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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 12:55
Leclerc - CERES (photo Armée de Terre / CNES)

Leclerc - CERES (photo Armée de Terre / CNES)

 

13 mars 2015 par  Jacques Marouani - electroniques.biz

 

Avec trois satellites pour des missions de renseignements d’origine électromagnétique dont la réalisation a été confiée à Airbus Defence et à Thales, et 200 chars Leclerc rénovés dont le marché a été attribué à Nexter, ces trois industriels de la défense vont bénéficier globalement de 780 millions d’euros de contrats.

 

La direction générale de l’armement (DGA) vient de notifier deux contrats aux industriels de la défense, l'un pour la première phase de réalisation du système Ceres (satellites pour des missions de renseignements) à Airbus Defence and Space et à son co-traitant Thales, l'autre pour la rénovation du char Leclerc dont va bénéficier Nexter.

 

Le système spatial Ceres de recueil de renseignement électromagnétique permettra à la France de collecter, à l’horizon 2020, sans contrainte juridique de survol et en tout temps, du renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) sur des zones inaccessibles par les capteurs de surface. Le budget couvrant la réalisation et la mise en orbite de Ceres est de l’ordre de 450 M€.

 

La maîtrise d’ouvrage du programme Ceres est assurée par la DGA. Le Cnes (Centre national d'études spatiales) agit en tant que maître d’ouvrage délégué.

 

La DGA vient par ailleurs de notifier à la société Nexter Systems le marché de rénovation du char Leclerc. Cette commande constitue la troisième opération lancée par le ministère de la Défense dans le cadre du programme Scorpion destiné à moderniser les forces de contact de l’armée de terre.

 

D’un montant d’environ 330 M€, le contrat prévoit la livraison à partir de 2020 de 200 chars Leclerc rénovés et de 18 dépanneurs de char DCL rénovés.

 

Grâce au développement d’interfaces spécifiques pour le nouveau système de radio tactique Contact et le système d’information et de commandement Scorpion (SICS), le char Leclerc rénové pourra collaborer efficacement en réseau avec toutes les composantes des futurs GTIA (groupes tactiques interarmes) « Scorpion ».

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 08:55
Constellation de satellite Elisa. crédits CNES PHOTON REGY Michel

Constellation de satellite Elisa. crédits CNES PHOTON REGY Michel

 

Les satellites Elisa ont contribué à la préparation du programme CERES pour fournir à la Défense la capacité de localiser et caractériser les radars au sol depuis l’espace

 

12/03/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Avec la mise en service en 2020 de trois satellites CERES (Capacité de renseignement électromagnétique d'origine Spatiale), la France va entrer dans le club très, très fermé des pays possédant une telle technologie. A ce jour, seuls les États-Unis, la Russie et la Chine disposeraient de tels outils ultra-perfectionnés.

 

De grandes oreilles dans l'espace. Avec la mise en service en 2020 de trois satellites espions CERES (Capacité de renseignement électromagnétique d'origine Spatiale-ROEM), la France va entrer dans le club très, très fermé des pays possédant une telle technologie. A ce jour, seuls les États-Unis, la Russie et la Chine disposeraient de tels outils ultra-perfectionnés qui vont lui permettre de maîtriser les systèmes de télécoms et de radars ennemis. Car les satellites CERES ont la capacité de localiser et d'identifier les signaux émis par les systèmes adverses. Ce qui permettra de cartographier les centres de télécommunications et les radars dans les zones de conflit, et d'évaluer leur niveau d'activité, y compris "sur des zones inaccessibles par les capteurs de surface", a précisé la Délégation générale de l'armement (DGA), maître d'ouvrage du programme.

Ce programme permettra par exemple de préciser le danger que représentent les radars ennemis afin de garantir la suprématie des avions français, ou encore de déterminer l'architecture des réseaux de communication adverses. En d'autres termes, la France pourra envoyer en toute indépendance ses avions qui pourront entrer en premier sur un théâtre d'opérations extérieures, contrairement à la Libye où l'aide des États-Unis avait été précieuse. Le programme CERES, découpé en plusieurs tranches conditionnelles, est s'élève à 450 millions d'euros, selon la DGA. Le ministère de la Défense a notifié un contrat portant sur la production des satellites à Airbus Defence & Space, en tant que chef de file, et Thales.

 

Jean-Yves Le Drian conscient des atouts du spatial militaire

Conscient de ces enjeux et malgré les tensions qui pèsent sur le budget de la défense, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait "le choix d'inscrire dans la loi de programmation militaire (LPM) un niveau d'ambitions élevé, avait-il expliqué le 13 février à Cannes chez Thales Alenia Space (TAS). Ce niveau n'est pas superflu. Il est adapté aux besoins de sécurité de la France, comme à ses responsabilités internationales, dans un contexte où notre environnement stratégique se durcit et où les menaces abondent".

