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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 17:55
Lancement du site Internet de l’IRSEM et de son portail documentaire ARES

source : irsem.fr

L’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) dévoile ce jour son nouveau site Internet irsem.fr. Moderne, dynamique et fluide, il héberge un portail documentaire, ARES, nouvel outil de la recherche stratégique destiné aux chercheurs et à toute personne intéressée par les questions de défense et de sécurité.
 


Le site de l’IRSEM était jusqu’alors intégré à celui du ministère des Armées. Ce nouveau site extérieur, irsem.fr, correspond à l’identité hybride de l’Institut, à la charnière de deux mondes, ceux de la Défense et de l’Université. Son interface est lisible et interactive.
Il héberge notamment un portail documentaire de la recherche stratégique appelé ARES, en référence au dieu de la Guerre dans la mythologie grecque. A son lancement en janvier 2019, ARES rassemble plus de 3 000 documents de source ouverte d’organismes relevant du ministère des Armées et d’associations qui lui sont liées, en libre consultation. Certains d’entre eux sont inédits. Ce portail témoigne que le ministère n’est pas seulement consommateur mais aussi producteur de recherche.
Cet outil répond à un besoin exprimé par la communauté scientifique et au sein du ministère des Armées. Il est destiné à toute personne intéressée par la recherche sur les questions de défense et de sécurité. Régulièrement mise à jour, sa base de données s'enrichira continuellement.
Pour contribuer à la base de données ARES : ICI

À propos de l’IRSEM :
Créé en 2009, l’IRSEM est un organisme extérieur de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées. Composé d’une quarantaine de personnes, civiles et militaires, dont une majorité de chercheurs titulaires d’un doctorat, il a pour mission principale de renforcer la recherche française sur les questions de défense et de sécurité.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 10:55
Vers 70 nouvelles années d’excellence de recherche aérospatiale - ONERA

 

16.09.2016 - Communiqué de presse

 

A l’occasion de ses 70 ans, l’ONERA célébrera la recherche aérospatiale du 17 septembre au 11 décembre au travers d’une exposition dédiée. L’objectif : donner à voir et à comprendre toute sa contribution dans quelques-unes des plus grandes réussites aéronautiques et spatiales ainsi que son savoir-faire pour préparer le futur.

 

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 07:55
Publication du plan stratégique scientifique de l'ONERA

 

12.04.2016 - source ONERA

La direction scientifique générale de l’ONERA annonce la sortie du document du plan stratégique scientifique pour la période 2015-2025.
 

Après plusieurs mois de recueils, compilation, synthèse, choix, discussions en interne et avec les tutelles, agences et grands industriels, la nouvelle « boussole » scientifique de l’ONERA a vu le jour et peut être consultée par tous. C’est l’un des outils qui permettront à l’ONERA  de s’adapter à la profonde mutation du monde de la recherche et de l’industrie aérospatiale qui est déjà en œuvre.

Ce PSS engage les recherches de l'ONERA sur une bonne dizaine d’années. Il  affirme notre vision de l’avenir et prend en compte celles des grandes structures pour qui nous œuvrons : DGA, DGAC, CNES, grands industriels du secteur ASD*.

 

Le document du PSS se déroule en trois tableaux :

  1. Il expose la vision ONERA sur le domaine Aéronautique Espace Défense (ASD) et son positionnement face à ces enjeux. Ce qui permet de réaffirmer avec force ce qui constitue l’ADN de l’ONERA.

  2. Il définit les 12 grands défis qui structureront la recherche scientifique à l’ONERA dans les dix prochaines années (tout en autorisant les actions de recherche exploratoire). Ces défis ont été formulés à partir des propositions des scientifiques, puis débattus en CCE (Comité central d’entreprise de l’ONERA), au HCS (Haut conseil scientifique de l’ONERA), et avec les industriels et nos tutelles.

  3. Enfin il développe les huit leviers à mobiliser pour réussir, en cohérence avec le futur Contrat d’objectifs et de performances de l’ONERA (COP). Ces leviers ont vocation à structurer les axes de progrès pour le succès du PSS. Pour autant, ils ne préfigurent pas la réorganisation, même si bien sûr ils alimentent la réflexion en cours.

 

>> Plan stratégique scientifique de l'ONERA, édition mars 2016

 

* sigles

PSS : plan stratégique scientifique
DGA : Direction générale de l’armement
DGAC : Direction générale de l’aviation civile
CNES : Xentre national d’études spatiales
ASD : domaine Aéronautique, espace, défense

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:55
L’équipe givrage de l’ONERA autour de la maquette du tronçon d’aile en flèche dans la soufflerie givrante Icing Research Tunnel, NASA Glenn - photo ONERA

L’équipe givrage de l’ONERA autour de la maquette du tronçon d’aile en flèche dans la soufflerie givrante Icing Research Tunnel, NASA Glenn - photo ONERA

 

21.01.2016 par ONERA

 

La Direction générale de l'aviation civile poursuit son soutien à l’ONERA dans ses recherches sur la compréhension et la modélisation de la physique du givrage ainsi que ses conséquences sur les différentes composantes d’un aéronef. Une convention a été signée le 14 décembre 2015.

A la suite d’accidents et d’incidents sérieux survenus dans les années 90 et 2000, la réglementation internationale spécifiant les conditions givrantes dans lesquelles un aéronef doit pouvoir voler a fortement évolué. Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) a ainsi présenté en 2012 à la DGAC une feuille de route Givrage destinée à se doter de manière collective de la capacité à mieux comprendre et modéliser le givrage et de mettre cette connaissance à disposition notamment des autorités de certification.

 

Vers une modélisation haute-fidélité des phénomènes liés au givrage

Une première convention, PHYSICE (2012-2016), a permis à l’ONERA de réaliser des expériences complexes et originales visant à faire progresser les connaissances relatives à la physique du givrage. Ces travaux ont débouché sur de nouveaux modèles qui ont été intégrés aux chaines de calcul utilisées par les industriels du secteur aéronautique.
De plus, ils ont donné lieu à de nombreuses publications renforçant la position de l’ONERA comme référent scientifique  sur le givrage au niveau international.

Fort de ce succès la nouvelle convention PHYSICE2 (2015-2018), notifiée en décembre dernier, a pour objectif de poursuivre ces travaux sur la modélisation des phénomènes physiques fondamentaux liés au givrage en vol des aéronefs.

PHYSICE2 portera notamment sur :

  • la modélisation de la rugosité du givre
  • l’effet de cette rugosité sur le frottement et les transferts de chaleur pariétaux
  • l’impact et le dépôt de gouttes d’eau rencontrées en conditions givrantes sévères (gouttes SLD - Supercooled Large Droplets, de 50 à 500 micromètres), prises en compte dans la nouvelle règlementation internationale.

 

Un soufflerie pour le givrage à Toulouse

Afin de doter la France d’un moyen d’expérimental de recherche sur le givrage offrant des capacités uniques en Europe, la convention inclut le financement pour la spécification et la conception d’un moyen d’essai dédié à l’étude des phénomènes de givrage. Cette soufflerie spécifique sera installée au centre ONERA de Toulouse. Il a été convenu que sa réalisation serait financée sur les crédits d’investissement de l’ONERA.
 

