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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 19:50
photo BND

photo BND

 

7 juin 2015 liberation.fr (AFP)

 

Selon la presse, les services secrets allemands auraient collecté des données sur leurs voisins européens pour le compte... de la NSA américaine. Une enquête a été ouverte.

 

Une enquête a été ouverte par le parquet fédéral belge après les informations faisant état d’un espionnage à grande échelle en Europe par les services secrets allemands BND pour le compte de leurs homologues américains de la NSA. «Nous confirmons l’ouverture d’une information judiciaire», qui correspond en Belgique à une enquête préliminaire confiée aux services de police, a déclaré Jean-Pascal Thoreau, porte-parole du parquet fédéral.

 

Le journal De Tijd, qui a révélé l’information, précise que cette enquête a été ouverte vendredi. «Son objectif est de s’informer sur la nature exacte des faits qui pourraient avoir été commis et qui pourraient être reprochés, suite aux informations parues relativement à ce problème», a ajouté Jean-Pascal Thoreau.

 

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 11:35
Piratage aux USA: pointer du doigt la Chine est irresponsable

 

05 juin 2015 Romandie.com (AFP)

 

Pékin - Evoquer sans enquête approfondie la possible responsabilité de la Chine dans le vaste piratage informatique récemment détecté aux Etats-Unis est irresponsable et sans fondement scientifique, a réagi vendredi la diplomatie chinoise.

 

Le gouvernement américain a annoncé jeudi avoir détecté le piratage des données personnelles de quatre millions d'employés fédéraux, une opération qui, selon des médias citant des officiels américains, aurait été perpétrée par des pirates informatiques chinois.

 

Les cyber-attaques sont généralement anonymes, sont conduites par-delà les frontières et il est très difficile d'en retrouver l'origine, a commenté vendredi Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

 

Ne pas mener une enquête approfondie et utiliser des mots comme +éventuel+ (pour caractériser la possible responsabilité de la Chine), c'est irresponsable et dépourvu de tout fondement scientifique, a insisté M. Hong, lors d'un point de presse régulier.

 

Pékin est opposé à toute forme de cyber-attaque, a-t-il réitéré, reprenant un leitmotiv de la diplomatie chinoise.

 

La cyber-intrusion reconnue jeudi par les Etats-Unis a été détectée en avril par l'Office of Personnel Management (OPM), qui gère les effectifs du gouvernement fédéral.

 

Elle aurait été fomentée en décembre par des pirates informatiques chinois, selon le Washington Post, qui l'a appris de responsables américains sous couvert d'anonymat. Il s'agirait du deuxième piratage majeur de cette agence perpétré par la Chine.

 

L'objectif des pirates n'était pas immédiatement clair, entre vol d'identités et espionnage.

 

L'espionnage par la Chine d'entreprises américaines reste un problème significatif, avait souligné en février le directeur du renseignement américain James Clapper, en rappelant que Pékin et Moscou disposaient pour ces attaques de systèmes très sophistiqués.

 

Il avait explicitement cité la responsabilité de la Chine dans une autre attaque informatique, en août 2014, contre des hôpitaux gérés par la société Community Health Systems, qui représente 200 établissements, où des données personnelles de patients avaient été dérobées.

 

La question des cyberattaques imputées à la Chine envenime les relations entre Pékin et Washington. La justice américaine avait inculpé en mai 2014 cinq militaires chinois pour piratage informatique et espionnage économique.

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 11:30
Counter-Terrorism: Data To Die For

 

June 4, 2015: Strategy Page

 

One unpublicized reason for the recent American commando raid into eastern Syria was to capture a lot of ISIL documents. The death of a senior ISIL official (chief of finance) and the capture of his wife (heavily involved with running the growing ISIL slave trade) was played up but equally, if not more important was grabbing laptops (each with gigabyes of records) and loads of paper documents. Apparently more raids like this have been authorized, despite the current American reluctance to expose their troops to any combat.

 

Since late 2001, when the first large capture of al Qaeda documents tool place in Afghanistan, American intelligence has found that the new (as best represented by al Qaeda) generation of Islamic terrorists were better educated (at least at the leadership and staff level) and more comfortable with bureaucratic methods. Some were surprised by all the documents al Qaeda left behind when they fled Afghanistan in 2001, but on reading many of those documents it was clear that all that paperwork indicated a high degree of organization and the potential for organizations like this to be a lot more lethal than they already were. The document analysis showed that the leaders were constantly soliciting new ideas on better ways to train their generally poorly educated (often illiterate) recruits. In many respects all this paperwork was chilling because it made clear that groups like al Qaeda did not just “get lucky” on September 11, 2001 but had carefully thought out, planned and executed that operation and many more that fell apart because it was not easy carrying out such attacks in the West. Many things can go wrong and the al Qaeda planners and organizers were, as the memos, letters and other documents spelled out, aware of the obstacles and constantly seeking solutions.

 

Subsequently raids by regular troops as well as commandos were made with documents as a major objective. This paid big dividends and later document hauls showed that the terrorists were seeking ways to protect themselves from this vulnerability. So far no highly effective solutions have been found and the captured documents continue to provide devastating (for the Islamic terrorists) hauls of information.

 

This emphasis on capturing documents rather than Islamic terrorists does not play well in the media and has thus been overlooked by most people but for the troops and the civilian intel specialists the main reason for most raids is information, not dead terrorists and destroyed tools of their trade. Cheap PCs and widespread Internet access has changed everything in even in an organization demanding that the world revert back to a 7th century lifestyle.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 07:55
Didier Le Bret, du centre de crise du Quai d'Orsay au renseignement à l'Elysée

 

03/06/2015 LePoint.fr (AFP)

 

Le diplomate Didier Le Bret, 52 ans, directeur du centre de crise du Quai d'Orsay, a été nommé mercredi en Conseil des ministres coordonnateur national du renseignement à l'Elysée, un poste créé en 2008 par Nicolas Sarkozy qui pourrait prendre un nouveau relief après les attentats jihadistes de janvier.

 

L'ancien ambassadeur en Haïti, révélé par sa gestion de l'après-séisme en 2010, remplacera à cette fonction à la présidence française le préfet Alain Zabulon qui est nommé directeur de la sûreté, du management des risques et de la conformité d'Aéroports de Paris (ADP).

 

Sous l'ère Sarkozy, le poste n'avait guère permis l'harmonie entre la cellule diplomatique de l'Elysée, la DGSE et le cabinet présidentiel, note-t-on de source proche du dossier sous couvert d'anonymat.

 

Le défi de cette fonction est de créer des liens étroits entre différentes administrations - Quai d'Orsay, Défense, services d'espionnage intérieur et extérieur - ainsi qu'au sein de l'Elysée entre le cabinet présidentiel, l'état-major particulier du président François Hollande et ses conseillers diplomatiques, selon la même source.

 

L'onde de choc provoquée par les attentats de janvier (17 morts) et le renforcement des moyens de renseignement qui a suivi devraient accentuer la nécessité d'une coordination poussée entre les différents acteurs du secteur, notamment pour éviter la "guerre des services".

 

Après Haïti, Didier Le Bret était devenu en 2013 directeur du centre de crise du Quai d'Orsay, organisme mobilisé lorsque des Français se trouvant à l'étranger sont victimes d'une catastrophe naturelle ou pris en otages dans des pays à risques.

 

Fin 2014, il avait été pressenti pour prendre la tête de l'Institut français, organisme qui chapeaute les centres culturels français à l'étranger. Le diplomate Antonin Baudry, scénariste de la bande dessinée Quai d'Orsay, lui avait été finalement préféré au dernier moment.

 

Didier Le Bret avait entrepris alors une réorganisation du centre de crise du Quai d'Orsay, récupérant des bureaux et des services. Dans la foulée, il s'était vu attribuer le 29 avril dernier lors d'un Conseil des ministres sur proposition du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius le titre d'"ambassadeur à la gestion des crises".

 

Né le 25 mars 1963, Didier Le Bret est selon des articles de presse le compagnon de Mazarine Pingeot, fille de l'ancien président François Mitterrand (décédé en 1996) et d'Anne Pingeot.

 

Au cours de sa carrière, il a été entre autres en poste à Moscou (1993-1994), à New York auprès de l'Onu (1998-2002), à Dakar (2005-2007) et conseiller puis directeur adjoint au cabinet de l'ancien ministre UMP à la Coopération Alain Joyandet (2007-2009).

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 07:20
Le Freedom Act restreint l’accès des autorités aux métadonnées

 

03-06-2015 Par RFI

 

Le «Freedom Act», un projet de loi très attendu aux Etats-Unis, a été adopté mardi 2 juin par le Sénat américain et promulgué dans la foulée par le président Barack Obama. Il s’agit d’une réforme de certaines dispositions du Patriot Act, la loi sur la sécurité intérieure promulguée par George Bush au lendemain des attentats du 11-Septembre. Plus précisément, c’est l’article 215 de ce Patriot Act qui est visé, celui qui autorisait la NSA, principale agence de renseignement américaine, à procéder à une surveillance à très grande échelle des appels téléphoniques aux Etats-Unis.

 

L’adoption et la promulgation du « Freedom Act » marque la fin de la collecte massive de métadonnées téléphoniques aux Etats-Unis, c'est-à-dire des informations relatives à l’heure, la durée et le numéro appelé.

Si jusqu’à présent la NSA était autorisée à collecter puis examiner ces données avec pour objectif de débusquer des pistes terroristes, elle ne pourra désormais plus procéder de la sorte.

Cette réforme prévoit de transférer le stockage de ces informations aux compagnies de télécommunications.

Les autorités n’auront donc plus accès directement à ces données, sauf si un tribunal antiterroriste spécial les y autorise. Et pour obtenir l’aval de ce tribunal, il faudra une identification précise de la personne ou du groupe de personne soupçonnées d’avoir un lien avec le terrorisme.

La fin de cette pratique très décriée a été saluée par de nombreuses associations pour qui le « Freedom Act » devrait permettre de rétablir un équilibre entre la protection des américains et la préservation des libertés civiles.

Pour rappel, c'est l'ancien sous-traitant de la NSA Edward Snowden qui avait rendu public ces pratiques.

Cette réforme devrait être effective d’ici six mois. D’ici là, le programme existant restera en vigueur. Mais la Maison Blanche a précisé hier qu’elle agirait rapidement pour mettre en marche cette réforme tant attendue.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 20:55
Didier Le Bret nommé à la tête de la coordination des services de renseignement

 

03.06.2015 par valeursactuelles.com

 

Renseignement. L’information a été avancée hier par Jean-Dominique Merchet. Didier Le Bret va être nommé coordonnateur national du renseignement (CNR) en Conseil des ministres ce mercredi 3 juin.

 

Ce diplomate de 53 ans était depuis janvier 2013 directeur du Centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères. Cette cellule qui dépend du Quai d’Orsay est en charge de la coordination de l’action du Gouvernement lors de crises humanitaires et internationales.

 

Titulaire d’une Maîtrise de Lettres classiques, de Sciences Po Lyon et d’un DEA, il a occupé plusieurs fonctions diplomatiques à l’ambassade de France à Moscou, à Vilnius, à New York (Nations Unies), à Dakar et a été plus récemment ambassadeur de France en Haïti. Entre 2007 et 2009, il a été le collaborateur de deux ministres de Nicolas Sarkozy : Jean-Marie Bockel puis Alain Joyandet au secrétariat d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie.

