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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:20
La NSA doit réviser en profondeur ses programmes de surveillance

 

18 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - L'agence américaine de renseignements NSA doit réviser en profondeur ses programmes controversés de surveillance, ont estimé des experts mandatés par le président Barack Obama dans un rapport rendu public mercredi.

 

La NSA, dont l'étendue et le contenu des programmes ont été révélés par l'ancien consultant Edward Snowden, ne doit pas conserver les métadonnées téléphoniques (date de l'appel, lieu etc), telles que celles interceptées dans le cadre du programme Prism, suggèrent notamment les experts qui formulent 46 recommandations.

 

Le tribunal chargé d'autoriser et de juger ces programmes (Fisa, Foreign Intelligence Surveillance Court) doit aussi être contrôlé, estiment-ils.

 

La NSA doit aussi mieux coopérer avec les alliés proches des Etats-Unis en matière d'espionnage, et les critères présidant à la surveillance de dirigeants étrangers devraient être resserrés, suggère par ailleurs le groupe de travail.

 

La révélation selon laquelle le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel avait été écouté par les services secrets américains avait notamment provoqué une tempête diplomatique.

 

Washington devrait, avec un petit groupe d'alliés proches (...), étudier la possibilité de sceller des accords et des ententes concernant les règles de collecte de renseignements sur nos citoyens respectifs, affirment les experts.

 

Sans se prononcer sur le fond de ces recommandations, Barack Obama, qui a rencontré les membres du groupe d'experts mercredi matin à la Maison Blanche, a pris note du fait que le rapport du groupe représente une opinion consensuelle.

 

Ce dernier point est particulièrement important étant donné l'autorité de ses membres en matière d'anti-terrorisme, de renseignement, de supervision, de vie privée et de libertés publiques, poursuit le président, dont les propos étaient rapportés par l'exécutif.

 

Nous ne disons pas que la lutte contre le terrorisme est finie, a souligné lors d'un point de presse Richard Clarke, ancien conseiller anti-terroriste à la Maison Blanche et membre du groupe d'experts.

 

Cependant, a-t-il ajouté, nous pensons que certains mécanismes peuvent être plus transparents et peuvent faire l'objet d'une supervision plus indépendante afin de susciter dans la population un sentiment de confiance plus fort que celui qui existe aujourd'hui.

 

Dans un communiqué, la Maison Blanche a précisé que le président travaillerait dans les prochaines semaines avec son équipe de sécurité nationale pour étudier le rapport et déterminer quelles recommandations doivent être appliquées.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 22:09
USA: rapport sur la réforme des pratiques de la NSA diffusé mercredi

 

18 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - La Maison Blanche a décidé de publier dès mercredi l'intégralité d'un rapport sur les pratiques de surveillance de l'Agence américaine du renseignement (NSA) remis au président Barack Obama, a annoncé son porte-parole.

 

Ce porte-parole, Jay Carney, a justifié cette publication par l'apparition de fuites selon lui erronées dans la presse depuis que le document a été livré vendredi à M. Obama par un groupe d'étude, créé dans la foulée des révélations de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden l'été dernier.

 

Ce rapport détaille plus de 40 recommandations que la Maison Blanche est en train d'examiner. M. Obama, qui a rencontré mercredi les auteurs de ce document à la Maison Blanche, doit prononcer en janvier un discours sur la régulation des activités de la NSA, a rappelé M. Carney.

 

Le président américain avait promis dès le mois d'août plus de transparence, tout en mettant en avant la nécessité de ces programmes.

 

Mardi, il avait reçu à la Maison Blanche des dirigeants de grandes sociétés informatiques et d'internet, qui l'avaient justement exhorté à la transparence.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 16:55
photo Genadarmerie Nationale

photo Genadarmerie Nationale

 

18.12.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale


La gendarmerie nationale, grâce à son incroyable maillage territorial notamment, a toujours fait du renseignement. C'est dans sa nature et ses fonctions même si cet exercice n'est curieusement pas reconnu par une place au sein du Conseil national du renseignement (CNR) qui réunit pour mémoire la DGSE, la DCRI, la DRM, la DPSD, la DNRED et Tracfin.

 

La réorganisation en cours au sein de la gendarmerie nationale permet de créer une sous-direction de l'anticipation opérationnelle (Journal officiel de ce mercredi 18 décembre). Vers une plus grande reconnaissance du renseignement de la gendarmerie ?

 

Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Denis Favier, avait présenté cette adaptation du renseignement territorial au sein de l'institution lors d'une audition le 16 octobre devant les députés de la Commission de Défense et des Forces armées : " Nous réorganisons en profondeur notre propre chaîne de renseignement et de conduite des opérations. "

dggn,général favierLe général Favier avait présenté les avantages et les talents de la gendarmerie dans ce domaine particulier : " La gendarmerie bénéficie de son maillage territorial et possède incontestablement des capteurs très nombreux qui doivent apporter leur contribution à l’effort commun. La gendarmerie a vocation à assurer le suivi des assignés à résidence et des sympathisants ou activistes terroristes sur sa zone de compétence. L’enjeu est aujourd’hui de valoriser ce potentiel en enrichissant le dispositif national de renseignement. Les évolutions sont tangibles. Déjà, les rapports de la gendarmerie et de la DCRI ont été considérablement décloisonnés, comme ils le seront avec la future direction générale de la sécurité intérieure. Un officier de gendarmerie est adjoint au service central du renseignement territorial. Enfin, la création d’une sous-direction chargée de l’anticipation opérationnelle au sein de la DGGN et l’animation d’un réseau de cellules territoriales permettront d’aboutir à un dispositif encore plus efficace et cohérent. "

On sent aussi dans cette déclaration le désir de reconnaissance des gendarmes par la " communauté " du renseignement. La création de cette sous-direction de l'anticipation opérationnelle au sein de la direction des opérations et de l'emploi vient structurer l'activité. Lui donner une visibilité ce qui peut paraître incongru pour une activité de renseignement.

 

Opérations, analyses et exploitations

L'arrêté du 6 décembre modifiant celui du 12 août 2013, relatif à l'organisation de la Direction générale de la gendarmerie nationale, rationalise les fonctions de cette sous-direction qui sera composée du centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie et du centre d’analyse et d’exploitation.

Le Journal officiel décrit son emploi. Elle propose la doctrine relative aux missions de renseignement au sein de la gendarmerie ; traite l’information interne et externe permettant l’alerte des autorités, ainsi que le suivi des situations sensibles à court terme ; participe à la recherche, au recueil, à l’analyse et à la diffusion des informations de défense, d’ordre public et de sécurité nationale nécessaires à l’exécution des missions de la gendarmerie ; assure le traitement du renseignement opérationnel d’ordre public et du renseignement de sécurité économique en métropole et en outre-mer ; anime ou participe, avec les autres sous-directions de la direction des opérations et de l’emploi, aux gestions interministérielles de crise ; suit et coordonne l’action des unités dans son domaine de responsabilité.

Il ne restera plus qu'à cette sous-direction de l'anticipation opérationnelle à entrer au CNR... Certes, ce n'est pas une fin en soi mais les symboles comptent.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:55
Loi de programmation militaire et vie privée: l'opération déminage des sénateurs

 

10/12/2013 Par Raphaële Karayan - lexpansion.lexpress.fr

 

Après la levée de boucliers de quasi tous les représentants de l'internet, les sénateurs tentent de déminer les peurs liées à l'article 13, accusé de menacer gravement les libertés numériques.

 

Face à la levée de boucliers de tous les acteurs de l'internet (ASIC, FFT, Syntec Numérique, AFDEL, CNNum), des défenseurs des libertés sur le web (Quadrature du Net...), et même du Medef, les sénateurs tentent de désamorcer les peurs entourant le vote ce mardi au Sénat du projet de loi de programmation militaire, et plus spécifiquement son article 13, qui ne représente qu'une toute petite partie du budget voté mais touche aux questions de surveillance des réseaux.