 

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:55
photo ISAE-SUPAERO

photo ISAE-SUPAERO

 

20.01.2016 par Aerobuzz.fr

 

Dassault Aviation, l’ISAE-SUPAERO et sa fondation ont signé le 13 janvier 2016 une convention de mécénat, pour cinq ans, portant sur la création d’une chaire d’enseignement et de recherche sur le thème de « l’architecture de systèmes aériens avec l’homme dans la boucle  ». Cette chaire est placée sous la responsabilité de Mickaël Causse.

Focalisée sur les disciplines de neuro-ergonomie, les systèmes à forte autonomie et l’ingénierie système, elle mettra en synergie différents laboratoires de recherche de l’ISAE-SUPAERO.

Les travaux de recherche et de formation seront guidés par les problématiques suivantes :
- Règles d’architecture tournées vers la performance de l’interaction homme- 
système, le respect du niveau de sécurité ad hoc et la maîtrise de la complexité. 

- Méthodes qui permettent de maîtriser les aspects dynamiques du système, 
notamment dans son interaction avec l’homme. 

- Construction et pérennisation de la compétence d’architecte de système aérien. 


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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 11:55
photo Ouest-France

photo Ouest-France

 

20.01.2016 Samuel NOHRA -Ouest-France

 

Brillante et chercheuse à l'Inria de Rennes, Nataliya Kosmyna travaille sur les interfaces cerveau-machine. Une voix d'avenir. Aujourd'hui, elle pilote un drone avec sa seule pensée.

 

Nataliya Kosmyna, 25 ans, est docteur en informatique. La passion de cette jeune femme coquette, au sourire omniprésent : les interfaces cerveau machine. Une discipline où les femmes sont plutôt assez rares mais Nataliya a de la compétence à revendre. « Je viens de me prendre une semaine de vacances. J'en ai profité pour retourner voir mes parents qui vivent en Ukraine. Je m'étais promis de ne pas travailler, mais je n'y suis pas arrivée. » Une véritable passionnée.

À 6 ans, ses parents lui offrent son premier ordinateur. Elle adore. À 15 ans, elle décroche son bac. À 22 ans, son master en informatique à l'université de Grenoble et son doctorat à 25 ans. Quand elle est arrivée en France en 2010, elle ne connaissait que deux mots de français. « Bonjour et merci... Je me suis améliorée depuis. »

 

Interactions

En décembre dernier, elle a intégré l'équipe hybride d'Anatole Lecuyer à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Rennes.

Cette équipe de pointe, a plusieurs cordes à son arc, dont les fameuses interfaces cerveau-machine. « Aujourd'hui, on a besoin d'une action physique pour utiliser un objet. Mes recherches consistent à transformer notre cerveau en véritable télécommande », explique la jeune femme.

Transformer la pensée en interaction. « Par exemple, une personne handicapée, rentrant chez elle, pourra déclencher la lumière juste par la pensée ou réaliser d'autres actions. Ce n'est plus de la science-fiction. » Des applications pour la vie de tous les jours, à visée médicale, mais aussi ludique. La mode est aujourd'hui aux objets connectés. Pour Nataliya, c'est déjà du passé.

 

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 08:55
Le Général Yves-Tristan Boissan (Unatrans) remet le Grand Prix du Général Ferrié1 à Nicolas Jeannin. SEE2, Paris, le 7 décembre 2015

Le Général Yves-Tristan Boissan (Unatrans) remet le Grand Prix du Général Ferrié1 à Nicolas Jeannin. SEE2, Paris, le 7 décembre 2015

 

04.01.2016 ONERA

 

Ce grand prix de l'électronique a été remis à Nicolas Jeannin, ingénieur de recherche à l'ONERA, pour ses travaux sur « la propagation dans la troposphère pour les systèmes spatiaux de télécommunications à très haut débit en bandes Ka et Q/V ».

Ces travaux incluent le développement de modèles permettant de reproduire les affaiblissements de propagation dans la troposphère3 en se basant sur des données issues de modèles météo, ainsi que l'optimisation et le développement de méthodes de compensation des affaiblissements permettant à ces systèmes d'opérer malgré des contraintes météorologiques fortes.

Les bandes Ka (20-30 GHz) et Q/V (40-50 GHz) sont sollicitées car elles offrent des largeurs de bandes disponibles indispensables pour que les services de fourniture d'accès internet par satellite soient compétitifs vis à vis des réseaux terrestres. Ces bandes présentent l'inconvénient d'être plus atténuées lors de la traversée de la troposphère (par la pluie, les nuages et les gaz) que les bandes traditionnellement utilisées par le satellite en bande  C (3-6 GHz) ou Ku (11-17 GHz).  Il est nécessaire de compenser ces affaiblissements par différents mécanismes d’adaptation pour des raisons de limitation de puissance embarqué sur les satellites. (on doit gérer la puissance en fonction des conditions de propagation). 
 

 

Exemple de carte d’atténuation troposphérique de la propagation en bande Q/V

Exemple de carte d’atténuation troposphérique de la propagation en bande Q/V

 

Notes

1 Le Grand Prix de l’Electronique Général Ferrié, doté par la générosité de donateurs de l’Industrie, récompense des travaux ayant contribué aux progrès de la Radioélectricité, de l’Electronique et de leurs applications. Décerné depuis 1949, il commémore ce pionnier de l’utilisation de la radio qui reconnaît très tôt les propriétés du tube à électrons pour la TSF. 

2 La SEE, Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication, a pour mission de rassembler les communautés de l’électrotechnique, de l’électronique, des télécommunications, du traitement de l'information et des domaines connexes

3 La troposphère est la couche de l'atmosphère terrestre située au plus proche de la surface du globe jusqu'à une altitude d'environ 8 à 15 kilomètres. On y trouve la plupart des phénomènes météorologiques.

 

Pour en savoir plus, voir le support de présentation de Nicolas Jeannin à la remise du prix (pdf)

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 08:55
Les pales des ventilateurs de S1MA datent de la création de l’ONERA ! Elles seront  changées en 2017 - photo ONERA

Les pales des ventilateurs de S1MA datent de la création de l’ONERA ! Elles seront changées en 2017 - photo ONERA

 

21.12.2015 - ONERA

 

La Direction générale de l’aviation civile a accordé à l’ONERA deux avances remboursables d’un montant total de 4,450 M€ à des conditions très favorables pour d’importantes mises à niveau de ses principales souffleries.

 

Ces avances remboursables (taux zéro) sont indexées sur les revenus des souffleries concernées et ont fait l’objet de deux conventions.

 

La première convention finance l’opération NOVENS1MA qui consiste à remplacer les 22 pales des deux ventilateurs contra-rotatifs de la soufflerie S1MA (la très grande soufflerie sonique de Modane-Avrieux). Les nouvelles pales hybrides – acier + composite – sont en fabrication  depuis juillet 2015 et seront installées en 2017. Plus performantes et d’un rendement supérieur aux pales d’origine, elles supporteront mieux des essais poussés jusqu’à Mach 0,95 en veine (10 T d’air brassés à la seconde).