Du coup, le ministère de la Défense a dû consentir un effort financier qui correspond, sur la durée de la LPM, à un total de 2,4 milliards d'euros pour les programmes spatiaux, qui "visent à conforter quatre capacités essentielles" : l'imagerie sécurisée optique, infrarouge et radar, avec les satellites CSO, les communications de grande élongation, avec SICRAL 2 et bientôt COMSAT NG,  l'écoute des signaux électromagnétiques avec la réalisation de CERES et la surveillance de l'espace extra-atmosphérique, pour laquelle la France propose la mise en place d'un programme européen. Et de rajouter alors : "l'ampleur des investissements qui sont nécessaires pour conserver un outil industriel, avec le niveau d'excellence que j'ai pu constater aujourd'hui, n'est cependant plus accessible à une seule nation".

 

Airbus Defence & Space, chef de file de CERES

En attendant de trouver des partenaires européens dont les budgets de la défense sont  plombés par trop d'économies, c'est Airbus Defence & Space qui a été sélectionné en tant que chef de file par la direction générale de l'armement (DGA) pour réaliser les trois satellites CERES. Pourquoi Airbus DS? Parce que les équipes du groupe européen ont déjà réalisé les démonstrateurs Essaim et Elisa, ce qui "démontre la qualité de notre savoir-faire et de nos technologies", a estimé le directeur général de Space Systems, François Auque, qui a précisé que "Airbus Defence and Space confirme sa position de maître d'œuvre de tous les systèmes spatiaux français de renseignement".

Airbus Defence and Space assure la responsabilité du segment spatial formé des trois satellites. Thales et plus particulièrement Thales Systèmes Aéroportés (TSA) est responsable de la charge utile et du segment sol utilisateurs. Le système comprend un segment sol de contrôle et un segment sol utilisateurs. Les deux industriels assurent conjointement la maîtrise d'œuvre de l'ensemble du système. Par ailleurs, Thales Alenia Space (TAS) intervient comme sous-traitant du groupe européen pour la fourniture de la plate-forme.

Pour concevoir et réaliser CERES, Airbus DS et Thales vont s'appuyer sur l'expérience acquise en commun avec les démonstrateurs Essaim et Elisa. Le premier, mis en orbite en 2004 par Ariane 5, était un système de plusieurs microsatellites, destinés à analyser l'environnement électromagnétique de la Terre à sa surface. Et plus précisément à expérimenter le recueil de renseignements électromagnétiques dans le domaine des télécommunications. Mis en orbite en décembre 2011 à 700 km d'altitude, Elisa était un démonstrateur technologique qui visait à démontrer la capacité à localiser et caractériser des radars au sol depuis l'espace.

 

Trois satellites qui chassent en meute

CERES est un système composé de trois satellites positionnés à proximité les uns des autres et destinés à la détection et la localisation des émissions électromagnétiques au sol. C'est l'utilisation simultanée des trois satellites positionnés en triangle qui permet de localiser l'émission. "Quand un radar émet un signal, chacun des satellites reçoit ce signal à un instant légèrement différent, explique un spécialiste. C'est en croisant les informations recueillies par chacun et comparant l'heure de réception d'un même signal que l'on peut situer l'emplacement de l'émetteur. En faisant l'exercice pour chaque paire de satellites (satellite 1/satellite 2 - satellite 1/satellite 3 - satellite 2/satellite 3), on aboutit à une localisation très précise. D'où la nécessité de disposer de trois satellites travaillant conjointement", avait expliqué en avril 2014 le CNES dans un communiqué.

Les satellites CERES ont naturellement une capacité de surveillance étendue à toutes les zones du monde observables par satellite sans contraintes d'accès. Au-delà des applications purement militaires, le programme, conçu pour pouvoir analyser les différents types d'émissions, permettra, en plus de déterminer l'architecture de systèmes en réseaux, tel des réseaux de communication, de suivre, en fonction des caractéristiques des signaux, l'évolution du niveau des performances des matériels des forces adverses. "Il pourra donc détecter la prolifération de matériels sophistiqués dans une zone d'intérêt, si besoin est", souligne un spécialiste.

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 16:50
Premier système spatial européen de renseignement d'origine électromagnétique

 

12/03/2015 DGA (Direction Générale de l’Armement)

 

Le ministère de la Défense lance la réalisation du premier système spatial européen de renseignement d’origine électromagnétique

 

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de notifier la première phase de réalisation du système CERES  (CapacitE RoEm Spatiale) à Airbus Defence and Space et à son co-traitant Thales. Ce système spatial de recueil de renseignement électromagnétique permettra à la France de collecter à l’horizon 2020, sans contrainte juridique de survol et en tout temps, du Renseignement d’origine électro magnétique (ROEM) sur des zones inaccessibles par les capteurs de surface. Le budget couvrant la réalisation et la mise en orbite de CERES est de l’ordre de 450 M€.

