de rejoindre la Syrie ou il aurait séjourné en 2014. Le Figaro rapporte que plusieurs membres de son entourage, dont son père et son frère, auraient été mis en garde à vue.

 

Ahmad Al Mohammad

Les enquêteurs ont retrouvé un passeport sur le corps du kamikaze qui s’était fait exploser à proximité du Stade de France. Des doutes subsistent sur l’authenticité du document. Plusieurs sources, dont la ministre de la justice Christiane Taubira et le ministre de la justice allemand Heiko Maas ont affirmé qu’il pouvait s’agir d’un faux passeport. Théorie renforcée par l’arrestation lundi,  en Serbie, d’un homme possédant un passeport au même nom selon le quotidien local Blic. Sur son passeport le kamikaze a 25 ans et est né à Idlib au Nord-Ouest de la Syrie. Les autorités grecques ont affirmé, de leur côté, que l’homme a transité par l’ile de Lesbos le 3 octobre en tant que migrant. Toujours selon le parquet, les empreintes papillaires prélevées sur l’homme correspondent bien à celles qui ont été enregistrées par les autorités grecques.

 

Brahim Abdeslam

L’homme de 31 ans, aurait agi au sein de la troisième équipe, qui a mené les  fusillades de l'Est de Paris. Le frère de Salah Abdeslam, a activé sa ceinture d’explosifs devant un bar du boulevard Voltaire mais n’a pas fait de victimes. De nationalité française, il aurait lui aussi résidé en Belgique. La Seat noire immatriculée en Belgique retrouvée à Montreuil aurait été louée à son nom. Elle contenait trois kalachnikovs ainsi que des chargeurs.

 

Bilal Hadfi

Agé de 20 ans, ce Français résidait lui aussi en Belgique, à Neder-over-Hembeek. Il s’est fait exploser aux abords du Stade de France, sans faire de victimes, après avoir été refoulé par la sécurité car il n’avait pas de billet. Selon le 20 minutes Le jeune homme connu des services belges aurait séjourné en Syrie.

 

Mohamed Abdeslam

Le dernier des trois frères résidant a été mis en garde à vue. Habitant comme ses deux frères à Molenbeek, fief de nombreux islamistes radicaux, son implication dans les attentats n’est pas attestée.  Le quotidien La Libre Belgique rapporte qu’il a été relâché lundi après-midi. Aucun chef d'inculpation n'a été retenu contre lui, en raison d’un « alibi très solide » pour le 13 novembre au soir.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 08:56
photo MI SG Dicom

photo MI SG Dicom

 

23.01.2015 Par Frédéric Pons, Louis de Raguenel – V.A.

 

GIGN-Raid. La France dispose de quelques-unes des meilleures unités contre-terroristes du monde. En imaginant le pire, elles n’ont cessé de s’adapter à l’évolution de la menace. Ces années de “durcissement” viennent de payer.

 

« Assaut ! Assaut à Dammartin ! » Vendredi 9 janvier, 16h53. Les frères Kouachi viennent de tenter une sortie en force de l’usine de Dammartin-en-Goële. Ils montent à l’assaut des gendarmes en vidant leurs chargeurs de kalachnikov. La riposte est instantanée. Elle dure moins d’une minute. Les deux terroristes sont stoppés net, foudroyés par les tireurs d’élite du GIGN.

À 50 kilomètres de là, une autre opération est déclenchée simultanément : la neutralisation par le Raid d’Amedy Coulibaly, retranché dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. S’il apprend la mort de ses deux complices, il peut se venger sur ses otages. Il en a déjà tué quatre. Sa tentative de sortie en mitraillant les policiers du Raid en dit long sur sa détermination meurtrière.

Les clés du succès du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion, de la Police nationale) et de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention, de la police judiciaire), ce vendredi 9 janvier, sont là : excellence des commandos engagés, vitesse d’exécution, détermination totale dans l’action, efficacité des procédures et des armes, et surtout coordination totale. Cette réussite ne doit rien à l’improvisation, malgré la simultanéité et la brutalité des attaques. Elle s’explique par l’énorme travail d’adaptation de ces forces contre-terroristes et par leur coopération, malgré la rivalité traditionnelle entre elles.

 

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 17:55
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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 11:55
La mutualisation des achats “sécurité” est en marche

 

16 juin 2014, par Xavier Sidaner

 

Créé en début d'année, le service de l’achat, de l’équipement et de la logistique de la sécurité intérieure pilote à la fois les achats de la gendarmerie, de la police et de la sécurité civile. Un service qui fait déjà consensus.