 

La deuxième convention finance  le projet MORPHO, pour un montant de 1,449 M€. MORPHO concerne  la refonte complète des systèmes d’information des souffleries. Ce projet est déjà bien avancé, la convention MORPHO de la DGAC financera le déploiement du nouveau système d’information dans  F1 (grande soufflerie pressurisée basse-vitesse  du Fauga-Mauzac) et S2MA (soufflerie transsonique et supersonique jusqu’à Mach 3,1 de Modane). L’architecture logicielle générique issue du projet MORPHO a déjà été définie avec le groupe AKKA Technologies grâce à un investissement ONERA, et testée dans la soufflerie F1.

 

La nouvelle informatique modifiera complètement les interactions des opérateurs avec le système et facilitera acquisition, traitement, transfert et stockage des données d’essais. Les systèmes de l’ONERA, quoique parfaitement opérationnels, avaient manqué quelques « révolutions informatiques » et n’étaient plus vraiment adaptés à l’exploitation automatique de récents types d’essais comme par exemple la PIV (vélocimétrie par imagerie de particules), la PSP (peinture sensible à la pression), ou le traitement des volumes de résultats très importants de l’aéroacoustique. La durée prévue de cette opération est de 30 mois et le démarrage est prévu en janvier 2016.

 

La salle des mesures de la soufflerie F1 s’apprête à rattraper plusieurs révolutions informatiques

La salle des mesures de la soufflerie F1 s’apprête à rattraper plusieurs révolutions informatiques

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 12:50
Élection de Bruno Sainjon à la présidence de l’EREA

 

18.12.2015 – ONERA

 

Bruno Sainjon, président-directeur général de l’ONERA, vient d’être élu président de l'EREA, association des centres européens de recherche aéronautique. Son mandat débutera le 1er janvier 2016.

 

Créée en 1994, l’EREA est une association à but non lucratif qui regroupe l’ensemble des acteurs publics de la recherche aéronautique européenne, avec en ligne de mire la volonté de parler d’une seule voix afin d’être une vraie force de proposition aux côtés des autres grands acteurs de la filière.

 

L’EREA couvre tout le spectre des activités de recherche dans le domaine aéronautique.

 

L’EREA est structuré autour de grands objectifs :

-promouvoir et représenter les intérêts conjoints de ses membres.

-intensifier la coopération entre ses membres dans le but d’améliorer l’intégration de leurs activités dans les domaines de l’aéronautique civile et militaire.

- améliorer et intensifier la coopération de l’EREA et de ses membres avec d’autres acteurs du domaine aéronautique.

- faciliter le management intégré d’activités conjointes.

 

L'EREA a des membres dans 13 pays de l'Union européenne.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 12:55
Le 15 décembre 2015, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu à Palaiseau (91), à l’école Polytechnique, dans le cadre de la refonte de l’X. - R.Pellegrino/ECPAD

Le 15 décembre 2015, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu à Palaiseau (91), à l’école Polytechnique, dans le cadre de la refonte de l’X. - R.Pellegrino/ECPAD

 

15/12/2015 CNE Flora Cantin  - DICOD

 

Dans la matinée du 15 décembre 2015, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu à Palaiseau (91), à l’école Polytechnique, dans le cadre de la refonte de l’X annoncée en juin dernier. Accompagné d’Emmanuel Macron, ministre de l’économie et des finances et de Thierry Mandon, secrétaire d’état chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Jean-Yves Le Drian a assisté au conseil d’administration, informant de la refonte de la grande école.

 

Mardi 15 décembre 2015, accompagné d’Emmanuel Macron, ministre de l’économie et des finances et de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu à l’école Polytechnique de Palaiseau, comme il s’y était engagé en juin dernier. Jean-Yves Le Drian a défini les axes de la refonte, inspirés du rapport de Bernard Attali, haut fonctionnaire de la cour des comptes.

 

Renforcement des liens entre l’Ecole Polytechnique et le ministère de la Défense :

  • La Directions générale de l’armement (DGA) va augmenter de 50% ses investissements de recherche dans les prochaines années et accroître les subventions versées à l’X.
  • Création d’un pôle d’études sur la guerre au sein du département humanités et sciences sociales.
  • Accueil des meilleurs élèves d’écoles d’officiers pendant une partie du cursus polytechnicien.

 

Maintien d’un lien étroit avec la haute fonction publique :

  • Modification du mode de recrutement des ingénieurs de l’Etat dès la promotion X 2016. Les projets professionnels des candidats seront évalués par une note assortie d’un coefficient significatif. Cette note pourra, éventuellement, être éliminatoire pour l’inscription au tableau de classement de sortie. Des entretiens entre élèves intéressés et corps recruteurs, avant la procédure d’affectation, seront systématiques.
  • Le classement de sortie pourrait être supprimé permettant « aux recruteurs d’exercer un choix autonome de leurs futurs ingénieurs ». Une modification sera apportée à l’ordonnance de 1958.
  • Différents groupes de travails seront « constitués pour traiter la question de l’essaimage des ingénieurs de l’Etat dans les fonctions publiques territoriale, hospitalière, européenne, ainsi que des aller-retour public-privé ».

 

Diversification des formations :

  • Renforcement de l’adaptation du cycle ingénieur au marché et poursuite du « développement des compétences non techniques ».
  • Création d’un cycle « bachelor, accessible aux publics français et internationaux, hautement sélectif ». Ce cursus de 3 ans sera sanctionné par un diplôme valant grade de licence. Si ce diplôme ne conférera aucun avantage particulier pour intégrer le cycle ingénieur polytechnicien ou les masters opérés par l’X, il permettra aux élèves de candidater à ces formations.
  • Création d’une formation conférant le grade de master. « Cette offre de master, professionnalisante, en anglais, distincte de l’offre de master de l’Université Paris-Saclay, sera résolument tournée vers l’entreprise […] ».

 

Recrutement des meilleurs enseignants-chercheurs au plan international :

  • Mobilisation, au sein du ministère de la Défense, des moyens nécessaires au recrutement « dans les cinq années à venir, de plusieurs enseignants-chercheurs au meilleur niveau mondial ». Cet investissement sera accompagné d’une adaptation du statut des enseignants-chercheurs.

 

Faciliter l’accès des connaissances de très haut niveau en se basant sur le mérite :

  • Création d’un internat d’excellence, dédié à l’accueil de 60 élèves boursiers de classes préparatoires.
  • D’ici 2022, augmentation des recrutements universitaires dans le cycle ingénieur polytechnicien à hauteur de 50 places.
     

Inscription de l’X dans un contexte international :

  • Augmentation de l’internationalisation du conseil d’administration de l’X à échéance des mandats des personnalités qualifiées.
  • Accueil de 150 étudiants internationaux au sein du cycle ingénieur d’ici la rentrée 2018. En parallèle, « une internationalisation accrue des autres filières de formation […] doit être recherchée ».
  • Augmentation des droits de scolarité payés par les étudiants internationaux et limitation des exemptions de frais « en dehors naturellement des élèves boursiers ». « Un élève étranger paye en théorie 25 000 euros pour suivre trois années de formation à l’X » contre le triple s’il intègre Cambridge pour une durée similaire.