 

Cette nouvelle étape  du programme permet de lancer la réalisation des trois satellites et du  segment sol utilisateur. Le développement de CERES bénéficie des avancées technologiques effectuées au cours des dix dernières années avec les démonstrateurs technologiques ELISA et ESSAIM.

 

Avec CERES, la France conforte sa place parmi les rares pays maîtrisant le recueil de ROEM depuis l’Espace et de leader européen en ce domaine.

 

La maîtrise d’ouvrage du programme CERES est assurée par  la DGA. Le CNES agit en tant que maîtrise d’ouvrage déléguée pour l’acquisition du segment sol de contrôle et des services de lancement.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 11:55
Renseignement spatial : la France se dote de très grandes oreilles

Grâce aux satellites CERES, la France pourra envoyer en toute indépendance ses avions qui pourront entrer en premier sur un théâtre d'opérations extérieures

 

01/04/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le programme CERES a pour objectif d'équiper les forces armées d'une capacité de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) spatiale. Trois satellites localiseront et identifieront les signaux émis par les systèmes des forces ennemies (radars, télécoms...)

 

Le conseil d'administration du CNES a formalisé lundi le démarrage du programme CERES (Capacité de Renseignement Electromagnétique Spatiale), qui a pour objectif de doter les forces armées, notamment la direction du renseignement militaire (DRM), d'une capacité de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) spatiale. Le système complet sera livré en 2020 par les deux industriels Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space, qui ont été notifié d'un contrat en 2013. "L'engagement du projet est maintenant acté avec comme objectif la conception détaillée et la réalisation du système CERES, la mise à poste des satellites et la recette en vol à la fin de cette décennie", a expliqué le CNES dans un communiqué. Selon le magazine "Air&Cosmos", le budget estimé pour ce programme de trois satellites s'élèverait à 400 millions d'euros.

L'objectif du programme CERES est d'acquérir un système spatial interarmées de collecte de données de renseignements d'origine électromagnétique couvrant des besoins stratégiques et de théâtre (localisé sur un opération extérieure). Pour la France, cette capacité opérationnelle de ce type est une grande première. Le système CERES est constitué de trois satellites volant en formation, d'un segment sol de contrôle des satellites, d'un segment sol utilisateur qui permet de programmer la mission et de réaliser un premier niveau de prétraitement des données.

 

Une aide précieuse pour l'armée de l'air

Les satellites CERES localiseront et identifieront les signaux émis par les systèmes adverses. Ce qui permettra de cartographier les centres de télécommunications et les radars dans les zones de conflit, et d'évaluer leur niveau d'activité. Ce programme permettra par exemple de préciser le danger que représentent les radars ennemis afin de garantir la suprématie des avions français, ou encore de déterminer l'architecture des réseaux de communication adverses. En d'autres termes, la France pourra envoyer en toute indépendance ses avions qui pourront entrer en premier sur un théâtre d'opérations extérieures, contrairement à la Libye où l'aide des États-Unis avait été précieuse.

Mieux connaître pour mieux frapper avec le maximum de sécurité. Concrètement, le fait de connaître les caractéristiques et les performances d'un radar adverse permet à un aéronef de le brouiller, par exemple. Ce qui protègera les pilotes. À l'inverse, l'armée de l'air pourra également empêcher les radars ennemis de repérer l'un de ses aéronefs ou missiles, en les faisant évoluer hors des couvertures radar adverses. Enfin, il aide à la mise en place de contre-mesures pour les forces aériennes, notamment pour l'alimentation des bases de données du module Spectra du Rafale.

 

Trois satellites qui chassent en meute

C'est l'utilisation simultanée des trois satellites positionnés en triangle qui permet de localiser l'émission. "Quand un radar émet un signal, chacun des satellites reçoit ce signal à un instant légèrement différent, explique un spécialiste. C'est en croisant les informations recueillies par chacun et comparant l'heure de réception d'un même signal que l'on peut situer l'emplacement de l'émetteur. En faisant l'exercice pour chaque paire de satellites (satellite 1/satellite 2 - satellite 1/satellite 3 - satellite 2/satellite 3), on aboutit à une localisation très précise. D'où la nécessité de disposer de trois satellites travaillant conjointement".