 

Les équipes de choc du GIGN et du Raid revêtiront d’ici l’année prochaine une nouvelle tenue. Si ce n’est les écussons apposés sur les épaules, la couleur bleue pour les gendarmes et le noir pour les policiers, les uniformes portés par ces agents seront en tous points similaires dans leur conception et dans les matériaux utilisés. Logique, puisque l’achat d’équipements, comme tout ce qui relève de la logistique, relève désormais d’un service dédié du ministère compétent – l’Intérieur – pour les trois forces de sécurité, c’est-à-dire la gendarmerie, la police et la sécurité civile. Le “Saelsi”, pour service de l’achat, de l’équipement et de la logistique de la sécurité intérieure, a vu le jour en janvier.

 

C’est en son sein qu’a été conçu de A à Z cet équipement, précise-t-on du côté du Raid, où l’on se félicite de ce “travail en commun avec la gendarmerie”. L’opération est jugée “très rapide” : “Huit mois auront suffi pour se mettre d’accord et rédiger le cahier des charges.”

 

Imaginée en 2012 et inscrite au programme de modernisation du ministère de l’Intérieur, la création du Saelsi est une conséquence du rattachement de la gendarmerie à ce ministère, officialisé en 2009. Policiers et gendarmes sont aujourd’hui réunis dans des directions communes, telles que la direction de la coopération internationale ou le service technique des systèmes d’information, notamment. La création du Saelsi dans le domaine des achats s’inscrit dans ce mouvement de rapprochement organique des deux forces.

 

Mais dater de ce rattachement officiel le travail en commun sur les marchés entre les deux forces civile et militaire, aussi rivales que complémentaires, serait une erreur. “Depuis plus de dix ans, policiers et gendarmes ont acquis des matériels en commun”, rappelle Michel Vilbois, le directeur du Saelsi. L’armement – pistolets, fusils, munitions – répond ainsi à des marchés communs. Le processus d’achat des motos sérigraphiées est également mutualisé depuis plusieurs années, tout comme celui touchant aux véhicules de patrouille. Il s’agit pourtant bien d’une véritable avancée, car l’éclatement des services, répartis en direction de la gendarmerie et direction de la police, a généré quelques gaspillages et des surstocks. Au lieu de simples échanges verbaux, les services auraient pu s’entendre sur des produits à acheter en commun.

 

C’est bien là la raison d’être du Saelsi, un service unique dont l’organigramme a été pensé avec un souci manifeste d’équilibre. Histoire de ne froisser aucune susceptibilité, militaires, gendarmes et experts de la sécurité civile y sont représentés. Le patron du Saelsi, Michel Vilbois, administrateur civil de son état et qui a pensé l’architecture du service, est chargé de faire tourner la boutique. Sous sa coupe, 180 agents se répartissent dans les bureaux du bâtiment Lumière du 12e arrondissement de Paris, dans trois grandes directions : achat, équipement, et logistique.

 

Un palier est donc franchi. “Tout ce qui relevait autrefois de la coopération de bon voisinage est derrière nous. Désormais, nous sommes dans la même maison pour tout ce qui concerne les politiques d’équipement”, souligne Michel Vilbois. Néanmoins, tout n’a pas été simple. “Des résistances se sont manifestées”, souffle un haut fonctionnaire du ministère, comme souvent lorsqu’une fusion est conduite au sein de l’appareil d’État. Pourtant, côté syndicats de policiers, les réactions sont plutôt unanimement positives, tant le produit final semble à la hauteur de leur souhait “d’avoir pour les agents sur le terrain le meilleur équipement possible”, indique Thierry Launois, pour la branche Unsa CRS. “C’est une très bonne idée”, acquiesce Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie Officiers.

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:50
Antiterrorisme : 36 unités d'intervention européennes, dont le GIGN et le RAID, en exercices conjoints au sein du réseau Atlas

18.04.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense globale

 

Le réseau Atlas réunit depuis 2001 (après le 11 septembre...) toutes les forces d'intervention des pays de l'Union européenne, plus la Suisse et la Norvège. La Task force des responsables des services de police travaille depuis cette date à une meilleure coopération entre les 36 unités européennes spécialisées, notamment dans la lutte antiterroriste. Et le cauchemar de tous les pays : la prise d'otages de masse.

Pour travailler l'opérationnel, neuf exercices conjoints, regroupés sous l'appellation " Atlas Common Challenge ", ont été mis en place dans divers pays, impliquant les 36 services, au total près de 2 250 membres des unités spéciales !

Ainsi, ce mercredi 17 avril, le GIGN et le RAID français (ici en intervention à Montreuil le 10 avril, photo AFP), comme l'USP du Luxembourg, sont à Bruxelles pour apporter dans l'exercice leur soutien au CGSU belge, confronté à une prise d'otages dans un train de la société nationale SNCB. Spectaculaire ! Mais malheureusement sans journalistes. Les images sont donc fournies par le réseau Atlas himself...