 

Rapprochement des écoles d’ingénieurs françaises :

  • Association des écoles entre elles sans nier leurs particularités à l’instar du rapprochement amorcé entre l’X, le plateau de Saclay et l’ENSTA.

 

Modernisation des infrastructures de l’école :

  • Etablissement, dans les mois qui viennent, d’un plan de travaux de rénovation.

Ces orientations stratégiques définis par Jean-Yves Le Drian seront détaillées dans un plan établi pour mars 2016. Le ministère de la Défense « s’engagera à hauteur de 60 millions d’euros dans les cinq années à venir pour accompagner spécifiquement l’ensemble de ces initiatives nouvelles » qui ont un objectif claire : « assurer la pérennité de nos acquis les plus précieux, pour notre développement et notre rayonnement international » en préservant l’excellence de l’école Polytechnique.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 12:55
ONERA-Défense  : "je t'aime, moi non plus"

L'ONERA, qui travaille sur l'avion du futur (programme Nova), devrait finir l'exercice 2015 sur une perte inférieure à 4 millions d'euros (Crédits : Onera)

 

17/12/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Plus l'Etat joue la montre avec l'organisme public de recherches civiles et militaires, plus l'avenir de l'ONERA sera incertain.

 

Drôle de fin d'année pour l'ONERA. Et le conseil d'administration qui se tient ce jeudi reflète bien la période floue que vit l'organisme public de recherches civiles et militaires. Cette réunion du conseil aurait pu être cruciale pour l'avenir de l'ONERA mais elle devrait au final escamoter une partie des dossiers importants, notamment celui pourtant si urgent de la soufflerie S1 de Modane-Avrieux en danger de mort. A son menu, entre autres des accords signés avec le pétrolier Total.

En dépit d'un redressement confirmé en 2015, l'organisme public attend donc toujours de l'Etat son budget pour 2016. Il est expressément conditionné à la signature du contrat d'objectifs et de performance (COP) exigé par l'Etat et que l'ONERA est lui-même en train d'écrire. Il ne sera prêt qu'en mars ou avril, une signature étant attendue plusieurs mois après. Bref, pas de COP, pas de budget. Cela ne fera pourtant que sept ans que l'ONERA fonctionne sans COP. En revanche, le plan stratégique scientifique (PSS), en cours de réécriture, devrait être prêt fin janvier.

 

Une perte de près de 4 millions d'euros en 2015

Sans surprise, l'ONERA devrait finir l'exercice sur une perte en dépit du soutien de son ministère de tutelle, la défense, qui a exceptionnellement remis au pot "9 millions d'euros pour boucler le budget de l'office", a précisé fin novembre au Sénat, Jean-Yves Le Drian. Résultat, la perte sera inférieure à 4 millions d'euros, autour de 3,7 millions (contre 16 millions en 2014).

En 2016, la situation financière de l'ONERA ne devrait pas s'arranger. Car la subvention proposée s'élève à 105 millions d'euros, dont une mise en réserve de précaution de trois millions d'euros. L'ONERA estime qu'un "budget 2016 bâti sur la base d'une subvention de ce montant ne lui permettra pas de faire face à ses obligations, dont la principale est le paiement des salaires, et pourrait nécessiter l'élaboration d'un plan social", a écrit la députée de l'Indre, Isabelle Bruneau.

"L'ONERA est le seul établissement, que ce soit parmi les autres EPIC de recherche ou parmi les autres institutions relevant du ministère des Transports, à être subventionné à moins de 50% de son budget. L'ONERA est aussi l'établissement de recherche à recevoir la plus petite subvention par personne", ont expliqué les syndicats de l'organisme public.

 

Des prises de commandes en hausse

En revanche, en 2015, l'ONERA a de nouveau progressé en termes de commandes, qui pourraient atteindre 95 millions d'euros (90 millions en 2014 et 78 millions en 2013), dont 13 à 15 millions d'euros provenant de la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Ce qui prouve la fin de la période glaciaire entre les deux organismes. Ce bon niveau de prises de commandes est atteint en dépit d'un creux pour celles concernant les souffleries de l'ONERA. Mais un rebond est attendu en 2016 avec l'arrivée du programme FCAS, le drone de combat franco-britannique, et des nouveaux programmes Falcon de Dassault Aviation ainsi que l'export.

En 2016, l'ONERA attend également la notification de la modernisation du système français de veille spatiale GRAVE afin de traiter ses obsolescences pour qu'il puisse être opérationnel jusqu'en 2020-2025. Un enjeu crucial pour la France qui lui permet de suivre dans l'espace les satellites espions la survolant.

 

Rationalisation des sites franciliens en attente

Dernier dossier en attente depuis plusieurs années, la rationalisation des sites franciliens, qui regroupent 1.100 personnes sur Meudon, Châtillon et Palaiseau. Il pourrait être lancé cette année. Mais la vente des sites de Meudon et Châtillon ne couvrira pas les frais de cette opération alors que l'ONERA ne dispose pas de ressources propres pour lancer cette opération et financer le coût résiduel, estimé à 70 millions d'euros. Il est donc possible que le fameux COP ne mentionne finalement que le déménagement d'un site (Meudon) sur les deux prévus. D'autant que le produit de la vente de cette emprise sera supérieur à celui du transfert.

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 17:55
Recherche spatiale : la France annule 90 millions d'euros l'année de la COP21

Le coût du programme Merlin est compris entre 200 et 300 millions d'euros tandis que celui de MicroCarb est d'environ 175 millions d'euros. (Crédits : CNES)

 

09/12/2015 Par Michel Cabirol  - LaTribune.fr

 

La ministre de l'Éducation nationale, en charge de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem, n'a pas hésité l'année de la COP21 à supprimer 90 millions d'euros de crédits budgétaires pour la recherche spatiale.(programme 193)


Ni vu, ni connu, la ministre de l'Éducation nationale, en charge de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem, n'a pas hésité l'année de la COP21 à supprimer 90 millions d'euros de crédits budgétaires pour la recherche spatiale (programme 193). C'est d'ailleurs l'un des programmes du secrétariat d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche le plus touché par les annulations de crédits lors des trois décrets d'avance (9 avril, 23 octobre et 29 novembre). Globalement les annulations portant sur la mission enseignement supérieur et recherche s'élèvent à 467 millions d'euros de crédits paiement, selon la Cour des comptes.

Et pourtant, le secrétaire d'Etat, Thierry Mandon, présente cette semaine les mérites des programmes Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission), un mini-satellite qui va mesurer précisément la quantité de méthane présente dans l'atmosphère, et MicroCarb, un micro-satellite qui va cartographier, à l'échelle planétaire, les sources et puits du principal gaz à effet de serre, le CO2. Bref, des technologies qui ne sont pas tombées toutes seules du ciel. Ainsi, le coût du programme Merlin est estimé  entre 200 et 300 millions d'euros tandis que celui de MicroCarb est d'environ 175 millions d'euros.