Les satellites CERES ont naturellement une capacité de surveillance étendue à toutes les zones du monde observables par satellite sans contraintes d'accès. Au-delà des applications purement militaires, le programme, conçu pour pouvoir analyser les différents types d'émissions, permettra, en plus de déterminer l'architecture de systèmes en réseaux, tel des réseaux de communication, de suivre, en fonction des caractéristiques des signaux, l'évolution du niveau des performances des matériels des forces adverses. "Il pourra donc détecter la prolifération de matériels sophistiqués dans une zone d'intérêt, si besoin est", souligne un spécialiste.

 

CERES n'écoute pas les conversations privées

Le programme CERES n'écoute pas le contenu des communications mais détecte seulement les signaux. "Si l'on veut intercepter le contenu de l'émission, il faut disposer d'un capteur qui reste longtemps sur la zone d'intérêt, et ce n'est pas le cas avec CERES », précise un bon connaisseur du programme.

La maîtrise d'ouvrage d'ensemble du programme est assurée par la direction générale de l'armement (DGA), le CNES ayant une délégation de maîtrise d'ouvrage sur le segment sol de contrôle. Les trois satellites contribueront directement à la fonction "connaissance et anticipation" du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. La France sera le seul pays européen présent sur ce domaine, rejoignant ainsi le club, très fermé, des pays les plus avancés dans le renseignement d'origine électromagnétique, avec principalement les États-Unis et la Russie.

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 12:55
Le réseau de stations d'écoute de la DGSE, surnommé Frenchelon - V. Lamigeon

Le réseau de stations d'écoute de la DGSE, surnommé Frenchelon - V. Lamigeon

 

22-09-2013 Par Vincent Lamigeon - challenges.fr

 

Moins bien doté en personnel et en moyens que la NSA américaine, la DGSE n'en est pas moins très performante pour assurer une surveillance très fine des communications.

 

"Les habitués l'appellent "le salon de lecture". Une pièce sans âme au cœur de la Piscine, le siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), boulevard Mortier, à Paris. C'est dans ce lieu secret que les représentants de grands groupes français peuvent accéder aux documents rassemblés par les services de renseignements sur leur secteur. "Ce sont des centaines de milliers de pages de documents internes de concurrents internationaux, offres commerciales, technologies, explique un familier de la DGSE. Les types envoyés par les boîtes, dont on ne sait pas trop quel est leur poste exact, passent des heures à potasser des piles de dossiers. La règle, c'est qu'aucun document ne sort de la pièce."

Bigre. La France se serait-elle convertie à l'espionnage à l'américaine, Big Brother dévoilé par l'ancien sous-traitant de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden depuis juin ? Quelques semaines après ses révélations, Le Monde assurait, le 5 juillet, que la France disposait d'un outil de surveillance d'Internet similaire. Un "supercalculateur", situé dans le sous-sol du siège de la DGSE, assurait le quotidien, "stocke les interceptions d'une grande part des communications, mails, SMS, fax, ainsi que toute activité Internet des Français, et les flux entre la France et l'étranger".

 

La ROEM moins bien doté que la NSA

Où en est vraiment la France dans le renseignement technique, affublé du nom barbare de ROEM (renseignement d'origine électromagnétique)? "On a longtemps été à la traîne, car le renseignement humain était considéré comme plus noble dans la culture française", explique un ancien cadre de la DGSE. La France a désormais rattrapé une partie de son retard. "Elle est en première division sur ces technologies, dans le sens où nous maîtrisons tous les modes d'interception (mobiles, Internet, communications satellites…), assure Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Mais nous restons à des années-lumière des moyens de la NSA, ou même du Government Communications Headquarters britannique, le GCHQ."

De fait, le GCHQ emploie 6.000 spécialistes des écoutes, quand la direction technique de la DGSE ne s'appuie que sur 1.100 employés, auxquels il faut ajouter les spécialistes de la Direction du renseignement militaire (DRM), soit environ 700 personnes. Quant à la NSA, c'est un monstre : elle disposerait de 55.000 employés, avec un budget annuel de 10,8 milliards de dollars, selon Edward Snowden, soit quatorze fois plus que le budget de la DGSE (600 millions d'euros), aux attributions pourtant beaucoup plus larges.

 

Des antennes satellites en Dordogne et dans les Pyrénées-Orientales

"Le renseignement français fait du bon boulot avec ses moyens", veut se rassurer Louis Caprioli, ancien patron de l'antiterrorisme à la Direction de la surveillance du territoire (DST), désormais conseiller au cabinet de gestion des risques GEOS. "Le renseignement français a le meilleur rapport coût-efficacité du monde occidental", appuie Eric Denécé.