"Le projet de loi offre des garanties juridiques et préserve plus qu'avant la vie privée, tout en autorisant les services à avoir accès à divers renseignements qui permettront d'être plus efficaces", explique à Lexpansion.com Jean-Louis Carrère, sénateur socialiste des Landes, président de la commission des affaires étrangères et de la défense, et rapporteur du projet de loi au Sénat. "Il ne change rien aux procédures d'interception, hormis pour la géolocalisation, qui n'était jusqu'alors pas possible en temps réel", ajoute-t-il.

Dans un communiqué publié le 9 décembre, Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret et président de la commission des lois du Sénat, tient le même discours : "L'amendement adopté par le Sénat à l'article 13 de la loi de programmation militaire accroît les garanties et contrôles en matière d'accès aux fadettes et d'opérations de géolocalisation (...) L'article 13 encadre la pratique actuelle dans laquelle les services de renseignements pouvaient faire plusieurs dizaines de milliers de demandes de données de connections par an sans que l'encadrement juridique de cette faculté soit aussi précis qu'il est nécessaire en matière de libertés publiques", précise-t-il. "S'agissant de la géolocalisation en temps réel, les conditions seront encore plus strictes puisqu'elle nécessitera une autorisation écrite et motivée des ministres concernés et une réponse écrite du Premier ministre après avis de la CNCIS. Le Sénat avait voté une durée de dix jours pour ces autorisations que l'Assemblée nationale a portée à un mois", est-il détaillé.

Dans une vidéo publiée sur le site du Sénat, Jean-Pierre Sueur précise que pour que la géolocalisation soit autorisée, "il faudra une demande soit du ministre de l'Intérieur, soit du ministre de la Défense, soit du ministre chargé des Douanes", et que "la CNCIS aura plus de pouvoir pour faire des contrôles sur l'ensemble de ces dispositifs". Il s'agit d'un "cadre très strict et défini qui va engager la responsabilité du Premier ministre", rassure le sénateur.

Alors pourquoi l'incompréhension est telle au sein de l'écosystème numérique ? "Les opérateurs font de la mousse", juge Jean-Louis Carrère. "Les associations n'ont rien compris, franchement", estime Jean-Jacques Hyest, sénateur UMP de la Seine-et-Marne. Faisant référence à la présence notamment de Google au sein de la contestation et à l'affaire Snowden, il ajoute qu'"elles feraient mieux de se taire, compte tenu de ce qui s'est passé aux Etats-Unis".

Reste que l'incompréhension entourant ce texte n'est pas favorable à la restauration du climat de confiance entre la société civile et les autorités, en matière de protection de la vie privée.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 19:55
Les indignés de l’article 13 et le Parlement

 

10 décembre 2013 par Brice Lacourieux – Les cuisines de l’Assemblée

 

Depuis plusieurs jours, l’article 13 du projet de loi programmation militaire [voir ci-dessous] suscite des réactions indignées de la part des acteurs du numérique, largement relayées par les médias.

En quelques mots, cet article, réécrit par le sénateur Jean-Pierre Sueur, concerne le recueil de données en temps réel et étend notamment les données auxquelles l’administration peut avoir accès – à des fins de sécurité intérieure en théorie.

Au-delà du contenu, lui-même sujet à débat, on peut estimer que le buzz a réellement commencé vendredi dernier, lorsque le Conseil national du numérique a jugé que cet article 13 n’était « pas opportun« . Depuis, les réactions se multiplient, et certains sénateurs en viennent à demander sa suppression.

Arrêtons-nous ici sur le calendrier : cette vague de réactions intervient donc depuis le 6 décembre, alors que le texte arrive en seconde lecture au Sénat, et que le gouvernement espère un vote conforme à celui de l’Assemblée, donc sans modification (ce conforme est souhaité afin que certaines dispositions puissent entrer en application dès le 1er janvier 2014). Bref, c’est très (trop?) tard.

Or, l’article 13 est passé complètement inaperçu alors qu’il y avait largement le temps de s’y arrêter :

- l’avis de la commission des Lois du Sénat détaillant la réécriture a été déposé le 9 octobre  ;
- le texte a été débattu en première lecture au Sénat le 21 octobre ;
- puis en commission des Lois de l’Assemblée, le 6 novembre ;
- et en séance le 29 novembre.

Lors de cette séance, un seul député, Lionel Tardy, est intervenu sur l’article 13 à travers une dizaine d’amendements. A chaque fois, une fin de non-recevoir lui a été opposée, le Ministre expliquant clairement qu’il voulait maintenir le texte en l’état.

A ce moment-là – et j’en sais quelque chose, travaillant pour ce député – il n’y avait personne pour s’indigner, personne pour soulever le sujet mis à part quelques sites spécialisés et attentifs (voir ici, ici, ici et ).

A défaut d’être objectif, je peux dire en tant que partie prenante que lorsqu’il a fallu décortiquer le texte en vue de la séance, Lionel Tardy (ainsi que Laure de la Raudière en cosignataire) étaient seuls face à un mur (voir le compte-rendu). Pour cause, au Parlement on est encore aujourd’hui surpris de ce genre de réaction, la version actuelle étant plutôt perçue comme une avancée par ses promoteurs. Bref, comme bien souvent sur les sujets touchant au numérique, l’incompréhension mutuelle domine. Cependant, le bruit médiatique et le soutien actuels auraient alors peut-être pu faire bouger les choses, comme cela a été le cas sur la PPL prostitution (où un blocage administratif des sites Internet était envisagé).

Derrière tout cela, il y a peut-être un gros problème de veille sur le travail parlementaire.

Mais il y a surtout – on ne va pas se mentir – l’idée relativement intégrée que les choses ne se passent pas au Parlement. Les « indignés » de l’article 13, quand bien même ils arrivent après la bataille, ne s’adressent et ne s’intéressent pas aux parlementaires mais aux médias et au gouvernement. Ils n’ont qu’à moitié raison. Car le débat que certains appellent aujourd’hui de leurs vœux aurait bel et bien pu avoir lieu. Aux dernières nouvelles, c’est bien au Parlement qu’un débat peut s’engager sur un texte de loi. C’est aussi là qu’il peut être modifié. A condition de s’y intéresser dans les temps.

Les indignés de l’article 13 et le Parlement

Article 13 (extraits) - Source Assemblée nationale

 

I. – Le livre II du code de la sécurité intérieure est ainsi modifié :

 

[…]

2° Il est ajouté un chapitre VI ainsi rédigé :

 

« Chapitre VI

 

« Accès administratif aux données de connexion

 

« Art. L. 246-1. – Pour les finalités énumérées à l’article L. 241-2, peut être autorisé le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques et des personnes mentionnées à l’article L. 34-1 du code des postes et des communications électroniques ainsi que des personnes mentionnées aux 1 et 2 du I de l’article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications.

 

[…]

 

« Art. L. 246-3. – Pour les finalités énumérées à l’article L. 241-2, les informations ou documents mentionnés à l’article L. 246-1 peuvent être recueillis sur sollicitation du réseau et transmis en temps réel par les opérateurs aux agents mentionnés au I de l’article L. 246-2.

 

« L’autorisation de recueil de ces informations ou documents est accordée, sur demande écrite et motivée des ministres de la sécurité intérieure, de la défense, de l’économie et du budget ou des personnes que chacun d’eux a spécialement désignées, par décision écrite du Premier ministre ou des personnes spécialement désignées par lui, pour une durée maximale de trente jours. Elle peut être renouvelée, dans les mêmes conditions de forme et de durée. Elle est communiquée dans un délai de quarante-huit heures au président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité.

 

[…]

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:20
La NSA a aussi infiltré des jeux en ligne et des mondes virtuels

 

10.12.2013 Romandie.com (ats)

 

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont aussi espionné les plates-formes de jeux en ligne comme "World of Warcraft". Ces pays l'ont fait par crainte de voir des extrémistes les utiliser pour planifier des attentats, a affirmé lundi le quotidien "New York Times".

 

Des espions créent des personnages dans ces jeux très populaires. Ils peuvent ainsi recruter des informateurs, selon le journal qui s'appuie sur des documents transmis par Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), réfugié à Moscou.

 

"Les documents montrent que des agents du renseignement, craignant que des réseaux terroristes ou criminels n'utilisent ces jeux pour communiquer secrètement, transférer de l'argent ou planifier des attentats, ont pris position dans ces mondes peuplés d'avatars numériques qui incluent des elfes, des gnomes ou des top-modèles", note le New York Times.

