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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 19:30
IRI President Rouhani

IRI President Rouhani

26/09/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Les chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU et de l’Allemagne rencontrent jeudi à New York leur homologue de Téhéran, pour une réunion sans précédent sur le nucléaire iranien, abordée cependant avec prudence par tous.

 

C’est la première fois que le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’entretiendra – en présence des autres ministres – avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

 

M. Zarif a souligné jeudi que son pays était même ouvert à des rencontres au plus haut niveau avec les Etats-Unis.

 

«Une rencontre n’est ni un objectif en soi, ni un interdit. Cela aurait pu être un bon début [...] Le président Rohani n’avait pas de problème sur le principe» d’une rencontre avec son homologue américain Barack Obama, qui n’a finalement pas eu lieu à New York, a dit M. Zarif, cité jeudi par l’agence officielle Irna.

 

La rencontre avec M. Kerry sur le programme nucléaire controversé de Téhéran suscite de grands espoirs en raison du ton conciliant adopté ces derniers jours par le nouveau président iranien Hassan Rohani.

 

 

Il s’agira d’une «discussion courte», a cependant précisé Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui mène les négociations pour le 5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Russie, Chine, Royaume-Uni) avec l’Iran. Elle a indiqué qu’elle retrouverait ensuite M. Zarif à Genève en octobre, pour la première série de négociations depuis l’arrivée de M. Rohani au pouvoir en juin.

 

Selon des diplomates occidentaux, cette rencontre dans l’après-midi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, permettra aux ministres des 5+1 de rappeler qu’il y a «une offre sur la table», issue de la dernière réunion d’Almaty, au Kazakhstan, en avril, restée sans suite à ce jour, et de préciser que toute offre iranienne sera « soigneusement » examinée.

 

Pour l’instant «il n’y a pas la moindre ouverture», ont cependant souligné ces sources. Mais «s’il y a la moindre opportunité, on la saisira».

 

Les grandes puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Les discussions bloquent depuis dix ans.

 

«Nous avons une occasion historique pour régler la question nucléaire, mais les pays du groupe 5+1 doivent ajuster leur attitude pour mieux correspondre à la nouvelle approche iranienne», a pour sa part écrit le ministre iranien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.

 

Sur sa page Facebook, M. Zarif a cependant mis en garde contre un excès d’optimisme quant aux résultats de cette première rencontre.

 

«On ne peut pas s’attendre à régler les problèmes qui se sont accumulés, en une ou plusieurs rencontres», a-t-il écrit.

 

«Une question de mois, pas d’années»

 

A la tribune de l’ONU mardi, MM. Obama et Rohani ont tous deux affiché leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur ce dossier nucléaire. Mais une rencontre qui faisait l’objet d’intenses spéculations n’a pas eu lieu, preuve de la méfiance enracinée entre les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

 

«Les blocages pourraient s’avérer trop difficiles à surmonter [...] Mais je suis convaincu qu’il faut essayer la voie diplomatique», a déclaré M. Obama, tout en demandant des «actes transparents et vérifiables».

 

M. Rohani qui ces derniers jours a mené une véritable opération de charme, notamment auprès des médias américains, a lui aussi évoqué une possible évolution des relations entre les deux pays, en affirmant que l’Iran n’était «pas une menace», ni pour le monde ni pour la région.

 

Mais il a redit que la république islamique entendait utiliser l’énergie nucléaire, «à des fins exclusivement pacifiques». Et il a une nouvelle fois dénoncé les sanctions dont son pays fait l’objet.

 

M. Rohani s’est également entretenu mardi avec le président français François Hollande, qui a jugé cette rencontre «très utile».

 

Mercredi, le président iranien s’est déclaré résolu à avancer rapidement sur le dossier nucléaire, évoquant un calendrier de «trois mois». Six mois seraient «encore bons», mais cela devrait être une question de »mois, pas d’années», a-t-il dit au Washington Post.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 16:30
Israël menacé d’isolement face à l’offensive diplomatique iranienne

26/09/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Israël, en première ligne contre le programme nucléaire de Téhéran, risque de se retrouver isolé dans une communauté internationale réceptive au ton beaucoup plus conciliant adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani, selon des experts.

 

Lors de sa première grande sortie internationale depuis son élection le 14 juin, le président Rohani a réaffirmé à l’Assemblée générale de l’ONU que son pays n’était «pas une menace», ni pour le monde ni pour la région.