La France dispose notamment d'un large réseau de stations d'écoute dotées d'antennes satellites, parfois surnommé Frenchelon, en référence au réseau Echelon américain (voir carte ci-dessus). Les sites les plus connus sont ceux de Domme (Dordogne) et Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales). Mais la DGSE profite aussi de stations à Kourou (idéalement placée pour écouter les Etats-Unis), en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte et dans plusieurs bases à l'étranger (Abou Dhabi, Djibouti).

 

"Nous stockons bien évidemment tous les mots de passe"

BEM Dupuy de Lôme - crédits Thales

BEM Dupuy de Lôme - crédits Thales

Le renseignement français peut aussi compter sur les capacités d'écoute électronique des équipements militaires français, notamment les six sous-marins nucléaires d'attaque, le navire espion Dupuy-de-Lôme, ou les deux avions Transall Gabriel bardés d'électronique. La Direction générale de l'armement (DGA) dispose également de quatre microsatellites d'écoute lancés en 2011, la constellation Elisa, qui préfigurent le système d'écoute électromagnétique Ceres prévu vers 2020.

La France n'est pas dépourvue non plus dans la surveillance du Web. "A la suite des préconisations du Livre blanc de 2008, nous avons pu développer un important dispositif d'interception des flux Internet", reconnaissait l'ancien patron de la DGSE Erard Corbin de Mangoux devant les députés de la commission de la Défense, le 20 février. Le directeur technique de la DGSE, Bernard Barbier, est allé plus loin en septembre 2010, lors d'un colloque évoqué par le journaliste Jean-Marc Manach dans son blog : il affirmait que la DGSE avait "la meilleure équipe de cryptomathématiciens" de France, qu'elle pouvait pénétrer sans problème les ordinateurs pas assez sécurisés. "Nous stockons bien évidemment tous les mots de passe, nous avons des dictionnaires de millions de mots de passe", assurait même Bernard Barbier.

 

Un "data-center" implanté dans les Yvelines

De quoi accréditer la surveillance généralisée d'Internet évoquée par Le Monde ? La DGSE, selon la lettre Intelligence Online, dispose d'un nouveau data center "de 100 mètres de long sur 10 de large" dans les Yvelines, près des Alluets-le-Roi, sur le site d'un ancien bunker allemand. Mais les spécialistes sont sceptiques sur la possibilité d'interceptions systématiques.

"Le réseau téléphonique français est bien plus décentralisé qu'aux Etats-Unis, ce qui suppose des moyens énormes pour en surveiller l'intégralité, indique Kavé Salamatian, professeur d'informatique à l'université de Savoie. Contrairement aux Etats-Unis, la France n'a pas les moyens d'une telle surveillance généralisée, en aveugle. En gros, on peut faire de la pêche à la ligne sur des sujets précis, mais pas au chalut."

 

Le rôle stratégique d'Alcatel Submarine Networks

Pas si grave puisque la France dispose d'un moyen efficace de scanner le trafic Internet international à moindre coût : la surveillance des câbles sous-marins en fibre optique, par lesquels transite une bonne partie des données. Edward Snowden a ainsi dévoilé que les Américains et les Britanniques ne se privaient pas de se brancher sur ces câbles. Selon deux familiers de la DGSE, la France les "scanne" aussi allègrement. "On aurait tort de se priver, Alcatel est le leader mondial de la pose de câbles", s'amuse l'un d'eux.

Voilà qui explique peut-être pourquoi les rumeurs de cession de cette activité, Alcatel Submarine Networks, ont immédiatement mobilisé le gouvernement qui, par la voix de la ministre Fleur Pellerin, a insisté en janvier sur un nécessaire "ancrage national", avec une possible entrée au capital du Fonds stratégique d'investissement. Techniquement, la manœuvre est facile : "Il suffit de mettre un petit équipement, un splitter optique : c'est très peu cher, ça dure trente ans, et c'est totalement indiscernable", souligne Kavé Salamatian. Une telle opération est possible aux points d'"atterrissage" des câbles, en Bretagne (Lannion, Penmarc'h) ou en Provence (Marseille). Face au monstre américain, la France a encore quelques arguments.

 

A DECOUVRIR La carte de toutes les stations d'écoute qu'utilisent les services français

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 08:00
photo ECPAD lors du salon des forces spéciales au 13e RDP à Souge

photo ECPAD lors du salon des forces spéciales au 13e RDP à Souge

19/06/2013 par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. – Défense Globale

 

Le commandant des opérations spéciales, le général Christophe Gomart (photo ministère de la Défense lors du salon des forces spéciales au 13e RDP à Souge), a été nommé ce mercredi 19 juin en conseil des ministres directeur du renseignement militaire.

 

Il arrive au moment où la DRM est consolidée par des investissements technologiques de grande valeur. Le Livre blanc a confirmé la pertinence de Ceres, le satellite de renseignement d'origine électromagnétique, le remplacement des satellites Hélios par la constellation Musis et l'achat de drones à double capacité électromagnétique et imagerie...