 

"Les jeux et les mondes virtuels ouvrent de nombreuses possibilités", explique la NSA dans ces documents datés d'il y a cinq ans.

 

Collecter des données

 

"Nous savons que les terroristes utilisent les nombreuses possibilités d'Internet, comme les courriels, les chats, les proxies ou les forums, pour des opérations futures. Il est très probable qu'ils utilisent les moyens de communication offerts par les jeux et ces environnements virtuels", poursuit le rapport cité par le quotidien américain, par le qutodien britannique "The Guardian" et le site américain d'informations en ligne "ProPublica".

 

"Les espions ont créé des personnages pour fouiner et essayer de recruter des informateurs, tout en collectant des données et le contenu de communications entre joueurs", ajoute le rapport.

 

Des subterfuges

 

"Les militants se servent souvent de subterfuges dignes de jeux vidéos -fausses identités, voix, messageries instantanées- pour conclure des transactions financières, et les espions américains et britanniques craignent qu'ils n'opèrent dans ces jeux", reprend le quotidien.

 

Il cite notamment "America's Army", un jeu de tirs conçu par l'armée américaine et téléchargeable gratuitement sur son site Internet. "Ce jeu est si bon pour identifier des futurs recrues qu'il est utilisé comme exercice d'entraînement", avance le rapport. Le Hezbollah aurait créé le même type de jeu pour recruter et entraîner de futurs candidats aux attentats-suicides.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 12:20
Espionnage : appel à une réforme de la législation américaine

 

09.12.2013 Le Monde.fr (AFP)

 

Huit géants américains des nouvelles technologies, dont Twitter, Facebook et Apple, ont publié lundi 9 décembre une lettre ouverte au président Barack Obama demandant une « réforme des pratiques de surveillance » des Etats-Unis? après les révélations de l'ex-consultant de la NSA, Edward Snowden.

« Les révélations de cet été ont mis en évidence le besoin urgent de réformer les pratiques de surveillance des gouvernements à l'échelle mondiale », écrivent AOL, Apple, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Yahoo! et Twitter. « L'équilibre dans de nombreux pays a basculé de façon excessive en faveur de l'Etat au détriment des droits des individus, droits qui sont inscrits dans notre Constitution. Cela ébranle les libertés que nous chérissons. Il est temps de changer. »

 

Lire : La NSA localise plusieurs centaines de millions de portables par jour

 

CONFIANCE ÉBRANLÉE DES UTILISATEURS

Les huit signataires « exhortent les Etats-Unis à prendre l'initiative et à engager des réformes pour que les efforts de surveillance de la part du gouvernement soient clairement encadrés par la loi, proportionnels aux risques, transparents et l'objet d'une surveillance indépendante ». « Les révélations récentes sur les activités de surveillance des gouvernements ont ébranlé la confiance de nos utilisateurs , explique la présidente-directrice générale de Yahoo!, Marissa Mayer. Il est temps pour le gouvernement des Etats-Unis de restaurer la confiance de nos utilisateurs, et il est temps pour le gouvernement des Etats-Unis d'agir pour restaurer la confiance des citoyens dans le monde. »

Des articles publiés depuis juin par plusieurs journaux, dont le Washington Post et le Guardian, à partir des révélations d'Edward Snowden, ont mis au jour l'ampleur du système de surveillance, entre autres aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, provoquant l'ire de Washington et l'embarras de Londres.

Lire l'éditorial du Monde : La NSA, le « Guardian » et la liberté d’informer

Une majorité d'Américains (54 %) se déclaraient hostiles à la surveillance par leur gouvernement, selon un sondage rendu public le 12 novembre par le German Marshall Fund.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 17:20
La NSA géolocalise des centaines de millions de téléphones portables

 

5 décembre 2013 par 45eNord.ca (AFP)

 

La NSA, l’agence américaine chargée des interceptions de communications, intercepte les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables dans le monde, a révélé mercredi le Washington Post, s’appuyant sur des documents fournis par l’ancien consultant Edward Snowden.

Six mois après les premières révélations de Snowden notamment sur la collecte des métadonnées téléphoniques (durée des appels, numéros appelés etc.), cette nouvelle révélation semble montrer que l’agence américaine est également capable de suivre des personnes à la trace grâce à leur portable, même quand celui-ci n’est pas utilisé.

L’agence stocke des informations sur « au moins des centaines de millions d’appareils » et enregistre « près de 5 milliards » de données de localisation par jour, affirme le quotidien sur son site internet.

« Nous obtenons de vastes volumes » de données de géolocalisation partout dans le monde, a confirmé un haut responsable de cette collecte cité par le Post.

L’agence y parvient en se connectant aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde et collecte « incidemment » des données de géolocalisation de citoyens américains.

L’intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l’antenne-relai la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de « retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes », explique le quotidien.

Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 térabytes, soit deux fois le volume de l’ensemble du contenu de la bibliothèque du Congrès, la plus importante du monde.

Ce volume d’informations serait tel qu’il « surpasse notre capacité à digérer, traiter et stocker » les données, affirme le Washington Post, citant un document interne de la NSA datant de 2012.

« Les capacités de la NSA pour géolocaliser sont ahurissantes (…) et indiquent que l’agence est capable de rendre la plupart des efforts pour avoir des communications sécurisées futile », croit encore savoir le Washington Post.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 12:55
Le réseau de stations d'écoute de la DGSE, surnommé Frenchelon - V. Lamigeon

Le réseau de stations d'écoute de la DGSE, surnommé Frenchelon - V. Lamigeon

 

30 novembre 2013 Par RFI

 

Contrairement à ce que l'indignation du président François Hollande en octobre laissait croire, la France n'est peut-être pas qu'une victime dans l'affaire d'espionnage mondial révélée par Edward Snowden. De nouveaux documents révélés par le quotidien Le Monde le 29 novembre tendent même à montrer que les services secrets français ont été des partenaires zélés et efficaces de la NSA dans l'échange des données privées de leurs concitoyens. La France a, en effet, une position géographique stratégique dans l'architecture d'internet.

 

D'après les notes d'Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA, Agence nationale de sécurité américaine, c'est à partir du mois d'août 2006 que les relations entre les services secrets américains et leurs homologues français se sont sérieusement réchauffées. L'enjeu, c'est comme souvent la lutte contre le terrorisme, et en particulier sur des dossiers que la France suit de très près : le Hezbollah libanais, et Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique.

 

La DGSE française, Direction générale des services extérieurs, et la NSA, vont ainsi nouer une collaboration fructueuse, qui va aller crescendo jusqu'à la fin 2011, début 2012, moment, où l'on change d'échelle. De simples échanges d'informations, on passe à un protocole d'interception massif de données numériques, transitant par la France. Parce que la France occupe une position géographique stratégique dans l'architecture du réseau internet.

 

Avec l'Atlantique à l'Ouest et la Méditerranée au Sud, de nombreux câbles sous-marins de communication partent ou arrivent sur les côtes françaises. Ainsi, pour envoyer un courriel depuis l'Algérie vers les Etats-Unis, il est très probable que les données passent par la France.

 

Toute cette matière première comme l'appelle la NSA, est ainsi interceptée massivement par la DGSE. Techniquement, elle ne peut pas lire le contenu d'une conversation, mais elle peut, en revanche, obtenir toutes les données qui y sont attachées, comme sa date, son lieu, ou ses participants. Ce qui reste une mine d'or pour tous les espions.

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 17:55
 source bbec-lautre-net

source bbec-lautre-net

 

 

29.11.2013 Nathalie Guibert – LeMonde.fr

 

Moins on le voit, mieux il se porte. Cet homme invisible occupe pourtant une place éminente dans la sécurité nationale. Bernard Barbier est l'alter ego français du général Keith Alexander, le patron de la puissante NSA américaine. Lui est ingénieur et dirige depuis 2006 la direction technique de la DGSE, les « grandes oreilles » du pays. A 60 ans, atteint par la limite d'âge, le patron des interceptions françaises s'apprête à quitter son poste.