 

Une mission compliquée après le départ d’Alain Zabulon

 

Didier Le Bret succède à Alain Zabulon, récemment nommé chez Aéroports de Paris (ADP). Le passage d’Alain Zabulon au Conseil national du renseignement a été très critiqué. N’ayant pas réussi à trouver ses marques dans cet univers, cet ancien préfet de Corrèze n’était pas apprécié de Bernard Bajolet (patron de la DGSE) et du général Benoît Puga (chef d’état-major particulier du président de la République). Des sources élyséennes, lui ont reproché son « absence totale » après les attentats du 11 janvier, ne cachant pas qu’Alain Zabulon « donnait souvent raison au dernier qui avait parlé ». Les spécialistes du domaine n’ont jamais accepté la nomination de ce préfet, directeur adjoint de cabinet de François Hollande à l’Élysée en 2012 et 2013. En cause, « son manque de recul, sa politisation et son parti pris systématique ». Des sources internes confient par ailleurs qu’après avoir « limogé son ancien adjoint Pierre Lieutaud », Zabulon était « incapable de prendre une décision, car il ne conna[issait] pas ses dossiers ».

 

Contactés par Valeurs actuelles, des acteurs du renseignement confient qu’ « Alain Zabulon a tué le poste » et que « la tâche de Le Bret est immense ». L’un d’entre eux qui apprécie Didier Le Bret pour ses « compétences professionnelles remarquables » émet toutefois quelques craintes : « Pourquoi François Hollande a-t-il choisi un diplomate à la tête de la coordination des services ? Pour envoyer un signal positif après le départ d’Alain Zabulon, il aurait été plus judicieux de nommer un militaire ou un policier ».

 

Le CNR assure la coordination entre la DGSE, la DGSI, la DRM, la DPSD, la DNRED et Tracfin.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 16:55
microdrones source EC

microdrones source EC

 

03/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le bilan de la lutte anti-drone reste pour l'heure très modeste. Sur 203 survols illégaux signalés, seulement treize affaires judiciaires mettant en cause essentiellement des touristes, ont été résolues.
 

C'est ce qu'on appelle un joli flop. L'Etat peine à identifier les téléopérateurs coupables de survols illégaux au-dessus des centrales nucléaires, notamment. Des vols qui ont pourtant mobilisé tout l'appareil répressif français, du ministère de l'Intérieur à l'armée de l'air en passant par la plupart des services de renseignement. En dépit de cette mobilisation, l'Etat a échoué. C'est ce qu'a révélé vendredi dernier, lors du colloque organisé par le Secrétariat général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN), le magistrat du Bureau contre la criminalité organisée, le terrorisme et le blanchiment, Aurélien Létocart.

Le magistrat a dévoilé le bilan de l'action de l'Etat : 203 survols illégaux signalés, 63 procédures judiciaires, dont 55 clôturées, 13 affaires judiciaires résolues. "Nul ne sait qui est vraiment derrière ces survols", a d'ailleurs récemment reconnu à l'Assemblée nationale le général Jean-François Hogard, directeur de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD). Sur ces 13 affaires qui ont abouti, les magistrats ont finalement ordonné comme peine principale la confiscation des drones. Ils ont dû se contenter également de faire un rappel à la loi et ont éventuellement infligé des amendes inférieures à 1.000 euros.

 

Pas de répression

"Il n'y a pas eu de répression", a reconnu Aurélien Létocart. Pourquoi? Tout simplement, a-t-il précisé, parce que la justice a démontré que les téléopérateurs démasqués avaient "une absence de volonté de nuire" et "une méconnaissance de la législation en vigueur" en matière de vol de drone. Notamment des touristes arrêtés qui ont fait voler un drone dans le ciel de Paris, a-t-il reconnu. Des journalistes étrangers sont aussi à l'origine de survols de Paris par des drones ainsi qu'un agent de la... CNIL. Bref, du menu fretin, bien loin du terrorisme international. Ce qui fait grincer les dents au ministère de l'Intérieur, qui trouve que le bilan n'est pas très satisfaisant.

La question des drones est délicate. "Les citoyens ont l'impression qu'on peut impunément surveiller des sites sensibles", a regretté le général Jean-François Hogard. Pour autant, a fait observer le secrétaire général du ministère l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie Francis Rol-Tanguy, les centrales nucléaires et les sites durcis ne sont pas les installations qui présentent le plus de risques en termes d'impact. Contrairement aux infrastructures aéroportuaires à la merci de pertes d'exploitation, et à certaines installations d'importance vitale. Plus généralement, les drones peuvent filmer les centrales nucléaires. "Ce qui n'est pas tolérable", a convenu le patron de la DPSD.

 

Des drones difficilement détectables

Dans ce contexte, l'État travaille pour trouver des solutions pour empêcher les survols illégaux de drones mais n'a pas encore trouvé la solution technique face à cette menace asymétrique. "La détection des drones est relativement difficile compte tenu de leur petite taille", a reconnu le directeur de la protection des installations, moyens et activités de la défense (DPID), le contre-amiral Frédéric Renaudeau. "Il s'agit en effet de véhicules de petite taille mettant en œuvre des matériaux non métalliques, se déplaçant à faible vitesse et à basse altitude. Ces trois caractéristiques alliées à un haut niveau d'autonomie rendent ces véhicules très difficiles à détecter", a confirmé le directeur technique général de l'ONERA, Thierry Michal.

Selon le patron de la DPID, la meilleure détection passe par des radars capables d'identifier un drone et de le distinguer d'un autre aéronef ou d'un oiseau. "Nous sommes en particulier capables de mesurer en laboratoire la signature optique et/ou radar des aéronefs envisagés", a pour sa part indiqué Thierry Michal.

La mise en œuvre d'une lutte anti-drones nécessite de remplir l'ensemble des fonctions : détection, identification, décision, neutralisation. "L'efficacité du système impose d'assurer une veille permanente nécessitant une automatisation poussée et une réflexion attentive à la place de l'homme dans la boucle. Enfin, il faudra s'assurer de la cohérence de la complexité et du coût du système vis-à-vis de la menace réellement représentée par ces engins", a précisé le directeur technique général de l'ONERA.

 

Des solutions adaptées aux enjeux financiers

Le patron de la sécurité d'EDF, Patrick Espagnol, attend d'ailleurs "une réponse globale adaptée aux enjeux sécuritaires et financiers". Très clairement, EDF ne veut "pas d'une solution onéreuse", qui "s'appuie sur l'existant mais enrichi par la recherche et développement (R&D)". Car pour l'heure, a-t-il confirmé, la prise de contrôle d'un drone ou sa destruction restent "encore très aléatoires".

Ainsi, l'Agence nationale de la recherche (ANR) a lancé un appel à projets doté d'un million d'euros pour trouver des solutions à plus long terme. Sur les 24 projets soumis, deux ont été retenus, début avril : "Boréades" de l'entreprise CS et "Angelas" de l'ONERA. Deux études qui vont durer 18 mois. En outre, le ministère de la Défense s'est donné six à douze mois pour dégager des solutions capacitaires intérimaires.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 11:55
Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement

Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement

 

02.06.2015  par Aerobuzz.fr

 

Augustin de Romanet, Président-directeur général d’Aéroports de Paris a nommé Alain Zabulon [1] , Directeur de la Sûreté, du Management des Risques et de la Conformité d’Aéroports de Paris, et Gilles Leveque [2], Directeur des Systèmes d’Information d’Aéroports de Paris.

[1Alain Zabulon, ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration et titulaire d’une maîtrise d’administration économique et sociale, occupait jusqu’à présent la fonction de coordinateur national du renseignement depuis juin 2013. Entre 2012 et 2013, il est directeur de cabinet adjoint du Président de la République. Auparavant Alain Zabulon était préfet des Landes (2011-2012), préfet de la Corrèze (2008-2011), préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du préfet de l’Essonne (2006-2008), sous-préfet d’Anthony (2003-2006). Il est rattaché à Didier Hamon, Secrétaire Général du Groupe. Agé de 59 ans, Alain Zabulon remplacera Claude Kupfer qui occupait précédemment cette fonction.

 

[2Gilles Lévêque, diplômé de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, était depuis 2006 Directeur des Systèmes d’Information du Groupe GEODIS, acteur mondial du Transport et de la Logistique. Gilles Lévêque était également Président de GEODIS Solutions. Il a auparavant exercé diverses fonctions autour de la Supply Chain et des Systèmes d’Information chez Hewlett-Packard en France et aux Etats Unis entre 1992 et 2006. Entre 1988 et 1992 il a été consultant et directeur de projets au sein d’Arthur Andersen Consulting. Agé de 55 ans, Gilles Lévêque a pris ses fonctions le 1er juin en remplacement de Philippe Martinet, il est rattaché à Patrick Jeantet, Directeur Général Délégué.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 10:55
Loi sur le renseignement : ce qu'en pensent vraiment les espions

"Il semble qu'un IMSI-catcher permette de recueillir toutes les données, mais mon objectif n'est pas celui-là. Il est de suivre une cible" (Général Jean-François Hogard, directeur de la protection et de la sécurité de la défense)

 

02/06/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Vu par les responsables des divers services (DGSE, DPSD, DRM...), le projet de loi relatif au renseignement est une avancée pour accroître leur efficacité tout en préservant les libertés individuelles. C'est ce qu'ils ont expliqué aux députés de la commission de la défense de l'Assemblée nationale.

 

Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement

"La première raison d'un tel projet de loi, c'est que la France est l'une des dernières démocraties occidentales à ne pas disposer d'un cadre légal cohérent et complet régissant l'action des services de renseignement. C'est une situation préjudiciable à la fois aux services, parce qu'un certain nombre d'outils, n'étant pas prévus par la loi, ne leur sont pas accessibles, et aux libertés, l'absence de régime légal impliquant l'absence de contrôle". (...) Une autre raison de légiférer, est que nous avons été sensibles au fait que les révélations Snowden sur les activités de la NSA avaient pu susciter des interrogations et des inquiétudes dans l'opinion publique. Il était légitime d'apporter une réponse législative afin de montrer que la politique du renseignement telle qu'elle est conçue par le gouvernement de notre pays ne relève pas de la même philosophie que celle qui prévaut aux États-Unis".

"Ce texte répond à deux finalités. La première est de doter d'un cadre juridique les moyens techniques et opérationnels indispensables à l'accomplissement de leurs missions par les services de renseignement. En 1991, dans le cadre d'une écoute téléphonique, on écoutait une personne avec un téléphone filaire. Les individus que nous suivons aujourd'hui possèdent dix cartes SIM, cinq téléphones différents, une dizaine d'adresses internet, et utilisent des stratégies de contournement pour échapper à la vigilance des services".