 

Le général Christophe Gomart nommé directeur du renseignement militaire

Le général Christophe Gomart, 53 ans, a commandé le 13e RDP (dragons parachutistes), régiment appartenant à la brigade des forces spéciales terrestres (BFST) comme le 1er RPIMA ou le 4e RHFS (hélicoptères des forces spéciales). Il commandait depuis le 1er août 2011 le COS (commandement des opérations spéciales), installé à la base de Villacoublay.

 

Auparavant, il fut conseiller du coordonnateur national du renseignement, Bernard Bajolet, qui vient d'être nommé à la tête de la DGSE. Ils se retrouvent en quelque sorte. En rejoignant la DRM, le général Gomart ne quitte pas tout à fait le sable (du Sahel avec l'opération Sabre) pour les étoiles et les satellites. Le renseignement militaire d'origine humaine est armé en majorité par le 13e RDP (qu'il connaît donc par cœur).

 

La DRM, et ses 1620 personnels répartis entre Paris et Creil, couvrent tous les domaines du renseignement : d'origine humaine (dit ROHUM), électronique (ROEM), provenant d'images (ROIM) et dans une moindre mesure d'origine informatique.

 

Le général Gomart, élevé au rang de général de corps d'armée avec cette nomination, remplace le général Didier Bolelli qui vient d'être nommé inspecteur général des armées

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:55

Musis va remplacer les satellites Hélios source LeFigaro.f

 

14/03/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Près de cinq ans après la réorganisation des services de renseignements français, La Tribune publie une série de quatre articles faisant le point sur leur évolution, les nouveaux enjeux auxquels ils doivent faire face, leurs succès et leurs manques. Troisième épisode de cette série, les services de renseignements ont-ils tous les moyens nécessaires à leurs missions secrètes ? Pas toujours...

 

Dans le monde secret des espions, les principales armes utilisées pour lutter contre l'ennemi sont silencieuses, voire invisibles. De quoi ont principalement besoin les services de renseignements ? De satellites de télécoms sécurisés et d'écoute, de drones, de systèmes de cryptologies et enfin de systèmes d'informations sécurisés. Car, outre le renseignement d'origine humaine (dit ROHUM) indispensable à la réussite de la collecte d'information et à leur compréhension, les services travaillent sur des renseignements d'origine électronique (dit ROEM), provenant d'images (dit ROIM) et, dans une moindre mesure, d'origine informatique. Par exemple, les principales dépenses de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) concernent les équipements en matériels informatiques et transmissions spécialisées. Ainsi, la DPSD vient de déployer une équipe à Gao, qui est reliée à la centrale par un réseau de communication informatique autonome, sécurisé et numérisé. Au sein de la direction du renseignement douanier (DRD), les bases de données, matériels informatiques et logiciels destinées à la surveillance du cybercommerce, représentent également un poste budgétaire important.

 

Des systèmes de hautes technologies qui ont permis jusqu'ici à la France et à ses services de renseignement d'être reconnus comme performants par des services alliés. Ce que confirme le directeur du renseignement militaire (DRM), le général Didier Bolelli : « la France se caractérise par une indépendance marquée dans le domaine du renseignement. C'est pourquoi de nombreux pays sont très heureux de coopérer avec nous. Nous les intéressons notamment par notre connaissance de l'Afrique francophone. En contrepartie, ils nous renseignent sur leurs zones d'intérêt ». Et dans le débat actuel sur la réduction du budget de la défense, le général Bolelli pose les bonnes questions : « à quoi sert-il de savoir sans pouvoir ? Mais à quoi sert-il de pouvoir sans savoir ? Plus les moyens opérationnels des armées sont limités, plus la fonction « connaissance et anticipation » est importante. Dit autrement : moins on sait avant, moins on fait après. La question principale devient donc : où met-on le curseur ? Problème politique plus que militaire ».

 

Des insuffisances capacitaires

 

Mais comme partout ailleurs dans la défense, la France, là aussi, a des trous dans la raquette alors que les services de renseignements sont une priorité nationale. Plus précisément des trous capacitaires. « Il faut simplement savoir que nous souffrons de quelques insuffisances capacitaires, notamment au titre du renseignement électromagnétique, des drones et de Musis (le successeur du satellite d'observation Helios, ndlr) », précise pudiquement le général Bolelli. En clair, les grands enjeux de la DRM dans le cadre du prochain Livre blanc, portent d'abord sur les investissements dans les satellites. C'est notamment le cas du satellite de renseignement d'origine électromagnétique Ceres, qui avait pourtant déjà été évoqué dans le livre blanc de 2008. En vain visiblement... Ce satellite permettra « de survoler des pays non permissifs et donc d'adapter les contre-mesures de nos avions et nos armes aériennes aux menaces sol-air et anti-missiles balistiques », explique le général Bolelli. La France en aurait eu grand besoin notamment en Libye (opération Harmattan).