 

atlas,gign,raid,antiterrorismeAu-delà d'une convention de coopération et d'un réseau de communication entre les différentes unités européennes, Atlas a mis en place cinq groupes de travail d'interventions spécifiques : navires, aéronefs, bâtiments, transports et pénétration. Depuis 2008, dans le cas d'une demande d'assistance d'un pays confronté à une crise dépassant ses capacités, comme une prise d'otages de masse (POM dans le jargon), le réseau Atlas,commandé par le colonel Olaf Lindner, chef du GSG 9 allemand, pourrait faire appel à des unités étrangères.

" La lutte contre le terrorisme est un des challenges majeurs de notre sécurité intérieure, a estimé hier la Commissaire européenne des affaires intérieures, Cecilia Malmström. Le terrorisme ne connaît pas les frontières et maintenir la sécurité publique est un défi complexe qui recommande la coordination de nos efforts. Je crois que la coopération entre les polices européennes est plus nécessaire que jamais et je me félicite de la réalisation de l'exercice du réseau Atlas. "

atlas,gign,raid,antiterrorismeDes entraînements conjoints sont donc organisés mercredi 17 avril et jeudi 18 pour améliorer le travail en commun et s'adapter aux nouvelles formes de terrorisme. Neuf scénarios de POM, regroupant à chaque fois quatre unités d'intervention, ont été mis en place dans toute l'Europe de façon simultanée. On peut les répartir en trois grandes familles d'intervention : sur des transports en commun (train, bus, avions), en milieu naval et sur des habitations comme des immeubles ou des magasins (photo GIGN).

" Cette initiative est le plus grand exercice antiterroriste organisé en Europe ", s'est félicité Gilles de Kerchove, le coordinateur européen de l'antiterrorisme qui a soutenu l'idée depuis son arrivée au poste en 2007 : " Je pense qu'Atlas est un point essentiel qui peut permettre une coopération opérationnelle entre les Etats membres face à une attaque terroriste à grande échelle. "

A noter que le 19 mars, l'exercice " Atlas Common Challenge "a été préparé pour une meilleure coordination... Voici les différents groupes de travail opérationnel du jour, plutôt répartis de façon géographique :

- Transports :

atlas,gign,raid,antiterrorismeSur un train Thalys en Belgique donc avec la participation du CGSU belge, du GIGN et du RAID français, de l'USP luxembourgeois. Dans l'exercice, un PC est commun pour la stratégie, la direction des opérations et la tactique mais chaque unité traite un compartiment de façon autonome ;

Vous noterez au passage la sobriété du Luxembourg pour le nom de son groupe d'intervention : USP pour Unité spéciale de la police. L'éternelle complexité linguistique belge : CGSU pour Commissariat général Special Units (les Flamands disent aussi CGSU pour de Speciale eenheden van de federale politie, ce qui signifie Unités spéciales de la police fédérale). Nous vous rappelons enfin l'art français, non pas de la guerre, mais de l'acronyme : GIGN pour Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale et le poétique RAID pour Recherche Assistance Intervention Dissuasion de la police nationale.

Autres exercies au Portugal avec les GIOE et GOE locaux, le GEO et l'UEI espagnols ;

En Slovaquie avec le LYNX slovaque, le Red Panther slovène, le SIAS et le BSIJ roumains.

atlas,gign,raid,antiterrorisme- Navires :

En Norvège avec le groupe DELTA, le NI suédois, le KARHU finlandais et l'AKS danois ;

En Estonie avec le KOMMANDO K, l'OMEGA letton, l'ARAS lituanien et le BOA polonais.

- Bâtiments :

Aux Pays-Bas avec le DSI hollandais, le CO 19 britannique, l'ERU irlandais et le PSNI d'Ulster (Irlande du Nord) ;

En Italie avec le GIS et le NOCS locaux, le SAG maltais, l'ATU suisse ;

atlas,gign,raid,antiterrorismeEn Autriche avec l'EKO Cobra, l'URNA tchèque, le GSG 9 et le SEK BWL allemands ;

En Bulgarie avec le SUCT local, le CTC hongrois, l'EAO chypriote et l'EKAM grec.

Que du lourd et du beau monde ! Maintenant, vous m'apprendrez la liste des 36 unités d'intervention européennes par cœur...

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:50
photo Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.

photo Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.

22.04.2013 Fondation Robert Schuman

 

Les 17 et 18 avril 2013, 9 Etats membres de l'Union européenne ont simultanément été le théâtre du plus grand exercice antiterroriste jamais organisé en Europe. La Commissaire européenne en charge des affaires intérieures Cecilia Malmström a déclaré que le but de cette simulation d'attentats terroristes était d'oeuvrer au "renforcement des compétences et de l'expertise de l'ensemble des unités d'intervention spéciales et, partant, à celui de la sécurité publique". Ces exercices se sont déroulés dans le cadre du réseau ATLAS, une initiative née en 2001, à la suite des attentats du 11 septembre. Son objectif est de faire coopérer des unités de police chargées de la lutte contre le terrorisme et de les former par l'échange de bonnes pratiques...

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