"Ensuite, nous transposons dans le domaine de la prévention un certain nombre de techniques qui ne peuvent être utilisées actuellement que dans le cadre de procédures judiciaires. Dans ce cadre, en effet, les services de renseignement, sur instruction du juge, peuvent utiliser des techniques telles que le balisage de véhicules ou d'objets - pour en localiser les déplacements -, la sonorisation ou la captation d'images dans les lieux privés, la captation de données informatiques, et ils peuvent même procéder à des intrusions domiciliaires afin d'y installer ces moyens techniques. Le projet de loi a pour objectif de transposer l'ensemble de ces techniques dans le domaine de la police administrative, c'est-à-dire de la prévention. J'insiste sur la différence fondamentale, dans notre système juridique, entre la police administrative, qui vise à prévenir, et l'autorité judiciaire, dont l'objet est de réprimer. Le renseignement se situe très en amont du judiciaire et doit pouvoir intervenir sur certains individus à un moment où aucune infraction n'a été commise mais où il est indispensable de pouvoir lever le doute sur leurs intentions, avant, le cas échéant, de saisir l'autorité judiciaire s'il y a matière à le faire".

"Il ne s'agit en aucun cas d'utiliser les moyens du renseignement pour espionner des mouvements sociaux qui font partie de la vie politique de notre pays, mais de renseigner sur certains groupements qui pratiquent la violence de manière délibérée. Ces finalités, qui correspondent à celles qui sont déjà assignées aux services, chacun dans le cadre de leurs missions respectives, sont désormais inscrites dans la loi ; le progrès tient à un encadrement, qui faisait défaut jusqu'alors, de leur action".

"La procédure d'utilisation de ces techniques est très précisément définie. La demande doit être écrite et motivée. Elle est validée par le ministre en charge du service ou son directeur de cabinet. Les décisions d'autorisation sont prises par le Premier ministre, après l'avis d'une autorité administrative indépendante dont je parlerai tout de suite après. Ces décisions d'autorisation ont une durée maximale fixée par la loi : plus le moyen est intrusif et susceptible d'être attentatoire à la vie privée, plus la durée d'autorisation est encadrée. Elle ne peut être reconduite que selon les mêmes modalités que la demande initiale".

"Les interceptions de sécurité conduites par les services de renseignement ne font aujourd'hui intervenir aucun juge. La CNCIS, si elle estime qu'une technique a été indûment utilisée, peut faire une recommandation a posteriori. Enfin, quand un administré présente une réclamation, on lui répond : 'Nous avons vérifié : tout va bien'. Je ne caricature pas. L'état du droit, actuellement, c'est à peu près le néant. Nous avons construit un dispositif global dans lequel les garanties sont aussi consistantes que les moyens accordés aux services. Nous avons eu de très longues séances au Conseil d'État, chaque article a fait l'objet d'une analyse très approfondie : le Conseil d'État nous a donné quitus de ce que ce texte réalisait un équilibre satisfaisant entre les deux exigences. Il a notamment démontré qu'une politique de prévention pouvait se placer sous l'empire de la police administrative sans que le droit ne s'en trouve violé. Son avis sera rendu public jeudi, en même temps que le projet de loi".

 

Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) :

"Ce projet de loi est un texte très important puisque c'est le premier texte de portée générale encadrant l'activité des services de renseignement depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a une portée bien plus vaste que la loi de 1991, qui ne concernait que l'interception des communications. Ce projet de loi définit les missions des services de renseignement, les techniques qu'ils sont autorisés à employer sur le territoire national, ainsi que les modalités du contrôle de l'utilisation de ces techniques par une nouvelle commission, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR)". (...)  Nous sentions bien la nécessité de consolider ce cadre, surtout depuis l'affaire Snowden. Ce projet de loi est donc indispensable".

"L'article le plus important pour mon service est celui relatif à la surveillance internationale. Cet article L. 854-1 prend en considération la réalité des activités que nous menons. Sa rédaction nous convient. Cet article n'offre aucune capacité nouvelle par rapport à ce qui est aujourd'hui pratiqué et consacré par la jurisprudence de la CNCIS. Il indique que les flux que nous interceptons portent sur les transmissions émises ou reçues à l'étranger. Le 'ou' est important car cela signifie que ces communications peuvent être des communications mixtes, dont l'un des identifiants est rattaché au sol français. Dans ce cas, les conditions d'exploitation et de conservation des correspondances afférentes sont alors celles du droit commun, c'est-à-dire qu'elles sont exploitées dans un centre du GIC, service du Premier ministre, sous le contrôle de la CNCTR, sous réserve que leur délai de destruction court à compter de leur première exploitation".

"Il convient de doter nos services d'un instrument qui leur permettrait de détecter la préparation d'un attentat terroriste sur notre sol au moyen de l'exploitation de données techniques. C'est l'objet des articles 851-3 et 851-4, qui permettraient au GIC, de recueillir des métadonnées dans deux cas. Dans le premier cas, il s'agit de confronter ces métadonnées à des listes d'individus présentant une menace. Ces métadonnées restent anonymes jusqu'au moment où l'on détecte quelque chose qui conduit à demander une interception de sécurité. Dans le second cas, il s'agit de détecter certaines pratiques de communication. L'objectif n'est pas de surveiller des comportements sociaux, tels que la fréquentation de telle ou telle mosquée par telle ou telle personne. Mais nous connaissons les techniques qu'emploient les djihadistes pour dissimuler leurs communications et échapper à toute surveillance : ce sont ces attitudes de clandestinité qu'il s'agit de détecter afin de prévenir des attentats, sans avoir à pratiquer une surveillance de masse".

"L'équilibre trouvé entre les besoins des services et le contrôle nous paraît satisfaisant. Le contrôle par une autorité administrative indépendante légitime l'action des services et la sécurise, permettant d'établir une relation de confiance non seulement avec la CNCTR mais aussi avec la délégation parlementaire au renseignement. Notre souci, dans les discussions, était que ce contrôle légitime que nous appelons de nos vœux ne paralyse pas l'action des services. La disposition retenue concernant la surveillance internationale nous semble équilibrée".

"Un des objectifs du projet de loi est justement de nous doter des instruments qui nous permettront de limiter les angles morts, de nous doter de moyens de détection plus performants, sans porter atteinte aux libertés individuelles. (...) En termes de protection des libertés, je pense que le projet représente une avancée par rapport à la loi de 1991, qui ne prévoyait aucun contrôle pour l'activité de surveillance internationale, en consacrant la jurisprudence qui s'est développée au cours des dernières années. Le point nouveau concerne le recueil de métadonnées pour le suivi de personnes présentant une menace ou la détection de communications caractéristiques d'un réseau terroriste. Dans la mesure où l'anonymat n'est levé qu'en cas de demande d'interception de sécurité, je considère que les garanties sont solides.

 

Le général Jean-François Hogard, directeur de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), qui employait 1.080 personnes fin 2014 :

Le projet de loi relatif au renseignement, "vu du service, constitue une avancée majeure. Nous disposerons désormais d'un cadre juridique unifié, cohérent et complet qui renforcera notre efficacité et sécurisera l'action des agents. Je souhaite sincèrement que, par les garanties qu'il instituera, il protège les libertés fondamentales et lève les suspicions qui pèsent parfois sur les services". (...) "Les mesures votées auront un impact direct sur mes capacités opérationnelles, tout particulièrement en matière de lutte antiterroriste. Le projet de loi constituera une avancée pour les missions de la DPSD. Il simplifie, synthétise et unifie un ensemble de textes hétérogènes. Il donne aussi une base solide à l'action des services de renseignement".

L'équipement, l'IMSI-catcher, "fait controverse. Je souhaite aborder ces questions comme directeur d'un service de renseignement, ne pas éluder certains aspects de mes missions mais aussi en préciser la portée véritable. Surtout, je dois souligner le besoin de mon service en matière de techniques de renseignement. J'entends assurer qu'il en fera une utilisation stricte et mesurée. (...) Il faut aussi s'adapter à la mobilité des cibles, c'est-à-dire non seulement à la mobilité physique, mais aussi à ce que j'appellerais une forme d'agilité numérique. La cible sait varier ses modes et outils de communication. Il est facile d'acheter plusieurs téléphones mobiles ou plusieurs cartes SIM avant de passer à l'acte. Il faut donc que nous complétions les moyens classiques, comme les écoutes administratives, par des moyens techniques tactiques, qui permettent de suivre la cible avec une agilité égale à la sienne".

"Ces moyens sont ceux dits de type « R. 226 », en référence à l'article du code pénal fixant les règles de leur utilisation par dérogation, dans un cadre général de prohibition. Il s'agit notamment des IMSI-catcher qui permettent d'identifier, de localiser, voire d'écouter, pour les modèles les plus perfectionnés, un téléphone portable".

"Je confirme mon besoin de tels équipements, y compris de la capacité d'interception des conversations. Ce point est fondamental en cas de passage à l'acte imminent, car il est fort peu probable que les autres données de connexion permettent de le détecter. Cependant, les IMSI-catcher ne constituent pas l'alpha et l'oméga du renseignement technique. La mobilité des cibles, leur agilité numérique et leur méfiance face aux écoutes au sens général, nous obligent, si nous voulons être efficaces, à disposer de toute la gamme des équipements adaptés aux fonctions prévues par la loi : capacités en géolocalisation, capacités en sonorisation et capacités de suivre les communications électroniques".

"Il semble qu'un IMSI-catcher permette de recueillir toutes les données, mais mon objectif n'est pas celui-là. Il est de suivre une cible. J'ai eu un excellent échange à ce sujet avec M. Delarue, président de la CNCIS, avec lequel j'ai établi une relation de confiance. Selon lui, l'IMSI-catcher permet de 'pêcher au chalut'. Pour ma part, je cherche à 'pêcher à la ligne'. Je veux m'assurer de manière discrète qu'une cible potentiellement nuisible évolue là où nous pensons". (...) Au-delà de toute considération technique, je confirme que, à terme, je serais en grande difficulté pour remplir mes missions au service de mes concitoyens si je ne pouvais disposer de moyens techniques de renseignement".

"L'état de la menace nous impose d'être parfois intrusifs. In fine, une menace est toujours incarnée. Derrière les définitions d'ordre général, figurées par la menace terroriste ou l'ingérence économique, nous faisons face quotidiennement et très concrètement à des individus ou des groupes d'individus. Il s'agit de personnes impliquées dans l'organisation d'attentats à venir, se préparant à cibler des communautés, des sites protégés par nos soldats ou les symboles de nos institutions, mais aussi d'hommes ou de femmes - du stagiaire au membre d'une officine - traités par un service étranger ou missionnés par un concurrent, afin de conduire des actions d'ingérence visant nos industriels de défense, dont ils veulent dérober les secrets et le savoir-faire". (...) Le texte nous permettra d'être mieux armés face à des États ou des concurrents dotés de moyens considérables et dénués de scrupules. Demain, nous les affronterons à armes égales".

"Parfois, l'emploi de techniques de renseignement sur de tels individus est incontournable. Ne pas être intrusif, c'est se priver de la possibilité de suivre de telles cibles - leurs intentions, contacts, complices ou donneurs d'ordres - et de connaître leurs agendas, particulièrement lors d'un passage à l'acte. Ne pas être intrusif en pareil cas, c'est aggraver le risque qui pèse déjà sur nos concitoyens, mais cette intrusion doit être contrôlée et concentrée sur l'adversaire".