 

La DRM attend également le remplacement des satellites de renseignement par images de la génération Helios par ceux de la constellation Musis, « dont les performances sont meilleures et réduisent les délais de revisite (le passage sur une cible, ndlr) ». Le général Bolelli souhaite par ailleurs des outils pour mieux maîtriser les flux d'informations dont l'accroissement est exponentiel. « Tous les services de renseignements sont confrontés à ce même défi », rappelle-t-il. C'est bien évidemment aussi le cas à la DGSE pour qui cet « enjeu technique est majeur », estime le Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), le préfet Érard Corbin de Mangoux, qui préconise « le développement des outils capables de traiter cette information ».

 

Des drones en souffrance

 

Les services ont par ailleurs besoin de drones à double capacité, électromagnétique et imagerie. De quoi s'agit-il ? « La charge électromagnétique permet de détecter des émissions suspectes sur un champ large ; la caméra associée peut ensuite surveiller les sites à partir desquels ces émissions ont été passées sur un champ étroit et confirmer ou non l'intérêt de l'objectif », explique le patron de la DRM. Et de rappeler qu'il « existe des virages à ne pas manquer ». « Nous avons manqué celui des drones dans les années 2000, ils sont aujourd'hui indispensables. Les rattrapages sont quelques fois plus coûteux que les investissements réalisés à temps », conclut-il.

 

Qui fait quoi ?

 

C'est le coordonnateur national du renseignement, le préfet Ange Mancini, qui est le garant des moyens et des capacités consacrés à la fonction de renseignement. « Certes, ce n'est pas le coordonnateur qui arrête le budget des services - lequel est préparé par les ministères de tutelle -, mais il défend les moyens des services auprès des ministres, qu'il s'agisse des besoins de fonctionnement les plus quotidiens ou des équipements majeurs comme les satellites », explique Ange Mancini.

 

Le préfet veille aussi « à ce que la mutualisation des moyens techniques se fasse dans les meilleures conditions ». À la différence de ce qui se passe dans d'autres pays, les services de renseignement français ne disposent pas d'une agence technique : c'est à la DGSE qu'est dévolue la mise en place de l'essentiel des capacités techniques mutualisées au profit de l'ensemble de la communauté du renseignement. « Nous devons en bénéficier, confirme le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Patrick Calvar. Les objectifs et les contraintes des deux services ne sont pas forcément les mêmes mais un dialogue constructif est engagé avec la DGSE pour parvenir au résultat que nous souhaitons. Une main nous est tendue, à nous de la saisir ». La DGSE est par ailleurs intervenue aux côtés de la DRM en Afghanistan, avec de nombreux moyens techniques, sachant qu'elle est en charge des interceptions électromagnétiques à l'étranger. Un exemple parmi tant d'autres.

 

C'est la DGSE qui dispose du plus gros budget

 

La loi de finances initiale pour 2013 a octroyé à la DGSE 655 millions d'euros d'autorisations d'engagement. « Ce budget doit nous permettre de prolonger nos efforts d'équipement, estime le Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), le préfet Érard Corbin de Mangoux. Il s'agit d'une course permanente : la cryptologie, qui constitue le cœur de notre métier, requiert des techniques de plus en plus sophistiquées et demande un investissement constant ». Pour autant, la DGSE a besoin de plus de moyens. « Globalement, nous avons besoin d'accroître nos capacités, souligne le préfet Érard Corbin de Mangoux. Il nous faut en effet développer notre dispositif en Asie du Sud-Est, sans pour autant abandonner nos positions traditionnellement fortes en Afrique - l'actualité suffit à s'en convaincre ».

 

Quels sont les équipements actuels ?

 

A ce jour, la France dispose d'une constellation formée par les familles de satellites d'observation Helios, qui sont purement militaires, et Pléiades, à la fois militaires et civils. « Si Helios venait à devenir inopérant, nous disposerions toujours de Pléiades, constellation civilo-militaire qui apporte déjà beaucoup d'informations », estime le général Bolelli. Les services possèdent de moyens embarqués, notamment ISR (pour intelligence surveillance and reconnaissance) par les avions Atlantic et Rafale, équipés du système de reconnaissance de nouvelle génération (dit pod reco NG). Ils ont également des capteurs spatiaux d'interception des signaux électromagnétiques, dont Elisa, à l'origine un démonstrateur qui est devenu opérationnel et qui sera bientôt hors service. Elisa doit être remplacé par Ceres. Ils peuvent travailler avec les capteurs maritimes sur le navire Dupuy de Lôme. Enfin, dans le domaine aérien, ils disposent du Transall Gabriel, très engagé ces derniers temps.