 

De rares photos circulent, visage rond, cheveux blancs comme neige. On le décrit comme « une pointure » dans son domaine, l'espionnage des communications. Mais aussi comme un bon vivant, amateur de cuisine et passionné de rugby. « Un type rond, jovial, ouvert », assure l'un de ses collègues. Le Monde n'a pu le rencontrer. Dans les premiers cercles qui l'entourent, les sources consultées s'expriment sous condition d'anonymat.

 

Le directeur technique a aujourd'hui la main sur les moyens de surveillance des réseaux de télécommunication et de data mining (recueil de données) les plus puissants d'Europe après ceux des Britanniques. C'est sous sa conduite que les services du renseignement extérieur français, dotés par l'Etat de moyens considérables au milieu des années 2000, ont recruté des centaines d'ingénieurs. Comme il a pu le dire dans l'une de ses deux seules interventions rendues publiques en 2010, les services français se sont mis à « jouer en première division ».

 

Suite de l’article

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 21:45
Coopération militaire : Les Pays-Bas au chevet du Mali

 

28 nov 2013 Mali-Actu

 

Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, a reçu cet après-midi à Koulouba une délégation ministérielle de haut niveau du Royaume des Pays-Bas. La délégation comprenait le ministre des Affaires Etrangères et son collègue de la Défense, respectivement SEM Frans TIMMERMANS et M. Jeanine HENNIS-PLASCHAERT.

 

D’autres personnalités néerlandaises étaient aussi du déplacement à Koulouba dont Maarten BROUWER, Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, et le Général Tom MIDDENDORP, Chef de la défense néerlandais.

 

Les compatriotes de Bert Koenders, le patron de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’engagent à déployer environ 400 hommes au Mali pour appuyer les forces internationales.

 

Le Royaume des Pays-Bas a aussi décidé de mettre à la disposition de la MINUSMA 4 hélicoptères dédiés à la recherche du renseignement.

 

Ces annonces ont été saluées par le Chef de l’Etat qui a exprimé sa profonde gratitude au gouvernement et au peuple néerlandais.

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 17:20
La NSA a espionné les participants du G20 et du G8 au Canada

 

 

MOSCOU, 28 novembre - RIA Novosti

 

L'Agence de sécurité nationale des Etats-Unis (NSA) a intercepté les conversations téléphoniques de participants des sommets du G20 et du G8 au Canada avec le consentement du gouvernement canadien, a annoncé jeudi le site internet de la chaîne de télévision CBS News.

 

La chaîne se réfère aux documents secrets fournis aux journalistes par l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden. Selon CBS News, la NSA a utilisé l'ambassade des Etats-Unis à Ottawa pour espionner les participants de ces sommets tenus en 2010. Ceci étant, l'agence opérait "en contact étroit avec ses partenaires canadiens", notamment avec le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CSTC).

 

Le porte-parole du premier ministre canadien, Jason MacDonald, a refusé de commenter cette information.

 

"Nous ne commentons pas les questions liées à la sécurité nationale", a indiqué M. MacDonald cité par Reuters.

 

La NSA est au cœur d'un scandale depuis que l'ancien informaticien des services secrets américains Edward Snowden, actuellement réfugié en Russie, a dévoilé l'existence du programme Prism permettant d'intercepter les messages transitant sur les plus grands sites web tels que Google et Facebook.

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 17:50
Une triplette d’espions américains au service de sa Majesté

 

22 novembre 2013 Aerobuzz.fr

 

Deux ans après avoir mis au rencard ses vénérables quadrimoteurs « Nimrod R1 » spécialisés dans le renseignement aéroporté, Londres met en service son premier avion espion « RC 135 Rivet joint ». Un avion au nom aussi énigmatique que ses missions, et qui a le mauvais gout d’être de conception 100% américaine. Shocking or not shocking ? Telle est la question. !

 

N’en déplaise à Mr Snowden, grand pourfendeur des Big Brother en tous genres, le business du renseignement se porte plutôt bien. Dernier épisode en date, l’arrivée le 12 novembre dernier sur la base anglaise de Waddington du premier des trois RC-135 commandés par sa très gracieuse majesté au terme d’un contrat de 1 Md$ au moins désigné « Airseeker » .

 

Cet appareil fraichement arrivé dans la Royal Air force n’est pourtant pas vraiment de première jeunesse. C’est un lointain dérivé du ravitailleur KC-135, lui même dérivé du Boeing 707… en 1964 ! Mais ne vous y trompez pas, malgré son âge supérieur à celui de votre serviteur, la cellule, la voilure et les moteurs ont totalement été revisités aux USA pour donner à ce joyeux papy des airs, trente années supplémentaires de service au moins !

 

Extérieurement l’appareil se différencie d’un ravitailleur KC-135 par ses nombreuses antennes, ses « joues » sur les côtés du fuselage et son nez allongé façon Pinocchio.

Apparue à la fin des années 60 aux USA, la famille des avions de renseignement « Rivet joint » était initialement destinée à surveiller les forces armées de l’union soviétique et de ses pays satellites. Ses missions d’espionnage classées « Top Secret », de 10 et 20 heures, étaient poliment appelées SIGINT « Signal Intelligence ». Ennuyeuses parfois, passionnantes souvent et généralement dangereuses, elles sont toujours payantes au bout du compte ! La preuve ? Depuis la fin de la guerre froide, les USA n’ont cessé de moderniser leurs 14 appareils de ce type au gré des évolutions des systèmes électroniques et des systèmes d’arme.

 

Dans un monde multipolaire plein d’incertitudes, l’information est la clé du pouvoir ou de la survie. Il s’agit donc de connaître, par exemple, l’état de préparation des forces du pays surveillé, la structure de ses réseaux de commandement, les fréquences de ses moyens de défense, ou encore les types de matériels en service. Les espions ont un jargon pour cela : ils parlent de reconstitution de l’ordre de bataille électronique. Avec ces données, les stratèges peuvent notamment déterminer les failles dans les systèmes de défense adverses ou encore mettre au point des contremesures efficaces pour leurs avions de combat. Des données stratégiques indispensables pour tout chef militaire qui se respecte.

 

Pour ce faire, le RC 135 est bourré de récepteurs en tous genres pour intercepter, démoduler, localiser, analyser et enregistrer les signaux radio et radar à 400 KM aux alentours. Il dispose de deux antennes HF (10KHz-30MHZ), une filaire de plusieurs centaines de mètres qu’il déploie pendant son vol, et une fixe sur la dérive. A cela s’ajoutent des antennes V/UHF tout le long du fuselage au dessus et en dessous, ainsi qu’une antenne satellite près de la base de la dérive. Les joues abritent des antennes et des récepteurs ELINT spécialisés dans le traitement des signaux radars. Ainsi équipé l’appareil peut écouter tous les signaux entre 0 et 40 GHZ. En clair et sans décodeur : oui ! Même votre téléphone portable ne peut échapper aux grandes oreilles du RC-135 !

 

A bord de l’appareil en plus des pilotes, se trouve une quinzaine d’opérateurs aux fonctions variées, attablés derrière leurs consoles multifonctions. Certains gèrent le système, mais la grande majorité est composée d’opérateurs linguistes, chargés d’écouter et de traduire les conversations dans plusieurs langues alors que d’autres sont des « pros » des signaux radars. Pour compléter la distribution, un ou deux analystes consolident les données collectées et dressent ainsi le tableau des forces en présence. Véritables atouts dans la manche des militaires, ces avions sont plus souples d’emploi que les satellites et plus performants que les drones. Ils peuvent détecter les menaces les mieux dissimulées et alerter en temps réel les avions radar Awacs ou les forces alliées présentes dans le secteur.

 

Est-t-il utile de préciser qu’à ce prix (1Md$ pour trois avions), Boeing a installé des toilettes et une cuisine équipée ? En revanche aucune hôtesse n’est prévue dans le service. Avec cette commande, la RAF dispose des mêmes avions espions que l’oncle Sam. Mieux : les avions de la Royal Air Force seront remis à niveau tous les deux ans avec les moyens les plus modernes pour garantir leur crédibilité technique. Pendant ce temps, les équipages anglais seront formés aux côtés de leurs homologues américains issus de la NSA et de l’US Air Force. On se dirige là vers une parfaite interopérabilité en matière de renseignement. Mais à quel prix ? Londres, qui est membre du réseau d’espionnage américain mondial Echelon, dénoncé par Mr Snowden, renonce de fait à son indépendance en matière de développement de moyens de renseignement nationaux au profit d’une énième dépendance technique et militaire envers Washington.