 

Annulations de crédits

Le décret d'avance du 9 avril 2015 prévoyait l'ouverture et l'annulation de 308,3 millions d'euros de crédits de paiement dans le budget 2015. Dans ce contexte budgétaire tendu, la mission recherche et enseignement supérieur a été fortement contributrice, avec 86,6 millions d'euros de crédits de paiement, dont 63 millions pour le seul programme 193 (Recherche spatiale). Le ministère a justifié cette annulation en raison d'une créance résultant de trop-versés au titre de la contribution de la France à Eumetsat (13 millions d'euros) et d'un ajustement de la programmation à moyen terme de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Rebelote avec le décret d'avance du 23 octobre, qui ouvre et annule 184,5 millions de crédits de paiement en 2015. L'une des quatre missions les plus contributrices est une nouvelle fois la mission recherche et enseignement supérieur. Dans ce cadre, la mission a supporté des annulations à hauteur de 38,9 millions de crédits de paiment. Ces crédits ont été pris pour plus des deux tiers (27 millions) sur le programme 193... En revanche, ce programme a été épargné le 29 novembre.

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 19:55
Forum DGA innovation : Investir dans l’innovation pour faire face aux menaces

 

26/11/2015 DGA

 

La direction générale de l’armement (DGA) a organisé le jeudi 26 novembre sur le campus de l’école polytechnique à Palaiseau (Essonne) le 4e Forum DGA Innovation. Ce forum sera l’occasion de présenter plus de 100 nouveaux projets dont une vingtaine de démonstrations dans des domaines aussi variés que les communications, les matériaux performants, l’énergie ou encore la santé.

 

Portés principalement par des PME, des laboratoires et des étudiants doctorants, ces projets sont tous soutenus par les dispositifs d’appui techniques et financiers mis en place par la DGA. L’un d’entre eux, le dispositif RAPID (régime d’appui aux PME/ETI pour l’innovation duale), a ainsi vu ses crédits augmentés de 25 % sur trois ans pour atteindre 50 millions d’euros en 2015.

 

Ces innovations seront au cœur de nos futurs systèmes de défense. Elles sont le fruit de la politique volontariste en la matière du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui avait lancé, il y a trois ans, le Pacte Défense PME et témoignent de la vision à long terme portée par la DGA.

 

Le Forum DGA Innovation 2015 rassemble 850 acteurs : patrons de PME, représentants des grands maîtres d’œuvres industriels, responsables de laboratoires, acteurs de la recherche académique, doctorants. Il se déroule autour d’un village exposition de 10 stands, de rencontres B2B organisées entre PME innovantes, grands maîtres d’œuvre et investisseurs, et d’ateliers permettant aux innovateurs d’identifier les grandes orientations technologiques et scientifiques de la DGA.

 

Au cours de la séance plénière qui réunira les acteurs clés de l’innovation et de la recherche de Défense, trois doctorants seront mis à l’honneur par le délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon. Près de 450 thèses, majoritairement dédiées aux sciences de la matière et du vivant, mais aussi aux sciences humaines et sociales, sont à ce jour financées ou cofinancées par la DGA dans le but de soutenir la recherche et l’innovation.

 

Lancer la visite virtuelle

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 13:55
La caméra sur puce infrarouge cryogénique à la fin de la thèse - credits : ONERA

La caméra sur puce infrarouge cryogénique à la fin de la thèse - credits : ONERA

 

 

25.11.2015 - ONERA - Photonique

 

Florence de la Barrière, ex-doctorante de l'Onera, a développé lors de sa thèse une caméra sur puce infrarouge extrêmement compacte, à très grand champ d'observation. Elle vient de recevoir le prix du Triangle de la Physique pour ses travaux.

 

Florence de la Barrière a reçu le 20 novembre 2015  l’un des douze prix du Triangle de la Physique*. La jeune chercheuse, qui a soutenu sa thèse** sur un sujet de photonique en 2012 avait reçu le prix des doctorants 2012 de l’Onera, puis le prix ParisTech  2013.

Les travaux de Florence de la Barrière ont été poursuivis à l'Onera dans le cadre d'un programme financé par la Direction générale de l'armement. Le concept de caméra sur puce a été ainsi adapté à un détecteur infrarouge cryogénique commercialisé par Sofradir pour aboutir à un prototype à un stade pré-industriel.

Réduire le volume des imageurs permettra, à terme, de les embarquer sur des drones pour l'imagerie aéroportée. De plus, l'architecture optique de ce démonstrateur ouvre la voie à de nouvelles générations de caméras infrarouges avec fonctions optiques intégrées, telles que l’imagerie multispectrale ou l’imagerie 3D.

 

* Le Triangle de la Physique est un réseau thématique en sciences physiques. Il rassemble des équipes de recherche du triangle Palaiseau-Orsay-Saclay. 

** Titre de la thèse : Vers l'intégration de fonctions d'imagerie sur le plan focal infrarouge. Application à la conception et à la réalisation d'une caméra sur puce infrarouge cryogénique.

 

Voir aussi :

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 18:55
L’ONERA aux Rendez-vous Carnot 2015

 

17.11.2015 par ONERA

 

L’ONERA tiendra un stand aux Rendez-vous Carnot 2015 qui, pour cette 8ème édition, se dérouleront à Paris à la Cité de la Mode, les 18 et 19 novembre 2015.

Objectif : faire se rencontrer des laboratoires publics et des entreprises ou collectivités territoriales, porteuses de projets recherchant un accompagnement R&D en réponse à leur besoin d’innovation. Un objectif partagé par l’ONERA

Labellisé Institut Carnot depuis 2007, pilote de la nouvelle filière aéronautique AirCar, l’ONERA fera connaître à cette occasion son capital de compétences et technologies, développées pour l’aéronautique et le spatial, aux acteurs industriels de tous secteur et contribuer ainsi à leur développement et compétitivité.
 

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 17:55
Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

 

02/11/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le centre de recherche aérospatiale français manque de souffle pour financer des travaux pour renforcer les sols sous la plus grande soufflerie au monde (S1), qui menace de s’effondrer... prochainement.

 

Cinq millimètres. Si le sol s'affaisse de cinq millimètres de plus sous la soufflerie aéronautique S1 de l'ONERA de Modane (Savoie), la France perdra un de ces bijoux technologiques, qui fait envie au monde entier, y compris les États-Unis pour une fois à la remorque de la France. Cinq millimètres d'affaissement encore et la soufflerie S1, la plus puissante du monde, pourrait être au mieux inutilisable, au pire subir des dégâts irrémédiables. La France, acteur majeur de l'aéronautique civile et militaire mondiale, pourrait alors être rétrogradée en division 2. Ce scénario est aujourd'hui loin d'être une fiction. La situation est urgente et exige qu'une décision de financement soit prise d'ici à la fin de l'année.