 

La DRM fournit les images d'origine satellitaire aux armées « sachant qu'un satellite transmet ses images une fois par jour », explique le patron de la DRM. Pour ce qui est des prises de vues aériennes, l'armée de l'air fournit directement les images provenant de ses drones et de ses avions, comme nous le faisons pour les images des satellites.

 

Retrouvez les deux premiers articles de la série :

Défense : recherche désespérément espions...

Cyberdéfense : les espions vont disposer de capacités informatiques offensives

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 17:55
Constellation de satellite Elisa. crédits CNES PHOTON REGY Michel, 2012

Constellation de satellite Elisa. crédits CNES PHOTON REGY Michel, 2012

 

23/03/2012 Domitille Bertrand - DGA

 

À la pointe du renseignement d’origine électromagnétique (ROEM), le projet Ceres (capacité de renseignement électromagnétique spatiale) a pour objectif de détecter, localiser et caractériser depuis l’espace les signaux envoyés par les systèmes adverses, notamment les émetteurs de télécommunications et les radars. Alors que les satellites du projet Elisa, l’un des démonstrateurs qui visent à préparer Ceres, viennent d’être lancés, une équipe de la direction générale de l’armement (DGA) travaille sur le programme opérationnel qui doit être mis sur orbite à la fin de la décennie.

 

« Imaginons que vous soyez dans un lieu même isolé ou désertique, et que vous mettiez en fonctionnement un radar, celui-ci va émettre un signal. Les trois satellites du programme Ceres, volant en formation dans l’espace, vont passer au-dessus de votre zone et détecter les signaux émis. Ceci est valable pour tout type d’émetteur électromagnétique, qu’il s’agisse d’émetteurs de télécommunications ou de radars », explique Laurent Boniort, directeur du programme Segment Sol d’Observation et manager de l’opération d’armement Ceres à la DGA.

 

Détecter, localiser puis caractériser…

 

C’est l’utilisation simultanée des trois satellites positionnés « en triangle » qui permet de localiser l’émission. « Quand un radar émet un signal, chacun des satellites reçoit ce signal à un instant légèrement différent. C’est en croisant les informations recueillies par chacun et comparant l’heure de réception d’un même signal que l’on peut ainsi situer l’emplacement de l’émetteur : en comparant l’heure de réception du signal par deux satellites, la localisation de l’émetteur est imprécise car elle est matérialisée par une ellipse sur la Terre. En faisant l’exercice pour chaque « paire » de satellites (satellite 1/satellite 2 - satellite 1/satellite 3 - satellite 2/satellite 3), on aboutit à une localisation très précise. D’où la nécessité de disposer de trois satellites travaillant conjointement. »

 

Une fois l’émission détectée, puis localisée, il faut ensuite en définir les caractéristiques : quelle est la fréquence utilisée, est-elle fixe ou saute-t-elle périodiquement pour être plus discrète, le type de modulation choisie, etc. « Attention, nous n’écoutons pas le contenu des communications, nous détectons seulement les signaux ! » indique Laurent Boniort, qui précise : « si l’on veut intercepter le contenu de l’émission, il faut disposer d’un capteur qui reste longtemps sur la zone d’intérêt, et ce n’est pas le cas avec  Ceres : ce n’est pas comme dans les films hollywoodiens ! »

 

… Pour mieux surveiller et protéger

 

L’intérêt de ce programme est multiple. Avant tout, la capacité de surveillance est étendue : toutes les zones du monde sont observables par satellite sans contraintes d’accès, ce qui n’est pas le cas avec un bateau ou un aéronef. « En termes de protection, le fait de connaître les caractéristiques et les performances d’un radar adverse permet à un aéronef de le brouiller, par exemple. À l’inverse, on pourra également empêcher les radars ennemis de repérer l’un de nos aéronefs ou missiles, en les faisant évoluer hors des couvertures radar adverses. » Au delà des applications purement militaires, le programme Ceres étant conçu pour pouvoir analyser les différents types d’émissions, il permettra, en plus de déterminer l’architecture de systèmes en réseaux, tel des réseaux de communication, de suivre, en fonction des caractéristiques des signaux, l’évolution du niveau des performances des matériels des forces adverses. « En d’autres termes, il pourra détecter la prolifération de matériels sophistiqués dans une zone d’intérêt, si besoin est. »

 

La France est le seul pays européen présent sur ce domaine, rejoignant ainsi le club, très fermé, des pays les plus avancés dans le renseignement d’origine électromagnétique, avec principalement les États-Unis et la Russie.

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