Des techniciens en systèmes d’armement (Air) de l’Aviation royale canadienne déployés au sein de la Force opérationnelle aérienne en Irak préparent des munitions en vue de les charger à bord d’un chasseur CF-18 Hornet, sur l’aire de trafic du camp Patrice Vincent, au Koweït, au cours de l’opération IMPACT, le 1er août 2015. (Archives/Opération IMPACT/MDN)
10.11.2015 par Jacques N. Godbout - 45eNord.ca
Même si le nouveau premier ministre libéral a promis de mettre fin à la mission de combat de la force aérienne canadienne en Irak et en Syrie, les bombardements contre le groupe armé État islamique se sont pour le moment intensifiés.
Depuis la prestation de serment de Justin Trudeau, le 4 novembre, les CF-18 canadiens ont mené cinq raids aériens en seulement trois jours frappant sept cibles du groupe armé État islamique, selon les informations contenues sur le site du ministère de la Défense nationale.
Il y avait eu 14 frappes aériennes en tout en octobre, 10 en septembre et 11 en août. Il faut remonter au mois de juillet dernier, alors qu’il y avait eu six frappes aériennes en cinq jours, pour retrouver une période aussi active que les jours qui ont suivi l’assermentation du nouveau premier ministre.
5 novembre
Le 5 novembre 2015, deux CF-18 Hornets ont frappé deux enceintes du groupe EI au sud-ouest de Sinjar à l’aide de munitions à guidage de précision.
6 novembre
Le 6 novembre 2015, deux CF-18 Hornets ont frappé une position de combat de l’EI dans les environs de Ramadi.
Toujours le 6 novembre 2015, deux CF-18 Hornets ont frappé deux positions de combat de l’EI au nord de Falloujah.
7 novembre
Le 7 novembre 2015, deux CF-18 Hornets ont frappé une position de combat du groupe EI au sud-est de Mossoul à l’aide de munitions à guidage de précision.
Toujours le 7 novembre, deux C-F18 Hornets ont frappé une position de combat de l’EI au sud de Sinjar.
Total des frappes de la mission
En tout, maintenant, en date du dimanche 8 novembre, la Force opérationnelle aérienne canadienne en Irak a effectué 1721 sorties aériennes:
- Les chasseurs CF-18 ont effectué 1103 sorties;
- L’aéronef de ravitaillement CC-150T a effectué 300 sorties et a acheminé environ 17 817 000 livres de carburant; et
- Les aéronefs de patrouille CP-140 ont mené 318 missions de reconnaissance.
En termes de frappes, les CF-18 Hornets de l’opération IMPACT, la contribution canadienne à la lutte contre l’EI, auront effectué un total de 184 frappes aériennes.
Les frappes dictées par des considérations opérationnelles
Le ministère de la Défense nationale a déclaré à ce sujet que la fréquence des frappes aériennes est dictée, non pas par des considérations politiques, mais par des considérations opérationnelles.
«Au cours des dernières semaines, il y a en eu plus (de frappes aériennes, ndlr) dans la dernière semaine, mais si vous regardez l’historique des frappes de l’opération Impact, il y a eu des hauts et des bas. Cela se produit principalement par rapport à ce qui se passe au niveau de la Coalition», a expliqué le Capitaine Kirk Sullivan, officier des affaires publiques au COIC, le commandement des opérations interarmées, cité par le National Post.
Il faut donc examiner la question dans la perspective plus large de la Coalition.
«De nombreux facteurs déterminent la fréquence et la localisation des frappes aériennes dans un cadre de la coalition», de poursuivre le capitaine Sullivan. «Que ce soit en Irak ou en Syrie, les avions sont affectés sur une base quotidienne par la Coalition à des cibles où on sait qu’opère l’EI, avec comme but ultime l’amélioration de la sécurité de l’Irak et des pays de la Coalition».
Le Parlement, d’expliquer le porte-parole du COIC, décide des missions des Forces armées canadiennes, mais ne choisit pas ses sorties opérationnelles. Et la mission doit se poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement rappelle le personnel et les aéronefs au pays.
Et, en un mot comme en mille, «C’est pas fini tant que c’est pas terminé», aurait dit Babe Ruth, d,autant plus que, une fois terminées les bombardements canadiens aux côtés des autres membres de la coalition, le Canada poursuivra la lutte contre l’EI en élargissant sa mission de formation de combattants locaux.