 

Il a de nouveau assuré que l’Iran entendait utiliser l’énergie nucléaire «à des fins exclusivement pacifiques», et dénoncé les sanctions contre l’Iran, alors que nombre de pays occidentaux et Israël soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit s’adresser à l’ONU le 1er octobre, a réagi en dénonçant dans un communiqué un discours «cynique et totalement hypocrite».

 

Cette intervention «traduit exactement la stratégie iranienne qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d’armes nucléaires», a-t-il affirmé.

 

Le président iranien a également condamné, dans un entretien avec CNN, «les crimes que les nazis ont commis envers les juifs», prenant le contrepied de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad qui avait nié le génocide nazi.

 

L’ambassade d’Israël à Washington s’est moqué mercredi de M. Rohani sur Twitter, le dépeignant en «vendeur à l’international», «défenseur de longue date de la prolifération nucléaire» et «professionnel des relations publiques».

 

Sur son compte officiel, l’ambassade s’est interrogée sur ce à quoi ressemblerait la page LinkedIn –le réseau social pour les professionnels– du président iranien.

 

«Depuis mon élection(…) Grâce à une série de déclarations, de tweets, d’opérations de communication et de sourires, j’ai réussi à transformer le régime des ayatollahs, ennemi des droits de l’Homme, en régime modéré, source d’espoir au sein de la communauté internationale» , écrit l’ambassade dans ce CV fictif de M. Rohani.

 

«La diplomatie du sourire de Rohani a atteint son but et Israël est désormais menacé d’isolement», a estimé mercredi le commentateur politique de la radio publique Chico Menache.

 

«La dernière fois que Netanyahu était à l’ONU, il était beaucoup plus facile d’argumenter contre l’Iran», souligne le professeur Uzi Rabi, spécialiste de l’Iran à l’université de Tel-Aviv.

 

»Je ne suis pas sûr que pousser des grands cris soit le meilleur moyen à employer cette fois-ci», ajoute-t-il, soulignant que »Rohani est devenu la star de l’ONU».

 

L’an dernier, Benjamin Netanyahu s’était livré à un coup médiatique en brandissant pendant son discours devant l’Assemblée générale un graphique sur lequel il avait tracé une ligne rouge que l’Iran ne devait pas franchir dans son programme nucléaire.

 

«Rohani star de l’ONU»

 

Selon le quotidien Yédiot Aharonot, le Premier ministre va tenter de «minimiser les différences entre Rohani et Ahmadinejad en soulignant que le président actuel aspire aux mêmes objectifs: détruire Israël et attaquer l’ensemble du monde occidental».

 

Pour Emily Landau, de l’Institut d’études pour la sécurité nationale de l’Université de Tel-Aviv, l’amertume des responsables israéliens constitue une réaction «naturelle» à l’annonce d’une réunion jeudi à New York sur le nucléaire iranien en présence notamment des chefs de la diplomatie américaine et iranienne.

 

«Netanyahu ne sera pas présent dans la salle des négociations, c’est pourquoi il essaie de rappeler les réalités aux États-Unis, à savoir qu’il n’y a aucune preuve d’un changement» de la politique nucléaire de l’Iran, ajoute cette chercheuse.

 

«En Occident, on considère Rohani de façon totalement différente d’Ahmadinejad. Les Occidentaux ont raison mais Rohani n’a présenté aucune proposition concrète sur le nucléaire», explique Raz Zimmt, un chercheur du Centre d’études iraniennes de l’Université de Tel-Aviv.

 

Selon ces chercheurs, les États-Unis pourraient avoir besoin d’un régime iranien plus coopératif pour des raisons qui ne sont pas toutes liées au programme nucléaire de ce pays.

 

«Une percée diplomatique avec l’Iran pourrait permettre de mettre terme au désordre qui règne au Moyen-Orient», souligne Uzi Rabi, en ajoutant que l’Iran «profite de la saga syrienne».

 

Mais Emily Landau relativise l’importance de l’écart entre les positions des Etats-Unis et des Européens d’un côté, et d’Israël de l’autre, en estimant qu’il ne faut pas en faire une «dispute».