 

Quant à la France, elle ne dispose plus de cette capacité de renseignement stratégique depuis le retrait du bon vieux DC8 Sarigue et du fiasco lié à son remplacement. La France compte sur deux vénérables Transall Gabriel et son bon vieux système D. Mais jusqu’à quand cela suffira t-il ?

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 13:45
République centrafricaine : la collecte du renseignement avant l’intervention

 

24 novembre 2013 Par Olivier Fourt

 

La France se prépare vraisemblablement à intervenir en République centrafricaine (RCA). Le président François Hollande promet des renforts, mais avant de lancer une opération sur le territoire de la RCA, il appartient aux militaires de collecter le maximum de renseignement.

République centrafricaine : la collecte du renseignement avant l’intervention
(02:23)
 
 
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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 12:20
Espionnage: Westerwelle rencontrera la délégation du Sénat américain

 

 

22 novembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

BERLIN - Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, rencontrera lundi une délégation du Congrès des Etats-Unis en visite à Berlin, sur fond de tensions suscitées par les révélations sur les agences de renseignement américaines, a-t-on appris jeudi auprès du ministère.

 

Il y aura une rencontre, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère.

 

Le démocrate Chris Murphy, président de la sous-commission Europe du Sénat américain, qui conduit cette délégation, a expliqué dans un entretien à l'AFP à Washington jeudi que sa visite était une mission visant à démontrer la bonne volonté des parlementaires américains pour résoudre les tensions suscitées par les révélations d'Edward Snowden sur l'Agence nationale de sécurité (NSA).

 

Ce voyage est l'occasion de dire aux Allemands et au gouvernement allemand que la plupart des inquiétudes qu'ils ont manifestées ne sont pas étrangères aux élus du Congrès, a dit Chris Murphy. Mais, selon lui, les pires craintes sur les Etats-Unis qui écouteraient quotidiennement les conversations et liraient les emails des Européens ne correspondent pas à la réalité.

 

La délégation américaine, qui inclut deux autres élus, se rendra mardi à Bruxelles pour une rencontre avec les membres de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

 

Selon le site internet du magazine Der Spiegel, l'élu démocrate du Connecticut avait souhaité une rencontre avec la chancelière Angela Merkel et le président fédéral Joachim Gauck.

 

Mais, indique le journal dans un article intitulé Affaire NSA: Merkel et Gauck éconduisent la délégation américaine, les sénateurs ne rencontreront à la chancellerie que le responsable du département de politique étrangère, Christoph Heusgen, et aucun rendez-vous n'a été organisé à la présidence de la République fédérale.

 

Chris Murphy et son bureau n'ont pas voulu confirmer le détail de ses rendez-vous.

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 08:50
NSA: la Grande-Bretagne a accepté l'espionnage de ses citoyens

 

21/11/2013 Par Hélène Pillon - lexpress.fr (AFP)

 

Au Royaume-Uni comme dans d'autres pays, la NSA a collecté des données sur des citoyens innocents. Oui, mais cet espionnage a été possible grâce à l'autorisation des autorités britanniques en 2007.

 

Nouveau rebondissement dans le feuilleton de la NSA. Les autorités britanniques ont joué un rôle crucial dans l'activité de l'agence américaine au Royaume-Uni, ont révélé le Guardian et Channel 4, mercredi. La NSA a pu espionner des citoyens de sa Majesté grâce à un accord secret avec les services de renseignements anglo-saxons, selon des documents communiqués aux médias par Edward Snowden

Cette annonce fait écho aux révélations du Monde sur les informations fournies par le renseignement français à la NSA, mais reste surprenante. En effet la convention des "five eyes" signée par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, est censée protéger les citoyens de ces états d'éventuelles mesures de surveillance menées par les autres nations contractantes. 

 

"Travailler ensemble"

Cependant, un mémo de mai 2007 sur l'espionnage électronique révélé par le Guardian et Channel 4 indique que les autorités britanniques et américaines ont conclu un accord allant à l'encontre de cette convention. Alors que Tony Blair était toujours Premier ministre, le bureau de liaison à Washington des services britanniques d'espionnage électronique et la NSA ont décidé "de travailler ensemble pour mettre en oeuvre une nouvelle politique étendant l'utilisation des informations britanniques interceptées incidemment" décrit le document. 

"A présent, les analystes du SID (le service d'espionnage électronique de la NSA) peuvent exploiter toutes les données britanniques collectées incidemment concernant les identifiants des contacts, y compris les adresses IP et les adresses e-mail, les numéros de fax et de téléphone" de personnes non-suspectées de terrorisme, précise le mémo. 

Besoin de réponses

Les autorités américaines n'ont pas réagi à la publication de ces nouvelles informations. En revanche, outre-Manche ce nouveau scandale fait grand bruit et de nombreux responsables demandent des explications.  

Sir Malcolm Rifkind, le président de la commission parlementaire sur la sécurité et les renseignements, a d'ores et déjà affirmé au Guardian qu'il exigeait un rapport des services de renseignements électroniques du gouvernement britannique sur ces activités d'espionnage. Un besoin de réponses partagé par Nick Clegg, vice-président du Royaume-Uni, qui s'inquiète quant à lui de l'effritement du soutien de la population pour le travail des agences de renseignements après ces dernières révélations

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 20:50
Listening Sector: Berlin Makes Easy Target for Spies

 

November 21, 2013  By Jörg Diehl - spiegel.de

 

The center of Berlin has become a playground for spies. Phone calls in the dense German government district can be monitored with basic equipment and even by allies. German counter-espionage agents are alarmed.

 

The heart of the German capital is about as big as two football pitches. Pariser Platz square, framed by the Brandenburg Gate and the Unter den Linden boulevard is the must-see destination for any visitor to Berlin. The Reichstag parliament building and the Chancellery are just a few minutes' walk from here, and the embassies of the United States, United Kingdom, France and Russia are very close. This is where the power is concentrated -- and where mutual espionage is at its most intense.

 

It's isn't just the embassies of the US and UK whose roofs are equipped with conspicuous structures which experts say could conceal equipment for the illegal monitoring of phone calls. The Russian Embassy also has a rooftop building that German security authorities have had an eye on for a long time. Security officials refer to it as the "Russian woodshed" and it too is suspected of housing surveillance equipment.

 

"If someone makes an unencrypted telephone call in the Berlin government district, it's probably not just one foreign intelligence service that will be listening," said one high-ranking official. Research by SPIEGEL recently revealed that the NSA had been spying on Chancellor Angela Merkel's mobile phone for a long time. The Americans aren't the only ones collecting information in this way -- phone surveillance in central Berlin is too easy for that.

 

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:55
La DPSD se réorganise

 

21.11.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense Globale

La DPSD, Direction de la protection et de la sécurité de la défense, n'est pas le plus connu mais pas le moins utile des services de renseignement, avions-nous titré lors d'une note de présentation (à lire ici).

 

Son patron depuis un an, le général Jean-Pierre Bosser, a travaillé à une réorganisation profonde de la DPSD qui compte 1 100 personnels (20 % de civils) et dont la direction centrale se situe au fort de Vanves à Malakoff. Le service, chargé de la sécurité du personnel, des informations, des matériels et des installations sensibles, sociétés industrielles de l'armement comprises, passe de 59 à 49 implantations (15 suppressions, 5 créations). Son budget annuel est de 11,8 millions d'euros.

 

L'arrêté du 22 octobre 2013 a été publié au Journal officiel du 21 novembre. Tentons de résumer sa nouvelle organisation...

 

- Direction centrale. Au côté du directeur, un cabinet, une inspection générale du service, un adjoint qui est aussi sous-directeur de la contre-ingérence et chargé de l'activité opérationnelle.

 

Trois sous-directions :

 

Contre-ingérence : recueillir et exploiter le renseignement ; relations de la DPSD avec les autres services de renseignement ; élaboration et contrôle des mesures de sécurité des installations militaires et industrielles de défense ; contrôle et surveillance du commerce des armements.

