26 mai 2014
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23/05/2014 Sources : EMA
Le 19 mai 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) et son homologue britannique, le General Sir Nicholas Houghton, se sont rendus à Mourmelon et Mailly où se déroulait, depuis le 10 mai, un exercice majeur pour les armées de Terre britanniques et françaises : Rochambeau 2014.
En se rendant conjointement sur l’exercice Rochambeau, le général de Villiers et le général Houghton ont tenu à mettre en valeur un exemple concret de la coopération militaire bilatérale engagée depuis 2010 avec le traité de Lancaster House. Ayant l’un et l’autre exercé la fonction de major général des armées avant de devenir CEMA, le général de Villiers et le général Houghton ont été étroitement impliqués dans la transformation de leurs armées respectives. Cette expérience leur a permis de mesurer l’importance des coopérations bilatérales et multilatérales dans le domaine opérationnel, capacitaire et industriel. Pour le général de Villiers, « c’est à travers des concrétisations comme celle de la CJEF que nous préparons l’avenir des armées ».
Au cours de cette visite, effectuée aux côtés des chefs d’état-major de l’armée de Terre français et britannique, le général d’armée Bertrand Ract Madoux et le General Sir Peter Wall, le CEMA a déclaré que les armées françaises et britanniques étaient « au rendez-vous de la feuille de route de la CJEF qui vise en 2016 la pleine validation de notre capacité à planifier et conduire une opération avec les forces britanniques ». Après la validation de la composante maritime de la CJEF en 2012, lors de l’exercice Corsican Lion et celle de la composante aérienne avec Joint Warrior en 2013, Rochambeau était centré sur l’armée de terre, marquant une étape décisive dans montée en puissance de la dimension interarmées de la CJEF. Cet objectif devrait être atteint en 2015 et 2016, avec deux exercices qui engageront l’ensemble des trois composantes au cours d’un déploiement interalliés.
Dans le contexte stratégique actuel et au vu des contraintes budgétaires pesant sur les armées, le général de Villiers et le général Houghton ont conclu cette journée en rappelant l’importance de développer des outils polyvalents et interopérables, tels que la CJEF, permettant de faire face rapidement aux crises. « Avec 15 nationalités et 3200 hommes rassemblés aujourd’hui, cet exercice est la démonstration de notre volonté, avec Sir Houghton, de développer notre interopérabilité pour être plus forts ensemble lorsque les intérêts communs français et britanniques sont en jeux, mais aussi au service d’un cadre plus large, de l’OTAN, de l’UE ou de l’ONU », a précisé le général de Villiers.
19 mai 2014
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16/05/2014 Sources : EMA
Ce mercredi 14 mai 2014, le top départ de l’exercice « Rochambeau» a été donné, en Champagne, sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes. Exercice franco-britannique associant 14 nations, Rochambeau concrétise l’un des volets majeurs de la coopération bilatérale définie par le traité de Lancaster House : la coopération opérationnelle. Il s’agit d’être en mesure d’engager, à l’horizon 2016, une force expéditionnaire non permanente interarmées et interalliée : la CJEF (Combined Joint Expeditionary Force).
Avec près de 3200 militaires déployés du 10 au 23 mai sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes, Rochambeau constitue l’exercice terrestre franco-britannique le plus important de ce premier semestre et marque une étape supplémentaire dans la montée en puissance de la CJEF. Cet exercice de niveau opératif intervient trois ans après le premier exercice terrestre (Flandres 2011) et succède aux exercices centrés sur les composantes maritime (Corsican Lion 2012) et aérienne (Joint Warrior 2013). L’objectif est d’approfondir les acquis de 2011 dans une manœuvre interalliée de grande ampleur s’appuyant notamment sur la capacité de commandement et de contrôle mise en œuvre, du côté français, par le Corps de Réaction Rapide France (CRR-FR). Avec 14 nations participantes, un des enjeux est également de renforcer l’interopérabilité de la CJEF avec d’autres pays alliés, plus particulièrement les Américains, et de vérifier sa capacité à appliquer les procédures de l’OTAN.
Pendant près de deux semaines, l’état-major de force n°1 (EMF1) de Besançon et la 3e division britannique commanderont une brigade française (la 1ere brigade mécanisée -1èreBM), une brigade britannique (la 3 (UK) BM), ainsi qu’un groupe de soutien binational, le Bi-national Support Group (BNSG), dans le cadre de leur déploiement aux côtés des forces de la 28èmedivision d’infanterie de l’US Army. Au niveau supérieur, l’ensemble du dispositif sera placé sous le commandement de l’état-major multinational de l’exercice, dont la structure principale est armée par le CRR-FR. Dans le même temps, et toujours dans le cadre de l’exercice Rochambeau, la 3èmebrigade légère blindée s’entraînera à appliquer les procédures et les tactiques de l’OTAN, afin de valider ses capacités au titre d’unité en alerte pour la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF – NATO Response Force).
En 2010, la France et le Royaume-Uni ont signé le traité de Lancaster House avec la volonté ferme de renforcer leur coopération bilatérale. Cette dynamique s’appuie sur une vision partagée des grands enjeux stratégique, énoncés dans la Strategic Defense and Security Review (SDSR) et le Livre Blanc de 2013. Dans la pratique, cela se traduit pour les armées par un objectif commun : améliorer notre interopérabilité et notre capacité d’action conjointe. A ce titre, deux grandes initiatives de coopération opérationnelle sont mises en œuvre : la mise sur pied d’une CJEF d’ici 2016 et la capacité à déployer un groupe aéronaval binational permanent à l’horizon 2020.