"Mon service n'a ni le besoin, ni l'envie, ni les moyens d'utiliser des techniques de renseignement pour un recueil de grande ampleur. Notre besoin porte le plus souvent sur une cible qui a été identifiée comme une menace. Par ailleurs, je veux témoigner de l'éthique de mes personnels, qui constitue un garde-fou, associée à des savoir-faire et savoir-être spécifiques. Les agents sont formés sur le contenu des lois et règlements en vigueur". (...) Je souhaite simplement que le projet de loi sur le renseignement permette de répondre aux cas d'urgence. En tant qu'opérationnel, je sais qu'il faut parfois raisonner en minutes plus qu'en heures. Il faut donc que nous puissions agir dans ces cas qui restent rares". (...) En dehors du cadre strict des autorisations prévues par le projet de loi, nous n'utiliserons pas ces techniques de renseignement utiles à l'accomplissement au quotidien de nos missions. Je réponds de l'état d'esprit du personnel".

 

Le général Christophe Gomart, directeur du renseignement militaire (DRM), qui emploie actuellement 1 600 personnes :

"À propos du projet de loi relatif au renseignement qui vous est soumis, je souhaiterais faire trois observations. Premièrement, ce projet colle aux réalités présentes et futures de nos services de renseignement quant à leurs moyens et à leurs missions ; deuxièmement, il donne un cadre clair et applicable à tous les services de renseignement ; troisièmement, je pense que cette loi protégera bien nos citoyensLe projet définit les missions des services de renseignement, précise les finalités pour lesquels les services peuvent recourir aux techniques de renseignement prévues par la loi, fixe les techniques de renseignement et leurs conditions de mise en œuvre et définit des procédures de contrôle par une autorité administrative indépendante et par un contrôle juridictionnel".

"Pour la DRM, il s'agit d'un projet de loi complet et cohérent qui respecte un équilibre entre les nécessités opérationnelles des services et un contrôle indispensable pour la garantie des libertés publiques. Il assoit aussi la légitimité de l'action des services. Ce projet complète le dispositif existant sans remettre en cause les capacités déjà prévues par les dispositifs législatifs existants. Le dispositif prévu par ce projet, qui apparaît comme plus souple que celui en vigueur pour les interceptions de sécurité, présente cependant de solides garanties : pour les communications qui renvoient à des identifiants nationaux, leur conservation relève de la même procédure que celle prévue pour les autres techniques de renseignement sous le contrôle de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). Par ailleurs, la CNCTR s'assure des bonnes conditions de mise en œuvre de ces mesures".

"Le directeur du renseignement militaire que je suis considère donc que ce projet de loi relatif au renseignement concourra au maintien et à l'assurance de l'efficacité des services de renseignements. Notre mission a besoin d'un cadre cohérent appuyé sur des capacités de contrôle. Je salue personnellement cette volonté de nous garantir un tel cadre et je peux vous assurer que l'ensemble des membres de mon service demeurent pleinement engagés dans leur mission, avec pour principale ambition de contribuer à la sécurité de nos concitoyens".

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 17:30
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

29/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Trois jeunes sous-officiers de la filière renseignement, déployés en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal, nous expliquent leur parcours et livrent leurs impressions sur leur métier respectif.

 

La sergent Mélanie est intercepteur technique : après chaque vol de Mirage 2000, elle récupère le boîtier contenant les enregistrements de l’environnement électromagnétique. Elle analyse les paramètres des radars interceptés pour identifier les menaces potentielles qu’ils pourraient constituer. « La détection de ces menaces est déterminante dans le monde des opérations, elle rend mon métier utile, mais aussi ludique d’une certaine façon ».

 

Lorsqu’elle a postulé pour intégrer l’armée de l’Air, après deux ans d’expérience comme hôtesse de l’air, elle a été d’emblée attirée par la filière renseignement et a opté pour la sous-spécialité d’intercepteur technique. Après quatre mois à l’école des sous-officiers à Rochefort pour sa formation militaire, elle a effectué son stage de spécialisation à Rennes où elle a étudié, durant une période de sept mois, la partie technique liée aux émissions radars. Sa formation s’est achevée par un stage de six semaines à Strasbourg, à l’Escadron de Formation au Renseignement, où elle a appris les éléments de base du renseignement.

 

La sergent Mélanie effectue en Jordanie sa première opération extérieure : ce qu’elle apprécie« c’est d’être la seule, sur le théâtre, à savoir réaliser la mission de détection. »

 

Le sergent Guillaume est interprète images : il participe à la préparation de la mission de vol en positionnant des points d’intérêt militaires sur une carte numérique embarquée par les personnels navigants (PN). En vol, les PN se servent de ces points d’intérêt pour repérer les zones sur lesquelles une activité ennemie peut potentiellement survenir, afin de faire remonter l’information au JTAC (joint tactical air controller– équipes de contrôle de l’appui aérien). A la fin de la mission, il exploite les vidéos du vol et des tirs et participe à l’élaboration des comptes rendus de tir. Il apprécie d’ « être au cœur de l’opérationnel et pouvoir régulièrement partir en OPEX ». En effet, en deux ans, il a été déployé au Tchad et au Niger, et effectue actuellement en Jordanie sa troisième opération extérieure.

 

En métropole, dans son escadron de chasse, son rôle est d’aider les pilotes dans leur formation en leur préparant des dossiers d’objectifs fictifs pour les missions d’entraînement à l’attaque au sol, ainsi que des briefings de reconnaissance de matériels militaires.

 

Le sergent Guillaume a débuté sa carrière militaire lors de son entrée à l’école d’enseignement technique de l’armée de l’Air (EETAA) à Saintes, qu’il a intégré via un concours d’entrée. Il y a effectué sa première et sa terminale en tant qu’ « arpète », nom donné à tous les élèves de cet établissement. Après avoir décroché son baccalauréat scientifique en 2012, il a décidé d’intégrer le corps des sous-officiers et a choisi la filière du renseignement. Il est devenu interprète images et a réalisé sa formation de spécialité à Creil pendant six mois, où il a appris les bases de son futur métier : déchiffrer des cartes, définir l’échelle d’une photo, se repérer à partir d’une vidéo vue du ciel, etc. « J’ai trouvé ma formation enrichissante car, jour après jour, j’en apprenais davantage sur le fonctionnement d’un certain nombre de lieux de la vie courante (centrales, aéroports, ports, gares, ponts…). »Il sait analyser, vu du ciel, l’utilité d’un bâtiment et le fonctionnement d’un site.

 

Le sergent Guillaume, enthousiaste et motivé, souhaiterait à terme intégrer le corps des officiers.

 

Le sergent Rami est exploitant renseignement : la veille de chaque vol, il extrait la documentation nécessaire à la mission, tel que le JTAR (joint tactical air request), et la transmet aux PN, qui en assurent l’utilisation finale. Suite à cela, il exploite la documentation opérationnelle, qui apportera aux PN une vision d’ensemble sur les zones actives et celles de ravitaillement en vol, ainsi que sur l’organisme qui contrôle l’équipage en vol.

 

Le jour du vol le sergent Rami vérifie que la documentation opérationnelle est à jour et briefe les PN sur leur mission pendant une quinzaine de minutes. A l’atterrissage de l’avion, il prépare le rapport de mission. Il effectue actuellement sa première opération extérieure.

 

En métropole, son rôle est de maintenir à jour la documentation de l’escadron et d’aider l’officier renseignement à préparer les briefings missions. « Ce qui me plaît dans ma spécialité c’est d’être polyvalent et de connaître toutes les sous-spécialités de la filière renseignement ».

 

Le SGT Rami a intégré l’armée de l’Air en 2009 en tant que militaire du rang et a exercé les fonctions de chauffeur d’autorités en région parisienne. Après trois ans de service, il a intégré le corps des sous-officiers et a fait le choix de devenir exploitant renseignement. Après six mois passés à l’escadron de formation au renseignement à Strasbourg, il est affecté en escadron de chasse à Nancy.

photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 11:55
L'armée craint les imprimantes 3D et les mini-drones

 

22 Mai 2015 par Guillaume Champeau - numerama.com

 

Dans son projet de loi d'actualisation de la loi de programmation militaire pour 2015-2019, qui renforce la cyberdéfense et le renseignement, le ministère de la défense évoque des menaces et risques "qui augmentent", parmi lesquels figurent les imprimantes 3D et les drones civils.

 

Le gouvernement a déposé un nouveau projet de loi d'actualisation de la loi de programmation militaire (LPM) 2015-2019, qui traduisent notamment les annonces faites par Manuel Valls au lendemain des attentats de janvier 2015, concernant l'intensification de la lutte contre le terrorisme sur internet, et plus généralement l'intensification de tout le volet "cyberdéfense" de l'armée française. Déjà prévu par la LPM de 2013, le "dispositif de cyberdéfense militaire" devient "dispositif de cyberdéfense militaire renforcé".

Alors que la loi actuelle prévoyait le recrutement "d’au moins 350 personnels supplémentaires" consacrées à la cyberdéfense, le texte révisé dispose que "les moyens du ministère de la défense consacrés à la cyberdéfense accélèreront leur montée en puissance avec le recrutement d’au moins 1000 civils et militaires d’active supplémentaires sur la période 2014-2019, la consolidation des structures de commandement ainsi que le développement de capacités d’analyse et de surveillance permettant de suivre l’évolution des pratiques de nos adversaires dans l’espace numérique".

Le renseignement aussi se voit doté de moyens considérablement plus élevés que ce qui était prévu, avec le recrutement de 2 680 personnels supplémentaires (et non plus 430) consacrés à la lutte contre le terrorisme au cours des trois prochaines années, notamment 1 400 au ministère de l’Intérieur, 950 au ministère de la Justice et 80 au ministère des Finances (dont 70 pour les Douanes). 1 100 personnes seront alloués au renseignement intérieur, dont 500 à la DGSI. Le renseignement sera doté d'une enveloppe de 425 millions d'euros de crédits d'investissement, d'équipement et de fonctionnement.

 

DE NOUVELLES CRAINTES

"Le terrorisme international (...) exploite aussi l’expansion des réseaux sociaux et utilise tous les canaux et codes médiatiques pour séduire, convaincre, tromper, ou terroriser", analyse par ailleurs le ministère de la Défense. "Devenu un champ de bataille, le cyberespace s’affirme comme une dimension spécifique de la confrontation et ce, quel que soit le type d’affrontement. La menace cybernétique ne cesse en outre de s’intensifier et de se perfectionner".

L'armée estime par ailleurs que les risques et menaces "augmentent", alors qu'en 2013 le texte de loi disait qu'ils "restaient élevés".

En particulier, "la diffusion rapide de nombreuses technologies duales issues des marchés civils induit des fragilités inédites, voire des risques de rupture difficilement prévisibles. C’est le cas des mini-drones et micro-drones, aériens, terrestres ou marins, de la banalisation de la biologie moléculaire, de la fabrication par les technologies numériques, notamment les imprimantes 3D".

Faut-il dès lors s'attendre à ce que le ministère de la Défense pousse à un contrôle renforcé des imprimantes 3D et des drones civils qui, comme le montre l'Ukraine, peuvent aussi servir à surveiller et tuer ?

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 19:55
Jean-Yves Le Drian, l'alchimiste du gouvernement Valls

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a obtenu 9 milliards de crédits bdugétaires supplémentaires sur la période 2015-1019 - photo MinDefFr

 

21/05/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a obtenu de François Hollande 9 milliards d'euros de crédits bdugétaires supplémentaires sur la période 2015-2019 : 5,2 milliards de recettes exceptionnelles transformés en crédits budgétaires et 3,8 milliards de rallonge.