 

La raison de la main tendue de l’Iran est «claire, il s’agit d’une réponse aux sanctions occidentales», précise la chercheuse.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 17:30
Nucléaire: l’Iran réaffirme son droit à enrichir l’uranium

23/09/2013 45eNord.ca (AFP)

 

Le président iranien Hassan Rohani a réaffirmé dimanche le droit de son pays à enrichir de l’uranium sur son sol, à la veille de son départ pour l’Assemblée génerale de l’ONU où cette question sera au centre des discussions internationales.

«Le peuple iranien veut se développer et ne cherche pas à fabriquer l’arme atomique», a-t-il martelé, alors que les grandes puissances occidentales soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil.

Mais, a-t-il dit lors d’un discours à l’occasion du défilé annuel des forces armées, l’Occident doit accepter «tous les droits de la nation iranienne, notamment les droits nucléaires et à l’enrichissement d’uranium en territoire iranien dans le cadre des règles internationales».

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait indiqué fin août que l’Iran continuait à augmenter sa capacité d’enrichissement. Les Occidentaux craignent que l’Iran puisse ainsi plus facilement produire de l’uranium enrichi à un niveau de pureté nécessaire pour fabriquer l’arme nucléaire (90%).

«S’ils [les Occidentaux] acceptent ces droits, le peuple iranien [...] est prêt à coopérer et nous pouvons tous ensemble régler les problèmes de la région et même du monde », a ajouté M. Rohani, considéré comme un modéré.

Le nouveau président iranien avait été chef des négociateurs sur le dossier nucléaire au début des années 2000. A l’époque, il avait accepté la suspension de l’enrichissement d’uranium, un programme relancé en 2005 par Mahmoud Ahmadinejad.

M. Rohani doit s’envoler lundi pour New York où il prononcera le lendemain un discours très attendu à l’Assemblée générale des Nations unies. Ce sera la première grande sortie internationale du nouveau président, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a voté six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, pour contraindre Téhéran à suspendre certaines activités nucléaires.

Il doit aussi rencontrer le président français François Hollande, et n’a pas exclu de s’entretenir avec le président américain Barack Obama, même si Washington a précisé qu’aucune rencontre n’était prévue à l’heure actuelle. Une telle rencontre à ce niveau serait une première depuis la Révolution islamique de 1979.

 

 

«Pas de précondition»


Un véhicule militaire transporte un missile balistique lors d’une parade militaire à Téhéran, le 22 septembre 2013 (Atta Kenare/AFP)

Son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, est déjà à New York. Il doit s’entretenir avec ses homologues français et britannique et la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, pour relancer les discussions avec les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), interrompues depuis début avril.

L’Iran «est prêt au dialogue avec l’Occident à condition qu’il n’y ait pas de précondition», a répété Hassan Rohani, qui a souhaité depuis son élection le 14 juin une reprise rapide des négociations nucléaires avec le groupe 5+1.

Les États-Unis et leurs alliés ont pris bonne note du souhait iranien de renouer le dialogue, mais restent sceptiques. Washington a jugé que les déclarations de M. Rohani n’étaient «pas suffisantes» et demandé «des actes» à l’Iran. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé de son côté le monde à ne pas «se laisser duper» par les déclarations apaisantes du président iranien.

Hassan Rohani a également dénoncé les menaces proférées par Barack Obama sur une possible action militaire si la diplomatie et les sanctions ne résolvaient pas la crise nucléaire.

»Vous ne pouvez pas utiliser le langage de la force et des sanctions» avec l’Iran, a-t-il lancé à l’adresse du président américain. «On ne peut pas utiliser la logique de la guerre et de la diplomatie en même temps», a-t-il dit, soulignant que l’Iran était prêt à résister «avec détermination» à toute agression.

Pour souligner son propos, les forces armées ont présenté 30 missiles balistiques d’une portée annoncée de 2.000 km lors du défilé militaire, organisé au sud de Téhéran. Ces missiles «Sejil» (cailloux envoyés par Dieu) et «Ghadr» (Puissances) sont théoriquement capables d’atteindre Israël, principal ennemi régional de Téhéran, et les bases américaines dans la région.

Les déclarations de M. Rohani interviennent à la veille de la prise de contrôle par Téhéran de la centrale civile de Bouchehr, construite par les Russes dans le sud de l’Iran et qui se trouve sous le contrôle de l’AIEA. Selon les autorités iraniennes, les négociations avec les Russes sur la construction d’une seconde centrale sur le site ont «bien avancé».

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