 

Stratégie et ressources : études, conseil, expertise et assistance juridique ; défense de l'administration et protection juridique des agents ; inspection, audit et contrôle interne ; ressources humaines ; recrutement des personnels militaire et civil ; formation du personnel ; budget ; marchés ; soutien logistique.

 

Centres nationaux d'expertises : contrôle de sécurité des personnels civil et militaire du ministère de la Défense, du personnel militaire de la gendarmerie et du personnel des entreprises en relation avec la défense ; veille ; appui à la conduite des opérations ; sécurité des installations, des informations et systèmes d'information du ministère de la Défense et des entreprises de défense.

 

- Directions zonales (Paris, Nord et Est, Sud et Sud-Est, Sud-Ouest, Ouest).

- Direction de la sécurité économique en zone de défense et de sécurité de Paris.

- Postes de protection et de sécurité de la défense en métropole, dans les zones de défense et de sécurité d'outre-mer.

- Postes auprès des forces françaises de l'étranger.

- Détachements de contre-ingérence sur des théâtres extérieurs.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:50
Espionnage US: le Conseil fédéral ne veut pas d'une commission d'experts

 

21.11.2013 Romandie.com (AWP )

 

Berne (awp/ats) - La protection des données devrait être améliorée en Suisse, à l'aune notamment des révélations d'Edward Snowden. Pas question en revanche pour le Conseil fédéral d'instituer une commission d'experts ni de couper les ponts avec les services de renseignements américains.

 

L'idée de créer une commission interdisciplinaire chargée d'évaluer l'état actuel du traitement des données, son cadre juridique et son effet sur l'économie, la société et l'Etat émane du conseiller aux Etats Paul Rechsteiner (PS/SG). Sa motion est soutenue par 20 sénateurs PS, Verts, PLR et PDC.

 

Ces inquiétudes peuvent trouver réponse dans le cadre de la stratégie nationale de protection contre les cyberrisques, fait valoir le Conseil fédéral dans sa réponse publiée jeudi. Un tour de vis est également prévu au niveau législatif.

 

Le Département fédéral de la défense a été chargé d'élaborer un projet de loi sur la sécurité de l'information, qui sera mis en consultation au début de l'année prochaine. Le Département fédéral de la justice doit quant à lui plancher sur une révision de la législation sur la protection des données, qui s'impose selon le gouvernement.

 

SOUCI PARLEMENTAIRE

 

De nombreuses interventions parlementaires en lien avec l'espionnage américain ont été traitées par le Conseil fédéral. Dans ses réponses, il justifie sa retenue par le caractère confidentiel et secret de l'affaire et rappelle qu'il a chargé il y a une semaine divers départements d'approfondir l'examen des mesures à prendre.

 

Le gouvernement répète que le Service de renseignement de la Confédération (SRC) n'échange pas directement de données avec l'agence NSA et ne collabore pas avec elle. Mais il ne peut exclure que, parmi les demandes de renseignements des services des Etats-Unis, certaines se fondent sur des informations de la NSA.

 

POURSUIVRE LA COLLABORATION

 

Pas question pour autant de suspendre toute collaboration helvétique avec cette agence et toute organisation partenaire jusqu'à ce que la lumière ait été faite sur l'espionnage américain en Suisse, comme le demande une motion de la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL).

 

Ce ne serait "fondamentalement pas judicieux". Les bases légales en vigueur donnent aux autorités la marge de manoeuvre suffisante pour découvrir tout espionnage prohibé, prendre des mesures préventives ou déposer une plainte pénale. Là encore, des révisions de loi doivent permettre de combler certaines lacunes.

 

La nouvelle loi sur le renseignement, que le Conseil fédéral devrait présenter d'ici la fin de l'année devrait ainsi fournir aux agents suisses des compétences étendues en matière de surveillance. Elle pourrait aussi permettre au SRC d'intervenir pour protéger la place industrielle, économique et financière suisse, comme le souhaite le conseiller aux Etats Pirmin Bischof (PDC/SO).

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 12:20
La NSA a "continuellement" enfreint la loi pour collecter des données

 

19.11.2013 Le Monde.fr

 

Face aux révélations sur la surveillance des télécommunications égrénées depuis plusieurs mois sur la base des documents de l'ancien consultant du renseignement américain Edward Snowden, l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) se retranchait jusqu'alors derrière la légalité de ses programmes. Deux ordonnances non publiques de la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC), révélées mardi 19 novembre par The Guardian, permettent pourtant de mettre ses affirmations en doute.

La FISC, une "cour secrète" créée en 1978, est censée surveiller la légalité des activités de la NSA en lui délivrant des mandats. Or les deux documents non datés, rédigés par deux ancients présidents de la FISC, Colleen Kollar-Kotelly (2002-2006) et John Bates (2006-2013), dénoncent la violation "systématique" et "continuelle" par la NSA des limites légales fixées à ses programmes.

Les deux juges semblent faire référence au programme de collecte massive de métadonnées téléphoniques et internet, mis en place depuis au moins 2001 par la NSA sous le nom de code "Stellar Wind". Arrêté fin 2011, après que la FISC eut jugé ses méthodes anticonstitutionnelles, il semble avoir été remplacé par un programme très similaire : "EvilOlive".

 

Suite de l'article

 

Voir l'infographie interactive : Plongée dans la "pieuvre" de la cybersurveillance de la NSA

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:50
NSA: Angela Merkel demande que "toute la lumière" soit faite

 

18.11.2013 Romandie.com (ats)

 

Le Bundestag allemand a consacré lundi une séance extraordinaire à l'espionnage américain en Allemagne. Plusieurs députés de l'opposition ont fustigé la mollesse de Berlin face à Washington et réclamé l'asile pour Edward Snowden. Angela Merkel s'est contentée de demander que "toute la lumière" soit faite sur cette affaire.

 

"Les reproches sont très graves", a relevé la chancelière devant les députés avant l'ouverture des débats à la chambre basse du Parlement allemand. Mme Merkel dont le portable aurait été écouté par les Américains a néanmoins réaffirmé que la relation transatlantique "demeurait d'une importance supérieure pour l'Allemagne et l'Europe".

 

"Les Américains doivent dire toute la vérité", a martelé un peu plus tard le ministre allemand de l'Intérieur, Hans-Peter Friedrich, à l'ouverture du débat sur l'espionnage.

 

Mais une partie de l'opposition a critiqué le choix du gouvernement de ne pas accueillir en Allemagne l'ancien consultant de l'agence de sécurité américaine NSA Edward Snowden, à l'origine des révélations.

 

"Mme Merkel, avez-vous songé un instant à remercier M. Snowden ? Grâce à lui, votre portable n'est plus écouté", a lancé le député Vert Hans-Christian Ströbele.

 

"Nous avons besoin de M. Snowden pour établir toute la vérité", a lancé M. Ströbele, qui avait rencontré fin octobre le fugitif américain dans un lieu tenu secret en Russie. "Il doit venir en Allemagne et témoigner devant la justice et une commission parlementaire".

 

Crainte d'éventuelles pressions

 

Berlin exclut de l'accueillir, craignant de se retrouver alors sous pression des Etats-Unis pour l'extrader. Les autorités étudient cependant la possibilité de le faire auditionner à Moscou.

 

Le président du groupe parlementaire de la gauche radicale, Gregor Gysi, a tiré à boulets rouges sur la chancelière et sa gestion de la relation transatlantique. "Ce n'est pas en ayant une attitude timorée de poule mouillée que l'on forge une amitié", a-t-il lancé.

 

Selon un récent sondage, les Allemands sont partagés sur l'opportunité d'accorder l'asile politique à Edward Snowden : 46% sont pour et 48% contre. Cependant, la majorité d'entre eux estime que l'ex-consultant du renseignement américain est plutôt un héros (60%), contre 14% qui voient en lui un criminel.

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 08:50
Programme de surveillance de la NSA: rencontre constructive UE-USA

 

18 novembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - La vice-présidente de la commission européenne Viviane Reding s'est félicitée d'une rencontre positive et constructive lundi avec le ministre américain de la Justice, sur l'interception de communications en Europe par les services d'espionnage américains.