 

Jean-Yves Le Drian est un alchimiste. Un ministre de la Défense qui transforme le plomb en or, et plus précisément qui transforme d'aléatoires recettes extra-budgétaires en "solides" crédits budgétaires. Car la nouvelle trajectoire financière de la loi de programmation militaire (LPM) parle d'elle-même. Grâce aux arbitrages qu'il a obtenu du Chef de l'Etat François Hollande et qui ont été validés mercredi en conseil des ministres, le budget de la défense apparait beaucoup plus solide que précédemment, la plupart des recettes extra-budgétaires (REX) ayant été supprimées : 930 millions d'euros au lieu de 6,15 milliards à trouver sur la période 2015-2019. Soit 5,25 milliards d'euros de REX transformés en bons vieux crédits budgétaires ni plus, ni moins. En 2015, l'Hôtel de Brienne ne devra trouver que 230 millions d'euros de REX, contre 2,37 milliards précédemment.

 

Le pari gagné sur les exportations

Les ressources totales consacrées par l'Etat au budget de la défense s'élèvent sur la période 2015-2019 à 162,41 milliards, dont 930 millions de REX. Soit 3,8 milliards d'euros de plus par rapport à la trajectoire initiale de la LPM 2014-2019. Car Jean-Yves Le Drian a également obtenu une rallonge budgétaire de 3,8 milliards à l'occasion de la réactualisation de la LPM, un rendez-vous initialement prévu en fin d'année mais qui a été avancé en raison du haut niveau des menaces terroristes. Du jamais vu, se réjouit-on dans l'entourage du ministre de la Défense. Bref, tout va pour le mieux à l'Hôtel de Brienne, qui joue toutefois profil bas pour ne pas trop réveiller rancœurs et/ou convoitises.

Le ministère a en outre d'ores et déjà gagné son pari d'exporter le Rafale, un pari qui pesait pour 4 milliards sur la LPM, et le programme de frégates FREMM. La France a concrétisé des commandes à l'exportation de l'avion de combat de Dassault Aviation en Égypte et au Qatar, et prochainement en Inde. De même, la livraison d'une FREMM à l'Égypte en 2015 permet d'optimiser la charge des chantiers concernés et de soulager le budget. "Après 4,7 milliards d'euros de prises de commande à l'export en 2012, puis 6,9 milliards en 2013 et enfin 8,2 milliards en 2014, nous pourrions dépasser les 15 milliards en 2015", explique le ministère de la Défense. Ce qui devrait être un record très difficile, voire impossible, à battre à l'avenir.

 

3,8 milliards d'euros supplémentaires à dépenser

Que va faire le ministère de la Défense de la rallonge budgétaire de 3,8 milliards d'euros? Tout est déjà fléché ou presque, dans le jargon des financiers. L'hôtel de Brienne va consacrer 2,8 milliards d'euros à la moindre déflation des effectifs de 18.750 postes sur les 33.675 prévus initialement. Cette somme sera consacrée aux effectifs et aux coûts de fonctionnement liés à ces emplois. En outre, le nouveau contrat "Protection" implique le déploiement pendant au moins un an de 7.000 hommes issus des forces terrestres sur le territoire national, et pouvant monter jusqu'à 10.000 hommes pendant un mois.

En outre, 500 millions d'euros supplémentaires seront dévolus sur la période 2016-2019 à l'entretien des matériels, éprouvés par les nombreuses opérations extérieures (OPEX). Actuellement, 9.000 hommes et 25 avions de combat sont engagés dans les OPEX, contre 7.000 et 12 appareils prévus initialement. Enfin, 500 millions d'euros, auxquels il faut rajouter 1 milliard d'euros de redéploiements budgétaires en raison d'une évolution favorable des indices économiques (inflation par exemple), sont prévus pour l'achat de nouveaux matériels en vue de "répondre à certaines urgences opérationnelles", indique-t-on au sein du ministère de la Défense.

 

Des hélicoptères, des C130, de nouvelles frégates...

Avec cette enveloppe de 1,5 milliard d'euros, les armées ont déjà prévu d'acheté sept hélicoptères d'attaque Tigre supplémentaires et une augmentation des cadences de livraison des NH90 pour les forces terrestres (avec l'achat de 6 NH90 supplémentaires) afin d'accélérer l'adaptation de la flotte des hélicoptères aux exigences des opérations aéroterrestres sur la bande sahélo-saharienne notamment. En outre, le ministère va avancer la livraison des trois derniers avions ravitailleurs MRTT pour des livraisons échelonnées entre 2018 et 2025, dans le but de maîtriser le risque d'un arrêt brutal d'une flotte actuelle de KC135 dont la moyenne d'âge est déjà très élevée (51 ans).

Le ministère étudie actuellement la mise à disposition (acquisition ou location) d'une capacité de quatre appareils supplémentaires de transport fabriqués par Lockheed Martin, les C130, dont deux équipés pour pouvoir ravitailler en vol les hélicoptères. Ils doivent répondre aux besoins accrus de mobilité sur les théâtres du fait de la multiplication des opérations et des fortes élongations de la bande sahélo-saharienne notamment et surtout aux aléas des livraisons de l'A400M. Il est également prévu un armement pour deux C130 (missile air-sol Griffin de Raytheon). En outre, l'armée de l'air programme l'achat de 25 nouveaux pods de désignation laser TALIOS pour les Rafale et Mirage 2000 au titre du renforcement de sa capacité d'intervention.

Par ailleurs, cette enveloppe va permettre d'avancer le programme de Frégates de taille intermédiaire (FTI), complémentaires des FREMM, pour un objectif de première livraison en 2023 à la marine nationale. Dans la phase de transition qui accompagnera la livraison
de ces nouvelles frégates, les frégates furtives FLF seront rénovées au fil de leurs arrêts techniques programmés. Cette rénovation comprendra notamment l'ajout d'un sonar.

La marine a également obtenu la livraison d'un quatrième bâtiment de type B2M (Bâtiment multimission) destiné à renforcer la capacité de la France à faire respecter sa souveraineté dans le sud-est de l'océan Indien et qui sera basé à La Réunion. Il est enfin prévu l'acquisition patrimoniale de quatre bâtiments de servitude BSAH au total (Bâtiment de Soutien et d'Assistance Hauturier), en soutien de l'action de nos moyens navals dans la surveillance de nos approches maritimes métropolitaines.

 

Des crédits pour le renseignement et la cyberdéfense

Le renseignement n'est pas oublié. Les moyens seront renforcés pour faire face à la menace actuelle. Plus de 650 personnes supplémentaires rejoindront les services de renseignement tandis que près de 520 personnes renforceront les effectifs dans les activités de cydersécurité. Ce recrutement sur la période 2014-2019 est une "amplification de notre effort dans la cyberdéfense, pour suivre l'évolution des pratiques de nos adversaires dans l'espace numérique, ainsi que le renforcement des organisations et des capacités d'analyse et de surveillance du ministère", explique-t-on dans l'entourage du ministre.

La France renforce ses capacités d'observation spatiale avec l'acquisition d'un troisième satellite, en coopération avec l'Allemagne, dans le cadre du programme MUSIS. Elle va acquérir une charge utile ROEM (Renseignement d'Origine Electromagnétique) pour renforcer les capacités des drones Reaper. Ce qui permettra de renforcer l'appui des soldats sur les théâtres d'opérations.

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 12:50
source johnbrownnotesandessays

source johnbrownnotesandessays


30.04.2015 LeMonde.fr
 

L'affaire provoque une tempête politico-médiatique à Berlin. Les nouvelles révélations à paraître dans le quotidien Süddeutsche Zeitung jeudi 30 avril risquent de ne rien arranger : les services de renseignement allemands, déjà mis en cause pour avoir espionné des entreprises européennes, auraient également surveillé de « hauts fonctionnaires » français et de la Commission européenne pour le compte de la NSA américaine, selon le grand quotidien de Munich.

« Le BND [les services de renseignement allemands] a aidé la NSA à faire de l'espionnage politique », écrit le journal, précisant que des écoutes de « hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères français, de l'Elysée et de la Commission européenne » ont été réalisées à la station d'écoutes bavaroise de Bad Aibling.

 

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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 11:50
German intelligence cooperates closely with the NSA in Bad Aibling.photo Dr. Johannes W. Dietrich

German intelligence cooperates closely with the NSA in Bad Aibling.photo Dr. Johannes W. Dietrich

 

Avr. 24, 2015 by Spiegel.de

 

US intelligence spent years spying on European targets from a secretive base. Now, it seems that German intelligence was aware of the espionage -- and did nothing to stop it.

 

It was obvious from its construction speed just how important the new site in Bavaria was to the Americans. Only four-and-a-half months after it was begun, the new, surveillance-proof building at the Mangfall Kaserne in Bad Aibling was finished. The structure had a metal exterior and no windows, which led to its derogatory nickname among members of the Bundesnachrichtendienst (BND), the German foreign intelligence agency: The "tin can."

The construction project was an expression of an especially close and trusting cooperation between the American National Security Agency (NSA) and the BND. Bad Aibling had formerly been a base for US espionage before it was officially turned over to the BND in 2004. But the "tin can" was built after the handover took place.

The heads of the two intelligence agencies had agreed to continue cooperating there in secret. Together, they established joint working groups, one for the acquisition of data, called Joint Sigint Activity, and one for the analysis of that data, known as the Joint Analysis Center.

But the Germans were apparently not supposed to know everything their partners in the "tin can" were doing. The Americans weren't just interested in terrorism; they also used their technical abilities to spy on companies and agencies in Western Europe. They didn't even shy away from pursuing German targets.

The Germans noticed -- in 2008, if not sooner. But nothing was done about it until 2013, when an analysis triggered by whistleblower Edward Snowden's leaks showed that the US was using the facility to spy on German and Western European targets.

On Thursday, though, SPIEGEL ONLINE revealed that the US spying was vastly more extensive than first thought. The revelations have been met with extreme concern in the German capital -- partly because they mark the return of a scandal that two successive Merkel administrations have never truly sought to clear up.

It remains unclear how much the BND knew, and to what extent German intelligence was involved, either intentionally or not. More crucially, it demonstrates the gap in trust that exists between two close allies.

 

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 11:45
Sangaris : un drone effectue un mission de reconnaissance


24 avr. 2015 Crédit : État-major des armées / Armée de Terre​

 

Sangaris, 17 avril 2015

Un drone effectue une mission de reconnaissance de zone pour sécuriser la route allant de Bangui à Damara

 

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 10:45
Les Drones de la Paix de la MINUSMA


27 avr. 2015 par MINUSMA

 

Les drones de la paix renforce l’efficacité des opérations de l’ONU car utilisé dans les contextes les plus difficiles du maintien de la paix.

Les drones sont utilisés depuis quelques années dans divers contextes comme la planification humanitaire et la récolte de données à des fins scientifiques (météorologie, cartographie, etc.) ou encore commerciales (agriculture, foresterie, etc.). Dans le cas de la MINUSMA, tel que mentionné plus haut, les drones sont utilisés exclusivement à des fins de surveillance aérienne et pour la protection des civils. La surveillance aérienne permet de collecter des informations qui fourniront du renseignement aux cellules JMAC et au Centre de situation comme ASIFU de l’ONU, pour qu’il prenne les mesures nécessaires de prévention des conflits avec les casques bleu sur le terrain.