Dans ce contexte, la députée Isabelle Bruneau vient de lancer un véritable SOS pour sauver cette pépite, qui est pourtant un objet de souveraineté nationale reconnu. "A plusieurs reprises l'attention de la tutelle (ministère de la Défense, ndlr), et plus largement des services officiels et des industriels de la filière aéronautique, a été attirée par l'ONERA sur cette situation, sans grand écho jusqu'à présent", écrit-elle dans son rapport sur le projet de loi de finances pour 2016, consacré à l'environnement et la prospective de la politique de défense.

Elle estime qu'il est "des plus urgents d'intervenir au risque soit de devoir engager à terme des sommes très importantes, soit de perdre un instrument essentiel à la préparation de l'avenir de la filière aéronautique civile et militaire".

Dans ce contexte compliqué, un conseil d'administration de l'ONERA, prévu le 5 novembre, pourrait être décisif sur le sort de la soufflerie S1 et au-delà sur le plan de soutien pour huit grandes souffleries (plan ATP) élaboré par la direction de l'Office national, dont le montant s'élève à 218 millions d'euros sur onze ans. Selon un communiqué conjoint de la CFDT, de FO et de la CFTC, 190 emplois sont directement menacés par la fermeture du centre de Modane-Avrieux. "Nous demandons la mise en place urgente d'un financement de 20 millions d'euros pour sauver la soufflerie S1MA et nos emplois", ont écrit le 20 octobre les trois syndicats.

 

20 millions d'euros de travaux

Pour sauver S1, ce monument national, dont la construction a commencé en 1946, Isabelle Bruneau rappelle que le montant de renforcement du sous-sol est estimé... à 20 millions d'euros (sur les 218 millions) avant une éventuelle catastrophe. 20 millions pour lancer des travaux dès le printemps 2016. C'est peu, très peu à l'échelle des travaux pharaoniques si le sous-sol s'affaissait à nouveau sous la soufflerie S1. Selon la députée PS de l'Indre, "l'affaissement du bâtiment impliquerait une remise en état estimée à 300 millions d'euros ; s'il venait à s'effondrer, sa valeur à reconstruction est estimée à 700 millions d'euros. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes". Effectivement !

Par ailleurs, Isabelle Bruneau estime que "l'arrêt de la soufflerie S1, qui possède une configuration recherchée et indispensable à la défense, mettrait en péril économique l'ensemble du site". Car sans la soufflerie S1, le modèle économique du site de Modane (huit souffleries, dont six considérées comme stratégiques) s'effondrerait lui aussi. Ce qui serait catastrophique pour la défense, dont, certains essais en soufflerie, notamment sur des équipements de dissuasion nucléaire, ne peuvent pas se faire hors de France pour des raisons de souveraineté nationale.

 

Une subvention supplémentaire ?

Qui pourrait financer ces travaux ? L'ONERA, qui a déjà autofinancé 2 millions d'euros pour des travaux exploratoires et de premier renforcement ? "La réparation entraine une charge importante, qui ne peut être assumée dans le cadre de la subvention ONERA ou des recettes de celui-ci", avait estimé le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon lors d'une audition à l'Assemblée nationale début octobre.

Car le centre de recherche aérospatial va afficher un nouveau déficit estimé à 3,7 millions d'euros en dépit d'une subvention supplémentaire de 9 millions en 2015. L'ONERA avait déjà perdu 16 millions en 2014. Des déficits en grande partie dus à la forte baisse de la subvention versée par le ministère ces dernières années. Elle est passée de 123,9 millions en 2010 à 105 millions d'euros en 2015 et 96,4 millions en 2014. Du coup, l'État lui consacre une des subventions les plus faibles par chercheur, selon Isabelle Bruneau.

Seul le ministère de tutelle peut donc octroyer à l'ONERA une telle subvention. Mais la députée de l'Indre, "n'a pas senti de mobilisation sur ce sujet dont chacun semble penser in petto qu'il ressort uniquement de l'ONERA et de sa tutelle défense". Le 21 octobre dernier, interrogé par Isabelle Bruneau à l'Assemblée nationale sur les difficultés de la soufflerie S1, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a répondu qu'il était "très sensible au sort de l'ONERA, et notamment aux questions qui touchent à la soufflerie de Modane, dont je suis directement informé". Le 27 octobre, il s'est montré un peu plus précis en expliquant que "le ministère de la défense ne laissera pas tomber l'ONERA". A suivre donc...

 

Un affaissement de 45 millimètres

Avec l'aide d'une société experte dans le domaine des fondations spéciales et des travaux d'infrastructure, l'ONERA a établi que le sous-sol était dégradé sur une profondeur d'environ 50 mètres, a expliqué Isabelle Bruneau. L'écoulement des eaux en profondeur entraînant une érosion des sols, semble être la principale raison de cet affaissement, selon la préfecture de la Savoie. "Le gypse est particulièrement sensible aux circulations d'eaux qui peuvent y créer des cavités de dissolution, responsables d'affaissements ou d'effondrements jusqu'en surface", explique-t-elle dans la présentation de son plan de la prévention des risques naturels.

Ces mouvements consistent en un abaissement lent et continu du niveau du sol, sans rupture apparente de ce dernier. "Selon la nature exacte du phénomène - affaissement ou effondrement - , les dimensions et la position du bâtiment, ce dernier pourra subir un basculement ou un enfoncement pouvant entraîner sa ruine partielle ou totale", précise la préfecture de Savoie. Depuis juin 1995, les sols se sont effectivement affaissés de 45 millimètres, notamment avec deux accidents brutaux survenus en 2010 (affaissement d'une quinzaine de millimètres), puis à l'été 2015 (une quinzaine de millimètres également). Des fissures sont apparues dans la structure des souffleries.

 

A quoi servent les souffleries?

Capable d'atteindre la vitesse du son (Mach 1, soit 1.200 km/h), longue de 400 mètres, d'un diamètre de 24 mètres, d'un débit d'air maximum de 10 tonnes d'air par seconde et d'une puissance de près de 90 MW fournie par l'énergie hydraulique (soit un millième de la puissance totale d'EDF installée en France), la soufflerie S1 est sans équivalent dans le monde. Ses caractéristiques hors normes en font un moyen d'essai indispensable pour toutes les améliorations et/ou ruptures technologiques des futurs aéronefs (avions civils et militaires, drones de combat, lanceurs...). Elle a vu passer tous les grands programmes civils et militaires de l'aéronautique française comme l'A380, l'A350, ou encore le Mirage, le Rafale... et mondiale.

L'ONERA, qui est une référence mondiale dans les souffleries, a pour mission de développer, d'orienter, de coordonner et de promouvoir les recherches dans le domaine aérospatial.

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:56
Une organisation sur mesure pour faire grandir elsA

Simulation elsA d’un avion complet avec les jets des moteurs (elsA calcule aussi les écoulements internes, les écoulements externes autours de configurations mixant parties fixes et parties mobiles, en maillages structurés ou non structurés)

 

30.10.2015 - ONERA -  Aérodynamique numérique

 

L’ONERA a mis en place l'organisation opérationnelle ONERA_elsA, dédiée au développement du logiciel elsA au bénéfice d’Airbus, de Safran et de l’ONERA. Cette nouvelle organisation s’inscrit dans l’accord de coopération tripartite signé en mai dernier.