 

Nous nous sommes engagés à avancer rapidement dans les négociations sur un accord de protection des données qui soit significatif et cohérent, a-t-elle déclaré à la presse, à l'issue de cette rencontre à Washington.

 

La commissaire européenne en charge des affaires judiciaires a parlé d'un signal très fort pour restaurer la confiance entre les deux continents, qui s'était évanouie au cours des derniers mois avec les révélations sur l'interception de communications de citoyens européens par l'Agence de sécurité nationale américaine(NSA).

 

Dans un communiqué commun, publié à l'issue de cette réunion bi-annuelle, les ministres américains de la Justice et de la Sécurité intérieure Eric Holder et Rand Beers ont reconnu que cette affaire avait conduit à des tensions regrettables dans la relation transatlantique que nous cherchons à apaiser.

 

Mme Reding a précisé que c'était la première fois que le ministre américain de la Justice Eric Holder avait admis qu'il y avait des problèmes en Europe à la suite de ces révélations.

 

Elle a précisé que M. Holder avait promis une solution satisfaisante (...) très rapidement s'agissant de protection des données personnelles des citoyens américains et européens. Mais cette bonne volonté doit être suivie d'actions concrètes, et rapidement, a-t-elle mis en garde.

 

Les négociations sur la protection des données doivent aboutir au printemps 2014, a-t-elle estimé. Elle a ajouté qu'un accord mutuel d'assistance légale devait permettre aux citoyens européens d'obtenir réparation devant les tribunaux américains.

 

C'est la première fois en trois ans que je vois du mouvement, s'est-elle encore félicitée, au sortir de cette réunion.

 

Participaient également à cette rencontre Cecilia Malmström, commissaire européenne en charge des affaires intérieures, les ministres lituaniens Juozas Bernatonis et Elvinas Jankevicius, dont le pays préside le Conseil de l'UE, et le ministre grec de la Justice Charalampos Athanasiou, représentant la future présidence grecque de l'Europe.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 18:00
photo ECPAD

photo ECPAD

 

Nov 2013 Interview réalisée par Alain Establier SECURITY DEFENSE Business Review N°94

 

SDBR : Général faut-il avoir été, comme votre prédécesseur le général Bolelli, patron du 13ème RDP pour accéder au poste de directeur du renseignement militaire ?

 

CG : Non, car nous ne sommes que deux, parmi mes prédécesseurs au poste de DRM, à avoir commandé le 13ème RDP. Mais c’est certainement un atout. Le 13ème RDP fait en effet partie des régiments qui œuvrent à la fois pour la Direction du Renseignement Militaire (DRM) et pour le Commandement des Opérations Spéciales (COS), en faisant de la recherche humaine (ROHUM)*, laquelle est indispensable au renseignement en complément de la recherche d’origine électromagnétique (ROEM) et de la recherche d’origine imagerie (ROIM), notamment à l’aide des satellites.

 

La DRM serait un outil d’anticipation stratégique, d’éclairage prospectif de la Défense et d’appui aux opérations primordiales (articulation avec le COS). Pouvez-vous clarifier cette définition ?

 

La DRM a pour mission de satisfaire, de façon autonome, les besoins du ministre de la défense et du CEMA** en renseignement d’intérêt militaire, ainsi que les besoins des forces en opérations extérieures. Bien souvent, on présente la DRM d’une part comme un outil de veille stratégique et d’autre part comme un outil d’appui aux opérations. Dans ma conception, ces tâches ne s’opposent pas. Elles se complètent et s’harmonisent parfaitement dans le temps, car il y a une véritable continuité du traitement de l’information, depuis la veille stratégique jusqu’à l’appui aux opérations. La veille stratégique va éclairer l’appui aux opérations de demain et les opérations de demain éclaireront la veille stratégique d’après-demain, etc. Le Renseignement est un tout, c’est une chaîne dans le traitement de l’information. Que l’on s’intéresse aujourd’hui à un pays a priori calme, mais où peut naître une crise demain, est intéressant comme est intéressant le renseignement recueilli, par l’appui aux opérations dans un pays en crise, pour éclairer la situation d’après-crise : connaissance et anticipation. Entre veille stratégique, anticipation et appui aux opérations, il y a pour moi une continuité assez naturelle. Prenons le cas du Mali, où la France est impliquée depuis le 11 janvier 2013 avec l’opération Serval, la DRM a d’abord effectué de la veille, puis de l’anticipation, avant de terminer par de l’appui aux opérations. Cette continuité peut s’échelonner différemment selon les situations ; au Mali elle s’est accélérée au vu des événements, comme vous le savez. Il n’y a donc pas d’opposition entre les différents volets de la mission de la DRM, puisqu’ils sont liés.

 

Qu’est-ce que vous appelez « éclairage prospectif de la Défense » ?

 

La délégation aux affaires stratégiques (DAS) du ministère de la Défense participe à l’élaboration de la politique de défense, sur la base de renseignements fournis par les services qui œuvrent à cet éclairage, dont la DRM. Le chef d’état-major des armées préside, pour sa part, le groupe d’anticipation stratégique (GAS) qui, intégrant les orientations données par le CNR (coordonnateur national du renseignement), arrête une liste de zones et des thèmes à suivre, liste qui va ensuite me servir pour déterminer les moyens de la DRM à affecter, en fonction de ces priorités. Toutefois, dans le passé, la DRM a du faire des choix de priorité et arrêter de suivre certains pays, par manque de moyens et d’effectifs suffisants.

 

Il y a donc des pays qu’on ne suit pas ?

 

Oui car nos moyens sont limités. Des choix doivent être faits, c’est pourquoi nous concentrons nos moyens et nos efforts sur les priorités stratégiques fixées par le CEMA, pour répondre aux besoins en renseignement de nos décideurs et appuyer nos forces en opération.

 

Cela sous-entend-il que les signaux faibles sont difficiles à détecter dans certains pays ?

 

Les signaux faibles sont relativement bien détectables dans le monde surmédiatisé dans lequel nous vivons. Ils permettront, si nécessaire, de réorienter le classement des priorités effectué par le GAS régulièrement. Il faut d’ailleurs comprendre, dans ce cadre, tout l’intérêt de la géographie dans notre fonction. A une époque ancienne, on se battait pour s’approprier les cartes géographiques. Par exemple, Napoléon travaillait à partir de la carte, avant même tout renseignement complémentaire, pour déterminer sa stratégie de bataille. A partir de la géographie, en se mettant « dans la peau » de l’ennemi, on doit pouvoir s’interroger pour imaginer sa stratégie. L’interception de communication et l’image ne sont pas suffisantes dans certains cas, et l’infiltration humaine n’est pas toujours possible. Il nous reste alors la géographie ! Dans le cas du Mali, il est fréquent de croire que le désert est uniquement plat avec des immensités de sable, or le désert ce n’est pas plat et ce n’est pas que du sable, loin de là : il y a des puits, des oasis, des passes, des pistes, qui sont autant d’indices géographiques nous permettant de trouver l’ennemi. Si vous avez vu le reportage consacré à Serval (diffusé par Antenne 2 dans le magazine Envoyé Spécial), vous avez pu constater que le massif des Ifoghas, au nord du Mali, était loin d’être plat et sablonneux : des gens y vivent, y cultivent des parcelles et savent profiter de la protection naturelle du relief pour y constituer des caches, des dépôts et des refuges !

 

Donc la géographie militaire est partie intégrante de vos moyens d’action ?

 

La géographie militaire est vraiment partie intégrante de nos moyens d’analyse et d’anticipation, par exemple en superposant des cartes, des données de capteurs et des éléments recueillis sur le terrain dans le cadre des opérations. La géographie militaire est également indispensable dans les domaines de la dissuasion et du ciblage : nos avions et nos missiles de croisière volent aussi en fonction de la géographie du terrain.

 

Jugez-vous l'organisation actuelle, de la fonction « renseignement d'intérêt militaire » et de la DRM, adaptée aux défis qui se posent et qui se poseront ?