La Mission de l’ONU au Mali ne possède pas de drone d’attaque. Les drones de la MINUSMA servent uniquement comme outils de surveillance et de renseignement dans le seul but de contribuer à la paix durable et à la stabilisation du Mali.

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 16:55
Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

 
 

Ancien agent secret, résistant, parachutiste, créateur des nageurs de combat… Robert Maloubier, dit « Bob », a eu non pas une, mais plusieurs vies bien remplies. En hommage à cette figure exceptionnelle qui vient de nous quitter, retrouvez le portrait qui lui avait été consacré dans Armées d’Aujourd’hui (n°392, septembre 2014).

 

Au service de la Couronne britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, puis dans les services français, Robert Maloubier, dit Bob, a mis son expérience à profit pour créer les nageurs de combat. À 91 ans, il continue de prendre la plume pour raconter ses aventures.

  
Avec sa moustache de hussard, ses traits d’esprit so british et sa voix gutturale, Bob Maloubier fait les questions et les réponses. Rien d’étonnant pour cet ancien agent secret. Malgré sa démarche fatiguée et son souffle court, sa mise est soignée. Robert, dit « Bob », a fait de sa vie un roman. Et bien avant de prendre lui-même la plume pour publier ses mémoires de guerre, il est déjà le plus célèbre des espions français. Résistant, saboteur, parachutiste, nageur de combat : « J’ai été un peu tout ça à la suite, en fonction des circonstances », confirme-t-il sobrement.

D’abord au service de la couronne britannique au sein du fameux Special Operations Executive créé par Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale, puis au Sdece, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (devenu DGSE en 1982), ce « tonton flingueur » a bâti sa réputation d’intrépide : tantôt touché par une balle allemande en plein poumon, tantôt sautant en parachute vêtu d’un complet. « Un trompe-la-mort », « un gentleman », évoquent ses proches. On oscille entre légende assumée et réalité sublime. Cultivant les paradoxes et une certaine irrévérence, Bob Maloubier se flatte d’avoir connu la reine d’Angleterre, mais ne cache pas non plus ses amitiés avec un certain Bob Denard. À 91 ans, il collectionne autant les fausses identités que les décorations. Il est détenteur de la prestigieuse Distinguished Service Order qu’une poignée de Français seulement se sont vus remettre. Mais de toutes ses distinctions, c’est celle du brevet des nageurs de combat, qu'il a contribué à créer, dont Bob Maloubier est particulièrement fier. « L’idée m’est venue en 1949. J’écrivais des comptes rendus pour les services secrets sur des opérations de débarquement. À l’époque, nous n’avions pas de nageurs de combat, or l’expérience de la guerre a largement prouvé leur efficacité, notamment pour dégager les obstacles avant les manœuvres. J’ai donc écrit une lettre au président du Conseil, dont mon service dépendait, sans trop me faire d’illusion. » Et pourtant, il est entendu. C’est ainsi que le capitaine Maloubier est envoyé s’instruire l’année suivante à Portsmouth, au Special Boat Service. Il fera deux séjours chez les Royal Marines.

 

« Au début, nous n’avions ni combinaisons, ni palmes : nous nagions en survêtements. »

Puis la nouvelle école de formation française s’installe dans une commune algérienne proche d’Oran en 1952. Pour cette mission, Bob Maloubier est secondé par un jeune enseigne de vaisseau, Claude Riffaud. Bâtiment précaire, équipement sommaire, les débuts sont chaotiques : « Nous n’avions ni combinaisons, ni palmes. Nous nagions en survêtements, se souvient-il. La première promotion était composée de quatre commandos marine et de quatre sous-officiers du 11e Choc [bras armé du SDECE, NDLR]. Très vite, la source s’est tarie. Et l’armée française nous a envoyé tout ce qu’elle comptait de bancales, d’aveugles et de paralytiques. Pour les premières sélections, nous n’avons pas retenu une seule personne. » Dans L’Espion aux pieds palmés, publié en 2013, le premier des nageurs raconte : « Tout ce qu’il nous passe par la tête, nous le mettons à l’épreuve. Nous n’observons qu’une seule règle, mais inconditionnelle celle-là : nous n’exigeons de nos hommes rien que nous n’ayons expérimenté les premiers. »

Le cours est aujourd’hui l'une des formations les plus exigeantes du podium militaire. Et pour cause, le nageur de combat est le seul combattant formé à intervenir à partir de tous les vecteurs, qu’ils soient terrestres, aériens ou maritimes. À plus de 8 000 mètres d’altitude ou à 60 mètres sous l’eau, on les retrouve au service action de la DGSE ou chez les commandos marine Hubert. Soixante-deux ans après la création de cette unité d’élite, seuls 1 000 nageurs de combat ont obtenu l’insigne aux deux hippocampes ailés. Une histoire dont Bob Maloubier est l’un des illustres auteurs. Il semble d’ailleurs que le temps n’ait pas de prise sur cet homme : « Ce qui me maintient en forme ? Je ne connais pas de meilleure discipline sportive que la guerre. »       

 

Bob Maloubier en 7 dates

1923 : Naissance à Neuilly-sur-Seine

1943 : Recruté à Londres par le Special Operations Executive

1945 : Reçoit la Distinguished Service Order  britannique

1947 : Participe à la création du service action du Sdece (aujourd’hui DGSE)

1952 : Crée l’unité des nageurs de combat

2014 : Publie Les secrets du Jour J (éd. La Boétie)

2015 : Publie La Vie secrète de Sir Dansey, maître-espion (éd. Albin Michel

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 16:55
Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

Le Français Bob Maloubier a fait partie du SOE, l'armée secrète de Churchill chargée de missions de sabotages dans l'Europe occupée.

 

21.04.2015 Par Eric Albert (Londres, correspondance) Le Monde.fr

 

Robert « Bob » Maloubier est mort lundi 20 avril dans un hôpital parisien, à l'âge de 92 ans, après une vie à parcourir le monde et à monter des coups tordus pour le compte des services secrets français, puis de la compagnie pétrolière Elf.

 

C'était en août 1943. Le jeune Bob, neuilly-pontain bien sous tous abords, saute sur Louviers. Agé de tout juste 20 ans, il arrive avec une mission essentielle, que Winston Churchill a résumé quelques années auparavant d'une phrase-slogan : « Mettez l'Europe à feu ! »

Bob ne travaille pas pour De Gaulle et son BCRA (Bureau central de renseignements et d'action). Comme il le raconte dans son autobiographie, Agent secret de Churchill (Tallandier, 2011), il a été recruté par les Britanniques, à Alger où il était arrivé l'année précédente en voulant rejoindre Londres. Il appartient à l'ultraconfidentiel Special Operations Executive (SOE), le « bébé » de Churchill, en charge de l'action « subversive ». Face à l'Europe défaite, le Vieux Lion a imaginé d'envoyer sur le terrain des agents pour mener une guérilla de l'intérieur, à coup d'attentats et de lutte « asymétrique » comme on dit aujourd'hui. Dans chaque pays occupé, il envoie des petites équipes de trois personnes – un spécialiste des explosifs, un chargé des liaisons radio, un chef de groupe – qui ont pour mission de faire dérailler les trains, sauter les ponts, détruire les usines…

Pendant la seconde guerre mondiale, 13 000 personnes travailleront pour le SOE. Seule une minorité sont des agents sur le terrain, le reste travaillant en soutien depuis l'Angleterre. La section française comptera environ 350 agents. Bob Maloubier était l'un des deux derniers encore en vie.

En cet été 1943, le Débarquement se prépare, tout le monde le sait. Où et quand, rien n'est sûr, mais il faut affaiblir les fortifications du mur de l'Atlantique mis en place par Rommel. Bob reçoit par radio clandestine le nom des cibles industrielles qu'il doit viser : une usine qui fabrique des pièces de train d'atterrissage d'avions, une autre qui fournit en électricité la zone industrielle de Rouen, et – son plus beau coup – un navire ravitailleur de sous-marins au Havre. « J'ai fourni l'explosif à un de mes gars, qui travaillait au port. Il l'a mis dans la soute. Le lendemain, on ne voyait plus que le drapeau du navire qui sortait de l'eau ! »

 

Sauvé de la mort par le gel

Pendant cinq mois, Bob Maloubier tisse son réseau en France. Une longévité exceptionnelle, alors que la durée de vie moyenne des agents du SOE en mission est de six semaines. Ça ne pouvait pas durer. Dans la nuit du 20 décembre 1943, en route sur sa Mobylette, Bob tombe sur une voiture de la Wehrmacht. Capturé, il parvient à s'échapper, mais il est touché d'une balle qui lui transperce foie et poumon. Crachant le sang, haletant, il s'enfuit à toutes jambes, traverse un canal pour échapper aux chiens et s'écroule dans un champ. Dehors, il fait moins 10 degrés.

 « Ce jour-là, je suis mort. » Ou plutôt il serait mort d'une hémorragie par un temps normal. Mais le froid arrête le saignement. « Je me suis réveillé le lendemain, une gaine de glace autour de moi. » Il se traîne jusqu'à un médecin, qui le soigne comme il peut. Quelques mois plus tard, il est remis d'aplomb, et parvient à rentrer à Londres. Pendant que les agents du SOE mettent « l'Europe à feu », les services secrets de Sa Majesté travaillent depuis l'Angleterre à un autre plan, essentiel au succès du Débarquement : Fortitude. C'est le nom de code d'une gigantesque opération de désinformation, pour faire croire aux Allemands que le Débarquement aura lieu ailleurs qu'en Normandie. Au nord, l'objectif est de faire gober à l'ennemi qu'en Ecosse, une quatrième armée britannique – qui n'existe pas – est prête à attaquer par la Norvège. Au sud-est de l'Angleterre, il s'agit d'inventer la First United States Army Group (Fusag), qui préparerait une offensive dans le Pas-de-Calais.

 

Arabel, l'agent double venu d'espagne

Dans son livre paru en mai 2014, Les Secrets du jour J. L'Opération Fortitude ou comment Churchill mystifia Hitler (éditions La Boétie), Bob Maloubier raconte comment un improbable petit Espagnol va jouer un rôle décisif dans son succès. Quelle mouche a donc piqué Juan Pujol Garcia ? Scandalisé par la victoire d'Hitler, opposé à la dictature de Franco, il se présente un jour de 1941 à l'ambassade de Grande-Bretagne à Madrid, proposant d'être espion. On lui rit au nez, ne sachant d'où sort cet olibrius. Il se dit qu'il aura peut-être plus de chance d'être accepté s'il devient… agent allemand dans un premier temps.

Il y parvient, retourne voir les Alliés, leur propose d'être agent double. Nouveau rejet, jusqu'à ce qu'un Américain s'intéresse de près à cet étrange Juan Pujol Garcia et convainque ses homologues britanniques de l'utilisation qui peut en être faite. Enfin arrivé en Grande-Bretagne, et sous contrôle étroit, Arabel – son nom de code – envoie de multiples messages aux Allemands, s'invente un réseau et des collaborateurs, complètement fictifs. De temps à autre, il donne des informations correctes, pour gagner leur confiance.