 

Le logiciel d’aérodynamique elsA a été créé par l’ONERA qui en est le maître d’œuvre. elsA capitalise depuis de nombreuses années les savoir-faire en aérodynamique, analyse numérique et génie logiciel des ingénieurs-chercheurs de l’ONERA, qui l’utilisent pour leurs études et recherches. Il est également déployé chez Airbus et Safran aussi bien pour leurs activités de recherche que dans leurs bureaux d’étude pour la conception.

Airbus, Safran et l’ONERA, ayant constaté  la convergence de leurs visions en termes de besoins, ont confirmé leur intérêt de poursuivre  le développement de cet outil de simulation numérique aérodynamique  avancée.

Aussi ont-ils souhaité concrétiser leur intérêt  par un accord de coopération (signé le 29 mai 2015). Cet accord est conclu pour une durée de trois ans, renouvelable. Il fait l’objet d’un financement partagé des trois partenaires.

Il faut souligner que le logiciel continue à être utilisé par des clients et par des partenaires de recherche, parmi lesquels on trouve des sociétés d’études et de services, des organismes de recherche et des académiques (Cenaero, Cerfacs, DynFluid,  ISAE, LMFA, UPPA…), des  industriels (EDF, MBDA…). L’ouverture à de nouveaux utilisateurs est possible.

Les activités d’ONERA_elsA sont pilotées par un directeur directement rattaché à la Direction technique générale de l’ONERA et sont réalisées principalement par les départements scientifiques concernés. Cette organisation dispose de locaux spécifiques adaptés au travail en plateau en particulier pour les activités de production du logiciel, de déploiement dans les chaînes de simulation et de support et maintenance. Elle permet l’accueil d’ingénieurs pour les activités de recherche et de validation pour les phases de travail en équipe, ainsi que l'accueil des partenaires industriels.

Une telle organisation est une première à l’ONERA.

Pour en savoir plus sur elsA :

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 12:56
Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

 

23.10.2015 par ONERA

 

Vendredi 16 octobre après-midi, le premier vol d'un radar passif utilisant des signaux de télévision numérique (la TNT) a eu lieu sur la Base Aérienne 701 de Salon-de-Provence. Cette expérimentation fait suite aux premiers essais prometteurs au sol du système complet et qui se sont déroulés au printemps 2015.

 

Depuis 2013, l'École de l'air et l’ONERA mènent des travaux de recherche de détection par radar passif aéroporté. Ce projet réunit le Centre de recherche de l'armée de l'air (CReA), l'ONERA, et le laboratoire SONDRA* - alliance entre l'ONERA, l'école Centrale-Supélec, l'université nationale de Singapour et le DSO, laboratoire de R&D de la défense de Singapour.

 

Voir sans être vu

 

Cette technologie récente offre la capacité de détecter d'éventuelles menaces aériennes à basse altitude et à faible vitesse, tout en restant discret. La principale caractéristique de ce système radar tient au fait qu'il n’agit qu’en récepteur et utilise les émissions électromagnétiques déjà présentes dans l'environnement. Il s'agit en effet d'exploiter les échos créés par des émetteurs civils tels que ceux de télévision numérique terrestre (TNT).

 

L'avion expérimental utilisé pour ces essais est le motoplaneur BUSARD de l'ONERA. Ce dernier a embarqué le système complet de réception spécialement développé pour le projet, afin notamment de pouvoir s'intégrer dans le POD de l'appareil.

Ce premier vol, d'une durée de 2 heures, s'est déroulé dans la zone Salon-de-Provence – Orange – Aix-en-Provence afin de profiter des émetteurs de TNT de Marseille Grande Etoile et du Mont Ventoux. Ces essais ont permis de valider la partie électronique du système.

 

Une étape importante du projet vient ainsi d'être franchie. L’intégrité des données a été validée et leur exploitation par l’équipe du projet est en cours afin de poursuivre le développement des traitements adaptés à l'environnement aéroporté.

 

(*) Supelec Onera Nus Dso Research Alliance

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 07:55
Soutien financier IRSEM accessible aux jeunes chercheurs


14/10/2015 par IRSEM

 

Huit types de soutien financier sont accessibles aux jeunes chercheurs :

•    Les mandats d’impulsion de recherches (ouvert)
•    Les allocations post-doctorales de l’IRSEM (ouvert)
•    Le financement de la recherche sur projets (ouvert)
•    L’aide à la mobilité (ouvert)
•    Les bourses de thèses en sciences humaines et sociales - DGA (clôturé)
•    Le financement d’allocations de thèses - Relations Internationales et Stratégie (clôturé)
•    Le prix de la conférence doctorale Sciences-Po / IRSEM (clôturé)
•    Les allocation de thèses en histoire (clôturé)
 

Attention 

De nombreux pays ou zones régionales revêtent un potentiel à risque très élevé. Par souci de sécurité, l’IRSEM ne soutiendra pas de candidatures de thèse dont des terrains d’enquête dans ces pays ou zones sont requis pendant la durée du financement.

 

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:20
La Défense nationale cherche un pirate pour rentrer dans ses systèmes automobiles

 

par

 

La Défense nationale a lancé un appel d’offres afin que des experts informatiques vérifient la cybersécurité de certains de ses systèmes automobiles.

 

L’appel d’offres note que dans les voitures et les camions actuels, l’informatique est omniprésente.

Ainsi, une voiture fabriquée en 2014 peut contenir jusqu’à 100 ordinateurs (modules de commande électronique [MCE]) qui exécutent 60 millions de lignes de codes et gèrent 145 actionneurs et 75 capteurs. Ces modules de commande peuvent échanger jusqu’à 25 Go de données par heure sur le bus de communications internes du véhicule.

De plus, les véhicules automobiles sont interreliés plus que jamais auparavant au moyen de nombreuses interfaces de communications câblées et sans fil avec des éléments externes.

Ce qui inquiète les Forces armées canadiennes, c’est qu’au cours des trois dernières années, plusieurs pirates informatiques ont réussi à compromettre la cybersécurité de certains véhicules.

Si en général, les cyberattaques visant des technologies de l’information comme les ordinateurs personnels et les serveurs entraînent surtout des dommages immatériels comme la perte, la modification ou le vol d’information ou d’argent, ainsi que la perturbation des activités, le piratage d’un système des véhicule compromet la sécurité des passagers ou d’autres usagers de la route.

Comme les Forces armées canadiennes utilisent un large éventail de véhicules, elles souhaitent donc que des experts étudient la «sécurité des véhicules automobiles et inclure la compréhension des vulnérabilités et l’examen des mesures d’atténuation possibles».

Les travaux seront exécutés à Valcartier, puisqu’un des moyens de récolter les informations est l’utilisation d’un logiciel développé par RDDC Valcartier et que le véhicule (une camionnette) se trouve là-bas.

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 16:55
Prix armée de l’air 2016 : vos écrits nous intéressent

 

09/10/2015 Sources : CESA - Armée de l'air

 

Chaque année, l’armée de l’air récompense les meilleurs mémoires traitant de l’« Air et espace » dans le cadre des prix « Clément Ader » et « René Mouchotte ».