 

La DRM a été créée il y a 20 ans par Pierre Joxe pour garantir une autonomie d’appréciation de situation, de niveau stratégique, qui n’existait pas auparavant. Cette faculté a depuis lors été utilisée dans les conflits post Guerre froide (ex-Yougoslavie, Kosovo, RCI, RCA, Afghanistan, Libye, Mali), particulièrement grâce aux moyens de recueil nationaux, entre autres dans les domaines des images et des interceptions électromagnétiques. Elle constitue pour notre pays un indéniable facteur de puissance sur la scène internationale. Dans le futur, nous serons confrontés à des défis importants liés à la problématique des volumes d’information à traiter et, dans ce domaine, nous avons encore des progrès à faire. Mes défis techniques sont liés à l’accroissement du volume des images satellitaires, des interceptions radar et des communications militaires qu’il faut traiter, notamment dans le cadre des opérations extérieures. Comment fait-on pour trier, de façon efficace, des volumes considérables de données ? Voilà le défi de demain ! La grande difficulté est de sérier les données, de pouvoir les croiser et d’établir des liens. Or, c’est précisément cela qui nous intéresse. Car ce n’est pas tout d’intercepter, il faut ensuite interpréter et analyser. Ce qui nécessite de disposer de personnels qualifiés en nombre suffisant, c'est-à-dire des linguistes adaptés, capables de traduire 7/7 et H24, ou des interprétateurs photos, en nombre suffisant pour être opérationnels en H24 et pour traiter un flux d’image considérable. Cela signifie aussi qu’il faut développer des systèmes automatiques capables d’aller chercher la bonne information, dans une masse gigantesque, pour la soumettre aux analystes.    

 

Que manque-t-il aujourd’hui à la DRM ?

 

La DRM est un outil efficace dont la qualité des produits est reconnue au plus haut niveau. Toutefois, nous devons encore faire un effort dans certains domaines. En cohérence interne, nous devons mettre en place une nouvelle stratégie de la performance : comment peut-on être encore plus efficace, dans notre organisation, pour répondre au mieux aux besoins du Président de la République, du ministre de la Défense et du chef d’état-major des armées ? En parallèle, il s’agit de consolider des liens pérennes et de créer de nouvelles synergies avec certains organismes dans les domaines de la géographie militaire (comme je l’ai dit plus haut) et du ciblage. En 20 ans, sont nés des organismes qui n’existaient pas lorsque la DRM a été créée. Par exemple, l’armée de Terre a fait en juin 2009 le choix de mettre son 28ème groupe géographique, le seul qui existe, au sein de la brigade de renseignement, preuve que géographie et renseignement sont liés…

 

Qu’entendez-vous par ciblage ?

 

Le ciblage, « targeting » en anglais,  est un processus décisionnel de recherche, d’acquisition, de sélection et de traitement d’objectifs d’intérêt militaire. Or, la désignation d’objectif n’existe que grâce au renseignement. Revenons au processus de base de l’arbre décisionnel : J2 le renseignement, J3 l’opération, J4 la logistique. Pour moi, le J2 est là pour dire au chef ce qu’il doit faire, le J3 va dire comment le faire et le J4 dira s’il peut le faire. Chacun concourt donc à l’efficacité de l’opération. Dans cette logique, les chaînes de renseignement doivent être parfaitement efficientes au sein de la fonction interarmées du renseignement, dont la DRM est la tête de chaîne.

 

Qu’entendez-vous par efficience des chaînes de renseignement ?

 

En 1992 la création de la DRM, à partir de la fusion des bureaux renseignement des trois armées, a été guidée par un impératif de cohérence globale et de centralisation. Cependant dans les années 2000, les armées ont remis sur pied, au fil du temps, des structures dédiées à leurs propres besoins en renseignement. Au résultat, les chaînes d’information entre la DRM et les armées ne sont pas toujours fluides. C’est pourquoi je pense que nous devons améliorer ces chaînes d’information et instaurer de vraies relations « clients-fournisseurs », aussi bien vers l’amont que vers l’aval de l’organisation militaire. Je constate parfois un certain défaut de réactivité dans notre capacité à servir en information nos « clients » et, au-delà de nos clients directs, une certaine lenteur à diffuser la bonne information aux troupes engagées sur le terrain. C’est pourquoi, je souhaite entamer une réflexion de fond sur l’évolution de la fonction interarmées du renseignement.

 

Avez-vous les ressources humaines nécessaires au sein de la DRM ?

 

Environ 1.600 personnels servent aujourd’hui au sein de la DRM (Creil, Paris, Strasbourg pour l’essentiel), 80% de militaires et 20% de civils. Je dispose d’une ressource de grande qualité, mais je  souhaite désormais porter mes efforts sur une sélection plus affinée des différents profils dont j’ai besoin, en pesant plus efficacement sur les processus de désignation. Pour le personnel civil, nous avons besoin qu’une certaine mobilité réciproque entre services de renseignement soit possible ; cette question est l’objet d’une étude confiée par le CNR à un membre du Conseil d’Etat. Enfin, nous avons besoin de linguistes et d’interprétateurs images qui sont des spécialistes longs à former.

                                                                                          

*ROHUM : recherche d’origine humaine

**CEMA : chef d’état-major des armées

 

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 17:35
Revealed: When A NATO Aircraft Snooped On Vikramaditya

 

November 18, 2013 by Shiv Aroor – Livefist

 

Got my hands on a series of photographs of an incident last year that both the Indian Navy and Russian Navy have kept under wraps until now: a NATO P-3 Orion that flew in to snoop on the Vikramaditya as it conducted trials in the Barents Sea. It wasn't just any reconnaissance mission -- the aircraft dropped sensor buoys to snoop. Russians on board summoned a MiG-29K from shore to chase away the intruding P-3, after which a the incident was raised diplomatically. But all very hush hush.

 

My full report for India Today and more photographs here.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 00:33
Serval : quelques retours sur le renseignement tactique

 

 

12 novembre, 2013 by FOB

 

Le succès de l’opération française au Mali a aussi été rendu possible par la qualité du renseignement sur ce gigantesque théâtre d’opération. Et même si les premières colonnes françaises arrivées n’avaient que de très vieilles cartes du pays, datant des années 60, rapidement, la « machine renseignement » s’est mise en place. A Creil (Direction du Renseignement Militaire), notamment, qui a amalgamé plusieurs sources, dont des vues satellites ou la base de données mondiales MGCP (multinational geospatial coproduction program).

 

Mais c’est aussi sur le terrain que la fonction renseignement a montrée un réel succès : qualité des forces engagées ou dialogues entre les forces conventionnelles et spéciales…

 

L’opération Serval aura été l’occasion pour la première fois de l’utilisation d’un système d’exploitation appelé SAer (Système d’Aide à l’exploitation du renseignement), un outil qui a permis le partage du renseignement sans rupture du plus petit niveau tactique jusqu’au plus haut niveau, à savoir le CPCO (centre de planification et de conduite des opérations) à Paris. Un logiciel développé par le CERAT (Centre de Renseignement et d’Etude du Renseignement).

 

Crée en 2002, le CEERAT a achevé sa montée en puissance en 2005. Cette école localisée à Saumur forme les officiers et sous officiers qui seront appelés à traiter du renseignement de niveau tactique, et pas seulement dans l’armée de terre (DPSD, DRM, DGSE…). L’exploitation est le cœur de métier du CEERAT. Et son rôle a été sans aucun doute l’une des clefs du succès de la fonction renseignement durant l’opération Serval au Mali. Car l’une des réussites a été l’excellente fluidité des informations entre les pions déployés sur place et les structures de commandement, notamment grâce à ce logiciel. Pour la première fois le SAer a été déployé au niveau du GTIA, qui avait donc accès au système d’information. Facilement exploitable, les informations ont été transmises sans aucune perte, permettant l’analyse de la situation dans le temps et dans l’espace. Outil à l’origine dédié à la formation à l’exploitation du renseignement, l’utilisation du SAer a finalement été généralisée et a permis la bonne compréhension de la situation sur place.

 

Le succès de l’opération au Mali aura été également due à l’excellente coopération entre les divers services interarmées (DGSE, Forces Spéciales…). A noter aussi que Serval a été l’occasion du premier déploiement d’une BRB complète (Batterie de renseignement de Brigade). L’une des leçons de Serval confirme l’utilité d’un dialogue en boucle courte des acteurs (rendu possible notamment grâce aux VAB transmission doté d’une liaison satellite, transmettant en direct).

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