Quand arrive le Débarquement, tout est en place : la guerre d'usure du SOE d'un côté, celle de désinformation des agents doubles de l'autre. Le 6 juin, Arabel – avec l'approbation directe de Churchill – tente un coup de maître : dès 3 heures du matin, il envoie un message avertissant d'un important débarquement sur les plages de Normandie. Son bureau de liaison en Espagne étant fermé la nuit, les officiers sur place ne recevront l'information que bien trop tard. Mais leur confiance en Arabel est désormais complète.

 

Faire sauter deux ponts par nuit

Deux jours plus tard, ils sont donc prêts à le croire quand celui ci leur révèle que le vrai Débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais. « L'offensive actuelle est un piège… Ne lançons pas toutes nos réserves… », avertit-il par radio. Le haut-commandement allemand ordonne immédiatement aux unités parties en renfort vers la Normandie de faire demi-tour.

Parallèlement, le 7 juin, Bob Maloubier et son équipage s'envolent d'Angleterre. Destination : le Limousin. Objectif : saboter la remontée de la redoutable division Das Reich, qui part à la rescousse vers la Normandie. A raison de deux ponts par nuit, Bob ralentit leur progression. « Je faisais sauter les ponts la nuit. Le lendemain, une locomotive blindée des Allemands venait, ils réparaient, se retiraient… et je recommençais la nuit d'après. » Au total, Das Reich prendra quinze jours de retard.

Entre les renforts allemands bloqués dans le Pas-de-Calais et ceux immobilisés par les embuscades du SOE, les troupes alliées ont bénéficié d'un répit inestimable. Point commun dans cette bataille : Winston Churchill, et son goût des coups tordus.

Pourtant, en France, l'existence du SOE a longtemps été passée sous silence. De Gaulle ne voulait pas en entendre parler : après la guerre, il a tout fait pour en taire les exploits. La Résistance se devait d'être exclusivement française. Le livre de référence de l'historien Michael Foot sur le SOE, publié en 1966, ne sera traduit en français… qu'en 2008 (Des Anglais dans la Résistance. Le SOE en France, 1940-1944, préfacé par Jean Louis Crémieux Brilhac, Tallandier, 2011, 2e éd.). Et soixante-dix ans plus tard, Bob Maloubier savait qu'il serait invité aux cérémonies de commémorations… par les Britanniques, pas par les Français.

Lire le récit : La bataille de Normandie en neuf points

 

Cet article est tiré du hors-série du Monde « 1944. Débarquements, résistances, libérations ».

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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 16:56
photo Alexandre Paringaux / Sagem

photo Alexandre Paringaux / Sagem

 

Bordeaux, Camp de Souge, Salon SOFINS, le 14 avril 2015 - Sagem

 

Sagem (Safran) et son partenaire suédois Exensor Technology viennent de remporter auprès de la Direction générale de l'armement (DGA) le programme SAIDRe (Système d'Acquisition d'Information et de Renseignement) à base de capteurs déposés pour les unités de renseignement de la force terrestre.

 

Répondant aux besoins évolutifs des forces, SAIDRe permettra, au plus près des menaces, de surveiller un objectif, recueillir des indices, acquérir des images preuves, et transmettre en temps réel toutes ces informations à un centre de commandement.

 

Maître d'oeuvre intégrateur de SAIDRe, Sagem conduira ce contrat conjointement avec Exensor Technology, leader mondial dans le domaine des capteurs déposés en réseau dont les systèmes ont déjà été éprouvés en opérations extérieures. Les solutions proposées par Exensor Technology permettront de fusionner des technologies sismiques, acoustiques et infrarouges avec des imageurs jour/nuit pour la levée de doute. Très économes en énergie, ces techniques seront à la fois légères, performantes et modulaires.

 

Sagem apportera son savoir-faire en matière d'intégration de systèmes tactiques,  de solution de commandement et de contrôle (C2), de transmissions protégées et de détecteurs thermiques.

 

La livraison des premiers prototypes est prévue pour début 2016. Ces développements seront suivis par des essais terrain en conditions opérationnelles. Le programme SAIDRe sera conduit par les établissements de Sagem à Massy, Eragny et Poitiers.

 

La signature du contrat SAIDRe permet à Sagem de consolider son offre de systèmes de renseignement et de protection pour les unités de combat de contact.

 

Le programme prévoit la livraison d'une première série de 70 systèmes, puis des compléments de dotations en tranches optionnelles.

 

Maître d'oeuvre du programme FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés) de l'armée de Terre, Sagem développe et produit une gamme complète de systèmes et d'équipements de modernisation pour forces terrestres : systèmes C2 tactiques, systèmes soldat, préparation de missions, équipements optroniques pour fantassins, véhicules et systèmes d'armes, drones, et systèmes de navigation et de pointage.

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 16:20
Le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). (Archives/SCRS)

Le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). (Archives/SCRS)

 

5 avril 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

 

Un document interne du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) révèle la présence d’un système d’échange de renseignements sur l’implication de présumés extrémistes à l’étranger avec divers partenaires, qui va au-delà du réseau habituel des «Five Eyes» (les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande), rapporte aujourd’hui la Presse Canadienne.

 

L’agence de presse canadienne a obtenu, dit-elle, une note interne de cinq pages titrée «S’attaquer à la menace du déplacement des terroristes» en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, où plusieurs données ont été toutefois caviardées.

 

Selon la note, le SCRS doit disposer «prioritairement» d’informations sur ce phénomène du déplacement des terroristes. «Obtenir les informations pertinentes sur cette menace pour conseiller le gouvernement nécessite des enquêtes approfondies au pays et à l’étranger étant donné les éléments nationaux et internationaux qu’elles comportent», est-il écrit.

 

Le SCRS fait cependant observer que les alliés habituels du Canada avaient plutôt renforcé leurs ressources déjà existantes au lieu de créer des liens avec d’autres pays. Le Canada, quant à lui, ferait face à des «défis opérationnels et à des pressions sur les ressources» causés par des facteurs qui ont été censurés dans le document.

 

La note a été rédigée en septembre, précise la presse canadienne, soit un mois avant les attaques au Monument commémoratif de guerre du Canada et au Parlement, à Ottawa qui ont amené le gouvernement Harper à proposer le nouveau projet de loi antiterroriste C-51 afin de mieux cibler les canadiens radicalisés qui vont se battre à l’étranger. Les nouvelles mesures accorderait aussi de nouveaux pouvoirs au SCRS pour qu’il puisse enquêter dans d’autres pays.

 

Mais Amnistie Internationale Canada a indiqué que de c’est justement ce genre d’échange d’informations qui avait mené à la torture de quatre Arabo-Canadiens à l’étranger après les attaques du 11 septembre.

 

Selon le secrétaire général de l’organisme, Alex Neve, ce partage d’informations avec des partenaires non traditionnels pourrait mener à des abus puisque plusieurs de ces pays ont un piètre bilan en matière de droits de l’Homme. Même l’échange d’informations avec les alliés traditionnels suscite des questions, selon le responsable d’Amnistie Internationale Canada, «sur ce qui est partagé, sur qui et vers quel pays».

 

Le cas le plus connu est celui de Maher Arar, un Canadien d’origine syrienne, arrêté à New York avant d’être déporté en Syrie, où il a été détenu et torturé. Sous la torture, il avait fait de fausses confessions sur son implication dans le groupe extrémiste al-Qaïda.

 

Le gouvernement fédéral avait conclu que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait fourni des informations erronées aux autorités américaines, qui auraient mené à la détention de Maher Arar.

 

Un autre rapport d’enquête déposé en 2008 par l’ancien juge de la Cour suprême Frank Iacobucci avait conclu quant à lui que le Canada était en partie responsable des sévices subis par trois autres Arabo-Canadiens, qui avaient été emprisonnés et torturés en Syrie. Les autorités canadiennes avaient dans ces cas partagé de l’information, y compris des allégations non corroborées, avec des services de renseignement étrangers.

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 12:45
Barkhane : portrait d’un coordinateur tactique drone du Detair de Niamey

 

09/04/2015 Sources : EMA

 

Le lieutenant Nicolas est déployé au sein du détachement air (Detair) de Niamey dans le cadre de l’opération Barkhane. En qualité d’officier renseignement, il est un élément indispensable de l’équipage drone. Son rôle est déterminant pour chacune des missions confiées à son escadron.

 

Issu d’une famille de militaires et curieux de nature, sa passion pour l’histoire, la géopolitique, les cultures étrangères l’amène très rapidement à choisir le renseignement. Après une « prépa » scientifique il entre à l’École de l’air pour trois ans d’études. Son classement lui permet d’être pris dans la spécialité à laquelle il aspirait et de passer un an au centre de formation interarmées au renseignement de Strasbourg. Pour sa première affectation, il intègre l'escadron de drones 1/33 Belfort à Cognac.

 

Déployés sur la bande sahélo-saharienne, les drones stationnés sur le Detair de Niamey réalisent des missions d'appui renseignement aux opérations de la force Barkhane. Au sein d’un équipage composé d’un pilote, d’un opérateur capteur et d’un opérateur image, le lieutenant Nicolas est le responsable tactique de la mission et le référent renseignement. « Mon rôle est de mettre en musique la mission en articulant les capacités du drone avec la demande des unités opérationnelles en matière de renseignement. La base d’interprétation, acquise à travers ma passion de recherche constante sur les civilisations étrangères et leur culture, associée à l’expérience tactique acquise au fil des missions me permet de mettre ces connaissances en action. »

 

Lors d’une mission, le lieutenant Nicolas et le détachement drones du Detair de Niamey sont présents à chaque phase. Leur contribution majeure  permet de fournir des renseignements en amont pour affiner la préparation mais aussi d’avoir un rôle tactique d’appui aux forces terrestres durant l’opération. « Nous avons pour rôle de surveiller, informer et aider à acquérir la meilleure connaissance de l’environnement possible pour l’intervention. »

Barkhane : portrait d’un coordinateur tactique drone du Detair de Niamey
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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 11:55
Loi renseignement - Urvoas : "Des garanties réelles ont été mises en place"

 

07/04/2015 Propos recueillis par Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr

 

Le président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale revient sur les évolutions du texte controversé qui sera discuté la semaine prochaine.

 

L'Assemblée nationale examinera le projet de loi relatif au renseignement en séance publique à partir du 13 avril. Mais elle n'a pas fini, malgré les 172 amendements déposés en commission des Lois, de susciter débats et polémiques. La discussion parlementaire de ce projet de loi, dont on trouvera ici l'exposé des motifs, est le dernier épisode en date de la lutte sempiternelle, dans un État de droit, entre la défense des libertés individuelles et collectives et les impératifs de la sécurité publique

 

Le Point.fr : L'examen de la loi sur le renseignement en commission des Lois est terminé. Quel bilan tirez-vous de cette première étape parlementaire ?

 

Jean-Jacques Urvoas : Présenté en conseil des ministres le 19 mars et inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale en procédure accélérée, le texte a été étudié en commission des Lois le 1er avril dernier. Entre-temps, j'ai procédé à trente-sept auditions d'associations, comme la Ligue des droits de l'homme, de syndicats de magistrats administratifs et judiciaires, d'autorités constitutionnelles comme le défenseur des Droits, d'autorités administratives indépendantes comme la CNCIS ou l'Arcep. Lors de l'examen en commission, nous avons adopté 172 amendements, venant de tous les groupes qui en avaient déposé. Le texte a ainsi connu des changements d'importance et il est maintenant prêt à être discuté en séance publique, ce qui se fera à partir du 13 avril jusqu'à la fin de la semaine. Puis il partira au Sénat où il sera discuté vers la fin mai.