 

Ces prix ont été créés afin d’encourager, de susciter et de promouvoir des études ou des travaux de recherche en relation avec les préoccupations de l’armée de l’air. Conduits dans les milieux universitaires, les instituts de recherche ou au sein du ministère de la Défense, ces travaux aborderont des questions de stratégie, d’histoire, d’emploi des forces, de ressources humaines, d’équipement ou de droit aérien.

 

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 16:55
La connaissance de l'environnement spatial et la simulation de ses effets

 

07.10.2015 par ONERA

 

Préparer les satellites à une vie d’agressions

Avant la conception d’un satellite (ou de tout autre système spatial), il est impératif de prédire les phénomènes qu’il pourra subir en vol. Les radiations solaires et cosmiques, les particules chargées (protons, électrons, ions) sont en effet un réel danger pour les matériaux de surface et surtout les électroniques, très vulnérables dans l’espace. L’ONERA possède l‘expertise qui lui permet de spécifier les tests à faire au sol en fonction de chaque mission spatiale, et dispose de tout un ensemble de moyens expérimentaux et numériques pour les mettre en oeuvre. Il s’agit de caractériser globalement les effets de l’environnement qui menaceraient l’intégrité du satellite, afin d’en tenir compte en conception. L’expertise de l’ONERA pour l’évaluation de la charge électrostatique des satellites et pour la prédiction des évènements singuliers dans les électroniques est reconnue au plus haut niveau mondial. Les agences spatiales (ESA, CNES, NASA, JAXA…), les industriels du satellite et de nombreux concepteurs de composants lui font confiance.

 

Salammbô, modèle physique des ceintures de radiation

Les ceintures de radiation ou ceintures de Van Allen sont des zones toroïdales situées autour de la Terre. Elles contiennent une très grande quantité de particules énergétiques, issues du vent solaire et du rayonnement cosmique, piégées par le champ magnétique terrestre. Il est capital de préparer les satellites à affronter cet environnement potentiellement très agressif, d’autant plus que le nouveau mode de propulsion – électrique – augmentera les temps de transit. Le modèle physique Salammbô, que l’ONERA enrichit depuis plus de 20 ans, permet de modéliser tous les phénomènes mis en jeu dans la magnétosphère lors des orages géomagnétiques. C’est un outil de météorologie spatiale. Salammbô s’appuie sur une base
de mesures en vol unique au monde. Sa notoriété est mondiale.

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 11:55
Nostradamus peut surveiller les mouvements aériens à plus de 3000 km de distance

 

06.10.2015 par ONERA

 

Des radars pour détecter au-delà de l’horizon

Le Nostradamus de l’ONERA voit loin. Ce démonstrateur radar est en effet capable de visualiser depuis le centre de la France tout l’espace aérien au-dessus de la Méditerranée. Peu de pays explorent la voie OTH – Over The Horizon, parmi lesquels l’Australie, les États-Unis et la Russie.

Nostradamus utilise de puissantes antennes grandes ondes pour émettre des trains d’ondes qui se réfléchissent sur l’ionosphère (haute couche atmosphérique où circulent des particules chargées) pour scruter les zones visées.

Les signaux de retour sont reçus par les antennes de la plateforme Nostradamus située près de Dreux, et traités en temps réel. Une amélioration de performances est d’ores et déjà en cours de réalisation.

 

Les ROS - radars à onde de surface, ont un usage maritime

Ces radars émettent des ondes qui ont la propriété de se propager à la surface de la mer, bien au-delà de l’horizon. La technologie ROS, transférée à Thales, permet de surveiller les zones économiques exclusives (ZEE, jusqu’à 370 km des côtes). On peut alors suivre trajectoire et vitesse des navires et détecter les comportements anormaux.

Une deuxième génération ROS permet de détecter de petites embarcations à moins de 200 km. Une innovation dont profitera le programme national Spationav, destiné à rénover le système côtier de surveillance et de sécurité.

Le savoir–faire, pour ces applications radar, se trouve dans les algorithmes numériquesde traitement du signal. Ils puisent leur puissance dans ce qui caractérise l’ONERA : une connaissance approfondie de la physique et de l’environnement.

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 07:55
Décision des systèmes dans l' incertain et en coopération

 

06.10.2015 par ONERA

 

Qui dit autonomie dit capacité de décision

Des essaims de drones de combat, des constellations de satellites, ou bien des ensembles coopérants de drones manoeuvrant dans différents milieux doivent s'acquitter de leurs missions avec un très haut niveau d’autonomie.

Pour cela, ils doivent être dotés d'un ensemble de connexions – un "cerveau", et d'une intelligence artificielle distribuée qui puisse leur permettre d'atteindre leurs objectifs tout en garantissant leur sûreté de fonctionnement.

L'autonomie de tels systèmes engage des capacités de décision devant des informations d'origines multiples qui peuvent être incomplètes ou inexactes. Les travaux développés conduisent ainsi à l’élaboration de modélisation des incertitudes, à l’implémentation d’algorithmes… Le tout sur des systèmes
embarqués capables de mettre en oeuvre leur méthode de décision en temps-réel en coordination avec les autres entités autonomes.

 

L’hétérogénéité donne à l’union plus de force

Dans le projet Action, l'ONERA démontre l'intérêt de la mise en oeuvre d'une équipe de drones hétérogènes autonomes pour optimiser les fonctions de localisation et de navigation globale de cette équipe impliquée dans des missions complexes.

Ces drones autonomes embarquent une architecture générique incluant des fonctions logicielles élaborées : perception de l'environnement, évaluation de situation, décision sur les actions à accomplir et les stratégies à déclencher pour réagir aux nouvelles informations.

Les démonstrations sont réalisées avec des drones aériens (Ressac de l'ONERA), des robots terrestres (avec le Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes - CNRS), des drones sous-marins ou de surface (DGA).

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 07:55
Interactions humaines avec des systèmes de plus en plus automatisés

 

06.10.2015 par ONERA

 

Et l’humain dans tout ça ?

Depuis l’avènement des commandes électriques sur les avions de ligne (fin des années 80), la place de l’humain a changé dans les cockpits. Le pilote n’agit plus stricto sensu sur les commandes de vol, il est devenu un véritable superviseur qui gère un système de plus en plus automatisé et complexe, dont il assume néanmoins la responsabilité en liaison avec les autres acteurs de l’espace aérien. La conception des systèmes interactifs est maintenant centrée sur l’utilisateur et les usages. Elle se nourrit du retour d’expérience, thème sur lequel l’ONERA et la NASA travaillent avec des compagnies aériennes. Des évaluations en situation permettent aux chercheurs de développer des algorithmes et des moyens de mesure afin de caractériser des types de comportement, d’analyser les interactions avec le système et de détecter les difficultés rencontrées et les défauts d’attention. Objectifs principaux : améliorer la performance des systèmes mais surtout en augmenter la sécurité… en veillant à ce que l’humain puisse bien jouer son rôle là où il est attendu.

 

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