 

Suite de l’entretien

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 16:50
The Limits of Epistemic Communities: EU Security Agencies


Published: 31 March 2015 by Mai'a K. Davis Cross (1,2)

Submitted: 30 May 2014 | In Revised Form: 13 September 2014 | Accepted: 29 September 2014

 

Abstract
This article examines the cases of the European Defence Agency (EDA) and EU Intelligence Analysis Centre (IntCen) to argue that although they are comprised of high-level security experts, they do not constitute epistemic communities. Research on other groups of security experts based in Brussels has shown that epistemic communities of diplomats, military experts, security researchers, and civilian crisis management experts, among others, have been able to influ-ence the trajectory of security integration by virtue of their shared knowledge. Importantly, these security epistemic communities have been shown to significantly impact outcomes of EU security policy beyond what would be expected by looking only at member-states’ initial preferences. In exploring two examples of “non-cases” that are at the same time very similar to the other examples, the author seeks to shed light on why some expert groups do not form epis-temic communities, and how this changes the nature of their influence. In so doing, the goal is to sharpen the parame-ters of what constitutes epistemic communities, and to add to our understanding of why they emerge. The argument advanced in this article is that institutional context and the nature of the profession matter as preconditions for epis-temic community emergence.

 

1 Department of Political Science, Northeastern University, Boston, MA 02115, USA
2 ARENA—Centre for European Studies, University of Oslo, 0318 Oslo, Norway; E-Mail: maia.cross [at] rena.uio.no

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 12:55
Quand le "gendarme" des écoutes fusille la loi sur le renseignement de Valls

Renseignement Avec le projet de loi sur le renseignement, "nous sommes bien dans la pêche au chalut chère aux Américains", a estimé le Le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) Jean-Marie Delarue

 

02/04/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) Jean-Marie Delarue estime que le projet de loi sur le renseignement comporte des dérives portant atteinte aux libertés individuelles.

 

C'est une alerte très, très sérieuse pour le Premier ministre, Manuel Valls. Car la voix qui s'élève aujourd'hui contre les futures dérives du projet de loi sur le renseignement n'est autre que celle du président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) Jean-Marie Delarue, qui connait intimement les us et coutumes des services. Donc loin d'être un "dangereux libertaire". Manuel Valls ne pourra pas dire qu'il ne savait pas d'autant que le gouvernement a consulté les conclusions de la CNCIS sur ce projet de loi.

Tout est résumé dans cette phrase terrible : "pour fréquenter les services depuis des années, je sais que ces gens font un métier formidable et difficile, mais aussi que le principe de véracité n'est pas ce qu'ils apprennent en priorité", a-t-il expliqué aux députés de la commission de la Défense, dont certains se sont montrés très irrités par l'exercice de vérité auquel ils ne s'attendaient vraiment pas de la part du président de la CNCIS. Face à des élus du peuple réticents à évoquer les libertés individuelles, Jean-Marie Delarue s'est dit "préoccupé" par ce ce projet de loi.

 

De la pêche à la ligne à la pêche au chalut

Qu'est-ce qui chatouille Jean-Marie Delarue? "Il faudra veiller à l'équilibre entre les nécessités des services de renseignement et les droits individuels. Cet équilibre doit être respecté de tout temps", a-t-il rappelé aux députés. Or à l'écouter, ce n'est plus le cas, les services ont semble-t-il remporté la bataille.Et selon lui, les services sont passés de la pêche à la ligne à la pêche au chalut en matière de collectes de renseignements."Nous sommes bien dans la pêche au chalut chère aux Américains", a-t-il averti.  Car a-t-il estimé "dans le projet de loi, aucune disposition ne prévoit un tri entre les mauvaises données et les bonnes". Et ce contrairement aux déclarations rassurantes de Manuel Valls lors de la présentation du projet de loi le 19 mars dernier.

Le Premier ministre s'est engagé "solennellement" à ce que ce projet de loi ne soit "en aucun cas" la mise en œuvre "de moyen d'exception ou une surveillance généralisée des citoyens".

Or, avec quelques exemples de surveillance, Jean-Marie Delarue démonte les propos rassurants de Manuel Valls. Les services de renseignement pourront "utiliser des dispositifs mobiles de proximité pouvant capter, dans un rayon de l'ordre de 500 mètres à un kilomètre, les données de connexion de téléphones et aussi, en cas de terrorisme, les communications elles-mêmes. Supposez qu'un instrument de cette nature soit placé à la gare du Nord où ont transité 190 millions de personnes en 2008. Même en tenant compte du fait qu'il y a des voyageurs réguliers, cette surveillance concernerait un grand nombre de gens...".

Autre exemple : "L'article L. 851-6, il prévoit l'analyse de tout ce qui passe par le réseau d'un opérateur qui couvre des millions de communications. Nul besoin d'épiloguer. L'accumulation supposée admise de ces données nécessitera un tri pour éliminer celles qui sont inutiles à l'enquête et qui peuvent représenter 99,9 % du total. Dans quelles conditions va-t-on éliminer puis détruire ces données inutiles ? L'article L. 822-2 prévoit des délais de conservation très substantiels allant jusqu'à cinq ans pour les données de connexion".

 

Comment vérifier la sincérité des services

Aujourd'hui, l'actuelle CNCIS, qui va être remplacée par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), a sa disposition "tous les produits des écoutes, qu'il s'agisse d'enregistrements ou de transcriptions". Et Jean-Marie Delarue de rappeler qu'à "tout moment, il nous est loisible de savoir ce que font les services de l'écoute autorisée. Nous pouvons ainsi savoir si le service remplit les conditions qui lui ont été fixées ou s'il s'en écarte, par exemple en dépassant un délai". Ce qui est une question de bon sens notamment dans le cadre d'un éventuel renouvellement d'interceptions de sécurité sur une personne suspecte. "C'est pour nous la seule manière de vérifier la sincérité des services", a-t-il expliqué.

Et de donner un exemple : "l'autre jour, on nous a soumis une demande motivée par le fait que la personne surveillée se documentait sur les méthodes de torture. En fait, à l'écoute des transcriptions, nous avons entendu l'un des interlocuteurs de cette personne parler des tortures mentionnées dans un livre sur la guerre de 1914-1918 qu'il était en train de lire. C'est un cas d'excès mais les services peuvent pécher par retrait en ne nous disant pas tout ce qu'il faudrait nous dire. Cet accès au contenu des enregistrements et aux transcriptions nous permet donc d'avoir une vue de ce qui se passe mais aussi de la sincérité des services, et c'est très important".

Or, avec la nouvelle loi, ce ne sera plus le cas d'autant comme l'a rappelé Jean-Marie Delarue "tout cela n'aurait peut-être pas trop de conséquences si le contrôle ne se trouvait pas un peu dépourvu". Le président de la CNCIS a notamment besoin de techniciens. Car il estime que "la CNCTR ne sera pas en état de contrôler les dispositifs techniques employés par les services".

C'est d'ailleurs le cas aujourd'hui comme l'a révélé le président de la CNCIS : "L'un des services de ce pays dispose de moyens informatiques extrêmement puissants. J'en suis ravi. Mais lorsque nous allons voir ses instruments, notre intervention relève plus de la contemplation que de l'investigation. Si je dis à ce service que j'ai besoin d'aller voir ce qu'il fait, il va me bâtir un logiciel pour répondre à ma demande. Comment vérifier que ce logiciel répond effectivement à ma demande ?"

Et demain? "On nous annonce que des algorithmes capables de trier les données et de permettre de repérer les personnes ciblées pourront être placés sur les réseaux d'opérateurs. En l'état, faute de disposer de la très forte technicité en informatique nécessaire, je suis incapable de dire si ces algorithmes correspondent effectivement à ce que le service va m'affirmer. Sans compter que pour entrer dans le système mis en place, le service devra me donner lui-même les instruments qui me permettront de le contrôler. Le problème pourra éventuellement être réglé par le recrutement, au sein de la CNCTR, d'informaticiens aux compétences très développées. Je préférerais que cela soit dit".

 

La CNCTR devra aller à la pêche aux informations

Contrairement à aujourd'hui, "la CNCTR devra donc aller à la pêche aux données dans les locaux de chaque service".  Car selon Jean-Marie Delarue, "j'ai cru comprendre que l'on n'avait pas envie de trop centraliser car ce serait très dangereux pour la sécurité des données. En réalité, il faut sécuriser les locaux. (...) À l'avenir, il faudra aller frapper poliment à la porte des services situés à Levallois-Perret ou boulevard Mortier à Paris. On nous y recevra si on veut. Dans quelles conditions et dans quels délais ?"

Actuellement, les enregistrements des transcriptions se trouvent pourtant dans les locaux de la CNCIS, qui "tire sa force du fait qu'elle voit tout et dans ses propres locaux", a insisté Jean-Marie Delarue. Ce qui lui fait dire que "vous ne donnez pas à la CNCTR les moyens d'avoir prise sur les données brutes du contrôle, vous bâtissez un colosse aux pieds d'argile. Étant un peu expert en matière de contrôle depuis quelques années, je me permets de vous le dire. Si le contrôleur n'a pas accès aux données, il ne contrôlera que ce que l'on voudra bien lui donner et qui ne correspondra pas à la réalité".

 

L'anonymat sera-t-elle une garantie pour les citoyens?

Même l'anonymat censé garantir la protection des libertés individuelles ne trouvent pas grâce aux yeux de Jean-Marie Delarue : "l'anonymat offre une garantie au stade de la collecte des données de connexion d'une masse considérable de gens. Une fois identifiés les numéros de téléphone composés par des terroristes, les personnes appelées seront supposées être elles-mêmes des terroristes. L'anonymat pourra alors être levé sur décision du Premier ministre et gageons qu'un service un peu insistant saura le convaincre". Une façon de dire que les hommes politiques sont perméables aux demandes des services.

"L'anonymat devient le seul moyen de protéger les libertés individuelles dans un contexte où nous sommes passés à la pratique de la pêche au chalut : nous lançons le filet sans connaître la personne recherchée alors que la pêche à la ligne vise un individu soupçonné, à bon droit ou par erreur, de préparer une action extrêmement grave.

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 11:50
MI6 must win the technology arms race to defeat our foes

Britain named career spy Alex Younger as the new head of its MI6 Secret Intelligence Service - photo UK gov

 

01 Apr 2015 By Con Coughlin, Defence Editor - TheTelegraph

 

Despite the setbacks caused by Edward Snowden's revelations, Britain's spy agencies need to be fully equipped for the digital age

 

Modern espionage has changed beyond recognition in the hundred or so years since Britain’s Secret Intelligence Service was set up. Its founding father was, after all, an eccentric former naval officer who, according to legend, amputated one of his legs following a car crash in France.

Back in 1909, when Captain Sir Mansfield Cumming set up the outfit more commonly known as MI6 in a rented office on the sixth floor of a building overlooking the old War Office in Whitehall, the chief obsession among the organisation’s early practitioners was to develop an invisible ink. This was to be used by agents based on the Continent to send back secret messages relating to Germany’s military build-up.

 

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